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[+2]    #1 14/12/2015 16h01

Membre (2011)
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Ce qui me surprend sur ce forum d’apprentis rentiers, c’est le rapport au travail de la majorité d’entre vous.

Sans revenir à l’étymologie (Tripalium = instrument de torture), j’ai l’impression que beaucoup n’aiment pas ou peu leur travail - et cherchent à le fuir le plus tôt possible. D’où ce besoin d’accumuler et de rente future.

Paradoxalement, si demain je gagnais quelques dizaines de millions au loto, je pense que je garderais mon travail ; parce que j’en retire plaisir, utilité pour la société et lien social avec autrui.

Le bonheur est, philosophiquement, le but le plus élevé de l’existence, celui que tout homme cherche à atteindre, consciemment ou non. Or, nous passons près d’un tiers de notre vie au travail. Dès lors, le travail est-il un obstacle ou une condition du bonheur ? En quoi peut-il constituer un facteur d’épanouissement ?

De votre côté, quel est votre rapport à votre travail ? Que faudrait - il faire pour que vous l’aimiez plus ?

Mots-clés : bonheur, finalité, travail


Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave…   Friedrich Nietzsche.

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[+1]    #2 14/12/2015 16h45

Membre (2012)
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Bonjour,

Je me suis fait aussi souvent la même réflexion, il semble que beaucoup de gens sur ce forum n’aiment pas, voir détestent leur job ou bien n’aiment pas  avoir des relations pro avec des collègues…
D’autant plus surprenant que beaucoup sont Ok pour passer du temps ou à  prendre un risque financier pour gagner de l’argent ( immo, bourse…) mais pas Ok pour passer du temps à créer une entreprise ou bien à suivre une formation pour changer de job.
Au lieu de cela beaucoup rêvent plutôt de cesser de travailler en utilisant comme prétexte le patron trop pesant, les transports, le manque d’intérêt du job……..

De mon coté j’ai compris dés mes 22 ans que j’aimais travailler mais que je n’aimais pas la hiérarchie j’ai donc toujours crée des sociétés, mais j’adore mon job et lorsque cela ne me convient plus je change d’activité.  Même en gagnant au loto il est évident que je continuerai et je ne rêve pas de la retraite loin de là, c’est plutôt un cauchemar°°), et la vie de rentier ne me fait pas réver surtout s’il faut vivre dans des villes pas chères avec une voiture pas chère et manger de la nourriture pas chère…. Tout cela pour ne pas travailler.

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[+1]    #3 14/12/2015 17h12

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Pour moi le problème ça n’est pas le travail, les taches à faire, mais toutes les relations fausses avec les collègues, la hiérarchie, tous les coups bas, les jeux politiques, l’hypocrisie …par exemple, toutes les "jolies" valeurs énoncées sur les brochures "corporate" sur papier glacé ne sont abslument pas respectées sur le terrain (surtout les valeurs "respect des autres" ou "intégrité" alors que les gens passent leur temps à essayer de contourner la loi).

Donc la question c’est : comment faire pour aimer les jeux politiques en entreprise ? Lire Machiavel, acheter des bouquins de sociologie ? L’idée serait de transformer en jeu la perception de tous ces liens humains en entreprise. En gros, apprendre à "lire" dans la matrice.

Dernière modification par Vibe (14/12/2015 17h15)

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[+1]    #4 14/12/2015 17h47

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Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment le "dégoût du travail" qui pousse à devenir rentier.

Parce que dans un sens, il faut être sacrément "travailleur" pour constituer une rente et l’entretenir.
Cela demande beaucoup d’énergie, d’investissement, de remise en question, de formation….. de travail quoi!

Parfois j’ai plus l’impression que c’est la recherche d’une "vie différente" qui pousse à rechercher une rente. L’envie de ne pas rentrer dans le moule, de ne pas faire comme tout le monde.
L’envie de prévoir l’avenir aussi, de faire face au coups durs, l’envie de mieux vivre (si on atteint pas l’indépendance financière, on peut au mois compléter ses revenus…).

Au final, si on faisait un sondage, j’ai le sentiment que très peu ont stoppés complètement leur activité principale. Ensuite, une fois la rente atteinte, j’ai l’impression que peu de rentiers restent complètement oisif. Il y a donc une forme de travail même si elle ne correspond pas au critère "emploi salarié" traditionnel.

