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#2601 04/07/2023 09h11

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Unibail vient de refinancer son hybride émise en 2018 au taux de 2,5% via un échange pour une nouvelle souche au taux de 7,25%
Taux de réussite de l’échange 92%
FR001400IU83
Reset 2028
Ms5Y+399bp
Par 100k

EDIT taux

Dernière modification par Tssm (04/07/2023 09h38)

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#2602 04/07/2023 09h32

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Je vois 7,25% sur le prospectus

Je n’ai pas suivi la souche qui est retirée mais si elle payait 2,5%, ils ont les reprendre sous le pair et effacer de la dette.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#2603 04/07/2023 09h36

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Non échangée au par avec en plus une composante cash
90% en nouvelle obligation et 10% en cash
D’où le taux de réussite …
Merci, j’ai corrigé la typo sur le taux

Dernière modification par Tssm (04/07/2023 10h16)

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#2604 04/07/2023 10h38

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Les conditions de refinancement des foncières sont terribles.

CBo Territoria a émis des Obligations à option de Remboursement en Numéraire et/ou en Actions Nouvelles et/ou Existantes (ORNANE 2023) à un taux nominal annuel de 7 %.
La société peut être handicapée pour sa petite taille.

Maintenant Unibail-Rodamco-Westfield émet une hybride perpétuelle au taux de 7,25 %, puis Euro 5 Year Swap Rate + 3.995 / 4.245 / 4.995 %.

Ca n’a aucun sens économiquement de financer 7 % et plus des actifs qui ont un rendement d’environ 5 %,
et dont la valeur est sur une tendance baissière.

URW doit faire ce qu’ils ont annoncé : une réduction "drastique" des actifs US.
Et pas tous les 36 du mois une vente d’un petit centre commercial régional pourri à 100 millions €/$ quand on a 20 milliards € de dette.
Il faut une grosse vente, à 1 ou 2 milliards. Même s’il faut brader.

Sinon on n’est pas prêt de revoir un dividende,
ou il faudra faire une augmentation de capital.

49.020 EUR +1.45%
La tendance est à la hausse depuis le 1er juin.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


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#2605 04/07/2023 10h47

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Le taux de refinancement aurait été nettement plus élevé s’il ne s’etait agi d’une offre d’échange. D’ailleurs la nouvelle obligation traite autour de 90cts ce qui équivaut a un rendement de 9.6%

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#2606 04/07/2023 10h48

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Oui c’est cher mais pour moduler un peu votre propos sur unibail, il y a une composante capital dans cette dette de 50%

Il y aura call et réfinancement en 2028 dans de meilleures conditions si le plan ce passe bien

Vous touchez un point important, j’avais indiqué il y a quelques années sur cette même file qu’une AK était indispensable. Elle n’a pas eu lieu suite à une révolution de palais
Cela aurait été brutal à l’époque mais bref, maintenant les efforts sont demandés dans la durée pour arriver in fine au même but

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#2607 04/07/2023 11h16

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ArnvaldIngofson a écrit :

Ca n’a aucun sens économiquement de financer 7 % et plus des actifs qui ont un rendement d’environ 5 %,

Oui enfin là c’est des dettes hybrides, ça coûte toujours plus cher. Sur du senior a maturité 2028 (la XS1569845404 par ex) on est en YTM à environ 4,7%. Ce qui n’est pas mauvais - améliorer le Credit Rating en désendettant ne ferait pas baisser le taux significativement. Donc à moins de vouloir supprimer tout levier…

Je n’imagine pas une augmentation de capital après le psychodrame qui s’est déroulé puis les années à patienter sans dividende, les actionnaires le comprendraient encore moins aujourd’hui qu’à l’époque de l’arrivée de Niel.

Mais bon le débat a déjà été fait, avec une dette qui mettra environ 15 ans à être entièrement roulée, y’a aucune urgence sur l’endettement. Surtout que pendant ce temps là, les loyers augmentent.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#2608 04/07/2023 12h00

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ArnvaldIngofson a écrit :

Les conditions de refinancement des foncières sont terribles.

CBo Territoria a émis des Obligations à option de Remboursement en Numéraire et/ou en Actions Nouvelles et/ou Existantes (ORNANE 2023) à un taux nominal annuel de 7 %.
La société peut être handicapée pour sa petite taille.

