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Favoris 17   [+16]    #1 08/09/2015 11h41

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Je vous propose, au travers de ce post, de faire :
- un récapitulatif de l’intérêt et des limites de cette forme d’investissement pour les personnes concernées par un fort « taux marginal d’imposition » qui souhaitent préparer efficacement un complément de retraite ou percevoir une « rente différée »,
- et de donner quelques repères chiffrés sur les meilleures stratégies à suivre, au travers d’un cas pratique (Cas Nard).

La constitution d’une société civile, comme réceptacle pour l’investissement immobilier ou financier, est « un grand classique » de la planification patrimoniale !

* Au plan civil, cet outil patrimonial permet d’organiser la propriété à plusieurs, en répondant à de nombreux objectifs tels que, par exemple :

. éviter les inconvénients de l’indivision notamment concernant essentiellement les règles relatives aux incapables (les décisions collectives sont en principe considérées comme des actes d’administration et ne nécessitent pas l’autorisation du juge des tutelles), à la durée (la durée de la société civile peut être de 99 ans alors que l’indivision est un état précaire);

. préserver l’unité du patrimoine successoral en cas de succession comprenant des biens difficilement partageables en nature;

. isoler un bien par rapport à l’exercice d’une activité professionnelle. Par exemple lorsque le professionnel souhaite séparer les biens utilisés pour l’exercice de son activité des locaux dans lesquels il exerce ;

. mettre en commun les moyens nécessaires à l’élaboration d’un projet d’investissement immobilier locatif, au comptant ou à crédit ;

. gérer un portefeuille de titres initialement détenu en indivision.   

. etc..   

* Au plan fiscal, la société civile offre également plusieurs choix intéressants, et notamment la possibilité d’opter, lors de la constitution ou en cours de vie sociale, pour l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés (article 206-3 et 239 du Code Général des Impôts).

C’est ce dernier aspect qui retient spécifiquement notre attention, aujourd’hui.

- Quel intérêt peut-on avoir à choisir, dans le cadre d’un investissement en parts de scpi, le régime fiscal de l’impôt sur les sociétés ?   
- A qui ce montage s’adresse-t-il ?   
- Quels résultats financiers peut-on en attendre ?   
- Quelles sont les limites d’une telle formule ?   
   
______________________________________________________________________________
Cas « NARD » :  Monsieur et Madame Nard sont mariés sous le régime de la communauté. Ils ont 40 ans et deux enfants à charge. Les revenus de Monsieur et Madame Nard sont de 200.000 euros par an (salariés, cadres supérieurs). Leur taux marginal d’imposition est de 41%.

Après paiement des échéances de leur résidence principale, ils disposent d’une capacité d’épargne résiduelle de 1200 euros environ par mois, qu’ils souhaitent affecter à la préparation de leur retraite.
En complément de leur patrimoine financier (400.000 euros en assurances-vie en « fonds euros », un PEA et des livrets bancaires), ils envisagent d’investir dans l’immobilier locatif à crédit, en parts de scpi dans le but d’obtenir un complément de revenus, à 60 ans, d’environ 2500 euros brut par mois.
Si l’on suppose un taux de distribution de 5%, cet objectif implique l’acquisition d’un portefeuille de parts de scpi de 600.000 euros. (600.000 x 5%/12 = 2500 euros).
Que peut-on conseiller pour servir cet objectif ?   
    _____________________________________________________________________________

I – L’option pour l’impôt sur les sociétés en phase de constitution de patrimoine

A. La constitution de la société civile

Pour ce type d’opération, la société civile est constituée avec un faible apport en numéraire (1000 euros) par deux associés, au minimum (l’un des deux associés pouvant ne détenir qu’une seule part). Les besoins de liquidités de la société sont essentiellement assurés par des apports en compte courant d’associé réalisés au fur et à mesure des besoins de la société, au moyen de la capacité d’épargne des époux.

Si la société civile opte, dès sa création, pour l’impôt sur les sociétés, elle bénéfice, chaque année, d’un taux réduit d’imposition à l’impôt sur les sociétés, actuellement fixé à 15% jusqu’à 38.120 euros de bénéfices. Au delà, l’impôt sur les sociétés s’élève à 33,33%.

Ce taux d’imposition réduit se compare favorablement au taux marginal d’imposition des contribuables les plus fortement imposés qui peut atteindre, 45% au delà de 151.956 euros de revenus imposables (pour chaque part de quotient familial), majoré de 15,5% de prélèvements sociaux, ce qui représente (tout de même) plus de 60% du revenu marginal.

Ce taux d’imposition réduit permet de mettre en place une stratégie de capitalisation à des conditions financières particulièrement avantageuses.

En l’état actuel du droit fiscal et social, aucun autre prélèvement obligatoire n’est dû par la société, qui n’exerce pas d’activité professionnelle, mais assure la gestion d’un patrimoine privé (holding patrimonial à objet strictement civil) : pas de contribution économique territoriale, pas de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, non assujettissement aux charges sociales (gérance bénévole), pas de TVA, pas de taxe sur les salaires (en l’absence de salarié et de gérance rémunérée).

    La constitution d’une société civile familiale soumise à l’impôt sur les sociétés implique la tenue d’une comptabilité dans les formes commerciales. L’intervention d’un expert-comptable est donc requise pour la mise en forme des comptes annuels et l’établissement de la déclaration annuelle cerfa 2065, ce qui représente un surcoût annuel d’environ 1000 euros par an.

B. - La mise en place d’un investissement en parts de SCPI, à crédit et en pleine propriété

Tenant compte d’une capacité d’épargne de 1200 euros par mois, et des taux actuellement applicables, il est possible d’envisager, dans ce cadre, un investissement en pleine propriété et à crédit, pour un montant de 600.000 euros, financé au moyen d’un crédit amortissable à taux fixe d’une durée de 20 ans.

L’objectif poursuivi est de tirer partie de l’effet de levier du crédit immobilier. Chaque euro emprunté doit rapporter plus qu’il ne coûte, et le surplus doit être mis à profit pour rembourser tout ou partie du capital de l’emprunt souscrit. La conjoncture actuelle des taux, qui n’ont jamais été aussi bas depuis 60 ans, permet de réaliser des opérations à effet de levier, à  des conditions intéressantes.

Les conditions actuellement appliquées par les banques permettre d’obtenir un prêt à taux fixe à un taux d’environ 2,7% hors assurances et hors frais de dossier, pour un bon dossier présenté au Crédit Foncier de France (taux applicable en juillet 2015).
C. Calcul de la rentabilité prévisionnelle :

Les tableaux prévisionnels portés en annexe retiennent des hypothèses prudentes (DVM : 5,20%). Le raisonnement est établi « à flux de loyers constants », bien que l’indexation des loyers permet d’espérer une revalorisation des loyers et de la valeur des parts, à long terme. Selon ce prévisionnel, la réalisation de cette opération au travers d’une société civile à l’impôt sur les sociétés, implique un effort d’épargne d’environ 13.959,12 euros par an (1163,26 euros par mois).   

% Taux de rendement interne (TRI) prévisionnel net d’IS sur 20 ans : 7,25%

A titre de comparaison, la même opération réalisée au sein du patrimoine des époux Nard, avec le même effort d’épargne, conduit à la constitution d’un patrimoine de 399.790,22 euros. Dans ce cas, la rentabilité tombe à seulement de 3,68% l’an.    

Les simulations et taux de rendement prévisionnels sont fournis à titre purement indicatif, et supposent que le rendement et la valeur des parts de scpi seront constants dans le temps (CF : le fichier PDF joint).

II – La perception de revenus complémentaires (dans une optique de « rente » ou de « complément de retraite »

_____________________________________________________________________________
« Suite du Cas Nard : Monsieur et Madame Nard disposent d’une retraite annuelle de 53.000 euros. Leur taux marginal d’imposition tombe à 30% lors de leur départ en retraite… » 
_____________________________________________________________________________


A. L’adéquation avec les objectifs poursuivis

En constituant une société civile à l’impôt sur les sociétés, nous développons une sorte de « fonds de retraite privé » qui va avoir pour vocation de verser aux époux Nard, dans une vingtaine d’années, un complément de retraite à partir d’un patrimoine développé à des conditions particulièrement privilégiées.  L’efficacité de ce montage sera d’autant plus grande que la phase de capitalisation sera longue et que les parts de scpi seront conservées longtemps, y compris pendant toute la retraite.

L’objectif poursuivi est clairement de doter les époux Nard de revenus complémentaires pour la retraite et non d’assurer la constitution d’un capital pour soutenir un projet personnel tel que l’achat d’une résidence principale ou secondaire. En effet, la liquidation « ex abrupto » de cette société civile, pour servir un tel projet, serait coûteuse au plan fiscal, car elle entraînerait la perception d’un important boni de liquidation imposable à l’impôt sur le revenu (barème progressif) ainsi qu’aux prélèvements sociaux, sans faveur particulière.

Nous verrons toutefois qu’il est possible de récupérer, sans impôt, une partie du capital constitué sous forme de remboursement de compte courant d’associé, en numéraire ou en nature, ce qui donne, quand même, une certaine souplesse au schéma.

B. Une grande souplesse dans la distribution des dividendes et la perception d’un complément de revenus


* Les aspects juridiques, fiscaux et comptables du remboursement du compte courant d’associés

Pendant toute la phase d’amortissement de l’emprunt, les associés apportent à la société, les sommes nécessaires pour assurer, en complément des loyers versés par les scpi, le remboursement de la banque.
Au bout de 20 ans, les apports en compte courant d’associés représentent une créance d’un montant significatif, que les époux peuvent faire valoir sur la société à  tout moment. Au plan comptable, cette créance est portée au crédit du compte 455000. Nous la chiffrons, au cas présent, à 279.183 euros. Cette créance est remboursable par la société aux associés, selon différentes modalités :

- soit de manière progressive, en utilisant les revenus des parts de scpi versés à la société. Cela sera le cas, notamment, si les époux sont encore en activité ou sont encore concernés par un fort taux marginal d’imposition, et qu’ils souhaitent percevoir, un complément de revenus sans impôt, pendant un certain temps, pour financer un besoin spécifique (études supérieures des enfants, etc…) ;

- soit après revente d’une partie du portefeuille de SCPI par la société civile. Cela sera le cas, notamment, si les époux souhaitent pouvoir disposer de liquidités pour mener à bien un projet patrimonial (résidence secondaire, autre investissement, donation aux enfants en numéraire) ;
soit en une ou plusieurs fois, en revendant tout ou partie du portefeuille de parts de SCPI aux époux Nard (mécanisme de la dation en paiement) en pleine propriété ou, mieux, en nue-propriété grevé d’un usufruit temporaire, constitué au profit de la société civile.

