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[+1]    #1 28/07/2023 18h38

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Par leader sectoriel dans un pays , par exemple la France, j’entends l’acteur le plus puissant (moat et pricing power les plus élevés, bases de coût les plus faibles pour les secteurs industriels, etc.). C’est le plus souvent le no. 1 en CA et parts de marché, mais pas toujours. Par exemple, pour les télécoms en France, le leader/acteur le plus puissant  est Free et pas Orange, pour les raisons que tout le monde connaît bien.

Quand j’ai débuté en bourse, dans les années 1990, je croyais qu’il fallait éviter ces leaders:
- valos plus élevées que celles de leurs challengers, car une fois une entreprise identifiée comme le leader sectoriel, c’est trop tard généralement pour l’acheter pour pas cher

- rarement cibles d’OPA vu leur taille, et donc peu d’espoir de se réveiller un jour et découvrir +30% sur le cours de bourse suite à une annonce d’ OPA sur cette valeur

Heureusement, suite à un cas que j’avais bien étudié à la fin des années 1990 (hésitation entre Seb leader du petit électroménager et Moulinex son challenger lui aussi coté, mais sur le déclin et pour cette raison faiblement valorisé en bourse), j’avais choisi à juste titre Seb, alors que la presse patrimoniale grand public conseillait alors presque toujours Moulinex moins cher, dans l’espoir d’un rebond. La recovery n’a jamais eu lieu, la société a déposé son bilan et a été rachetée pour une bouchée de pain par Seb, qui depuis a vu son course de bourse multiplié plusieurs fois.

J’avais conclu que les bons restent bons et les mauvais restent généralement mauvais et qu’il fallait donc acheter plutôt les bons et donc les leaders.

Et dans plus de 80% des cas (constatation empirique sur plus de 20 ans, aucune étude statistique menée), le leader/acteur le plus puissant récompense mieux ses actionnaires long terme, que les challengers, à la fois par la progression du cours et par une plus faible volatilité (on a moins de mauvaises surprises lors des publications des résultats semestriels et annuels et donc l’actionnaire dort mieux et n’a pas souvent à faire face au dilemme classique à l’ouverture de la bourse les jours de profit warning: conserver ses titres ou tout vendre au marché et à perte):

- CapGemini et non Atos

- LVMH (et Hermès le co-leader du luxe sur la grosse niche de l’ultra-luxe intemporel) performent (progression cours et moindre volatilité) en bourse bien mieux que Kering

- chimie: Arkema et non Solvay

- BNP Paribas (qui est clairement la banque française la mieux gérée et donc la plus performante depuis au moins la crise financière de 2008 et même depuis son OPA sur Paribas en 1999) que Société Générale. Sur des courtes périodes de 6, 12 ou 18 mois, le titre SG peut rebondir et performer mieux, mais immanquablement BNP Paribas finit par faire mieux. Et l’actionnaire BNP Paribas dort bien mieux .

- Klépierre et non les foncières de malls plus petites, Carmila et Mercialys et non URW le no. 1 européen en loyers encaissés et en valeur des actifs mais qui a perdu son leadership au profit de Klépierre quand il s’est fourvoyé durablement en achetant Westfield (prix payé bien trop élevé ayant durablement plombé son endettement et croissance sur le marché US très différent et sans synergies avec l’Europe). Klépierre ne fait pas beaucoup parler d’elle, mais a le cours le moins volatil depuis 2019 et donc le plus adapté à l’investisseur long terme, pour lui éviter de déprimer et de tout vendre au plus bas , vu les fluctuations souvent aberrantes des cours des foncières.

- etc.

Dernier point: pour que cette règle soit utilisable en bourse, il faut bien sûr que le leader le reste longtemps, sinon à quoi bon? Et c’est le cas, le leader, sauf sur les secteurs comme la tech où les technologies peuvent évoluer trop vite et redistribuer les cartes, et en l’absence d’évolution réglementaire majeure affectant tout un secteur, conservant souvent son leadership pendant 6,10, voire 20 ans ou davantage.

Mots-clés : leader sectoriel, leader, stratégie achat actions

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#2 28/07/2023 19h01

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Eh oui !

Le leader reste le leader… Le choix le plus "qualitatif" est souvent le meilleur.

J’ai longtemps pensé que le second était le meilleur choix, car sa valorisation est moindre, mais le fait est que depuis dix ans, c’est quasi-toujours le leader qui surperforme.

Il y a plein d’exemples…

Par contre, une opération de fusion-acquisition ratée peut tuer un leader. Pendant longtemps, Unibail était la plus grosse foncière européenne et dans le top mondial…

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#3 28/07/2023 23h19

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Bien d’accord avec vous!