Maintenant Unibail-Rodamco-Westfield émet une hybride perpétuelle au taux de 7,25 %, puis Euro 5 Year Swap Rate + 3.995 / 4.245 / 4.995 %.

Ca n’a aucun sens économiquement de financer 7 % et plus des actifs qui ont un rendement d’environ 5 %,
et dont la valeur est sur une tendance baissière.

URW doit faire ce qu’ils ont annoncé : une réduction "drastique" des actifs US.
Et pas tous les 36 du mois une vente d’un petit centre commercial régional pourri à 100 millions €/$ quand on a 20 milliards € de dette.
Il faut une grosse vente, à 1 ou 2 milliards. Même s’il faut brader.

Sinon on n’est pas prêt de revoir un dividende,
ou il faudra faire une augmentation de capital.

49.020 EUR +1.45%
La tendance est à la hausse depuis le 1er juin.

Aux USA et en $ c’est pire les conditions de refinancement, si ils se mette à vendre drastiquement comme vous dites, les investisseurs vont se rendre compte de la vraie valeur des actifs.. Ca va être bon pour le cours de bourse tient .. et l’augmentation de capital par dessus ça, ça va être chouette.

Ce qu’il y’a espérer pour ces entreprises c’est une baisse de l’inflation et des taux surtout.
La décotte parait très élevée mais je méfierai de l’estimation de la société de la valeur de ses actifs.

Les sociétés du secteur sont toutes entrain d’attendre et d’espérer que l’orage passe, le probléme c’est que le toit de la maison de certaines est entrain de s’effondrer, elles ont pas toutes le même bilan.
Pour un acheteur même si c’est une espèce rare en ce moment c’est déjà labas qu’il va regarder.

La tendance sera longue avec l’immobilier 2, 5 ans peut être une légère accalmie avec l’inflation pour revenir de plus belle par derrière.  Il faut vraiment que les gens s’acclimatent à ce nouveau paradigme et ça prend du temps.
Et aprés ça sera le moment de rentrer fort dans le secteur.

Dernière modification par vbvaleur (04/07/2023 12h15)

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[+1]    #2609 04/07/2023 13h18

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Tout frais, un article intéressant donnant des éléments d’explication, avec URW en exemple :

REUTERS•04/07/2023 à 12:20 a écrit :

Les émetteurs européens s’adaptent aux taux élevés-gérants

Les émetteurs européens de titres obligataires font face à des taux plus élevés et adaptent leurs méthodes de financement, ce qui a un impact sur le fonctionnement des marchés de la dette cotée, expliquent plusieurs gérants.

Le 20 juin, Unibail Rodamco Westfield URW.PA a ainsi préféré échanger ses obligations hybrides existantes plutôt que de les racheter en anticipation ("call"), une indication que la remontée des taux complique le financement du groupe.

Lorsqu’un émetteur rappelle ses titres, il doit émettre de nouvelles dettes aux coupons désormais plus élevés que ceux des titres "callables".

Les émetteurs peuvent donc préférer garder à maturité leurs souches existantes, aux coupons plus favorables.

Les titres hybrides incitent pourtant fortement les émetteurs à déclencher les rachats, car les coupons sont revus à la hausse et la qualité de crédit de l’entreprise est abaissée si ce n’est pas le cas
, la part comptée comme étant du capital (equity content) de la dette hybride émise étant reclassée en dette par les agences de notation.

Dans le cas de l’échange mis en place par Unibail, le groupe a échangé 1,15 milliard d’euros de titres hybrides (sur 1,25 milliard totaux) au coupon de 2,125% contre 995 millions d’euros de titres hybrides "callables" dans 5 ans et trois mois au coupon de 7,25%, assorti d’un remboursement en cash de 155 millions d’euros.

Le coupon est certes plus élevé mais concerne un volume de dette moindre.

Il ne reste plus qu’au groupe 100 millions d’euros de dette de la souche initiale qui n’ont pas été échangés ni rappelés. Pour cette dette, le coupon est recalculé au midswap à 5 ans plus 167,5 pb, environ 5%.

La perte de l’"equity content" concerne désormais des volumes de dette trop faibles pour avoir un impact sur la qualité de crédit d’Unibail.

"MAUVAIS SIGNAL"
"Ne pas (déclencher les clauses) envoie un mauvais signal sur la santé de l’entreprise et en renchérit les coûts de financement", explique Vincent Marioni, responsable des investissements crédit chez Allianz GI.