Cette dernière option est certainement la plus intéressante, même si elle entraîne un surcoût lié à la perception de droits d’enregistrement au taux de 5% sur le prix de cession. C’est celle que nous retenons dans la suite de nos développements.
Elle permet de sortir les scpi du champ d’application de l’impôt sur les sociétés. Elle est intéressante, si les époux souhaitent pouvoir transmettre des parts de scpi en dehors de toute société civile, en nue-propriété, à leurs enfants, par donation, ou récupérer les parts de SCPI dans leur patrimoine personnel pour pouvoir les transmettre par succession, le moment venu.
A ce propos, il est parfaitement possible de faire correspondre la valeur de la nue-propriété cédée avec le montant du compte courant d’associé à rembourser. Il suffit, pour cela, de jouer sur la durée du démembrement. A titre d’exemple, une durée, pour l’usufruit ainsi constitué, d’environ 25 ans, donne une valeur d’environ 43% pour la nue-propriété (43% x 600.000 € = 258.000 euros). Le montant du compte courant d’associés est suffisant pour permettre cette cession !

L’usufruit constitué « per retentionem » au profit de la société civile, est amortissable à partir du jour de sa constitution. En effet, l’option à l’impôt sur les sociétés permet de considérer les usufruits, ainsi constitués, comme des immobilisations incorporelles amortissables de manière linéaire. L’amortissement permet de passer en charge du bénéfice imposable, une fraction annuelle du prix d’acquisition de l’usufruit correspondant à la durée contractuelle de celui-ci (par exemple 1/25ème par année sur 25 ans).

En effet, constituent des éléments amortissables, les immobilisations incorporelles, inscrites à l’actif de l’entreprise et effectivement soumises à dépréciation, par l’usage et par le temps. S’agissant des éléments incorporels, la jurisprudence considère qu’ils sont amortissables s’il est normalement prévisible, dès leur création ou leur acquisition, que l’avantage qu’en tire l’entreprise prendra fin à une date déterminée. Une décision du Conseil d’Etat en date du 1er octobre 1999 est ainsi venue affirmer qu’un élément d’actif incorporel peut faire l’objet d’amortissements, sous réserve de satisfaire aux deux conditions suivantes :
il doit être prévisible, dès la création ou l’acquisition de l’immobilisation, que ses effets bénéfiques prendront fin nécessairement à une date déterminée,
il doit être établi que cette immobilisation est un élément dissociable du fonds de commerce et fait l’objet d’une comptabilisation séparée au bilan.

Or, dans la mesure où le droit d’usufruit est un élément incorporel, il est possible d’en déduire la possibilité d’amortir le droit d’usufruit, sous réserve bien entendu de satisfaire aux deux conditions précédentes. Une position jurisprudentielle le confirme explicitement : Poitier, 21 novembre 1996, RJF 1/97, n° 7.    
   
L’impôt sur les sociétés n’est donc perçu que sur le bénéfice réellement dégagé, après prise en compte de l’amortissement annuel. Au plan comptable, les usufruits de SCPI sont donc portés au compte 208000 (immobilisation incorporelle). Ils sont amortis, linéairement, en tenant compte de leur date d’entrée en jouissance et de leur durée contractuelle,  par le compte 280800.
Dans une telle configuration, après extinction des usufruits ainsi constitués, la société pourra être dissoute à moindre frais.

* Les aspects juridiques, fiscaux et comptables de la distribution d’un dividende

Pendant toute la période d’amortissement de l’emprunt, la société a accumulé des bénéfices sociaux. Ces bénéfices sociaux ne reçoivent généralement aucune affectation particulière : ils sont portés au crédit du compte « report à nouveau ». En phase de distribution, les associés peuvent décider la distribution d’un dividende prélevé sur le compte « report à nouveau » ou sur le bénéfice de l’année. Le montant de cette distribution sera librement défini, chaque année, par les époux Nard, en tenant compte de la situation fiscale des époux, et de la nécessité de percevoir ou non un revenu complémentaire dans l’année considérée.
Ce versement supporte les prélèvements sociaux (actuellement fixés à 15,5%) et l’impôt sur le revenu selon le barème progressif, (après application d’un abattement actuellement fixé à 40%.)

Dans les tableaux qui suivent, nous supposons que les époux "Nard" distribuent, chaque année, les loyers encaissés, sous déduction de l’impôt sur les sociétés du.

III – Tableaux récapitulatifs


                                              PHASE DE CAPITALISATION (TMI 41%)
               (capacité d’épargne de 1163,26 euros par mois, crédit amortissable sur 20 ans)


Modalités                Investissement à crédit (patrimoine privé)      Investissement à crédit (SCI à l’IS)

Effort d’épargne                             279. 183 €                                                  279. 183 €
(sur 20 ans)

Capital constitué                            399.790 €                                                    600.000 €
(valeur de reconstitution)

%TRI                                                  3,68%                                                         7,25%

                                                 PHASE DE DISTRIBUTION (TMI 30%)
(pour les calculs qui suivent, nous supposerons que la nue-propriété a été cédée aux associés pour 258.000 euros). De ce fait, l’usufruit est amortissable pour sa durée contractuelle
(ici, sur 25 ans).


Modalités                Investissement à crédit (patrimoine privé)     Investissement à crédit (SCI à  l’IS)

Loyers encaissés                         19.989,50 €                                                     30.000 €
A déduire, amortissement
de l’usufruit                                       NA                                                            - 13.680 €
(1/25ème x 57% x 600K€)

Assiette de l’IS                                    NA                                                               16.320 €
Impôt sur les sociétés (15%))            NA                                                            -2 448,00 €

Assiette de l’IR/prélèvt soc           19 989,50 €                                                    27 552,00 €
Impôt sur le revenu (TMI 30%)   - 5 996,85 €                                                     - 4 959,36 €
Prélèvements sociaux (15,5%)     - 3 098,37 €                                                   - 4 270,56 €
Incidence « CSG déductible »         + 305,84 €                                                         421,55 €

Revenu complémentaire
net d’impôts                               11.200,12 € (56% des loyers)         18.743,63 € (62% des loyers)


Possibilité de tirage sans impôt sur le revenu     NEANT                          279.183 € (utilisé en partie)
(remboursement de compte courant d’associé
en numéraire ou en nature de pleine ou de
nue-propriété de parts de scpi)

chiffrage_scpi_au_travers_dune_sci_a_lis.pdf

Dernière modification par stephane (08/09/2015 11h48)

Mots-clés : impôt sur les sociétés, revenus complémentaires, scpi, société civile

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Favoris 1   [+2]    #2 20/11/2015 17h08

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Le TRI est une approche très théorique, et c’est pour cela que ca n’est pas un indicateur valable en lui même. Le problème, c’est que nombre de personnes l’utilisent comme critère de décision, alors que ce n’est qu’un élément parmi d’autres.

A la limite, je dirais que le TRI est un critère d’élimination d’un projet : si le TRI est trop proche du taux d’actualisation courant, le projet n’a pas d’intérêts par rapport à ne pas faire grand chose. Mais pour un TRI excédant le taux d’actualisation, vous voyez bien que le TRI dépend trop fortement de la ventilation des versements. Comme vous le dites : difficile de replacer les 100k versés en année 1 au taux équivalent. Donc prendre le TRI comme critère absolu est une hérésie.

Le problème, c’est que comme il est flatteur, et qu’il considère le flux final (contrairement à d’autres indicateurs), nombre de pseudo conseillers le mettent trop en avant par rapport à son utilité réelle

Votre calcul est plus proche de la valeur actualisée des flux sans réinvestissement. Si bnose ne fait rien des flux de 12871 euros, alors meme si le TRI est plus élevé que pour le projet "capitalisation pure", le premier projet est plus intéressant. Par contre, si bnose a des projets de réutilisation de ces flux, la réponse va changer.

--> le TRI ne permet pas de décider tout seul entre ces deux stratégies.

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Favoris 1   [+4]    #3 05/03/2016 23h13

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Vous ne le mentionnez pas, mais je vais supposer que votre EURL est à l’impôt sur les sociétés…

* Votre idée est intéressante, mais il ne faut pas procéder exactement comme vous l’indiquez pour plusieurs raisons que je vais expliciter.

- Il sera difficile de trouver un financement immobilier pour une EURL. La forme sociale naturelle pour ce genre d’opération à crédit est la société civile.

- La forme sociale EURL n’est pas adaptée car, une fois les crédit remboursés, les dividendes que vous vous verserez seront soumis aux charges sociales du RSI.

Ce qu’il faut faire, dans la situation que vous décrivez, c’est :

- créer une micro-holding familiale, sous la forme d’une société civile, en apportant à la société civile, lors de sa constitution, les titres de votre EURL. Cet apport n’entraîne aucune taxation immédiate car la plus-value peut être mise en report d’imposition.

- Réaliser une ou plusieurs distributions de dividendes au profit de la société civile, en bénéficiant du régime mère/fille.

- Faire l’opération à crédit telle que vous la mentionnez, en utilisant les dividendes comme apport dans le but d’atteindre l’autofinancement sur 20 ans.

