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#26 13/06/2023 08h42

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Bernard2K a écrit :

Vous vous justifiez envers 77pourcents pour dire que vous avez agi de bonne foi. Vous avez peut-être agi de bonne foi, mais vous avez été en tout cas très négligent. Je répète donc que vous avez commis de nombreuses erreurs dans cette affaire.

Bien sûr. Je n’ai jamais nié cela. J’ai été très négligent et j’ai laissé gérer le syndic sans m’occuper de ce sujet comme les autres sujets de la copro d’ailleurs.

Je suis plutôt un copropriétaire passif et je n’ai aucun mal à le reconnaître.

Ce qui m’embête plus c’est les accusations de malhonnêteté qui ne sont fondées que des sur des suppositions et des interprétations.

Bref en tout cas merci à tout ceux qui ont pu m’apporter des éléments de réponses dans cette affaire. C’est un forum d’entraide et c’est donc bien le but.

Je vous tiendrai au courant de comment se termine l’affaire.

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[+1]    #27 13/06/2023 09h31

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ochini, le 12/06/2023 a écrit :

Elle indique également qu’il faut éviter toute idée de séquestre et plutôt se tourner vers une baisse de prix dans lequel l’acheteur ferait son affaire de cette situation.

Je me suis retrouvé cdans une situation similaire (pour des montants moindres), coté acquéreur. Je signe un compromis et quelques jours plus tard le vendeur m’informe que le syndic vient de l’informer (avec 1 mois de retard…) qu’une procédure était en cours dans la copro (un copropriétaire attaquait le syndic et le syndicat, pour des travaux payés de sa poche et qu’il voulait mettre à la charge du syndicat).

J’ai bien entendu demandé un dédommagement pour les risques encourus dans cette procédure dont je n’avais pas eu connaissance avant le compromis (alors que cet incapable de syndic avait été notifié bien avant la signature). Risque pour moi : de l’ordre de 4k€ en cas de condamnation du syndicat.

A l’époque, le notaire avait évoqué trois options et :

- M’avait déconseillé l’idée de séquestrer à l’acte une partie du prix de vente et convenir d’un commun accord avec le vendeur qui sera distribuer au syndic le moment venu sur justificatif. Boueux.

- M’avait déconseillé de toucher au prix de vente convenu dans le compromis. Compliqué.

- M’avait conseillé de convenir avec le vendeur d’une indemnité, de la main à la main (devant le notaire). Plus simple.

Nous sommes partis sur la troisième solution (indemnité de 3.9k€ ; pour une vente à 150k€).

Pour information : cinq ans plus tard, le syndicat (donc aussi moi en tant que copropriétaire) a perdu en appel. Et j’ai du débourser un peu plus de 4k€.

Dernière modification par carignan99 (13/06/2023 09h57)

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[+1]    #28 13/06/2023 11h29

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Le notaire m’a effectivement conseillé la même chose.

Le séquestre entraîne tout un paquet de contrainte.

La baisse de prix redonne le droit à la mairie de faire préemption et donc retardé de nouveau la vente. Le seule avantage c’est que l’acheteur gagne également un peu sur les frais de notaire.

L’indemnité permet de maintenir la vente dans les même conditions et aux même dates ce qui semble être le meilleur compromis

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[+1]    #29 13/06/2023 18h13

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Ce que vous appeler négligence je l’appelle malhonnêteté (surement a tord, vous avez le bénéfice du doute, mais c’était mon ressenti rapport a ce que vous avez décrit…).

Je pense que la solution la meilleure serait de trouver un autre acheteur, auquel cette fois vous parlerez de la fissure en toute transparence, d’autant si vous êtes persuadé qu’elle n’est pas dangereuse et n’amèneras pas d’ici quelques année des travaux de consolidation de la structure.

Car si je me met a la place de l’acheteur, comment déterminer le montant de cette indemnité ?

