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[+1]    #1 30/03/2016 18h20

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INTJ

Petitportefeuille a écrit :

Mais pour moi, c’est un géant aux pieds d’argiles.

Tous les pays occidentaux ont leurs défis (la démographie pour l’Allemagne, la dette des ménages pour les USA, la bulle immobilière aux UKs, l’éclatement des prix des MPs pour l’Australie et le Canada, etc.).

Ce qui compte c’est la tendance générale, et on voit que globalement, c’est pas trop mal pour le UK alors qu’en France ça se dégrade (chaque année, nous avons "une baisse dans la hausse" du chômage ou une "baisse dans la hausse" des déficits, etc.).

Sur le UK, l’histoire récente montre que le pays est pragmatique et flexible.

En France, nous ne sortons pas des rigidités et des corporatismes et cela fait trente ans que cela dure (cf. le livre Toujours plus! de François de Closets, daté de 1982).

Et il n’y a qu’à voir les réactions de Stokes et ArnvaldIngofson dans cette file pour comprendre que ce n’est pas près de bouger (c’est juste factuel, on se fiche des opinions politiques de chacun).

Donc à moins d’un Brexit pour le UK ou d’un Alain Juppé qui arriverait à fédérer un élan réformisme pour la France, on peut se donner RDV dans deux ans sur cette file et je prends le pari que le UK aura encore creusé l’écart.

Mots-clés : royaume-uni économie

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[+1]    #2 30/03/2016 19h23

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Tiens, on parle de moi !
Au contraire, je voudrais que les choses bougent, mais on n’est peut-être pas d’accord sur le sens du mouvement.

J’allais justement publier une info où selon moi le Royaume-Uni va dans le bon sens
(tout est possible !) :
Le SMIC anglais s’apprête à faire un bond énorme

Ce n’est pas un poisson d’avril, le salaire minimum va bien augmenter de 7.5% au Rouyaume-Uni, vendredi 1er avril. Le gouvernement a prévu une  hausse de 40 % sur cinq ans. Le SMIC anglais et le SMIC français sont désormais au coude-à-coude.
Jamais la Grande-Bretagne n’avait connu une telle hausse du salaire minimum. Ce vendredi, le SMIC britannique augmentera de 7,5 %, passant à 7,20 livres brut de l’heure, soit 9,20 euros.

Le Royaume-Uni est donc désormais très proche de la France, où le SMIC horaire est fixé à 9,67 euros, et il s’ancre fermement dans le peloton de tête des pays de l’OCDE. En termes de coût du travail, la comparaison avec la France reste favorable pour le Royaume-Uni, car les charges sociales sont très réduites outre-Manche.

[…]
Si le gouvernement conservateur suit cette voie, c’est que les salaires ont jusqu’à présent tardé à décoller, malgré la vigueur de la reprise. Leur progression reste sensiblement inférieure à ce qu’elle était avant la crise. L’exécutif juge que l’économie peut supporter une telle hausse.

[…]
"L’impact reste toutefois incertain et le gouvernement devra l’évaluer précisément avant de mettre en oeuvre les hausses prévues pour les prochaines années", demande toutefois Rachel Smith, de la CBI, équivalent du Medef.

Je ne ferai pas de commentaire sur la réaction du patronat,
ou le terme "charges sociales" qui sont des cotisations.

Même aux USA ça bouge :

Pendant ce temps, du côté des Etats-Unis, la Californie frappe encore plus fort : le SMIC devrait passer de 10 à 15 dollars d’ici à 2022. Avec cet accord historique, elle devient le premier état américain à instaurer un salaire minimum de 15 dollars par heure. Selon Les Echos, d’autres états comme New-York pourraient suivre la tendance.

Dernière modification par ArnvaldIngofson (30/03/2016 19h28)


Dif tor heh smusma

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[+2]    #3 24/06/2016 14h59

Banni
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Le Royaume-Uni peut se targuer aujourd’hui, jour du Brexit, d’une seule certitude : être une démocratie.

Démocratie où le chef du gouvernement organise un référendum et assume ses responsabilités démissionnant publiquement suite à son désaveu dans les urnes.

Vu depuis la France ou même le vote blanc n’est pas comptabilisé, quelle leçon de démocratie.

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[+1]    #4 25/06/2016 12h08

Banni
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Gaspode a écrit :

facelvega a écrit :

Le Royaume-Uni peut se targuer aujourd’hui, jour du Brexit, d’une seule certitude : être une démocratie.

Démocratie où le chef du gouvernement organise un référendum et assume ses responsabilités démissionnant publiquement suite à son désaveu dans les urnes.

Vu depuis la France ou même le vote blanc n’est pas comptabilisé, quelle leçon de démocratie.

D’un autre côté, le niveau de désinformation, notamment de la presse Murdoch, n’est pas quelque chose à envier.

Notre propre classe politique n’est déjà pas réellement un exemple de probité et de sincérité, mais là, la campagne a atteint des profondeurs inouïes sur le niveau de mensonges volontaires proférés.

Bien que je ne vois Absolument aucun lien entre mes propos et votre réponse puisque je parle du fond et vous de la forme qui sur cet acte politiquement courageux ne tutoiera jamais le fond !

Si vous citez une presse anglaise, ayez l’honnêteté de comparer l’ensemble des médias anglais avec nos homologues français, en toute clairvoyance, vous devriez revenir à ma conclusion première car je serai ravi que la BBC ait son égal en France …

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[+1]    #5 25/06/2016 18h11

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Je suis d’accord pour ce qui s’est passé en 2005 à une nuance près, c’est que ce n’est pas l’appartenance à l’UE qui était en cause mais sa façon de la construire. On voit ce que cela donne aujourd’hui.

L’outil du référendum utilisé par les britanniques était inapproprié compte-tenu de l’enjeu de société. Je le dénonce pour que cela n’arrive pas en France. Les vainqueurs n’ont rien à proposer parce qu’il  ne sont même pas capables de rassurer les populations. C’est la politique du "on verra bien", c’est à dire la politique de la dépendance.

La grande majorité des jeunes européens sont favorables à la construction européenne. C’est leur avenir, cela leur appartient.