J’ai plutôt le sentiment qu’un mal être au travail peut servir de catalyseur.
On arrive pas sur un site comme celui-ci par hasard non?!?

Pour ma part, j’ai travaillé en tant que "banquière" pendant quelques années. Ce job ne m’a pas plus… enfin surtout l’ambiance, la relation avec les cadres, les couleuvres qu’on a essayé de me faire avaler, les trucs "dégueux" que j’ai pu voir (un mec est dans le rouge, on lui propose un crédit à un taux exorbitant, on lui rajoute une assurance pour faire bonne mesure et on rentre chez soi avec le sentiment du devoir accompli!).
Bref, je me suis formée à un autre métier, que j’aime. Mais je retrouve les même travers que dans mon job d’avant: relation avec les cadres compliquée, copinage, couleuvre qu’on essaie (encore) de me faire avaler (j’en ai parfois la nausée). Pour autant, j’aime ce que je fais. Néanmoins, si un jour j’ai la chance de pouvoir m’arrêter de travailler parce que la rente sera suffisante, je pense que je le ferais. Sans doute que je trouverais une autre activité mais ce ne sera plus du travail avec un chef au dessus de ma tête…

Le fait de devenir financièrement indépendant au final est pour moi synonyme de liberté, liberté de travailler ou pas, liberté de glander toute la journée ou pas…. Bref de faire ce qui me plait le plus.
L’erreur à ne pas faire étant de croire que tout sera rose à ce moment-là. Il faut bien se rappeler que chaque situation a ses avantages et ses inconvénients… Maintenant quand la situation est choisie plutôt que subie, je crois que ça change beaucoup de choses… du moins dans notre tête!


Le matin tu as 2 choix: soit tu retournes te coucher et tu continues de rêver soit tu te lèves et tu vas réaliser tes rêves

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[+1]    #5 15/12/2015 09h02

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Bonjour,

Pour ma part, mon boulot en tant que tel m’ennuie, mais heureusement je rigole beaucoup avec l’une ou l’autre collègue.

Mais ce qui me pose surtout problème, c’est cette pression de devoir "obéir" par peur de perdre mon job.

Devoir parfois ronger mon frein, alors que je sais que j’ai raison, mais que la cheffe a décidé qu’on ferait comme ceci ou comme cela… et tout rechanger la procédure 3 mois plus tard car elle comprend qu’elle avait tord.

Une collègue crée un business très lucratif à coté. Son emploi avec moi est plus une manière d’arrondir les fins de mois.
Quelle liberté! Elle dit ce qu’elle pense. Parce que perdre son emploi lui est complètement égal.

Si elle trouve l’idée de la boss nulle, elle le lui dit recta. Et elle maintient : non, c’est stupide, je ferai comme j’ai décidé.

Elle veut prendre congé : je prends congé vendredi.
Je veux prendre congé : cela pose t’il problème si je prends congé vendredi?

Pourtant elle n’a qu’un an et demi d’ancienneté, moi 8.

Evidement, elle se le permet car elle bosse très bien, je peux lui confier n’importe quelle tâche sans me demander si ce sera bien fait, car je sais que ce sera bien fait.

C’est avoir une telle liberté qui me pousse à lire et relire ce forum, trouver une manière plutot passive de gagner de l’argent, car si j’ai pu supporter tout cela à 25 ans, je commence à mal le supporter à 32, et j’ose imaginer qu’à 40 ce sera pire.

Ce mois-ci, pas mal de dividendes sont tombés… cela m’a fait plaisir. Et j’ai envie que cela augmente mois après mois, année après année…

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[+1]    #6 15/12/2015 14h28

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stef a écrit :

Zetrader, c’est une remarque intéressante car en ce qui me concerne :
1) Au travail, je ne m’ennuie pas et le temps passe très (trop vite)
2) En vacances, je ne m’ennuie pas non plus mais j’ai l’impression que le temps passe moins vite, que j’ai le temps d’apprécier les choses.
Le temps étant une denrée rare, je préfère en situation 2) bien que mon travail m’intéresse, tout simplement parce que je maîtrise mon temps alors que j’ai l’impression de plus le gaspiller en situation1)

Stef, si vous aimez la littérature, Thomas Mann a écrit/décrit exactement cela de manière très intéressante dans "La montagne magique", dans la première partie.


