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#1 07/08/2018 11h47

Membre (2017)
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Bonjour à tous,

hier soir j’ai prit un Uber et j’ai apprit qu’en fait, certaines personnes possèdent des flottes de voitures (avec chauffeurs) roulant pour Uber.

Le chauffeur n’était donc pas propriétaire de sa voiture (une vielle Citroen C4) mais que son "patron" avait une flotte de 3 voitures et que des chauffeurs roulaient continuellement pour lui. Donc les comtes Uber sur leur phones étaient au nom du "patron"

Le chauffeur gagnait 50% des revenus générés par Uber. J’ai trouvé ça très intéréssant car l’investissement n’est pas énorme, une véhicule de deuxième main et une personne de confiance pour faire les courses.

J’ai tenté de savoir si le chauffeur avait un contrat d’employé ou si il facturait ses courses au "patron" mais il n’a répondu que vaguement.

Que pensez-vous ?

Mots-clés : taxi, transport, uber

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#2 07/08/2018 11h57

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Je comprends ce que le "patron" gagne, mais pas bien ce que l’employé le travailleur (si j’étais sur un forum politique, je dirais même l’exploité) gagne.
Pourquoi se contente-t-il de 50% alors qu’il pourrait avoir 100% ? A la rigueur, si les voitures étant au top de la qualité, ou d’autres services onéreux, pourquoi pas, mais là…

Le conducteur n’est visiblement pas salarié. J’ai donc un peu de mal à voir dans quelle structure (légale) ce travail est organisé…

Dernière modification par Faith (07/08/2018 12h03)


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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#3 07/08/2018 12h49

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"’il pourrait avoir 100% ?" : seulement s’il trouve quelqu’un pour lui fournir gratuitement une voiture…

On ignore pas mal de choses sur le détail de qui paie quoi exactement (l’essence, l’assurance et l’entretien de la voiture, etc.) et de l’exacte relation contractuelle (formalisée ou pas) entre le chauffeur et celui qui lui fourni la voiture, et même du statut du chauffeur et de ce qu’il cotise (comme auto-entrepreneur par ex.). Il est donc difficile de se prononcer sur la légalité (et la moralité) de la chose.

Je me souviens avoir discuter avec un pêcheur en Afrique : il n’était pas propriétaire de son bateau (sa barque), et le "deal" était qu’il gardait 50% du produit de sa pêche, le reste revenant à celui qui lui fournissait ce bateau. C’est une forme de partage des fruits, entre tous ceux qui permettent de les produire (le travail du pécheur, le bateau, les filets, le carburant, etc.) qui a une certaine logique, aucune des parties ne pouvant produire de fruits sans les apports de l’autre. Après, certains diront que 50% c’est trop ou trop peu, mais c’est un autre sujet…


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#4 07/08/2018 13h40

Membre (2017)
Réputation :   1  

Oui je n’ai pas pu avoir plus de détails en ce qui concerne le status légal de ce travailleur.

Je suis juste certain par rapport au fait qu’il m’ait dit qu’il touche 50% des revenus générés par les courses.

Donc je présume que les 50 autres % reviennent au "patron" qui lui à tous les charges pour assurer le service (Voitures, fuel, assurances, contrats avec Uber, etc)

D’un point de vue contrat du travailleur je ne pense pas que celui ci soit auto-entrepreneur (ou indépendant complémentaire ou quoi que ce soit), car j’imagine bien que ce domaine doit affronter pas mal de turn over et il doit y avoir un tas de travailleurs prêt à faire ça sans vouloir forcément être auto-entrepreneur.

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[+5]    #5 11/08/2018 11h37

Membre (2018)
Réputation :   3  

Je me permet d’intervenir car j’ai aussi investigué ce type de projet, il y a 2 ans.
La grande particularité du modèle est que le "patron" prend en charge le financement des véhicules, de l’essence, des assurances etc. A savoir qu’une grande partie des charges ne sont pas variables (coûts fixes). Par là, j’entends que si il fait rouler la voiture 24h/24, il payera autant à la fin du mois pour ces charges. En voici une liste non-exhaustive :
- Parking pour garer la voiture après le service
- Assurance
- Achat du véhicule (même si en réalité la voiture se déprécie au fur et à mesure des km roulés)

Donc, l’objectif du patron est d’optimiser au maximum l’amortissement de ces véhicules. Le cas d’un patron possédant plusieurs véhicules est plutôt courant mais il m’est aussi arrivé de croiser des patrons possédant un seul et unique véhicule mais le faisant rouler avec plusieurs chauffeurs (au final le véhicule roule 24h par jour). Par le biais de cette pratique, il amorti très sérieusement ses coûts fixes (souvent il n’a même pas besoin de payer de place de parking pour l’après service) et ses coûts variables sont à hauteurs de ce qu’il gagne. Enfin presque, car il va facturer une course plus cher la nuit mais aussi payer un chauffeur plus cher la nuit. Bref.

