Indépendance et Expansion : un fonds value small/mid-caps françaises

Non non, ce n’est pas exagéré. Il répète souvent les mêmes choses mais dans les faits il se contredit souvent :
- ALD qu’il a analysé comme value avant de découvrir que ce serait une financière. A noter qu’il n’ait pas dérangé d’investir dans VIEL ou AMUNDI même si ce n’est pas exactement la même chose ;
- il paie des IPO alors que les investisseurs value sont censés les éviter
- Serge Ferrari qu’il revend au bout de quelques semaines en raison de l’évolution du cours. Alors qu’il explique ne pas bouger et avoir un taux de rotation très faible ce qui justifierait une partie de sa performance (je pourrais en citer pleins d’autres qu’il bazarde au bout de 3/4 mois. Eramet par exemple en raison de la macro…)
- il était cash en 2020 en tenant compte des facteurs macro avant de se "ressaisir" selon ses termes
- LDC faible marge alors qu’il prône une bonne marge comme critère d’investissement
- SII qu’il veut alléger en raison de l’environnement macro dont il dit pourtant s’interdir de prendre en compte.

Je peux continuer comme ça longtemps.

Je note qu’en réalité ;
- il achète et revend vite pour certaines sociétés ;
- il prend réellement en compte les ROE comme il le dit, cela est vrai ;
- les sociétés sont faiblement endettées ça aussi c’est vrai
- le PE et le cash flow par action aussi

En dehors de ça, il a fait une série de vidéos Youtube assez vide ou il se gausse de ses performances passées et il répond à des questions assez vides. Quand on en a vu une, on a tout vu, ce sont exactement les mêmes.

Il a clairement multiplié ces vidéos pour augmenter la collecte qui doit être moins bonne (pour tout le monde et pas spécialement pour lui). Gay Lussac gestion même combat.

Par contre, quand on est investi à 98%, la décollecte fait beaucoup plus mal.

Dernière modification par Josie (26/09/2023 15h34)

Un nouvel article vient de sortir sur le site des daubasses.

Si vous suivez les nouvelles concernant les fonds et la méthodologie d’Indépendance AM vous n’apprendrez rien de neuf. Néanmoins, je pense que ça reste une synthèse réussie des propos tenus par William HIGGONS:

Les Daubasses - Les clés de la réussite du meilleur gérant français (+13,2%/an sur 30 ans)

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Je suis d’accord avec vous sur de nombreux éléments que vous avez évoqué.

Néanmoins, de mon point de vue, seuls quelques points sont vraiment fondamentaux quand on investit dans un fonds:

- Le gérant du fonds investit-il selon une stratégie claire?
(Ou reste-t-il dans le flou? Quand on écoute les gérants, la plupart sont vagues, utilisent une sauce secrète qu’ils leur est impossible de révéler, se présentent comme particulièrement doués pour prédire l’avenir, chassent le momentum, ou ne communiquent pas assez pour que l’on puisse vérifier ce qu’ils racontent)

- cette stratégie fonctionne-t-elle correctement sur votre horizon d’investissement ?
(C’est à vous de voir. Quelques jours, mois, années, décennies. Voulez-vous faire un coup, speculer ou investir ?)

- Etes-vous fondamentalement d’accord avec cette stratégie ?
(C’est une affaire de tripes, ici. Toutes les stratégies ne sont pas pour tout le monde. Il n’y a aucun jugement de valeur de ma part. Il existe de nombreuses stratégies que je ne parviendrai pas à tenir dans la durée et je ne suis pas a l’abri de me rendre compte que je me suis sur-estimé.)

- Le gérant va-t-il respecter cette stratégie ?
(C’est ici que viennent se placer les contraintes de gestion notamment la taille du fonds ainsi que la confiance que vous pouvez ou non accorder au gérant).

Le fait qu’un autre fonds puisse faire mieux sur une période donnée est une quasi certitude.
Mais peut-il faire mieux sur votre horizon en maintenant la stratégie qui vous convient ?
(Sinon, c’est certainement de la chance ou ça n’est pas fait pour vous).

L’avantage de la stratégie value, c’est principalement qu’il existe en tout temps des entreprises qui ne sont pas aimées par le marché alors qu’elles sont soit extrêmement peu chères (deep value) ou sous valorisées au regard de leur qualité (qualité = rendement des capitaux engagés élevés).

Donc, une fois fixée la stratégie qui vous convient, votre horizon d’investissement, la seule question qui reste est celle de la confiance que vous accordez à la personne à laquelle vous confiez votre argent.

Sur ce point, pour le moment, William Higgons et son équipe font preuve de constance, de pédagogie et donnent la possibilité de vérifier ce qu’ils racontent (au travers des rapports complets et d’un historique important).

De mon point de vue, ils cochent les bonnes cases.

Les points qu’ils restent a éclaircir sont:

- les autres gérants seront-ils autant à même de tenir la stratégie sur le long terme ?
- feront-ils preuve de la même transparence ?
- auront-ils les compétences suffisantes pour investir des montants importants dans un segment de marché étroit (taille du fonds de plus en plus importante)?
- ne serait-il pas plus judicieux de limiter la taille des fonds pour préserver la performance ? (Ici, c’est la question de l’alignement des intérêts entre le gérant et le souscripteur qui est posée. Le gérant a-t-il plus d’intérêt a faire grossir son fonds ou à préserver la performance ?)

En tant qu’investisseur dans des fonds, notre job est de vérifier que les gérants font ce pour quoi ils sont payés (respecter une stratégie) et de ne pas hésiter à leur retirer notre argent s’ils échouent à respecter la stratégie qu’ils devraient suivre.

Cela n’a en réalité pas grand chose a voir avec la performance du fonds. Ce qu’on juge, c’est la qualité de la gestion.

Enfin, le dernier point, le fait que la surperformance d’un portefeuille soit la résultat de la performance de quelques entreprises. C’est toujours le cas.
C’est le cas pour ce fonds, pour les autres fonds, pour les indices,…

La question n’est pas de sélectionner la valeur qui va sur-performer mais de sélectionner le panier de valeurs qui contiendra la ou les valeurs qui vont sur-performer. C’est d’ailleurs pour ça qu’acheter un indice large est aussi intéressant. Malgré tous les perdants détenus, il est quasiment certain qu’on détiendra aussi les gagnants.

Cordialement.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.