The only real failure is the failure to try.

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[+1]    #7 16/12/2015 09h09

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Bonjour,

Ce n’est pas le coût de la vie qui a forcément augmenté.

Ce sont les besoins des individus qui ont augmenté : télé, ordinateur, gsm (avec les abonnements qui sont liés bien entendu), partir (loin) en vacance 1 à 2 fois par an, les deux voitures etc etc

Je ne me reconnais pas trop dans tout cela (sauf pour le pc et les vacances), mais c’est ce que je constate autour de moi.

Je suis le seul salaire de mon ménage, avec deux enfants, mais j’ai souvent l’impression que j’ai moins difficile que mon entourage qui cumule 2 salaires, mais dépense 800 euros pour un téléphone (j’arrive toujours pas à comprendre comment on peut faire cela…), a 250 chaînes de télévision sur un écran plat géant etc etc

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[+3]    #8 16/12/2015 12h26

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MP a écrit :

Comment faire pour aimer son travail ?

Je lis cette question et je me gratte la tête.

Pour aimer son travail, plutôt que de combattre sa nature, pourquoi ne pas tout simplement faire le travail qu’on aime ?

Entrepreneur, soudeur, artiste peintre, entraîneur, coach, scénariste, programmeur, chercheur, enseignant… Quand on y regarde de plus près, on remarque que chacun a un rêve et une vocation.

Mais si peu de gens sont prêts à prendre le risque de se réaliser !

Ils privilégient la sécurité, et doivent sacrifier sur cet autel leur liberté… Pour ensuite se demander comment mieux accepter leur (triste) sort, ou "comment faire pour aimer son travail".

Cette observation est à la fois personnelle et empirique. Je ne veux vexer personne, d’autant que je parle en connaissance de cause.

Mais quand je vois quelqu’un de malheureux dans son travail, ou dans sa vie en général, je me demande pourquoi il essaie de se changer lui, plutôt que de changer sa vie…

L’alternative est aussi absurde qu’un homme qui nagerait à contre-courant dans l’océan, et qui plutôt que de se laisser porter là où les flots l’emmènent, décide de trouver vaille que vaille une méthode pour battre l’océan.

Vous savez ce qui lui arrivera ? Il souffrira, et en bout de course il coulera.

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[+1]    #9 16/12/2015 15h36

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Thomz, que de belles phrases utopiques et pleines de bons vieux clichés.
Oui, abandonnons nos métiers alimentaires pour réaliser nos rêves et notre vocation ! Tellement facile à dire. Mais la réalité a tôt fait de vous rappeler et les rêves ne sont jamais aussi doux que dans votre cerveau. Une fois devenu réalité, on s’aperçoit que c’est bien différent que ce qu’on imaginait et beaucoup de gens ne le supporte pas.

Les rêves sur le travail sont faits pour rester ce qu’ils sont : des rêves. Certains rêvent sont faciles à réaliser comme être entrepreneur mais là encore beaucoup déchantent quand il voit que leur salaire ne suit pas pendant 3 ans. Hourra ! J’ai réalisé mon rêve et je me sens en total insécurité.
Aller réaliser votre rêve d’être astronaute à 30 ans : quand vous avez des lunettes.
Aller réaliser votre rêve d’être danseuse étoile quand vous êtes mère célibataire avec 2 enfants à charge.
Aller réaliser votre rêve d’être chercheur quand vous n’avez pas le potentiel cognitif pour suivre des études longues.

Bien sur qu’il y a des gens qui ont peur de se lancer mais c’est bien plus facile quand on est seul à le faire ou à deux avec filet de secours du conjoint que quand on a des enfants.

Thomz, plus je lis vos interventions et plus je suis persuadé que nous ne vivons définitivement pas dans le même monde. Vous vivez dans un monde fait de grande citation et d’avis très tranché sur tout mais qui ne correspond jamais au monde dans lequel je vis. Soit je suis obtus et enfermé dans le système dont je n’arrive pas à sortir. Soit vous êtes naïf et vivez sur un nuage.

