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#26 03/05/2016 08h33

Membre (2014)
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Je suis plutôt d’accord avec ValeurBourse. Une grosse partie de Berkshire est composée d’entreprises non-cotées donc ces 67.24% ne sont pas vraiment représentatifs de la concentration réelle.

Si je devais comparer l’investissement de l’IF dans SHLD à un style de gérant connu je citerais plutôt Mohnish Pabrai: paris très concentré sur du deep value donné pour mort acheté très largement sous la valeur liquidative et sans se soucier des catalysts.

Dernière modification par WayWardCloud (03/05/2016 08h39)


"Year after year / On the monkey's face / A monkey face."

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#27 03/05/2016 11h40

Membre (2015)
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Buffet est obligé de s’adapter à la taille gigantesque de son porte-feuille .C’est simplement  peu rentable et coûteux pour lui de se concentrer plus . 

Pour ma part je pense qu’avoir 5 ou 6 participations dans des multinationales aux secteurs différents , c’est être diversifié .

Sa stratégie d’investissement à évolué au fur et à mesure que son patrimoine à évolué et je pense que tout les conseils de WB ne sont pas à prendre au pied de la lettre car une bonne stratégie d’investissement c’est une stratégie qui évolue avec son environnement et qui tire partie des avantages de la taille du porte feuille de l’utilisateur .On ne peut pas faire d’activisme avec un tout petit porte-feuille mais  un gros porte feuille et moins agile qu’un petit donc nous devons nous adapter  et tirer partie de nos forces et sans cesse améliorer nos faiblesses .

Le plus important pour établir une stratégie adaptée c’est surement de bien se connaitre psychologiquement et de ne pas se croire plus intelligent que ce que l’on  n’est en réalité .

Si SEARS aurait que 5000 salariés ,j’aurai surement investis plus de 30% de mon porte-feuille mais ce n’est pas le cas et il y’a plein de société en décroissance qui font faillite avec des actifs extraordinaires car les coûts de restructurations le sont tout autant .

Dernière modification par vbvaleur (03/05/2016 11h49)

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#28 03/05/2016 13h10

Membre (2012)
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vbvaleur a écrit :

Buffet est obligé de s’adapter à la taille gigantesque de son porte-feuille. C’est simplement peu rentable et coûteux pour lui de se concentrer plus.

C’est en partie vrai. Mais son portefeuille est constitué également de participations mineures qu’il pourrait facilement renforcer.

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#29 03/05/2016 13h58

Membre (2015)
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Certaines de ses participations mineures  représentent une bonne partie du capital des sociétés en question et d’autres sont peut être le choix  de ses lieutenants à l’influence plus faible sur la gestion de Berkshire   .

Difficile de gérer un porte feuille de cette taille tout seul et de suivre toutes ces sociétés , le fait de déléguer permet peut être de rendre plus agile le porte feuille et d’améliorer le rendement global .
Ses gestionnaires peuvent appliquer la philosophie de Buffet et Munger à une échelle plus petite et élargir le nombre de société suivie et analysée .   

Je trouve que les belles phrases de Buffet sont à prendre avec des pincettes car il n’a pas toujours fait ce qu’il encourage à faire .
Il sait très bien qu’il est écouté majoritairement par des gens normaux donc il adapte souvent son discours .
Par exemple je ne cois pas une seconde que ce gars là s’empiffre de Coca et de crèmes glacées H24 comme il essaye de nous le faire croire .Il véhicule cette apparence de lui car c’est bon pour l’image de ses sociétés, la sienne et pour son oseille .

Bien qu’il donne des fois une fausse image de lui son parcours et ses dires sont riches d’enseignements pour tout les investisseurs .

Dernière modification par vbvaleur (03/05/2016 14h17)

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[+1]    #30 03/05/2016 15h05

Membre (2011)
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Je comparais l’approche du portefeuille d’actions de Buffet avec celle de Berkowitz. Evidemment, le gros paquet d’obligations et le non coté compte pour la valorisation de Berkshire mais je m’en tiens à la philosophie du portefeuille coté.
Clairement, Berkshire est collé sur ses grosses participations du type Coca Cola et ne peut plus s’en dégager sans que ça lui coûte énormément.
Pas très grave, dans le sens où son TOP5 très concentré est constitué d’entreprises qu’il peut considérer comme immortels ; le risque de perte de capital est très faible.
Il pourrait équipondérer son portefeuille mais à quoi bon. Ce portefeuille défensif surperforme dans les marchés baissiers et il dispose du levier de son activité d’assurance.
Probablement, avec une capi beaucoup plus faible, il jouerait les small caps décotées (qui historiquement superforment largement) peut-être avec la même concentration mais toujours probablement sur des secteurs défensifs/avec beaucoup de moat.

