Le rugby et les IH

Oui très beau match avec le suspens jusqu’au bout. Je me suis régalé.

Maintenant ce soir, croisons les doigts pour les bleus face à l’Afrique du Sud !

Sachant que le contest qui leur donne la pénalité gagnante, le gars de chez eux met les mains au sol avant de gratter la balle …
Il aurait dû y avoir pénalité dans l’autre sens

Je voulais pas réagir à chaud hier soir… mais ce matin même sentiment: on s’est fait volé…

L’arbitrage est incohérent d’un match à l’autre et selon l’arbitre c’est incroyable à ce niveau…

Certes on va pas se cacher derrière car on a fait des erreurs aussi mais quand ça se joue à 1 point et par exemple on voit que Kolbe sur la transformation par bien avant que Ramos démarre sa course d’élan et qu’en plus la vidéo ne check pas ça…
L’en avant d’Etsebeth sur l’interception… les attitudes boks sur les rucks qui ont été quasi jamais pénalisé…

Enfin c’est le sport… rendez vous dans 4 ans…. Mais elle va être dure à digérer celle là

Dernière modification par 77PourCent (16/10/2023 06h50)

Tout le monde s’accorde sur le problème de l’arbitrage, on ne peut donc pas en conclure que "c’est le sport"…Pas avec 1 pt d’écart. Il y aurait 15 ou 20 points d’écart, l’arbitrage ne serait qu’une infime composante du résultat, mais pas ici en l’ocurrence.
En fait nous sommes arbitrés comme des "petits" dans ce sport où il y a des "grands" que sont les AB, les boks, et les anglais.
Les arbitres à ce niveau sont tous anglo-saxons (le seul français a été consigné à un match entre petits) et ont pour seule obsession de ne pas être étiquetés pro-français. Car dans ce cas leur carrière serait à risque. Cf par exemple W.Barnes à ses débuts, qui avait validé un essai français soi-disant en avant devant les AB, lors de ne je ne sais plus quelle coupe du monde, et qui avait ramé des années pour regagner la confiance des grands.
Si le match est serré et l’enjeu important, jamais un arbitre anglo-saxon de premier plan ne favorisera un petit. Et pour eux nous sommes et serons toujours un petit.

Bangkok a écrit :

Finalement, les instances du rugby français devraient se poser la question du bilan de Galthié.

Il a quand même un contrat jusqu’en 2028 (Enfin son copain Laporte lui a donné un contrat jusqu’en 2028 sans lui demander un minimum de résultats).

Il ne faut tout de même pas exagérer. Sous l’ère Galthié :
- 80% de victoires, largement au dessus de tous les autres séléctionneurs, dont certains ont eu au moins autant de talent dans l’équipe.

- 1 Grand Chelem, 2 fois deuxième dont une fois à la différence de points

- Des victoires rares : NZ, tournée australienne, AfS, Angleterre 50 points

- Le développement des jeunes talents: Berbizier ou autres n’ auraient sans doute pas fait confiance à un certain nombre de jeunes. Celà va avec une détection bien plus efficace que par le passé

- Au niveau du jeu : on retrouve un jeu virevoltant souvent, fait d’options. En même temps, la discipline  a été portée à un excellent niveau, de même que la défense.

Il est bon de faire un bilan et une rétrospective mais objectivement, le job a été fait comme jamais auparavant. De plus, perdre contre le mo 2 mondial, champion en titre, se retrouver dans un tableau qui compte les 4 meilleures équipes du monde…une élimination, ça peut arriver.

Dernière modification par chambertin (16/10/2023 12h34)

chambertin a écrit :

mais objectivement, le job a été fait comme jamais auparavant. .

Il n’a pas réussi à dépasser les quarts comme les deux précédentes tentatives.

C’est tout ! Le reste ne compte pas autant.

Se faire sortir en quart de finale (alors qu’à la mi temps on mène 22-19) à domicile ne peut être considéré que comme un échec.