Si vous vous mettez d’accord sur un montant, sera t’il conscient que si d’ici x années il a de gros travaux a prévoir il n’auras pas de recours contre vous ?

Il faut prévoir l’éventualité du cout du renforcement de la structure dans le calcul de cette indemnité.

Sur un forum d’entraide il faut savoir accepter aussi les critique, j’en ai subi aussi sur certains post (justifié, c’est dur au début mais c’est le jeu…)

bon courage pour la suite en espérant pour vous que tout cela s’arrange au plus vite

Pour la personne qui m’a mis un -1 : si vous trouvez normal de faire visiter son bien sans mentionner une fissure récente même bégnine alors je m’incline …

Dernière modification par 77PourCent (13/06/2023 18h16)

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#30 13/06/2023 19h48

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Bernard2K a écrit :

Plutarque : sur la solidité de l’accord : "baisse de prix de tant d’euros pour cause de défaut de structure, l’acquéreur en faisant son affaire."
- si c’est dans l’acte authentique, est-ce que ça a la nature d’un accord transactionnel ? Le principe d’un tel accord, c’est qu’il faut d’abord un préjudice, et ensuite un accord qui résout ce préjudice. Dans le cas d’un salarié par exemple, il faut d’abord le licenciement, ensuite seulement le protocole d’accord transactionnel. Ici, ne faudrait-il pas d’abord signer la vente par acte authentique au prix convenu initialement, puis signer un accord transactionnel qui rend une partie du prix pour solder le conflit ? Je ne sais pas.
- l’accord peut être attaqué seulement si il est déséquilibré. Par exemple, l’accord consent une baisse de 20000 €, mais les travaux finissent par coûter 70000 €. L’indemnité étant loin de couvrir le préjudice, l’acquéreur peut donc attaquer pour accord déséquilibré (est-ce qu’il gagnera, c’est un autre sujet).

Sur le premier point, il est toujours préférable de signer un protocole d’accord transactionnel séparé, qui peut être signé concomitamment à l’acte de vente. Les raisons ne manquent pas, et certaines ont été listées par ochini dans son dernier message de 11h29.

Sur le second point, le déséquilibre est selon moi à prendre en compte au moment de la signature du protocole. On ne peut préjuger du futur. Le juge devra donc estimer si, au moment de la signature du protocole, une indemnité de 20000€ était équilibrée au regard du risque.

Dernière modification par Plutarque (13/06/2023 19h49)


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#31 14/06/2023 06h55

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Dans l’option « garantie » des éventuels travaux liés à la fissure, il n’y a pas forcément besoin de séquestrer une partie du prix. Ce n’est jamais  qu’une forme de garantie de paiement, peut être superfétatoire au vue du patrimoine du vendeur ? Cela a un coût, facturé par la personne qui gère la mission de séquestre (à moins que le notaire le propose gracieusement mais j’en doute). On peut très bien imaginer une sorte de clause de "garantie de passif" avec toutes les variantes possibles en termes de durée, plafond etc. Et si l’acquéreur exige qu’une partie du prix soit séquestrée pour garantir l’obligation, on peut lui suggérer de prendre à sa charge le coût afférent …

Sinon  j’ai tendance à croire  qu’une baisse de prix librement consentie avec pleine lumière sur l’aléa, lui aussi librement accepté , le tout acté dans un acte authentique, est plus solide juridiquement qu’une « indemnisation de la main à la main » aux contours mal identifiés …

Le fait qu’il existe une fissure, susceptible d’aggravation, n’est pas au sens juridique un préjudice dont le vendeur non professionnel  serait responsable envers l’acquéreur, une fois qu’on a écarté le vice caché (il ne l’est plus en tout état de cause, vendeur et acquéreur en ont la même connaissance désormais avec le rapport).

En revanche c’est un élément, une information, qui est susceptible d’affecter la valeur du bien et par suite son prix. Il paraît donc plus logique d’ajuster le prix à la valeur que d’indemniser un « préjudice » de l’acquéreur, qui reste ici à déterminer.

