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#1 04/08/2014 15h09

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Ce sujet de discussion naît d’un autre initié par Sissi et intitulé "Obligations high yield émergents", qui a récemment été encombré par la question un peu annexe du défaut de paiement en Argentine.

Une brève présentation : l’Amérique latine commence au Mexique et se termine au sud du continent avec le Chili. L’Amérique centrale va du Mexique au Panama. L’Amérique du sud s’étend de la Colombie au Chili. Les deux langues majoritaires y sont l’espagnol et le portugais. Par proximité géographique et historique, on peut inclure les Caraïbes dans cet ensemble. Ce continent est devenu "Amérique" et "latine" à partir de l’arrivée de Christophe Colomb en 1492. Les Amérindiens le peuplaient depuis 10 à 30.000 ans. Les accords régionaux principaux sont l’ALENA/NAFTA (Mexique et les deux pays d’Amérique du Nord), le MCCA en Amérique centrale, le Caricom pour les Caraïbes, la Communauté andine (pays de la cordillière des Andes), le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay comme fondateurs) et la plus récente Alliance du Pacifique pour les pays de la côte pacifique.

L’objet : les obligations et autres placements. A ma connaissance, si les obligations d’Amérique latine sont relativement accessibles de gré à gré par une banque ou un broker, les marchés actions ne le sont pas en direct. Il existe par contre des trackers / ETFs / Funds, par exemple en googlant ETF Latin (ou South) America :

http://etfdb.com/etfdb-category/latin-america-equities/



On peut trouver des ETFs aussi grâce aux principaux sites financiers comme Morningstar, avec par exemple LATM ou sur Yahoo! avec son screener ou encore sur Reuters et j’en oublie certainement.

Pour revenir aux obligations, robert22 a eu la gentillesse de régulièrement indiquer la sélection faite par Saxo Bank pour l’Amérique latine dans le sujet Obligations high yield émergents mentionné plus haut (message 291 par exemple).

Le sujet assez technique de la dette souveraine argentine réservera encore des surprises puisque le pays, début août 2014, est en défaut sélectif : il veut bien payer la majorité (92%) de ses créanciers mais n’accepte pas de payer ceux qui ont refusé de participer aux négociations antérieures de 2005 et 2010, les fameux holdouts ou fonds vautours.

Enfin tout ce qui touche à l’investissement en Amérique latine sera le bienvenu ici.

Mots-clés : argentine, brésil, chili, colombie, mexique, pérou, uruguay, vénézuela

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#2 10/08/2014 18h31

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Un rapide point sur la dette argentine : la comédie qui est engagée depuis des années entre les fonds holdouts et le gouvernement argentin continue et prend des allures de farce : d’un côté ce dernier qui affirme que ses paiements - bloqués - l’ont libéré d’une créance, de l’autre les holdouts, le juge Griesa, le médiateur Pollack qui invitent le gouvernement argentin à trouver chercher une vraie solution avec eux.

Des initiatives privées (des banques privées qui feraient des paiements en lieu et place du gouvernement argentin) sous-tendent toute cette histoire et jusqu’ici ont alimenté l’idée qu’une solution pourrait être trouvée rapidement. Cela, si j’ai bien compris, a permis aux marchés actions et obligations de ne pas chuter pour l’instant.

Les créanciers majoritaires (plus des 9/10e) n’ont pas reçu leur paiement programmé fin juin dernier. Pour l’instant ils ne réagissent pas. Théoriquement, ils pourraient exiger de l’Argentine le paiement immédiat du principal et des intérêts de leur créance. Il est probable qu’ils préféreraient l’aboutissement rapide d’une solution négociée.

L’ISDA (International Swaps and Derivatives Association) est l’organisme qui supervise les CDS. Son "determination committee" est chargé de déterminer si les Credit Default Swaps/CDS ont lieu d’être déclenchés pour l’Argentine.

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#3 12/08/2014 07h29

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sat a écrit :

[…] puisque le pays, début août 2014, est en défaut sélectif : il veut bien payer la majorité (92%) de ses créanciers mais n’accepte pas de payer ceux qui ont refusé de participer aux négociations antérieures de 2005 et 2010, les fameux holdouts ou fonds vautours.

