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#1 30/06/2021 18h16

Membre (2018)
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Bonjour,

   Après une recherche sur le forum, je n’ai pas trouvé de réponse à ma question, somme toute très simple:

Un de mes locataires me demande aimablement mon autorisation pour qu’il puisse louer (ou plutot sous-louer) son ("mon") logement en "Air bnb" cet été pendant qu’il sera lui-même en vacances.

  Il souhaite etre honnete avec moi et sollicite mon accord.

  Pour info il s’agit au départ d’un logement loué "nu", mais evidemment meublé par ledit locataire.

  Dans le bail, il y a bien une clause qui lui interdit de sous-louer l’appartement, sauf autorisation expresse du propriétaire.

  Que pensez-vous de cette demande, et que feriez-vous à ma place?

  - Etre sympa et l’autoriser à louer durant ses vacances;

  - Lui opposer une fin de non-recevoir.

Mots-clés : air bnb, demande d'autorisation, sous location

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[-1]    #2 30/06/2021 18h25

Banni
Réputation :   -4  

Il faut être sympa.

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#3 30/06/2021 18h27

Membre (2014)
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Bonjour

vous pouvez lui demander comment elle gerera le fait que ses meubles et l’appartement dans lequel elle va revenir seront potentiellement tres deterioré en cas de locataire indélicat… puisque forcement c’est ce qui decidera a la fin de l’accord ou non  ( et de la mise en place de son cote)

De nature optimiste , j’aurai tendance a laisser la possibilité de faire l’essai tant qu’elle a un document justifiant de la couverture d’assurance  explicite.

De votre coté, sachez que si la sous-location est superieure au loyer vous pouvez reclamer la difference ..
cdt

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[+1]    #4 30/06/2021 19h07

Membre (2021)
Réputation :   6  

La décision peut dépendre de la relation que vous avez avec votre locataire et de votre facilité à le remplacer si vous refusez. Elle peut aussi dépendre de votre relation avec les voisins (ou co-propriétaires) qui pourraient être gênés par les sous-locataires et le trafic ou bruit souvent associés à une location courte durée.

Si vous décidez de le faire, tout par écrit, en respectant la législation pour vous couvrir en cas de dégâts dans le logement ou de plainte des voisins (bruits, dégâts dans parties communes…). Etre ’sympa’ ne veut pas dire prendre des risques qui ne devraient pas être les vôtres!

Imaginons une situation bête, du style dégâts des eaux dans le logement pendant la sous-location.  Vous voulez être sûr que le sous-locataire sache comment vous contacter, et que vous-même sachez qui est cette personne qui vous appelle!  Et si les dégâts sont de la faute de ce sous-locataire, vous voulez savoir avant que le problème arrive que le sous-locataire a une assurance ou que votre locataire assume par son assurance.

Le site service-public vous donne les grandes lignes sur la façon de s’y prendre pour les loyers, mais ne rentre pas dans les détails pour le reste. Vous pouvez demander à votre locataire plus de documents (dates de séjour et coordonnées des sous-locataires, engagement de responsabilité de votre locataire en cas de souci, contrat d’assurance du locataire pour sous-location, du sous-locataire pour location courte durée…).

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[+1]    #5 30/06/2021 19h13

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Antesite,

A votre place, je me demanderai ce que cela m’apporterait d’accéder à sa demande :

A part des ennuis potentiels, je ne vois pas …réclamer le surloyer, qu’il faudra prouver, etc… bof bof de mon point de vue, le jeu n’en vaut pas la chandelle pour vous.

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[+1]    #6 30/06/2021 19h29

Membre (2011)
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Mes parents ont eut une locataire qui sous louait le week end.
Ils l’ont appris par les voisins et le syndics qui se plaignait de nuisance sonores et nocturnes.

Donc sous loué, pourquoi pas, mais en cas de nuisance, que prévoyez vous ?
Car sous loué à des touristes qui peuvent être des fêtards, est ce bien ce que vous cherchez comme approche locative ?

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[+1]    #7 30/06/2021 20h29

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C’est honnête de la part de votre locataire de vous avoir demandé la permission (tous ne l’auraient pas forcément fait).

Risques :
- détériorations dans l’appartement
- problème d’assurance
- nuisances sonores qui peuvent entraîner des conflits avec le voisinage
- détérioration de la relation avec votre locataire si les événements précités se produisent

Avantages :
- une locataire contente (mais qui oubliera sûrement rapidement en cas de refus)

Bref, refusez en tournant bien les choses de telle façon que la relation reste bonne avec la locataire.

