Impact du COVID-19/coronavirus sur l'économie ?

Un texte que j’ai trouvé très clair et pédagogique sur les risques du traçage.

Dernière modification par Alpins (28/04/2020 16h04)

Pour ma part ce que j’ai retenu du dispositif de lutte contre le virus :

- entre 2000 et 3000 cas testés positifs par jour sont attendus à la période du 11 mai (donc entre 14000 et 21000 par semaine). Pour info c’est environ le rythme observé la semaine dernière. Le 1er ministre a laissé entendre que les dernières évaluations montraient un freinage moins important que prévu de l’épidémie.
- dans chaque département des brigades sanitaires seront chargées d’identifier les cas contacts. Le gouvernement s’attend à ce que chaque cas index génère en moyenne 25 cas contact. Du recrutement en urgence est nécessaire et même un changement de la loi (autoriser du personnel non médical à traiter des données médicales).
- tous ces cas contacts seront testés (25 * 14000 = 350 000 - 25 * 21000 = 525 000). La capacité de tests doit monter à 700 000 par semaine pour assurer ce rythme. Les départements qui n’auront pas cette capacité le 11 mai seront rouges (pas de déconfinement).
- mise à l’isolement (mais là je n’ai pas compris : s’agira-t-il uniquement des cas positifs avérés, ou de tous les cas contacts ?). Mais sera basé sur le sens citoyen de chacun il n’y aura pas de surveillance.

Le directeur de la santé présentera lors du point quotidien la carte des départements rouges et verts.

Mon interprétation :
On déconfine car on sent que socialement c’est intenable (probablement lucide), mais sanitairement on sait déjà que ça va moyennement se passer. Déconfiner avec 3000 cas par jour (cas connus hein), et espérer en retracer une part significative, personne ne se fait trop d’illusion.
La stratégie choisie est donc d’acter que des foyers vont se reformer, mais compartimenter le territoire et de migrer du confinement national au confinement départemental.

Gap a écrit :

(…)

Ca saigne !

IH : peut-on éviter le vocabulaire anxiogène BFM, svp ("ça saigne") ? Merci.

Il y "pansera" la prochaine fois alors?

NB: un peu de détente ne fait pas de mal…

LeZig a écrit :

Je voudrais préciser qu’au plus fort de la crise toutes les bonnes volontés du monde (vétérinaires, laboratoires privés…) n’auraient pas changé grand chose à la crise car le problème n’était pas matériel , ni humain mais il était au niveau des réactifs.

Au delà de la réponse de Philevet sur les réactifs, le matériel était manquant ainsi que les produits. Les cliniques vétérinaires ont fourni du matériel aux hopitaux et les laboratoires vétérinaires du propofol.
Quant au plan humain, les vétérinaires ont été sciemment écartés par les ARS car les médecins ne les voyaient pas d’un bon œil. Les vétérinaire ne soignent que des animaux… Alors qu’ils auraient pu être des super infirmiers dans beaucoup de domaine y compris hors Covid.
Bref, la lourdeur à la française quoi ! On aurait pu penser solution mais non on pense problème.

Pour le propofol il a fallu des débats entre deux organismes de l’ANSES pour savoir si oui ou non, c’était possible de fournir. Alors que les hôpitaux étaient déjà en rupture et avaient contacté des laboratoires vétérinaires pour en avoir…. Dès l’accord, les flacons ont été livrés dans des délais très courts puisque le stock était présent.

On peut mettre toutes les règles que l’on veut, le risque zéro n’existe pas…..

Arrivé à un moment, il va falloir l’accepter. On ne peut pas rester confiné indéfiniment….

J’entendais en début de semaine à la radio, un traiteur qui ne travaillait plus bien entendu…qui nous disait qu’il fallait rester confiné tant que le virus n’avait pas totalement disparu, que l’on était jamais trop prudent etc…etc….

Je me suis dis en moi même que si sa clientèle appliquée le même raisonnement, elle n’achèterait plus ses produits car on ne sait jamais, ils pourraient ne pas être frais, être contaminés etc…etc….

Bien sûr, un monde sans danger serait magnifique!

Mais malheureusement ce monde n’existe pas….quand vous prenez votre voiture il y a danger, quand vous allez nager à la mer il y a danger, quand vous faites du vélo il y a danger etc…..

Prenons des précautions mais ne nous empêchons pas de vivre.

Bonsoir,

@ Rick: Ce que vous dites est fort juste, cependant n’oubliez pas que l’on vit dans une société du zéro défaut, où l’on n’assume plus le risque, auquel on n’est de toute façon plus habitué.

  Un exemple flagrant de ce rejet du risque: les assureurs qui proposent d’assurer vos vacances en cas de mauvais temps: le comble!

Vacances : on peut s’assurer contre le mauvais temps | Métropolitain

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Mais on n’a pas encore tout vu, là on est en sommeil, confinés, attendez que ça "déconfine"…

Un exemple simple: actuellement il y a des files  d’attente conséquentes devant les magasins ouverts… mais le temps importe peu, puisque beaucoup de monde est en chômage partiel: même si l’on patiente une heure, ce n’est pas la fin du monde puisqu’on n’est pas pressé par le temps.