Loeb dans "The battle for investment survival (1935) a écrit :

p.282: it is far easier for the strong to grow stronger than for the weak to acquire strength

Dernière modification par zeboulon (28/07/2023 23h19)


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#4 29/07/2023 01h27

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Tout à fait.

D’ailleurs cette observation que j’ai faite de manière indépendante à la fin des années 1990, je n’en suis évidemment pas le premier découvreur, puisque j’ai vu ensuite que des centaines au moins de personnes l’avaient faite avant et après moi.

Mais il m’a semblé important de dédier une nouveau file ici à ce thème, tellement beaucoup d’investisseurs en bourse continuent à s’amouracher de valeurs de second ordre en déclin ou en progression "hachée", car leurs ratios de valo plus faibles semblent irrésistibles.
Et ils sont déçus quelques mois ou années plus tard, quand ils voient la sous-performance par rapport au leader sectoriel. Et même quand il y a surperformance, le parcours des valeurs secondaires est souvent chaotique et volatil et ne permet pas à l’investisseur de dormir aussi sereinement qu’avec le leader. Je préfère +7%/an moins volatil plutôt que +9%/an très volatil, ou pire 4%/an, très volatil.

Dernière modification par busquet (29/07/2023 01h28)

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#5 29/07/2023 07h36

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J’ajouterais tout de même une mise en garde : attention aux leaders sectoriels qui sont tellement contents d’eux-mêmes qu’ils ne voient pas arriver les révolutions technologiques, sociétales, etc. Exemple : Kodak a complètement raté le virage du numérique.

Dans l’histoire, il y a aussi de nombreux cas où un challenger a réussi à surpasser un leader qui était un peu trop endormi sur ses lauriers… Pour autant, quel challenger est le futur gagnant, c’est ça qu’il est quasiment impossible de prévoir. Quand les gens achètent des challengers, il y a toujours l’espoir que ce soit "le bon", celui qui va gagner des parts de marché et peut-être réussir à détrôner le leader… Et c’est là qu’il nous manque une boule de cristal pour savoir quel est le "bon" challenger (s’il y en a un ; il n’y en a pas si le leader reste le meilleur).

En fait, l’illusion du stock picker qui va sur des dossiers du type "challenger" ou "très prometteur" ou "recovery en vue", c’est qu’il croit qu’il va réussir à picker "le bon". Certes, ça arrive de temps en temps. Mais si ça n’arrive pas assez souvent (par exemple 1 réussite pour 9 échecs ou stagnations), on perd de l’argent.

Il faut se demander par quel ressort psychologique on préfère ainsi le risque du challenger par rapport à la sécurité du leader. Parfois, dans le stock picking, il y a un comportement de joueur : on "mise" sur un challenger comme d’autres misent sur des chevaux ou des numéros de loto. Parfois, avec des raisonnements d’apparence rationnelle (il y a tel multiple des profits, il y a telle progression des parts de marché aux USA, etc), on rationalise des choix qui sont en fait un comportement de "gambler" qui, par ses "mises", recherche surtout le rêve et l’adrénaline.

Dernière modification par Bernard2K (29/07/2023 09h10)


Les vacances sont finies, au travail !

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[+1]    #6 29/07/2023 09h12

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Et dans les 20% restants ?..
Orpea.. leader du secteur 😉.
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Quand à l’exemple de Iliad, c’est un contre exemple puisque le leader était bien France Telecom et Free le challenger. Free est devenu meilleur en terme de marge plusieurs années après, et n’a d’ailleurs commencé à récompenser ses actionnaires que très tardivement sur la fin.

Microsoft, challenger après le succès d’Apple, ne s’en est pas trop mal sorti non plus.

Le problème des leaders c’est qu’on a trop confiance en eux au vu de leur importance et de leur ancienneté. Ils sont donc souvent moins "contrôlés" et un simple avertissement ne suffit pas. Tandis que les challengers sont étudiés à la loupe et le moindre écart leur fait perdre 50%.

Après, même les leaders peuvent permettre de faire des emplettes. Je me souviens avoir eu mes premiers titres LVMH juste après une mauvaise nouvelle, début des années 2000, ou l’action à perdu 10 a 15%, puis vous connaissez la suite de cette entreprise.

Tesla peut d’ailleurs aussi être considéré comme leader dans l’électrique, et pourtant n’est pas leader mondial. Pourtant vous avez vu son cours?

Sur le fond, je suis d’accord avec vous évidemment. Mais comme d’habitude chaque généralité à ses contre exemples.

