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[+2]    #26 27/01/2016 13h05

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Vivement qu’on puisse se procurer tous les médicaments d’usage commun dans les grandes surfaces

Cela donnera le résultat suivant : vente forcée de la direction aux docteurs en pharmacie, aucun refus de vente si un patient veut faire des bêtises, prix à la hausse comme c’est déjà le cas sur les testeurs de grossesse, bien souvent plus chers qu’en pharmacie, moins de contrôle de la provenance des médicaments.
Si demain vous allez acheter 15 boites d’Aspegic en grande surface, qui vous refusera une telle vente et vous en demandera l’usage ? personne.
Un pharmacien en officine sera susceptible de vous refuser une telle vente.

Et pour donner une idée de ce que travail veut dire pour certains : le pharmacien que je connais bien, à ses débuts, faisait environ 08H00-21H00 du lundi au samedi. Tout le temps Premières vraies vacances (15j) au bout de 17 ans d’activité.
Moi, je ne fais pas cela. Je ne saurais pas tenir ainsi et ne voudrait en aucun cas le faire. Mais aujourd’hui, il est critiqué parce qu’il gagne (très) bien sa vie. Je trouve qu’il a beaucoup investi de sa vie, mais en a perdu une partie aussi. Chacun ses choix. Je n’envie pas les pharmaciens, ni leur salaire. Et leur avenir n’est clairement pas rose.

Mais que certains considèrent que les rentes de situation sont inacceptables se souviennent bien que pour une partie de la population, le simple fait d’écrire sur un forum comme celui-ci mériterait d’être pendu haut et court. Un peu de hauteur de vue serait tout de même une bonne chose, non ?!

Dernière modification par Geoges (27/01/2016 13h14)


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[+1]    #27 27/01/2016 13h54

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Geoges a écrit :

Cela donnera le résultat suivant : vente forcée de la direction aux docteurs en pharmacie, aucun refus de vente si un patient veut faire des bêtises

On ne parle pas de vendre des médicaments chez un buraliste.

En quoi un docteur en pharmarcie salarié d’une officine pourrait prendre des décisions différentes de celles d’un docteur en pharmacie salarié d’une officine, dans les deux cas il a la pression du patron …

Geoges a écrit :

prix à la hausse comme c’est déjà le cas sur les testeurs de grossesse, bien souvent plus chers qu’en pharmacie

Donc les pharmaciens n’ont rien à craindre pour leur business.

Geoges a écrit :

, moins de contrôle de la provenance des médicaments.
Si demain vous allez acheter 15 boites d’Aspegic en grande surface, qui vous refusera une telle vente et vous en demandera l’usage ? personne.
Un pharmacien en officine sera susceptible de vous refuser une telle vente.

Encore une fois la profession essaye de faire de l’amalgame, ici on parle de vendre des médicaments dans une grande surface par un docteur en pharmacie salarié de l’enseigne, pas de vendre des médicaments en libre service.

Ce genre de discours me rappelle les taxis qui affirement devant les télés que les chauffeurs UBER ne payent aucune charge, que les clients ne sont pas assurés …

Dernière modification par ZeBonder (27/01/2016 14h06)

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[+2]    #28 27/01/2016 14h05

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Bonjour,

L’image du pharmacien chez les investisseurs heureux fait de la peine a lire.
Je vais malgré tout revenir sur l’histoire du black. En pharmacie, l’encaissement en espèce représente une bien faible part du CA (dans mon cas moins de 10%). Et le non remboursé représente 21% du CA en moyenne en France. Alors chapeau a ceux qui font 30% de black car ils arrivent même a détourner l’argent versé sur leur compte par les organismes sociaux.
Plus sérieusement, j’avais entendu parlé de 3% non détectable a une époque qui de toute façon est révolu avec les certifications des LGO. Aujourd’hui tout est tracé et même s’il y a toujours moyen de détourner quelques euros, le temps passé a le faire est probablement moins rentable que celui passé a exercer son métier, et au moindre contrôle, la fraude sera détectée.