- Enfin, vous pourrez procéder à la liquidation ou à la revente de votre EURL en respectant impérativement un délai de 3 ans par rapport à l’apport initial des titres à la holding, pour respecter les condition du report d’imposition et idéalement de plus de 5 ans pour pouvoir éventuellement bénéficier d’un avantage supplémentaire que je ne souhaite pas expliquer ici…

En procédant de la sorte, vous pouvez mettre en place votre propre CRIP (caisse de retraite individuelle personnalisée) !

La holding pourra également servir, en cas de reconversion professionnelle, comme holding de reprise ou pour contribuer au lancer une nouvelle affaire…

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[+2]    #4 03/04/2017 16h16

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Pour faire un condensé de réponses aux différents messages précédents:
- Pour éviter que les services fiscaux ne considèrent votre montage comme un abus de droit, il est fortement conseillé de -1 ne pas être nu-propriétaire à titre personnel et usufruitier via une SCI des mêmes parts de SCPI
-2 respecter les clés de démembrement préconisées par les société de gestion (i.e le 50/50 vous oubliez tout de suite)
- Vous pouvez facilement souscrire de l’usufruit auprès de nombreuses SCPI, il suffit de contacter les SCPI ou un CGP. Le risque est d’attendre pour une contrepartie.
- Effectivement, certaines SCPI favorisent plus l’une des deux parties, il peut être opportun de choisir les plus intéressantes pour l’usufruit et la nue-propriété (et donc des différentes) ce qui évite en plus de prendre le risque évoqué en premier.
- N’oubliez pas que l’usufruit en SCI doit être inclus dans votre base ISF pour la totalité de la pleine propriété. Pour résumé, 100 K€ en US 35% correspondent à 285K€ en valeur ISF, il suffit de 455 K€ en usufruit à 35% pour atteindre le seuil redevable de l’ISF.

Bonnes réflexions,

Carpediem


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

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Favoris 2   [+1]    #5 22/04/2018 00h53

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S’il n’y a pas de contrainte de financement, l’optimum est d’avoir le plus de CF (et pas de viser CF=0), ce qui correspond généralement à avoir 100% d’US et à réinvestir les CF (en US) au fur et à mesure qu’il y en a. En pratique, les banques sont une contrainte….

Faites aussi bien attention à qui perçoit les distributions de plus-values immobilières. C’est clairement précisé dans les conventions type de démembrement de Immorente/Efimmo (c’est l’US) et de Corum/CorumXL (c’est le NP), et plus ou moins clairement dans d’autres, avec des pratiques variées des SdG.  Ça peut influencer significativement le TRI de l’US (d’autant que fiscalement, c’est l’usufruitier seul qui constate et ajoute à son revenu déclaré à l’IS la plus-value l’année de sa réalisation, indépendamment du fait qu’elle soit distribuée cette année, une autre, ou jamais à lui … et ça peut faire mal si une SCPI arbitre une bonne partie d’un patrimoine ancien).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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Favoris 1   [+5]    #6 14/08/2018 12h41

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Hello,

J’ai réussi à concrétiser mon projet de SCI IS avec lignes choisies par moi même à la fin de l’année dernière. C’était une première mais la démarche m’a pris 18 mois avec plusieurs stop and go. Je pense avoir démarché l’essentiel des banques de la place (je suis à Paris). Mon feedback en qques points:

- Les grandes enseignes nationales (BNP / SG / etc) sont les moins intéressées, elles refusent souvent de financer les SCPI externes.

- Si vous ne possédez pas d’immo vous serez systématiquement refusés par Crédit Logement ce qui sera rédhibitoire pour la plupart des banques.

- J’ai essayé pendant longtemps de faire passer mes demandes de financement sans avoir créé la SCI (je ne voulais pas me retrouver avec une coquille vide sur les bras ni engager des frais sans certitude) mais c’est en fait une erreur: la plupart des banques n’étudieront pas le dossier ’officiellement’ sans avoir un SIREN et toute réponse que vous obtiendriez n’aura que peu de valeur. De plus cela vous enlève de la crédibilité, et l’opération est déjà tellement complexe qu’il est important que le conseiller puisse juger de votre niveau de motivation. Si vous le faites en ligne en customisant un modèle existant ça vous reviendra à 500e, c’est acceptable.

- La clef se situe selon moi hors de Paris dans des agences mutualistes (Crédit Mutuel / Banques Pop) en amenant un dossier ultra ficelé: Preuve de vos revenus et surface financière, Excel analysant les cash flow du projet et votre besoin d’apport mensuel, choix des SCPIs et des montants, etc. Il faut d’entrée se montrer ferme sur ce qui est important (taux bas, choix SCPI, nantissement des parts, délégation d’assurance) et ouvert à des contreparties: bizarrement c’est la promesse de domiciliation et de banque principale qui marche le mieux, plus qu’un engagement de transfert d’épargne. Et s’il y a transfert d’épargne mes interlocuteurs n’insistaient pas vraiment pour que ce soit placé sur des contrats qui leur apportent des commissions (type assurance vie) et se contentaient en général d’un livret. Ils sont avant tout intéressés par les dépôts en fait.

- Sur tout ce qui concerne les contreparties, soyez assez arrangeants sur le côté bancaire, dans mon cas ce n’est pas le même conseiller qui a repris la relation une fois le dossier monté, celui avec qui j’avais négocié ne s’occupait que de l’entrée en relation et du montage. Et la nouvelle ne m’a jamais rien demandé de précis. J’ai progressivement fait de moi-même plus ou moins ce que j’avais promis mais je suis à peu près certain qu’elle s’en fout royalement.

Voilà!

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Favoris 1   [+3]    #7 03/01/2019 22h35

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Bonsoir,

je confirme

L’associé d’une SCI qui fait un apport en nature devra payer des impôts si la cession du bien donne lieu à une plus-value.

Une SCI soumise à l’IS devra régler des droits de mutation à titre onéreux, tandis qu’une SCI soumise à l’IR est exonérée de droits d’enregistrement sauf s’il s’agit d’un apport à titre onéreux.

Pour une SCI à l’IS c’est CERFA 2759 et 5% du prix de vente

Aucun intérêt de faire un apport, autant faire une cession cela vous évitera du juridique (contrat d’apport et assemblée générale)

je profite de cette file pour indiquer une petite subtilité pour celles et ceux qui ont une SCI ou SC à l’IS avec des parts de SCPI dans cette société.

Les frais d’acquisition: droits d’enregistrements ou frais de souscription qui représentent entre 7 et 12% du prix d’acquisition du prix de la part d’une SCPI font partie du coût d’acquisition à inscrire à l’actif de la société.

Par contre, ils sont amortissables sur une durée de 5 ans.

A titre de rappel, les parts de SCPI en pleine propriété ne sont pas amortissables

sur option, ils peuvent être comptabilisés en charges mais ne sont déductibles qu’à hauteur de 1/5éme chaque année

En espérant que cela vous sera utile.

Dernière modification par corsaire00 (03/01/2019 22h44)

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Favoris 2   [+1]    #8 26/03/2019 23h25

Membre (2017)
Réputation :   10  

Bonjour à tous,

après 2 investissement locatifs dont le dernier finalisé en Janvier dernier (après 9 mois de travaux), je cherchais un investissement me permettant d’être un peu plus passif et c’est là que le ce fil m’ont permis de trouver une approche intéressante

Le projet, fortement inspiré de celui de cat, Malolechat et Cricri (je les remercie au passage) : au travers d’une Société Civile Patrimoniale, achat de 100k de SCPI en Pleine Propriété 30k de SCPI en Usufruit 10 ans

Objectif : utiliser cette SC Pat comme fond de retraite le moment venu (encore un peu de temps quand même)

Le financement sera réalisé par le biais de ma banque actuelle (400k d’encours de prêt dont ma RP) aux conditions suivantes :
        -SCPI PP : Crédit amortissable de 100 000€ sur 15 ans à 1,5% (hors assurance et frais de dossier) avec nantissement des parts et différé partiel de 6 mois
        - SCPI US : Crédit amortissable de 30 000€ sur 10 ans à 1,25% (hors assurance et frais de dossier) avec nantissement d’un PEA et d’un CTO à hauteur de 30k€ pendant 10 ans et différé partiel de 6 mois
        - Déblocage des fonds sur compte bancaire de la Société Civile sur présentation des contrats de souscription des parts

J’ai modélisé ce montage dans un fichier Excel (en me basant sur un fichier de simulation que j’avais récupéré initialement sur le forum, je ne retrouve plus l’auteur pour le citer) disponible ici : simulation_scpi_credit_-_sc_pat_-_20190327.xls

Avec l’hypothèse de réinvestissement des excédents de trésorerie annuel en SCPI PP (on pourrait encore optimiser ce montage en rachetant de l’US pour racheter de la PP) et sans tenir compte des SCPI ayant déjà des revenus imposés à l’étranger (ex : Novapierre Allemagne) qui permet de limiter encore l’impact des impôts sur les années 10 à 20 (après avoir éclusé l’amortissement de l’usufruit)

Avec une hypothèse haute (TDVM actuel sur les 20 prochaines années), on arrive à :
        - Capital à 20 ans : 128 k€
        - Effort d’epargne sur 20 ans : 33k€
Avec une hypothèse basse (TDVM à 4% sur les 20 prochaines années), on arrive à
        - Capital à 20 ans : 124k€
        - Effort d’epargne sur 20 ans : 60 k€

Les SCPI choisies :
        - PP : Novapierre Allemagne / Corum Origin / Effimo1 / Primovie - Option : Vendôme Régions
        - US : Epargne Pierre / Pierval Santé - Option : Corum XL

J’attends les derniers ajustements avec ma banque (tarifs du transfert des PEA, coût du compte chèque de la SC) avant de démarrer la création de la SC Pat et d’enclencher l’achat des SCPI

Je me suis limité volontairement sur le montant pour plusieurs raisons :
- Je n’ai que 30 k€ à nantir pour le moment (PEA et CTO) , ce qui me permet de fonctionner avec un cashflow négatif acceptable (150€ mensuels sur les années 1 à10 puis 300€ mensuels sur les années 11 à 15 pour l’hypothèse haute)
- Le prêt de ma RP s’arrête dans un peu plus de 6 ans, je pourrais à ce moment là reconsidérer l’investissement à plus grande échelle et aurait de surcroit une plus grande assise financière de la SC Pat
- Je suis déjà très exposé à l’immobilier, si je souhaite diversifier au sein de la SC Pat, je ne serais pas contraint par un prêt trop important (j’ai un accord de la banque pour monter à 250 k€ si besoin mais je n’ai pas souhaité aller jusqu’à ce niveau pour le moment)

DISCLAIMER : Le fichier de simulation est communiqué à titre d’exemple. Il est susceptible de comporter des erreurs (Cricri en a d’ailleurs soulevé quelques-unes que j’ai corrigé). Je ne saurais bien évidemment être tenu responsable de son utilisation et des calculs qui en résultent

Dernière modification par Maveryck (27/03/2019 07h18)

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Favoris 1   [+2]    #9 07/04/2019 17h03

Membre (2017)
Réputation :   4  

Suivant les traces des illustres Malolechat (bravo !), Roudoudou, cat et consorts (je ne peux citer tout le monde wink), je tente toujours de réaliser un achat de portefeuilles de SCPI via une SC à l’IS… Je n’ai toujours pas trouvé d’interlocuteur bancaire (en attente d’une réponse du CIC local).