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[+1]    #6 25/06/2016 23h45

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MisterOnline, vous avez certainement raison sur un certain nombre de points, mais les Anglais ont une mentalité pro-business, un impôt sur les sociétés de 20%, un système juridique basé sur la common law et la langue Anglaise pour eux. Wikipédia dit des IDE en France que:

Wikipédia a écrit :

L’analyse des flux IDE montre que les investissements américains viennent en premier (32 % des IDE) et que les secteurs des services et du logiciel attirent à eux seuls près d’un tiers des flux constatés.

Avec le récent raid chez Google, les 1,6 milliards d’Euros qui leur sont réclamés et tout le zèle qui a été fait autour (les déclarations comme quoi le fisc Français ne négocierait pas, etc …), c’est sûr que les sociétés étrangères vont se précipiter en France (et Google n’est malheureusement pas un cas isolé). Ces naïfs de Google ont été attirés en partie par le crédit impôt recherche, je suppose que les prochains candidats seront plus méfiants.

Que des pays de l’UE gagnent des IDE au détriment du RU, c’est fort probable, mais je parierais très gros sur l’Irlande (avec les mêmes avantages que le RU et surtout la langue Anglaise), ou Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, éventuellement même Belgique. L’Irlande et le Luxembourg surtout pour les services, dû à la position géographique du premier, dû au coût de la main d’oeuvre dans le second. Les autres plus pour de la production s’il faut de la main d’oeuvre qualifiée et éduquée. Si le coût de la main d’oeuvre est un critère important, ça part vers l’Est. Je ne parierais pas 10 centimes sur l’attraction future de la France.

Dernière modification par Mevo (25/06/2016 23h46)

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[+1]    #7 26/06/2016 14h27

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Belle envolée, sauf que l’origine de la pétition est à chercher coté pro-Brexit…
Folle histoire d’une pétition

Amusant de voir que la maxime "Les promesses n’engagent que ceux qui y croient" se vérifie aussi outre-Manche : Farage reconnait avoir menti

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[+4]    #8 29/06/2016 07h18

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Heureux de voir avec PP que je ne suis pas le seul à m’inquiéter des conséquences du Brexit, et je partage d’ailleurs certaines de ses vues sur les conséquences que cela aura sur l’UE restante ou encore sur le conflit générationnel qui est né.   

Mevo c’est ici un forum et ce n’est pas à vous de décider quant il faut mettre un point. Je veux bien accepter que chacun ait son avis sur le rôle de l’Europe mais vous ne pouvez pas d’un côté dire en toute naïveté que Cameron a proposé ce référendum dans le pur souci de l’intérêt des Britanniques, et de l’autre imaginer que les Européens sont en train de comploter pour faire les pieds à la perfide Albion. Il faut être un peu cohérent. La réalité est que Cameron a servi ses propres intérêts électoraux en jetant l’idée d’un référendum vers 2012-2013 afin de se concilier l’aile eurosceptique de son parti et donc en vue de sa réélection en 2015. Donc par pur intérêt personnel, et non par grandeur démocratique. Quant aux Européens, ils se battent pour leur projet, et ils n’ont aucune raison de faire de cadeau aux brexiteurs.

L’argument de Farage n’a aucune valeur : les échanges de l’UE avec le RU c’est peanuts (5% pour l’UE mais 50% pour le RU) et je vois que les 17 ans qu’il aura passé au Parlement Européen ne lui auront rien appris des arcanes de son fonctionnement s’il pense que tout se passera sans difficulté et que le rapport de force jouera en sa faveur. Comment peut-on penser que le coût, je le répète considérable, qu’imposent les Britanniques à l’UE sera accepté par ces derniers de bon cœur et sans contrepartie ? C’est sans doute aussi lui qui dit qu’il n’y a "globalement aucune difficulté", c’est à peu près aussi bien pensé et argumenté …

Sissi il n’y a aucun pessimisme chez moi, je ne le répéterai pas indéfiniment mais je souhaitais faire entendre la raison et non l’esprit partisan : le Brexit a des conséquences atomiques qu’aucun de nous n’est capable de mesurer, un coût incalculable, une complexité administrative extrême, des répercussions sur la croissance européenne estimées pour l’instant à la perte d’un quart de point, et aussi, j’insiste, a pour agenda la mise en place d’un contingentement migratoire associé au renvoi (à la déportation?) de nationaux chez eux. Cela contient en germe pas mal de dérives politiques possibles.

C’est d’ailleurs un élément qui est absent des débats ici et pourtant essentiel : la démocratie a un coût et elle est fragile. Le Brexit en fait gonfler inutilement le coût et la fragilise. Maintenant si l’idée est de vivre dans des régimes non démocratiques c’est un autre débat.

Le regretté Umberto Eco (Ex Caelis Oblatus) disait que les propos de Café du Commerce avant l’internet n’étaient pas gênants car il n’importunaient que les piliers de comptoir. Aujourd’hui avec les réseaux on est obligé de souffrir les propos des autres de manière perpétuelle. Je tenterai donc de ne plus trop ajouter les miens sur ce sujet, sauf à lire d’autres énormités.

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[+2]    #9 29/06/2016 13h52

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Sat, je suis d’accord avec vous sur le fait que ces discussions n’ont que moyennement d’intérêt, et j’étais en train de penser moi-même il y a quelques jours que j’allais me calmer sur tous ces sujets qui sont très sujet à OPINION, et me limiter aux sujets plus liés à l’investissement, ou aux questions où il y a une réponse juste et d’autres fausses (les questions où il n’est pas question de l’opinion de chacun)

"c’est ici un forum et ce n’est pas à vous de décider quant il faut mettre un point.": Je ne suis pas sûr de totalement comprendre ce que vous avez voulu dire. par "mettre un point". Vous entendez "mettre un terme" / "décider quand ça finit" ? Par rapport à quoi ? A la démission de Cameron ? Au départ de la GB de l’UE ? Oh que non que je ne décide de rien, et je n’ai aucunement cette prétention.

Vous extrapolez / déformez pas mal mes propos. Je crains que, comme nous tous, vous les voyez surtout avec votre point de vue. Je n’ai que dit que c’était une promesse de campagne sur laquelle il a été élu, et que les élus étaient supposés représenter leurs citoyens, rien de plus. Que le fait de proposer un référendum était un calcul politique, peut-être (sûrement ? Encore un point sujet à opinion, et chacun est libre d’avoir le sien, comme sur les raisons fondamentales de sa démission d’ailleurs. Pour être clair je n’en ai aucun sur le sujet, parce que ça ne m’intéresse pas vraiment), ça ne change rien aux deux idées précédentes. Ni aux conséquences: Les citoyens dans leurs ensemble ont voté à la majorité pour ce qu’ils souhaitaient.