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[+1]    #10 16/12/2015 21h23

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Kabal a écrit :

Aller réaliser votre rêve d’être astronaute à 30 ans : quand vous avez des lunettes.
Aller réaliser votre rêve d’être danseuse étoile quand vous êtes mère célibataire avec 2 enfants à charge.
Aller réaliser votre rêve d’être chercheur quand vous n’avez pas le potentiel cognitif pour suivre des études longues.

Philippe Croizon ? Wikipédia

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[+1]    #11 17/12/2015 10h00

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Oui, c’est un peu comme cité Warren Buffet et dire que tous les investisseurs qui le souhaitent peuvent être comme lui. C’est pas impossible mais c’est pas à la portée de tous et que ce n’est pas juste une question de volonté.
A côté de cela, sans cela, il se serait sans doute effondrer donc c’était une question de survie de le faire. Il s’est battu. Il a gagné.

Thomz a écrit :

Thomz, sans vouloir vous offensez, votre rêve est assez accessible. Vous êtes un entrepreneur. C’est le plus simple à mettre en oeuvre. Il suffit d’avoir le cran de se lancer. Mais comme dit, des entrepreneurs qui ratent c’est presque aussi souvent que ceux qui réussissent. Et encore une fois, je ne vois pas de risques dans vos prises de décision. Vous n’avez personne à charge et c’est souvent le plus gros frein qui existe. Je suis seul et je vis mon rêve d’entreprendre c’est pas le plus dur à mon sens. C’est comme changé de boulot pour trouver celui qui vous plait plus. Pas de gros risque en soi.
Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas que "les y’a qu’à, faut qu’on". Il me semble que dans la pyramide le besoin de sécurité passe avant le bonheur.

Quant à autour de moi, c’est l’abdication général, je dirais que peut-être ou pas. Je suis entouré et je rencontre des gens qui sont allés au bout de leur rêve (en terme de travail). Une vie et des risques pour aller dans un sens unique. Pas de compromis, pas de filet, uniquement cela. Un rêve que je ne partageais pas mais que j’ai vécu en même temps qu’eux. Et beaucoup sont déjà blasés (et je pèse mes mots) car leur rêve ne correspond pas à la réalité. Ils l’ont trop idéalisé.

Quant je disais que vous êtes naïf (ce n’était pas pour vous insulter car parfois j’aimerai être moins pragmatique), je pense justement à ce genre de phrase :

Thomz a écrit :

La vraie question à vous poser, c’est êtes-vous prêt à prendre ce risque ? Si oui, les astres s’aligneront à force d’efforts, de rencontres et d’expériences. J’en mets ma main à couper.

Moi, je n’y crois pas car dans la vie on a pas forcément ce qu’on mérite même si on a pris tous les risques. Je ne dis pas qu’il ne faut pas prendre de risque mais avoir une vision idéaliste comme la votre conduit des gens à s’investir dans des projets/rêves qui n’aboutiront pas à une réussite ou même au bonheur auquel il croit.
Personnellement mon bonheur ne dépend pas de mon travail. Je le fais bien. Mon travail m’a permis de me connaitre mieux mais il n’est qu’un moyen d’assurer ma sécurité. Mon bonheur vient de ce que je fais en dehors. Mon équilibre actuel me satisfait pleinement. Je suis heureux et épanoui.
Je ne suis pas sur de pouvoir m’épanouir dans mon travail quel qu’il soit, je suis éternellement insatisfait. Je me demande toujours est-ce que mon travail peut réellement réussir à me satisfaire : meilleure rémunération ? plus de responsabilité ? meilleure reconnaissance ?
J’aurais peut-être besoin de cachets dans 10 ans, je verrais bien et peut-être que je plaquerai tout pour faire autre chose.

Dernière modification par Kabal (17/12/2015 10h47)

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[+2]    #12 19/12/2015 15h04

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ISTJ

Jef56 a écrit :

Je lisais hier qu’un médecin s’est suicidé sur son lieu de travail à Paris. Comment ne peut-on pas aimer son travail quand on est médecin? C’est le rêve de réussite sociale de tout parent pour son enfant!

Bonjour,

Un de mes collègues de travail s’est suicidé cet été suite à un Burn Out professionel. Je connaissais bien ce collègue, nous déjeunions régulièrement ensemble et parlions ouvertement de son burn out et du stress, anxiété, perte de repère que beaucoup de personnes de l’entreprise ou je travaille vivent en raison d’un profond bouleversement du marché et de l’entreprise. J’ai été très affecté par cet événement.