"A ce titre, l’échange mis en place par Unibail représente un bon compromis entre calcul économique et attentes des investisseurs : les coûts de financement pourraient remonter à la marge, mais l’entreprise ne devrait pas voir d’impact à long terme".

Sur le segment des hybrides, le secteur immobilier, aux besoins de financements importants compliqués par les taux élevés et un marché en ralentissement, apparaît le plus à risque.

Un titre hybride émis par le groupe immobilier suédois SBB SBBb.ST , dont la date de "call" est en 2025, cote ainsi à 19 centimes du pair, contre 82 centimes pour un titre obligataire haut rendement à maturité 2025 du même émetteur, selon des données Eikon compilées par Reuters.

Selon des gérants, si Unibail avait émis de nouveaux titres pour refinancer sa dette, le coupon aurait été proche, voire supérieur à 8%, reflet des inquiétudes sur le secteur.

HAUT RENDEMENT
Plus largement, l’ensemble des titres à haut rendements, qui intègrent ce genre de clause, sont concernés.

"Le marché intègre beaucoup de mauvaises nouvelles dans ses prix, en particulier une extension du remboursement des titres à clauses optionnelles dont le rendement au pire converge vers le rendement à maturité", confirme Philippe Berthelot, directeur de la gestion crédit et monétaire d’Ostrum AM.

Les rendements au pire des titres sont calculés comme si les titres étaient rachetés à la première occasion, tandis que les rendements à maturité mesurent le rendement du titre dans un scénario où celui-ci serait remboursé à maturité.

La convergence de ces deux mesures implique donc que les titres obligataires ne seraient pas remboursés à la première opportunité: l’écart entre le rendement au pire et le rendement à maturité pour l’indice ICE BofA Euro High Yield .MERHE00 a chuté à trois points de base en 2023, contre 43 points de base en moyenne sur l’année 2019, selon des données Eikon compilées par Reuters.

"Le choix de ’caller’ ou non un titre high yield est un calcul purement économique de la part de l’entreprise", résume Vincent Marioni.

"Face à la remontée des taux, les émetteurs ne déclenchent plus les clauses de rachats anticipés, et refinancent en anticipation la dette à échéance proche : un tiers des émissions qui devaient maturer en 2024 ont ainsi été prérefinancées".

Les entreprises limitent ainsi les risques liés à l’incertitude de la politique monétaire et de la croissance.

(Reportage Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

Les émetteurs européens s’adaptent aux taux élevés-gérants

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[+1]    #2610 04/07/2023 13h44

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ArnvaldIngofson a écrit :

Dans le cas de l’échange mis en place par Unibail, le groupe a échangé 1,15 milliard d’euros de titres hybrides (sur 1,25 milliard totaux) au coupon de 2,125% contre 995 millions d’euros de titres hybrides "callables" dans 5 ans et trois mois au coupon de 7,25%, assorti d’un remboursement en cash de 155 millions d’euros.

Il ne reste plus qu’au groupe 100 millions d’euros de dette de la souche initiale qui n’ont pas été échangés ni rappelés. Pour cette dette, le coupon est recalculé au midswap à 5 ans plus 167,5 pb, environ 5%.

La perte de l’"equity content" concerne désormais des volumes de dette trop faibles pour avoir un impact sur la qualité de crédit d’Unibail.

Quelle bêtise de la part d’URW, qui s’est laissé convaincre par des pseudo "spécialistes" du marché, d’échanger :
- une actuelle dette hybride coûtant aujourd’hui 2,125% et dont le taux passera ensuite à environ 5% dans l’hypothèse d’un non call, c’est-à-dire d’un nouveau remboursement et non échange d’ici 2024
- en une nouvelle dette hybride coûtant d’emblée 7,25%
sous prétexte que ne pas "caller" serait un aveu de difficulté financière d’URW et que ce serait à éviter à tout prix, y compris en éméttant une nouvelle dette beaucoup trop chèe juste pour ne pas choquer le "marché".

Plusieurs autres émetteurs de dette hybride ces 20 dernières années, constatant que le taux d’émission d’une éventuelle nouvelle hybride serait trop élevé, sont allés contre l’opinion générale, et ont osé ne pas caller et clamer haut et fort au marché qu’agir ainsi n’est PAS un aveu de faiblesse financière, mais une preuve d’intelligence financière. URW aurait dû avoir le même courage.

