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[+1]    #1 04/09/2012 20h50

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Bonsoir,

Chez IB, il y a un programme de ce qu’ils appellent "yield enhancement". L’idée est que l’on peut prêter ses actions (détenues hors marge, ou alors avec une LTV supérieure à 100/140 selon ce que j’ai compris) à des gens qui veulent shorter ces titres.

Cela peut sembler étrange de prêter ses actions à quelqu’un qui veut les shorter, mais au fond c’est plutôt dans la logique de value investor. Si un titre rapporte un bon cash flow, un peu comme une oblig, sa valeur de marché est de peu de conséquences. Le fait de prêter le titre n’enlève pas les droits qui y sont liés.

L’intérêt de ce genre d’opérations est que les titres difficiles à trouver peuvent semble-t-il être rémunérés assez bien. Et des investisseurs qui font leur travail et sélectionnent des actions de cap moyennes / des "good stories" détiennent probablement en général plutôt ce genre de produit.

Je me demandais donc si certain d’entre vous ont essayé cela.

Dernière modification par crosby (04/09/2012 20h52)

Mots-clés : courtiers, pret, short, titre, titres

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[+1]    #2 04/09/2012 21h12

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Pour répondre à la question sur les conditions, il faut au minimum 50k USD chez IB.

Les infos sont ici :

Interactive Brokers - Page Not Found | Interactive Brokers

Dernière modification par crosby (04/09/2012 21h13)

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[+2]    #3 19/12/2012 20h12

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VerbalKint a écrit :

Imaginez que puissiez rajouter 2 points à ça (vu qu’on est sur un titre on ne peut plus liquide)…

C’est l’inverse…
Lorsque je pratiquais un peu (mais du côté "shorteur" et non prêteur) les valeurs les plus chères à shorter étaient celles en corner (Volkswagen, Hermès…), donc surévaluées selon tous les critères "Value", ou celles qui étaient en OST type OPA ou échange.

Bref, l’inverse du B&H…  Et c’est normal : on paye cher ce qui est en quantité limitée, donc ce que les gens ont peur de détenir. S’il suffisait d’acheter les valeurs du Dow Jones et de les prêter pour faire DJIA +2%, tous les gérants le feraient smile

Les Blue Chips, on payait 0,35% au broker pour shorter. Les small caps on payait 2 à 3% maxi (au-delà, on ne faisait pas car cela témoigne d’une situation très tendue, et qui dit tendu dit risque de se prendre des "recalls" : le fait de ne plus trouver de prêteur, qui nous force à racheter impérativement la position).

Sur ces chiffres, le broker prend sa marge, l’investisseur touchera donc moins.

Allez donc voir combien touchent les ETFs (qui, par définition, on des titres liquides) pour le prêt de titres, je pense que c’est entre 0,1% et 0,5%.

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[+1]    #4 07/09/2016 16h22

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Suite à la discussion de hier, j’ai envoyé un message à Lynx pour connaître la marche à suivre exacte.
Ça règle la question :

Lynx a écrit :

Bonjour,

Le prêt/emprunt sois-même n’est plus disponibles.
Donc vous avez seulement le possibilité d’améliorer votre rendement avec le programme, qui est déjà actif sur votre compte.

Cordialement,

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[+1]    #5 15/12/2016 01h31

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JeromeLeivrek a écrit :

Je ne suis toujours pas d’accord avec ça. Comment se pourrait-il que le taux d’emprunt de titres soit de 30 % si EL et BB prétaient leur titre ? Non, si le taux est de 30 % c’est que les shorteurs ont du mal à trouver des titres. Pour mémoire il y a 15 M de short pour 26 M d’actions non détenues par EL et BB.

Alors tiens, c’est l’occasion de voir si je me trompe.
EL et BB détiennent 80 M d’actions. On a dit qu’il y avait 106 M d’actions au total. Donc environ 26 au mains d’autres investisseurs n’est-ce pas?
Alors, oui, mais quid des 15 M de short?