Evidemment, la concentration est facteur de performance mais on oublie que le facteur chance reste beaucoup plus important que ce qu’on pense, même pour les très bons investisseurs.
Berkowitz est ultra-concentré et mise quasiment tout sur 3 valeurs contrariennes.
Miser sur ses 3 meilleures idées, pourquoi pas? Mais la qualité d’exécution doit être impeccable.
Ca a très bien marché par le passé, beaucoup moins aujourd’hui.
Son vrai coup de génie est d’avoir misé très gros sur quelques convictions mais cela relève plus d’un tempérament que d’un génie de l’investissement.
Et il s’est bâti cette légende dorée de l’investisseur contrarien seul contre tous là dessus. Mais quelle était la part de chance?
En gros, il mégaperformait sur ses 3 convictions par le passé -> Investisseur de l’année. Là, il est sur du 1/3 en comptant son four sur Saint Joe. -> Pertes de souscripteurs. Fondamentalement, je ne crois pas qu’il est passé de génie à nul. Peut-être même que SEARS deviendra l’affaire du siècle, qui sait mais on a lui a tressé des louanges par le passé à cause de ses perfs qui résultaient plus d’une ultra-concentration que du génie.

Un investisseur sur 20 valeurs fera quasiment jamais 20/20 et sera moins mis sous les spotlights à court terme car il est statistiquement beaucoup plus facile de faire 3/3 ce qui entraînera un biais du survivant pour le gagnant du 3/3. Mais s’il est bon, il fera du 15/20 les bonnes années et du 10/20 les mauvaises.
Le problème est qu’une fois que le capital est perdu, il l’est définitivement. Et c’est beaucoup plus dur de remonter. il faut faire du 100% après un -50%. Une séquence 1/3 puis 3/3 donne grosso modo un retour au capital de départ malgré 4/6 bonnes idées.

Personnellement, je préfère un gérant avec 20 bonnes idées que 3. Je trouve ça un peu plus rassurant.

Dernière modification par Petitportefeuille (03/05/2016 15h14)


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#31 03/05/2016 16h46

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Je suis en phase avec vous sauf sur ceci :

Petitportefeuille a écrit :

Evidemment, la concentration est facteur de performance[…]

Cela vous semble une évidence, mais pour moi c’est faux, et voici pourquoi.
Mathématiquement parlant, la variance d’une moyenne de variables aléatoires de même variance est la variance divisée par le nombre de variables aléatoires (voir wikipedia) à la condition que les variables aléatoires suivent la même loi et soient indépendantes, ce que l’on oublie toujours dans notre volonté de simplifier les problèmes. Or, il se trouve que justement, dans la réalité, les cours des entreprises cotées ne sont pas indépendants, c’est même le contraire, ils sont fortement corrélés.

En conséquence, je suis toujours très dubitatif quant à ces notions de concentration. Pour moi, à part l’effet black swan, c’est purement psychologique. Ainsi on peut être plus diversifié avec un portefeuille de cinq valeurs qu’avec un portefeuille de vingt valeurs. Tout dépend de la corrélation entre elles…

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#32 03/05/2016 21h50

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La concentration est facteur de performance pour des raisons qualitatives selon moi et non statistiques comme vous l’avez démontré.
C’est là que va se décider l’apha du gérant ou du facteur (par exemple sélection des small caps dans une approche smart beta) qui va surperformer son indice.
Pour l’investisseur moyen, être concentré ou pas, cela ne changera pas grand chose pour lui en termes de performances s’il prend des acions au hasard.
Mais celui qui applique les bons filtres (critère value, factorielle, etc) sur une liste (un indice par exemple) pour en retirer les meilleures retirera de la surperformance vis-à-vis de sa liste grâce à sa concentration.

D’ailleurs, la forte corrélation des actions entre elles que vous soulignez est une inefficience de marché qui profite aux investisseurs qui voient certaines actions baisser injustement dans un bear market.


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#33 03/05/2016 22h39

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Petitportefeuille a écrit :

La concentration est facteur de performance pour des raisons qualitatives selon moi et non statistiques comme vous l’avez démontré

Je suis en désaccord avec vous.

