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[+2]    #1 24/09/2012 15h31

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Avec Dell (Dell devient une valeur de rendement !), l’opportunité du moment semble Hewlett-Packard.

Les deux valeurs partagent des similitudes :
- elles changent de business model pour se rapprocher de celui de IBM
- elles ont les deux des difficultés opérationnelles sur leur métier historique à destination des particuliers
- elles cotent sur leur plus bas depuis longtemps
- des ratios de valorisation (EV/Ebitda, PER) très faibles
- bien qu’appartenant au secteur technologique, elles versent des dividendes (depuis 1992 pour HP et depuis 2012 pour Dell)

Disclaimer

Ce post ne peut être qu’une "revue" rapide d’HP. Autant il est "facile" d’appréhender le business de Kellogg (deux types de produits - Céréales et Encas - avec des marges proches, un seul type de consommateur, très peu d’acquisitions, stabilité de la gouvernance), autant c’est très difficile pour une société High Tech comme HP où il y a plusieurs types de clients (particuliers, entreprises, gouvernements), plusieurs types de produits avec des marges différentes (matériels, logiciels, services), des sous-produits (imprimantes, PC, serveurs, etc) et une dynamique au niveau de la répartition géographique.

Ordre de grandeur

En terme de Chiffre d’Affaires, HP est deux fois plus gros que Dell (122 MdUSD vs 60 MdUSD) et cette différence se retrouve aussi au niveau de la capitalisation boursière (34 MdUSD vs 18 MdUSD).

Évolution du CA et du FCF d’HP :


Le FCF baisse, mais reste très élevé à 8 MdUSD. Au trimestre récent, il est de 2,1 MdUSD ; donc une règle de 3 nous donnerait à nouveau un FCF autour de 8,4 MdUSD.

En comparaison, le CA d’IBM est légèrement moins élevé, mais le FCF est près du double à 15,8 MdUSD et surtout stable/en croissance :


Par contre IBM capitalise 235 MdUSD, soit presque 7 fois plus qu’HP !

Opérationnel

En terme opérationnel, HP semble légèrement plus avancé que Dell dans sa mutation vers les services et les entreprises :

Répartition du CA de HP :
29% de services
17% d’entreprises, serveurs, stockages, réseaux
20% imprimantes (division historiquement hyper rentable mais concurrencée dans son segment entrée de gamme)
28% PC et portables
3% logiciels
3% HP finances

Par rapport à Dell :
15% de services
19% d’entreprises, serveurs, stockages, réseaux
16% Logiciels & périphériques
50% PC et portables

Gouvernance et management

En terme de gouvernance et management, HP souffre la comparaison avec Dell. HP a vu se succéder ses dirigeants, des changements stratégiques (il était question d’une scission en 2011 de l’activité PC, puis finalement annulée en 2012), des acquisitions couteuses et surpayées.

En 2011, HP a acheté l’éditeur de logiciel Autonomy pour 10 MdUSD, près de 24 fois l’EBITDA et déjà au trimestre dernier, les chiffres d’Autonomy ont déçu, entrainant le limogeage de son dirigeant et suggérant qu’une nouvelle fois, un an seulement après l’acquisition, celle-ci entrainera des dépréciations d’actifs.

HP a procédé à des rachats d’actions massifs ces trois dernières années, sabotant son bilan comptable, alors que le cours de bourse est aujourd’hui deux fois plus bas.

Côté Dell, Michael Dell possède 11% de Dell et est revenu CEO depuis 5 ans. Les acquisitions réalisées par Dell sont plus petites et moins couteuses et pour l’heure n’ont pas entamé la solidité du bilan, avec une trésorerie deux fois supérieures à la dette.

HP bénéficie toutefois de Meg Whitman (ex-ebay) comme CEO depuis fin 2011. Ses priorités : la croissance organique, la restructuration du groupe (HP fait souvent la une pour ces licenciements, mais le groupe est énorme, avec 350 000 employés) et l’amélioration du bilan - ie remboursement de la dette.

Essayons-nous à une valorisation de HP avec xlsValorisation :

1) Multiples historiques



J’ai repris les chiffres 2010 et TTM présents sur MorningStar.