Non, ça n’est pas Farage qui a dit qu’il n’y avait "globalement aucune difficulté", c’est moi, peut-être à tort d’ailleurs (je n’ai pas dit qu’il n’y avait pas certaines complexités non plus). Mais il faut comprendre l’esprit de ce que j’ai dit, qui paradoxalement est ce que vous dites également: Il faut faire la différence ici entre les choses techniquement et les rivalités, ressentiments, éléments politiques, etc … Je veux dire la différence entre le coût au sens FINANCIER uniquement, et le le coût en d’autres termes. Il y a une différence entre l’avoir mauvaise pour tout un tas de raisons et vouloir "faire payer" l’autre, et lui faire payer une dépense réelle. J’espère que vous saisissez ce que j’essaye de décrire, parce je conçois que ça ne soit pas évident dans un monde où on vous sort un coût financier pour le réchauffement climatique ou des trucs du genre. Dans la même veine, c’est sûr que si vous collez un chiffre sur le risque de sortie de l’UE d’autres pays, alors le Brexit a un "coût" très important.

Il y a éventuellement la Suisse comme base et modèle pour le futur statut de la GB. Relisez ce que j’ai écrit: S’il le veulent, ils savent faire. Mais "Quant aux Européens, ils se battent pour leur projet, et ils n’ont aucune raison de faire de cadeau aux brexiteurs.": Voilà. T’as fait ce qu’on voulait pas, ça nous emmer*e, et maintenant, c’est nous qui allons t’emmer*er … Et surtout, on va montrer aux autres qui auraient ce genre d’idée à quel point c’est une mauvaise idée.

"les échanges de l’UE avec le RU c’est peanuts". Ok. Rappelez-nous combien sont les échanges de l’UE avec la Grèce ? Je ne remet pas du tout votre propos en question, vous avez parfaitement raison, mais ça met en perspective de manière assez drôle maintenant tout l’épisode Grec et tout ce qui a été fait pour qu’ils ne sortent pas de l’UE, alors qu’ils étaient entrés sur la base de chiffres bricolés. Mais ces pays occidentaux (et un certain nombre de leurs citoyens visiblement) qui ne cessent de vous parler de démocratie et tout le tremblement nous expliquent maintenant qu’il n’aurait pas fallu demander leur avis aux Britanniques, parce qu’il n’étaient pas capable de donner la "bonne" réponse à la question, ou de comprendre réellement les "enjeux" ou tout autre raisonnement du genre (même si je comprend votre raisonnement au sujet de la réponse éventuellement "rationnelle").

Je crois que nous sommes globalement d’accord sur la difficulté des négociations maintenant entre l’UE et la GB, et le pourquoi principal de cette difficulté. Vous me reprochez de ne pas pointer du doigt Cameron qui a eu le même genre de comportement à l’origine, et qui est ce qui a aboutit à la situation actuelle. OK, vous avez certainement raison. J’ai tendance à zapper cette partie, parce que j’ai tendance à considérer le référendum comme étant somme toute une bonne chose, indifféremment de l’issue. Et je ne suis pas un pro-brexit (ni un pro-remain d’ailleurs), mais j’apprécie le fait que les Britanniques aient pu se prononcer. Et quant aux arguments des gens qui voteraient juste en fonction de choses qu’on leur promettrait (Cameron ou le référendum), pas si sûr: Les Suisses ont bien rejeté le revenu de base inconditionnel de 2500 CHF par personne par exemple. Je crois être plus favorable au "je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez le dire"  attribué supposément à Voltaire. Donc je me considère du coté du: Peu importe le résultat du vote, je suis content que les Britanniques aient pu se prononcer et que ce choix soit maintenant respecté (ce qui reste à voir, surtout étant moi-même issu à l’origine d’un pays qui a tellement bien respecté le vote de ses citoyens en 2005 au sujet de la constitution Européenne).

Dans cet esprit, même si je comprends très bien, je n’aime pas trop la conclusion de votre message: "Aujourd’hui avec les réseaux on est obligé de souffrir les propos des autres de manière perpétuelle. Je tenterai donc de ne plus trop ajouter les miens sur ce sujet, sauf à lire d’autres énormités."  Vous restez libre de considérer que d’autres sont des idiots, ou au moins (certaines de) leurs idées, et vous êtes même libre de ne pas les lire. Pire, pour citer ma mère un certain nombre d’années en arrière, elle trouvait les rencontres par minitel fantastiques parce que les gens étaient libres de se connecter et d’interagir avec d’autres personnes qui étaient venues pour ça. Il n’y avait donc rien à "subir", pareil pour les forums ou les réseaux sociaux, puisque les gens se connectent librement pour aller lire les idées ou regarder la vie des autres … Le niveau global peut parfois être surprenant, bien qu’ici, on soit sacrément bien loti ! Ou alors, on peut regretter qu’il y ait tant de personnes d’avis différents du sien. Quant à la manie de vouloir réagir a toutes les énormités qu’on lit, je compatis, je suis comme ça aussi, mais j’arrive maintenant à me dire que si je n’avais pas lu, je ne répondrais pas, donc je ne suis pas obligé.

Bref, vous avez tort Sat ! C’est moi qui décide de mettre un point (de réputation) et moi seul, et je vous en met un parce que vos avis restent argumentés, et quels qu’ils soient, apportent potentiellement à ceux qui veulent les lire, même s’ils ne sont pas d’accord (c’est donc un encouragement à continuer).

Dernière modification par Mevo (29/06/2016 16h15)

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[+1]    #10 03/07/2016 19h22

Banni
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GoodbyLenine a écrit :

Certains ont écrit que le récent scrutin UK sur le Brexit donnait un bon exemple de démocratie.

Personnellement, je n’en crois rien. Il existe certes plusieurs interprétations de la notion de démocratie (je ne développerai pas ce point), mais celle que je considère comme raisonnable est celle où le peuple a le droit de voter, mais aussi -surtout- que ce vote est précédé d’un débat public permettant aux électeurs d’avoir suffisamment d’informations (exactes) sur le sujet concerné. Le débat qui a précédé le vote sur le Brexit me semble loin de respecter de tels critères.

Vous pouvez sans hésiter me citer puisque j’ai écrit que c’était une belle leçon de démocratie et je persiste et signe.