Dernière modification par tikitoi (29/07/2023 09h13)


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#7 29/07/2023 09h47

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Tesla est challenger
Nvidia est challenger
Apple etait le challenger de Nokia

Meme si cette regle s’applique souvent, elle ne s’applique pas toujours. Je dirais qu’il est mieux d’acheter une entreprise de niche non leader dans un nouveau marché, ou dans une niche.

Certains marchés laissent plus de place aux nouveaux concepts, par example une petite entreprise de Luxe comme Moncler peut croitre sans gener LVMH, Poulaillon peut croitre dans la restauration sans faire couler Mcdonalds.
par contre une petite entreprise de Cloud ou de Semiconducteurs ou une assurance ce sera plus difficile.

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#8 29/07/2023 09h51

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Pour moi, tout est une question de probabilité que la société étudiée soit un bon investissement. Le fait que la société en question soit la plus grosse dans le secteur améliore un peu sa probabilité d’être un bon investissement. Mais il y a de nombreux autres facteurs qui peuvent légèrement augmenter ou diminuer cette probabilité. Plus nos devoirs sont faits avec diligence et plus ce calcul de probabilité devient précis et rémunérateur. Il est certain qui si j’étais obligé d’investir sur l’une des sociétés d’un secteur sans avoir d’autre information que la taille des sociétés de ce secteur, je choisirais la plus grosse. Mais si je ne suis pas obligé d’investir et que je n’ai accès qu’à la taille des sociétés, je préfère garder mon argent sur mon compte courant.

J’ai commencé la lecture du livre « Et si vous en saviez assez pour gagner en bourse » de Peter Lynch et je le trouve exceptionnel : il est accessible au novice tout en donnant plusieurs informations pertinentes sur le sujet de cette discussion.

Dernière modification par Hamsterre (29/07/2023 17h17)

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Favoris 1    #9 29/07/2023 12h04

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tikitoi a écrit :

Et dans les 20% restants ?..
Orpea.. leader du secteur 😉.
Enron, Evergrand, Areva, EDF, UAP, compas, yahoo, Air france, barings….

Le risque que vous pointez n’est pas trop grave car il ne fera généralement pas trop perdre de l’argent.
Car dans cette liste, vous mélangez:

-  des leaders sectoriels qui ont mis de longues années à décliner doucement face à un challenger qui l’a emporté (ex: UAP face à Axa). L’investisseur avisé a donc largement eu le temps de passer d’UAP à Axa sans y laisser trop de plume

- des non leaders sectoriels en réalité. Quel investisseur a vraiment pensé un jour que Air France est un leader sectoriel? Déjà il y a 20 ans, toute personne censée savait qu’Air France était là pour servir les intérêts de l’Etat et enrichir ses pilotes, mais pas ses actionnaires.

- et des leaders dont l’effondrement a été très rapide: Enron, Orpea, où l’investisseur les détenant a en effet certainement laissé des plumes. Dans mon cas personnel, j’ai effectivement eu -40% sur ma petite ligne Orpea, avant de me résoudre (trop tard mais mieux vaut -40% que -99%) à tout vendre. Et rétrospectivement, j’ai vu que j’avais fait une erreur: avoir investi dans Orpea malgré des marges trop faibles. Ce qui d’ailleurs contredisait le fait qu’il était un leader sectoriel. Le secteur des Ehpad privées n’avait pas et n’a toujours pas de leader en France, car on ne peut pas être leader avec des marges trop faibles.

tikitoi a écrit :

Quand à l’exemple de Iliad, c’est un contre exemple puisque le leader était bien France Telecom et Free le challenger. Free est devenu meilleur en terme de marge plusieurs années après, et n’a d’ailleurs commencé à récompenser ses actionnaires que très tardivement sur la fin.

Faux.
Dès son introduction en bourse en janvier 2004, Iliad, même encore petit dans l’internet et absent de la téléphonie mobile, était déjà considéré par les connaisseurs comme le leader sectoriel devant Orange, ou le futur leader presque inéluctable.
Car un an avant, il avait le premier en France et en Europe à avoir créé la box internet/téléphone/TV à prix forfaitaire de 29,99€/mois, qu’Orange n’a réussi à produire que bien plus tard et à un coût beaucoup plus élevé. Donc la domination de Free était inéluctable : plus il allait se faire connaître, plus son CA allait augmenter et plus ses bénéfices aussi comparativement à la concurrence.

Et le marché boursier était à son tour convaincu de cela dès 2010 au plus tard:
- lui donnant des ratios de valo bien plus élevés qu’Orange
- et faisant chuter les cours des 3 concurrents français dès l’annonce de sa future entrée dans la téléphonie mobile. Alors même que Free/iliad n’avait aucune expérience dans ce domaine et n’avait même pas de réseau (il a longtemps sous-loué celui d’Orange).
Si le marché avait ainsi réagi c’est que dès 2010 il estimait que Free était le leader sectoriel.

