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[+1]    #1 22/05/2012 21h41

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Bonsoir tout le monde,

En fait vous faites référence au métier du freight forwarding appelé vulgairement en France transitaire (international). C’est un marché peu capitalistique effectivement car cet agent utilise des fournisseurs différents (ou non) pour proposer le transport de marchandises de "door to door" … C’est un marché atomisé avec quantité d’acteurs de différents types : SDV, SAGA qui appartiennent toutes les deux au groupe Bolloré (dont la branche Afrique est identifiée comme Bolloré Africa Logistics et la branche "reste du monde" était encore sous peu identifiée comme DTA soit Division Transport Auxiliaire).
Effectivement Geodis représente aussi un acteur de ce marché avec d’autres notamment des groupes européens comme Panalpina, Khuene & Nagel ….. Schenker… (groupes suisses ou allemands…)

Autrefois fournisseur pur et dur, les groupes maritimes (CMA CGM, MSC, COSOC, Maersk…) commencent à développer une activité identique avec le développement d’un réseau d’agences à travers les pays non seulement pour remplir leur bateau mais aussi pour proposer leurs services pour assurer un transport "door to door" ….. conscient de l’intérêt d’une telle activité en terme de "cash génération" et surtout pour leur permettre de remplir leurs bateaux ….

La liste d’acteurs sur ce marché est vaste et mérite que l’on s’y attarde …. d’autant que des groupes comme Fedex ou DHL représentent aussi un métier proche dans la logique, mais orienté sur des marchandises de faible volume ou poids léger…. ou alors nécessitant un mode express….. d’ailleurs pour cela elles investissent énormément dans les capacités de transport (notamment aérien)

Enfin s’il y a une activité sur laquelle je me pencherai plus volontiers, ce serait la manutention portuaire ou plus exactement la gestion des terminaux portuaires…. qui représentent certes des compagnies au coût capitalistique élevé mais représentent de merveilleuses cash machine une fois "installée". A ce sujet le groupe Bolloré est fortement en avance sur le continent Africain et les groupes maritimes tels que CMA CGM, MSC, ou Maersk (Cosco chez les chinois) l’ont bien compris … et ont démarré de vastes programmes de concessions à travers le monde pour mettre en place une stratégie de hub un peu à la manière des hubs des compagnies aériennes….certes la crise dans le monde du maritime a ralenti leur développement mais elles reprendront leurs investissements une fois leur situation stabilisée et l’accès aux financements assuré… d’ailleurs il est de raison d’utiliser des spv pour porter le financement de telles infrastructures….

Merci pour vos interventions / réponses et commentaires …..
cdt,

marc

Dernière modification par mgl7515 (22/05/2012 21h45)

Mots-clés : action, ch robinson, croissance, externalisation, logistique

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[+1]    #2 30/05/2012 15h56

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mgl7515 a écrit :

En fait vous faites référence au métier du freight forwarding appelé vulgairement en France transitaire (international). C’est un marché peu capitalistique effectivement car cet agent utilise des fournisseurs différents (ou non) pour proposer le transport de marchandises de "door to door" … C’est un marché atomisé avec quantité d’acteurs de différents types : SDV, SAGA qui appartiennent toutes les deux au groupe Bolloré (dont la branche Afrique est identifiée comme Bolloré Africa Logistics et la branche "reste du monde" était encore sous peu identifiée comme DTA soit Division Transport Auxiliaire).
Effectivement Geodis représente aussi un acteur de ce marché avec d’autres notamment des groupes européens comme Panalpina, Khuene & Nagel ….. Schenker… (groupes suisses ou allemands…)

Merci pour ces précisions !

mgl7515 a écrit :

Enfin s’il y a une activité sur laquelle je me pencherai plus volontiers, ce serait la manutention portuaire ou plus exactement la gestion des terminaux portuaires…. qui représentent certes des compagnies au coût capitalistique élevé mais représentent de merveilleuses cash machine une fois "installée". A ce sujet le groupe Bolloré est fortement en avance sur le continent Africain et les groupes maritimes tels que CMA CGM, MSC, ou Maersk (Cosco chez les chinois) l’ont bien compris … et ont démarré de vastes programmes de concessions à travers le monde pour mettre en place une stratégie de hub un peu à la manière des hubs des compagnies aériennes….certes la crise dans le monde du maritime a ralenti leur développement mais elles reprendront leurs investissements une fois leur situation stabilisée et l’accès aux financements assuré… d’ailleurs il est de raison d’utiliser des spv pour porter le financement de telles infrastructures….