Après c’est de la cuisine juridique , il est sûrement possible d’indemniser quelques  bricoles, mais si on parle de sommes importantes le « préjudice moral » aura bon dos, enfin il y a toujours le précédent Bernard Tapie …

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#32 14/06/2023 07h52

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durand18 a écrit :

Dans l’option « garantie » des éventuels travaux liés à la fissure, il n’y a pas forcément besoin de séquestrer une partie du prix. (…) On peut très bien imaginer une sorte de clause de "garantie de passif" avec toutes les variantes possibles en termes de durée, plafond etc.

Tout à fait. La vente se fait au prix initialement convenu, mais le vendeur s’engage dans l’acte authentique à couvrir les frais résultant de la fissure et de son traitement. Il contracte ainsi une dette à géométrie variable. il n’y a pas besoin de séquestre car une dette inscrite dans un acte authentique est un engagement fort. C’est la solution que Gourby a expérimenté et recommandait au message #16. Je la trouve excellente car elle couvre exactement le défaut et ses conséquences, ni plus, ni moins ; elle ne concède pas de baisse de prix pour un défaut qui me semble largement illusoire. Mais elle ne plaît pas à ochini.

Sinon  j’ai tendance à croire  qu’une baisse de prix librement consentie avec pleine lumière sur l’aléa, lui aussi librement accepté , le tout acté dans un acte authentique, est plus solide juridiquement qu’une « indemnisation de la main à la main » aux contours mal identifiés …

Bien d’accord aussi. Mais le notaire et ochini l’écartent car "La baisse de prix redonne le droit à la mairie de faire préemption et donc retardé de nouveau la vente". L’indemnité de la main à la main, voilà encore une solution de "flemme" : c’est plus facile, c’est plus simple… mais ça protège bien moins, car où est le document par lequel l’acquéreur dit que cela solde définitivement la question de la fissure et de ses conséquences et s’engage à ne jamais attaquer le vendeur sur ce point ?

Ce sont les deux solutions qui vous semblent les mieux adaptées (et je rappelle aux distraits que vous êtes avocat). Je suis bien d’accord avec vous.

Mais, ochini a désormais les conseils d’un avocat et un d’un notaire, donc il est conseillé au mieux, n’est-ce pas… Donc il peut faire ses choix de manière éclairée. Donc, fin du sujet pour moi.

Dernière modification par Bernard2K (14/06/2023 09h13)


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#33 14/06/2023 09h10

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durand18 a écrit :

Dans l’option « garantie » des éventuels travaux liés à la fissure, il n’y a pas forcément besoin de séquestrer une partie du prix. (…) On peut très bien imaginer une sorte de clause de "garantie de passif" avec toutes les variantes possibles en termes de durée, plafond etc.

…Sinon  j’ai tendance à croire  qu’une baisse de prix librement consentie avec pleine lumière sur l’aléa, lui aussi librement accepté , le tout acté dans un acte authentique, est plus solide juridiquement qu’une « indemnisation de la main à la main » aux contours mal identifiés …



Après c’est de la cuisine juridique , il est sûrement possible d’indemniser quelques  bricoles, mais si on parle de sommes importantes le « préjudice moral » aura bon dos, enfin il y a toujours le précédent Bernard Tapie …

En dehors de la technicité juridique, vous avez tout résumé : il faut raison garder. Dit autrement : que la solution envisagée reste proportionnée au risque.

Dans l’expérience que je relate quelques posts plus haut, l’indemnité était nettement l’approche la plus raisonnable. On parlait de quelques k€ et la vente allait à son terme normalement, sans coûts supplémentaires (la "cuisine" juridique a un coût) ni délais (les délais aussi peuvent avoir un coût). Tout le monde était content.