Ils sont plus volatiles que ceux de Dell, probablement du fait de l’augmentation de l’endettement et des dépréciations d’actifs qui impactent "artificiellement" le bénéfice et les capitaux propres.

2) Multiples comparables

Mes comparables sont :
- Dell (le plus proche d’HP)
- IBM (ce que veut devenir HP)
- Lenovo (constructeurs de PC)
- Lexmark (constructeurs d’imprimantes)



3) Données normalisées

Bénéfices / action : je reprends l’estimé non GAAP (n’incluant pas les dépréciations d’actifs) donné par Meg Whitman lors de la dernière présentation.

CA : le CA du trimestre le plus récent est en baisse de 5% par rapport à l’année dernière, nous allons supposer que c’est la tendance pour l’année, donc j’applique une baisse de 5% sur le CA de l’année passé.

Marge opérationnelle : je prends la marge opérationnelle non GAAP donnée lors du dernier trimestre.

Trésorerie et Dette financière : reprise des chiffres du dernier trimestre de MorningStar.



4) Taux d’actualisation

Avec un PER sur l’exercice courant estimé à 4,3 ; le coût des capitaux propres en cas d’augmentation de capital peut être estimé à 1 / 4,3 = 23%.

Le beta historique à 0,93 ; un taux sans risque historique à 4% et une prime de risque historique à 5,5% donnerait un coût du capital à 9,1% ; totalement hors marché.

Nous allons donc plutôt nous appuyer sur le beta de Damodaran. Comme HP a plusieurs divisions, nous allons pondérer différents betas sectoriels désendettés :

Beta désendetté HP : 29% * 1,14 (IT Services) + 3% * 1,18 (Computer Software) + 68% * 1,33 (Computers/Peripherals) = 1,27

Beta réendetté HP : 2,14



5) Croissance

Pour Dell, nous avions considéré un scénario conservateur de 5 années avec une croissance négative de 5%.

Attendu qu’HP est plus diversifié que Dell et moins impacté par la décroissance dans le secteur des PC, nous allons mettre une croissance négative de 2,5% seulement.

Encore une fois, c’est un peu du pifomètre et un analyste étudierait les dynamiques division par division.



6) Valorisation

Nous pondérations comme pour Dell, les trois méthodes à 20% / 40% / 40%.



Les trois méthodes donnent une valorisation entre 34 et 36 EUR. Avec les pondérations, l’estimation finale est à 35-36 EUR, impliquant un PER de 8,8 et un EV/Ebitda de 5,9.

Même si c’est de l’évaluation à la grosse louche, on aime bien quand les trois estimations convergent et je vous assure que je n’ai pas fait exprès !

HP cote 17,5 EUR ; donc une décote de près de 100% sur notre estimation !

7) Super investisseurs

Dans la dernière newsletter, nous avons pu voir que 10 "Super Investisseurs" sont sur HP, contre 14 pour Dell.

Sur Dell, nous avions Lou Simpson, sur HP nous avons une grosse position de Seth Klarman :


8) Conclusion

D’après nos estimations, la décote sur HP semble supérieure à celle de Dell.

Nous avons été toutefois plus conservateur sur Dell, en utilisant un beta désendetté uniquement lié à l’activité PC et qui ne tenait pas compte des 15% de services. Le scénario de [dé]croissance était aussi plus conservateur.

Opérationnellement, HP apparait comme moins risqué que Dell, de part sa position de leader et sa meilleure diversification.

Financièrement, le bilan d’HP est nettement moins joli que celui de Dell, mais avec 8 MdUSD de FCF, HP n’aura aucun pb de refinancement de ses maturités.

Au niveau gouvernance, les intérêts de Michael Dell sont parfaitement alignés avec ceux de ses actionnaires et Dell n’a pas subi les errances d’HP. Cependant, HP semble avoir tourné la page avec Meg Whitman.

Bilan : je vais finalement acheter les deux. :-)

Mots-clés : dell, hewlett-packard, hp

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[+1]    #2 24/09/2012 18h15

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J’ai oublié de mentionner les insiders :

8) Insider

Un membre du board est à l’achat fort :


Mais bon ce type de signaux c’est juste la cerise sur le gâteau. Depuis que j’ai discuté avec une conseillère de grande fortune qui m’a dit que certains patrons hedgaient leur position ou leurs stock-options je n’ai plus confiance. :-)

EDIT : au temps pour moi, Ralph Whitworth agit pour le compte de son fonds Relationnal et non en compte propre, ce qui est un peu différent.