Comment est ce possible, sachant que ce collègue était bien noté, et que son manager louait son efficacité, sa capacité à sortir l’entreprise de situations critiques avec le peu de moyens mis à sa disposition.

Et bien c’est la que le bât blesse ! Une conscience professionnelle extrême, se sentir investis personnellement de cette mission portée pourtant au nom de l’entreprise. A la fin une usure psychologique, l’angoisse de ne pas y arriver la prochaine fois etc … Une phase de burn in, qui se transforme en burn out (perte totale de tout repère et esprit critique) par manque de répit psychologique, de récupération et de prise de recul nécessaire et indispensable ou l’on doit prendre conscience que :

"Je ne suis pas responsable de ces situations inacceptables vis à vis du client, que je fais de mon mieux compte tenu des moyens mis à disposition, et que je ne suis pas le coupable ni redevable, mais ou je suis un élément qui vise à améliorer la situation et non pas la porter devant le client et mon management".

Dans le cas de ce médecin, on peu envisager cette perte de l’estime de soit, car ce médecin aurait pu s’approprier les problèmes de ses patients et le manque de moyen supposé à tort ou à raison pour résoudre les problèmes de ses patients.
Justement, je pense que de telles professions sont très exposées à ce genre de drame, car, le but du médecin est de soigner des personnes, pas de creuser des trous avec un bulldozer ou mettre des timbres sur des enveloppes (un manque de performance supposée n’a pas les même impacte que de voir mourir un patient pas exemple).

Pour revenir au sujet principal, pour moi, aimer son travail dépends de 2 paramètres :

1- Son environnement : Collègues, conditions de travail, ambiance …
2- Son management : Celui ci permet au subordonné de se sentir considéré dans son travail et ce quelle que soit le niveau de valeur ajouté de son emploi, du PDG jusqu’à la personne en bas de l’échelle de l’entreprise.

Bref, l’humain, l’humain et encore l’humain.

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (19/12/2015 15h28)


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+1]    #13 19/12/2015 17h20

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Il faut revenir à la base des choses. Travailler est avant tout un objectif alimentaire. Les cadres ont souvent tendance à l’oublier.

Le problème est que nous fixons des objectifs inatteignables en tout. Le travail doit devenir le lieu de réalisation. Concept subjectif, sans consistance et donc non objectivable.

L’injonction aujourd’hui faire un boulot qui vous plait. Vous rajoutez des couches et des couches de culpabilisation, des hystéries de performance…

Revenons à l’essentiel, le travail doit rester un outil de subsistance. Si en plus vous trouvais dans ces longues journées de travail un côté ludique, un intérêt ou toute autre forme de piment, et bien c’est plus sympa c’est sur. Mais il faut avant tout se nourrir.

Après la carotte du boulot rêvé, de la reconversion réalisation, de la recherche sans fin…c’est possible mais à double lame. Si cette recherche s’avère infructueuse, imaginait les conséquences.

J’ai une règle de vie. Si je suis perdue je reste là où je suis, au risque de me perdre plus encore. Pourquoi ? Car dans ce type de questionnements, je pense qu’il faut aller chercher les réponses en soi. Pourquoi ces attentes, ces objectifs. Ils disent parfois plus que des réponses aux résultats hypothétiques.

Je risque de retrouver ces mêmes questions, ces mêmes règles sociales ou jeux politiques dans n’importe quel milieu professionnel.

Alors certes un profond mal être doit mener à des changements. Par contre la frustration, naît de questionnements non résolus, trouve parfois un apaisement du côté de la recherche du rentier, synonyme de liberté accrue. Parce que probablement un certain nombre d’entre nous n’arriverons pas à prendre le statut de rentier d’ici à la leur 55 ans.

Ce n’est qu’un point de vue.


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[+1]    #14 21/12/2015 22h22

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La solution de Thomz c’est la solution extreme, trouver le travail épanouissant à 100%.

Sinon pour les autres, la solution est en soi, peu de travaux sont vraiment horribles (assistant dans un magasin dans le rayon tapis ne m’a vraiment pas plu, très physique car il faut toujours déplacer des tas de 30 tapis, ou sortir le tapis du bas, mais avec le temps on peut apprendre à connaitre et aimer la marchandise et en parler avec les clients).