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#8 30/06/2021 20h31

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[+1]    #9 30/06/2021 20h45

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Pour moi clairement le jeu n’en vaut vraiment pas la chandelle.

Vous connaissez votre locataire, ok, vous n’avez par contre aucune garantie sur ce qui pourrait arriver en cas de pépin (déteriorations, incivilités) avec des gens "de passage"…

Air Bnb il y a du bon, mais il peut aussi y avoir du beaucoup moins bon.

A vous de voir.

Amicalement


Aide toi, le ciel t'aidera

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[+1]    #10 30/06/2021 20h45

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Je refuserais.
J’indique d’ailleurs systématiquement à mes locataires lorsque nous relisons le contrat que la sous location est interdite donc pas de AIRBNB.
La situation assurantielle en cas de détérioration sera inextricable : il va falloir voir avec AIRBNB. Qui va gérer le dossier : le locataire qui a loué ? Vous ?
L’assureur va t’il garantir le sinistre si le contrat de bail interdit la sous location (en général c’est ce qui est prévu) et que le locataire n’avait aucune autorisation.
Il y a déjà suffisamment de sujets en location pour ne pas en rajouter selon moi, même s’il y aurait quelques euros à la clé. Et puis faire de son locataire selon les circonstances un potentiel associé…cela brouille la répartition des rôles dans un rapport qui est quasiment toujours en défaveur du propriétaire. C’est faire le lit de problèmes futurs

Dernière modification par Franc23 (30/06/2021 20h47)

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[+1]    #11 30/06/2021 21h00

Membre (2014)
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C’est effectivement honnête de sa part,encore que la sous-location sans accord du propriétaire étant une cause de résiliation du bail,il vous a sans doute prévenu pour ne pas avoir trop de problème.

Se pose la question de l’assurance,car Airbnb risque de ne pas être compréhensif s’il y a des dégâts avec ce type de sous-location.

De plus s’il loue quand il est en vacances ,qui va s’occuper de l’arrivée des voyageurs,du ménage, d’éventuels problèmes du voyageur ?
Un ami (donc un tiers que vous ne connaissez pas) ?
Une conciergerie (peu probable car cela diminuerait son gain ) ?

J’aurai tendance à refuser car c’est créer des potentiels problèmes pour un gain très réduit.

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[+2]    #12 30/06/2021 21h01

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Si c’est une copropriété, il est probable que le règlement de copropriété interdise la location de courte durée avec une clause d’habitation bourgeoise.
Sinon, ça peut être un prétexte de refus sans vouloir vous facher avec votre locataire.
Car je rejoins les autres commentaires, rien à gagner si ce n’est des emm..


"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent". Rita Mae Brown.

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[+1]    #13 30/06/2021 21h13

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Timinel a écrit :

De votre coté, sachez que si la sous-location est superieure au loyer vous pouvez reclamer la difference ..
cdt

De quel droit ?

La loi dit que le loyer de la sous-location ne doit pas dépasser le loyer de la location. Elle ne dit rien d’autre.

Puisque la loi dit que le loyer ne doit pas dépasser, ce qui est un loyer très bas pour une location touristique, ça donne donc trois réponses possibles à faire à votre locataire (réponses classées de la moins à la plus arrangeante) :
- "non, car cela dépend de mon autorisation, et je vous la refuse." (éventuellement : donner des raisons, mais on n’est même pas obligé).
-"oui, à deux conditions : 1) je vous rappelle que, légalement, le loyer de la sous-location ne doit pas dépasser le loyer de la location. C’est une obligation légale, donc c’est absolument non négociable. 2) Un seul locataire durant toute la durée de la sous-location, que vous connaissez bien et pour lequel vous vous portez garant. En résumé : d’accord pour sous-louer à un ami et que ça vous paie votre loyer ; pas d’accord pour sous-louer à des inconnus dont personne ne peut savoir à l’avance comment ils vont se comporter, et que vous risquiez de grosses dégradations, et que je risque des plaintes des voisins et de la copropriété."
- "oui, ok pour Airbnb, tout ce que vous voulez". Dans ce troisième cas, vu que le loyer de la sous-location est nettement supérieur à celui du loyer, on sait qu’on n’est pas dans le cadre de la loi. Donc, on est dans un "arrangement". Ce type d’arrangement dépend de l’équilibre actuel (lequel a l’impression de devoir quelque chose à l’autre), du relationnel actuel (est-ce que vous entendez bien, est-ce qu’il y a de la confiance), et du caractère des personnes en présence. Or, on ne sait rien de tout cela, donc cela me semble une évaluation de la situation, puis un choix, qui vous sont forcément personnels et que personne ne peut faire à votre place.