Concernant la profitabilité des officines, c’est également quelque chose qui a bien changé. Le secteur subit des baisses de marge constantes sur le médicament remboursé (147M€ l’année passé) qui représente le cœur du métier (contrairement a ce qu’essai de faire croire des émissions comme celle passé sur la 6 récemment)

Après, comme toujours, il y a des hommes d’affaires particulièrement doué qui arrive a transformer une profession de santé de proximité en machine a cash, tous comme certain dentiste ou médecin dégagent 400k€/an mais ce n’est pas la norme.

Actuellement, un officine ferme tout les 1.87j en france, mais il ne s’agit clairement pas que de faillite. Il y a des regroupements, des départs a la retraite non remplacé …

Pour finir, je vais vous parler de mon cas, qui ai fait pharma pour le coté profitable et qui regrette chaque jour qui passe. J’ai saigné ma famille (très modeste) pour gratter 70k€ qui m’ont permis de m’installer sur une officine qui allait fermer et dont le CA était de 450k€. Elle était vendu 150k€ et après 7 refus bancaire, m’a été cédé pour 80k€. Depuis 2 ans, je bosse donc les 45h30 d’ouverture (plus 22 gardes annuelles les soir de semaines et 12 dimanche et jours ferier) sans aucune vacances, pour un salaire de l’ordre de 2000€ net en première année et 2500 en 2ème. Ma capitalisation est proche de zéro car ma pharma sera invendable.
Après effectivement, si mes parents m’avait filé 400k€ pour acheter une pharma de 2M, les choses seraient différente j’imagine.

La majorité des pharmaciens titulaires sont lourdement endetté et l’amalgame est souvent fait entre salaire et remboursement du capital, car les pharmacies étaient souvent exploité en nom propre jusqu’à récemment. L’intérêt financier de l’officine se fait sur la capitalisation via le remboursement de son outil de travail. Ceci change également car seul les grosses structures se vendent encore cher. Du coup ceux qui ont acheté cher une pharmacie moyenne (1.5M€ CA) il y a quelques années subissent les difficultés propre au secteur, et leur capitalisation est fortement dégradé par la baisse des prix de cession.
Quant au pharmacien qui a payé sa boite, lui effectivement a investi au bon moment et se trouve dans une situation très confortable.

Enfin concernant l’investissement, car c’est ce qui nous intéresse sur ce forum n’est-ce pas ? seul un pharmacien (docteur en pharmacie) titulaire d’une pharmacie, peut posséder des parts dans une pharmacie d’officine. il me semble que les adjoints (pharmacien) vont pouvoir prendre jusqu’à 10% de part et il est prévu une ouverture au préparateur en pharmacie pour la pharmacie dans laquelle ils travaillent. Alors si vous pensez que c’est un investissement rentable, foncez passer le concours et le doctorat qui va avec.

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#29 27/01/2016 14h16

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Bonjour

+ 1 avec le post de Zebonder.

Le risque c’est évidement la déréglementation et donc la "concurrence" des supermarchés ou autres. Les réformes type Macron, qui autorisent l’entrée au capital de fonds extérieurs, seraient sans doute très positives en terme d’investissement, et permettront à des investisseurs éclairés de prendre une part de ce business tout en financeant le système de santé.

Néanmoins en tant que médecin, plutôt libéral et pas franchement pour les monopoles ou autres rentes, je constate que quand le propriétaire de la clinique est un grand groupe US (détenu par des fonds de pension dont l’unique objectif est de récupérer du cash pour les retraites de leurs affiliés), il y a un gros conflit entre les intérêts des protagonistes:

1/ La clinique/médecin (investissement de long terme, image de qualité, relation "client", réseautage).
2/ Les investisseurs (Du cash et on revend au moindre trou d’air ou si y’a mieux ailleurs)
3/ Le patient (Besoin que le maximum soit fait pour lui, y compris des soins moins rentables)

Enfin, la vision des jeunes pharmaciens qui ont fait la fac avec moi et de nos aînés n’est PAS DU TOUT LA MÊME. En fait très peu de pharmaciens (excepté les enfants de pharmaciens) ont acheté, beaucoup se tournent vers l’industrie ou le salariat dans une grande pharmacie de centre ville.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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#30 27/01/2016 14h17

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Une officine de campagne est sans doute moins rentable qu’une cash machine installée dans un centre comercial très fréquenté.