Pour trouver ses chauffeurs, c’est assez simple, il va aller chercher des personnes (ayant le permis smile ) qui ont juste besoin d’un "à côté" de quelques heures par jours. Exemple, un étudiant qui à 3 heures à optimiser dans sa journée pour payer son crédit étudiant. Ces personnes se laissent vite convaincre car il n’est pas facile de trouver un boulot pour si peu d’heures par jours (sinon ils sont très convoités) et c’est bien plus agréable de conduire une berline pendant 3h après les cours que de préparer des burgers place Clichy.

Lorsque j’ai étudié ce modèle, cela me paraissait très intéressant sur le papier mais j’y ai trouvé quelques gros bémols. Pour être un peu exhaustif voici une liste d’avantages et d’inconvénients :

1. Les avantages
  - Sur Uber, les gens ne regardent pas vraiment le visage du chauffeur sur l’app. Donc vous pouvez facilement mettre plusieurs chauffeur sur la même voiture
  - Aujourd’hui les véhicules sont vraiment en mesure d’encaisser des énormes volumes de kilomètres sans stop (mais il y a quand même des limites)
  - L’investissement n’est pas très élevé (voiture + quelques frais)
  - Lorsque vous trouvez un premier étudiant, il pourra facilement vous amener ses potes. Donc facile de trouver vos employés.

2. Les inconvénients
  - Les employés ne se sentent pas du tout responsables de votre business et de votre voiture (impact sur la notation et le respect du véhicule)
  - En cas de soucis, il faut prévoir le backup plan parce que si le véhicule tombe en panne (ou s’il y a un accident), le véhicule n’est plus amorti plus (pas de rente) et les frais de correction du problème peuvent s’avérer très élévés (remorquage, réparation etc.)
  - La population de vos employés est très volatile (abandons de poste, démissions fréquentes, mensonges sur les accidents etc.) donc soit vous faites les choses dans les règles de l’art avec des contracts et cela devient plus complexe/cher à gérer soit vous faites les choses "au black" et vous risquez de gros ennuis…
  - En cas d’accident sérieux, vous ne respecte pas les conditions d’utilisation d’Uber donc vous perdez l’avantage de certaines assurances.

Voilà mon avis.

Dans un style similaire, moins risqué et plus rentable, j’ai investigué le fait d’acheter des véhicules d’occasion et les mettre en location sur les plateformes de locations type Drivy et OuiCar. L’avantage par rapport au modèle Uber est que vous n’avez pas d’employé et moins de logistique (les gens récupèrent leur voiture grâce à leur smartphone). Si ça intéresse quelqu’un, je serait ravi de faire un poste sur le sujet. Mais il y a tout de même beaucoup d’inconvénients. C’est un modèle qui s’apparente plus à du Airbnb en considérant que les gens louent une voiture et pas un appartement.

Dernière modification par hellopatrimoine (11/08/2018 11h40)


Voici ma présentation

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#6 11/08/2018 21h23

Membre (2017)
Réputation :   1  

Merci beaucoup hellopatrimoine pour cette réponse très constructive.

En effet il y a des + et des - et je vous rejoins sur chacun de vos points.

Je rajouterai seulement un inconvénient qui me pose vraiment un problème de conscience; c’est qu’un business "basé et qui dépend sur un autre business" comme Uber ne m’inspire pas vraiment confiance.

Car si demain Uber pond une nouvelle policy par rapport à ses chauffeurs et m’empêche de continuer mon business, tout tombe à l’eau et pourrait me faire perdre pas mal d’argent. D’autre diront qu’il faut sauter dans le train tant qu’il est en marche, mais sur ce coup là je suis septique.

Sinon, pour en revenir au point de location de voiture aux particuliers, je ne sais pas si il existe une solution similaire en Belgique mais en effet cela peut être rentable, j’ai un jour entendu sur RMC "Votre Auto", qu’un dame générait aux alentours de 600€ par mois grâce à ce système de location. (Elle louait sa voiture le mois entier)

A tester… smile

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#7 11/08/2018 23h35

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Vous pouvez ajouter l’instabilité du contexte légal et juridique… Uber est toujours sur le point d’être interdit dans divers pays et subit des revers devant la justice de divers pays.

C’est un peu comme d’être marchand à la sauvette : ça rapporte peut-être, mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait !


Les vacances sont finies, au travail !

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#8 11/08/2018 23h36

Membre (2017)
Réputation :   1  

Voila exactement, trop instable comme structure…

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