Je pense que c’est vraiment à tord que l’on oppose toujours diversification et aspect "qualitatif", ou au contraire le fait d’associer diversification et le fait d’être moins sélectif.

C’est des stéréotypes très répandu.

Si vous n’arrivez pas à trouver 15 à 20 valeurs "qualitatives", faiblement valorisés, etc… sur l’ensemble des sociétés cotées dans le monde (plus de 10 000 ? ) soit c’est par manque de temps soit par manque de compétence.

Fondamentalement, je pense que la diversification est facteur de performance pour des raisons statistiques (par nature), pour des raisons qualitatives lorsque celle-ci a bien été faite, et en autre permet de profiter des humeurs de Mr le marché.

Dernière modification par William (03/05/2016 23h40)

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#34 04/05/2016 14h52

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Je n’ai pas compris en quoi la diversification peut être facteur de performance puisque plus vous vous diversifiez plus vous rapprochez des indices par principe. La diversification sert avant tout à limiter le risque car le risque de ruine est la principale menace pour n’importe quel bon investisseur.

La notion de concentration est vaste et relative.
- Acheter par exemple Danone, Unilever, Nestlé, L’Oreal et Coca Cola (des bigs caps avec plein de marques) de manière équipondérée est une manière d’être diversifiée aussi, tout particulièrement si l’on compare à achat de cinq small caps.
- Acheter 50 actions selon des critères qualitatifs d’un indice de 500 valeurs est aussi une méthode de concentration pour moi, même si investir dans 50 valeurs donne l’aspect d’une grande diversification dans l’absolu.
Le nombre d’actions n’est qu’une variable de l’équation de concentration. Entrent en jeu la taille de la capitalisation, la manière dont l’action est elle-même diversifiée et le risque associé à l’action.
Et évidemment vis-à-vis de quoi on est concentré.

Après, il faut aussi s’entendre sur la définition de performance. Absolue ou relative?
L’objectif d’une méthode de concentration est de battre son indice, autrement dit le marché. La diversifications sert à limiter le risque mais éloigne la possibilité de surperformance vis-vis de l’indice.


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#35 09/05/2016 09h11

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Petitportefeuille a écrit :

[…] plus vous vous diversifiez plus vous rapprochez des indices par principe.

Je ne suis pas du tout d’accord. De quels indices parlez-vous ?
Prenez par exemple la stratégie net-net du Graham des années 30. Quel indice pourrait répliquer cette stratégie ? Comment expliquez-vous que son auteur ait pu faire beaucoup mieux que les indices sur une longue période de temps ? Il était pourtant "diversifié" dans le sens où son portefeuille comportait une centaine de lignes…

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#36 09/05/2016 10h24

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On peut citer également l’exemple de Peter Lynch qui avait des centaines de titres en portefeuille. Le souci est de n’avoir que des bonnes idées en portefeuille. Avoir beaucoup de bonnes idées est le challenge.

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[+1]    #37 09/05/2016 10h43

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"Comment expliquez-vous que son auteur ait pu faire beaucoup mieux que les indices sur une longue période de temps ?"
Peut être parce que le pays était en pleine déflation et que Mr Graham n’avait rien à envier à Carl Icahn concernant son activisme actionnarial et ses plus-values rapides et sans risques .

Pour être efficace la stratégie de Graham doit être associée à un pouvoir sur la gestion de l’entreprise et souvent  c’est complètement mis de coté pars certains sites français adeptes de cette stratégie .. 

Pour s’enrichir ,Il ne faut pas seulement trouver des Net-Net (rare en se moment contrairement aux années 30 ) Il faut aussi pouvoir les  monétiser et externaliser rapidement leurs actifs car si la société sort peu de cash flows , plus le temps passe plus votre rendement annuel diminue ..

Donc soit vous suivez un activiste qui pèse soit la direction veut monétiser ses actifs sinon la stratégie Net-Net est inadaptée aux petits porte feuilles comme les nôtres .

Dernière modification par vbvaleur (09/05/2016 11h03)

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#38 09/05/2016 11h40

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vbvaleur a écrit :

Pour être efficace la stratégie de Graham doit être associée à un pouvoir sur la gestion de l’entreprise et souvent  c’est complètement mis de coté pars certains sites français adeptes de cette stratégie ..  .