Avec l’ouverture du marché à d’autres acteurs ( docteurs en pharmarice salariés de supermarchés et non pas buralistes ), le prix de la rente de situation va sans doute baisser comme le prix des licences de taxis Parisiens.

Wait and see.

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[+1]    #31 27/01/2016 15h14

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ZeBonder a écrit :

On ne parle pas de vendre des médicaments chez un buraliste.

Non. On parle de vendre des médicaments dans des grandes surfaces dont l’unique but est la rentabilité et non le conseil. Vous avez souvent du conseil dans les grandes surfaces, hors boucherie/poissonnerie ?
En quoi le prix des médicaments va baisser s’ils sont vendus en grande surface ? Par plus de vente ? Les groupements d’achats pharmaceutiques en France sont déjà des négociants de poids (OCP etc.)

En quoi un docteur en pharmarcie salarié d’une officine pourrait prendre des décisions différentes de celles d’un docteur en pharmacie salarié d’une officine, dans les deux cas il a la pression du patron …

Je ne crois pas que l’on peut comparer la pression d’un pharmacien entrepreneur au sein de son officine, et la pression que peut mettre un groupe comme Leclerc…

Ah oui, et dans une grande surface, le pharmacien salarié est malade. Il vient ? ne vient pas ? Dans une officine, le problème ne se pose pas : pas de pharmacien, la pharmacie est fermée. Du fait, les pharmaciens sont rarement malades.

Donc les pharmaciens n’ont rien à craindre pour leur business.

Raisonnement par l’absurde. La question n’est pas le business mais le conseil et le tarif pratiqué au client.

Encore une fois la profession essaye de faire de l’amalgame, ici on parle de vendre des médicaments dans une grande surface par un docteur en pharmacie salarié de l’enseigne, pas de vendre des médicaments en libre service.

Je ne suis pas pharmacien donc pas d’amalgame.

Prenons le problème à l’envers : quel interêt aura le consommateur de voir ses médicaments vendus en grande surface ?
mise à part la mort continue des petits commerces de centre-ville
mise à part le défaut de conseil comme c’est le cas dans la majorité des grandes surfaces
Et ne me parlez pas du coût de la rente de situation du pharmacien, qui sera juste remplacée par la marge de la grande surface.

Si cela passe, et nul doute qu’un jour, cela risque de passer, je continuerai d’aller chercher mes médicaments en pharmacie, au même titre que quand je veux de la bonne viande, je ne vais pas acheter de la m. au supermarché mais vais voir un boucher. Un boucher qui a son commerce, sa réputation et son fric dans le local, et non un artisan boucher salarié de l’enseigne qui peut très bien n’en avoir rien à f…. et qui ne gère pas la qualité de ce qu’il achète.

Dernière modification par Geoges (27/01/2016 15h15)


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[+1]    #32 27/01/2016 15h46

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Je pense que le mieux est que vous alliez visiter un pays où la rente de situation des pharmacies n’existe pas.
Bien sûr s’il n’y a pas de pharmarcien présent, le rayon sera fermé et les arguments sur les grandes surfaces on les a déjà entendus 50 ans en arrière.

Vous imaginez demain que l’état impose un nombre restreint de boucheries et qu’une licence de boucher se vende 200ke ?  Parce que dans la grande surface il y aurait moins conseil, que vous n’auriez pas assez d’information sur la viande proposée ….

Le monde a changé et certaines professions doivent s’en accomoder, ça permettrait à des investisseurs de faire bouger ces secteurs économiques basés sur la rente et ainsi créer de l’emploi, de la richesse …

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#33 27/01/2016 16h03

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Si c’était le cas pour les bouchers, cela éviterait peut être d’acheter du jambon de m…. rempli d’eau et qui n’a aucun goût en supermarché. Et cela tombe bien, je trouve qu’il n’y a pas assez d’informations sur la viande que l’on nous vend, ni sur le type de cuisson qui va bien… mais c’est un autre débat.
La question serait alors : les médicaments sont-ils des biens de consommation comme les autres ?