Dans le cas d’Ochini, il semble qu’on parle d’un risque très hypothétique. Qui plus est en copropriété (donc risque financier dilué). J’imagine que si ses conseils évoquent la piste de l’indemnité c’est que cette approche est (dans le cas d’espèce) la "bonne" approche.

Après et si on parle de dizaines de k€ de risques potentiels (et/ou d’un % important du prix de vente), il va sans dire que des solutions plus sophistiquées seront nécessaires. Question de bon sens et d’évaluation de type coûts / bénéfices.

Dernière modification par carignan99 (14/06/2023 09h25)

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[+1]    #34 14/06/2023 10h12

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Sauf erreur le notaire initialement seul en charge de la vente et l’avocate consultée ont conseillé en première intention une baisse du prix. C’est seulement le "notaire d’Ochini" qui a conseillé une indemnisation en marge de la vente.

Pour ce qui est de la cuisine, je dirai seulement que l’on est beaucoup plus libre pour négocier entre avocats, sous couvert de la confidentialité …  En dehors c’est périlleux, et si on a le choix il vaut mieux laisser la responsabilité des écrits à ses conseils juridique, comme cela a déjà été suggéré.

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[+4]    #35 20/06/2023 11h57

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Bon nous voilà arrivés à l’épilogue de cette affaire qui fut longue et douloureuse. Je peux donner des chiffres un peu plus précis maintenant que la vente est actée.

La vente portait sur un appartement vendu 858 000€ net vendeur avec 32 000€ de frais d’agence. Comme indiqué je ne souhaitais pas passer par une agence mais cette dernière a fait le forcing avec un mandat de recherche pour un acheteur et je ne peux que reconnaitre qu’ils ont vu juste sur ce coup car les acheteurs ont eu un gros coup de cœur. Pour le reste je n’aimais pas les agences immobilières avant et cette affaire n’a fait que me conforter dans mon idée.

Suite au fameux rapport structurel qui est sorti le 8 juin et que j’ai reçu après les acheteurs, ces derniers ont demandé une baisse du prix de 75 000€.
Après avoir fait appel à mon avocate et avec l’aide du notaire nous avons pu exposer les arguments que j’ai mentionné dans mes précédents postes. Les acheteurs ont compris qu’il n’avait pas toutes les cartes en main et ont diminué leur demande à 45 000€.

A ce moment-là j’ai compris qu’ils n’étaient pas vraiment prêts à se rétracter. D’une part, qui baisse ses exigences aussi drastiquement ? D’autre part, je savais qu’ils avaient déjà payé des acomptes pour faire remplacer les fenêtres et pour des travaux de peinture. Dans ce genre d’affaire qui s’envenime il faut parfois utiliser tous les éléments à son avantage …

A partir de ce moment nous avions décidé que les négociations se ferait via les notaires pour calmer le jeu car les acheteurs ne souhaitaient plus discuter avec nous et nous n’avions pas confiance dans l’agent immobilier qui nous avait menacé en indiquant qu’elle était sûre à 100% de récupérer sa commission en cas d’annulation de la vente (ce qui parait très loin d’être évident d’après mon avocate).
Le notaire m’a demandé quelle somme j’étais prêt à mettre pour dédommager les acheteurs. J’ai proposé 35 000€ max en indiquant que si les acheteurs souhaitaient d’avantage ils pouvaient se tourner vers l’agence afin que cette dernière réduise sa commission étant donné qu’elle avait à mon avis ignorait les informations dans les documents annexes et failli à son devoir de conseil.

Le lendemain nous recevons un mail de l’agent immobilier avec tout le monde en copie indiquant qu’un accord avait été trouvé à 45 000€ entre les acheteurs et les vendeurs. Alors même que nous n’avions pas échangé avec elle depuis 2 jours ! Hallucinant. J’appelle immédiatement le notaire révolté. Ce dernier calme le jeu et j’apprends le lendemain que la direction de l’agence a demandé à l’agent immobilier de ne plus intervenir sur le dossier.