Je ne connais pas de sociétés cotées pur players sur le secteur.

Par contre, le fonds de pension des enseignants de l’Ontario a des investissements en direct dans des concessions portuaires ou aéroports. :-)

Pour compléter mon post initial sur CH Robinson.

Les histogrammes qui m’ont plu :


18,7% de croissance annualisée sur 10 ans ! Objectif long terme de 15% par an maintenu par les dirigeants.

Niveau bilan et résultats :


- Aucune dette long terme
- Un CapEx hyper faible : la différence importante entre le CA et le résultat net est due au fait que CH Robinson achète du services à ses fournisseurs. Mais en interne, à part le système informatique et le personnel il n’y a quasiment aucune dépense.
- Déjà des rachats massifs d’actions (miam, miam).
- ROE à plus de 30% sans effet de levier par la dette (croissance organique et recrutement de jeunes qui sortent des universités)

Pour la croissance, le marché est fragmenté et important, donc CH Robinson a encore plein d’upside :


Alors évidemment, n’importe qui pour ouvrir un bureau et faire intermédiaire logistique. Mais sauf que pour que ça marche et que ce soit rentable, il faut plein de fournisseurs potentiels.

Et c’est là la force de CH Robinson. La société étant devenu un acteur majeur du secteur, il y a un effet réseau qui devrait permettre la continuation du cercle vertueux.

Dans les risques, même si le coût est in fine répercuté sur le client, il peut y avoir une inertie en cas de hausse du prix du fuel, ce qui comprime la marge opérationnelle.

Et c’est ce qui a entrainé la baisse du cours (59$ contre 82$ il y a peu) . En effet, la marge du premier trimestre semble indicative du reste de l’année et ce premier trimestre 2012 a mal commencé, à 16,9% :


Comme à chaque baisse de marges, les analystes se demandent si c’est une tendance longue ou non. Nous voyons néanmoins sur le tableau que l’on était à 16,8% en 2004 et que la marge a remonté ensuite.

En résumé, CH Robinson a tout pour plaire hormis sa valorisation. L’EV/Ebitda 2012e autour de 12 est supérieur à celui de Coca Cola ! :-)

Si on la valorise sur la base de ses ratios historiques (cf. ma vidéo : valorisation par les multiples PER et PBR), nous obtenons une valeur intrinsèque autour de 72 EUR :



Nous n’avons plus qu’à croiser les doigts pour que le cours baisse encore et que les rachats d’actions soit encore + nombreux tandis que nous renforcerons notre position ! :-)

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[+1]    #3 30/05/2012 22h23

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Super Pognon,

Malheureusement non il n’existe pas d’indice spécifique. En fait il existe des données pour chaque route établi entre deux points, par exemple : Europe du Nord / Asie ou Europe du Nord / Amerique du Sud en considérant à chaque fois un leg "fort" et un leg faible (sauf si la route est réellement équilibrée dans les deux sens … ce que je ne connais pas aujourd’hui). On parle d’ailleurs de bound dans le langage business du monde du fret (Northbound / Southbound pour des axes Nord / Sud ou Eastbound / Westbound pour des routes Est / Ouest)

Le suivi des coûts de fret se fait donc par différentes routes. En revanche il existe des sociétés d’analyse spécialisées comme Alphaliner qui permettent d’obtenir des données chiffrées
(Alphaliner - TOP 100 - Existing fleet on January 2016) concernant la flotte en cours ou en portefeuille … regardez leur site ils émettent des notes analytiques et de marché régulièrement portant principalement sur la flotte de navire, les coûts d’affrètement …(équivalent du coût de location journalier d’un navire…)