Le management d’URW depuis le départ du PDG Guillaume Poitrinal en 2013 il y a dix ans ne m’a jamais impressionné, que ce soit avant ou après le coup de force de Xavier Niel en 2020.
Je me félicite tous les jours de ne pas être actionnaire d’URW.

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#2611 04/07/2023 13h57

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Il faudrait lire les 2 prospectus et comparer les 2 dettes, il y a peut être des covenants différents ?


Parrain Interactive Brokers ( par MP ) - Déclaration fiscale IBKR Degiro Trade Republic  - Parrain Qonto ( par MP ) -- La bible des obligations

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[+2]    #2612 04/07/2023 14h26

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busquet a écrit :

ArnvaldIngofson a écrit :

Dans le cas de l’échange mis en place par Unibail, le groupe a échangé 1,15 milliard d’euros de titres hybrides (sur 1,25 milliard totaux) au coupon de 2,125% contre 995 millions d’euros de titres hybrides "callables" dans 5 ans et trois mois au coupon de 7,25%, assorti d’un remboursement en cash de 155 millions d’euros.

Il ne reste plus qu’au groupe 100 millions d’euros de dette de la souche initiale qui n’ont pas été échangés ni rappelés. Pour cette dette, le coupon est recalculé au midswap à 5 ans plus 167,5 pb, environ 5%.

La perte de l’"equity content" concerne désormais des volumes de dette trop faibles pour avoir un impact sur la qualité de crédit d’Unibail.

Quelle bêtise de la part d’URW, qui s’est laissé convaincre par des pseudo "spécialistes" du marché, d’échanger :
- une actuelle dette hybride coûtant aujourd’hui 2,125% et dont le taux passera ensuite à environ 5% dans l’hypothèse d’un non call, c’est-à-dire d’un nouveau remboursement et non échange d’ici 2024
- en une nouvelle dette hybride coûtant d’emblée 7,25%
sous prétexte que ne pas "caller" serait un aveu de difficulté financière d’URW et que ce serait à éviter à tout prix, y compris en éméttant une nouvelle dette beaucoup trop chèe juste pour ne pas choquer le "marché".

Plusieurs autres émetteurs de dette hybride ces 20 dernières années, constatant que le taux d’émission d’une éventuelle nouvelle hybride serait trop élevé, sont allés contre l’opinion générale, et ont osé ne pas caller et clamer haut et fort au marché qu’agir ainsi n’est PAS un aveu de faiblesse financière, mais une preuve d’intelligence financière. URW aurait dû avoir le même courage.

Le management d’URW depuis le départ du PDG Guillaume Poitrinal en 2013 il y a dix ans ne m’a jamais impressionné, que ce soit avant ou après le coup de force de Xavier Niel en 2020.
Je me félicite tous les jours de ne pas être actionnaire d’URW.

vous montrez votre méconnaissance du marché. Je vous laisse consulter ou traite la dette d’Aroundtown qui n’a fait aucun effort pour bien traiter ses créditeurs et n’a pas exercer l’option de rachat sur sa dette perpétuelle (450 bps de cout de financement supplementaire pour Aroundtown alors que les ratios de dette sont similaires et les actifs plus diversifiés mais de moindre qualité). Unibail ne s’est pas trop mal débrouillé pour le coup.

Dernière modification par BullAndBear (04/07/2023 14h27)

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#2613 04/07/2023 15h17

Banni
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Je ne suis pas d’accord. Plusieurs émetteurs ces 10 dernières années n’ont pas "callé" leur dette hybride à la date de premier call, et l’ont laissé se poursuivre, sans que le marché les "punisse" ensuite.

Bien sûr, il faut le fait avec finesse, et pas comme Aroundtown qui a fait le mort, n’a pas bien communiqué. Il faut fait un communiqué de presse expliquant le pourquoi du comment, et appeler plusieurs investisseurs obligataires pour leur expliquer qu’URW agit ainsi, non par aveu de faiblesse financière (incapacité à se refinancer) ni parce qu’URW se moque de l’intérêt des investisseurs obligataires, mais parce que dans un contexte exceptionnel comme aujourd’hui la pire des décisions aujourd’hui serait d’émettre une dette à taux trop élevé pour rembourser une dette moins chère et qu’on est juridiquement pas obligé de rembourser!