Merci Sat. Juste une petite rectif: si les fonds vautours comme Elliott/ Aurelius sont bien des holdouts, tous les holdouts ne sont pas des fonds vautours. Certains holdouts sont tout simplement des investisseurs retail ou private banking, dont des retraites allemands, italiens, etc., qui n’ont pas participe aux restructurations de 2005 / 2010.

Dernière modification par SerialTrader (12/08/2014 08h17)

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#4 12/08/2014 13h51

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Vous avez raison ST j’ai utilisé une facilité/simplification journalistique alors que c’est un défaut qui m’agace fortement quand je lis les journaux.

Je n’ai pas le temps de rechercher leur nombre maintenant mais il y a en effet parmi les 7 ou 8% de holdouts ("tenus à l’écart") des détenteurs de créance qu’on pourrait qualifier de non spéculatifs (pigeons plutôt que vautours ?). Les spéculatifs sont représentés par l’American Task Force Argentina qui est le lobby chargé de défendre leur cause à Washington.

Au passage une précision sur l’hypothèse de la résolution privée et bancaire du conflit : un pool d’investisseurs rachèterait aux "vautours" leur créance (à quelles conditions est évidemment la question), permettant ainsi au gouvernement argentin de ne pas perdre la face en payant maintenant. Dans un deuxième temps ces banques et investisseurs privés se verraient remboursés (les conditions seraient là aussi intéressantes à connaître …).

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#5 12/08/2014 14h12

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sat a écrit :

Une brève présentation : l’Amérique latine commence au Mexique et se termine au sud du continent avec le Chili. L’Amérique centrale va du Mexique au Panama. L’Amérique du sud s’étend de la Colombie au Chili.

sat a écrit :

Les accords régionaux principaux sont l’ALENA/NAFTA (Mexique et les deux pays d’Amérique du Nord)

Petit rectificatif : le Mexique est en Amérique du Nord. smile

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#6 12/08/2014 17h07

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Pas selon l’ONU par exemple sanbouddha :



Il est vrai qu’on peut retenir une définition strictement géographique de l’Amérique du Nord, selon laquelle on peut y inclure le Mexique, ce qui du point de vue optique - en regardant une carte - est déjà discutable. Si on considère l’histoire, la géographie physique, la linguistique, la toponymie, l’économie, l’onomastique, l’Amérique pré-colombienne et plus simplement la culture colombienne (née depuis Christophe Colomb) on peut ranger le Mexique à la fois dans l’Amérique centrale et bien entendu aussi  dans l’Amérique latine.

Au-delà de cette question un peu théorique, du strict point de vue de l’investissement, des Canadiens ou des Etats-Uniens ne considéreront pas de la même manière le marché obligataire mexicain et le leur, qu’ils peuvent voir comme un ensemble nord américain. Et inversément pour les Mexicains.

Enfin je ne nie pas que l’ALENA/NAFTA est une machine à ancrer le Mexique en Amérique du nord.

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#7 15/08/2014 00h02

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Du nouveau pour l’ISDA et son Determination Comittee dont je parlais plus haut, et qui a rendu une décision pour l’Argentine, les CDS, avec une "auction" dans une semaine, le 21 août :

http://dc.isda.org/documents/2014/08/am … 073103.pdf

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#8 15/08/2014 06h30

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Merci Sat.
Unanime, difficile de voter le contraire honnetement. Selective default par S&P. Arrogante vis a vis du juge, du mediateur et des holdouts, la republique (bananiere) d’Argentine ne peut sans prendre qu’a elle-meme. Il y avait une autre voie, celle de la conciliation intelligente qui aurait pu deboucher sur une solution differee pour eviter le declenchement des clauses RUFO expirant fin 2014 tout en permettant le paiement des interets sur les restructurees avant fin de la Grace Period le 31/07.
Le pire, c’est que les hedgies vont peut etre gagner sur les deux tableaux, payout sur les pos long CDS protections, et appreciation des defaulted bonds (entendez celles non restructurees en 2005/2010). Comme le disait Sissi tantot, cela ressemble un peu a la manoeuvre de Benny Goodman (Blackstone GSO) sur Covere.