Heu… Où avez-vous vu que Graham était activiste ? Comment pouvez-vous imaginer que Graham puisse s’impliquer dans la gestion d’une centaine d’entreprises ?
Au fait, vous avez lu les ouvrages de Graham ?

Enfin, je ne vois pas en quoi la déflation ou l’inflation aurait permis aux net-net de surperformer le marché plutôt qu’une autre stratégie.

Je rappelle que le sujet est la diversification d’un portefeuille et que dans ce cadre, je donne un exemple parmi tant d’autres illustrant que les idées sur la diversification sont soumises à des biais.

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[+1]    #39 09/05/2016 12h26

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"Où avez-vous vu que Graham était activiste ? "

[ARCHIVES] Benjamin Graham: Is Business Worth More Dead than Alive?
How Benjamin Graham Revolutionized Shareholder Activism - Bloomberg
Amazon.fr - Dear Chairman: Boardroom Battles and the Rise of Shareholder Activism - Jeff Gramm - Livres
Benjamin Graham, l’investisseur activiste | L’entrepreneur boursier

"Comment pouvez-vous imaginer que Graham puisse s’impliquer dans la gestion d’une centaine d’entreprises ?"

-Grace à son équipe d’arbitragistes et d’analystes .
-Combien  ICahn a-t-il de participation cotée ou pas ? entre 50 et 100 ?
-Comment pouvez-vous imaginer que cette stratégie puisse fonctionner sans activisme ?

"Au fait, vous avez lu les ouvrages de Graham ?"

-Bien entendu avec le recul nécessaire pour en tirer partie pleinement .

"Enfin, je ne vois pas en quoi la déflation ou l’inflation aurait permis aux net-net de surperformer le marché plutôt qu’une autre stratégie."

-Énormément de sociétés étaient en décroissance à cette époque là donc imaginez l’impact sur les indices généraux . Entre temps Graham achetait des Net-Net et faisait pression sur la direction pour récupérer plus que la somme investi , il se couvrait aussi de divers façons afin de minimiser les risques .

Dernière modification par vbvaleur (09/05/2016 14h23)

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[+1]    #40 09/05/2016 14h00

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Merci pour les liens, mais Philippe présente l’activisme de Graham envers la Northern Pipeline comme un cas particulier. Cela ne fait pas de Graham un activiste.
Dans Security Analysis, Graham insiste à plusieurs reprises sur l’importance des droits des actionnaires, et la possibilité qu’ils ont de faire valoir ces droits. Mais là non plus, cela ne fait pas de lui un activiste.

Ainsi, je ne vois pas comment vous pouvez affirmer que la stratégie net-net ne fonctionne que par activisme.

Bon j’arrêt là cette discussion hors sujet fondée sur rien.

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[+1]    #41 09/05/2016 14h46

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Vous avez lu les articles de Graham de 1932 sur Forbes Magazine ?
[ARCHIVES] Benjamin Graham: Is Business Worth More Dead than Alive?

Mes propos ne sont pas fondés sur rien.

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#42 10/05/2016 01h29

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vbvaleur a écrit :

"Où avez-vous vu que Graham était activiste ? "

…/…

vbvaleur a écrit :

Vous avez lu les articles de Graham de 1932 sur Forbes Magazine ?
[ARCHIVES] Benjamin Graham: Is Business Worth More Dead than Alive?

Mes propos ne sont pas fondés sur rien.

A la lecture de l’introduction de

Publication Forbes des articles que Benjamin Graham a écrit :

By VW Staff on January 20, 2015 8:19 am in Value Investing
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Forbes Magazine: “Is American Business Worth More Dead than Alive?” by Benjamin Graham (1932)

When Benjamin Graham’s three part series, “Is American Business Worth More Dead than Alive?” was published in Forbes magazine, America, and indeed the world, had gone through the punishing stock market crashes of 1929 and 1930 and was in the depths of the Great Depression. Though the Depression continued until nearly the end of the decade, Benjamin Graham’s articles signaled to investors that it was now safe to return to the stock market. At that time, Benjamin Graham pointed out, more than 30 percent of the companies listed on the NYSE were selling at less than what they would be worth if they were broken up and sold. In this series of articles, Benjamin Graham took corporate management to task for taking advantage of investors and putting their own welfare ahead of that of the shareholders.
FORBES published a series of three articles by Benjamin Graham written at the bottom of the Great Crash. This is the first, Are Corporations Milking Their Owners?