Mais aussi pour les taux de fret appliqués : A ce sujet, il existe une société à Londres réputée pour suivre les coûts de fret par route. Son nom est Drewry (mais il y a aussi Clarkson). Drewry est très réputé sur le marché et récupère les données directement auprès des compagnies maritimes et ils établissent un indice, le "Drewry Container Freight Rate Index "

Sinon les indices sont principalement chinois sinon : à savoir CCFI pour China Containerized Freight Index
et SCFI pour Shanghai Containerized Freight Index

---

Les différents indices établis par Drewry sont

Drewry Global Freight Rate Index (excluding intra-Asia)
Drewry Regional Freight Rate Index for Imports to the USA
Drewry Regional Freight Rate Index for Exports from the USA
Drewry Regional Freight Rate Index for Imports to Europe
Drewry Regional Freight Rate Index for Exports from Europe
Drewry Intra-Asia Freight Rate Index

A noter ensuite que l’on peut ensuite regarder plus en détails en fonction des routes choisies précises.

Sinon dans le monde du conteneurs… vous avez notamment Singamas, côté en Asie (Hong Kong je pense), dont l’activité est le terminal portuaire, la fabrication et location de conteneurs….

le tout premier fabricant de conteneurs au monde est chinois et domine largement le marché …. il s’appelle CIMC (China International Marine Container Group), voici le lien

Finding a shipping container manufacturer

cdt,

marc

Dernière modification par mgl7515 (30/05/2012 22h38)

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[+1]    #4 31/05/2012 18h02

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Les grands esprits se rencontrent :-) : j’ai passé une partie de la soirée à regarder des documents sur EXPD !

Dans les deux rapports annuels (CHRW et EXPD), j’ai trouvé les pages d’explication sur les risques de l’activité très intéressants.
Entre les deux, même si l’activité est similaire, la pondération des revenus par mode de transport n’est significativement pas la même. Je ne suis pas spécialiste, mais j’imagine que la structure de coûts pour du fret aérien n’est pas du tout la même que pour du routier (énergie / personnel / immos…).
EXPD tire ses revenus de l’aérien, du maritime et des activités liées aux douanes – 40% (aides pour documents, paiements des taxes, etc.). CHRW aussi, mais le détail n’est pas donné dans les revenus. Cela paraît assez logique puisque le fret est majoritairement routier, moins international que l’avion et le maritime.

Ma conclusion est la même : résilience moins importante pour EXPD que CHRW. D’ailleurs, EXPD a une diminution de 16% de son bénéfice au premier trimestre !
Dans les chiffres, les historiques de rentabilité (ROE, ROA) sont bien plus stables chez CHRW.
Par contre, EXPD a pas mal de cash : plus de 6$ par action pour un cours à 37,5$, quand CHRW n’en détient que 2$, pour un cours près du double.
EXPD ne verse qu’un dividende semestriel, dernièrement en hausse de 12%, et avec un taux de distribution (sur FCF et RN) deux fois moindre que CHRW. Mais le rendement est aussi deux fois plus faible.
Le ratio FCF yield d’EXPD (4,9%) est un poil plus élevé que CHRW (3,8%), le ratio VE/EBIDTA similaire.

Mes calculs de DCF n’ont guère de sens en les jugeant tels quels : pour CHRW, j’arrive à une valeur comprise entre 60 et 65$, pour 15% de croissance. Le cours actuel est sous les 60$.
Pour EXPD, j’arrive à une valeur comprise entre 30 et 35$, pour 12% de croissance (d’après derniers exercices). Le cours actuel est à 38$.
Ma seule conclusion de ce calcul : si CHRW et EXPD arrivent à maintenir le cap, il y a un peu plus de marge de sécurité sur CHRW.

Par contre, si j’avais un « reproche »  à faire à CHRW et EXPD, c’est leur dépendance forte vis-à-vis de l’activité économique globale. Je caricature : elles ont besoin que de flux de la part d’autres acteurs économiques, mais ne produisent pas véritablement quelque chose. Bien que la maîtrise d’un service d’optimisation d’un trajet porte-à-porte ait une vraie valeur ajoutée (remplissage, efficacité énergétique, rapidité, etc.), ce n’est pas Coca ou McDonald’s.
Par définition, CHRW et EXPD ne sont que des prestataires.