Et je rame ! (cf  Présentation MoK3t)

Mais tout ceci n’est pas vain, puisque je m’aperçois qu’à force de présenter le projet et d’y travailler, sur le long cours, je commence à bien saisir les différents éléments qu’ils soient comptables, fiscaux ou patrimoniaux. Néanmoins cela me prend un temps fou que j’ai du mal à y consacrer.

Je commence a me sentir tellement « à l’aise », qu’à l’occasion d’une discussion avec mon père concernant ses réflexions patrimoniales et de transmission, j’en suis venu à réfléchir à une variante du montage que je souhaiterais vous exposer afin de voir si elle présente autant d’intérêt que je l’envisage.

1.    Objectifs patrimoniaux :
Pour moi :
•    Profiter de la surface patrimoniale (modeste mais réelle) de mes parents afin d’obtenir plus de crédibilité/nantissement pour l’achat du portefeuille d’usufruit temporaire à crédit.
•    Créer une structure « lazy » s’autofinançant (Cash-Flow positif) sans grever mon pouvoir d’emprunt personnel / pouvoir d’épargne (constitution en cours avec allocations mensuelles : Actions/obligataire via CTO/PEA/Assurances-Vies).
•    Constituer une rente pour ma retraite (>20 ans) avec possibilité de transmission à mes enfants.

Pour mes parents :
•    M’aider dans la réalisation de mon projet.
•    « Transmettre » une partie de leur patrimoine via un apport initial en CCA.
•    Obtenir des revenus par remboursement mensuel de leur CCA pendant 20 ans.
•    Pouvoir réaliser des emprunts (mon père ayant des difficultés d’assurance liées à un antécédent médical) en me faisant endosser les assurances des différents emprunts.

2.    Le montage :
Société civile option impôt sur les sociétés / objet élargi / capital variable faible.
3 associés :
- Moi : 90%.
- Mon père : 5%.
- Ma mère : 5%.

4 portefeuilles de SCPI constitués par la société civile :

1er portefeuille :

Achat comptant de SCPI en pleine propriété : 300 k€
•    Par apport en compte courant d’associé de 150 000 € par chacun de mes parents.
•    Choix adapté des SCPI avec des loyers étrangers.
Objectifs :
•    Loyers.
•    Diminution de l’assiette fiscale par les loyers étrangers.
•    Représente un capital pour le nantissement de l’emprunt de l’achat du portefeuille d’usufruit temporaire (10 ans) de SCPI.
•    Capital/rente pour ma retraite/transmission.

2e portefeuille :

Achat à crédit (20 ans) de SCPI en pleine propriété : 600 k€
•    Je porte la totalité de l’assurance de l’emprunt (quotité : 100% – 110% ?).
•    Nantissement des parts auprès de la banque.
•    Choix adapté des SCPI avec des loyers étrangers.
Objectifs :
•    Loyers
•    Déductibilité des intérêts d’emprunt/assurances.
•    Diminution de l’assiette fiscale par les loyers étrangers.
•    Capital/rente pour ma retraite/transmission.

3e portefeuille :

Achat à crédit (10 ans) d’usufruit temporaire (10 ans) de SCPI : 300 k€
•    Je porte la totalité de l’assurance de l’emprunt (quotité : 100% – 110% ?).
•    Choix adapté des SCPI avec des loyers étrangers.
•    Nantissement auprès de la banque des parts du 1er portefeuille « Achat comptant de SCPI en pleine propriété ».
Objectifs :
•    Loyers équivalents en pleine propriété pendant 10 ans.
•    Déductibilité des intérêts d’emprunt/assurances/amortissement linéaire usufruit sur 10 ans.
•    Diminution de l’assiette fiscale par les loyers étrangers majoritaires.
•    Amélioration de la trésorerie globale de la société.
•    Option : Renouvelable avec une 2e tranche de 10 ans (dans 10 ans) avec réutilisation du même nantissement.

4e portefeuille :

Achat comptant d’usufruit temporaire court (3 ans – 5 ans) de SCPI : 10 k€.
•    Par apport personnel à mon compte-courant d’associé.
•    Choix adapté des SCPI avec des loyers étrangers nettement majoritaires.
Objectifs :
•    Loyers équivalents en pleine propriété pendant 3-5 ans.
•    Amortissement linéaire usufruit sur 3-5 ans.
•    Diminution de l’assiette fiscale par les loyers étrangers.
•    Amélioration de la trésorerie globale de la société civile.
•    « Alimentation » de mon compte-courant d’associé (pour phase de consommation).
•    Option : Renouvelable dès que possible/opportun (tous les 3-5 ans).

Voici ma feuille excel (inspirée des quelques productions locales de qualité) :
sc_is_scpi_mok3t_4_19.pdf

Elle n’est qu’une partie du fichier qui comprend des calculatrices d’emprunt, un portefeuille de SCPI « dynamique » avec les éléments des derniers bilans (prix de parts, loyers, DVM, répartition typologique/géographique + graphiques, clé de démembrement, …).

Attention digression :
A l’occasion, je vous recommande le duo Chrome/Webscraper (extension Chrome) pour automatiser la récupération des données du site « primaliance.com » pour réaliser un .csv bien pratique et très complet des données des SCPI …
Je n’y connaissais rien mais avec les tutos Webscraper et un peu de tatonnement/itération on obtient des choses assez magiques (pour un béotien comme moi !). A mon avis il doit y avoir pas mal de belles choses à faire sur d’autres sites (financiers ou autres) mais je ne m’y suis pas penché (tenez-moi au courant de vos découvertes !).
Fin de digression.

J’ai repris les calculs 2 fois pour vérifier si tous les éléments comptables/fiscaux étaient justes … mais les résultats me paraissent dingues notamment en terme de trésorerie mensuelle … Donc je doute de leur justesse …

Est-ce qu’une âme bienveillante pourrait y jeter un œil ?


3.       Plusieurs questions me taraudent :

CCA :

- L’apport de mes parents en CCA à la SC pourrait-il constituer un abus de droit de donation masquée (après quelques lectures, je dirais NON) ? Sachant que nous envisagerions bien entendu d’utiliser un montage « jumeau » pour mon frère (non jumeau …).
- Est-il aussi simple, que je le comprends et le lis, de réaliser des apports et des remboursements de CCA nets de toute imposition/prélèvement social ? Quid de leur traçabilité fiscale dans le patrimoine personnel (déclarations …) ?

Mes parents :

Le montage est avant tout destiné à leur retraite ! Je n’en jouirai qu’à ma retraite car j’espère ne pas avoir besoin de ces revenus avant.
- Les statuts de la SC peuvent-ils être rédigés de sorte que, même associés minoritaires, ils puissent avoir la direction effective de la société (co-gérants ?) jusqu’à leur décès/incapacité physique/mentale (après quelques lectures, je dirais OUI) ?
- Dans un but successoral, peuvent-ils démembrer leurs parts dans la SCI (en phase d’endettement notamment) pour m’en donner la nue-propriété (après quelques lectures, je dirais OUI) ?

Moi :

- Puis-je réaliser un/des démembrement(s) temporaire(s) pour donner l’usufruit temporaire à mes enfants pendant leurs études/début de vie professionnelle (hors de mon foyer fiscal) ? Mettons 10% par enfant de manière roulante/successive … Ils pourraient recevoir des dividendes de la SC (certes fiscalisés mais avec TMI faible probable).
- L’usufruit temporaire leur permettrait-il éventuellement de récupérer les remboursements (nets d’impôts/prélèvements) de mon CCA que j’aurais éventuellement alimenté (J’imagine que NON) ?

Les SCPI :

- Dans cette SC, le risque unique de ce type de portefeuilles est bien la baisse des loyers des SCPI (pas des DVM par augmentation du prix de parts hein …) ?
- Quelle serait la projection pessimiste à moyen terme/court terme ? Les loyers peuvent-ils raisonnablement baisser de plus de 10 %, 20 %, … ?

La SC à l’IS :

Hormis un changement disruptif des conditions fiscales (remise en cause des loyers étrangers/double imposition, amortissement des usufruits temporaires, …) et comptables  (déductibilité des intérêts d’emprunts), je n’identifie pas de risque important. Voyez-vous autre chose ?

Les emprunts :

- Est-ce que les banques peuvent accepter que je porte seul la totalité de l’assurance des différents emprunts ? Eventuellement avec une toute petite quotité (chère…) pour mes parents ?
- Le premier portefeuille "SCPI PP achat comptant" peut-il, comme je l’envisage, servir de nantissement pour le 3ème portefeuille "SCPI US 10 ans à crédit" ?

Un avis spécialisé notaire/avocat sera bien entendu pris si le projet est envisageable.

Mon fichier Excel est-il faux ou très faux ?

Cela sera bien sûr validé par un expert-comptable.