Il s’agit de ce que Benjamin Graham pensait et écrivait a l’époque au creux du "Great Crash"

Rien que le titre "Are Corporations Milking Their Owners? "
fait penser a un activiste.
C’est presque comme "Are Coprorations Milking Their Workers?"
Different combat, mais tout autant activiste.

Un article du Wallstreet Journal a écrit :

…/…Uncovering a Letter From Ben Graham That’s Inspired Activists for Decades …/…
Mr. Graham concludes that activism is a force because corporations need oversight from shareholders in order to thrive.
Quotes & Quips From Buffett’s 2013 Shareholder Letter  - MoneyBeat - WSJ
et

Bloomberg a écrit :

dans son édition MAY 17, 2013 3:54 PM EDT
May
How Benjamin Graham Revolutionized Shareholder Activism
Bloomberg

Une autre manière d’apprécier Benjamin Graham.
Merci d’avoir mentionné ces lectures

Et la diversification dans tout cela?

Dernière modification par Miguel (10/05/2016 04h38)


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[+1]    #43 23/05/2016 15h36

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Sur la diversification, l’exemple du fonds value Sequoia et sa récente débâcle avec la position sur Valeant qui représentait jusqu’à 28% du fonds.

Le processus de gestion a été revu pour capper les positions à 20% maximum :

Going forward, the fund will cap position size at 20% of assets. Furthermore, the team will formally review positions as they grow to 10% and 15% of assets.

Et le commentaire de Morningstar :

That said, this will remain a concentrated, high-conviction fund. It will continue to hold 25-35 stocks.

-

Cela me fait un penser aux actions "small caps" qui sont censées surperformer à long terme. Alors, les investisseurs particuliers investissent dans de "petites capitalisations" avec cette justification.

Sauf que le terme "small cap" fait référence généralement à 300 M à 2 Md de capitalisation boursière et non quelques dizaines de millions comme on le voit souvent (sociétés que je classe dans les "micro caps" ou "nano caps").

-

Ici, certes il s’agit d’un fonds, mais ce que Morningstar qualifie de portefeuille "concentré", c’est 25-35 actions en portefeuille ; au lieu des 80-100 habituelles.

Sur cette base, en réalité, nous sommes bcp à avoir des portefeuilles concentrés !

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[+1]    #44 25/05/2016 13h13

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IH, oui tout à fait d’accord sur l’absence de définition précise (voire l’erreur) sur le forum quand on parle de portefeuille diversifié, j’en avais d’ailleurs parlé sur ma file ici :
https://www.investisseurs-heureux.fr/p178575#p178575

J’ai tendance à plus croire la littérature scientifique que nos avis franco-français parfois très arrêtés/biaisés et donc oui nous sommes en fait nombreux à avoir un portif très concentré. J’ajouterai que les (très rares) exemples de portifs ultra-concentrés des (très rares) gérants qui ont réussi à sur-superformer sur plusieurs années/décennies (donc pas uniquement les coups de chance) sont toujours les mêmes… malgré les dizaines de milliers de gérants depuis des décennies qui auraient pu prouver le contraire. On doit être dans le 0.01 % de cas (et encore je suis généreux mais bon je n’ai pas de références à citer je l’avoue).

Intéressant aussi de chercher comment on mesure la concentration d’un portefeuille financier : il n’y a pas qu’une méthode ! (je conseille de Google Scholariser le sujet).


Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)

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[+1]    #45 15/04/2017 10h58

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Bonjour à tous,

Je souhaiterai partager avec vous une vidéo sur la diversification qui m’a fait me poser des questions :

Vidéo YouTube

Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas de diversification de patrimoine (actions / obligations / immobilier), mais de diversification au sein de ses actions.

L’avis de l’auteur de la vidéo est simple : la diversification est un concept foireux qui ne sert qu’aux gestionnaires de fonds à vendre leurs produits en faisant croire aux particuliers qu’ils sont meilleurs qu’eux pour gérer leur argent …

Il cite en exemple les plus grosses fortunes du monde qui ne sont pas diversifiées :
- Bill Gates (Microsoft)
- Bettancourt (L’oréal)
- …

Selon lui, la diversification souffre de 4 problèmes :
1) Il n’y a pas d’objectifs, en tout cas pas d’objectifs chiffrés (on va réduire le drawdown maximum de 50 % à 10 % par exemple).
2) Il n’y a pas de règles dans ce concept (selon quels critères diversifiés ?)
3) Il n’y a aucune étude qui a prouvé que ce concept est efficace.
4) La notion est vague, complexe et subjective.