A titre de curiosité, d’où proviennent les graphes superposés des BPA et cours ?

Dernière modification par Sylvain (31/05/2012 18h03)

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[+2]    #5 18/06/2012 14h11

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Bonjour mgl, désolé, je n’en ai pas la moindre idée non plus.

J’ai regardé plus en détails les derniers résultats trimestriels de CHRW.
L’évolution du prix des carburants est cité parmi les critères impactant les marges de CHRW, mais n’est pas le seul.

Au post 4, j’avais fait une superposition rapide de l’évolution de la marge opérationnelle de CHRW et du cours du baril WTI.
La superposition était simpliste. Mais une bonne partie du CA est réalisée en Amérique du Nord où il y a moins « d’amortisseurs fiscaux » entre le cours du baril et le prix payé par M. Mme. Toutlemonde ou CHRW.

Les calculs ci-dessous restent encore simplistes puisque je n’intègre pas les évolutions côté baril (marges de raffinage, distribution, etc.) et CHRW (baisse de consommation des camions, répercutions du prix sur le client final, etc.).

Pour le baril, je n’ai hélas pas trouvé de données précises sur plus de 10 ans, mais sur 5 (source : investir.fr) :


Chaque point correspond à un trimestre d’activité de CHRW.
La courbe verte correspond aux données de marge opérationnelle de CHRW, sur l’échelle de droite).
La courbe orange est liée au prix moyen du baril WTI. Pour chaque trimestre, la valeur retenue est la moyenne du cours du WTI sur le trimestre entier. Les données sont journalières. J’ai également introduit un décalage de 15 jours dans le calcul cette moyenne associée à un trimestre. Ce décalage empirique vient grosso modo du délai entre évolution du prix du baril et des prix « à la pompe ».
La corrélation entre les deux séries de données est de 90% (88% sans le décalage de 15 jours).

Mathématiquement, avec les cours du baril WTI sur la période 15 mars / 15 juin, si je demande à Excel de prolonger la série de données (fonctions « prevision » et « tendance »), j’extrapole une marge opérationnelle théorique de 16,4%.
Le chiffre m’étonne un peu puisque sur ce trimestre en cours, le baril est en baisse.
Avec le décalage de 15 jours, la baisse du baril n’est pas encore visible, mais elle est marquée sans le décalage (-5,5%). Sans décalage, Excel extrapole une marge théorique de 16,9%.
Existe-t-il d’autres formules d’extrapolation ?

Au gros doigt mouillé : avec une règle de 3, j’obtiens 17,15% avec les données du baril WTI décalées de 15 jours, plus de 18% sans décalage.

Pour les deux prochains trimestriels, avec les données actuelles, je ne serai pas surpris d’une marge flat, peut-être en légère hausse.

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[+2]    #6 26/06/2012 22h26

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Sur incitation d’IH dans le post sur Kellogg, voici une évaluation de la valorisation du potentiel de croissance de CH Robinson.

Source des données :
Rapport annuel : Données financières et dettes (fixe, convertible et d’exploitation), hors données sur 12 mois glissants. Il y aurait des actions préférentielles, mais je n’ai pas de chiffres dans le rapport annuel (valeur, dividende).
Yahoo Finance : beta
Bloomberg : statistiques clés
Damodaran online : aussi pour la prime de risque. Pour le taux sans risque, j’ai mis 1.5%, équivalent au Bund.

Coût du capital :


Données d’évaluations :


Evaluations :


J’ai laissé le ROIC à 55%. Le screener du site donne 35%, j’imagine en incluant plus d’éléments dans l’encours total de dettes. Je n’ai pas repris les créances clients, etc.
Pour la croissance des bénéfices, j’ai pris 10% annualisés sur 5 ans. Cela semble assez conservateur au regard des exercices immédiatement précédents.
Pour info, sur 12 mois glissant, la croissance du bénéfice est presque à 10%, donc certainement plus par action, grâce aux rachats.
D’ailleurs, j’ai envie d’objecter que le calcul ne tient pas compte du rachat d’actions. Au passage, le calcul final "par action" est fait par mes soins et n’est pas présent dans la feuille Excel originale.
Mais bon, soyons raisonnables, si CHRW maintient pendant 5 ans une croissance annualisée à 10% du BPA, ce sera déjà bien !

