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[+2]    #626 24/06/2023 13h48

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ESTP

Quelques graphiques …


I. Valorisation du marché


Les actions liées à l’IA représentent la plupart des gains du S&P 500 depuis le début de l’année.



Divergence entre la tech US et le rendement des obligations



Phénomène rare : les rendements des actions, des obligations et des liquidités sont identiques.



Dans le même ordre d’idées, les titres à revenu fixe sont redevenus une alternative aux actions



II. Immobilier


Le coût des crédit immobilier ajutés de l’inflation au plus haut de près de 40 ans



Les banques prêtent de moins en moins



En Allemagne, baisse des prix de l’immobilier de plus de 6 % sur le premier trimestre 2023, la plus grosse baisse depuis le début du siècle



III. Inflation, déflation, récession, …


Les prix à la production en baisse dans quasiment tous les pays de l’OCDE



Contrairement aux attentes, les ménages chinois ne profitent pas de la réouverture pour emprunter : il semble que l’inflation ne soit toujours pas un problème dans l’Empire du Milieu



Alors que les deux indicateurs précédents plaidaient pour une poursuite de la baisse del’inflation, le Sticky-Price CPI de la Fed d’Atlanta, qui utilise un panier d’articles dont les prix évoluent lentement, indique une persistance de l’inflation semblable à celle des années 1970.


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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[+4]    #627 27/06/2023 09h47

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ESTP

Mise à jour de mon scénario macro économique pour les USA et adaptation de ma stratégie d’investissement


Depuis plusieurs mois, j’exprime deux éléments qui constituent une bonne partie de la base de ma stratégie d’investissement.

1. Aux USA, les taux vont rester plus élevés en 2023 que le niveau auquel le marché s’attend
2. Les USA vont connaître une récession dont j’avais "timé" le début au cours du 2e semestre 2023

Pour le point 2, je ne change pas ma vision.

Au niveau du point 1 et des taux d’intérêt, en me penchant sur le marché des futures sur les Fed Funds, je constate l’évolution suivante :

Au 30/12/2022, le marché anticipait pour le  13 décembre 2023, un taux des Fed Funds de 3,683 %.  Aujourd’hui, le même marché anticipe un taux de 5,32 % pour le  13 décembre 2023. Cette fois, je suis en ligne avec les anticipations du marché. 



Même si ça ne m’a pas été utile au 1er semestre 2023 puisque j’ai été manqué une bonne partie de la hausse du marché des actions, ce postulat ne m’a pas été tout-à-fait inutile car il m’a permis d’éviter une exposition excessive aux obligations.

Je pense que nous sommes effectivement proches d’une stabilisation des taux sur le marché US.  Quelques graphiques postés précédemment semblent suggérer qu’au moins aux USA, l’inflation soit +/- sous contrôle et, si le retour au niveau des sacro-saints 2 % ne se fera sans doute pas rapidement (à moins d’une "bonne grosse récession"),  elle pourrait se stabiliser à un niveau plus raisonnable.

- le site Truflation que j’ai déjà présenté plus haut dans cette filepropose depuis un bon mois un taux d’inflation supposé "réel" qui fluctue entre 2,40 et 2,50 %

- les taux des Fed Funds sont au-dessus du niveau de l’inflation, les taux sont enfin "réel"

- Graphique ci-dessous : les prix à la production, qui sont un indicateur avancé de l’inflation, s’effondrent littéralement.  Après un plus haut atteint le 13/04/2022 à 11,5 %, ils ont entamé une descente impressionnante pour se situer aujourd’hui à 1,1 %.  Le CPI, quant à lui, n’avait atteint son plus haut de 9,1 % que le e 13/07 et se situe aujourd’hui à 4 %



Face à ce scénario de stabilisation ou de diminution des taux d’intérêt, j’ai donc décidé d’augmenter l’exposition de mon portefeuille aux produits de taux.

- Scénario 1 :  les taux stagnent et ne baissent plus, j’obtiensun rendement sans risque équivalent au per inversédu S&P500

- Scénario 2 :  la récession que j’anticipe survient bel et bien, les obligations sans risque seront alors probablement un des meilleurs investissement en terme de rendement : l’ETF TLT investissement sur les obligations souveraines américaines à très long terme a fourni un rendement de 16 % durant la récession covid qui allait de février 2020 à avril 2020 (soit en 2 mois) et de 29 % entre fin août 2008 et le creux du marché d’actions en mars 2009.

- Scénario 3 : il n’y a pas de récession et l’inflation repart à la hausse, alors j’aurai fait un mauvais investissement.  Ce dernier scénario est parfaitement possible même si ce n’est pas celui que je privilégie actuellement.

En bref, après l’achat d’une position en  Ruffer Investment Company destinée surtout à procurer du rendement en cas de scénario 1, je repasse à l’achat en obligations US moyen terme (en cas de scénario 1) et long terme (en cas de scénario 2)


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#628 30/06/2023 14h46

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ESTP

Un petit graphique en cette fin de semaine pour relativiser l’idée que nous sommes en marché haussier parce que les indices ont fait + 20 % depuis leurs plus bas.



Sur les 3 derniers grands marchés baissiers, on constate que les rebonds > 20 % furent légion … et pas toujours synonyme de reprise du bull market.  Seul le marché baissier de 2008-2009 s’est fait presqu’en ligne droite avec très peu de gros rebonds …

Je ne prétends pas que nous ne sommes pas passés en bull market … mais je prétends qu’un rebond supérieur à 20 % ne signifie pas systématiquement la fin d’un bear market.