Dernière modification par Bernard2K (30/06/2021 21h16)


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#14 30/06/2021 23h16

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bonjour

une source pour le réajustement du loyer principal.

https://nsavocatsparis.fr/demande-reaju … s-location

cdt

ps : pour reprendre le point de depart ,je ne sais pas ou est votre logement ( courte duree ou plus longue ) mais a Paris il y a des dizaines d’offres en permanence pour sous louer sur une periode " assez longue" ce qui peut correspondre a des stages courts par exemple . Si vous envisagez la sous location vous pourriez y mettre des conditions ( air bnb cree un turn over enorme)

Dernière modification par Timinel (01/07/2021 08h56)

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#15 30/06/2021 23h26

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Re-bonsoir,

  Que de réponses argumentées et pertinentes !

  Pour répondre à quelques interrogations: le réglement de copropriété n’interdit pas la location saisonnière, le voisin direct ne voit pas d’inconvénient à ce que ce soit loué exceptionnellement (mais bien sur, connaissant les gens, au premier problème de nuisance il viendra se plaindre…), effectivement au niveau des assurances en cas de souci il y aura un "renvoi de balle" certain,…

Vous me confortez dans mon idée de refuser, et j’argumenterai pour 3 raisons:

  - Problèmes de nuisances diverses et de problèmes d’assurance en cas de souci comme vous le soulignez;

  - Si j’accepte, mes autres locataires voudront -peut etre- faire de même, et dans ce cas je serai coincé: si je leur refuse il y aura de la jalousie car j’aurai fait preuve d’un certain favoritisme vis a vis de ce locataire, et si j’accepte ça deviendra un "hotel air bnb", alors que ce n’est clairement pas mon objectif.

  - Le fait que le loyer demandé en saisonnier ne puisse etre supérieur au loyer que je lui fais payer fait perdre tout intéret à la manoeuvre, même si dans les faits le loyer vraiment pratiqué est difficilement vérifiable (comment prouver le montant demandé aux vacanciers?).

  Bref, si j’acceptais, ce serait beaucoup de tracas pour pas grand chose, si ce n’est une potentielle satisfaction du locataire, qui s’empressera d’oublier ce "geste" au premier problème venu par la suite.

  Je lui reconnais néanmoins une démarche honnete vis-à-vis de moi, ce qui est à son honneur.

  Par contre, comme dit dans les réponses, difficile de conserver un bon relationnel ensuite même en essayant de bien tourner les choses: je resterai le "salaud de proprio qui a refusé de lui faire gagner 3 mois de loyers en 3 semaines" (en forçant le trait). Mais ne le suis-je (ne le sommes-nous) pas déjà?

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#16 30/06/2021 23h42

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N’oubliez pas que la demarche "honnete" est une démarche obligatoire, tout comme vous mettre d’accord sur le prix de la location eventuelle etc ..

Comme votre locataire ne pourra pas obtenir plus que son loyer, vous l’empechez " juste" d’economiser le cout du loyer tout en lui evitant possiblement de graves problemes ( et de la paperasse de loueur courte duree , impot et compagnie smile)
https://derhy-avocat.com/location-saiso … ur-airbnb/

vous pouvez lui montrer les risques " c’est pour son bien ".

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#17 01/07/2021 07h16

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Timinel, le 30/06/2021 a écrit :

bonjour

une source pour le réajustement du loyer principal.

Cette possibilité correspond manifestement au cas d’une sous-location qui serait réalisée durablement à un loyer supérieur à celle du loyer principal.