Cela fait quelques temps que lorsque le vote est remporté par une courte majorité, beaucoup aimerait le voir invalider ou quasi contester cependant la règle est connue à l’avance, il n’y a pas de raison de la changer à postériori ni pour des raisons directement liées au vote et encore moins comme vous le faites pour des raisons aussi fumeuses que l’absence d’un débat public suffisamment argumenté !

Quand un vote réunit 70% des inscrits, il semble bien plus logique de tirer la conclusion que ce débat est suivi de près par une grande majorité !
Il suffit donc d’acter la décision des votants. Point final.

Enfin, à titre personnel, je serai ravi d’être membre d’un pays ou l’ensemble de la population est consulté pour nombre de sujets plutôt que devoir faire un chèque en blanc à un président dont on ne connaît pas même les ministres lors de son élection et pour lequel nous savons tous, d’expérience, que la majorité de son programme ne sera pas mis en oeuvre.

Pour une fois qu’une décision est remise entre les mains du plus grand nombre des votants, soyons respectueux d’une telle mesure démocratique.

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[+1]    #11 03/07/2016 19h40

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azorgues a écrit :

Rappelons nous que François Hollande a été élu avec 51,64% des voix dans un vote de rejet Sarkozy et alors qu’il n’a même  pas accompli un dixième du programme pour lequel il a été élu.

Vous avez de quoi argumenter "il n’a même  pas accompli un dixième du programme pour lequel il a été élu" ?

En tout cas, certains, qui tiennent un inventaire détaillé de ses promesses ne sont pas de cet avis, voir ici où ils évaluent 552 promesses de FH (celles de campagne comme celle d’après) et trouvent, à ce jour : 
  - 125 promesses tenues et 45 partiellement tenues (par ex : loi sur non-cumul des mandats, baisser plafond du quotien familial, ramener TVA de la presse en ligne de 20% à 2.1%, création d’une BPI,  150 000 emplois d’avenir, mariage et droit à l’adoption des couples homos, retraite à 60 ans à taux olein pour ceux qui ont cotisé la totalités de leurs annuités, etc.)
  - 252 promesses pas encore tenues ou en cours (par ex : fermer Fessenheim, réformer le code du travail, former 500 000 demandeurs d’emploi supplémentaires, 100 000  jeunes dans le service civique, augmenter les cotisations chômage sur les entreprises qui abusent des emplois précaires, ets.)
  - 52 promesses brisées, non atteintes ou reportées (par ex : inverser la courbe du chômage, ne pas soumettre les alloc familiales à condition de ressource, récépissé de contrôle d’identité, etc.),
  - 21 promesses imprécises
  (et il en manque 57 pour arriver à 552)

@facelvega : Nous ne sommes donc pas d’accord. Ca n’est pas bien grave, et ce n’est pas la première fois. Vous devriez quand même un peu vous documenter sur les diverses interprétations de la notion de "démocratie" (commencez par les wikis par exemple), car c’est loin d’être aussi simple que d’aucun pourrait le croire, et de nombreuses personnes perspicaces ont travaillé sur le sujet…
Autre réflexion : même en AG de copropriété, ou en AG d’une entreprise, selon la portée du vote, la majorité n’est pas toujours simplement à 50% des suffrages exprimés.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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[+2]    #12 09/07/2018 10h40

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@Mestra

Sur le vote, on a deux approches :
- L’approche démocratique : dans le cadre d’un vote avec une question claire, un résultat clair et dont la régularité a été confirmée : on respecte le vote du peuple
- L’autre approche : dans le cadre d’un vote avec une question claire, un résultat clair et dont la régularité a été confirmée : on s’assied sur le résultat et on fait autre chose (genre ’soft’ brexit) ou mieux encore on réorganise un référendum.

Par contre j’aime bien votre proposition de réorganiser une élection parce que (je vous cite) le peuple est mieux informé, mieux préparé et peut prendre une décision plus éclairée. Et qu’il y a eu trop d’absentéisme.

Cette année, je suis plus éclairé que l’an dernier sur les intentions de M. Macron (dont la politique me laisse perplexe) et qui a été élu avec 25% de taux d’abstention. Pour mémoire le taux d’abstention pour le Brexit était de 28%, donc du même ordre de grandeur. Alors je reprend votre argumentation à mon compte et propose qu’on refasse l’élection présidentielle…
C’est bien entendu une plaisanterie.

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[+4]    #13 23/08/2018 17h06

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Les Anglais ont voté et ils ont voté contre le maintien dans l’UE et pour le brexit.

Cela doit être respecté.

Pour faire simple, ils ne veulent pas que leur pays, démocratie s’il en est, soit dirigé par des technocrates non élus de l’UE. C’est éminemment respectable.

Assez logiquement, ils ne veulent pas de l’euro qui est une autre façon d’imposer de façon non démocratique des règles de fonctionnement monétaire. C’est là aussi tout à fait respectable.
Au cas d’espèce, ils ont bien compris que l’euro est en fait un double du DM, qu’il ne "sert" donc que la RFA et fait assez bien crever un certain nombre d’autres pays (France, Italie, etc.).

Les faire revoter serait aussi insultant que quand on a fait revoter les Français qui avait initialement mal voté pour un traité européen.

le Royaume Uni est un pays riche (plus que la France), où il y a le plein emploi et qui cherche à être maître de son destin.

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[+2]    #14 23/08/2018 22h13

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Ce que l’on nomme technocratie est constitué pour la plus grande part par des gens dotés d’une expertise, et dont le profil correspond à la "job description". Et c’est encore plus vrai à Bruxelles que dans beaucoup d’états-membres (le niveau requis pour occuper un poste européen est très élevé).

La technocratie, ce sont des gens qui ont usé leurs séants et leurs yeux à faire des études longues et sélectives. Qui ensuite ont été nommés après concours ou entretiens sélectifs, sont ensuite évalués ("peer review", entretiens annuels).
Comme partout il y a des gens bons ou moins bons, égoïstes ou altruistes.
Mais j’ai globalement beaucoup de respect pour les systèmes économico-politiques portant à des hauts niveaux de responsabilités des personnes ayant fait œuvre de méritocratie et où l’adéquation entre le poste et le profil est un pré-requis. J’ai toujours préféré les Vizirs aux Calife, les mandarins aux princes de l’empire, le mérite du rang plutôt que celui du sang.