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Favoris 1    #629 30/06/2023 19h24

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POINT AU 30/06/2023


Mes hypothèses ont été légèrement modifiées par rapport à ce que j’anticipais préalablement (modifications en gras])

- Récession avant fin 2023 aux USA
- Niveau de taux en 2023 en ligne avec les attentes du marché
- Investissement en actions de préférence en dehors des big caps US 
- long sur les métaux et matières premières après le début de la récession (si elle a lieu)
- début d’un cycle "value" plutôt que "growth"

Performance YTD de la partie "mobilière" du portefeuille (actions, obligations, crypto, métaux précieux et liquidités) : +2,86 %

Mouvements du mois écoulé

- prise de bénéfice sur toutes les émissions put émises début de cette année en les rachetant, en moyenne, à 23 % du prix auquel je les avais vendues 
- vente de Migo Opportuniies
- Constitution d’une ligne de Ruffer Investment Company, un hedge fund spécialisé dans les produits de taux
- renforcement des positions en obligations souveraines US avec couverture sur l’USD
- vente de la position en Meta dont le prix est redevenu excessif de mon point de vue
- achat d’une position en Natural Alternative International, un société qui produit des compléments alimentaires
- vente de la position en NZD pour financer les achats des positions obligataires


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Favoris 1   [+2]    #630 01/07/2023 13h47

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Je place ici, en guise de "boîte à idées"  le tableau de valorisation de différentes sociétés que j’ai en portefeuille ou en watch list.  En vert, les sociétés décotées par rapport à mon évaluation.



Autre chose : après une hésitation lors de la résolution de la crise du plafond de la dette, la Fed a finalement décidé de poursuivre le retrait des liquidités du marché.  Ces derniers jours, on voit se former une belle divergence entre l’évolution du S&P500 et celle de l’évolution des liquidités disponibles.

Dernière modification par Louis Pirson (01/07/2023 16h34)


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#631 05/07/2023 13h07

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Merci beaucoup Louis pour tout se partage de vos reflexions, un peu comme vous, j’attend la correction pour transferrer une partie de mes actifs sur les actions, ou sur des actions presentant un profil plus risquees.

Pour info regardez vous chaque indice ou avez vous un tableau de board qui vous deternine un "score" final et vous decidez de votre allocation uniquement en fonction de ce score?


Parrainage :  BitPanda

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#632 05/07/2023 19h14

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Bonjour Louis,

En quoi trouvez vous que les canadiennes Richelieu et Enghouse sont sous-valorisées?

Certes les fondamentaux sont corrects mais en terme de sous-valorisation j’ai connu meilleures affaires smile.



Je profite de ce message pour vous remercier pour vos partages et contributions de grande valeur.

bien à vous,

Dernière modification par Selden (05/07/2023 19h14)

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Favoris 3   [+2]    #633 06/07/2023 19h20

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JeromeLMNP, le 05/07/2023 a écrit :

Merci beaucoup Louis pour tout se partage de vos reflexions, un peu comme vous, j’attend la correction pour transferrer une partie de mes actifs sur les actions, ou sur des actions presentant un profil plus risquees.

Pour info regardez vous chaque indice ou avez vous un tableau de board qui vous deternine un "score" final et vous decidez de votre allocation uniquement en fonction de ce score?

Je n’ai pas de méthode particulière.  En fait, je suis plutôt généralement "full invest" actions avec quelques pouillèmes de liquidités ou d’obligations pour diversifier à minima. Mais depuis mi 2021, je suis "mal à l’aise" avec les valorisations générales du marché, essentiellement US mais aussi dans la plupart des pays d’Europe.  Ajouté au fait que j’ai la conviction qu’une récession est inévitablement comme porte de sortie de l’inflation, je  tente juste de contenir mes "pulsions" acheteuses. 

Selden a écrit :

En quoi trouvez vous que les canadiennes Richelieu et Enghouse sont sous-valorisées?

Certes les fondamentaux sont corrects mais en terme de sous-valorisation j’ai connu meilleures affaires smile.

Il y a sûrement des meilleures affaires, juste que je ne les ai pas trouvées ;-)  Etant donné que le temps que je consacre à l’investissement financier s’est fortement réduit ces dernières années, je suis certainement passé à côté de nombreuses opportunités et cette liste est très loin d’être exhaustive.

Pour évaluer une société, j’ai choisi 2 canaux.  Le premier, c’est de voir si, par rapport à ses valorisations passées, la société est cotée chèrement ou non.  Le 2e, c’est de tenter d’actualiser ses free cash flow en tenant compte d’un potentiel de croissance ou non.

Je vais prendre l’exemple de Richelieu qui semble vous interpeler.

1er canal : pour déterminer comment une société est valorisée par rapport à ses valorisations historiques, je travaille avec le price to book.  Les bénéfices peuvent varier dans le temps et une bonne ou une mauvaise année peut influencer les valorisations que le marché peut donner.  Avec le price to book, on a une valeur qui est stable dans le temps (citation de Walter Schloss, un des investisseurs qui m’a la plus inspiré).

Je constate que ces 10 dernières années, Richelieu a coté, en moyenne, à 3,26 fois ses fonds propres.  Aujourd’hui, elle ne cote que 2,88 fois ses fonds propres.  Pour revenir à sa moyenne, la société devrait donc coter à 47,28 CAD.