Dans le cas du Airbnb, si la sous-location est autorisée par le bailleur, la locataire pourrait très bien trouver des arguments pour un loyer supérieur. Si je suis un locataire malin, et que mon propriétaire m’a autorisé à sous-louer mon logement, je facturerais le loyer "airbnb" de la façon suivante (chiffres très approximatifs, sur la base d’un loyer mensuel pour la location nue de 600 €/mois), à la nuitée :
- location du logement nu 20 (loyer mensuel de 600/30)
- location des meubles 15
- forfait de charges (charges locatives plus eau, électricité, internet, et consommables divers tels que produit vaisselle, lessive, dosettes de café, huile vinaigre sel etc) 15
- frais de plateforme et frais administratifs 10
Total 60 €/nuitée
Voilà comment on peut arriver un loyer "airbnb" du triple du loyer nu, avec une argumentation qui se tient, et qui respecte l’encadrement légal : la partie du loyer correspondant à la mise à disposition du logement nu ne dépasse pas le loyer mensuel. Et on peut encore rajouter un forfait linge + ménage quelque part entre 20 et 40 €, facturé une fois sur la totalité du séjour : c’est vraiment ce que ça coûte. Vous noterez qu’après la location du logement nu, tout ce qui suit est réellement à la charge du locataire. Qu’il s’en rembourse par un loyer "airbnb" nettement supérieur au loyer nu n’a donc rien de choquant, sur le principe (même si j’avoue que les montants sont peut-être un peu généreux…).

Dans la même idée, si j’étais le même locataire malin qui sous-loue pour tout le mois d’août à mon amie Bénédicte (puisque mon bailleur a dit "airbnb niet, mais ami fiable oui"), je lui louerais par exemple 600 € de loyer nu + 100 € de charges et consommables. Ainsi, l’encadrement du loyer nu est respecté, ce qui n’empêche pas se rembourser de l’eau, électricité, internet, qui coûtent vraiment.

Dans le cas du Airbnb, si la sous-location n’est pas autorisée par le bailleur, la totalité des loyers illicites peuvent être jugés comme étant dus au bailleur, sur le fondement de la théorie de l’accession. Ce qui est discutable, puisque comme je viens de le montrer, ce loyer de sous-location comporte en fait de nombreux frais que le locataire a vraiment engagés et qui n’ont rien à voir avec la location nue consentie par le bailleur, mais à partir du moment où la jurisprudence est confirmée en cassation, je ne discute plus.

Vous aurez noté que, aussi bien dans le cas d’une sous-location durable qui pourrait nécessiter un réajustement du loyer que dans le cas d’une sous-location airbnb non autorisée qui pourrait permettre au bailleur de récupérer les loyers par la théorie de l’accession, on demande au juge, puis le juge décide. Tant qu’il n’y a pas eu de jugement, le locataire ne doit pas un centime de plus que le loyer habituel. Tant qu’il n’y a pas eu de jugement, le bailleur a droit à ce qui est convenu dans le bail, à savoir loyer plus charges locatives ; il n’a aucun droit à demander au locataire la moitié ou la totalité de ce qui dépasse du loyer habituel, contrairement à ce que suggéraient certains. Anticiper un "droit" qui ne peut être accordé que par un juge, ça s’appelle se faire justice soi-même, et c’est évidemment interdit.

En revanche, si le locataire est d’accord pour rétrocéder une partie du loyer supplémentaire, et qu’il y a donc accord des parties, ça devient en quelque sorte un avenant au bail, que l’on aurait quasiment intérêt à écrire en tant que tel : "le locataire a demandé l’autorisation du bailleur pour sous-louer le logement en location saisonnière. Le bailleur l’accepte selon les présentes conditions. Les deux parties reconnaissent que le loyer perçu par le locataire pour cette sous-location est nettement plus élevé que le loyer principal, ce qui se justifie en partie par les dépenses supplémentaires qu’occasionnent ce type de location et qui restent à la charge du locataire (location des meubles, du linge, eau, électricité, internet, etc). Le bailleur a néanmoins un droit sur les fruits issus de la sous-location de son bien. Aussi, les deux parties conviennent qu’une juste répartition des fruits de cette activité de location saisonnière est de 50/50, pour la partie qui excède le montant habituel du loyer, ce qui permet de prendre en compte à la fois les dépenses et efforts du locataire, et à la fois le droit du bailleur aux fruits issus de son bien. Etc.".

Avec un tel avenant signé, le bailleur aurait droit à 50 % de ce qui dépasse le loyer habituel : ce droit est fondé dans le contrat ainsi accepté par les deux parties. Le seul problème, c’est que ce n’est absolument pas prévu par la loi de 1989, et que cette loi exclut un accord contractuel différent de ce qu’elle impose (puisqu’il y a carrément un modèle de bail imposé). Mais cela aurait au moins le mérite de revenir aux fondements du code civil : un contrat est négocié et accepté par les parties.