Après comme avec tout lieu de pouvoir, il existe un risque anti-démocratique.

La technocratie doit donc rendre des comptes à un pouvoir élu. Ce qui me semble être le cas, même si c’est de manière complexe, opaque, souterraine en Europe. Et c’est un problème. La gouvernance européenne n’est pas claire. La clarifier ne semble pourtant pas le vœu des gouvernants des états membres.

Mais le dénigrement populiste et automatique des élites (qui jouent toutes contre le peuple) est souvent :
1. Un mécanisme lucide et politique (Gramsci, Bannon, Maduro) visant à la prise (ou conservation) du pouvoir ou à l’influence par des gens pas très préoccupés du peuple
2. Un mécanisme inconscient de revanche sociale ou scolaire
Les gens du 1 utilisant les gens du 2 pour arriver à leurs fins.

Je reste en plus persuadé que le Royaume-Uni ne sera pas plus souverain de manière effective en dehors de l’UE. Il gagnera en souveraineté sur certains éléments (notamment sociétaux) mais perdra sur d’autres (notamment économiques et technologiques).


A la bourse, un mec achète, un autre vend, les deux pensent faire une affaire. Jean Yanne.

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[+2]    #15 23/08/2018 23h17

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A Lannister always pays his debt.

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[+2]    #16 18/03/2019 21h51

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Rien de tel qu’un bon bain de pieds!

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[+2]    #17 11/04/2019 08h40

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Il y a plusieurs façons d’être dans l’Europe, sans être dans l’UE.

On peut faire partie de l’Espace économique européen, comme la Norvège par exemple.

wikipedia a écrit :

L’accord assure la libre-circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes (les quatre libertés). Il inclut également des accords encadrant la politique de concurrence, la protection des consommateurs ou l’éducation. Cela est atteint en généralisant l’acquis communautaire dans ces domaines aux membres de l’AELE concernés, en échange d’un droit de consultation lors de la préparation des directives européennes.

Il existe également l’Union douanière de l’Union européenne avec notamment la Turquie.

Et encore d’autres :


Ce dernier sommet extraordinaire de l’UE en montre bien le fonctionnement :
. Donald Tusk, le président du Conseil européen, propose
. Angela Merkel, la chancelière allemande, valide
. Emmanuel Macron, le président français qui souhaitait une extension courte au 30 juin dans une position pas claire, est contraint au compromis.

Si les conservateurs anglais sont incapables de gérer ce dossier, avec l’aide des travaillistes et du temps, on devrait arriver à une solution acceptable pour tous.


Dif tor heh smusma

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[+3]    #18 10/11/2020 11h41

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On ne parle plus du brexit, mais l’hypothèse d’un brexit dur a du plomb dans l’aile avec l’élection de Joe Biden, qui a des racines irlandaises :

RFI a écrit :

L’élection de Joe Biden, une épine dans le pied de Boris Johnson et de son Brexit ? S’il a félicité le démocrate, le Premier ministre britannique comptait sur Donald Trump, avec qui il affichait sa proximité, pour parvenir à un accord de libre-échange avantageux, en marge de ses déconvenues avec Bruxelles. Sur la même question, l’Irlande s’attend à un soutien fort de la part du « président le plus irlandais depuis John Kennedy ».

Source : Vue de Londres et Dublin, l?élection de Biden pourrait changer la donne pour le Brexit

Et B. Johnson a de moins en moins de soutien politique  :

BFM TV a écrit :

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a essuyé lundi soir un revers à la Chambre haute du Parlement face à sa volonté de pouvoir s’affranchir de certains aspects de l’accord de Brexit, au début d’une nouvelle semaine cruciale de négociations avec Bruxelles sur leurs futures relations commerciales.

Source : Nouveau revers de Boris Johnson sur le Brexit à la chambre des Lords

Je ne serais pas étonné d’un enième report sur le processus de Brexit.

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[+2]    #19 25/12/2020 09h47

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Bonjour et Joyeux Noêl !

Je vous faire part d’un article sur la City ( Médiapart ) big_smile

mediapart.fr
Brexit: l’avenir flou de la City
Martine Orange
7-9 minutes

C’est devenu une chronique régulière de la presse financière. Chaque jour ou presque, les journaux anglo-saxons prennent le pouls de la City de Londres. Tous tentent d’évaluer, qui par le prix des loyers et le taux de vacance de l’immobilier de bureau, qui par les annonces de déménagement d’activité ou de transfert d’actifs, la menace que fait peser le Brexit sur l’avenir de la place financière de Londres.

Lors de la campagne du Brexit en 2016, les partisans pour le maintien dans l’Union européenne avaient agité le spectre d’un exode massif des activités financières en dehors de la City, la fin de la première place financière du monde. Goldman Sachs a déjà transféré une partie de ses activités à Paris et devrait y ouvrir sa plateforme de négociations sur les actions à partir du 4 janvier. Sa branche gestion de fortune a déménagé au Luxembourg. Morgan Stanley vient d’annoncer le transfert de 100 milliards d’euros d’actifs à Francfort. Des hedge funds et plateformes de transaction ont annoncé leur départ vers Amsterdam.

Mais ces mouvements ne s’apparentent pas, pour l’instant, au cataclysme redouté. Quelque 7 500 emplois, soit à peine 4 % du total, ont quitté la City pour aller sur le continent, selon un rapport de l’auditeur EY. Environ 1 200 milliards de livres (1 320 milliards d’euros) de capitaux ont été rapatriés de Londres vers le continent.

Pour l’instant, le secteur financier britannique est parvenu à endiguer les fuites. La chance de la City est de n’avoir aucune place européenne capable de rivaliser avec elle. Entre Paris, Francfort et Amsterdam, les banques hésitent, installent une activité ici, l’autre là, sans parvenir vraiment à choisir et trancher. Cela a permis d’éviter des départs massifs et immédiats de la City.

Le quartier financier de Londres. © Jacopo Landi / NurPhoto via AFP Le quartier financier de Londres. © Jacopo Landi / NurPhoto via AFP

Qu’adviendra-t-il après le Brexit ? À ce stade, personne ne le sait. Mais tous s’inquiètent, au vu de la hauteur des enjeux. Les services financiers de la City ont permis à la Grande-Bretagne d’enregistrer un excédent commercial de 77 milliards de dollars en 2019. Ce qui place Londres devant tous les autres centres financiers – New York, la Suisse, Singapour ou le Luxembourg.