2e canal : l’actualisation des free cash flow en tenant compte de la croissance.

Pour calculer les free cash flow, je pars du résultat d’exploitation duquel je retranche les investissements de maintien et un impôt "conventionnel" (je prends 30 % d’impôt pour simplifier les choses).  Je déduis un intérêt conventionnel sur les dettes financières (quand la société en supporte).  Aujourd’hui, j’applique 6 % d’intérêt.  J’ajoute les charges non décaissés mais ne tient pas compte des variation du besoin en fonds de roulement qui pénaliserait les sociétés en croissance.  Pour les investissement de maintien, je les calcule de manière automatique.  Je regarde quelle a été la croissance du chiffre d’affaires ces 10 dernières années puis l’évolution des actifs fixes bruts (non amortis) sur la même période.  Je considère la partie de la croissance des actifs qui excède la croissance du chiffre d’affaires comme des investissements de maintien, le reste consistant en investissements de croissance.

Pour Richelieu, en appliquant ces différents calcul, j’obtiens les free cash flow par action suivant :

2022 : 3,45
2021    : 2,86
2020    : 1,92
2019    : 1,31
2018    : 1,27
2017    : 1,14
2016    : 1,10
2015    : 1,03
2014    : 0,89
2013    : 0,79
2012    : 0,80

Ensuite je calcule le rendement des capitaux investi en divisant le FCF par les fonds propres augmentés des dettes financières et diminués des liquidités et placements de trésorerie.

Pour Richelieu, j’obtiens les rendements sur capitaux investis suivant :

2022    : 20,90%
2021    : 26,29%
2020    : 22,54%
2019    : 15,49%
2018    : 15,87%
2017    : 16,27%
2016    : 18,08%
2015    : 18,22%
2014    : 15,68%
2013    : 14,92%
2012    : 15,16%

Ensuite, je détermine "d’instinct" le taux de croissance futur du FCF et  le rendement sur capitaux investis futur.

Pour Richelieu, j’ai choisi un taux de croissance de 8 % (ces 10 dernières années, le chiffre d’affaires a progressé de 13,5 % et le FCF de 15 %) et un rendement sur capital investi de 18 % (= à la moyenne des 10 dernières années).

Je détermine aussi un rendement exigé pour les capitaux à risque, rendement que j’ai fixé à l’heure actuelle à 10 %.

J’applique ensuite la formule reprise du livre de Bruce Greenwald (investir dans la valeur) qui est :

capital investi X (rendement des capitaux investi - taux de croissance)/(rendement exigé - taux de croissance). ce qui donne pour Richelieu : 16,51 X (18-8)/(10-8) soit 82,55.  A ce montant, j’ajoute les liquidités et placement de trésorerie et je retire les dettes financières pour obtenir une valo finale de 80,55 CAD.

Je prends la moyenne des 2 valorisations pour déterminer mon "juste prix", soit 63,91 CAD.

Voilà, j’espère avoir répondu à votre question quant à savoir pourquoi je trouve Richelieu sous-évaluée :-)


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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[+3]    #634 08/07/2023 15h01

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Pour cette revue, j’ai placé les indicateurs "récessifs" dans un contexte de très long terme.  Les enseignements qu’on en tire par rapport à une vision plus moyen terme sont légèrement plus nuancés.

PREAMBULE


Ce qui est exposé ci-après représente une "mise à plat" de mes réflexions concernant le marché boursier US.  Je ne prétends absolument pas déterminer l’orientation du marché et, d’ailleurs, pour mes propres opérations boursières, je peux parfois prendre le contrepied de ce qui est présenté ci-dessous.

La principale utilité de ce travail est de poser des garde-fous qui m’éviteraient de prendre des décisions trop radicales en nuançant la vision que pourrait avoir l’indécrottable bull que je suis depuis toujours.

Enfin, je rappelle que je suis un investisseur "value" qui, s’il trouve des opportunités, les achètera quelles que soient les conditions de marché.  Je ne peux plus pratiquer le DCA car l’épargne sur mes revenus professionnelles est devenue symbolique par rapport à la taille de mon patrimoine.  Des investissements réguliers n’ont plus beaucoup d’impact pour permettre de "moyenner".  De là découle mon obligation de tenter de "timer" un tant soit peu le marché.

CONTEXTE, STRATEGIE ET REFLEXION PERSONNELLE


Rien de nouveau à signaler.  Je reste sur les mêmes postulats :

1. Les USA ne pourront mettre fin durablement à l’inflation élevée sans passer par une récession
2. Toutes les récessions entraînent des corrections boursières

RESUME DE LA REVUE DES INDICATEURS


Tendance de marché  : légèrement bull
Récession : bearish
Marché de l’emploi : ralentissement
Valorisation du marché : très bearish
Sentiment du marché : légèrement bearish
Sentiment des analystes : légèrement bearish
Liquidités : bearish
Smart Money : légèrement bearish

I.    TENDANCE DU MARCHE




1. le placement des moyennes mobiles à 50 et à 200 jours

Quand la MM50 se situe au-dessus de la MM200, nous sommes en marché haussier.  Quand elle se situe en dessous, nous sommes en marché baissier.  Ca ne signifie pas que j’achète ou je vends en fonction de ce critère, ça signifie juste qu’il faut éviter de prendre des positions franches contre la tendance.  Ce qui n’empêche pas de se montrer raisonnablement contrarian comme en mars 2002 ou en novembre 2008.