Voilà donc un moment de politique-fiction : dans un pays où nos vies seraient moins encadrées par la loi, le bailleur et le locataire pourraient établir et signer un tel avenant au bail.

Dans la mesure où la relation bailleur-locataire est très strictement encadré par la loi de 1989, un tel avenant est interdit, et on revient  à ce que je disais ci-dessus : "Tant qu’il n’y a pas eu de jugement, le bailleur a droit à ce qui est convenu dans le bail, à savoir loyer plus charges locatives ; il n’a aucun droit à demander au locataire la moitié ou la totalité de ce qui dépasse du loyer habituel, contrairement à ce que suggéraient certains. Anticiper un "droit" qui ne peut être accordé que par un juge, ça s’appelle se faire justice soi-même, et c’est évidemment interdit."

Dernière modification par Bernard2K (01/07/2021 09h40)


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[+1]    #18 01/07/2021 07h55

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Antesite a écrit :

dans les faits le loyer vraiment pratiqué est difficilement vérifiable (comment prouver le montant demandé aux vacanciers?

Si c’est loué via Airbnb vous devriez pouvoir facilement trouver l’annonce sur le site avec le prix de location, voire les dates effectivement louées.

Si c’est via bouche à oreille ce sera en effet plus compliqué.

Dernière modification par Liberty84 (01/07/2021 07h56)


“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain

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[+1]    #19 01/07/2021 11h17

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Antesite, le 30/06/2021 a écrit :

Par contre, comme dit dans les réponses, difficile de conserver un bon relationnel ensuite même en essayant de bien tourner les choses

D’où l’intérêt de justifier le refus par une raison indépendante de votre volonté (peu importe que ce soit vrai ou pas) : le règlement de copro l’interdit (ou le sujet a été discuté en réunion de copro, bref vous le tournez comme vous voulez etc.), votre contrat d’assurance ne le permet pas, un voisin pénible va se plaindre etc.
À titre personnel vous seriez ravi de l’autoriser mais c’est malheureusement impossible et s’il le fait quand même, lui comme vous risquez des problèmes.

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#20 30/01/2022 11h24

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Bonjour,

Un locataire condamné pour avoir sous loué en B&B sans l’autorisation du propriétaire

Conséquences d’une sous-location AIRBNB ?/

Condamné à 25 000€ de remboursement

2 Choses intéressantes,
- la prescription est de 5 ans
- Le site @ peut être condamné aussi à remboursé pour une location illégale

Cdt

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[+1]    #21 27/03/2022 09h53

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Bonjour,

Un locataire condamné à rembourser pour avoir sous loué en saisonnier sans l’autorisation du propriétaire :
198000 de loyers Airbnb, intégralement dus au propriétaire du fait de la théorie de l’accession des fruits civils
11370 d’impayés de loyer
11490 de réparations locatives
soit 221 000 € environ

sans oublier les intérêts, les dépens, ainsi que 1000 € au titre des frais irrépétibles. Ca va faire dans les 230 000 €.

Edit : j’avais oublié le lien :
Condamné à rembourser 221.000 euros pour avoir sous-loué un Airbnb - Figaro Immobilier
Jugement Airbnb

Notez que cet imbécile de locataire malgré les montants astronomiques du Airbnb, ne payait plus ses loyers ! Il recevait de Airbnb environ 50000 € par an, soit environ 3 SMIC, et il n’était pas foutu de payer ses loyers. Comme disait Audiard : les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.

Dernière modification par Bernard2K (27/03/2022 12h09)


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#22 27/03/2022 11h21

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Est-il si con? Car maintenant il faudra le faire payer, ce qui n’est pas gagné. Donc tant qu’à faire, autant tirer le maximum.

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[+1]    #23 27/03/2022 12h12

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C’est juste. S’il s’agissait de soutirer un maximum d’argent avant de disparaître à l’étranger, autant maximiser la dette. Encore faut-il être sûr de pouvoir disparaître totalement. Si cette personne a cotisé à la retraite en France, par exemple, ça offre une possibilité de saisie.

En tout cas, s’il s’agissait d’entretenir de bons rapports avec le bailleur pour que le système dure le plus longtemps possible, ne pas payer ses loyers était contreproductif, et c’est dans cette logique que je disais que c’était con de ne pas payer.