Quand un émetteur montre son intelligence, son souci d’optimiser ses cash flows, tout en montrant qu’il n’est pas aux abois et avec beaucoup de liquidités disponibles,  cela ne déplaît pas forcément au marché, bien au contraire. Je ne pense pas que les investisseurs obligataires adorent un emprunteur qui gaspille son argent. La preuve est qu’ils ont exigé d’URW un taux très élevé en partie parce qu’ils ont vu qu’ils ont affaire à un management peu intelligent, donc qui fait peur pour l’avenir d’URW

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#2614 04/07/2023 17h09

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Parmi les émetteurs de dette hybride qui ne sont pas du secteur financiers, les seuls a ne pas avoir exercé l’option de rachat ces dix dernières années sont
-Aryzta (entreprise qui etait au bord de la faillite). De plus les hybrides étaient non notées donc il n’y avait pas la problematique de satisfaire les agence de notations
-Sudzucker (vieille structure et pas un emetteur frequent) qui garde des spreads plus élevés que les comparables.
-Casino (entreprise en faillite)
-Aroundtown/GrandCity car c’est le même groupe. Le coût de la dette senior s’est considérablement renchéri suite a ca. Le cours de l’action n’en a pas bénéficié

Ce n’est une décision ni fréquente, ni bénéfique historiquement.

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#2615 04/07/2023 17h16

Banni
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Pas d’accord avec votre comparaison. Il faut comparer avec des émetteurs du secteur financier (banques, assurances, immobilier aussi) parce que URW en fait partie.

Quant à l’impact positif ou négatif du refus de call, il dépend de la perception de l’émetteur par le marché et de la finesse de l’émetteur dans sa communication financière:
- si le marché se dit que le refus de call est occasionné par une situation financière désastreuse, comme Casino, d’un émetteur incapable de se refinancer, l’impact sera négatif
- si l’émetteur réussit à convaincre le marché que sa liquidité et sa solidité sont toutes les deux très bonnes, mais qu’il préfère minimiser ses frais financiers et les rémunérations qu’il paie sur son dette hybride précédemment émise, alors l’impact n’a aucune raison d’être négatif.


La nouvelle émission va baisser le revenu net récurrent par action après prise en compte de la rémunération de la dette hybride. Or c’est un des deux indicateurs pour valoriser URW, en plus de l’ANR/action. Il y aura donc plus tard un impact négatif sur le cours d’URW.

Dernière modification par busquet (04/07/2023 17h22)

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#2616 04/07/2023 17h18

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Le point de vue d’Octo AM, maison de gestion obligataire :

Unibail n’est pas une entreprise publique et l’entreprise avait une obligation hybride, au coupon de 2.5%, dont le 1er call arrivait très prochainement. La question se posait alors : rembourser et payer un coupon beaucoup plus élevé sur une nouvelle obligation ou ne pas rembourser et conserver ces souches à meilleur marché que les conditions actuelles de refinancement ?
Unibail a choisi finalement une solution intermédiaire qui pourrait faire florès : l’échange d’obligation, proposant ainsi de racheter les anciennes obligations au faible coupon à 88% du nominal et de les échanger contre de nouvelles au coupon de 7.25% avec un premier call dans 5 ans.

Si beaucoup d’analystes ont apprécié cette offre, affirmant que les nouvelles obligations sont attractives et que le compromis est acceptable, n’oublions pas tout de même que la décote est de 12% sur le principal, soit entre 5 et 6 ans de portage du coupon précédemment payé ! L’émission ayant eu lieu en 2018, autant dire que les investisseurs du départ ont eu une rémunération de 0 pour une obligation subordonnée et sont obligés de se repositionner sur un émetteur en grande difficulté (rappelons qu’Unibail est essentiellement positionné sur des centres commerciaux de grande envergure dont une partie aux USA dont la cession semble complexe à finaliser) pour tenter de se refaire… Belle opération effectivement…

Il est probable que certains investisseurs n’acceptent pas l’offre et qu’Unibail ait besoin de faire appel au marché auprès de nouveaux investisseurs. Cette nouvelle obligation à 7.25% de coupon n’est donc pas un arrangement favorable pour préserver leurs investisseurs existants mais bel et bien une nouvelle obligation, qui sera accessible à tout le monde, sinon en primaire, du moins au bout de quelques jours en secondaire. Il est d’ailleurs envisageable que le coupon de 7.25% soit encore faible par rapport aux perspectives d’Unibail et que l’entreprise joue sur la contrainte pour beaucoup d’investisseurs de devoir accepter l’offre pour ne pas se retrouver sur un titre devenant perpétuel et illiquide, pour proposer un coupon plus bas que ce qu’il proposerait sur une nouvelle émission classique.