Après la "golden cross" de janvier, la MM50 se maintient toujours vaillamment au dessus de la MM200.

2. L’indicateur On Balance Volume

L’OBV reflète le volume des transactions et l’influence qu’exerce le volume sur les prix, à la hausse à la baisse.  Il permet donc de vérifier si la tendance des cours est confirmée par des volumes ou non.
Cet indicateur montre deux signaux contradictoire.  Sur le court terme (graphique du dessus), on voit bien une divergence baissière sur la dernière vague de hausse, vague qui n’a donc pas été confirmée par les volumes.

Par contre, sur une vue à long terme (graphique ci-dessous), on voit que le rebond de 2023 a été surcompensé par les volumes, ce qui la crédibilise d’autant plus.




II.    RECESSION ?


1. et 2. Les courbes des taux 2 ans et 10 ans  et 3 mois et 10 ans 

Pas de nouveaux constats sur ces spreads mainte fois abordés dans cette file.  Les écarts de taux restent conséquents.

3. Truck Tonnage Index :



Par le passé, cet indicateur était presque parfaitement corrélé avec le S&P500.   Aujourd’hui, la divergence entre l’indice boursier et l’indice "camions" reste importante.  Après avoir connu une hausse presqu’ininterrompue depuis août 2021, le "TTI" a entamé une tendance baissière depuis octobre et se décorrèle encore un peu plus du S&P500.

4. ISM "New Orders" :

Il s’agit d’une des composantes du célèbre ISM Manufacturier. Si l’ISM manufacturier représente, en lui-même, un indicateur avancé de l’activité économique permettant, souvent, d’anticiper les récessions, l’ISM "new orders" est, quant à lui, un indicateur avancé … de l’indicateur avancé.  Il permet d’anticiper la tendance de l’ISM Manufacturier.

Sur le graphique ci-dessous, on constate que les "grosses crises" ont été déclenchée quand cet indicateur passait sous les 40 %.  Aujourd’hui, malgré une faiblesse prolongé, le "new order" reste éloigné de ce niveau.



5.. ISM Manufacturier

C’est l’indicateur avancé de la santé économique.  Un ISM sous 50 traduit une contraction économique.



L’indice est sous le seuil des 50 pour le 8e mois consécutif, ce qui n’était plus arrivé depuis 2008-2009 (12 mois consécutifs).  Mais même remarque que pour le "new orders" : lors des précédentes "grosses crises", il est descendu largement en dessous des 45 points.

6. Baltic Dry Index :

Il mesure le coût de transport par bateau dans le monde entier.



On constate que l’indicateur est sur un niveau historiquement bas mais que, sur ces niveaux, une "grosse crise" ne s’est pas nécessairement déclenchée dans la foulée.  Par contre, les 3 dernières "grosses crises" ont bel et bien connu un index plus ou moins sur les niveaux actuels.

7. Confiance du consommateur :



On constate que chaque récession a été précédée d’une perte de confiance du consommateur américain.  Cet indicateur est en tendance baissière depuis la période "pré covid" (ce qui démontre, une fois de plus, le caractère "bullesque" de la hausse de 2021).  Après avoir atteint un plus bas jamais atteint même au pire des crises des 45 dernières années (ce qui est interpelant puisqu’il semble bien qu’aucune crise n’ait suivi directement ce plus bas), l’indicateur a rebondi avant de reprendre une tendance baissière depuis avril 2023

8. Case shiller index :

L’économie américaine est dépendante du consommateur mais aussi de son marché immobilier (lui aussi en situation bullesque en 2021).



Depuis le début 2023, l’indice se redresse mais il reste sur des niveaux supérieurs au niveau atteint juste avant l’éclatement de la bulle des subprimes.

9. Pouvoir d’achat immobilier des ménages américains :



Ce redressement du Case Shiller est d’autant plus étonnant que le pouvoir d’achat immobiier des ménages a, quant à lui, diminué de 7,7 % depuis le début de l’année.

III. MARCHE DE L’EMPLOI


1. Marché du travail intérimaire



Je reposte un graphique déjà posé : les 3 dernières récessions avaient été anticipées par une diminution des heures prestées en intérim.

2. Les inscriptions au chômage




Chacune des 3 dernières récessions a été précédée par une hausse des inscriptions au chomage.

3. Les temps partiels pour raison économique



A part la récession "artificielle" de 2020, les autres récessions du 21e ont, à chaque fois, été devancée par une augmentation des temps partiels pour raison économique, entre 18 et 30 mois avant le déclanchement de la récession.

4. L’emploi chez les camionneurs



Même constat avec l’emploi chez les camionneurs qui, quant à lui, est sur le point de faire un nouveau plus haut, annihilant le signal récessionniste qu’il envoyait précédemment.