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#24 27/03/2022 14h16

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Bernard2K a écrit :

Notez que cet imbécile de locataire malgré les montants astronomiques du Airbnb, ne payait plus ses loyers ! Il recevait de Airbnb environ 50000 € par an, soit environ 3 SMIC, et il n’était pas foutu de payer ses loyers. Comme disait Audiard : les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.

C’est la même stratégie que les marchands de sommeil qui ne payent pas les charges, ça fait partie de leur business plan : maximiser les rentrées d’argent, le mettre à l’abri, organiser son insolvabilité et laisser la justice prendre son temps.

Je serais étonné que le propriétaire récupère quelque chose sur les 221ke.

Dernière modification par Oblible (27/03/2022 18h39)


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#25 27/03/2022 15h13

Membre (2016)
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Il semble que le forum soit échaudé par la judiciarisation calamiteuse de multiples décisions de notre société , et gagné par un  juridisme excessif censé nous  prémunir contre les aléas hypothétiques d’une sous-location….parce qu’au total c’est contre productif: un citoyen qui ne trouve pas de logement à sous louer, un locataire qui perd de l’argent et en fera grief à son propriétaire, un propriétaire gêné de refuser…mais si j’ai bien compris l’avis de la Matmut il semble que cela soit malgré tout possible (publié en août 2018)

"Lorsqu’il s’agit d’un logement privé, un locataire est autorisé à sous-louer son appartement ou sa maison à plusieurs conditions, la première étant d’obtenir l’autorisation écrite du propriétaire-bailleur. Dans le cas d’une sous-location, une assurance habitation reste indispensable. Quelles sont les garanties et les obligations du propriétaire bailleur, du locataire et du sous-locataire lors d’une sous-location ?

Assurance sous-location : le cas du sous-locataire
Légalement, le sous-locataire n’est pas obligé de souscrire une assurance sous-location, excepté si le locataire principal l’exige dans le contrat de sous-location. Toutefois, le sous-locataire a tout intérêt à souscrire une assurance afin de bénéficier de deux garanties capitales :

la garantie risques locatifs qui permet d’être couvert en cas de dégât des eaux, d’explosion ou d’incendie,
la garantie du recours des voisins et des tiers, afin d’être couvert si les dommages provoqués au sein du logement s’étendent à d’autres habitations.
La responsabilité civile locative offre aussi une couverture non-négligeable. Elle permet d’être protégé en cas de dommages causés par le sous-locataire au logement qu’il occupe, par sa négligence ou dus à sa mauvaise manipulation d’une installation ou d’un appareil dans le logement.

Sous-louer un appartement : les garanties du locataire principal
Durant toute la période de la sous-location de l’appartement (ou de la maison), le locataire principal doit conserver son assurance habitation. En cas de bris de glace, de vandalisme ou de vol par exemple, le locataire dispose dans son contrat de garanties qui couvrent ces sinistres. Ces garanties sont généralement absentes du contrat du sous-locataire.

Même si le locataire doit obtenir l’accord écrit du bailleur pour sous-louer, le contrat de sous-location n’est pas opposable au bailleur. Ainsi, le locataire principal reste responsable à l’égard de ce dernier de tous les dommages locatifs. Il devra donc assumer la charge des éventuels dommages causés par le sous-locataire avant de se retourner contre lui. Il doit donc veiller à être couvert contre les éventuels dommages que pourrait causer le sous-locataire.

La souscription d’une garantie « recours du sous-locataire » permet au locataire de se prémunir du risque d’insolvabilité du sous-locataire, notamment au cas où il aurait omis de lui imposer une obligation d’assurance au contrat de sous-location.

Sous-location d’un appartement : qui paie le loyer ?
Avant de sous-louer son appartement ou sa maison, il est indispensable de rédiger un contrat de sous-location signé par le locataire principal et par le sous-locataire, quelle que soit la durée de la sous-location. En plus des informations primordiales (sous-location de tout ou partie du logement et détail des pièces louées le cas échéant, dates de début et de fin du contrat, conditions de résiliation, existence d’un préavis, mention d’un état des lieux entrant et sortant…) le versement du loyer et son montant doivent être explicitement évoqués.

Le loyer doit être réglé par le sous-locataire et son montant ne peut excéder le montant payé par le locataire principal à son bailleur. En cas de litige, la situation doit se régler entre le locataire et son sous-locataire ; le bailleur ne peut être impacté en cas de non-versement du loyer".

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