Mon roman est un peu « velu » et indigeste mais « pas inintéressant » si ce montage est possible…

M.erci de votre aide et de tout ce que vous m’apportez sur le forum (Une mine de diamants à ciel ouvert !, je ne sais pas si ça existe en vrai …).

Bon Dimanche

MoK3t

Dernière modification par MoK3t (07/04/2019 17h12)

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[+3]    #10 08/04/2019 14h05

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Pour avoir mon retour d’expérience de presque 10 ans concernant mes investissmeents en US de SCPI (je n’ai presque rien investi en PP), je vous suggère de relire mes messages dans cette file, depuis son début.  (Voire aussi le 1er message de ma présentation, et d’autres messages sur les diverses files des SCPI : depuis que je lis les rapports et bulletins d’information des SCPI, et que je fréquente quelques AG chaque année, j’ai un peu appris.).

Les taux de rendements, comme d’emprunt, sur la période ont plutôt baissé. Je ne pense pas faire preuve d’originalité en écrivant ceci… (Dans mon Business Case initial, j’espérait payer l’US 10 ans à 6 années de distributions, soit un TRI > 10%, que je n’ai quasiment jamais trouvé, et j’étais ravi d’emprunter à presque 4%. J’avais aussi du mal à trouver des opportunités d’achat d’US.)

Je ne regrette pas d’avoir fait ce type d’investissement, et je continue dans cette voie. Mais je pense qu’il est inutile d’y perdre son temps si on ne dispose pas d’une surface financière suffisante, permettant d’investir (éventuellement en quelques années) plusieurs centaines de k€ dans la SCI IS. Et il ne faut pas non plus négliger les risques associés (si les distributions des SCPI baissent trop, car les loyers baissent ou les sociétés de gestions investisssent mal, celui qui a investi dans de l’US SCPI, encore plus si c’est à crédit, passe un mauvais moment), et ne pas mettre tout son patrimoine la dedans.
(J’ai refusé en 2010 de l’US d’AtlantiquePierre1, à 320€/part en PP, après lecture du rapport annuel qui montrait alors "résultat courant << distribution". J’ai depuis investi dans plus d’une vingtaine de SCPI différentes -dont ATP1 en 2015 à moins de 200€/part-, en grande majorité en US seulement.)

Pour les TRI, on ne connait avec certitude que ceux des investissements passés (j’envisageais de faire un bilan du TRI de chacun de mes investissement en US, mais je n’ai pas encore trouvé le temps et la motivation pour le faire. Mais je sais que certains sont en négatif, d’autres ont marché mieux qu’escompté au départ…), ceux pour les investissements actuels dépendant des hypothèses choisies (et la réalité de demain réservera sans doute son lot de surprises). Les REIT/SIIC sont actuellement sous-évaluées par rapport aux SCPI (lire ici) mais il est plus difficile de les financer à crédit. Le TRI des US SCPI semble séduisant (meilleur que celui des SIIC par ex., si on suppose des distribution constantes) mais comporte aussi beaucoup plus de risques, et c’est un investissement illiquide.


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[+3]    #11 12/06/2019 17h17

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J’ai créé ma SC au moment de l’acquisition d’un immeuble financé à 110 % par un crédit (sans cette 1ère acquisition, j’aurais reporté le projet de création de SC, c’était la première étape "moteur"). Il s’est passé un délai de 2-3 mois (de mémoire) entre la constitution de la SC et le financement (et donc du compte courant). Entretemps j’ai déboursé sur mes fonds personnels les frais de rédaction des status, les frais du Greffe ainsi que les frais de publication (mais les factures étaient au nom de la SC).

Le compte courant de la SC était prêt avant de toucher les premiers loyers (c’est plus pratique !) et j’avais également réalisé un virement lié au montant du capital social à apporter pour le démarrage de la société.

L’immeuble s’autofinançant largement, dès que la SC a eu la trésorerie nécessaire, j’ai fait 3 virements précédemment cités vers mon compte personnel aux centimes près correspondant à la somme que je lui avait avancé (surtout pour m’y retrouver avec le comptable un an plus tard lors de la clôture). Donc aucun soucis comptablement à ce niveau.

Dernière modification par Gamma76 (12/06/2019 17h18)

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Favoris 1   [+1]    #12 25/04/2020 16h01

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maxicool a écrit :

Je ne sais pas trop si j’ai bien compris. Pourriez-vous me le confirmer ?
…/…
Valeur de la NP = 43% de la valeur des SCPI = 600 000 x 43% = 258 000 €
…/…

Pour ma part, j’ai compris que les 43% étaient la valeur de l’US 25 ans. C’est en tout cas cette valeur qui sera retenue pour calculer les droits à payer (c’est 43% de la valeur de la PP, pour un US de plus de 20 ans et jusqu’à 30 ans), et on aura :
   Coût d’enregistrement = 5% sur la valeur de la NP = 5% * 57% x 600 000 = 17 100 €  (et pas 12 900€)

Mais le prix réellement payé par l’acheteur de la NP au vendeur (la "valeur commerciale", librement négociée entre les parties. Cependant, et encore plus ici où les parties sont "très proches", il faut pouvoir justifier au fisc de la pertinence de la valeur commericale retenue, pas pour justifier des droits payés, mais pour justifier de la valeur comptabilisée par la SCI) n’a pas nécessairement à être l’assiette fiscale de ces droits de 5%. L’assiette fiscale sur laquelle les droits de 5% sont à payer est déterminée comme un pourcentage (défini par le fisc, c’est 43% pour un US 25 ans) de la valeur de la PP (déterminée par le marché de la PP des parts).

C’est le prix réellement payé pour l’US qui détermine las amortissements de la SCI. Si on suppose que ce prix a été choisi égal à la valeur fiscale, (donc 43% de 600 000€), vos calculs sont à modifier, et l’amortissement pendant 25 ans sera chaque année de   600 000€ * 43% / 25 =  10 320€.     

En ce qui concerne vos questions :

Question 1 : C’est l’acheteur qui paye au fisc les coûts d’enregistrement. Après, libre aux parties d’en tenir compte pour déterminer la "valeur commerciale", et le prix payé par l’acheteur au vendeur…

Question 2 : Non. Pourquoi le serait-il, si c’est les époux qui sont l’acheteur ?

Question 3 : à la fin de l’usufruit, il ne reste plus rien de relatif aux les SCPI dans la SCI (sinon des trâces dans sa comptabilité). La NP a été cédée et l’US est terminé. Les époux ont la PP des parts de SCPI.

Question 4 : Non, pendant ces 25 ans de démembrement, il n’y a pas de "dividendes" versés par la SCI (un dividende serait forcément taxé !), mais juste des "remboursements de CCA" (CCA = les montants que les époux ont prêtés à la SCI), qui eux sont sans aucune taxation (ce n’est pas de la valeur créée, mais juste un €uro rendu pour chaque €uro que les époux ont prêté à la SCI).

Question 5 : une fois que les parents ont donné la NP des parts de SCPI aux enfants, s’ils décèdent,  les enfants continuent de posséder la NP des parts de SCPI (et, à la fin de l’usufruit temporaire, posséderont la PP des parts de SCPI), et les parts de la SCI (possédées à 100% par les parents) font partie de la succession, et sont traitées comme tel (c’est en général un peu plus compliqué que ce que vous décrivez, car les parents ne vont pas forcément décéder en même temps, et il y aura donc d’abord la succession du premier décédé, puis celle du second décédé…). La SCI sera dissoute … après que ses associés l’aient décidé en AG, mais l’idée de Stéphane était d’attendre au moins que les US temporaires se terminent avant de la dissoudre (que les parents soient alors décédés ou encore vivants). La SCI a sa propre existence, et le décès de ses associés (ici les parents) n’y change rien.

Question 6 : Stéphane voulait sans doute dire qu’il y a beaucoup moins de frais pour dissoudre ou liquider une SCI qui n’a presque plus d’actif que pour en dissoudre une qui a encore des actifs ayant une valeur substantielle (actif qu’il faudra alors répartir, ou céder avant de les répartir). En effet, une dissolution/liquidation implique des frais fixes (quelques centaines d’€uros) et des frais proportionnel à l’éventuel boni de liquidation (droit de partage de 2.5%), en plus des éventuels frais pour céder les actifs.

Question 7 : pourquoi donc le serait-il ? La SCI a une réelle existence, un compte bancaire, une comptabilité et des AG annuelles  (il faut bien évidemment être rigoureux à ces niveaux). L’objectif du montage est largement patrimonial. Il y a un certain nombre d’aléas (par exemple si les SCPI versent seulement 50% des dividendes anticipés au départ, ou si la valeur des parts diminue beaucoup après 10 ou 15 ans, les conséquences seront bien différentes de celles anticipées par Stéphane).