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[+1]    #3 24/09/2012 18h53

Banni
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l’investissement en actions à mon sens, c’est de dire non à 99% des dossiers.  Soit on ne comprend pas le business model, soit l’univers des possibles est trop large, soit la qualité du dossier est trop moche ou le prix pas assez tentant.

Et Franchement sur Dell et HPQ oui les prix sont bas (tout au moins par rapport à ce qu’ils ont été), mais ils ont perdu la main sur le matos, et leur volonté affichée de se diversifier vers le soft/services/les grosses marges n’est pas automatiquement transformée en paris gagné.

Un point commun, les bilans avec des fonds propres tangibles négatifs pour les deux…  On peut aussi toujours penser que les gros postes de survaleurs sont sans doute plus élevés que nécessaire.  D’ici à ce qu’ils resortent une grosse moins-value à la Microsoft d’y a quelques mois.  Mais Microsoft avait un bilan infiniment plus présentable que Dell et HPQ.

Je passe mon chemin sur ces deux dossiers.

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[+1]    #4 26/09/2012 10h58

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Oui je suis d’accord avec vous. :-)

Sinon une infographie de la répartition du résultat opérationnel de HPQ sur la base des derniers résultats trimestriels :

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[+1]    #5 26/09/2012 23h09

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Sur le secteur des serveurs, IBM et HP ont des points communs, mais aussi des différences importantes.

IBM est leader en valeur. HP l’est en volume.

IBM est très très bien positionné sur le High End (Power PC). Les machines sont grosses, coutent cher, les marge sont grosses, mais les volumes faibles. HP a arrêté ses HPPA pour se tourner vers Itanium. C’est un peu moins puissant, mais bien moins cher. Sauf que, Oracle a décider de mettre des batons dans les roues de HP via Mark Hurd (ex CEO de HP), et puis de vielles rancoeurs de petits trous du cul de cours d’école (Ellison est un con finis à l’ego infinis). Donc sans Oracle, la gamme Integrity n’a plus vraiment d’intérêt. Sauf que, HP a remporté recemment son procés contre Oracle, mais bon, le mal est fait.

HP est très bien positionné sur le serveur Standarf (ISS : Industry Standard Server), c’est à dire les Intel, AMD qui tournent plein de choses mais essentiellement Windows et Linux. La gamme Proliant met à genoux la gamme équivalente chez IBM. De plus les serveurs lame Proliant avec la technologie enclosure C7000 + Virtual Connect + Flex n’a rien a voir avec les BladeCenter d’IBM. Mais la pour gagner des sous, faut faire du volume, les marges sont faibles, du moins plus faibles que dans le High End.

Entre IBM et HP, il y a concurence, mais chacun tire son épingle du jeux dans son domaine.

De mon point de vue, le marché High End deviendra un marché de niche, faibles volumes, grosse rentabilité, mais aux perspectives de croissance faible.
Le marché ISS devient la norme, marché de masse, et surtout le moteur des Cloud (service d’infogérence).

HP a dans sa roadmap, un chassis High End qui sera composé de machines ISS, qui agrégées donneront la puissance d’un High End, et donc pour un coût réduis par rapport aux tarifs actuels. Ce pourrait bien être un produit qui casse le marché et le force a se réorganisé. Si cela fonctionne, IBM sera dans une situation très critique. Mais bon, je ne doute pas qu’IBM a le même projet dans les cartons. Mais qui sait, avec un retard certain dans les serveurs ISS, HP pourrait ébranler IBM. Enfin, on verra bien.

DELL lui ne fait que de l’ISS, il ne le fait pas très bien en terme de fonctionnalités offertes. Mais il est moins cher que IBM et HP, d’ou le fait qu’il soit très présent sur le marché. Mais DELL pourra t’il survivre en étant simple suiveur ? Et que deviendra DELL quand un chinois va débarquer sur ce marché comme les Huawei l’on fait sur le marché des telecoms ? C’est pourquoi je pense, que DELL se transforme à marche forcée.