X prête une action. Y la shorte. C’est donc qu’il la vend à Z.
Quand Y est short, X et Z sont long, non?
D’ailleurs, Z peut à nouveau prêter son action…

En pratique, il y a 121 M d’actions en circulation, dont 15 M créées de toute pièce par les shorts, qui vont devoir être rachetées à un moment ou à un autre sauf si le cours tombe à zéro.

Ce qui est marrant, c’est qu’en étant bourrins EL et BB pourraient dépasser les 100% avec un truc pareil.

Où est l’erreur?


A mon grand dam

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[+1]    #6 15/12/2016 12h55

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parentier a écrit :

X prête une action. Y la shorte. C’est donc qu’il la vend à Z.
Quand Y est short, X et Z sont long, non?
D’ailleurs, Z peut à nouveau prêter son action…

En pratique, il y a 121 M d’actions en circulation, dont 15 M créées de toute pièce par les shorts, qui vont devoir être rachetées à un moment ou à un autre sauf si le cours tombe à zéro.

Ce qui est marrant, c’est qu’en étant bourrins EL et BB pourraient dépasser les 100% avec un truc pareil.

Où est l’erreur?

Parentier, votre raisonnement me semble tout à fait juste et exempt d’erreur.
C’est une très bonne mise en perspective du "short" et du prêt/location de titres.

A ce sujet, je vous invite à lire ce post de Paranoide et ma réponse juste en-dessous: (29/31) Interactive Brokers : votre avis sur Interactive Brokers ?

Je lui comparais la location de titres à la location d’un appart dans ma réponse, mais ce que montre votre message et qui est "marrant", c’est que loueur permet au locataire de VENDRE ce qui lui est loué (imaginez un instant que le locataire d’un appart vende l’appart).

Une nouvelle personne devient donc le propriétaire effectif. La partie "bancale" du système est que le loueur X se considère toujours propriétaire, alors qu’en fait, il ne l’est réellement plus. Ca vient surtout du fait qu’il continue à toucher les dividendes, mais qui sont en fait payés par le loueur Y, et non plus par la société (elle les paye réellement au nouveau propriétaire Z à qui le loueur a vendu).

Le véritable problème est que X se croit long, alors qu’il n’a plus qu’une promesse de Y et un remboursement des dividendes par Y, rien de plus. Il se "trompe" un peu en se croyant encore long. Il y a quelque part effectivement une "creation" de pseudo-actions qui disparaitront lors du retour des titres loués. Ces pseudo-actions sont celles que tous les loueurs X croient détenir et qu’ils ne détiennent pas (mais des actions d’une société sont fongibles par rapport à un appart, et Y leur promet de leur racheter leurs titres pour leur rendre)

Le point important est que les gens qui ont "loué" (on devrait réellement dire "donné") leurs titres n’ont plus de droit de vote, il ne peut donc pas y avoir plus de 100% de voies lors d’un vote.

Sans vouloir juste jeter de l’essence sur une flamme, tout cela ressemble très exactement aux dépots bancaires. Les gens croient "avoir" de l’argent "à la banque". Ils n’ont en fait plus qu’une promesse de la banque (et une garantie nomalement, qui existe également avec le prêt de titres: le collatéral (cf le message en lien)).

Dernière modification par Mevo (15/12/2016 13h11)

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[+1]    #7 15/12/2016 23h55

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parentier a écrit :

X prête une action. Y la shorte. C’est donc qu’il la vend à Z.
Quand Y est short, X et Z sont long, non?
D’ailleurs, Z peut à nouveau prêter son action…

En pratique, il y a 121 M d’actions en circulation,

C’est exact en rectifiant légèrement la formulation.

En pratique, il y a 121 M de positions long possibles sur SHLD, mais il n’y a toujours que 106 M d’actions en circulation. Parmi ces 121 M de positions long("acheteuses"), il y a aussi pour 15 M ceux (les X) qui ont déjà prêté aux shorters (la vraie magie serait pour X de pouvoir prêter 2 fois). 

Pour compléter votre exemple didactique (en simplifiant la partie compensation) :

Si l’action cote 10 $

C’est Y le demandeur.
X lui prête temporairement son action. En contrepartie  Y lui verse immédiatement 10 $ cash en garantie.