ZeBonder : je ne connais pas de pays de ce type là, je ne voyage pas assez. Je doute que casser ce qui s’est mis en place depuis longtemps soit la solution à nos problèmes actuels. Le monde a changé parce que nous le voulons bien sur certains points, ou parce que nous laissons faire. Je pense aussi que nous sortons à présent du thème du forum et rentrons dans un débat idéologique qui n’a peut être plus sa place ici. Pour ma part, je vous propose d’en rester là et de nous recentrer éventuellement sur la rentabilité des pharmacies.

Dernière modification par Geoges (27/01/2016 16h11)


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#34 27/01/2016 16h12

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Après en avoir discuté avec un jeune pharmacien qui vient d’acheter une officine avec laquelle mon entreprise travaille, il m’a confirmé qu’en moyenne les pharmacies se vendent aujourd’hui entre 70 et 80% du CA moyen des 3 dernières années. Ce chiffre était de 100 % il y a encore 10 ans. Il est bien conscient qu’il ne récupèrera probablement pas le montant qu’il a investi pour racheter l’officine. Il a emprunté sur 20 ans et se verse un très faible salaire, surtout par rapport au nombre d’heures qu’il effectue.

Cependant il reste confiant (à tort ou à raison) sur le fait que la population est demandeuse (et nécessiteuse) de conseils, conseils que l’on trouvera moins si un jour l’ouverture des officines en grande surface se réalise, comme le demande les supermarchés Leclerc.
Est ce que notre société souhaite économiser sur le prix des médicaments en les vendant "en gros" avec le risque de défaut de conseil et finalement de mauvaise utilisation des médicaments ?
Quand on voit le nombre de personnes qui arrivent au urgences suite à de l’auto-médication ou des surdosages ( ,sans parler des gens qui achètent des médicaments sur internet sur des sites chinois et qui finissent aux urgences…), je pense que les officines de ville et leurs conseils avisés ont encore de l’avenir, et je leur souhaite.

Pour moi, la seule solution pour concilier économies et conseils est la délivrance des médicaments à l’unité, avec une valorisation du temps supplémentaire que prendra le pharmacien pour vous préparer les traitements. Pas besoin d’une boite de 14 si vous prenez 3 gélules ! C’est sur ce point que j’orienterai les propositions de loi. L’avenir nous le dira


Le piment c'est comme l'autoroute, on paye à la sortie XD

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#35 27/01/2016 16h14

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Il a emprunté sur 20 ans et se verse un très faible salaire, surtout par rapport au nombre d’heures qu’il effectue.

Perçoit-il des dividendes et à quelle hauteur ?

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#36 27/01/2016 16h50

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Et qu’appelez-vous faible salaire ?

Personnellement, je perçois les pharmaciens comme des épiciers (et ils sont bons !). Le conseil qui est accordé est pas vraiment nécessaire dans la majorité des cas et parfois même complètement à côté de la plaque. Pour les ordonnances, le médecin doit conseiller normalement au moment de la prescription.
Pour acheter une boite d’OTC, on a pas franchement besoin de lui et même il pourrait nous donner quelque chose dont nous n’avons pas besoin. La préparation magistrale c’est assez rare voire même exceptionnelle et la substitution, c’est bien mais bon, si on insiste un peu, on a ce qu’on veut.

J’ai discuté avec un pharmacien ouvert d’esprit qui m’a raconté les challenges "vitamine C" et combien de boites par jour il arrivait à refourguer (il avait bossé dans une officine usine). C’est de la technique commercial de base mais qui fonctionne grâce à leur effet blouse blanche. Après, je pense qu’ils ont une meilleur image que les médecins généralistes.

Leur vrai avantage (pour moi) est quand même leur lobbying qui est puissant et qui tient tête à Leclerc. Cela mérite le respect. Les gars ne lâchent rien, luttent sur tous les fronts pour gratter un max d’avantage (et ils ont raison).