Argentina (Arjunktina?) de nouveau en defaut, voila qui est fait. Qui sera le prochain? Ecuador?
Je suis triste de voir cela faire les headlines, alors que nombre de pays et corporates en Latam font bcp d’efforts et presentent des opportunites d’investissement interessantes (et meritent notre capital). Pas Christina - qui un jour ou l’autre tombera pour corruption, pas Correa, pas Morales, pour sur.

Serial Trader

Dernière modification par SerialTrader (15/08/2014 06h53)

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#9 20/08/2014 11h01

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Je m’interrogeais sur la situation de la Jamaïque après avoir découvert une obligation à 10,5% dont la maturité sera atteinte le 27/10/2014, et qui cote actuellement au pair (DE000A0DED9).  Certes en échange de la sécurité apportée par la maturité très proche on ne profitera de ce rendement que pour une période très brève, mais cela ressemble fortement à de la "free money". Comme j’ai bien compris que cela n’existait pas, quelqu’un pourrait m’expliquer ou est le loup ?

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#10 20/08/2014 11h44

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ça dépend de vos frais de transactions/garde… mais le gain au final sera faible pour un bond qui est classé en Junk ( Caa3 )

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#11 20/08/2014 12h01

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Effectivement j’avais omis les frais de courtage, modestes si l’obligation est trouvée sur une place boursière européenne, mais qui peuvent sans doute grimper en OTC.
Toutefois en ce qui concerne la classification "junk bonds", si j’ai bien compris cette classification est réalisée à l’émission, or à l’approche de la date de maturité la situation de l’émetteur est beaucoup plus facilement évaluable, dès lors partir à la recherche de "junk bonds" à maturité ultra courte éliminés par les investisseurs institutionnels peut-il être une stratégie rentable ?

Par ailleurs j’ai remarqué que même en restreignant ma sélection aux obligations à forte liquidité sur l’outil de finanzen.net, le carnet d’ordre montre des différences significatives de prix entre les ordres d’achat et de vente, du moins sur les places européennes. Cela signifie-t-il que le cours fourni et à partir duquel sont calculés les rendements est totalement fantaisiste, où passer des ordres à ce cours a-t-il quand même des chances d’aboutir en OTC ?

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#12 20/08/2014 12h18

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Ceux qui ont acheté du lehman brothers la veille de sa faillite ne partagent sans doute pas votre opinion smile

Le marché des obligations est majoritairement en OTC donc les prix et transactions que vous voyez sur le marché peuvent juste vous servir de repère.

Je vous conseille ce site où vous pouvez voir l’historique des transactions sur les obligations : Bonds Home

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#13 20/08/2014 15h55

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Gentlegazier a écrit :

Effectivement j’avais omis les frais de courtage, modestes si l’obligation est trouvée sur une place boursière européenne, mais qui peuvent sans doute grimper en OTC.
Toutefois en ce qui concerne la classification "junk bonds", si j’ai bien compris cette classification est réalisée à l’émission, or à l’approche de la date de maturité la situation de l’émetteur est beaucoup plus facilement évaluable, dès lors partir à la recherche de "junk bonds" à maturité ultra courte éliminés par les investisseurs institutionnels peut-il être une stratégie rentable ?

Tout a fait d’accord avec Zebonder, si vous avez une oblig qui arrive a maturite ne serait-ce qu’1 jour apres un defaut, vous etes toujours ds la meme barque que les autres creanciers (de meme rang), i.e. defaut, haircut/ restructuration ou liquidation, etc. Les maturites courtes d’emetteurs douteux, ce n’est pas de la protection. Au dela de la problematique des frais de transaction (bid/ask spread + courtage) bien expliquee par Zebonder, mieux vaut choisir des obligs plus longues d’emetteurs credibles pour un rendement similaire. Or la Jamaique, cote credibilite (creditworthiness), hum, bof…
Nota: le credit rating des emetteurs et des titres est sense etre revu regulierement par les agences. Ce n’est pas un one-off a l’emission, puis advienne que pourra, cela n’aurait aucun sens et aucune valeur pour les investisseurs. Donc pratiquement continu, mais souvent avec un temps de latence (les agences de credit peuvent se retrouver "behind the curve"). Un meilleur indicateur car plus rapide consiste a suivre les spread de credit CDS.
S.T.