Y s’engage :
- à lui rendre 1 action (en l’état où elle se trouvera)
- à ajuster tous les jours le montant de cash en fonction du cours (si l’action cote 15$ demain, il lui versera 5$) + à lui verser des intérêts à un taux disons de 30 % (à réévaluer demain).
- en cas de dividende, spinoff , … , à verser l’équivalent à X.

X :
- détient 10 $ cash  qu’il devra rendre à Y
- est exposé au risque que l’action baisse
- à l’inverse il gagne si l’action monte => il reste en position long sur l’action, il l’a juste prêtée
- est exposé au risque que Y ne puisse pas lui rendre
- conserve le droit de vendre à tout moment son action (pour faire simple, à Y de trouver immédiatement un autre prêteur pour rendre à X l’action).

Y vend ensuite son action à Z.

Pour une position short (Y) = -1, on a forcément 2 positions long (X et Z) =+2.
Ca n’est finalement pas si magique, à partir du moment où on autorise les shorts (donc les positions -1), il faut bien du +2 -1 = 1.

D’ailleurs si on imagine une entreprise avec 1 seule action, quand Y voudra acheter une action pour la rendre à X, il ne pourra l’acheter qu’à Z (et pas directement à X). Concrètement il n’y a bien qu’une seule action en circulation.

Si les institutionnels avaient pour obligation de déclarer dans leur 13 F, en plus de leurs positions long, le nombre de titres qu’ils prêtent, on y verrait beaucoup plus clair.

Je me demande par ailleurs comment IB gèrerait concrètement les défaillances de shorters : par exemple si 10 % des shorters font défaillance, on répartit les 10% entre tous les prêteurs de titres ou on tire au hasard (avec une main innocente bien sûr) les malheureux prêteurs qui ne conserveraient  que le cash en collatéral ?

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[+1]    #8 16/12/2016 16h03

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Je n’ai pas été assez précis.
Le profil custody permet d’éviter l’application de l’article  9  «  Prêt  de  Titres  »  si vous n’utilisez
ni le Débit argent (= achat sur marge), ni le Débit titres (=vente à découvert).
C’est précisé dans ce document.

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[+1]    #9 16/12/2016 16h51

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Mevo a écrit :

En résumé, et c’est assez fort: "On prêt t.es titres, on ne t.e demande pas t.on avis, saches que le risque est TRES limité ("très" est souligné dans leur texte !), mais voilà où ça peut partir en vrille, et voilà ce qui se passe dans ce cas."
Globalement tout ce qui a été discuté plus haut, de la façon dont ça a été discuté.

Mais après ça devient bon et ça diffère de ce que j’ai écrit (je pensais que le broker serait en général celui impacté, mais malgré mon expérience, je suis encore trop naif). Ecrit noir sur blanc: "DE GIRO ne se porte PAS garant… c’est pour t.a pomme". Avec la petite mention sympathique: "Ah oui, au fait, t.u ne t’en rendras compte qu’au moment où ça arrive" … Lol wink

Hmm. Je comprends exactement l’inverse du texte de DeGiro

DeGiro a écrit :

 Tout d’abord, DEGIRO (et pas la partie qui emprunte) est toujours la « contrepartie » de Beleggersgiro et ne se porte pas garante avec son propre patrimoine de la récupération au moment opportun des Titres empruntés.
 En outre, DEGIRO exige une sûreté de la partie qui emprunte. Lorsque la partie qui emprunte est cliente de DEGIRO, la partie qui emprunte offre alors une sûreté avec le droit de gage que DEGIRO a sur son Avoir scriptural et la position empruntée est également reprise dans le contrôle du risque par DEGIRO. Dans d’autres cas, la partie qui emprunte doit poser une sûreté en virant de l’argent ou des Titres vers Beleggersgiro que Beleggersgiro peut utiliser si la partie qui emprunte ne respecte pas ses obligations afin de racheter les Titres Prêtés sur le marché.
Les dommages pour le Client dont les Titres sont Prêtés apparaissent donc seulement au moment où la partie qui emprunte et DEGIRO ne sont plus en mesure de satisfaire à leurs obligations (lire : sont en faillite) et lorsque la valeur liquidative a diminué ou que la valeur des Titres prêtés a augmenté. L’importance du dommage se limite à ce niveau à la différence de valeur entre les Titres prêtés et la sûreté fournie par l’emprunteur.