IV.    VALORISATION DU MARCHE AMERICAIN


1. Price to book : 4,29



Repères :

Moyenne 2000-2022 : 2,95
Plus bas crise covid (mars 2020) : 2,92
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 1,85
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2.43

2. PER de Shiller : 30,66



Repères :

Moyenne 2000-2022 : 26,99
Plus bas crise covid (mars 2020) : 24,82
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 19,70
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 13,32
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 21,96

Plus bas 1ere guerre du golf (octobre 1990) : 14,82
Plus bas « choc Volker » (aout 1982): 6,64
Plus bas stagflation année 70 et choc pétrolier (décembre 1974) : 8,29

3. Prime de risque (per de Shiller inversé – taux des t-bond 10 y) : - 0,80 %



Repères :

Moyenne 2000-2022 : 0,70 %
Plus bas crise covid (mars 2020) : 3,20 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 2,12 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 0,61 %

4. "Buffet Indicator corrigé"
(capitalisation boursière US - bilan Fed / PIB) : 128,6 %

Repères :

Plus bas crise covid (mars 2020) : 95.8 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 57.7 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 37.5 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 64.5 %
Début du grand bull market 1982-2000 (août 1982) : 31,16 %

V.    PSYCHOLOGIE DES INVESTISSEURS


1. Ratio S&P500/consummer staples (comparaison de l’évolution du S&P500 avec le secteur le plus défensif de la quote, le secteur des produits de consommation de base (parmi les poids lourds de ce secteur, on trouve Procter and Gamble, Coca Cola, Pepsico, Walmart, Costco, Philip Morris, …) : 5,81



L’appétit au risque est de retour …

Repères

Moyenne 1998-2022 : 4,79
Plus bas crise covid (mars 2020) : 5,06
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 4,03
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 3,54
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 4,13
Plus bas marché baissier actuel (27/12/22) : 5,05

2. Ratio junk bonds/obligations sans risque (attrait du risque) : 0,896



Repères :

Moyenne 2007-2022 : 0,97
Plus bas crise covid (mars 2020) : 0,51
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,86
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas marché baissier actuel (04/03) : 0,73

3. VIX : 14,83

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Le marché se maintien en zone "zen" …

Repères :

Plus haut marché baissier 2022 : 33,4
Plus haut crise covid (mars 2020) : 66,04
Plus haut crise de l’euro (août 2011) : 43,05
Plus haut crise des subprimes (novembre 2008) : 79,13
Plus haut éclatement bulle internet (septembre 2002) : 42,66

5. VIX1D

Comme je l’ai expliqué plus haut dans cette file, les 2 indicateurs de sentiments traditionnellement utilisés  (le Vix et l’EPCR) ne "fonctionnent" pas depuis le début de ce marché baissier.   La raison de cette "non efficacité" est due  à l’utilisation croissantes des options dites "à expiration zéro".  Le Vix étant basé sur les options à 30 jours, le poids croissants des options "0 jour" sur le marché l’a rendu plus obsolète en termes d’indicateur.

Les options "0 jour" initient une position en début de séance et la clôture en fin de séance.  Aujourd’hui, elles représenteraient 40 % du total du marché d’options.

Le CBOE (marché des options de Chicago, "inventeur du Vix") vient de lancer un nouvel indicateur basé sur la volatilité des  options "0 jour", le CBOE 1-Day Volatility Index (VIX1D).

En voici le graphique ci-dessous depuis sa création.  On constate que 3 des 4 "pics" de l’indicateur ont coïncidé avec un "creux" de marché qui s’est avéré être une opportunité de trade à moyen terme.   A contrario, les 2 "creux" ont coïncidé ou presque, avec des "pics" de marché.  Un nouvel indicateur à suivre selon moi que j’intègre dans ma liste d’outils d’aide à la décision.



Aujourd’hui, le VIX1D indique une paisible zenitude jamais atteinte depuis sa création.

6. Pourcentage d’actions dont le cours se situe au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours : 50,47 %



Repères :

Plus bas marché baissier 2022 : 15,57 %
Plus bas crise du covid : 10,2 %
Plus bas crise de l’euro : 14,9 %
Plus bas crise des subprimes : 7,1 %
Plus bas éclatement bulle internet : 25,2 %
Plus bas atteint depuis le début de ce marché baissier : 18 %

VI.    Optimisme des analystes et normalité des résultats des entreprises


1.    Prévision des bénéfices (yardeni.com)



La production industrielle dans l’OCDE est devenue négative au cours du 1er trimestre 2023 et les anticipations de bénéfices sont toujours négatives par rapport à l’année précédente.

2. Bénéfices prévus et réalisés, écart par rapport à la moyenne



Les bénéfices du S&P500 réalisés jusque 2022 et prévus en 2023, 2024 et 2025.  Depuis 2021, ils se situent largement au-dessus de leur droite de tendance.  Comme on peut le voir, par le passé, ce phénomène n’a eu qu’une durée limitée.  En vertu de la loi des retour à la moyenne, je pense que les anticipations de bénéfice pour les années à venir sont trop optimistes.

VII.    LIQUIDITES




Après avoir assuré la liquidité des banques qui le demandaient, la Fed continue à retirer, méthodiquement, des liquidités du marché et est presque revenu au niveau "pré-SVB" alors que le compte de trésorerie de l’état fédéral est au plus bas et ne pas plus pouvoir compenser l’assèchement de liquidité provoqué par la Fed …

VIII. SMART MONEY




Les insiders (CEO, CFO et actionnaires de + de 10 % de sociétés cotées) sont réputés anticiper les cycles boursiers.  Ils sont passés à l’achat (ligne bleue) lors des crises de 2008-2009, lors de la crise de l’euro et lors de la crise du covid mais aujourd’hui, que de soit en 2022 ou 2023, ils sont toujours nettement vendeurs.


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[+4]    #635 11/07/2023 15h09

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Quelques graphiques …


Si le "Case Shiller" qui mesure le prix des logements a entamé une belle reprise …



il semble bien que les loyers continuent à présenter une belle décrue …



… un autre graphique de Corelogic qui montre que le taux de croissance des loyers est passé en quelques mois de + 15 % à + 4%



Quand on regarde la composante "logement" de l’indice CPI américain, on peut constater que sa courbe est très en retard par rapport à l’indice global de l’inflation.