Le problème c’est les gens qui internalisent leur travail et en attendent un épanouissement total: responsabilités, liberté, reconnaissance, intéressant, cadre social, progression, justice.

On arrive en entreprise, et la petit à petit arrivent certains désenchantements; ensuite on est malheureux car on est pas reconnu comme on voudrait, que c’est pas juste, que le mérite n’est pas le mérite, que le boss nous ennuye, que la pression est déraisonable. Si on reste à vouloir un épanouissement total de son travail, on sera malheureux.

Le pire comme expliqué le problème du burn out c’est de culpabiliser et internaliser une mauvaise situation au travail: si par example on vous laisse faire le travail de 3 et que les délais s’allongent et que la boite/département en souffre..  ou alors qu’on arrete une tache crittique sur une décision venue d’en haut et que tout part en vrille à la suite.
La bonne attitude c’est de s’en ficher car la mauvaise décision n’est pas la votre (pas devant le responsable de la décision) et d’avoir une attitude neutre ou positive.

Ensuite on peut toujours trouver des éléments interessants dans un travail qui ne satisfait pas nos besoins d’épanouissement, même si on est déçu de certains aspects

-apprendre des choses
-améliorer des choses
-aider des clients et leur rendre la vie meilleure (personellement je leur fait économiser beaucoup d’argent)
-un défi technique (par example prévenir de la fraude, réparer quelque chose, trouver une solution)
-aimer voir ses collegues
-le plaisir du travail bien fait
-comprendre un business de l’intérieur
-RENCONTRER DES GENS!
-les promotions si on est bon et chanceux

Au final tant de choses qui apportent beaucoup. Si l’on pense juste à devenir rentier par ce que l’on ne supporte pas de travailler en groupe il vaut mieux faire un effort sur soit même afin de positiver et de pas gacher sa vie en attendant de devenir rentier.

Dernière modification par BulleBier (21/12/2015 22h27)

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[+1]    #15 24/12/2015 18h02

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Pour ma part un des vecteurs qui fait que j’apprécie ou non un job, c’est l’exemplarité de ma hiérarchie.
J’ai exercé durant ma jeune carrière 3 jobs très différents.
J’ai toujours donné au travail la place qui lui revient à savoir "la vente de mon libre" à un client (patron, supérieur en fonction de l’entreprise).
Rien ne me fais plus horreur que le patron/supérieur qui ne respecte pas les règles qu’il impose aux autres et qu’il est donc censé respecter.

Dernière modification par jeanno (24/12/2015 18h03)

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[+1]    #16 28/12/2015 14h26

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Jef56 a écrit :

Je pense aussi que la nouvelle génération ne se satisfait pas et ne se satisfera pas des situations que l’ancienne a vécu. C’est à l’entreprise de s’adapter à leur besoin aussi et pas seulement eux à ceux de l’entreprise. C’est bien sûr plus simple avec 5% de chômeurs qu’avec 10%… Et on en revient à la cause de tous nos maux: le chômage.

Je pense que chaque génération a prédit un avenir radieux a la prochaine génération. Grace a la globalisation, la tendance est quand même plus a l’alignement vers le bas, non ? Enfin, on peut toujours rever :-)

Dernière modification par robert22 (28/12/2015 14h30)

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[+1]    #17 29/12/2015 22h03

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Pour moi, il y a certainement une partie liée à la frustration dans plusieurs jobs de cadre (comme dit plus haut et au choix: mal payée, management odieux, job abrutissant, trop loin de chez moi…). Trop de facteurs qui ne collent pas. Mais je reste persuadée qu’on peut trouver son compte un minimum au boulot, même si je crois qu’il y a un très gros facteur chance pour savoir et trouver le job qu’il nous faut.

Parfois, on n’a pas de chance. Et parfois, on n’est peut-être pas fait pour rentrer dans ce moule dont on nous fait croire qu’il est la seule solution acceptable. C’est mon cas.