Dernière modification par SerialTrader (20/08/2014 16h06)

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[+1]    #14 20/08/2014 17h26

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Je regardais sur cette page de NYU un peu ancienne (actualisée en janvier 2014) et je vois que la Jamaïque est le pays le plus mal noté en Amérique latine. La compilation est proposée par Aswath Damodaran cher à notre hôte IH. Même l’Argentine n’arrive pas à faire aussi mal.

Puisque la mise aux enchères/auction des CDS sur la dette argentine sera organisée demain le 21 août par l’ISDA, voici un rapide rappel pour ceux dont les souvenirs sur les CDS seraient un peu lointains. Un Credit Default Swap est un instrument qui vise à transférer le risque de crédit. L’acheteur de la protection paie une prime/spread au vendeur. Le vendeur s’engage, en cas de "credit event" comme l’Argentine vient d’en connaître, à payer l’acheteur pour sa perte. Il peut le faire de deux manières :
a/paiement au pair contre livraison "physique" des obligations détenues par l’acheteur de la protection,
b/paiement cash de la différence entre le prix des obligations au jour de la "auction" et le pair : si demain jeudi 21 une obligation argentine cote à 70% alors les acheteurs de CDS recevront un paiement complémentaire de 30% de l’obligation et pourront conserver cette dernière.

Les CDS sont des instruments hors bilan, de gré à gré (Over The Counter ou OTC) qui ne concernent pas directement les investisseurs individuels. Sauf pour Proshares qui propose depuis peu quelques ETF généralistes indexés sur des CDS. Attention, ce ne sont pas des instruments anodins. On se rappelera qu’ils ont joué un rôle dans la faillite de Lehman Brothers en 2008.

SerialTrader a écrit :

Un meilleur indicateur car plus rapide consiste a suivre les spread de credit CDS.
S.T.

Il m’arrivait d’aller chercher cette information sur le site de Markit mais je viens de vérifier et l’accès public/gratuit a été rendu assez labyrinthique. Connaissez-vous d’autres pistes accessibles au commun des mortels ST ?

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#15 20/08/2014 18h43

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sat a écrit :

SerialTrader a écrit :

Un meilleur indicateur car plus rapide consiste a suivre les spread de credit CDS.
S.T.

Il m’arrivait d’aller chercher cette information sur le site de Markit mais je viens de vérifier et l’accès public/gratuit a été rendu assez labyrinthique. Connaissez-vous d’autres pistes accessibles au commun des mortels ST ?

Helas non, pas a ma connaissance, c’est un marche de pros. Pour ma part, je monitore les spreads sur terminal BBerg. Mais je ne trade pas pour mon compte propre car minimum notional de EUR/ USD 1 mio.

Dernière modification par SerialTrader (20/08/2014 18h43)

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#16 26/08/2014 22h50

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Je signale cet article du journal le Monde qui exprime assez exactement ce que je pense de l’Argentine :

L’Argentine vient de connaître son sixième défaut extérieur depuis l’après-guerre. Les crises financières qui se sont succédé dans ce pays au cours des dernières décennies (défauts et/ou crises bancaires et/ou hyper-inflation) n’ont fait que refléter l’une des plus fortes phases de déclin économique du temps de paix de l’histoire contemporaine. Et le mode de spoliation à intervalles réguliers de ses créanciers a constitué l’une des issues les plus « naturelles » pour les différents gouvernements argentins, incapables de forger les conditions d’un développement durable.