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Favoris 1   [+2]    #13 13/06/2020 15h57

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Bonjour,

Je suis dans le même cas que vous et étant donne que je possède beaucoup d’usufruit de CORUM Origine j’en suis même a dégager structurellement un déficit fiscal du fait de la non imposition de la plupart des dividendes de CORUM et de l’amortissement de l’usufruit. La question m’interpelle donc.
Je crois déjà qu’il ne faut pas confondre le résultat comptable et le résultat fiscal. La distinction n’ apparaît pas clairement dans les échanges ci dessus. Pour la tenue de la comptabilité, et l’établissement du résultat comptable, les règles du droit comptable sont claires, vous devez amortir l’usufruit sur la durée de l’usufruit et faire apparaître les intérêts d’emprunt si emprunt il y a . Toute la question se pose de la réintégration sur le Cerfa 2058 d’une partie de l’amortissement de l’usufruit et d’une partie des intérêts d’emprunt. Si l’on s’en tient au raisonnement purement fiscal, la charge ne doit être déductible que si elle pour objectif de participer a la création d’un produit imposable. Dans le cas extrême , une société qui ne présenterait structurellement que des charges, sans jamais ne présenter de produit pourrait, en cas de contrôle, être considérée comme une structure créée pour  ne faire que de l’optimisation fiscale ( par imputation du déficit ou en obtenant quelque avantage fiscal que ce soit) et l’administration pourrait évoquer l’abus de droit, surtout si l’on considère que l’abus de droit est établi si une  opération est effectuée  a but principalement fiscal, avant d’ être économique.
Revenons a notre cas: il faudrait donc ici, réintégrer l’amortissement comptable au prorata de l’avantage fiscal procure par la non opposition des dividendes obtenus et imposes a l’étranger. Ex : si votre SCPI donne 100 de dividendes dont 90 imposes en Allemagne , vous réintégrez 90 % de l’amortissement pratique sur cette SCPI.
Quels sont les intervenants qui s’intéressent a cette problématique:
A) le CGI : Comme vous,  je n’ai pas trouve de disposition spécifique sur cette question. J’en reste a la réglé générale.
B ) les CGPI qui vous vendent de l’usufruit. Ils se gardent bien d’écrire ou de vous répondre qu’une telle disposition est autorisée. Ils ne vous disent pas non plus le contraire. Ils s’interrogent, mais le devoir de conseil les paralyse.
C) les experts  comptables qui tiennent votre comptabilité. Ils rencontrent très rarement ce cas, je dirais même que ce cas est rarissime dans une clientèle. Généralement, ils vont se protéger et opteront pour une non déductibilité de l’amortissement.
D) j’ ai demande a un avocat fiscaliste, il m’a répondu qu’il partageait mon opinion, mais je n’ai pas senti qu’il soit au fait de cette problématique.
Qu’elle a été ma position? Je précise que je suis expert comptable et fais moi même l’intégralité des travaux. Connaissant le haut niveau technique des contrôleurs des impôts ( humour) avec lesquels je travaille habituellement , je n’ai pas été leur demander conseil. Si je demande un rendez vous avec un inspecteur, il sera probablement interloqué, et comme tout bon fonctionnaire confronté a un problème de droit, il me répondra que dans le doute ce n’est pas autorisé. Sa réponse m’engagera évidemment.
J’ai donc choisi de ne rien réintégrer du tout, par faiblesse ou par appât du gain, mais je vous avoue que je ne suis pas a l’aise avec cette option, et que si c’était pour un client , j’ouvrirai probablement le parapluie comme mes confrère.
Voilà, c’est un témoignage, il ne permet pas de conclure. Juste une expérience.

Dernière modification par patrick (13/06/2020 16h03)

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Favoris 2   [+1]    #14 14/11/2021 00h59

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Juste quelques remarques sur votre message :
   1) Le montage que vous envisagez me semble correct, sous réserve d’avoir d’assez bonnes relations avec le banquier pour obtenir les emprunts, et d’analyse des chiffres détaillés. J’en ai fait un légèrement différent (cf ici) car je ne recherchais pas un CF neutre, et j’avais un certain apport.
   2) Pour "résorber un déficit fiscal d’une société IS", le plus efficace que j’ai trouvé, ce n’est pas acquérir de la PP ou de l’US de SCPI, mais acquérir des actions de foncières (SIIC). Certes, ça ne se finance à priori pas à crédit. Mais vous aurez peut-être un jour, soit du cash disponible dans la société (si jamais elle s’avère avoir un meilleur CF qu’anticipé), soit du cash perso que vous pourrez apporter en CCA.
  3) Une fois la valeur créée au sein de la société IS, il faudra un jour la sortir de la société pour la transférer dans votre patrimoine personnel, et, en général, ça implique une ponction du fisc et c° (différente, selon qu’on paie un dividende, une rémunération de gérant, ou qu’on rembourse juste le CCA quand il y en a un). Il peut être utile de prendre ceci en considération dès le montage de l’opération (ne serait-ce que pour bien rester conscient que, avec le PFU à 30%, seuls 70% de la valeur créée vous appartient vraiment, le reste devant tôt ou tard être payé au fisc & c°).


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Favoris 2   [+1]    #15 14/11/2021 18h57

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En fait, j’avais loupé que l’emprunt A serait in-fine. Avec un emprunt in-fine, ce sera CF positif même en ne prenant que de la PP (il faudra payer 1% d’intérêts + quelques frais, et éventuellement impôts, et les SCPI devraient rapporter 4% ou plus  si vous ne choisissez pas celles rapportant le moins). Investir aussi en US (à crédit, ou en utilisant le CF positif ainsi créé, ou du cash apporté par vous) ne fera que rendre le montage encore plus CF positif. Ceci … jusqu’au moment où il faudra rembourser le capital du prêt in-fine (ce qu’il faudra préparer, éventuellement des années à l’avance).

Pour l’US, certains pensent que prendre de l’US court (par ex 5 ou 7 ans), et en reprendre quelques années plus tard (avec le cash reçu) serait plus rentable que prendre dès le départ de l’US long (15 ans, ou 12 ans, ou 20 ans : ça se trouve, j’en ai plein !).
Certains multiplient aussi les petites lignes d’US de 2 ou 3 ou 5 k€.
En fait, tout ceci conduit surtout à beaucoup complexifier la chose ((et le suivi, et le boulot du comptable), en multipliant les lignes, avec parfois l’illusion d’avoir un meilleur TRI (mais si on reste 2-3-6 mois sans pouvoir investir entre 2 US court, le TRI s’écroule) dans l’hypothèses où les distributions restent constantes, quand ceux qui (comme moi) préfèrent des US longs et des lignes "substantielles" (en dessous de 10 ou 20k€, et de 10 ans, il faut vraiment que la clé US/NP soit très favorable pour que j’y aille) visent la tranquillité et un suivi le plus simple possible, et parient sur le fait que les distributions pourraient bien augmenter sur la durée (avec un peu d’inflation, ça pourrait le faire !) (sur ma plus grosse ligne, Corum Origin, ça a bien augmenté depuis mes investissements quand la part valait 1k€, sur d’autres c’est variable et il y en a où ça a diminué).

Yvan a écrit :

"J’avais complètement oublié d’aborder le différé avec la banque, déjà pour attendre de percevoir les loyers (entre 3 et 6 mois si j’ai bien compris)."

Le délai de jouissance est actuellement le 1er jour  du 5ème ou 6ème mois pour la plupart des SCPI.

Concrètement si vous achetez vos parts le 1er décembre, vous :
- commencerez à percevoir des loyers à compter du 1er avril ou 1er mai.
- les loyers sont versés en fin de mois du mois suivant chaque trimestre calendaire. Vous toucherez donc vos loyers des mois d’avril à  juin (ou de mai et juin) uniquement fin juillet !

=> il se sera donc passé 7 mois entre la date d’achat et les premiers versements sur votre compte.

Presque toutes les SCPI distribuent seulement chaque trimestre. Seules les SCPI de Corum distribuent chaque mois (vers le 10, quand les autres sont plutôt entre le 20 et la fin du mois), me semble-t-il : ça impose des process serrés, car chaque mois il faut que les CAC interviennent et délivrent une attestation (c’est pas pour rien que le 1er métier de leur Président était expert-comptable).
En investissant en décembre, avec un délai de jouissance au 1er jour du 5ème mois, vous recevrez des distributions portant sur la période commençant le 1er mis. Donc durant la seconde quinzaine de juillet, vous percevrez pour mai et juin, et ensuite durant la seconde quinzaine de octobre, janvier, avril, juillet pour des trimestres complets.
En investissant en décembre, avec un délai de jouissance au 1er jour du 5ème mois, sur une SCPI de Corum, vous percevrez vers le 10-12 juin les distributions portant sur mai, le 10-12 juillet celles pour juin, etc.
Certaines SCPI ont des délais de jouissance très courts (par ex pas mal de petites SCPI à capital fixe, comme Capiforce, Atlantique Pierre 1, qui ont aussi un rendement >6%, et aussi certaines SCPI avec un marché secondaire encombré), et souvent présentent aussi une décote sur la valeur estimé de leurs actifs. Mais ce en sont pas celles qui sont poussées par les réseaux de distribution…


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Favoris 2   [+1]    #16 01/12/2021 20h54

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ArnvaldIngofson, le 24/11/2021 a écrit :

PadawIK a écrit :

je vais essayer de réaliser un plan financier précis pour voir si j’atteins (ou me rapproche) de l’autofinancement dans ces nouvelles conditions.

Je note que votre projet a évolué : de 100 US + 300 PP on passe à 140 + 300.
Dans ces conditions on peut se rapprocher de l’autofinancement, qui n’est pas non plus le Graal

Je suis plutôt d’accord avec vous sur le passage que j’ai souligné en gras.
Pas certain que l’objectif d’arriver à l’autofinancement (dès le montage) soit la panacée absolue, car cela exige dès le départ un capital relativement important bloqué en US pour y parvenir.

Je réfléchis là-dessus depuis quelques jours suite à la proposition de crédit consommation que l’on m’a faite pour l’achat d’US.

J’ai l’impression que mixer les "sources de financement" pour l’US est peut-être la meilleure solution finalement :
- un apport personnel en cash au démarrage (durée US longue > 10 ans)
- un apport mensuel au fil de l’eau, modeste mais régulier (pour des US à durée plus réduite, ou du moins, plus facile à trouver) de quelques centaines d’euros
- un prêt (consommation ou non)

Dans mon cas :

> 354 k€ en PP (rendement 4,47%)
> 60 k€ en US 10 ans (30 k€ en apport personnel, 30 k€ en prêt à la consommation sur 10 ans)
> Echéance prêt consommation avec assurance : 260 € / mois
> US rendement 4,50% (1/3 Corum Origin - 1/3 Pierval - 1/3 Europe Invest)
> Apport au fil de l’eau de 200 € / mois (pour US durée plus courte 5 ans)

Cash-flow positif sur les 20 ans
IS : 0 sur 14 ans



--

Si rendement PP 4,12% et US 4,25%
IS : 0 sur 16 ans
Apport : 300 € / mois



--

Si rendement PP 3,82% et US 4,00% 
IS : 0 jusque N16 puis 700 / 1050 ensuite
Apport : 400 € / mois


   
--

Désolé pour la qualité médiocre des images !