Penser que la City sortira indemne du Brexit est un leurre, préviennent plusieurs analystes. Londres est menacée par une lente hémorragie, assurent-ils, alors que la volonté des Européens de reprendre la main sur les activités financières semble désormais affirmée. « Il n’y a pas de clarté sur ce que sera l’avenir mais il y a une certitude, il ne ressemblera pas à ce qu’il est aujourd’hui. Et pour de bonnes raisons, parce que le Royaume-Uni a voté pour quitter l’Union européenne », a rappelé le 15 décembre Mairead McGuinness, commissaire européen aux services financiers.

Dans le cadre des négociations sur le Brexit entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne, les activités financières ont toujours été traitées à part : les deux camps ont préféré se concentrer sur les relations commerciales, les échanges physiques, laissant la question compliquée de la finance, de sa régulation et de son contrôle à une autre commission. Mais rien ne semble vraiment réglé. Bruxelles n’a pas encore indiqué quels droits, sur quels marchés, de quelle manière la City pourrait continuer à travailler sur le marché européen dans ce moment chaotique. Afin de ne pas diminuer sa main, la Commission a demandé à tous les États membres de ne pas discuter séparément avec Londres, rapporte le Financial Times.

Le 11 décembre, le gouverneur de la banque d’Angleterre, Andrew Bailey, doutant d’une issue négociée entre l’Europe et la Grande-Bretagne, a émis un sérieux avertissement. Sans un accord sur le Brexit, « la volatilité sur certains marchés, et des perturbations dans les services financiers, particulièrement pour les clients basés sur le marché européen, peuvent augmenter », prévient-il.

Mais même si la finance n’est pas au cœur des discussions actuelles comme peuvent l’être l’accès au marché européen ou la pêche, la Commission européenne a cependant indiqué le but qu’elle voulait atteindre : puisque la Grande-Bretagne quittait l’Union européenne, il n’y avait aucune raison qu’elle continue à concentrer chez elle l’essentiel des activités financières libellées en euros : la City réalise 60 % de toutes les opérations liées aux marchés européens des capitaux. Pour la Commission européenne, il n’y a aucun doute sur l’avenir : à terme, tout doit revenir sur le continent.

Séparer la City de l’Europe, l’idée paraît inconcevable pour les métiers de la finance qui ont pris l’habitude depuis des décennies de ne plus avoir aucune barrière, de faire transiter partout dans le monde les capitaux à la vitesse de la lumière. Mais cette rupture serait aussi un ébranlement des fondements qui ont assuré le formidable développement de la finance londonienne depuis soixante ans.

À partir des années 1960, la place financière de Londres a bâti ses premiers succès en s’inventant comme la plaque tournante financière entre les États-Unis et l’Europe, à l’époque les deux grands blocs économiques mondiaux. L’idée de cette transformation revient à un banquier, George Bolton, comme le rappelle un long article du Financial Times. Alors que la livre sterling est en train de perdre de son influence face au dollar, celui-ci préconise auprès des autorités de réformer la City, afin qu’elle devienne le centre international des marchés des capitaux, permettant de souscrire des crédits en devises étrangères, à l’abri des regards des gouvernements.

La mutation est lancée en 1963. Londres va rapidement devenir le lieu névralgique de l’eurodollar. C’est à Londres que les groupes américains rapatrient les profits réalisés par leurs filiales européennes, les recyclent à l’abri du fisc américain. C’est aussi à Londres où les firmes européennes échangent leurs francs ou leurs deutsche Mark contre des dollars pour aller à la conquête des marchés extérieurs, avant d’en recycler les bénéfices. S’appuyant également sur le marché pétrolier et sur le marché des matières premières, la City devient le grand centre offshore de la finance internationale, capable de négocier dans n’importe quelle devise, n’importe quel crédit, d’assurer n’importe quel contrat.

Mais la vraie explosion de la City vient plus tard : avec le « big bang », officiellement lancé en octobre 1986. Voulue par le gouvernement Thatcher, cette réforme est marquée par une série de déréglementations, de suppressions de taxes, de contrôle. La circulation des capitaux y est totale et sans entrave. L’ère de la financiarisation de l’économie avait sonné.

La City devient alors la place financière incontournable. Tous se rallièrent à la croyance que la valorisation en bourse des groupes devait être le mètre étalon des politiques publiques et que les dépenses publiques devaient s’ajuster au succès des premiers. Dans la grande bataille pour attirer les capitaux, les gouvernements américain et des différents pays européens ne tarderont pas à suivre Londres dans la voie des déréglementations à tout-va. Il fallait en être.

mediapart.fr
Brexit: l’avenir flou de la City
Martine Orange
7-9 minutes
La moitié des transactions sur le marché des changes passe par la City

Tout un monde a émergé autour de la City. Les métiers d’avocats, d’auditeurs, de conseillers sont devenus les accompagnateurs des financiers pour les aider à imposer leurs règles : l’anglais, les lois britanniques sont désormais les normes juridiques des contrats internationaux (lors de la crise de l’euro, la commission européenne obligera ainsi la Grèce à réaliser ses émissions obligataires sous droit britannique, afin de la contraindre à se plier aux règles internationales).

La libéralisation des services financiers a conduit à la création puis la commercialisation de produits de plus en plus complexes, censés offrir les meilleures garanties entre risque et rendement, grâce à la magie des algorithmes. Des activités jusqu’alors faiblement développées prennent leur essor, notamment les marchés des dérivés. Conçus à l’origine pour offrir des couvertures (assurances) contre les risques de taux, de change, pour des contrats exports, ces produits dérivés s’appuient sur des services et notamment la compensation (clearing).

Cette activité relève de la tuyauterie financière mais elle est essentielle. Tous les jours, sur chaque produit, pour chaque client, une balance permet d’établir la position des contreparties afin de sécuriser les transactions financières. Ces métiers ont crû au fur et à mesure que les dérivés sont devenus des produits financiers en soi, des outils de spéculation pure, dont la crise financière de 2008 a révélé l’ampleur.

La banque d’Angleterre et le London Stock Exchange. © Daniel Leal-Olivas / AFP La banque d’Angleterre et le London Stock Exchange. © Daniel Leal-Olivas / AFP

Cette puissance se dit en quelques chiffres. La City réalise aujourd’hui la moitié environ des transactions au jour le jour sur le marché mondial des changes. Un marché estimé à 6 600 milliards de dollars par jour. Elle concentre également la moitié des opérations au jour le jour sur le marché des dérivés de taux, estimé lui aussi à quelque 6 500 milliards de dollars par jour.