Mais lorsque la reprise aura lieu, et que le temps sera compté, comment ça va se passer concrètement?

Vous sortez du boulot à 17h, vous allez faire la queue avec votre chariot à 17h15 devant un supermarché, comme des milliers d’autres salariés qui auront les mêmes horaires que vous, et vous rentrerez dans le magasin une heure après, distanciation oblige, puis referez une heure de queue à la caisse… ouf, vous serez de retour chez vous pour 19h30 peut être…

  Raisonnement identique pour aller chercher le pain le matin… peut être qu’en commençant la queue à 5h du matin (avec 1 m entre chaque personne) vous aurez une chance de passer à 6h30… j’exagère à peine.

  La distanciation sociale, ça marche quand on est confiné, avec peu de monde dehors (et encore j’observe déjà en ce moment des files conséquentes devant les magasins alimentaires ouverts).

  Alors quand tout le monde sera de sortie, avec des horaires de travail similaires et périodes de pointe afférentes, ce sera juste l’enfer pour faire ses courses et autres.

Autre exemple: vu au JT de france 2 à 13h hier, un vendeur de vêtements dont la taille de la boutique de 25 m2 ne lui permet de n’accueillir que 2 clients à la fois en respectant la règle de distanciation… et qui disait que ses potentiels autres clients devraient attendre leur tour sur le trottoir… bien sur, et en cas de froid, de pluie… les gens vont attendre sagement… ou pas.

Bienvenue dans le monde d’après… A moins que je n’aie rien compris…

NB: mon message concerne bien l’économie, parce que ce genre d’aléa de consommation (se rajoutant à la crise en elle-même) risque bien non seulement de faire fermer bon nombre de petits commerces, mais aussi car les modes de consommation risquent de changer radicalement (achats reportés vers les "drive" (mais embouteillages et file d’attente en voiture malgré tout), et achats en ligne).

Edit: syntaxe et oubli d’un mot (!)

Dernière modification par Antesite (01/05/2020 23h11)

Le secteur pas très drôle des pompes funèbres voit son activité croître. Voici les statistiques de surmortalité.

Une recherche sur google "pompes funèbres" montre le corollaire du débordement des hôpitaux. (1)

Carriage Services et Service Corp International sont cotés à NY. Cependant, ce n’est pas un no brainer. L’absence de cérémonie d’obsèques et les difficultés logistiques sont à considérer.

Antesite, le 01/05/2020 a écrit :

@ Rick: Ce que vous dites est fort juste, cependant n’oubliez pas que l’on vit dans une société du zéro défaut, où l’on n’assume plus le risque, auquel on n’est de toute façon plus habitué.

J’ai parlé à mes parents de la grippe de Hong-Kong de l’hiver 1969-1970 (rappel : excédent de mortalité de plus de 40 000 en France). Ils n’en ont aucun souvenir…
C’était la fin des sixties, une époque caractérisée par la joie de vivre. Mais il ne faut pas oublier aussi des crises (mai 68…) et une grande tension internationale (peut-être l’apogée de la guerre froide avec Cuba et le Vietnam…).

Par contre, le covid19, je vous garantis que mes enfants s’en rappelleront !

Alors ce confinement m’interroge : comment en est-on arrivé à cette inquiétude sur tout et ce besoin d’être protégé de tout, alors qu’effectivement nous vivons aujourd’hui dans un monde peu risqué (par rapport au passé) ?

La réponse est peut-être dans la question, moins de risque rend-il peureux ?
En tout cas, les sociologues, les historiens, mais aussi les climatologues, écologues, économistes … vont avoir du travail à analyser tout ce qui se passe en ce moment !

@Gap :

Je dirai que votre réponse tient en 2 points :

1/ Place de la science et de la rationalité dans notre société : la science a remplacé Dieu et le destin à qui on se remettait. Or, cet inconnu après la mort demeure. Nous arrivons a expliquer l’inflation, la crise des subprimes, la psychologie des masses, ce qui s’est passé quelques secondes apres le bigbang mais nous ne savons pas ce qui nous arrivera la seconde suivant notre mort. Nous avons donc peur, nous sommes totalement terrorisés par ce moment au point que nous en avons fait un tabou (nous mettons même nos mourant en soin palliatifs, dans un endroit où l’on peut mourir sans importuner les vivants). Nous n’arrivons plus a être fatalistes.

2/ Vous pouvez ajouter à cela la judiciarisation à l’extrême de la société : nous n’acceptons plus qu’il nous arrive quoi que ce soit de mauvais. Il faut toujours chercher un responsable à incriminer et à faire payer. Et ceci même si la tuile en question est le résultat d’un énorme concours de circonstance (et même d’ailleurs si on n’y est pas étranger : voir les plaintes des particuliers contre l’industrie du tabac etc…)