2 réflexions par rapport à ce constat :

1. soit la hausse des prix du logement est irrationnelle, soit c’est la baisse des loyers qui est irrationnelle.  Mais, dans un contexte de taux plus élevé, il semble contre intuitif de penser que les propriétaires de logement vont se contenter d’un rendement locatif plus faible.

2. La composante "logement" pèse pour près de 35 % dans l’indice CPI.  A moins d’un nouveau choc énergétique, il est clair que c’est l’évolution des prix des logements (prix d’achat + loyer) qui va "driver" le CPI pour les mois qui viennent et, sans doute, piloter les décisions de la Fed concernant les taux.

Quoi qu’il en soit, la pente prise par les prix des loyers me semble particulièrement désinflationniste tout comme le fait que l’excès d’épargne post covid soit presque totalement absorbé (absorption total prévue en septembre)



Les taux réels à long terme (mesuré par le différentiel entre les bons du trésor à 10 ans et les tips à 10 ans) sont devenus largement positifs, à près de 2 %, un spread jamais atteint au cours des 10 dernières années.  Le niveau de ces taux réels est, lui aussi, désinflationniste.



Autre chose à présent, mon dada depuis 15 ou 16 mois, la future récession … 

En lien avec les taux abordés précédemment, on constate que, chaque fois que les US Treasory à 2 ans ont fait un "pic", cela a coïncidé avec un évènement disons … perturbants pour les marchés financiers.



En prélude à la saison des résultats semestriels qui va commencer, les prévisions des analystes ont été revues à la baisse depuis un mois et demi.



La croissance de la masse salariale dans le secteur privé aux États-Unis se dirige plein sud alors que les intentions d’embauche des petites entreprises diminuent.



La croissance du PIB est positive, mais le modèle GDPplus de la Fed de Philadelphie (qui retraite les composantes les moins fiables du PIB) suggère que la croissance économique US est à présent négative …



… or, ce GDP Plus semble présenter une certaine fiabilité dans l’anticipation des récessions …



Mis à part en 1984, le chômage a commencé à augmenter significativement chaque fois que la Fed a stoppé ses hausses de taux.



Le nombre de faillite pour un 1er semestre au plus haut depuis 2010


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#636 11/07/2023 16h23

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Effectivement, on devrait voir le CPI se normaliser aux USA, car c’est la composante logement qui fait monter les chiffres, avec une grosse latence.

Hoya Capital sur SeekingAlpha en a parlé à de nombreuses reprises.

On suppose quand même que les équipes de la FED ne regarde pas juste le CPI, mais le CPI ex-shelter ! :-)

Sur les loyers, c’est la hausse qui ralentit, mais ça monte toujours (au moins dans plusieurs villes), et donc on reste très au-dessus des niveaux de 2019.

Quelque chose que vous mettez peu en avant dans vos nombreux graphiques (merci pour ceux-ci d’ailleurs), c’est le déficit du budget américain, toujours sur des niveaux élevés :



Dans quelle mesure ce sera inflationniste à moyen/long terme, et quelle sera l’impact sur les taux longs US, indépendamment du marché de l’emploi américain et des matières premières ? Je ne sais pas !

Mais ces déficits alimentent le total de la dette, qui alimente elle-même les intérêts de la dette… Toujours plus de création monétaire potentielle…

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[+1]    #637 12/07/2023 10h01

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InvestisseurHeureux a écrit :

Mais ces déficits alimentent le total de la dette, qui alimente elle-même les intérêts de la dette… Toujours plus de création monétaire potentielle…

Graphique complémentaire permettant d’appréhender ce problème des intérêts payés sur la dette US. On est passé d’environ 500-600 B$ par trimestre sur ces dernières années (2018-2022) à plus de 900 B$ au T1 2023, dans un joli mouvement exponentiel.

Je n’ai pas fait de savants calculs mais je ne vois pas comment cette dynamique pourrait être soutenable à moyen ou long terme puisqu’il reste une part importante de la dette à renouveler aux taux actuels…

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#638 12/07/2023 11h24

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InvestisseurHeureux, le 11/07/2023 a écrit :

Quelque chose que vous mettez peu en avant dans vos nombreux graphiques (merci pour ceux-ci d’ailleurs), c’est le déficit du budget américain, toujours sur des niveaux élevés :

Intuitivement, on peut penser que c’est effectivement inflationniste … mais je n’ose pas en tirer de trop grosses conclusions : l’exemple du Japon est là pour nous le rappeler, lui qui a supporté pendant 30 ans un des endettements publics les plus élevés du monde développé tout en vivant une grosse période de déflation.

L’USD avec son statut de monnaie de réserve peut-il permettre aux USA de continuer à s’endetter au détriment du reste du monde sans perdre une bonne part de sa valeur ?  Ou, au contraire, les USA se dirigent-ils vers une destruction massive de la valeur de leur monnaie ? 

En bref, je ne traite pas de l’endettement public US parce que j’ignore quels enseignements à tirer même s’il aura certainement un impact sur nos investissements.

Dernière modification par Louis Pirson (12/07/2023 11h40)


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[+1]    #639 17/07/2023 11h12

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InvestisseurHeureux, le 11/07/2023 a écrit :

Effectivement, on devrait voir le CPI se normaliser aux USA, car c’est la composante logement qui fait monter les chiffres, avec une grosse latence.