Le lendemain, les acheteurs proposent 40 000€, mais je reste ferme sur ma position de 35 000€ en réitérant le fait que l’agence peut participer aux frais. Dans le même temps le syndic fait passer une entreprise pour un devis de diagnostic géotéchnique et de pose de sondes. Cette dernière indique (oralement encore une fois) que de par son expérience, la fissure parait stable et qu’à son avis il y’a de grandes chances qu’un simple étayage à moins de 10k€ suffise. Mais encore une fois rien de ferme car il faudrait attendre le résultat du diagnostic et des sondes. Cela dit ca va dans notre sens.

Le lendemain les acheteurs acceptent notre offre de 35 000€. L’agence s’en sort (je ne sais pas comment) avec toute sa commission pour une prestation qui me parait pourtant catastrophique.
Le dédommagement se fait sous la forme d’une convention de transaction annexée à l’acte de vente qui indique que l’acheteur fait son affaire personnelle du risque structurel de l’immeuble sans recours contre le vendeur.

Bernard2K et Plutarque j’ai pris en compte vos remarques et j’ai bien demandé confirmation au notaire et à mon avocate si ce document me couvrait bien dans tous les cas de figure. Ils m’ont confirmé que oui. Donc je leur fait confiance.

Au final une affaire qui fait bien mal au portefeuille, surtout que je ne l’avais vraiment pas vu venir. Cela dit je suis soulagé de ne pas avoir à me relancer dans une vente en étant à distance. Et je pense au final que l’acheteur est content également d’avoir l’appartement et ne pas se relancer dans une recherche.

J’assume complètement mes torts et mon laxisme dans cette affaire même si d’autres acteurs ont également failli et qu’il y a eu un enchainement d’erreurs. J’essaye d’en tirer le positif et je retiens les leçons suivantes :
-    Ne pas signer de compromis en agence même si cette dernière met la pression. Toujours signer le compromis chez le notaire. De manière plus générale, éviter au maximum de passer par une agence. On n’est jamais mieux servi que par soit même
-    Ne pas faire confiance au syndic. Vérifier soit même les documents et ne pas supposer que toutes les infos ont été transmises
-    Ne pas négliger de détail. Faire le point sur tous les potentiels problèmes de l’appartement ou de la copro qui nécessiterait d’être transmis à l’acheteur et en parler avec son notaire pour savoir si l’information doit effectivement être transmise.
-    Essayer de maintenir le dialogue au maximum (je regrette que les acheteurs se soient braqués ce qui a rendu les discussions et négociations beaucoup plus difficiles. Il me semble que malgré la déception il vaut mieux laisser la porte ouverte au dialogue à moins de s’être déjà lancé dans une procédure).
-    Ne pas hésiter à prendre un avocat (une de mes seules bonnes décisions). Ça permet de se rassurer, d’analyser concrètement la situation et potentiellement d’avoir de vrais arguments pour négocier. Ça peut aussi « impressionner » la partie adverse qui sent que vous êtes déterminés.
-    Prendre le temps. J’ai eu tendance à vouloir me précipiter au début et à répondre très rapidement pour montrer ma bonne foi. Mais l’avocate m’a calmé et m’a probablement permis d’éviter des réponses hasardeuses.
-    Ne pas aller en procédure si possible, essayer de trouver une solution amiable (les frais d’avocat ça grimpe vite !)