La surêté dont ils parlent est la contrepartie de marge et c’est DeGiro pas l’emprunteur qui a un contrat avec Beleggersgiro (le custodian de vos valeurs). Donc pour voir une perte sur le compte de l’emprunté, il faut qu’à la fois l’emprunteur et DeGiro soit en faillite complète. Et même  dans ce cas, la perte sera le différentiel entre la sûreté et la nouvelle valeur des titres, ce qui ne peut arriver qu’en cas de short squeeze sévère auquel cas, vous aurez probablement une plus value même si elle n’est pas complète. Donc oui, il y a un risque, mais vous devez récupérer au moins la valeur de la sureté qui est supérieure à la valeur initiale du titre emprunté, parce que celle ci a été transférée à Beleggersgiro.

Et si DeGiro est en faillite, je pense que vos problèmes seront pires que le sort des titres empruntés.

En fait, je trouve que la structure où ce n’est pas DeGiro mais Beleggersgiro qui possède vos titres est une sécurité importante. Un black swan mettant DeGiro en faillite ne menace pas vos avoirs.

AMF: pas impliqué avec Degiro mais client satisfait pour l’instant, malgré certaines limitations.

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[+2]    #10 16/12/2016 22h28

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Silicon a écrit :

shortées par IB ou autre

Louées ?

Silicon a écrit :

pouvez vous vendre en même temps des calls couverts ?

Tout le monde peut vendre des CALLs, et si vous êtes actionnaires ils seront de toute façon "couverts" (sinon ils seront "naked"). Ce ne sont là que des termes pour décrire une situation, vous voulez vendre des CALLs, vous vendez des CALLs

Silicon a écrit :

ce qui augmenterait substantiellement les revenus , au pire si vous êtes executé vous vous rachetez..

Augmentation des revenus = la prime encaissée par la vente du CALL.
Votre gain devient aussi "cappé" (au niveau du strike du CALL vendu). Si ça monte plus haut, vous ne gagnez plus rien.

Executé = "assigné" je suppose.
Vous vous rachetez ? Je crains que faire une bonne action n’y changera rien (humour).

Silicon, je crois que vous venez de trouver le graal, foncez ! (re-humour)
Il y a des files dédiées aux options qui expliquent tout ce qu’il faut, et pourquoi la fin (?) de votre message est une bêtise.

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[+1]    #11 17/12/2016 00h22

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Mevo a écrit :

A moins que vous ne remettiez en cause ce que j’ai écrit en fin de message #2560, et à ce moment, donnez-moi vos arguments.

Nous sommes plutôt d’accord il me semble (l’exemple est volontairement simpliste). Je veux juste tempérer ce qui est dit plus haut dans la file (rien à voir avec la fin de votre message). Ca peut laisser croire que le mécanisme de prêt (ou plutôt le short) va permettre de multiplier les actions en circulation/les positions à l’infini.

Tout cela reste contraint par le nombre total réels d’actions. Ca ne se multiplie pas à l’infini, et il me semble que vous ne pouvez pas, au total,  avoir plus de positions shorts qu’il n’y a d’actions de la société. En parallèle on a bien, positions longues - positions shorts = nombre d’actions.

Mais effectivement, ça n’est pas forcément la peine de polluer la file plus que ça sur le short.

Mevo a écrit :

Donc je crains qu’une telle déclaration soit difficilement faisable.

Je parle bien d’institutionnels qui déclarent des 13F et de prêts de titres dont ils sont au courant et pour lequel ils perçoivent des intérêts. Si le broker de Berkowitz prête ses actions SHLD sans lui verser d’intérêts (voire à son insu),  j’imagine que Fairholme va changer rapidement…de broker.