Hoya Capital sur SeekingAlpha en a parlé à de nombreuses reprises.

Dans cet article récent (Stick To Soft Landing), il publie un graphique à jour :



On voit que l’inflation s’est normalisée aux USA (pour combien de temps ?) quand on enlève le logement.

Et d’ailleurs, même la hausse des loyers et des prix des logements se normalise également quand on regarde les données en temps réel :

Hoya Capital a écrit :

Real-time shelter inflation data via Zillow, Case Shiller, and Apartment List show annual increases in rent and home prices ranging from -0.5% to 2.0%.

Sur la base de ces données, la FED fait du zèle…

On suppose qu’elle est obligée de continuer pour maintenir sa crédibilité vu son discours passé.

Mais tout ça plaide pour une baisse des taux à moyen terme.

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[+2]    #640 17/07/2023 12h13

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Pour rebondir sur le CPI Shelter qui lag compte tenu de sa méthode de calcul, je partage ce visuel de WisdomTree qui montre le "Real Time" Shelter leadant le CPI Shelter, et comment ce dernier devrait continuer à dégonfler dans les mois qui viennent.



Quand on voit ça, la reflation paraît improbable à court terme et c’est plus la déflation qui inquiétera si la FED abuse sur ses tours de vis.

Dernière modification par Ririsama (17/07/2023 15h24)


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#641 17/07/2023 14h05

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IH a écrit :

On suppose qu’elle est obligée de continuer pour maintenir sa crédibilité vu son discours passé.

Comme je l’écris depuis le début de cette crise, jamais on n’est sorti durablement d’une période d’hyper-inflation sans passer par la case récession.  Et si l’objectif de la Fed était de casser la dynamique économique et éviter un effet "inflation" de second tour comme on a connu dans les années 70 ?


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#642 17/07/2023 16h56

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"Jamais on n’est sorti durablement d’une période d’hyper-inflation sans passer par la case récession"

Bonjour Louis Pirson.

Le terme "hyper-inflation" est-il justifié pour les États-Unis à 10% ?
La Turquie avait atteint 85% l’an dernier, elle est revenue à 40%.
Le Venezuela en était à 436% en avril, le Liban à 269%, la Syrie à 139%, l’Argentine à 109%, le Zimbabwe à 87%.
Sans même parler de l’Allemagne il y a 100 ans, en 1923, avec des chiffres délirants.

J’apprécie vos analyses fouillées, et 10% oui assurément ça fait mal au porte-monnaie des familles modestes, mais ce n’est pas de l’hyper-inflation. gardons le sens des mots !

Dernière modification par Cayucyucan (17/07/2023 16h57)

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#643 17/07/2023 18h39

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Nonobstant l’avis du NBER, on a eu deux trimestres consécutifs de recul du GDP début 2022.
Je dis ça, je dis rien..


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#644 17/07/2023 21h52

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Cayucyucan a écrit :

"Jamais on n’est sorti durablement d’une période d’hyper-inflation sans passer par la case récession"

Bonjour Louis Pirson.

Le terme "hyper-inflation" est-il justifié pour les États-Unis à 10% ?
La Turquie avait atteint 85% l’an dernier, elle est revenue à 40%.
Le Venezuela en était à 436% en avril, le Liban à 269%, la Syrie à 139%, l’Argentine à 109%, le Zimbabwe à 87%.
Sans même parler de l’Allemagne il y a 100 ans, en 1923, avec des chiffres délirants.

J’apprécie vos analyses fouillées, et 10% oui assurément ça fait mal au porte-monnaie des familles modestes, mais ce n’est pas de l’hyper-inflation. gardons le sens des mots !

Mouais, si vous comparez les USA au Zimbabwé et au Vénézuéla …  Moi je compare les USA … aux USA et, depuis la guerre, il n’y a eu que 7 années au cours desquelles l’inflation a été supérieure à 7 %.  Après, qu’on appelle ça "hyperinflation", "supra inflation", "inflation hors norme" … peu importe … l’idée que j’exprime est qu’après une période d’inflation ou de supra inflation ou d’inflation hors norme ou … une période d’inflation > 7 %, il y a toujours eu une récession aux USA.

KingFlan a écrit :

Nonobstant l’avis du NBER, on a eu deux trimestres consécutifs de recul du GDP début 2022.

Je pense avoir déjà expliqué dans cette file que 2 trimestres de croissance négative ne constituaient une condition ni nécessaire ni suffisante pour qualifier une récession.  Dans ce cas, il n’y aurait pas eu de récession en 2002 (un seul trimestre de croissance négative).  Ce qui caractérise une récession, c’est une envolée du chômage et une baisse des profits des entreprises.  Une période avec un taux de chômage de 3,5 % et des bénéfices toujours en croissance, je ne pense pas qu’on puisse appeler cela une récession.


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#645 18/07/2023 09h59

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Petit point sur la saison des résultats qui vient à peine de commencer


1. Les analystes anticipent une baisse des bénéfices pour le Q2 de 7,1 % par rapport au 2Q2022.  (les bénéfices réels sont généralement supérieurs aux bénéfices anticipés)

2. A ce jour, 30 sociétés du S&P500 ont publié un résultat pour le 2Q2023.  80 % ont déclaré un bénéfice supérieur aux attentes (moyenne des 5 dernières années : 77 % ont déclaré un résultat supérieur aux attentes).