Les boites de médicaments sont déjà calculés pour un traitement unique (de ce que j’ai lu) donc la réduction reviendrait à payer plus cher son comprimé de Doliprane.

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#37 27/01/2016 16h58

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Pour les paracétamol & ibu, il me semble que les boites sont "la limite en dessous de laquelle il n’y pas de risque de mort si on avale tout d’un coup", sorte de prévention anti suicide.

Cela étant, une fois à la pharmacie-usine des 4 temps, je suis reparti avec 6 boites de paracétamol 1g (soit 48g) les doigts dans le nez.

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#38 27/01/2016 17h02

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Petite remarque sur les préparations magistrales : il est de plus en plus difficile de trouver un pharmacien qui sait lire correctement les ordonnances et je ne parle pas des pharmacies où le pharmacien soupire quand il a à suivre ce type d’ordonnance. A la réception de la préparation, il faut relire avec le pharmacien la composition pour dans 70% des cas constater que les produits et quantités ne sont pas les bonnes et là en général c’est "bon ben on fait quoi, vous prenez quand même la préparation ?". C’est du vécu et çà ne me donne pas une bien bonne image du métier de pharmacien.

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[+1]    #39 28/01/2016 18h41

Banni
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Bonsoir,

Si certains veulent à tout prix investir dans une pharmacie sans être pharmacien, peut-être est-il possible d’acheter des parts minoritaires pour peu qu’un professionnel diplômé soit gérant majoritaire ?
Quoi qu’il en soit, je ne me risquerais pas là-dedans, même pour une officine très rentable : le pharmacien majoritaire pourra toujours décider de transforme le bénéfice en salaire du gérant et ne pas verser de dividende au malheureux minoritaire.

Même si cela a eu davantage payé, le métier de pharmacien semble encore assez sûr et confortable, mais cela ne me gêne en rien ; les spécialités remboursées le sont au tarif fixé par l’assurance-maladie et la vente en grande distribution n’y changerait rien ; pour ce qui est de la parapharmacie, elle est déjà assez largement disponible en grandes surfaces.

D’une façon générale, dès lors qu’un métier procure des revenus conséquents et sûrs (pharmaciens, pilotes de ligne, contrôleurs aériens, notaires….), plus ou moins à l’abri de la concurrence "libre et parfaite", les intégristes du libéralisme à l’anglo-saxonne s’insurgent et dénoncent "privilèges" et autres "rentes de situation" ; même les fonctionnaires sont dans le collimateur en raison de la garantie d’emploi prévue dans leur statut. C’était d’ailleurs l’objet du rapport Attali dont Macron fût le soutier : libérer du pouvoir d’achat par la concurrence.

Ces thèses étant reprises en choeur par les médias, l’opinion finit par s’accoutumer à l’idée que les revenus du travail doivent être misérables et précaires pour entrer dans la norme, toute autre situation ne pouvant relever que de la rente indue.

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#40 28/01/2016 20h57

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Il est aussi possible d’investir dans les murs d’une pharmacie (pour les louer au pharmacien) et pas dans le fond de commerce.
Et alors, mieux vaudrait s’assurer de la pérennité du fond de commerce (ou de la possibilité, le jour où ça deviendrait nécessaire, de reconvertir les murs à un autre usage, dans des conditions économiques raisonnables).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#41 28/01/2016 21h40

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stokes a écrit :

Bonsoir,

Si certains veulent à tout prix investir dans une pharmacie sans être pharmacien, peut-être est-il possible d’acheter des parts minoritaires pour peu qu’un professionnel diplômé soit gérant majoritaire ?

Bonsoir,
Au jour d’aujourd’hui ce n’est pas possible, comme dit précédemment il faut le diplôme et même être déjà titulaire d’une officine pour prendre des parts dans une autre.

stokes a écrit :

Même si cela a eu davantage payé, le métier de pharmacien semble encore assez sûr et confortable

Je pense qu’il est important de distinguer adjoint et titulaire chez les officinaux. Les adjoints ont un salaire inférieur mais des conditions de travail exceptionnel pour des cadres (35h/sem) avec néanmoins des perspective d’évolution très limité si ce n’est s’installer. Ils connaissent cependant un taux de chômage croissant ces dernières années lié a la baisse de rentabilité des officines.
Les titulaires sont des chefs de petite entreprise avec un revenu faible en début d’installation pour un travail conséquent, mais peuvent espérer une fin de carrière confortable après le remboursement de leur outil de travail et éventuellement sa revente.