En effet, selon lui, les entreprises françaises sont déjà diversifiées en elles-même.

Par exemple Bougyes est un groupe de BTP ? Mais il réalise 20 % de son chiffre d’affaire dans d’autres domaines : les médias (TF1) ou les telecoms (Bouygues Telecom).
De même, L’oréal réalise une majeure partie de son chiffre d’affaires à l’étranger (plus de 90 %), dans des devises qui ne sont pas forcément l’euro.
Même une entreprise principalement dans un domaine d’activité et une seule devise comme Crédit Agricole a une diversité relative : la banque de détails bénéficie des taux d’intérêts élevés quand sa filiale Amundi et ses services financiers complexes bénéficies des taux d’intérêts bas.

D’après l’auteur de la vidéo, l’objectif de ce dogme est de faire croire aux particuliers qu’ils n’ont pas suffisamment de connaissances pour leur vendre leurs produits et se faire des marges. Alors que dans 90 % des cas on n’a pas forcément besoin d’eux.

A titre personnel, il est vrai que j’ai toujours entendu qu’il fallait absolument diversifier son portefeuille boursier et je n’ai jamais réellement remis en question ce postulat. Mais je m’interroge. Est-ce une vérité absolue ?

En effet, supposant qu’on parte sur une diversification basique :
- sectorielle.
- géographique.
- devises.

Au passage, la diversification géographique et en devises revient souvent au même pour moi …

S’il y a une crise majeure comme en 2008, on a bien pu voir que :
- tous les secteurs ont été touchés.
- toutes les zones géographiques ont été touchées (les indices européens sont fortement impactés par les marchés américains).
- toutes les devises ont été impactées.

Est-ce que quelqu’un aurait des études pour étudier l’impact de la diversification sur un crash boursier ? J’ai l’impression qu’elle est minime.

Alors, je comprends bien l’intérêt de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier : si on investit sur une unique entreprise, on est uniquement lié à ses résultats. Si elle augmente fortement, on peut devenir riche rapidement, mais si elle a des résultats décevants, on peut tout perdre … Mais on peut très bien investir dans plusieurs sociétés sans diversifier : par exemple investir en PEA dans des entreprises françaises du même domaine d’activité (pour éviter qu’une fasse faillite, mais sans diversifier).

Qu’en pensez-vous ?
Faut-il absolument diversifier son portefeuille boursier ?

Si oui :
- Comment ? Avec quels critères ?
- Pour quels objectifs ?

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#46 15/04/2017 11h17

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Bonjour Naphto,

Je dirais qu’un portefeuille non diversifié performera beaucoup plus qu’un portefeuille diversifié si la société possédée performe bien (elle ne sera pas diluée parmi d’autres qui ne performent pas forcément autant).
Mais c’est aussi valable dans l’autre sens… Imaginez uninvestisseur, qui il y a quelques années serait entré sur le secteur de l’énergie en achetant EDF et ex-GDF

À moins d’être un insider et d’avoir des infos particulières, je pense que n’avoir aucune diversification est quand même très risqué. Après, ce n’est que mon avis personnel…

Dernière modification par Neo45 (15/04/2017 11h17)


le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.

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#47 15/04/2017 11h17

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Je ne pense pas que la diversification est un concept foireux qui ne sert qu’aux gestionnaires de fonds à vendre leurs produits en faisant croire aux particuliers qu’ils sont meilleurs qu’eux pour gérer leur argent. 

Ce que les gestionnaires de fonds/CGP(I)… font croire aux particuliers c’est la diversification c’est compliqué alors qu’un simple ETF suffit.

Pour la diversification sectorielle, les telecom n’ont jamais retrouvé les niveaux d’avant la bulle internet et les bancaire jamais retrouvé le niveau d’avant la bulle des subprimes alors que les indices sont aux plus hauts.

La diversification protège peu en cas de crack ou tous les actifs baissent comme en 2008 mais protège lorsque cela va a peu près bien d’un évènement opérationnel grave (fraude comptable, marée noire, procès, trader fou…)

Pour les critères quantitatifs, je suis certain que vous en trouverez sur le net.

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#48 15/04/2017 11h29

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Bonjour Naphto,

C’est un sujet qui est forcément sujet à débat, il n’y a pas de réponse définitive. Chacun a son style d’investissement.