-> Une solution qui arrange un peu Unibail à CT mais qui nous rappel que l’entreprise est en grande difficulté en l’absence de cessions US.

Lien de l’article avec le comparatif avec les bancaires.

Dernière modification par laux (04/07/2023 17h19)

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#2617 04/07/2023 17h33

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C’est n’importe quoi cet article de octo AM, il n’y a aucune décote…

L’échange s’est fait “par for par“ contre 90% d’obligations nouvelles et 10% de cash

1150m d’obligation 2,5% apportées à l’offre d’échange
ECHANGE CONTRE :
- Création de 995me (90%) en obligations nouvelles à 7,25%
- Paiement cash aux obligataires de 155me (10%)

Il reste 100me de l’obligation 2,5% en circulation qui se seront pas calles

SOURCE : https://cdn.urw.com/-/media/Corporate~o … 09ba4ed00f

Dernière modification par Tssm (04/07/2023 17h44)

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#2618 04/07/2023 21h17

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busquet a écrit :

Pas d’accord avec votre comparaison. Il faut comparer avec des émetteurs du secteur financier (banques, assurances, immobilier aussi) parce que URW en fait partie.

Quant à l’impact positif ou négatif du refus de call, il dépend de la perception de l’émetteur par le marché et de la finesse de l’émetteur dans sa communication financière:
- si le marché se dit que le refus de call est occasionné par une situation financière désastreuse, comme Casino, d’un émetteur incapable de se refinancer, l’impact sera négatif
- si l’émetteur réussit à convaincre le marché que sa liquidité et sa solidité sont toutes les deux très bonnes, mais qu’il préfère minimiser ses frais financiers et les rémunérations qu’il paie sur son dette hybride précédemment émise, alors l’impact n’a aucune raison d’être négatif.


La nouvelle émission va baisser le revenu net récurrent par action après prise en compte de la rémunération de la dette hybride. Or c’est un des deux indicateurs pour valoriser URW, en plus de l’ANR/action. Il y aura donc plus tard un impact négatif sur le cours d’URW.

Unibail émet  ce qu’on appelle des corporates hybrides. Les banques émettent des contingent convertibles. Les deux sont de la dette hybride mais les structures sont très différentes (les coupons sont cumulatifs pour la première, les agences de notations les traitent différemments, les Cocos sont dans certains cas subordonnées a l’equity comme on a pu le voir avec Credit Suisse). Les attentes des investisseurs aussi. C’est pourquoi le marché réagit différemment a ces événements en fonction du type de dette. Toutefois, il ne faudrait pas faire croire que les non calls sont pris a la légère pour les bancaires. Santander paie ses émissions de dette nettement plus cher que BBVA a cause de sa politique agressive a l’égard des détenteurs d’obligations.

Unibail a voulu conserver de la dette hybride pour ne pas voir sa notation abaissée a Baa3 chez Moody’s avec le risque d’un abaissement a HY si le contexte économique devient défavorable. Unibail est encore dans une optique de survie avant de penser a retourner du capital

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#2619 04/07/2023 22h11

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Complètement d’accord avec BullAndBear.

Ici l’impact en cash-flow est (i) limité car on parle de ~75 MEUR / an vs un peu moins de 60 MEUR / an si ça n’avait pas été callé et (ii) secondaire face à l’apport en capital et à la perception du marché obligataire.

Il ne faut pas oublier que si URW ne veut pas tirer trop fort sur ses lignes de crédit court terme, l’entreprise va devoir placer de grandes quantités de dette dans les prochaines années. Est-ce que le risque de se voir fermer ou plutôt renchérir un marché obligataire sur lequel on doit placer plusieurs milliards vaut 15 MEUR / an sur 5 ans ? A mon sens, oui.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#2620 04/07/2023 22h33

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Je ne suis pas d’accord avec vos chiffres: c’est plutôt un surcoût annuel de presque plus de 20 M€/an et non juste 15 M€/an comme vous dites.