Et bien, le calcul donne une valeur sans croissance à 50$ !
Par contre avec croissance, on obtient une valeur un peu en dessous de 75$.

A ce stade, j’espère ne pas avoir fait d’erreur de report des données.
Je vais me pencher plus sur le site "Damodaran" pour comprendre ce qu’il y a derrière. La feuille Excel est un calcul de DCF, avec la fonction VAN.
Grosso modo, si je suis les calculs de cette feuille Excel, j’en conclus que le marché considère que le BPA de CHRW ne croîtra quasiment pas au cours des 5 prochaines années. En bidouillant, cela revient à une croissance annualisée de 3.5% pendant 5 ans. Les seuls rachats d’actions les couvrent presque.

Dernière modification par Sylvain (26/06/2012 22h47)

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[+1]    #7 25/07/2012 16h52

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Cyril,

LTL signifie "Less than truckload", c’est à dire le transport en petites unités, à mi chemin entre le transport full truckload (un même chargement) et une activité de très petites unités (ex : acheminement final avec UPS).
Ce qui revient clairement à l’organisation de l’acheminement de marchandises : comment répartir le chargement d’un ou plusieurs camions ou autres modes, entre un ou plusieurs fournisseurs pour délivrer un ou plusieurs clients.
C’est en plein dans l’activité de CH Robinson.
Ils expliquent que le volume de cette activité a sensiblement augmenté (+17%), mais que les marges se sont comprimées et le profit net attribuable à cette activité a moins augmenté (+12%).

J’ai posté le lien hier, sans avoir eu le temps de lire le document. Merci du retour !
En bourse, le titre CH Robinson prend une belle claque aujourd’hui (-7% !).

Pour les rachats d’actions, c’est intéressant de regarder sur l’ensemble de l’année : ils sont assez stables sur les derniers exercices, de mémoire autour de 200 - 250 MUDS / an, soit 50 MUSD / trimestre.
Il serait donc intéressant de voir si les volumes changent d’un trimestriel à l’autre. Si non, les rachats d’actions ont effectivement doublé !

Par contre je pense que la baisse de la marge doit être également relativisée dans le mesure où ne s’agit pas d’une baisse en valeur (le résultat net continue de progresser) mais uniquement en %.

En tentant une valorisation de CH Robinson par son bilan, on obtient une valeur significativement en dessous de la capitalisation actuelle. Cela est dû au fait que le marché donne une valeur significative à la croissance future et à l’avantage concurrentiel de CH Robinson : son effet réseau auprès des fournisseurs et clients.
Si l’effet réseau tend à être un cercle vertueux, la croissance future ne pourra être plus facilement maintenue que si les marges sont structurellement importantes. Sinon, il faudra une croissance énorme de l’activité pour maintenir la progression des bénéfices.

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[+1]    #8 25/07/2012 19h25

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Sylvain a écrit :

De façon très basique, avec une estimation proche d’une "valeur à la casse".

Vous avez le choix entre acheter une societe pour ses actifs ou pour ses revenus. La force de CH est justement qu’elle genere une montagne de revenus avec un capital (working capital, que vous avez calcule) minuscule.

Low cap ex + high earnings = fantastic business.

La question cle dans la valorisation de CH est, quelle durabilite pour le moat? A titre personnel, je doute toujours de la survabilite de ces derniers quant il s’agit de societes de service.

Dans le cas de CH, pas de barrieres a l’entree, pas de savoir faire brevete, et mauvaise image de marque. Sur ce dernier point, j’encourage le lectorat a fouiller les forums de routiers US; C’est tres instructif.