3. Dans l’ensemble, les bénéfices réels déclarés par ces 30 sociétés ont dépassé les bénéfices estimés de 8,8 % (moyenne des 5 et 10 dernières années, respectivement 8,4 % et 6,4 %)

L’importance de ce suivi sur le graphique ci-dessous : moins les surprises sont bonnes, plus il y a de (mal)chances que nous entrions en récession …


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Favoris 1   [+2]    #646 19/07/2023 08h24

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Louis Pirson, le 27/05/2023 a écrit :

Investissement sous forme de prêts en crowdfunding via Lookandfin dans 8 projets différents.  Ils s’agit de débiteur que Lookandfin classe en "A" ou "A+", c’est-à-dire que la dette est garantie soit par une assurance-crédit, soit par une hypothèque en premier rang.  Les durations varient entre 12 et 36 mois et les taux d’intérêt varient entre 4 et 7,5 %.

J’ai également tenté l’aventure Look & Fin il y a quelques années, avant que la plupart de leurs prêts ne soient couverts par une assurance-crédit. Expérience très peu concluante, puisque sur 28 crédits, 5 auront fait défaut, me permettant tout juste de récupérer mon capital, peut-être avec un intérêt symbolique, mais avec des soucis administratifs encore pour quelques années.

Vu la hausse des taux actuelle et la fiscalité belge, je me suis récemment tourné vers les obligations émises historiquement avec un coupon très faible, proche de 0% idéalement.

Ainsi, un taux de 5% chez Look & Fin donnera, après précompte de 30%, un rendement net de 3,5%, que j’obtiens avec un risque bien moindre et des échéances plus courtes en achetant une des obligations suivantes sans précompte et donc avec un yield net sur une échéance de 12 à 24 mois maximum  (source Boléro - KBC):

Dernière modification par AlphaCap (19/07/2023 09h43)


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#647 19/07/2023 09h58

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Effectivement, seules les obligations émises depuis la Belgique y sont imposées. Quelle fiscalité fascinante.

Dernière modification par Trahcoh (19/07/2023 09h58)

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#648 19/07/2023 10h42

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Ce n’est pas le pays d’émission qui fait la différence.

En fait, le principe général est que les coupons et diviendes sont taxés à 30%, les plus-values étant (sauf exception) non-taxées, aussi bien pour les actions que les obligations (lignes directes pas les fonds).


Parrainage Moonfare (accès aux plus grands fonds de private equity à partir de 50k)

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#649 19/07/2023 10h47

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AlphaCap a écrit :

Louis Pirson, le 27/05/2023 a écrit :

Investissement sous forme de prêts en crowdfunding via Lookandfin dans 8 projets différents.  Ils s’agit de débiteur que Lookandfin classe en "A" ou "A+", c’est-à-dire que la dette est garantie soit par une assurance-crédit, soit par une hypothèque en premier rang.  Les durations varient entre 12 et 36 mois et les taux d’intérêt varient entre 4 et 7,5 %.

J’ai également tenté l’aventure Look & Fin il y a quelques années, avant que la plupart de leurs prêts ne soient couverts par une assurance-crédit. Expérience très peu concluante, puisque sur 28 crédits, 5 auront fait défaut, me permettant tout juste de récupérer mon capital, peut-être avec un intérêt symbolique, mais avec des soucis administratifs encore pour quelques années.

Vu la hausse des taux actuelle et la fiscalité belge, je me suis récemment tourné vers les obligations émises historiquement avec un coupon très faible, proche de 0% idéalement.

Ainsi, un taux de 5% chez Look & Fin donnera, après précompte de 30%, un rendement net de 3,5%, que j’obtiens avec un risque bien moindre et des échéances plus courtes en achetant une des obligations suivantes sans précompte et donc avec un yield net sur une échéance de 12 à 24 mois maximum  (source Boléro - KBC):

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … olero1.jpg

Oui, j’avais tenté l’aventure avant que les prêts ne soient couverts également et pour une rentabilité aussi symbolique que vous.  Ici, je pense que le risque est quasiment à 0 … mais vous avez raison, ça fait très longtemps que je n’ai plus investi directement en obligation mais la piste que vous indiquez mérite certainement d’être creusée.


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[+2]    #650 20/07/2023 15h03

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Le guide des marchés de JP Morgan, c’est 70 pages de graphiques traitant des marchés financier.

Morceaux choisis …

Les valorisations au moment où le S&P500 s’est retourné à la baisse.  Compte tenu du niveau actuel des taux d’intérêt, on pourrait sans doute théoriquement monter encore un peu .



mais le S&P500 reste malgré tout assez cher



Si nous entrons en récession, les anticipations de bénéfices sont trop optimistes



Le segment "value" semble +/- correctement évalué alors que le growth semble surévalué.  En période de récessions, le value surperforme le growth.



Jamais les 10 plus grosses capitalisations n’ont autant pesé dans le S&P500



41 % des small sont déficitaires mais elles utilisent généralement moins l’effet de levier. 



Le plus bas du marché est atteint après le début de la récession et de la hausse du taux de chômage (le problème étant que le NBER n’indique le début d’une récession "qu’après coup")



Les dépenses en capital anticipent les profits futurs



Quand le sentiment des consommateurs touche un plus bas, le return dans les 12 mois qui suivent est plutôt sympathique



Cycles de surperformance respectifs de l’Europe et des USA, le tour de l’Europe est-il arrivé ?



Pour ceux qui en veulent plus …


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