Rappelons qu’à son apogée l’Argentine était l’un des pays les plus riches du monde. Pays très ouvert, puissance agricole de premier plan, elle figurait parmi les grandes « stars » de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. C’est le pays qui attirait alors le plus de capitaux et de migrants (plus de la moitié des habitants de Buenos Aires étaient d’origine étrangère en 1914).

Elle était la neuvième puissance économique mondiale, tant en 1920 qu’en 1950. En 2014, elle n’est plus que 27e. L’Argentine avait le même niveau de vie que la France, en 1900 comme en 1950. Son produit intérieur brut (PIB) par habitant la hissait au 12e rang mondial, juste devant la France. Sa position actuelle se situe entre la 62e place (en dollars courants) et la 69e (en parité de pouvoir d’achat).

UNE CAUSE UNIQUE AU DÉCLIN

Si l’on devait mentionner une cause unique au déclin argentin, on indiquerait le péronisme […].


Le reste est malheureusement payant smile et peut se trouvrer ici pour 2€ :

http://www.lemonde.fr/economie/article/ … amp;xtcr=1

Dernière modification par sat (27/08/2014 09h34)

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#17 26/08/2014 23h00

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Et une nouvelle du Venezuela :  il faudra donner ses empreintes digitales pour faire ses achats

Venezuela: il faudra donner ses empreintes digitales pour faire ses achats

Au Venezuela, les généreuses subventions et le contrôle des prix aboutissent à des tarifs défiant toute concurrence. Fort de ses prodigieuses réserves pétrolières, le Venezuela offre l’essence la moins chère au monde: le plein d’une voiture coûte moins cher qu’une bouteille d’eau.

Difficile de résister depuis la Colombie, où le litre d’essence coûte 1,18 dollar. Quant aux produits de base comme le lait, le sucre ou le papier toilette, ils peuvent être jusqu’à cinquante fois moins chers qu’en Colombie.

Au quotidien, cela se traduit par une terrible pénurie pour les Vénézuéliens: du déodorant aux cercueils, en passant par les bouchons de bouteille en plastique, la farine ou les médicaments, un produit de première nécessité sur quatre est introuvable.

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#18 27/08/2014 15h59

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Oui ZeBonder, quand on lit ces articles on croit d’abord que c’est un canular puis on est forcé d’y croire. Il y a quelques mois le grand scandale au Vénézuela était qu’on n’y trouvait plus de … papier toilette !

C’est le résultat des "bienfaits" du bolivarisme revisité à la sauce Chavez puis Maduro. Simón Bolívar est l’un des héros de l’indépendance de nombreux pays d’Amérique latine au début du XIXe siècle. Sa version argentine s’appelle José de San Martín(merci à wikipedia).

J’ai trouvé l’article déjà cité du Monde en version gratuite et espagnole. Pour ceux qui lisent l’espagnol c’est ici :
http://www.lanacion.com.ar/1722035-segu … l-infierno
En le relisant et même si je suis d’accord avec le contenu, je suis frappé par le style diplomatico-jésuitique de l’article que je retrouve d’ailleurs souvent dans les journaux. Son auteur que je ne connaissais pas, Jean-Pierre Petit, est pourtant associé à un site internet intéressant, un peu en dehors de la ligne du présent forum : il s’agit de macro-économie et cela s’appelle "Les cahiers verts de l’Economie". Ce qui est intéressant c’est qu’ils tentent d’établir un track record de leurs prévisions et analyses depuis 2009 et essayent de reconnaître quand ils se sont trompés. Pour en savoir plus :
http://www.cahiersvertsdeleconomie.com/ … ctifs.html

Je reviens rapidement sur la question du défaut argentin, donc le 6e depuis la deuxième guerre mondiale. L’ISDA ne chôme pas et continue de régler la question du défaut argentin et des CDS attachés. Je dois cependant reconnaître que je n’ai pas eu le courage de me plonger dans la suite de résolutions assez techniques qu’on trouve sur son site. Une nouvelle "auction" est prévue début septembre, je tenterai d’en faire part.