Dernière modification par maxicool (01/12/2021 20h57)


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Favoris 1   [+2]    #17 05/12/2021 13h05

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Pour les distributions, vous pouvez utiliser les bulletins trimestriels :

Pierval Santé :
- T1 2020 : 12.624
- T2 2020 : 12.48
- T3 2020 : 12.48
- T4 2020 : 11.94
Total 2020 : 49.52 € / part (prix de part : 1000 €, avant division par 5)

Si 100 000 € / 1000 = 100 parts x 49,52 = 4952 €
Ca revient à la même chose que vos calculs en partant du TDVM.

Pierval Santé (2021) avec prix / part 200 €
- T1 2021 : 2.40
- T2 2021 : 2.40
- T3 2021 : 2.40
- T4 2021 : ?

Pour Pierval, il n’y a pas pour l’instant de PV liée à des ventes. C’est facile.

--

C’est bien ça ? ou l’usufruitier ne perçoit pas l’intégralité des "loyers" ? (si non, comment connaitre le ratio de loyers perçus ?)

L’intégralité des loyers est perçu par l’usufruitier, mais pas forcément les plus-values liées à d’éventuelles ventes. Ca dépend des conventions de démembrement, prévues par les SDG.

Quelques exemples en cas de PV / vente d’actifs :
- Primovie : versé au NP
- Corum XL : versé au NP
- Corum Origin : versé au NP
- Pierval : versé à l’US
- LF Europimmo : versé à l’US
- Efimmo1 : versé au NP et à l’US (50/50)
- Coeur de Régions : versé au NP
- Europe Invest : versé à l’US

Les informations se trouvent parfois sur la toile, parfois non (il faut dans ce cas demander à la SDG par mail).

Dernière modification par maxicool (05/12/2021 13h06)


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Favoris 2   [+3]    #18 06/12/2021 17h15

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La compréhension semble correcte, sauf que la SCPI n’a aucune obligation de distribuer l’ensemble de son résultat venant des loyers (ceci, même si les associés vont payer leurs impôts sur la base de ce résultat, corrigé de quelques subtilités fiscales : par ex certaines charges ne sont pas prises en compte, ou réparties sur plusieurs exercices).

Ainsi, il arrive qu’une SCPI réalise, par exemple 10.21€/part de résultat venant des loyers (moins les charges associées), mais ne distribue que 6€. En général ça arrive quand la SCPI distribue aussi un peu de sa réserve de plus-value (par exemple 4€ ici), ce qui lui permet d’alimenter son RAN (ce qui sera vu comme très positif par certains, qui se trompent à mon avis; ils feraient bien mieux de considérer le résultat courant par part -que la plupart ne regardent même pas, alors que c’est sans doute le paramètre le plus important- et d’essayer de comprendre d’où vient ce résultat, pour évaluer comment il pourrait évoluer dans les prochaines années).

Tout ceci vous sera bien plus familier quand votre SCI IS aura vécu quelques années, et que vous aurez décortiqué quelques rapports annuels de SCPI.


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Favoris 1   [+2]    #19 28/12/2021 19h29

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En fait, le "rendement" pour un usufruitier (qui a acquis de l’US temporaire, et qui n’aura plus RIEN à l’expiration de cet US) ne se mesure pas ainsi, et je ne connais aucun usufruitier qui fasse ce genre de calcul de soi-disant "rendement US".

Si on paie 37 pour avoir l’US pendant 10 ans de quelque chose dont le prix en pleine propriété est de 100, et dont on espère qu’il me rapporte 5 chaque année pendant 10ans, ça n’a guère de sens de faire le calcul en question.

L’usufruitier, une fois son US acheté, se contrefiche de l’évolution du prix de la pleine propriété. La seule chose qui l’intéresse est l’évolution des montants distribués pendant les 10 années où il va les percevoir.

L’usufruitier a différentes façons d’exprimer quelque chose qui s’approche d’un "rendement" :
   - il peut calculer un TRI (prévisionnel tant que les 10 années ne sont pas passées) de son investissement, ce qui donne, avec les hypothèses ci-haut, et quelques approximations (sur les dates précises des flux) : TRI(-37,5,5,5,5,5,5,5,5,5,5) = 7.3%
   - il peut calculer un ’résultat annuel" de son investissement, en considérant que chaque année 1/10 de la valeur son investissement initial disparait, et qu’il perçoit les revenus, ce qui donne ici un résultat annuel de +5 -37/10 = 1.3 , sachant que ce calcul fait l’impasse sur l’actualisation des flux (considère que 1€ d’une année vaut 1€ de quelques années plus tard) et sur les frais financiers associés à l’investissement initial. Il pourrait même considérer (en acceptant quelques approximations, raisonnables en période de taux d’intérêts très faibles) que son investissent sera en moyenne de 37/2 pendant la durée de l’US, et donc considérer qu’il aurait un espèce de rendement annuel de 1.3 / (37/2) = 7.0% (on retrouve sans surpris un résultat similaire aux 7.27% du TRI)
   - il peut calculer un ’résultat annuel" de son investissement plus proche de la réalité, en prenant en compte des frais financiers, une actualisation des flux, et d’autres paramètres (comme les dates précises des flux, le différé d’entrée en jouissance, divers frais financiers et de structure, etc.), mais ça devient trop compliqué pour être simplement présenté ici.

Attention : Il suffit de faire varier assez peu le montant distribué prévisionnel pour que ces pourcentages plongent beaucoup. Ainsi, si les 5 annuels attendus ne sont que 4 (ou 3), on calculera TRI = 3.0% (ou -1.9%), et un "espèce de rendement" de 1.6% (ou -3.8%). L’usufruitier doit donc être conscient qu’il peut avoir un rendement faible, voire même négatif (= perdre de l’argent, en récupérant en revenus moins que ce que l’US a couté).

Accessoirement, l’usufruitier ne perçoit pas forcément exactement les mêmes distributions que le plein propriétaires (et dans les calculs ci-haut, on ne parle que des distributions à l’usufruitier) : selon les SCPI, leurs statuts, et les conventions de démembrements, l’usufruitier peut percevoir ou pas les distributions de plus-values (qui sont décidées assez arbitrairement par les Sociétés de Gestion, surtout pour les SCPI qui ont de gros report de plus-values, et qui les utilisent parfois pour regarnir leur RAN (qui plait tellement à certains associés, qui, à mon avis, n’ont pas compris grand chose à l’affaire)). A ma connaissance, une seule société de gestion (url=https://www.corum.fr/]xxx[/url] qui d’ailleurs les distribue au NP) fait actuellement exception, et a annoncé (et jusqu’à présent respecté cet engagement) a toujours distribué aussitôt que possible toute plus-value immobilière réalisée. Les autres sociétés de Gestion qui ne distribuent pas les plus-values à l’usufruitier sont en mesure de largement flouer ou avantager cet usufruitier (en alimentant le RAN  lors de distribution de RPV, ou en distribuant pléthore de RAN). Les autres sociétés de gestion qui distribuent les PV (éventuellement à retardement) à l’usufruitier le traite relativement correctement.


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Favoris 8   [+1]    #20 19/04/2022 11h36

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ISTJ

Bonjour,

Je suis en train de crééer ma SCI à l’IS pour investir sur des SCPIs.
Pour ceux que ça intéresse, voici un descriptif de mon cheminement et des formalités que je viens d’effectuer

1.    La rédaction des projets de statuts.

Pour cela, j’ai utilisé différents supports :
- le livre de Pascal Dénos "Guide de la SCI" avec différents exemples
- le site CREATION SCI, aide pour créer une société civile immobilière : une mine d’infos sur les SCI
- les vidéos de Henri ROYAL : Henry Royal - YouTube
- le blog Patrimoine de notre ami Guillaume : Modèle de statuts de SCI à télécharger pour une gestion de patrimoine optimisée Il y a une proposition de rédaction pour chaque article avec ses commentaires. Je pense qu’il est important d’y passer du temps et de bien comprendre chaque article et de les adapter à sa situation personnelle et ses objectifs. Il faut prévoir toute la "vie" de la société

J’ai prévu un objet assez large : (repris sur ce même forum, il me semble)

1)    L’acquisition, l’apport, la propriété, l’échange, la mise en valeur, la transformation, l’aménagement, la location, l’administration, l’exploitation, la rénovation, la prise à bail, la gérance et la cession à titre exceptionnel de tous immeubles bâtis ou non bâti et de tous biens et droits immobiliers, mobiliers, créances et placements tels que les valeurs mobilières, les titres, les droits sociaux, les contrats de capitalisations et autres produits financiers portant intérêts ;
2)    de prévenir les inconvénients d’une indivision, en particulier l’action en partage et la règle de l’unanimité, d’organiser la transmission au sein de la famille, de renforcer la protection du conjoint survivant ;
3)    La mise à disposition à titre gratuit ou onéreux de biens et droits immobiliers appartenant à la Société à l’un quelconque de ses associés ;
4)    La réalisation de toutes opérations immobilières et financières, l’emploi de fonds et valeurs, la prise de participations directes ou indirectes à toutes entreprises et à toutes sociétés créées ou à créer, françaises ou étrangères ;
5)    Le tout soit au moyen de ses capitaux propres soit au moyen de capitaux d’emprunt, ainsi que de l’octroi, à titre accessoire et exceptionnel, de toutes garanties à des opérations conformes au présent objet civil et susceptibles d’en favoriser le développement;
6)    Et, plus généralement toutes opérations, financières, mobilières, ou immobilières se rattachant directement ou indirectement à cet objet et susceptibles d’en faciliter la réalisation, à condition toutefois d’en respecter le caractère civil.

Dans l’article sur le pouvoir des gérants, bien préciser "Le gérant est notamment libre d’arbitrer et de céder les actifs sociaux"

Pour ma part, j’ai fait relire mes statuts par mon notaire (gracieusement) qui m’a juste conseillé 2-3 retouches.