Et surtout, vous pensez qu’en payant bien plus cher sur cette hybride, URW paiera moins cher ses futures dettes obligataires. Curieux raisonnement.
Je suis plus terre à terre et pense le contraire: en payant plus cher aujourd’hui, le management d’URW a envoyé au marché un signal de faiblesse et donc leurs futures dettes leur coûteront aussi plus cher. (Sauf bien sûr si game changer d’ici là, comme un improbable net désendettement grâce à des cessions massives).

L’avenir proche tranchera montrera qui a eu raison.  Fin de cette discussion pour moi.

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#2621 12/07/2023 17h56

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Avez vous des éléments rationnels qui expliquent l’évolution du cours depuis 2 jours des foncières URW et Klépierre  ?

+6.5% en 5 jours

La baisse de la semaine dernière liée à la hausse des taux  est largement compensée.

Dernière modification par HHub (12/07/2023 17h58)

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#2622 12/07/2023 18h27

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Justement,
aujourd’hui la très attendue statistique d’inflation aux USA
(CPI à 3,00%, taux annuel le plus bas depuis mars 2021)
montrant un reflux de l’inflation supérieur aux attentes les plus optimistes
déclenche une nette détente des taux longs.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


Dif tor heh smusma

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[+1]    #2623 22/07/2023 09h34

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Encore une cession aux USA :

Unibail a écrit :

Unibail-Rodamco-Westfield (“URW”) today announced it has completed the sale of both of the parcels which make up the Westfield Mission Valley shopping centres in San Diego, California.

The transaction amounts to a total consideration of $290 million (at 100%, URW share 42%), including the sale of Westfield Mission Valley “East” to Lowe Enterprises and Real Capital Solutions, and Westfield
Mission Valley “West” to Sunbelt Investment Holdings Inc.

The transaction value reflects a combined initial yield of 8.5% on the in-place NOI and a 12% discount to
the last unaffected appraisal. Mission Valley is a mature asset which originally opened in the early 1960s,
undergoing its last significant renovation in the 1990s. It is a B-minus-rated, 1.5 million square foot
property with occupancy at 71%.

Vu l’age et la vacance énorme je suis tenté de dire "bon débarras".

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par Betcour (22/07/2023 09h35)

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[+2]    #2624 27/07/2023 08h40

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Résultats du premier semestre 2023 :

Unibail a écrit :

• Shopping Centre Net Rental Income at €1,059 Mn up +8.5% on a like-for-like basis, including
+4.5% of indexation impact
• Tenant sales up +9% and footfall up +7% vs. H1-2022
• High rent collection at 96%
• Shopping Centre occupancy improved by 20 bps vs. FY-2022 with vacancy at 6.3%
• €219 Mn of Minimum Guaranteed Rent (MGR) signed (+11% vs. H1-2022), with an uplift
of +12.5% on top of indexed passing rents, including +17.6% on long-term deals
• Offices & Others Net Rental Income of €41 Mn, up +17.1% on a like-for-like basis, driven by
leasing progress of Trinity at prime rent level for La Défense market
• EBITDA at €1,157 Mn, back to pre-COVID levels on a like-for-like basis
• Further asset disposals secured in the US and Europe increasing the total IFRS net debt
reduction since 2021 to €4.7 Bn at Group level (from €4.2 Bn), with ongoing active discussions
in Europe and on US Regional assets
• H1-2023 IFRS Net Financial Debt reduced to €20.5 Bn with reduced cost of debt at 1.8%
• More than 36 months of liquidity secured with €11.9 Bn, including €3.8 Bn of cash on hand
• 2023 AREPS at the upper end of full-year guidance of €9.30 to €9.50, reflecting strong
underlying operational performance

EPRA NTA à 116.40 € par action, LTV à 41.9%

Des loyers qui augmentent bien, et un coût de la dette qui arrive même à baisser malgré l’environnement, je trouve tout ça assez réjouissant !

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Dernière modification par Betcour (27/07/2023 08h43)

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#2625 27/07/2023 08h58

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Ce qui m’a toujours rebuté un peu c’est aussi la faible rentabilité des actifs.. Ils estiment a 51 Milliard la valeur brute du portefeuille et avec ça ils arrivent à sortir environ 2.3 milliards d’EBITDA …
Ca va que la capitalisation est tellement basse peut-être qu’il y’a opportunité. Mais sinon c’est vraiment pas une bonne activité .

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