Personne ne parle de Cisco ! Avec leur technologie qui ne valait pas un clou il y a quelques années, ils se développent, s’améliorent, et gagnent des deals réference. UCS adopte une vision différente des choses. L’élement central n’est plus le serveur, mais le réseau. UCS construit une solution avec au centre le réseau, à l’opposée de HP et IBM qui mettent le serveur au centre.

La vache à lait de HP, c’est ISS, mais c’est le marché de masse, avec tous les risques que cela comporte.

Voila ma vision du secteur des serveurs.

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (26/09/2012 23h13)


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[+1]    #6 03/10/2012 22h06

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Un petit mot concernant les serveurs: Le classement IBM/HP/Dell est exact si on considère l’ensemble de tous les types de serveurs: mainframe, serveurs Unix (AIX, HP UX), et les serveurs x86.

En revanche, sur ce dernier créneau, la répartition est HP, Dell (chacun aux alentour de 25 à 30% de part de marché, HP en tête) puis derrière IBM.
Ce secteur va continuer à croitre en volume (unités), d’autant plus que les budget IT sont en baisse… Le "high end", comme l’a dit Zeb, va effectivement devenir un marché de niche.

Sur les serveurs x86, la qualité des serveurs Dell, HP  et IBM est équivalente, HP a démarré plus tôt sur les serveurs Blade, mais Dell rattrape son retard.

En revanche, on constate que ce secteur des serveurs est en train de subir la même chose que sur le PC, le phénoméne de "commodité":  Les prix baissent, les margent s’effritent ( même si on n’en est pas encore au niveau des PC, on est dans du "me too product").
Lenovo devrait faire son entrée d’ici peu en tant que concurrent très sérieux sur ce marché de la "boite", leur business model est fait pour ça.

En revanche, on parle de plus en plus de "convergence", avec l’intégration des fonctions serveurs, stockage et réseau (d’ou le rachat de Force 10 par Dell, et des investissement ds la partie Storage). La, Cisco est un concurrent crédible, même si sa part de marché est pour l’instant assez confidentielle. Mais quand on place ce type de système (UCS pour Cisco), on élimine la concurrence pour pas mal de temps, le client est "verrouillé"…

Les grands acteurs IT principaux devraient donc progressivement désinvestir  le marché "serveurs" purs standards, comme ils l’ont fait sur la partie PC, pour se concentrer sur la partie "convergence" pour les datacenter, la partie logiciels d’infrastructure (Dell vient de racheter Quest) sur lesquels IBM comme HP sont déjà présents, et bien sur la partie Services.

Coté investissement IT, j’ai décidé de ne pas prendre partie pour un constructeur, j’ai ouvert une ligne sur …Intel ;-)

PS: sans vouloir contredire la société dans laquelle IH est en mission ou vouloir défendre Dell, pour les PC, HP comme Dell ou Lenovo ont les mêmes fréquences de rafraichissement de leurs gamme qui est totalement alignée avec celle d’Intel. On doit donc refaire les masters chaque fois qu’Intel sort de nouveaux proc quelque soit le constructeur de PC, tous les 12 à 18 mois en fonction des modéles …


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[+1]    #7 04/10/2012 11h42

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Quand on lit les slides de la conférence d’hier, il y a des mauvaises nouvelles sur la division services, mais il y a enfin une vraie stratégie et vision.

Ici sur l’allocation du capital, ça en serait fini des rachats d’actions ou de sociétés tout azimut et le dividende aurait vocation à être croissant et pérenne :


L’objectif long terme de la firme est de croitre au rythme de l’économie avec une marge opérationnelle à 10-11% :


Ici les étapes stratégiques :


Un rappel sur les forces et faiblesses des divisions :


J’ai changé les hypothèses de valorisations en fonction des éléments nouveaux :
- Modifications des multiples historiques
- Ajustement de l’estimé de profit pour cette année
- Augmentation du taux de taxes
- Taux de croissance à -10% pendant 3 ans
- J’ai par contre laissé le même beta à 2,12

Réalisé avec xlsValorisation

La nouvelle estimation est 2 USD / action plus basse que la précédente, mais on reste au-dessus des 30 USD, donc significativement plus que le cours actuel.

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[+1]    #8 10/10/2012 16h38

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Erucipe a écrit :

Toujours aussi confiant ?

C’est justement l’intérêt de faire une évaluation que d’être confiant même si le cours continue à baisser.