Rien que les rapports d’IB pour les particuliers sont très clairs pour les prêts de titres (pour ceux qui ont activé le "yield enhancement program"  via la case à cocher qui va bien). Tout est décrit et expliqué dans la FAQ ci-dessous, avec les exemples de rapports
https://ibkb.interactivebrokers.com/node/1838/

au passage pour autre exemple de contrat de pret de titres, celui d’IB :
https://gdcdyn.interactivebrokers.com/U … osure.html

Mevo a écrit :

Pour que 10% fassent défaut, il faudrait un gap à la hausse phénoménal et quasi plus de vendeurs en face. Une loi qui interdirait à tout le monde à part Sears de faire du commerce sur le sol des Etats-unis, pourrait éventuellement provoquer ça, et encore… Ou que quelqu’un lance une OPA avec un super-mega-premium.

Le point initial de ma question n’avait pas de sens. Effectivement dans le cas d’IB, on prête d’abord ses titres à IB, et donc c’est juste IB la contrepartie du prêt. Tant qu’IB ne fait pas faillite, c’est bon. Le 10% n’était qu’un exemple.

Par contre, je vous trouve quand même un peu extrême dans les hypothèses inverses. Pour rappel, rien qu’en octobre / novembre 2014  à l’annonce de l’émission de l’obligation puis des réflexions pour créer SRG (et juste des réflexions) il y a eu il me semble 1 ou 2 journées avec des Gaps à l’ouverture de 20 ou 30% et des pics à +50%/veille  en séance. Donc rien qu’une annonce du type "nous avons décidé de fermer 30% des stores des 2017 ou nous avons vendu Craftsman 4 milliards" peut faire tanguer beaucoup plus. L’événement reste improbable, mais ne serait pas indolore pour les shorts.

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[+1]    #12 17/12/2016 10h58

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Mevo a écrit :

sur ces éléments précis, non, nous ne sommes pas d’accord…

En l’occurrence, si X vend à Y, il n’y a pas échange d’une action, mais juste échange de cash pour clôturer la position. L’action (le bout de papier) est chez Z. C’est tout ce que je voulais dire sur la notion de circulation. J’ ai bien aussi ecrit dans mon message que X peut vendre a tout moment son action.

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[+1]    #13 17/12/2016 14h34

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Rodéo a écrit :

Tout cela reste contraint par le nombre total réels d’actions. Ca ne se multiplie pas à l’infini, et il me semble que vous ne pouvez pas, au total,  avoir plus de positions shorts qu’il n’y a d’actions de la société. En parallèle on a bien, positions longues - positions shorts = nombre d’actions.

Stocks with High Short Interest, Short Percentage of Float

Notez qu’il y a 7 valeurs où le % de shorts est supérieur au float, et dans un cas, à 54 000% !

Le float n’est certes pas égal au nombre d’action total mais est normalement raisonnablement proche en dehors de la période juste après IPO.

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[+1]    #14 17/12/2016 22h33

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JMeuret a écrit :

Je ne sais pas comment ils fonctionnent pour le SRD, mais je me permets de douter que des brokers se permettent de louer nos actions sans notre accord, puisqu’en France, un broker ne peut pas prêter de titres sans accord explicite de notre part:
Louer ses actions : prêt de titres boursiers…

Autrement dit lorsqu’un courtier affiche qu’il prête nos actions, il ne fait que respecter les textes.
En tout cas c’est ce que j’ai compris du lien ci-dessus.

J’ai peut-être mal cherché, mais je n’ai rien trouvé concernant le prêt de mes actions sur Binck, ni Bourso.

extrait des conditions générales de Binck (p27) a écrit :

Un ORD donne lieu à exécution d’un ordre sur le marché comptant, passé par Binck.fr. Entre la date d’exécution au comptant de l’ORD et la date de comptabilisation au Compte du Client, les instruments  nanciers ou espèces sont la propriété de Binck.fr. Les mouvements de titres et d’espèces résultant d’un ORD sont comptabilisés au Compte du Client le dernier jour de marché du mois.
S’agissant des instruments financiers comptabilisés en suite d’un ORD d’achat, Binck.fr peut, en vertu de ce droit de propriété, en disposer à sa convenance, notamment en les vendant ou en les prêtant, à charge pour elle d’en transférer la propriété au Client à la date prévue sous réserve que le Client ne procède pas à des opérations de report (prorogation).