Merci à tous ceux qui ont pu m’apporter des éléments de réponse. Ca m’a beaucoup aidé

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#36 20/06/2023 12h08

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Content de savoir que vous vous en sortez bien. Quelques remarques :
- même en payant cela, vous faites une bonne opération. Car il y a une baisse des prix en cours. Et, comme je vous l’ai déjà dit, je pense que la fissure était en partie un prétexte, une façon de dire "dites, les prix sont en train de baisser, on se rend compte qu’on a payé un prix un peu fort, faites-nous un rabais au prétexte de la fissure". On n’était pas dans le rationnel, on était dans le cas où les acquéreurs s’étaient persuadés qu’ils avaient "droit" à un rabais et n’en démordraient pas. Ne vous dites pas que c’est de l’argent perdu car si la vente avait capoté, il y aurait aussi eu de l’argent perdu, et peut-être bien plus (du fait que vous auriez dû remettre en vente moins cher, tout en continuant à payer les charges de copro, la TF etc.).
- maintenir le dialogue et prendre un avocat, c’est un peu contradictoire. A partir du moment où on prend un pro, il faut laisser faire les pros. En disant, et surtout en écrivant des choses sans qu’elles aient été préparées par l’avocat, on prend le risque de tout foirer.

Sur la question de savoir s’il faut parler ou écrire dans le cadre d’un conflit, je reprends ici ce que j’ai écrit dans la présentation d’un membre ; or, les présentations ne sont pas indexées par les moteurs de recherche ; ça pourra servir à d’autres lecteurs :

Bernard2K a écrit :

- l’oral, pour la négociation et les explications, mais sans rien lâcher, et sans rien reconnaître.
- être très économe de l’écrit. N’écrire que ce qui est justifié, sûr, et dont vous n’aurez pas à rougir si ça va devant le juge.
- Dns un conflit, l’écrit, c’est LRAR ou exploit d’huissier ou courrier d’avocat. Les autres formes d’écrit sont du temps perdu. Je suis très sérieux en écrivant cela.

Le mail et les SMS, c’est uniquement pour échanger gentiment avec les gens avec qui on est d’accord ; les gens avec qui on est en relation d’affaires courante. Donc, pas de mail ou de SMS dans le cadre d’un conflit, mais LRAR minimum. J’ai mis longtemps à le comprendre. On peut ne pas être d’accord avec moi, on peut trouver que c’est excessif… mais on peut aussi finir par reconnaître que j’avais raison et que les mails et les SMS envoyés à tort et à travers finissent par vous desservir au lieu de vous servir.

Dernière modification par Bernard2K (20/06/2023 12h16)


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#37 20/06/2023 17h34

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Merci pour ce retour très complet. Un mauvais accord vaut toujours mieux qu’un bon procès.

Si j’avais été dans la même situation que vous, je pense que j’aurais concédé un montant égal à celui de l’agence. Je baisse de 10000€ si l’agence baisse ses honoraires de 10000€. De toutes façons, sans vendeur, pas de vente, et adieu les 32000€ de l’agence.

Malgré tout, si vous êtes satisfait de cet accord, alors c’est qu’il est bon pour vous. Mais un enseignement à tirer en tant qu’acheteur dans cette période de baisse des prix : trouvez un prétexte et renégociez ! Puis menacez de vous désister pour vice caché, et le prix ne pourra que baisser.

J’ajoute des commentaires en italique à certaines de vos "leçons" à tirer :

ochini a écrit :

J’essaye d’en tirer le positif et je retiens les leçons suivantes :
-    Ne pas signer de compromis en agence même si cette dernière met la pression. Toujours signer le compromis chez le notaire. De manière plus générale, éviter au maximum de passer par une agence. On n’est jamais mieux servi que par soit même

Difficile de dire mieux. Les agents en transaction sont plus néfastes qu’autre chose, et compliquent ce qui est simple. Pour ma part, je m’en tiens à une distance respectable. Et évidemment, jamais de compromis sous seing privé en agence, toujours chez le notaire.

-    Ne pas faire confiance au syndic. Vérifier soit même les documents et ne pas supposer que toutes les infos ont été transmises

Ne jamais faire confiance à un syndic national (de type Foncia, Citya, etc). Ne jamais faire confiance à un syndic dont on ne suit pas le travail. Il n’y a pas de mystère : pour être bien servi, il faut suivre le syndic, idéalement en faisant partie du CS.