Après concernant les remarques précédente, elle reflète probablement des avis de consommateurs et non de malades (et tant mieux pour eux !)

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[-1]    #42 08/02/2016 10h53

Banni
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Je dois relativiser ce que j’ai dit. J’ai eu l’occasion par hasard de parler à une jeune femme gérante de pharmacie et elle s’est plainte de la dégradation des conditions. Lorsque je lui ai dit que le métier de pharmacien était connu pour être très rentable surtout en Suisse à tel point qu’ on peut trouver trois officines dans un même quartier, elle m’a dit que c’était beaucoup moins vrai aujourd’hui et que ses marges sur les médicaments étaient rabotées, qu’il fallait vendre agressivement au client d’autres produits pour s’en sortir, mais qu’en Suisse elle était confrontée à des clients qui rechignaient de plus en plus à payer les prix élevés en pharmacie ( le tourisme d’achat  en France frappe aussi le secteur).

Concernant la vente en grande surface, j’y vois surtout un aspect pratique, il n’est pas acceptable que l’on doive chercher une pharmacie pour se procurer de l’alcool à 70% (à  un prix ridicule), ou de l’aspirine etc.

Dernière modification par huguesvdb (08/02/2016 11h02)

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#43 09/03/2016 13h53

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travaillant depuis longtemps dans le Credit Management, j’ai vu de nombreux cas de pharmacies en faillite ou allant droit à la faillite, la faute notamment à une concurrence acharnée, un prix de l’immobilier en centre ville parfois difficile de rentabiliser, un cout du personnel relativement élevé et des marges souvent moindres que ce que l’on pourrait penser.
Ensuite, l’un des drivers principaux reste, comme dans tout business, les capacités de gestion du pharmacien et je dois avouer que dans mon activité de preteur entreprises, les pharmacies ne faisaient pas partie de nos meilleurs risques, loin s’en faut.

Pour diriger une pharmacie, il faut bien sur etre pharmacien, ce qui est un frein.


Travaillant dans la finance d'entreprise, travaillant pour en sortir

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#44 21/10/2017 19h25

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J’ai fait bien des investissements et des placements mais l’achat d’une pharmacie est de loin le plus mauvais.
La pharmacie est une profession réglementée et actuellement les contraintes sont supérieures aux avantages. D’ailleurs les jeunes sont de plus en plus rares à vouloir s’installer, il a fallu fusionner la première année de médecine et de pharmacie pour trouver des candidats et actuellement, celui dont le classement ne permet d’être ni médecin, ni kiné, ni sage-femme fait à la rigueur pharmacie et encore pour travailler dans l’industrie ou rester salarié d’une officine; seule une minorité envisage d’acheter une officine.
Si vous aimez les déserts médicaux, dans dix ans vous adorerez les déserts officinaux !
Les grandes surfaces veulent bien vendre des médicaments grand public et elles sauront optimiser les ventes, n’en doutons pas…mais elles ne veulent pas se cogner les gardes de week-end et de nuit. Donc, il faudra faire davantage de chemin pour trouver une pharmacie ouverte car la moitié va disparaitre à moyen terme ( voir le dernier rapport de la Cour des Comptes).
Et sur Internet, bonjour les contrefaçons ! Dans les pays plus "avancés" que nous ce qui fonctionne c’est le click & collect, donc il faut pouvoir se déplacer, les pharmacies n’auront plus assez de personnel pour faire les livraisons.