C’est encore pire que ce que je pensais, vous n’êtes en fait pas propriétaire de vos titres chez Binck avant règlement fin de mois ou débouchage de position short prolongée.

Si vous n’utilisez pas le SRD et la marge, Binck et consorts ne prêtent probablement pas vos titres, mais c’est à vérifier.

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[+1]    #15 18/12/2016 02h42

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Mevo, rassurez-vous je n’ai pas fait de crise cardiaque. Je n’essaie pas de vous expliquer que le process de short n’est pas en théorie illimité. Là-dessus nous sommes d’accord en théorie ça pourrait être illimité. J’essaie de vous expliquer qu’en pratique, il y a une limite, et qu’il ne faut pas s’arrêter à la théorie, sinon on rate quelque chose.

C’est une peu comme si on avait un débat sur la reproduction des lapins. Nous allons tomber d’accord (j’espère) que si on met un mâle et une femelle à un endroit, qu’on leur apporte suffisamment d’eau, de nourriture et d’air, au bout de quelque temps, il peut y avoir beaucoup de lapins, nombre, qui,  en théorie, va croître de manière illimitée. Moi je vous dis juste, c’est bien gentil et mignon tous ces lapins, mais en l’occurrence, il y a une contrainte, c’est que l’endroit en question est un cube de 1m3 avec des murs solides. Vous conviendrez avec moi qu’en pratique, nous n’allons pas arriver à un nombre illimité de lapins (je vous épargne les détails du pourquoi, mais ça va faire mal aux lapins).

Je vais donc essayer de mieux m’expliquer au travers d’exemples illustratifs :

Déjà pour résumer les points importants d’accord/désaccord :

Nous sommes d’accord pour dire
- que l’équation (1) position longues - positions shorts = nombre d’actions de la société  est toujours vérifiée.
- que le mécanisme de short permet la création de ces positions (appelons ça créations "d’actions" puisque vous préférez l’appeler comme cela)
- que dans ce mécanisme en général, c’est le broker qui prend le risque de défaillance de l’emprunteur du titre (c’est ce que vous avez écrit par ailleurs, quand vous avez repris une de mes bêtises à juste titre)

Vous émettez l’hypothèse que
- le mécanisme de prêt (ou plutôt le short) va permettre de multiplier les actions en circulation/les positions à l’infini

Je pense au contraire que le mécanisme a en pratique a une limite.
Je formule même l’hypothèse que cette limite peut s’exprimer comme "nombre de positions courtes < nombre d’actions de la société" (sauf bien sûr exception temporaire type fraude). D’après l’équation (1), cela implique aussi que nombre de positions longues < 2 x nombre d’actions de la société.

Mevo a écrit :

En fait, je crains que le problème ne soit simple: Vous voulez démontrer quelque chose que vous croyez, mais …. qui est faux:

Rodeo a écrit :

Je veux juste tempérer ce qui est dit plus haut dans la file (rien à voir avec la fin de votre message). Ca peut laisser croire que le mécanisme de prêt (ou plutôt le short) va permettre de multiplier les actions en circulation/les positions à l’infini.

(Attention la crise cardiaque) Oui, ça pourrait laisser le croire … parce que C’EST LE CAS !

Rodeo a écrit :

Tout cela reste contraint par le nombre total réels d’actions.

Et … non ! ;(

Gardez le défibrillateur à proximité wink

Si ce que vous affirmez est vrai, alors j’ai le droit d’écrire, en forçant volontairement le trait et avec un clin d’oeil à sears : Pour les 107 millions d’actions SHLD, il peut y avoir un jour un trillion de positions short (désolé, mais quitte à aller vers l’infini, autant sortir les gros montants).
Vous convenez que ça ne va pas arriver ?

Dans le raisonnement que vous faites, vous occultez le fait que c’est le shorter qui déclenche le prêt de titres. Or, je ne vous apprends rien, on n’a pas tout le temps intérêt à shorter.