A côté de l’ISDA l’Argentine ne reste pas inactive sur la question du défaut et continue d’ajouter de nouvelles scènes au scénario de l’agression des fonds vautours. La dernière scène est un peu réchauffée : il s’agirait d’organiser le paiement de sa dette depuis l’Argentine et non depuis les États-Unis. Il en est régulièrement question. Pour l’instant, ni la Bank of New York Mellon qui a en dépôt US$ 1/2 Mds de créances argentines, ni les 92% de hold-ins, ni le juge Griesa, ni les hold-outs bien sûr ne semblent vouloir accepter cette solution. Le mérite de cette nouvelle scène, selon le gouvernement argentin, serait intérieur : il permettrait de réunifier nation argentine contre les agresseurs de la finance internationale. C’est un peu surprenant car les Kirchner ont passé les dix dernières années à diviser les 40M d’Argentins.

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#19 27/08/2014 16h12

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Pour l’Argentine, ça va se terminer avec des saisies d’avoirs argentins à l’étranger comme des bateaux, avions, immeubles …

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#20 27/08/2014 16h53

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J’ai souvenir qu’Elliott a essaye cette strategie, saisie d’avoirs argentins en Afrique de memoire. Ils ont clairement eu plus de reussite avec Griesa.

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#21 27/08/2014 17h25

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NML avait saisi la bien nommée frégate militaire argentine Libertad au Ghana mais la cour suprême du Ghana avait finalement ordonné la restitution du bateau. Quant aux avions d’Aerolineas Argentinas les Argentins craignaient qu’ils ne soient saisis … et ont donc trouvé la parade : tous les avions à destination de l’étranger (hors de l’Argentine) sont en leasing et donc pas propriété de la compagnie aérienne qui, ceci n’étant pas forcément lié, perd environ US$ 1M par jour.

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#22 27/08/2014 17h38

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En mettant la pression avec les saisies et différents blocages et actions judiciaires, les sociétés de leasing ne loueront plus leurs avions ( surtout à un pays en faillite ) et les parades tomberont une par une.

Voici un exemple d’un créancier de la Russie qui a réussi à bloquer des fonds appartenant à la banque centrale Russe détenus par des banques Suisses.

http://www.bersheda.com/francais/pdfs_p … scheid.pdf

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#23 27/08/2014 21h03

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Faut prendre tout ça avec un grain de sel…

Surtout quand on découvre que Soros a BEAUCOUP d’obligations d’Argentine et demande ux UK de forcer la banque de NY Mellon a débourser les sommes reçues du pays aux détenteurs…

Soros?s Argentine Bond Bet Revealed in Lawsuit in London - Bloomberg Business

Il me semble que ça va se régler des que la clause RUFO n’existera plus…soit apres le 31 décembre 2014…

Voici le point de vue de Kicillof : aujourd’hui, tire de
Kicillof urges Congress not to become ’judge Griesa?s clerk office’ - BuenosAiresHerald.com

The five plagues
“The money was deposited and Argentina’s obligation was to deposit the money. Once deposited the money is of bondholders’. Griesa, bondholders, the BoNY acknowledged it, that that money was no longer ours,” the minister stated accusing the US magistrate of an “illogical sentence” because a ruling can never go against a third party’s interests that is not involved in the dispute (meaning the 92.4 percent of creditors that did accept the 2005 and 2010 swaps), adding it is the Bank of New York Mellon that has now to transfer Argentina’s payment to creditors.
“They said vultures’ five plagues were coming: the devaluation of the peso currency, that they would attack the Government, that they would not allow us to pay somewhere els, that we would not access the international financial system and that another government would happily come and pay,” Kicillof said aiming at opposition leaders and private-sector consultants that have been long resisting the Kirchnerite strategy to face hedge funds.
In that sense, Kicillof assured that the Cristina Fernández de Kirchner is instead seeking to settle the debt dispute with vulture funds and avoid passing the conflict to future governments.
"Passing problems to future governments is to sign anything to Singer, NML Capital and Griesa."
The ruling Victory Front (Fpv) is expected to expedite the bill through the Budget and Foreign Affairs Committees, ending debate tomorrow and taking the measure for a vote on the Senate floor by September 3.