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#45 21/10/2017 23h28

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Assez d’accord : la pharmacie ça eu payé mais ça paye plus….
Les pharmacies se vendaient 120% du CA il y’a 10-15 ans et maintenant , effectivement , on est à 70-80% : il y’ a même des pharmacies en redressement judiciaire !
Ce qui a fait le plus de mal aux pharmaciens (hors mis le fait qu’il y’ait trop de pharmacies maintenant en France : les structures sont trop petites) c’est l’arrivée de la parapharmacie en grande surface et en boutiques.
Une pharmacie "moyenne" réalisait 10% du CA en parapharmacie mais cela représentait 30% de sa marge . L’arrivée des parapharmacies  a réduit considérablement le bénéfice .
La grande distribution ne veut pas délivrer des "médicaments sur ordonnance : prix fixe , peu élevé et personnel ++ . Elle préfère installer des locaux à disposition de pharmaciens dans tous les centres commerciaux: bon rapport locatif (grande taille du magasin + attractivité supérieure pour la galerie commerciale).
Bref la pharmacie n’est plus ce qu’elle était et si les pharmacies tentent de se diversifier (certaines ressemblent à des drugstores us : j’y ai même vu des casseroles !), ce n’est plus du tout l’âge d’or  .


Think Happy, Dream Big, Do your Best !

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#46 23/10/2017 22h21

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Mon pharmacien gagne très manifestement bien sa vie (c’est lui qui le dit) parce qu’il a développé très fort la parapharmacie + les produits d’hygiène/beauté et s’est associé avec d’autres pour agrandir la surface de vente + d’autres pharmacies. C’est la course à l’échalote du m2 et des ventes au m2. Donc non, ce n’est plus nécessairement l’âge d’or (si tant est qu’il y en ai eu un). Notez bien que je m’appuie sur un échantillon de n=1 pour appuyer mes propos, je l’avoue.

Maintenant, je ne vois pas l’intérêt de réserver la vente d’Ibuprofen ou d’aspirine aux pharmaciens. Des produits vendus sans ordonnance donc. J’ai vécu longtemps en Angleterre - à ma connaissance, il n’y a pas là bas de problèmes de santé publique en lien avec la vente de ce type de produits en libre service de GMS. Et les pharmaciens en grande surface pour les produits sur ordonnance ne m’avaient pas l’air plus idiot qu’à la pharmacie du coin.

Justement pour les produits sur ordonnance, en quoi un pharmacien d’officine privée est-il plus compétent qu’un pharmacien de grande surface?

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#47 24/10/2017 09h46

Membre (2016)
Réputation :   76  

INTJ

Bien sûr que les pharmaciens sont les mêmes mais le commerce n’est pas le même puisque la grande distribution ne veut pas des médicaments remboursables à prix fixe…. pas folle quand il s’agit des marges …
Contrairement à ce que vous écrivez , il y’ a des soucis de santé publique qui apparaissent notamment aux usa :
- retard de dépistage de cancers digestifs chez des patients prenant quantités de produits pour l’estomac  en vente libre  faisant disparaitre les symptômes mais pas la cause .
- augmentation du nombre d’hémorragies digestives par absorption importante et répétée d’antiinflammatoires chez les "rhumatisants" : idem on traite les symptômes , pas la cause et on majore les effets indésirables des médicaments.
Il est vrai que les usa ont une médecine particulièrement coûteuse pour le patient , ceci expliquant sans doute cela.
Que le contrôle soit fait en officine ou en grande distribution , ça ne change rien  effectivement mais le libre service a aussi des effets pervers ..donc il faudrait que les règles soient claires et les mêmes pour tous .

ps : je ne suis pas pharmacien


Think Happy, Dream Big, Do your Best !

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#48 24/10/2017 10h11

Membre (2012)
Réputation :   58  

Il en va des pharmacies comme des entreprises, il y a ceux qui gèrent bien leur affaire et les autres…
Je connais bien le secteur car j’ai plusieurs pharmaciens parmi mes proches, globalement ils ne sont pas à plaindre financièrement.
Ce qui interessant dans ce métier, c’est qu’il peut procurer un revenu supérieur à un médecin généraliste alors que les études sont (selon moi) plus accessibles.