C’est sur ce marché des dérivés que l’Europe entend d’abord prendre sa revanche. Les plateformes de négociation et de compensation basées en Grande-Bretagne ont accaparé l’essentiel des transactions des produits dérivés libellés en euros. Elles assurent 75 % des opérations sur les dérivés de taux en euros, contre 13% à Paris et 2% à Francfort.

La Deutsche Bank a commencé à rapatrier ses activités sur les dérivés de Londres à Francfort dès 2018. Des plateformes ont décidé de s’installer plutôt à Amsterdam. La commission européenne espère que ce mouvement de transfert va se faire volontairement après le Brexit. Pour arriver à ses fins, elle a prévu malgré tout de s’appuyer sur une série de leviers. Le principal est celui des autorisations accordées à tous les intermédiaires pour pouvoir travailler sur le marché européen. S’y ajoutent la supervision des régulateurs sur toutes les institutions européennes et l’obligation d’équilibrer les activités entre l’Europe et Londres.

Un accord a été adopté en novembre permettant à la City de gérer la transition pendant dix-huit mois, jusqu’au 30 juin 2022. Mais les choses semblent loin d’être toutes résolues. Moins de quinze jours avant l’entrée en vigueur du Brexit, tout est encore dans le brouillard. Bruxelles n’a accordé aucune garantie aux plateformes de trading à Londres de pouvoir continuer leurs activités avec les banques et les grands groupes à partir du 1er janvier.

« Les marchés financiers seront perturbés à partir de janvier, à moins que l’Union européenne n’autorise les investisseurs européens à utiliser les plateformes de trading basées à Londres », ont prévenu les représentants de sept organisations de l’industrie financière britannique le 9 décembre. Ceux-ci annoncent être prêts à des solutions de substitution, en recourant aux plateformes américaines qui, elles, ont l’autorisation de travailler sur le marché européen.

Le deuxième front ouvert par l’Europe porte sur la gestion des actifs devenue une véritable industrie financière. Les hedge funds, les fonds d’investissement des gestionnaires de portefeuilles à Londres, contrôlent plus de 8 500 milliards de dollars d’actifs, selon l’association des fonds et des gestionnaires d’actifs européens. Ce qui fait de Londres la première place pour la gestion d’actifs en Europe, la deuxième dans le monde après New York. Alors que Paris, Francfort et autres ne cessent de perdre des points face à Londres, les régulateurs européens réclament un durcissement des règles afin d’obliger les hedge funds et les fonds qui gèrent les grandes fortunes et l’épargne européenne à relocaliser au moins partiellement sur le continent, d’y avoir des bureaux, des emplois. Ces demandes sont encore en discussion. Mais si elles deviennent des règles, une partie de ces fonds seront contraints de déménager.

Quant au marché actions, Londres a bien l’intention de défendre ses positions. Faute d’avoir obtenu à ce stade des autorités européennes les garanties sur « l’équivalence » – c’est-à-dire les autorisations qui assurent les mêmes droits entre Londres et les autres places européennes –, le régulateur britannique a décidé de contre-attaquer. Le 16 décembre, il a révélé son intention de libérer la négociation des actions de groupes européens de certaines exigences, notamment de transparence, imposées par les directives européennes (MiFID II). Une mesure qui ne peut qu’être applaudie par les milieux financiers, qui ont toujours considéré ces obligations comme des contraintes injustifiées.

La tentation risque d’être grande pour la City de s’enfoncer dans cette voie, de pousser encore plus loin la dérégulation afin d’attirer de nouveaux capitaux, de transformer la place de Londres en un gigantesque paradis fiscal. Au risque de créer des tensions supplémentaires avec l’Europe, qui reste, malgré tout, son partenaire le plus proche, alors que tous les espoirs mis par le gouvernement britannique de reforger « l’alliance du grand large » avec les États-Unis ont tourné court, même sous la présidence de Donald Trump.

Ce mouvement serait d’ailleurs à contre-courant des évolutions actuelles. La grande période de la mondialisation, de la déréglementation financière qui a fait la fortune de la City se referme depuis dix ans. Et la pandémie accélère la tendance. De plus, Londres n’a plus les mêmes atouts qu’auparavant : le monde a basculé. La finance s’est déplacée en Asie. Le continent asiatique représente 40 % de l’activité financière mondiale contre à peine 13 % pour l’Europe.

Loin de l’Asie, coupée désormais de son allié historique, Hong Kong, dont le centre financier est en voie de « normalisation » sous la férule du gouvernement chinois, isolée de l’Europe, la City peine à trouver des relais. Ce qui serait une perte  d’influence pour la finance pourrait être une chance pour l’Angleterre, écrasée par une activité représentant plus de 10 % de son PIB, qui a imposé ses choix économiques et politiques pendant des décennies. Au point d’en oublier tout le reste du pays.


Ouf ça y est vacciné à l'Astrazeneca ( première fois que je trouve un avantage d'être plus ou moins gros ).

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Favoris 1   [+2]    #20 07/07/2022 13h05

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Un bien triste jour pour le Royaume Uni, avec la démission annoncée de BoJo : Subscribe to read | Financial Times

Il avait ses défauts, mais il avait mené à bien le Brexit et épargné pas mal d’indignités au peuple anglais pendant ces deux dernières années, comparé aux autres nations occidentales. Visiblement trop propre sur lui pour se faire virer avec un vrai scandale, il est victime d’un coup médiatique centré non pas sur sa personne, mais simplement pour avoir donné un poste à Chris Pincher (visiblement bien nommé). Bizarrement, personne n’a du démissionner pour avoir continué d’employer Jimmy Savile ou fermé les yeux sur ce qu’il se passait à Rotherham.

Bref. Espérons pour nos amis anglais qu’ils n’aient pas Liz Truss - Wikipedia pour premier ministre ?

Dernière modification par doubletrouble (07/07/2022 13h09)


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[+2]    #21 08/07/2022 13h54

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Tout comme Trump avant lui, Johnson a considérablement affaibli la position de son pays concernant le respect des lois internationales et des engagements pris.
Ce n’est pas ce qui le fait tomber (au contraire peut-être, être le "Astérix grand breton" luttant contre le méchant César européen a participé à le rendre populaire outre manche), mais ça risque de marquer le UK pendant longtemps.
Et ce n’est bon pour personne (sauf pour Poutine et Ping peut-être).