Si on sort en quart, c’est aussi parce que ce tableau issu d’un classement vieux de trois ans envoie de façon improbable Argentine et Anglais en demi, alors que n’importe lequel des 4 "favoris" (France-Irlande-AFS-NZ) les aurait battus sans problème. Sortir en demi contre ces mêmes sud-africains, c’était déjà un peu plus glorieux

La défaite fait très mal pour ceux qui comme moi attendent une victoire en CDM depuis qu’elle existe (même si j’étais jeune pour la première). Gagner ou perdre une CDM se joue souvent sur des détails, hier soir beaucoup de ces détails tournent du mauvais côté, et perdre d’un point seulement en faisant autant d’erreurs hier soir prouvent que dans le jeu, on était un cran au-dessus. Il suffit d’un seul détail qui bascule dans l’autre sens pour gagner et toute cette discussion n’a pas lieu, on aurait gagné sans faire notre meilleur match et on aurait juste pu s’en féliciter, tout comme les anglais se félicitent maintenant de battre les Fidji de justesse, sauf que ça jouait 2 crans au-dessus en face…

Concernant Galthié et la génération actuelle de joueurs, même si hier soir on est un peu passé à côté, il faut se rappeler par quoi on est passés entre 2011 et 2019. Sur cette période on pouvait perdre contre n’importe qui, parfois n’importe comment ou très lourdement, ou finir 4ème ou 5ème du tournoi. Maintenant, on peut battre tout le monde sur un match, passer 50 pts à Twickenham, et les défaites sont généralement de justesse. Il n’y a pas que de belles victoires, mais on a retrouvé l’envie de voir tous les matchs et la fierté d’avoir une équipe capable de proposer un jeu parfois aussi flamboyant que les NZ.

Les joueurs sont globalement jeunes, la relève arrive vite, l’équipe a de belles années devant elle et cela commencera dès cet hiver pour tenter un nouveau grand chelem. En attendant cela fait mal, la coupe du monde restera encore un rêve pour quatre ans, et ce sera long.

Vertaco

Les français comme l’arbitre ont été approximatifs. Après on peut choisir de vilepender les uns ou l’autre.
Ou juste remarquer que les sud-africains ont été plus appliqués et qu’ils ont gagné… comme les anglais 😕

Je suis d’accord avec Sumotori, cela ne sert a rien d’essayer de gagner une competition que les anglos saxons se partagent a coup d’arbitres. Il faut la boycotter.

Cet arbitre - jeune - nous a correctement arbitré lors du dernier Angleterre-France dans le tournoi avec la plus grosse défaite anglaise à la clé. Les anglais ont râlé tout le match et après contre ses décisions.
Il était impensable pour sa carrière et les instances qu’il soit perçu comme pro-français sur ce match de coupe du monde contre un grand pays, l’AFS. Il a parfaitement bien reçu le message et a fait en sorte de ne jamais sembler nous favoriser.
Sinon, déclaration du président de la FFR : "Il faut que l’influence de la France… On ne peut pas être au top niveau d’un point de vue sportif et être quasi inexistant au concert international du rugby mondial. J’avais dit vendredi dernier que la France ne pesait pas assez à l’international. C’était malheureusement prémonitoire. Il faut que l’on pèse beaucoup plus et ça c’est indiscutable."

Oui la faute d’Etzebeth c’est déjà le tournant parce que on doit mener 14-0 et peut-être même avoir un avantage numérique car si c’est jugé volontaire c’est un carton jaune.
A la place on est à 7-7 1 minute après car on comprend pas et on se replace pas comme il faut…
Grosse, grosse différence…

A la base, il est aberrant de prétendre sélectionner la meilleure équipe mondiale sur des matchs à élimination directe. Gagner ou perdre un match unique comporte énormément d’aléatoire : untel était blessé, l’autre a été malade, un troisième perd sa chaussure au mauvais moment ; il pleut et une équipe est plus habituée à jouer sous la pluie que l’autre ; il y a eu une rafale de vent pile au moment de tirer la pénalité… L’arbitrage n’est qu’un élément parmi d’autres de cet aléatoire.