Reprenons mon exemple volontairement simplifié, 1 société, 1 seule action, et 3 acteurs X, Y, Z suffisamment informés (de toutes les positions) et un minimum rationnels (s’il vous plait n’y mettez pas en réponse un marché avec du règlement/livraison à J+2, c’est juste un exemple simpliste pour tenter d’expliquer un principe).

En fait vous ne pouvez pas avoir 2 shorters. Pourquoi ? Parce que - ça devrait vous faire plaisir- mon exemple tel que formulé est en grande partie complètement absurde. Vous n’aurez même pas un seul shorter. Y ne va shorter (ou alors il est suicidaire). Il est évident que quoiqu’il fasse il n’arrivera pas à racheter l’action à moins cher que ce qu’il l’a vendue à Z. Sans parler du taux prohibitif que X lui demanderait pour prêter le titre. Ce sont bien des contraintes qui limitent la prolifération des positions, non ?

Mevo a écrit :

Comme déjà dit, c’est exactement le fonctionnement du système bancaire et de la création monétaire

J’aurais même du commencer par là, puisque vous faites vous-même l’analogie avec la création monétaire. Notez bien toutefois que nous avons du mal à nous mettre d’accord sur le short selling, je n’ai donc pas l’intention d’ouvrir un débat sur pourquoi la création monétaire est contrainte (sans parler du rôle des banques centrales).

Si l’on prend juste la création monétaire par les banque privées, on peut considérer en simplifiant un peu que cette création est contrainte par l’effet de levier maximum que peut prendre une banque (réglementé d’ailleurs) et la loi de l’offre et de la demande. Il y a des débats académiques sur les causes exacte de la contrainte, mais pas la peine d’en débattre ici (je ne pense pas avoir la compétence pour). Donc oui si on ne regarde que le  mécanisme d’octroi de crédit, ça crée de la monnaie et c’est en théorie illimité. Mais justement non, en pratique, c’est limité (et plus ou moins contrôlé, ce qui n’empêche pas certaines malversations).

Mevo a écrit :

Rodeo a écrit :

Ca ne se multiplie pas à l’infini, et il me semble que vous ne pouvez pas, au total,  avoir plus de positions shorts qu’il n’y a d’actions de la société.

Et, re-attention à la crise cardiaque …. SI ! ;(

Prenons un autre exemple pour illustrer. Un vieux monsieur est actionnaire depuis des dizaines années de la société A. Il est le seul actionnaire chez son broker à détenir une action de A.
Par contre son broker a des millions de jeunes clients récents (Y1 à Yn, Z1 à Zn). Ce WE un magazine auquel sont abonnés les Y sort un article très négatif sur A (A est un retailer en difficulté, et devrait faire faillite dès janvier prochain, parce que c’est la saison de faillite des retailers). Sur un autre forum que tout les Z suivent assidûment, un forumeur très respecté vient d’expliquer que l’immobilier que possède A vaut au bas mot 10 fois sa capitalisation, et qu’il a acheté  massivement du A. Bref, ils sont jeunes et naifs, on est lundi matin 9 H, tous les Y veulent vendre à découvert et  tous les Z veulent acheter. Par contrat tout ce beau monde a accepté de prêter ses titres au broker (dans les conditions générales). On va considérer que le broker sait gérer en interne les achats/vente de ses propres clients (ça ne va pas pas exactement se passer comme cela, mais ça ne change pas l’idée)

D’après ce que vous dites, sans faire appel à l’extérieur  le broker peut , si on appelle le vieux monsieur X1 : permettre à Y1 de vendre à Z1 en empruntant l’action de X1. Puis Y2 pourra vendre  à Z2 en empruntant  "l’action" de Z1, etc…. ce jusqu’à n, vers l’infini et au-delà. 

Là aussi, en pratique vous oubliez quelque chose d’important.
Le broker porte tous les risques pour les Z1 à Zn !

Donc si le broker n’est pas idiot ni malhonnête (ou s’il y a un système de compensation digne de ce nom, ce qui est le cas), en schématisant un peu, quand il va arriver à Y2, il va appeler ses petits copains du monde entier: youhou, quelqu’un aurait une action A à me prêter ?