Dernière modification par thomz (25/07/2012 19h35)

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[+3]    #9 14/08/2012 11h42

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CH Robinson m’intrigue.
Comme pour Hermès, j’essaye de calculer une valeur d’actifs et une valeur de capacité bénéficiaire, pour voir le décalage avec le cours.

Valeur des actifs
Sans valoriser le capital « clients » et « transporteurs » comme un actif, on est évidemment très loin de la capitalisation.


J’ai repris tous les postes du bilan et même les immobilisations (logiciels, équipements et goodwill) pour leur valeur brute.
En hors bilan, j’ai comptabilisé en capital « savoir » les investissements réalisés pendant 5 années sur les logiciels. Attention, c’est un peu faux et redondant avec certaines immobilisations.


On n’achète pas CH Robinson pour ces actifs là. Rien de nouveau avec ces calculs.

Valeur de capacité bénéficiaire
Pour la valeur de capacité bénéficiaire, j’ai utilisé :
- La marge opérationnelle moyenne donnée sur le forum – 7%
- Le taux d’imposition moyen – 38%
- Le coût moyen pondéré du capital, précédemment calculé à 5,5% (post 19), mais je l’ai majoré à 7,5%, vue la faiblesse du taux sans risque.
- 25% des charges commerciales et administratives, pour le maintien de l’activité, c’est-à-dire faire que les clients et transporteurs restent dans le giron de CH Robinson
- 50% des provisions aux amortissements et investissements annuels liés aux logiciels, liés aux investissements de maintien de l’activité.
- L’excédent de trésorerie
- Les dettes financières à long terme


Avec toute la marge d’erreur du calcul, j’obtiens une VCB proche du cours actuel. J’aurais aimé un peu plus de sécurité, mais ça me rassure grâce au potentiel de croissance de CH Robinson, même s’il diminue. CH Robinson bénéficie d’un moat, une franchise : son réseau.

Valeur du réseau
Je cherche depuis plusieurs jours des données sur des transactions de gré à gré dans le secteur des Third Party Logistics (3PL), plus particulièrement pour les « non asset based logistics provider », c’est-à-dire les boîtes comme CH Robinson.
Mon idée est de chercher la valeur de marché privée de ce type d’entreprises, et d’appliquer un ratio entre la taille (nombre de clients, transporteurs et colis expédiés) de CH Robinson et des entreprises rachetées.
Je ne considèrerai pas de premium lié à la taille de CH Robinson, donc son effet réseau.
J’ai trouvé quelques transactions, notamment des achats par CH Robinson, mais je n’arrive pas à trouver quels étaient le nombre de clients et transporteurs « affiliés » à ces entreprises.
Quelqu’un en a trouvé ?

Sinon, il faut voir parmi ces achats, lesquels sont des 3PL – non asset based logistics provider. L’indicateur d’équivalent de multiple d’EBITDA permettra une comparaison avec CH Robinson, aujourd’hui.
En page 8 de cette présentation, voici les historiques de multiples d’EBITDA de toutes les transactions dans le secteur des 3PL.
Pour les grosses acquisitions, ce multiple est compris entre 9 et 13 fois.
CH Robinson se traite aujourd’hui à un multiple de 11,4.

Déontologie : je possède des titres CH Robinson

Dernière modification par Sylvain (14/08/2012 11h51)

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[+1]    #10 25/09/2012 18h02

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INTJ

Les acteurs de marché ont l’air d’apprécier.

C’est la première "grosse" acquisition de CH Robinson.

Les slides de présentation ne sont guère plus précis : C.H. Robinson Acquisition of Phoenix International Presentation

Phoenix International
Approximately $807 million annual gross revenues; $161 million annual net revenues
Strong record of growth: 20% 5-year operating income CAGR

Sylvain a écrit :

A titre de comparaison, le coût d’acquisition de Phoenix International donne un PER implicite compris entre 12 et 15, comparé aux 20 de CH Robinson.

Pour éviter de faire une supposition sur la marge bénéficiaire, on peut aussi voir que CH Robinson paye 13,5 fois l’EBIT, un ratio quasi-identique à sa propre valorisation (13,3 fois l’EBIT 2011 pour CH Robinson).

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