Voici un échantillon des cas de figures hétérogènes que j’ai eu autour de moi:

-> des pharmaciens de village qui font la culbute car ils ont créés leur pharmacie à partir de zéro dans les années 80, ont gagnés toute leur vie au moins 8k€ et partent à la retraite avec une vente de pharmacie > 1M€

-> le jeune pharmacien qui emprunte pour rachèter une pharmacie au prix fort (100% du CA) mais qui parvient en bossant dur et en dynamisant l’officine à augmenter le CA de 50% en 5 ans

-> les businessmen qui multiplient les redressements de pharmacies en difficultés et qui partent à la retraite multimillionnaires.

-> le pharmacien qui a quelques années de la retraite voit ouvrir un concurrent dans la même rue et fini par tout perdre puis retourne faire des remplacements pour finir sa carrière.
Les pharmaciens des champs ont tendance aussi à mieux s’en sortir que les pharmaciens des villes car la concurrence est moindre.

-> le pharmacien qui a créé sa pharmacie dans une galerie commerciale et qui touche le jackpot en revendant sa pharmacie à une chaine pour 5M d’euros

-> "la fille à papa" qui se fait offrir par ses parents une pharmacie comme cadeau de fin de ses études et pour laquelle il n’y aura jamais de retour sur investissement. Un peu le même principe que ceux qui se font offrir des appartements parisiens par leurs parents

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#49 24/10/2017 11h25

Membre (2015)
Réputation :   2  

Bonjour,

La grande distribution veut une partie du monopole sans les contraintes qui y sont liées. Les pharmacies, en plus d’être le premier recours aux soins, (gratuitement et sans rendez vous), assurent un service de garde partout sur le territoire. D’autre part, vous avez la présence d’au moins un docteur en pharmacie pendant l’intégralité des horaires d’ouverture. Imposez la présence de pharmacien par tranche de CA et les gardes a leclerc (pour ne pas le citer) et son intérêt pour le médicament conseil diminuera.

Concernant les dangers des médicaments en vente libre, les coûts en hospitalisation provoqués par intoxications médicamenteuses, poussent les états concernés a revenir sur leur choix de vente en GMS. Typiquement le paracétamol (doliprane etc..) et les AINS qui sont pris comme des bonbons par manque d’informations.
La vente en ligne a cependant légitimé le discours de la GMS.

@tigrou : Il n’y a pas de chaîne de pharmacie en France à qui vendre une officine. Le capital doit être détenu par un ou plusieurs pharmacien(s).

Concernant la volonté de s’installer pour les jeunes diplômés, il faut prendre en compte le risque financier d’une part, mais également l’apport demandé par la banque pour l’installation. Pharmacie moyenne en france = 1.6M CA x 80% = 1.28M€ a emprunter. L’apport moyen demandé est 20% soit 256 000€. Le salaire d’un adjoint dépasse rarement 3000€ net/mois surtout en début de carrière. Je vous laisse conclure des opportunités d’installation qui se présente aux jeunes diplomés.
Les petites officines qui sont nombreuses sont, selon les dires, vouée a disparaître et bien que vendu très peu cher, elle peine a trouver des repreneur.

Après, il existe bien des cas de figure différents et le métier laisse malgré tout des possibilités intéressantes à qui sait/veut se redresser les manches. Et puis les nombreuse fermeture permettent aux voisins d’augmenter leur patientèle, au détriment de la proximité.

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#50 24/10/2017 11h56

Membre (2012)
Réputation :   58  

Cali a écrit :

@tigrou : Il n’y a pas de chaîne de pharmacie en France à qui vendre une officine. Le capital doit être détenu par un ou plusieurs pharmacien(s).

Effectivement il y a toujours un pharmacien avec son diplôme derrière chaque pharmacie et les chaines ne sont officiellement pas autorisés.
Mais on a vu ces dernières années se développer les enseignes: pharmavie, lafayette etc..

Elles se développent en priorité dans les centre commerciaux réputés plus rentables.
J’ai entendu parler également de certaines franchises étrangères qui commençaient à placer leurs pions en France dans le cas d’un hypothétique assouplissement de la réglementation.

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