Moniwan : vos avis sur cette plateforme d'achat de SCPI ?

Bonjour,

Un petit retour sur le forum pour indiquer que je viens de recevoir mon premier versement correspondant à l’option de compensation du délai de jouissance (Monigo) ce mois ci.
Par rapport au versement que j’ai touché pour des parts plus anciennes, ça a l’air de correspondre à un versement normal.

J’ai aussi pris leur option de versement échelonné (monyrythm) c’est pas mal, mais il faut faire ses virements soit même, il ne peuvent pas prélever. C’est un peu dommage. J’ai mis en place un virement permanent, mais il faudra que je fasse attention à ne pas me rater à la fin de la période.

J’ai aussi pu faire intégrer mon compte chez La Française à mon compte Moniwan, ils ont été réactifs.

OxxiGen a écrit :

GoodbyLenine a écrit :

Ce qui est en cause, ce n’est pas une concurrence pas forcément très loyale, entre CGP et d’autres canaux de distribution.
Ce qui est en cause, c’est plus le niveau (élevé) de commission dont bénéficie le réseau de commercialisation de SCPI (encore plus quand autant de clients en veulent spontanément, au point d’y investir 8.6 Mds€ en 2019).

Je pense pour ma part que les deux sujets sont différents, et l’un ne mérite pas d’être occulté par l’autre.

Que le niveau de frais des SCPI - et, partant, celui de la rémunération des distributeurs - puisse être considéré comme excessif est tout à fait défendable, surtout lorsqu’il s’agit de souscriptions de montant unitaire très important. NB : c’est moins vrai lorsqu’il s’agit de petits montants, rappelons que le travail et les diligences à accomplir sont les mêmes, qu’il s’agisse d’une souscription de 10 000 € ou de 500 000 €.

Ma question ne portait pas sur cet aspect, en fait.

Je voulais bien parler de la relation entre un fournisseur de solutions d’investissement (La Française) et ses canaux de distribution (CGP et Moniwan), lesquels sont objectivement placés dans des conditions économiques différentes.

Si un fournisseur de SCPI comme La Française fait le choix de distribuer ses produits via sa filiale dans des conditions objectivement plus intéressantes que celles offertes à son réseau de distribution traditionnel, c’est parfaitement son droit. Et encore une fois, tant mieux pour les souscripteurs !

Il faut simplement accepter d’assumer jusqu’au bout toutes les conséquences de cette politique, voilà tout.

Moniwan n’a pas vocation à se positionner en face des CGP, les métiers sont différents. Moniwan distribue certes des produits d’épargne vers des clients directs, une activité exercée par la Gestion Privée du Groupe La Française depuis plus de 40 ans, à l’instar d’ailleurs de nombreux autres assets managers qui ont leur propre réseau de distribution. Ce qui nous différencie c’est que nous sommes une plateforme de distribution en ligne (marque de La Française effectivement). Mais nous sommes traités comme tout distributeur par les sociétés de gestion des produits que nous distribuons.

L’objectif de Moniwan est de démocratiser l’épargne auprès du plus grand nombre, notamment aux personnes plus néophytes et au profil pas forcément « patrimonial ». Le côté « Do-It-Yourself » de la plateforme, son approche simplifiée, les éléments de pédagogie et la liberté de choix permettent de donner de la matière à l’investisseur afin qu’il choisisse son/ses produits seul, puisse voir l’intérêt d’épargner et ce à partir de faibles montants.

Afin de donner un élan à cette démocratisation et de faire connaitre le produit au plus grand nombre, Moniwan redonne une partie de l’investissement au souscripteur, au même titre qu’un CGP peut d’ailleurs le faire vis-à-vis de certains de ses clients, puisqu’il s’agit de sa propre marge de distribution. Après 3 ans d’existence, nous constatons que le chevauchement vis-à-vis de clients intermédiés par des CGP est faible, voire nul, ce qui est assez logique puisque le positionnement et les cibles sont différents.

Enfin, chacun peut juger librement de la qualité des produits d’épargne de chaque asset manager cependant La Française REM gère plus de 20 milliards d’euros actifs immobiliers via une équipe de professionnels reconnus depuis plus de 40 ans sur une gamme large et primée chaque année.

Moniwan est une filiale de LaFrançaise, et ne propose actuellement que des SCPI commercialisées par LaFrançaise.

J’ai de gros doutes sur le fait que d’autres sociétés de gestion puissent trouver prochainement  un intérêt à faire distribuer leurs SCPI via Moniwan, qui ferait une rétro-commission (sous une forme ou une autre) lors d’une souscription, sachant que :
   - ça pourrait impacter (à la baisse) les commissions perçues (par la SdG) en cas d’investissement fait directement auprès de la société de gestion;
   - ça pourrait être en contradiction avec les contrats de commercialisation que la SdG a déjà avec ses autres distributeurs, et, si ça ne l’était pas, ça pourrait fortement indisposer ces autres distributeurs.

Mais je me trompe peut-être (et vous pouvez toujours demander à Minowan s’il prévoit de commercialiser bientôt telle SCPI que vous voudriez acquérir par son intermédiaire …sans oublier de poster leur réponse ici)…. Seul l’avenir le dira.

Mais alors, allez-vous m’objecter, où donc LaFrançaise a-t-elle trouvé un intérêt à mettre en place Moniwan ? Je peux imaginer plusieurs réponses possibles :
   - c’est juste un canal de commercialisation en plus des SCPI commercialisées par LaFrançaise (en particulier  pour collecter plus pour les SCPI de LF auprès des investisseurs pouvant se passer des "conseils" supposés fournis par le commercialisateur);
   - les autres canaux de commercialisation qui comptent vraiment (en terme de taille), et qui sont sans doute les CGP LaFrançaise, et les banques partenaires (LaFrançaise est une filiale du Crédit Mutuel Nord Europe… donc ce sont tous les Crédits Mutuels sauf ceux d’Arkéa (Bretagne et co) et le CIC, à minima), ne sont pas vraiment gênés par cet autre canal de distribution : leurs clients sont souvent largement captifs, soit parce qu’ils reçoivent des prestations de conseil (non limités aux SCPI), soit parce qu’ils financent leurs investissements par un emprunt bancaire (et la banque impose de souscrire aux SCPI via elle);
   - c’est un moyen de plus de mettre les SCPI de LF en avant, avec même la possibilité de mettre une SCPI donnée encore plus en avant (par ex. avec une promo spéciale au niveau de Moniwan sur cette SCPI); 
   - c’est un argument supplémentaire pour proposer à une société de gestion indépendante d’un groupe bancaire/assurance de se charger de l’ensemble de la commercialisation de sa (nouvelle) SCPI (un peu comme ce qui a été fait pour Pierval Santé);
   - ça peut dissuader (ou ajouter des difficultés pour) une start-up indépendante de se lancer dans une plate-forme de distribution de SCPI avec rétro-commission (on a déjà vu quelques tentatives ces dernières années, mais elles ont du mal à convaincre beaucoup de SdG…), en occupant déjà le terrain (si une autre SdG permettait à cette start-up de distribuer ainsi ses SCPI, elle pourrait difficilement l’interdire à Moniwan selon les même conditions, si jamais Moniwan le souhaitait);
   - ça permet de mettre en place des outils 2.0, et d’acquérir de l’expérience, autant de choses qui pourraient s’avérer importantes demain, si les modes de collecte des SCPI évoluaient (par ex. avec une rémunération plus en rapport avec la prestation réellement fournie à l’investisseur par le réseau de collecte).