Je dis d’ailleurs "fait tomber", mais je n’en suis même pas sûr, puisque ce type est vraiment un chat, entre ses 9 vies et sa capacité à retomber sur ses pattes quelle que soit la situation..
D’ici septembre, il peut encore se passer beaucoup de choses. Espérons au moins qu’il n’aille pas déclarer la guerre à la Russie, pour se donner un destin à la Churchill, lui qui l’admire tant et se rêverait dans son costume (il aurait encore plus l’air d’un clown en queue de pie et chapeau haut de forme).

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Favoris 1   [+1]    #22 23/01/2023 10h22

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Encore des articles dans Les Echos sur les impacts du Brexit sur le Royaume-Uni.
Pour les abonnés voici les liens.

Deux ans après, les entreprises britanniques ne digèrent toujours pas le Brexit.
Alors que les effets du Brexit ont pu dans un premier temps se confondre avec ceux de la pandémie, plusieurs études d’économistes ont montré que la sortie de l’Union européenne avait bel et bien eu un impact sur les échanges commerciaux outre-Manche.
Dans un sondage publié fin 2022 par la British Chamber of Commerce (BCC), huit entreprises sur dix disent qu’elles subissent une hausse de leurs coûts dans leurs échanges, tandis que la moitié d’entre elles (53 %) estiment que leurs marges ont diminué de plus de moitié.
John Springford, directeur adjoint du Centre for European Reform (CER), économiste a comparé l’économie britannique avec un panier d’économies comparables. Ses travaux concluent que le PIB du Royaume-Uni est 5,5 % inférieur à ce panier, le commerce de biens 7 % et l’investissement 11 %.
Brexit toujours pas digéré par les entreprises.

Comment la « règle d’origine » plombe l’industrie britannique depuis le Brexit.
Depuis deux ans, les exportateurs britanniques doivent prouver que leurs biens sont majoritairement assemblés en Grande-Bretagne pour être exemptés de droits de douane européens. Une lourde menace pour l’industrie automobile.
Brexit et règle d’origine

Deux ans après le Brexit, Londres n’a pas encore trouvé le successeur de la PAC.
La sortie de l’Union européenne a créé de fortes attentes chez les agriculteurs britanniques. Mais le « Brexit vert » peine à se mettre en place…
Brexit Vert


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[+2]    #23 13/02/2023 13h01

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Bonjour,

Le dernier article des Echos que vous citez est un éditorial dont la ligne est : « la meilleure preuve que l’Europe reste, malgré tous ses défauts, notre meilleur atout ». Opinion dont on peut saluer la constance sinon l’originalité.

Cependant, cette « preuve » repose ici sur les faibles prévisions du FMI pour la croissance du Royaume-Uni, récemment revue à la baisse : récession de -0,6% en 2023 et croissance de +0,9% en 2024, contre respectivement +0,7% et +1,6% pour la zone euro. L’éditorialiste y voit l’effet néfaste du Brexit sur l’économie britannique.

Or la séquence de chiffres présentés par le FMI depuis 2021 montre que la croissance cumulée attendue en 2024, comparée à 2020, serait de +12,34% pour le Royaume-Uni contre +11,50% pour la zone euro, donc des chiffres très proches et légèrement en faveur du UK.

S’il y a donc bien une sous-performance attendue de l’économie britannique pour les deux prochaines années, elle s’explique pour le FMI uniquement par des causes internes :

Growth in the United Kingdom is projected to be –0.6 percent in 2023, a 0.9 percentage point downward revision from October, reflecting tighter fiscal and monetary policies and financial conditions and still-high energy retail prices weighing on household budgets.

Quant à l’argument des Échos que «même la Russie ferait mieux que le UK », il est sans fondement car le FMI s’attend à ce que la Russie fasse également mieux l’Allemagne en 2023 (+0,3% contre +0,1%) et mieux que la moyenne de tous les pays développés en 2024 (+2,1% contre +1,4%).

C’est d’ailleurs ce dernier chiffre qui semblait le plus intéressant à commenter : la faiblesse attendue de la croissance dans les économies développées, au sein desquelles les différences entre pays ont finalement peu de portée.

Source : IMF World Economic Outlook Jan. 2023 Update

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[+3]    #24 13/02/2023 16h40

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misteronline a écrit :

Nouveaux articles dans la presse financière sur la situation au Royaume-Uni.

Les statistiques officielles pourraient sous-estimer les effets du Brexit. Les Echos.
Le Royaume-Uni est-il redevenu « l’homme malade de l’Europe » ? Les Echos
Au Royaume-Uni, les fermetures de pubs se multiplient avec l’inflation. Les Echos

Je n’ai pas lu les articles, mais je voudrais attirer votre attention sur le fait que vous citez toujours la même source.

Les Echos appartiennent à Bernard Arnault : c’est un journal avec une ligne européiste et Macroniste (avec d’ailleurs un renvoi d’ascenseur au moment du rachat de Tiffany par LVMH de la part du précédent gouvernement Macron).

Si vous lisez la presse anglaise, on trouve des articles qui eux mettent en avant une récession éventuelle en Europe : EU tipped to avoid recession after gas crisis eases

C’est assez habituel que la presse britannique mette en avant les difficultés en France/Europe et vice-versa.

Tout ça pour dire qu’il faut croiser les sources et faire attention aux biais…

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[+2]    #25 02/03/2023 13h44

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@misteronline : C’est peut-être juste une impression mais vous semblez éprouver une certaine satisfaction à égrener les avanies que subissent nos voisins d’outre Manche. Serait-ce une façon de vous rassurer ? Pourtant ce qui arrive à nos amis britanniques n’est qu’un avant goût de la prochaine narrative qui va nous tomber dessus, maintenant que la guerre en Ukraine s’est fondue dans le bruit de fond rassurant du journal de 13 heures, qu’on écoute distraitement entre deux bouchées avant de passer au dessert avec un confortable reportage sur le dernier embauchoiriste de France :

What’s causing the food crisis in Europe? | Successful Farming
Global fertilizer shortage is threatening a worldwide food crisis | Fortune

On vous prépare déjà avec ces histoires sur la hausse des prix ce mois-ci, etc…

Nous sommes malheureusement tous dans le même bateau.


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