Par contre, il faut comparer avec ce qui est comparable. Un entrepreneur qui a le contrôle de son entreprise a beaucoup plus de facilités à être concentré qu’un investisseur particulier qui n’a aucun contrôle sur les entreprises dans lesquelles il a investi.

Le problème, quand on est concentré et qu’on a pas le contrôle, c’est que le management peut faire des investissements massifs dont il juge le ratio risk-reward attractif mais qui n’est pas du tout pertinent pour quelqu’un qui a une grosse partie de son portefeuille investi sur l’entreprise. Il cherchera plus un rendement safe qu’un ratio risk-reward intéressant.

Je connais très peu d’entreprises qui sont gérées avec un mépris quasi-fanatique pour le risque. Je n’en connais que deux, de mémoire. Se concentrer sur une action est très compliqué car la valeur à long-terme est très difficile à déterminer avec certitude.

Il me semble plus facile de se concentrer sur des obligations. La valeur et le risque sont beaucoup plus facile à estimer (mon avis).


S’exposer au risque d’analyse ou au risque de dispersification, telle est la question…

Dernière modification par Lazard (15/04/2017 11h30)

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[+1]    #49 15/04/2017 11h48

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Naphto, je crois que la réponse est assez simple: Ne PAS diversifier est ce qui vous permet potentiellement d’avoir un résultat sensiblement différent d’un indice large, par exemple MSCI World. Le problème est que ça va dans les 2 sens: Vous pouvez faire beaucoup mieux ou beaucoup moins bien. Vous avez là les lois de la statistique qui entrent en jeu: Plus le nombre d’occurences est élevé, plus vous vous rapprochez de la théorie (ici, plus vous vous diversifiez, plus vous vous rapprochez de l’indice)

Ensuite, il me semble que vous laissez pas mal de coté les "pépins" dans votre raisonnement. Investir dans une grande entreprise très diversifiée en elle-même est très bien, mais il ne faudrait pas tomber sur Enron ou Lehman Brothers par exemple. Il y a aussi les Brexit ou autres évènements géopolitiques potentiels. Plus les grippes aviaire ou autre problème sanitaire, tremblements de terre (Japon, Nouvelle Zélande par exemple il n’y pas si longtemps que ça), etc …

Donc diversifier, c’est limiter l’impact direct et brutal de ces "pépins", mais vous lissez les choses. N’espérez pas battre franchement un indice en étant extrêmement diversifié. Après, c’est comme pour tout: Chacun son choix.

EDIT: Juste pour l’explication au niveau de la statistique pour que ce soit bien compréhensible: Si vous lancez un dé à 6 faces 6 fois de suite, il est plutôt peu probable que vous fassiez 1x "1", 1x "2" et ainsi de suite jusqu’à 1x "6", qui est pourtant la théorie statistique. Vous pourrez bien faire 3x "6", 2x "5" et 1x "4" par exemple (ou l’inverse: beaucoup plus de petits nombres).

Mais si vous le lancez 6 millions de fois (ou encore beaucoup plus, mais ça commence déjà à se faire sentir à moins. En fait, plus le nombre de lancés augmente, plus ce phénomène se fait sentir), alors vous allez beaucoup vous rapprocher de 1 million de fois "1", 1 million de fois "2" … jusqu’à 1 million de fois "6".

(Note: Kodak changé en Lehman Brothers dans les exemples, dont on pourra moins me dire que c’était vraiment "prévisible")

Dernière modification par Mevo (15/04/2017 11h59)

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#50 15/04/2017 11h55

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Sur le sujet de la diversification, contrairement à ce que dit l’auteur de la vidéo, dont les arguments me semble assez foireux, beaucoup à été publié.

Le concept de la diversification à pour objet de réduire le risque d’un portefeuille.

Mais il faut éviter la sur-diversification, car au delà d’une trentaine d’actions, le risque ne diminue pratiquement plus,  les frais de transaction augmentent et le portefeuille contient plus d’actions que vous ne pouvez en suivre.

La concentration est plus affaire de spécialiste, au plus vos connaissances augmentent, au moins vous devez vous diversifier. La connaissance diminue le risque.

Warren Buffett a écrit :

« la diversification est une protection contre l’ignorance.

Il faut faire preuve d’humilité, tous le monde n’a pas la science de Warren Buffett, tant que vous n’avez pas accumulé suffisamment de connaissances et d’expériences, mieux vaut diminuer le risque par une saine diversification.

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