Quand est-ce qu’il va faire appel à "l’extérieur" ? finalement dès que les positions nettes de ses clients (positions longues - courtes) seront à 0. S’il ne trouve pas de prêteur, il ne pourra pas dénouer la vente Y2 à Z2.

Et si l’on pense à la somme de toutes les positions nettes de tous les brokers du monde, moi ça me fait penser à l’équation 1….d’où l’hypothèse que je formule.

Notez enfin que tout ce que j’écrit au-dessus est volontairement simplifié/imagé pour essayer d’argumenter sur ces cas de vente à découvert/emprunt de titres. Dans la pratique, il n’y a pas que des courtiers. Il y a aussi des chambres de compensations, des conservateurs, des dépositaires centraux de titres (qui stockent les petits "papiers" dématérialisés que sont les actions des sociétés, par exemple Euroclear ou Clearstream) et plusieurs niveaux de contrôles. Et effectivement  les délais de règlement/livraison peuvent introduire quelques décalages à la marge. Le dépositaire central peut même proposer des services d’emprunt. Il n’empêche que tous les ordres passent par le dépositaire central (dans la plupart des cas de vente on sait même si c’est un sell ou un short sell). Le dépositaire central sait combien chaque intermédiaire/courtier possède de titres (les achats/ventes de titres entraînent des échanges de messages SWIFT entre tous ces intermédiaires). Il n’y a pas de magie ni de proliférations de titres illimitée possible, le système est… heureusement… contrôlé.

Enfin pour revenir sur une autre légende urbaine qui circule dans ces files, il me semble (au moins en France) que l’intermédiaire est obligé depuis plusieurs années de ségréger auprès du dépositaire central de titres ce qu’il fait pour son propre compte et les avoirs/titres de ses clients. Il me semble donc difficile qu’un courtier puisse faire ce qu’il veut des titres de ses clients (rien que les prêter à leur insu par exemple). Si le client utilise de la marge chez ce courtier, c’est par contre une autre histoire (puisqu’il apporte en quelque sorte dans ce cas les titres qu’il possède en garantie au courtier pour pouvoir bénéficier de la marge).

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[+1]    #16 18/12/2016 10h11

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Votre débat me fait penser à la blague rapportée dans le sujet humour du forum

Sicorgnaf a écrit :

Vive l’endettement :

Les temps sont durs, le pays est très endetté, tout le monde vit à crédit.

Arrive un riche touriste . Il arrête sa belle grosse voiture devant l’hôtel de la ville et entre.
Il pose un billet de 200 euros sur le comptoir et demande à voir les chambres disponibles afin d’en choisir une pour la nuit. Pour 200 euros, le propriétaire de l’établissement lui donne toutes les clés et lui dit de choisir celle qui lui plaira.

Dès que le touriste a disparu dans l’escalier, l’hôtelier prend le billet de 200 euros, file chez le boucher voisin et règle la dette qu’il a envers celui-ci.

Le boucher se rend immédiatement chez l’éleveur de bêtes à qui il doit 200 Euros et rembourse sa dette.

L’éleveur, à son tour, s’empresse de régler sa facture à la coopérative agricole où il se ravitaille en aliments pour le bétail.

Le directeur de la coopérative se précipite au café régler son ardoise.

Le barman glisse le billet à la prostituée qui lui fournit ses services à crédit déjà depuis un moment.

La fille, qui occupe à crédit les chambres de l’hôtel avec ses clients, court acquitter sa facture chez notre hôtelier qui pose le billet sur le comptoir, là où le touriste l’avait posé auparavant.

Le touriste redescend l’escalier, annonce qu’il ne trouve pas les chambres à son goût, ramasse son billet et s’en va.

Personne n’a rien produit ! personne n’a rien gagné ! mais plus personne n’a de dette !

Là où ça coince, c’est si la chaîne (de Ponzi?) s’arrête avant d’arriver chez l’hôtelier…. Qui lui doit bien rembourser le touriste.

Dernière modification par MisterVix (18/12/2016 10h17)


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