Sans oublier bien sûr l’aléa du tirage au sort. Exemple choisi totalement au hasard : si les deux meilleures équipes au monde se rencontrent en quart de finale, il y a forcément un 1er ou 2e meilleur mondial qui est éliminé dès le quart de finale. Si c’est la meilleure équipe mondiale qui est éliminée, c’est très injuste qu’elle ne gagne pas la compétition. Si c’est la deuxième meilleure équipe mondiale qui est éliminée, ça reste injuste qu’elle ne finisse pas deuxième ; elle aurait dû perdre en finale et pas en quart de finale.

Quand on veut déterminer la meilleure équipe parmi un groupe, dans un sport entaché d’aléatoire, on fait plusieurs matchs et on fait la moyenne.

Par exemple, un championnat tel que le top 14 sélectionne le meilleur club avec bien plus d’efficacité donc d’équité : chaque équipe rencontre les 13 autres 2 fois (puisqu’il y a avec chaque équipe match aller et match retour). Chaque équipe dispute donc 26 matchs. L’équipe qui foire quasiment tous ses 26 matches mérite vraiment d’être dernière et celle qui gagne quasiment tous ses 26 matchs mérite vraiment d’être première.

Autre exemple : dans le ski, le champion du monde est sélectionné sur les résultats de l’ensemble de la saison ; pas d’une seul épreuve.

La question peut se formuler de façon scientifique : avec un dispositif tel que le coupe du monde de rugby, quelle est la probabilité de sélectionner vraiment la meilleure équipe au monde ? Si l’on arrivait à quantifier les facteurs aléatoires et à mettre tout cela en équation, on trouverait sans doute une probabilité très basse, genre 25 % (au pifomètre).

A comparer, quelle est la probabilité que la coupe du monde de ski sélectionne vraiment le meilleur skieur de l’année ? Du fait que c’est le résultat de l’ensemble des épreuves de l’année, la réponse est sans doute vers 90% (toujours au pifomètre).

Comment qualifier une méthode qui permet de sélectionner ce qu’elle prétend sélectionner dans seulement environ 25 % des cas (c’est à dire qu’elle donne le bon résultat 1 fois sur 4 et le mauvais résultat 3 fois sur 4) ? C’est une méthode non pertinente. C’est un mauvais outil de sélection.

Quel serait un meilleur outil de sélection ? Prendre en compte le résultat de l’ensemble des matchs de l’année, avec des calculs bien compliqués. Ca donne plus ou moins le classement de l’IRB. Mais si on déterminait la meilleure équipe mondiale uniquement par le classement IRB, ça manquerait de panache, ça manquerait de spectacle et d’émotions. On aime qu’il y ait un affrontement, un choc des titans. Celui qui perd est très déçu, et celui qui gagne exulte et est porté en triomphe. Ca a un côté primitif, instinctif ; c’est comme la désignation d’un chef de meute… Il y a un combat, et le chef est celui qui gagne, là maintenant, peu importe ce qu’il a eu comme résultats avant.

Si cette coupe du monde n’est pas un bon outil pour sélectionner la meilleure équipe mondiale, à quoi sert-elle vraiment ?
- à permettre aux équipes du monde entier de se confronter, donc ça sert à unifier le rugby mondial (aplanir progressivement les différences de jeu… et d’arbitrage).
- à faire vibrer de nombreux spectateurs qui voient du très beau rugby et sont suspendus au suspense des matchs
- à satisfaire le besoin de voir un combat qui désigne un gagnant
- accessoirement, à générer un énorme chiffre d’affaires donc à booster l’économie (on pense surtout aux recettes publicitaires, mais n’oublions pas les nombreux prestataires, restaurateurs, hôteliers, marchands de maillots et goodies, etc)

Donc, voilà, je me console en me disant que l’équipe gagnante de cette coupe du monde ne sera probablement pas la meilleure du monde car la coupe du monde de rugby n’est pas une méthode pertinente pour déterminer la meilleure équipe mondiale, mais qu’on aura en tout cas vu du très beau rugby et qu’on aura vécu plein d’émotions.

Dernière modification par Bernard2K (17/10/2023 11h37)