-    Ne pas négliger de détail. Faire le point sur tous les potentiels problèmes de l’appartement ou de la copro qui nécessiterait d’être transmis à l’acheteur et en parler avec son notaire pour savoir si l’information doit effectivement être transmise.

Ne jamais négliger de détail effectivement. Par exemple, toujours mettre dans son offre d’achat que l’acquéreur ne remboursera pas la part de fond travaux au vendeur, en indiquant que le fonds travaux est définitivement acquis à la propriété. Le vendeur ignore souvent de quoi il s’agit, et c’est une économie qui peut parfois être de plusieurs milliers d’euros.

-    Essayer de maintenir le dialogue au maximum (je regrette que les acheteurs se soient braqués ce qui a rendu les discussions et négociations beaucoup plus difficiles. Il me semble que malgré la déception il vaut mieux laisser la porte ouverte au dialogue à moins de s’être déjà lancé dans une procédure).

D’accord, mais il est difficile de maintenir le dialogue avec des c***. D’où l’intérêt de bien choisir son vendeur ou son acquéreur, et de ne pas passer par une agence. Si on sent mal la personne, on passe notre chemin dès le début.

-    Ne pas hésiter à prendre un avocat (une de mes seules bonnes décisions). Ça permet de se rassurer, d’analyser concrètement la situation et potentiellement d’avoir de vrais arguments pour négocier. Ça peut aussi « impressionner » la partie adverse qui sent que vous êtes déterminés.

Un très bon conseil. Pour les investisseurs en immobilier, le recours à un avocat est assez fréquent : il faut en trouver un bon, c’est aussi important que de trouver un bon notaire.


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#38 03/07/2023 13h28

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J’ai lu cet article ce jour l’agent immobilier leur avait dit que ce n’était rien de grave.
Cela m’a fait penser à votre histoire, notamment le " ce n’est pas grave, ne vous inquiétez pas des fissures". J’ai lu le dénouement de votre vente, et je suis contente pour vous mais je comprends également les inquiétudes des vendeurs. L’enjeu est gros quand finalement le " ce n’était rien de grave" est grave.

Deux mois après avoir acheté une maison dans le Nord, Benjamin et Constance l’ont vu s’effondrer. Ils racontent leurs galères.

Ils pensaient réaliser leur rêve accédant à la propriété. Mais les choses ont finalement tourné au cauchemar. En septembre dernier, Constance et Benjamin, un couple de trentenaires, achètent une maison Saint-André-lez-Lille, dans le Nord, pour 210 000 euros. 

Une acquisition conclue malgré le "bardage sur la façade" remarqué au cours de la visite. "On a demandé ce que c’était, confie Constance au Figaro. L’agent immobilier nous a répondu que c’était des infiltrations mais rien de grave alors qu’on s’est aperçu plus tard en retirant le lambris que c’était un trou dans la façade."

"Une heure avant, nous étions dedans avec notre fils"
Deux mois après leur achat, les choses prennent une tournure dramatique quand le couple se lance dans des travaux d’isolation. "Une société les débute fin novembre et là au moment où elle retire juste le placo, un pan de la façade arrière s’effondre, raconte la jeune femme. Une heure avant, nous étions à l’intérieur de la maison avec notre fils."

Résultat, comme l’explique La Voix du Nord, le couple se retrouve mis en demeure de payer la démolition de sa maison pour 45 000 euros, le logement mitoyen menaçant lui aussi de s’effondrer.

Constance et Benjamin se retrouvent donc avec un terrain nu et un important crédit à rembourser. Contrainte de retourner vivre chez les parents de Constance, la famille rêve désormais de pouvoir faire reconstruire une maison sur place.

Une cagnotte a été lancée pour les aider à trouver les 50 000 euros qu’il leur manque. "On ne s’en sortira pas seuls", regrettent-ils, alors qu’une longue procédure judiciaire a été lancée contre les anciens propriétaires et l’agent immobilier

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