Il y a 2 ans, je me suis rendue compte que ce que je faisais n’avait aucun sens et que je n’aimais pas mon boulot.
Depuis j’ai démissioné, j’ai changé mes valeurs, revu mes priorité. J’ai commencé à réfléchir à tout ce que je voulais vraiment faire, et ce n’est pas travailler. C’est lire, dessiner, écrire, voyager, apprendre, profiter de mes proches, retrouver une vie simple, pourquoi pas un travail qui a plus de sens pour moi (dans une association par exemple)…

J’ai aussi arrêté volontairement de travailler pendant 6 mois. En partie pour me retrouver, et en partie pour voir si j’en étais capable. C’est le cas. Mais aussi pour voir où mon "oisiveté allait me mener". Beaucoup de philosophes, d’artistes, de grands hommes et femmes ont pu faire ce qu’ils faisaient parce qu’il n’avaient pas à se soucier de l’argent. Ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. Je ne prétends pas devenir une artiste célèbre, je suis juste curieuse de voir comment je peux vraiment m’accomplir sans le poids de la course à la survie (parce qu’il s’agit bien de cela)…

Une vidéo Ted intéressante à ce sujet.
Stefan Sagmeister: The power of time off - YouTube

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[+3]    #18 12/01/2016 16h12

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@stokes

Vous démontrez ici votre méconnaissance totale du monde du travail dans le secteur privé.

Eh oui, c’est pas facile. Eh oui il faut travailler. Eh oui c’est ingrat. Mais c’est pour ça que c’est un travail et pas un loisir rémunéré.

Je vais vous dire quelquechose : les entreprises qui payent du conseil, le font surtout pour ça : avoir des gens qui vont travailler tant qu’il faut pour que le job soit fait. Même si c’est dur. Même s’il faut faire en 1j ce qu’il était prévu de faire en 2 dans la propale, et que les internes prendraient 10j à faire.
C’est d’ailleurs essentiellement ça qui justifie un taux journalier moyen (TJM) largement plus élevé que le coût journalier d’un interne

Donc non, pas de syndicalistes, c’est réservé aux salariés surprotégés des grosse boites. Qui même s’ils râlent contre les consultants, sont quand même bien contents de voir leur job fait par d’autres.

La France tourne comme ça (je caricature exprès) :
- Les fonctionnaires, dont le salaire n’a aucune forme de corrélation avec le travail produit
- les salariés des grands groupes privés, pas payés extraordinairement bien, mais surprotégés, avec des avantages (congés, rtt, ce, pee etc) qui compensent largement
- les "consultants" qui bossent comme 3, sont payés comme 1,5 et supportent bcp de pression pour les autres
- les intérimaires et les CDD, un peu comme le conseil, mais encore plus précaires
- les chômeurs, qui n’ont même pas accès à l’emploi

Seule une véritable réforme en profondeur du code du travail (associée à des réformes de fond pour redresser l’économie française) peut remédier à cette situation complètement déséquilibrée.

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[+2]    #19 14/05/2022 10h11

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Bonjour,

Cette réflexion sur le travail,  et comment donner un sens à son travail, me fait penser à mon propre  changement de regard sur le travail opéré en 2006.

A cette époque,  j’avais entrepris de faire un bilan de compétence au CIBC et mon interlocuteur,  David,  psychologue du travail, m’avait convaincu de changer mon "travail" en  "mission".

La mission est tout à fait différente du travail car elle induit un but. Ainsi, tous les matins, on se lève pour réussir quelque chose. Il y a aussi une notion d’engagement,  de responsabilité.  Ce mot a aussi une connotation " valeurs humaines", on pense aux prêtres missionnaires ou aux sauveteurs….
Enfin, mission rime avec motivation…bref, mission renvoie vers des valeurs positives, à l’inverse du travail, fortement dévalorisé ces dernières années.

On pourrait penser que la mission s’adresse plutôt au monde de la santé,  de l’éducation ( le mien) ou de la sécurité.  Il n’en est rien : vous pouvez être plombier et avoir pour mission d’améliorer la vie des autres en leur apportant eau chaude et eau froide dans les meilleures conditions.

Croyez moi, changer son travail en mission change votre vie. Car cela aura aussi des répercussions sur votre vie privée : toute action, tout engagement aura désormais un but, une raison d’exister.

2006 faut donc pour moi une année charnière.  Grâce à David, j’ai compris qu’il était possible de donner un but à sa vie…même enfermé 8h par jour dans un bureau ou en plein air sur un chantier.

Mafo

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