En fait pour satisfaire Singer…Griesa a "puni" les 93 % qui ont accepte la restructuration: un NON-SENS total.

Soyez rassures…je n’ai pas d’obligations souveraines d’Argentine!
Mais je crois que les USA ont rate le coche - du moins la Cour Supreme aurait du reprendre ce dossier car Griesa s’est trompe dans son interprétation de pari-passu.

Dernière modification par sissi (27/08/2014 21h59)

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#24 27/08/2014 23h17

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Bonsoir Sissi et bon retour après j’espère de très bonnes vacances vous donnant plein de nouvelles idées d’investissements.

Merci pour cet article de Bloomberg très intéressant avec une chose qui me frappe et que je ne savais pas avant de m’intéresser à cette affaire : c’est un énorme bintz ! Il y a deux semaines sur le même sujet il y avait une chronique dans Bloombergview de Levine qui expliquait comment ni l’ISDA ni personne n’arrivaient à retrouver les obligs argentines en JPY …

Ce que dit Kicillof est la propagande habituelle du gouvernement argentin. Je suis d’accord que la décision de Griesa est assez approximative et fait naître des problèmes mais c’est parce que l’Argentine refuse d’accepter non seulement le jugement mais aussi toute négociation avec les holdouts : ils avaient un mois entier pour négocier en juillet et c’est seulement le dernier jour, à la dernière heure, qu’ils ont bien voulu s’assoir à la même table que les holdouts pour leur dire qu’ils ne voulaient pas leur parler. Même le médiateur Pollack désigné par Griesa s’est plaint des Argentins.

De même pour la clause RUFO/Rights Upon Future Offer : nombre de commentateurs expliquent qu’elle ne s’appliquerait pas en cas de paiement des holdouts, car le paiement issu du jugement ne serait pas volontaire mais forcé par le jugement.

J’aimerais pouvoir partager votre optimisme sur un règlement du conflit en janvier 2015, mais l’équipe gouvernementale argentine ne m’inspire aucune confiance. La seule chose qui me pousserait vous suivre est l’implication de Soros qui n’a pas pour habitude d’investir à la légère. Un facteur d’incertitude réside chez les hold-ins : ils se retournent contre BNY Mellon pour l’instant mais il n’est pas exclu qu’ils cherchent parallèlement la responsabilité de l’Argentine.

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#25 28/08/2014 01h01

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Bonsoir SAT et merci pour le feedback

D’accord avec vous pour qualifier les mots de Killicof de propagande habituelle…mais idem pour Singer et cie qui sont loin d’etre "nets" - Griesa et Pollack inclus.

Le fait est que l’Argentine a paye tout le monde a temps y compris le club de Paris sauf les "Vultures"

Certains hold-ins essayent d’annuler la clause Rufo pour faciliter la resolution du conflit avant 2015.

Soros et autres vont mettre de la pression sur la Banque NY Mellon - et Griesa - car il est non seulement "illogique" mais inacceptable que ce vieux juge empêchent les hold-ins de toucher les paiements faits a temps par l’Argentine.

Il n’y a pas de "défaut" Il y a un refus de payer les hold-outs parce qu’ils sont greedy, un refus d’obéir a cette interprétation de Griesa - décriée en Allemagne par ex., un rejet d’une cour inférieure de New York ne respectant aucunement la souveraineté d’un pays

Et il y a tout le cote politique/economique a ne pas oublier. La Chine et la Russie s’impliquant en Argentine…dans un temps ou les USA ont encore une fois voulu imposer leur vision - et les pays européens ont bêtement obéis et exerces des sanctions dont eux seuls sont en train de payer le prix…surtout au niveau des exportations alimentaires.
Jeu bien dangereux. Cela pousse encore plus la Russie et la Chine a vouloir se passer de l’usd le plus possible…

Voici les commentaires de Kyle Bass - qui avec Soros s’adresse a la cour UK- sur le non-defaut et sur Singer qui "tient en otage des pays pauvres"

?Singer is holding poor countries as hostages? - BuenosAiresHerald.com

Dernière modification par sissi (28/08/2014 01h26)

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