Disclosure: heureux actionnaire d’Ilad depuis son IPO et jusqu’à sa sortie de bourse. En tout cas plus heureux que si j’avais détenu des actions Orange sur la même période.

Dernière modification par busquet (29/07/2023 12h11)

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#10 29/07/2023 15h38

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Iliad était mon chouchou et une de mes plus grosse ligne. Je regrette toujours la sortie de la côte.

Et si vous vous rappelez bien, au contraire, ILIAD à chuté lorsqu’ils ont annoncé vouloir se lancer dans la téléphonie mobile.
(A moins que je ne confonde avec l: épisode achat de T-Mobile aux US, mais dans mes souvenirs j’ai profité de la baisse d’iliad pour en acheter lors de l’annonce des forfaits mobiles)
Édit: je confirme, puisque dans ma présentation en 2012, j’annonçais avoir acheté des titres à 80€ quand l’action baissait et que personne n’en voulait à cause de l’annonce de l’arrivée en tant qu’opérateur mobile.

Pendant quelques temps, nous avons eu aussi Bouygues ou SFR qui étaient mieux considérés et qui offraient un retour à l’actionnaire.

Edit2: et être le premier à sortir un produit innovant comme Free avec la Box ne signifie pas devenir leader. Dans un autre registre, Banque direct est une des premières banques en ligne, elle à sorti un produit innovant. Tout comme ING. Au final elles ont disparues et ce sont Boursorama et Fortuneo les leaders du marché. ( Fortuneo qui n’évolue plus et est pourtant bénéficiaire)

Dernière modification par tikitoi (29/07/2023 16h06)


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#11 29/07/2023 16h43

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Il est certes bien souvent préférable d’ "acheter le leader sectoriel, pas les challengers avec des valorisations plus faibles", mais il n’est de loin pas toujours facile (sauf à posteriori… mais ça ne sert plus à rien) de déterminer quel est le leader, d’identifier le challenger qui prendra sa place un jour, et surtout de timer le moment où le leader commence à perdre sa place de leader (et ça peut aller très lentement ou très vite…).

On l’a constaté par exemple entre les opérateurs de telecom en France (entre ILIAD qui a plus innové mais aussi frôlé plusieurs fois le précipice (certes plutôt avant d’être cotée), France Telecom / Orange qui ronronne mais conserve encore des assets inégalés, et les autres qui ne sont pas non plus des figurants, avec des parts de marché qui évoluent peu), et dans beaucoup d’autres domaines (la liste des leaders déchus est longue, entre GE, Kodak, Nokia, etc., et celles des challengers prometteurs mais à présent disparus encore plus longue).

Il y a d’ailleurs aussi des secteurs avec plusieurs "leaders", et cette situation peut durer longtemps (mais pas éternellement). Par exemple les majors pétrolières depuis pas mal de décennies.

Par ailleurs, si le "leader", tel que le marché le perçoit, présente plus de probabilité de meilleur retour sur investissement à terme (et moins de variance sur le cours de son titre), les autres qui présentent plus d’aléas ont un cours qui devrait être suffisamment inférieur pour, en gros (si le marché ne se trompe pas trop), compenser la différence de perspective.
Je ne pense pas qu’une stratégie basée uniquement sur les leaders génère nécessairement un meilleur rendement qu’une stratégie réussissant suffisamment souvent à identifier les challengers trop peu valorisés. (Si c’était le cas, toutes les bonnes innovations viendraient de ces mastodontes. Or ce n’est pas ce qu’on constate…). Tout dépend de la perspicacité de celui qui évalue les challengers et leaders…
Comme d’habitude, ce qui pourrait ressembler à une recette magique et facile à appliquer, ou à une règle immuable, n’en est pas forcément une.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#12 29/07/2023 17h37

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Sujet intéressant, qui dépasse les frontières de la bourse. On constate le même phénomène dans à peu près toutes les catégories d’actifs :

- Lors des krach boursiers, les investisseurs se dirigent vers les bons du Trésor américain, pas vers les obligations d’entreprises ou d’autres pays,

- Dans les investissements "exotiques", il vaut mieux acheter le leader plutôt que les challengers : Ferrari/Porsche plutôt que Lamborghini/Maserati, Rolex/Patek plutôt que JLC/Vacheron, etc.

- Idem pour les métaux précieux, historiquement l’or s’apprécie plus que l’argent,

- Et bien sûr l’immobilier, prime vs seconde zone.

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