A ce stade, les projets de statuts ne sont pas nécessairement datés ni signés, mais sont indispensables pour déposer le capital social en banque (voir étape suivante).

2.    Le dépôt du capital auprès de la banque. Cette étape permet d’obtenir une attestation de dépôt de capital, importante pour la suite.

J’ai choisi l’offre chez QONTO (9€/mois). le site est très bien fait, c’est simple et rapide. Chaque associé doit effectuer un virement du montant de ses apports. Il faut joindre son projet de statuts. 2 jours plus tard, on reçoit un certificat de dépot ainsi qu’une annexe à joindre à ses statuts. J’ai réglé 149€ (frais de création + 12 mois abonnement)

3.    La rédaction des statuts définitifs. Paraphés sur chaque page et signés par les associés. Attention, les statuts définitifs doivent présenter une date obligatoirement postérieure à la date de dépôt de capital. Une date de statuts antérieure pourrait entrainer un rejet du dossier par le Greffe du Tribunal de Commerce : dans ce cas, il faudra produire un procès-verbal de modification de la date des statuts et refaire les statuts à la bonne date.

4.    La publication de l’annonce légale. L’annonce légale doit être faite à une date obligatoirement égale ou postérieure à la date de signature des statuts mais jamais antérieure. J’ai utilisé le site Médialex : Annonces légales pour publier dans mon quotidien régional favori. Le site est aussi très bien fait, et l’annonce est rédigé automatiquement d’après différentes saisies et un ensemble de choix déroulants. Facture de 222€

5. Dépôt du dossier sur le site Infogreffe. Cette étape consiste à travers différents formulaires qui vont générer automatiquement les CERFA M0 (demande immatriculation) et M BE (bénéficiaires effectifs). Note :  le champ « date de début d’activité » est celle du démarrage réel de l’activité, qui peut tout à fait être antérieur ou postérieur à la date du dépôt du dossier.
Facture Infogreffe de 88€

6.    La transmission du dossier au Greffe du Tribunal de Commerce de rattachement. Si tout se passe bien : Immatriculation de la société dans un délai d’un jour à compter de la réception du dossier complet et conforme. A noter que c’est cette date d’immatriculation qui fera foi vis-à-vis de l’administration et des organismes sociaux.

7.    La réception du k-bis. Le Greffe du Tribunal de Commerce édite et envoie le k-bis de la société (extrait du Registre du Commerce et des Sociétés) dans un délai variable, entre 3 et 10 jours après l’immatriculation. Ce délai peut varier en fonction de la charge de travail des greffes. Sur le k-bis figurent :
o    la date de commencement de l’activité : elle correspond à la date de début d’activité que vous avez indiquée sur le formulaire Cerfa,
o    et surtout la date d’immatriculation officielle.

ici, il faut transmettre le k-bis à l’établissement bancaire QONTO pour activer le compte et le cas échéant à votre expert comptable.

8.    La publication au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) : elle intervient une dizaine de jours après l’immatriculation.

et voilà, il n’y a plus qu’à se lancer !
Comme c’est tout frais, n’hésitez pas à m’écrire en MP pour des questions ou des précisions

Déontologie : nouveau client chez QONTO


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Favoris 1   [+2]    #21 12/09/2022 01h22

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Aladdin a écrit :

Si j’ai 10k de loyer français.
Avec un remboursement de prêt De 1k
L’IS sera sur 10k ou 9k?

Ni sur 9k ni sur 10k !

Le remboursement du prêt est en fait la somme des intérêts, de l’assurance, et du remboursement d’une fraction du capital (regardez votre tableau d’amortissement pour mieux comprendre), et la répartition change à chaque échéance.
La fraction de capital remboursée n’a pas d’impact sur le résultat de la société (ça diminue la dette restante du montant remboursé), donc sur l’assiette de l’IS.

Si, dans votre exemple, les 1ke sont formés de 50e d’assurance, de 333e d’intérêts (par ex s’il restait 10000e à rembourser et que le pret était à 3.33%), et de 617e de remboursement de capital, alors seuls les 50e et 333e viendront diminuer le résultat de la société. Et donc l’IS sera sur 9617e.

Accessoirement,  ce n’est pas "10k de loyers francais", mais "10k de revenus au sens de l’IS pour des biens localisés en France". Ce revenu, c’est les loyers moins toutes les charges déductibles (de l’assiette IS; ce ne sont pas exactement les mêmes pour le revenu foncier d’une personne physique), que les SCPI auront payées en relation avec ces biens (ça inclut les charges non récupérables sur le locataires, mais aussi la commission de gestion de la société de gestion, les éventuels frais financiers de la SCPI, et d’autre broutilles). Chaque année, chaque SCPI vous indiquera le montant de la quote-part de "revenus IS" correspondant à vos parts. Ça comportera aussi votre quote-part des éventuels revenus financiers (les intérêts de l’excédent de trésorerie de la SCPI) et des plus-values immobilieres réalisées (quelles aient été distribuées ou pas), tout cecibetant à inclure dans le résultat de votre SCI IS. En fait, les SCPI ne vous indiqueront bien souvent que le total de ces revenus (sur l’IFU), ainsi que celui des plus values (qui sont à comptabiliser un peu différemment).


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[+3]    #22 12/09/2022 06h04

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Aladin,

Ce qui a dû semer la confusion dans votre esprit c’est que l’on parle d’un crédit amortissable « non amortissable ».

Pour le premier « amortissable » il faut comprendre « remboursable ». Votre capital se rembourse régulièrement par échéance mensuelle la plupart du temps. Par opposition vous avez le crédit in fine qui lui ne s’amortit qu’en une seule fois, à l’échéance du crédit.

Le deuxième « amortissable » concerne le calcul de l’IS. On ne peut déduire de son résultat imposable que les charges d’intérêt, assurances-crédits et tous les frais liés à la souscription du crédit. Le capital quant à lui n’est qu’un remboursement d’une dette. Vous avez en effet reçu de l’argent via la banque et à aucun moment cette somme fut ajoutée pour déterminer votre résultat. Il est donc logique que le remboursement du capital ne constitue pas une charge.

Dernier point à ne pas confondre : l’amortissement de l’actif.
Lorsque vous investissez dans un matériel industriel par exemple vous devez constater un amortissement comptable (dépréciation perte de valeur usure )
Pour les scpi vous ne pouvez pas amortir puisque ce sont des actifs financiers. Vous pouvez par contre constater une provision pour dépréciation si la valeur de retrait est inférieure à votre coût d’achat.

Exception : l’usufruit de scpi peut s’amortir puisque d’année en année le droit aux dividendes se réduit pour finir à 0 le jour du remembrement

J’espère vous avoir un peu éclairé

Dernière modification par SamyInvest (12/09/2022 06h28)

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[+3]    #23 20/03/2024 17h25

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Quelques réflexions sur votre interrogation.

En premier lieu, il est essentiel de clarifier avec votre banque les modalités selon lesquelles le transfert du crédit s’opère. L’intérêt de la SCI IS est notamment de permettre la capitalisation des revenus dans un cadre fiscal favorable: pour cela, il faut bien que la dette soit portée par la SCI pour que les intérêts soient déductibles par la SCI. Elle ne peut pas payer les intérêts d’un prêt qui reste à votre nom, sinon il s’agit d’un acte anormal de gestion et donc d’une distribution de bénéfices au plan fiscal (qui donne lieu à imposition, etc.).

Il faut donc transférer la dette, probablement dans le cadre d’un apport de vos parts de SCPI avec, en face, le crédit. A concurrence de la valeur du crédit, il s’agit d’un apport à titre onéreux et, pour le surplus rémunéré en parts sociales, d’un apport à titre pur et simple.

Ensuite, concernant les coûts fiscaux, il faut distinguer l’IR/les PS et les droits d’enregistrement. En ce qui concerne les droits d’enregistrement, ils seront dus par la SCI au taux de 5% sur la composante à titre onéreux de l’apport (à concurrence du crédit transféré). En ce qui concerne l’IR/PS, le régime des plus-values immobilières devrait s’appliquer en cas de plus-value sur les parts de SCPI.

Enfin, c’est effectivement une bonne idée de vous faire accompagner, non pas tant sur le sujet de l’abus de droit (le recours à une structure sociétaire produit de nombreux effets non fiscaux, notamment pour préparer une transmission, donc je ne suis pas particulièrement inquiet), mais sur tout le reste car le processus avec votre banque peut être complexe, il faut rédiger des statuts et un traité d’apport, nommer éventuellement un commissaire aux apports, notifier les sociétés de gestion, etc.

Niveau frais, il faut aussi avoir en tête que cette opération va vous coûter un peu d’argent entre les honoraires de l’avocat, la nomination d’un commissaire aux apports, les frais de greffe, les frais de banque pour transférer le crédit et les nantissements probables. Je dirai au bas mot entre 5 et 10keuros, outre les droits d’enregistrement.

Dernière modification par Manarea (20/03/2024 17h30)

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Favoris 2   [+2]    #24 09/04/2024 16h13

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Les textes sont clairs: l’apport de parts de SCPI à une société soumise à l’IS par une personne physique en échange de droits sociaux (apport à titre pur et simple) est enregistré gratuitement, par une lecture combinée des articles 809, I-3 et 810, I du Code général des impôts.

Cela n’a rien à voir avec la forme notariée ou non de l’acte d’apport: les parts de SCPI ne sont pas des immeubles pour les besoins des droits d’enregistrement (voir BOI-ENR-AVS-10-10-20, no. 40 a contrario).

Vous donnez l’impression d’être un peu perdu à devoir coordonner tout cela alors que ce n’est pas votre zone de confort, ce qui est normal, et ce d’autant que vos interlocteurs des sociétés de gestion semblent aussi dépassés.

Peut-être devriez-vous demander à l’avocat fiscaliste de se charger de ces sujets et d’interagir avec les sociétés de gestion ?

Manarea

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[+3]    #25 11/04/2024 19h18

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Tant mieux, ça me rassure car je suis avocat fiscaliste smile

Tenez nous au courant de la suite de vos démarches.

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