Sur Enel, j’ai été moins rigoureux et du coup je n’avais pas confiance et j’ai pris ma perte.

Sur Cisco et Gagfah, j’ai eu jusqu’à 30% de perte, mais j’avais confiance et aujourd’hui je suis à +14% et +76%.

Tant que le newsflow opérationnel ne remet pas en cause mon évaluation, la baisse du cours est plutôt une opportunité.

Après si le cours tombe à 10 EUR, je me dirais que peut-être j’ai loupé quelque chose…

Mais il y a quand même Seth Klarman sur l’affaire.

De toute façon, HP c’est 3 ans de turnaround, donc vous savez l’évolution quotidien du cours, alors qu’il y a 3 ans de restructuration…

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[+1]    #9 12/10/2012 10h21

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Pour moi c’est le genre de news anecdotique qui a tendance à un peu trop faire la une de la presse économique smile Tout le monde peut vendre plus; et ça peut au contraire être dangereux (marges réduites, délais de paiements rallongés, …).
L’intérêt d’HP aujourd’hui c’est justement de se recentrer sur les produits et services à forte valeur ajoutée.

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[+1]    #10 12/10/2012 15h36

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Camarade Saydji, nous sommes d’accord sur les besoins des entreprises par rapport au materiel.

Une marge plus haute que celle des concurrents, c’est quand même ce que rêve de faire chaque entreprise.

Une marge plus haute, veut elle dire des prix plus hauts ?

* Non si l’exécution des opérations est plus efficace que celle des concurrents. On produit pour moins cher, et donc on réinvestis cette marge dans les prix pour metre sous pression la concurence.

* Oui si l’on se positionne sur des créneaux à plus forte valeur ajoutée, sur des marchés de niche ou provoquant une rupture technologique.

Je préfère une société qui génère plus de marge à une société qui n’en génère pas. Et si les perspectives d’augmentation de la amrge sont importanes, c’est encore mieux.

A+
Zeb

PS : déontologie, j’en ai aussi, et je vais rentrer en DCA en fonction des annonces des résultats de chaque trimestre.

Dernière modification par zeb (12/10/2012 15h38)


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[+2]    #11 12/10/2012 18h55

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Pour les besoins des entreprises et le matériel informatiques, quelques remarques:

Les "entreprises" ne sont pas un bloc homogène. Si on prend les très gros donneurs d’ordre, les appels d’offre se gagnent certes sur les besoins techniques minimum définis par la DSI, mais , surtout maintenant, sur le prix car ce sont souvent les achats qui choisissent au final.
Un des gros problèmes rencontrés est que l’entreprise est divisée en silo avec chacun ses intérêts: les achats ont leurs objectifs de réduction de l’enveloppe d’investissement. Les problèmes potentiels pouvant éventuellement affecter la rentabilité totale de l’opération ne leurs sont pas imputés.
Même si l’entreprise dans son ensemble perd de l’argent( en terme de TCO: Total Cost of Ownership), les décisionnaires ne sont pas directement impactés ou mesurés sur ce TCO.
Et en ce moment, on sent que les grosses entreprises achètent plus un prix qu’une qualité…

Même sur le créneau des PC (pourtant banalisés) il demeure des différences: qualité des matériaux employés, capacité à gérer des contrats internationaux, qualité du support/maintenance, taux de panne, gestion des aspects sécurité des données, capacité à gérer de grands parcs de maniére automatisée, etc…
HP est plutôt bon sur ces aspects, avec Dell. Mais si Lenovo progresse, c’est aussi que d’une part ils comblent leur retard, et que d’autre part, ces éléments pour la plupart intangibles ne sont pas valorisés.
Mais ils ont un coût.
Et quand vous voulez garder ou acquérir une base installée, vous devez aujourd’hui faire les efforts nécessaires pour s’aligner ou presque sur le moins-disant: les marges s’érodent ( quand elles ne disparaissent pas!).
Les achats de PC se décident de moins en moins au niveau de l’informatique mais surtout passent au niveau des achats dans les achats dit "commodities" ( avec les voyages, les fournitures de bureau, etc…), plus habitués à négocier un prix qu’à prendre en compte la valeur complète.

Coté serveurs c: ce qui était vrai il y a quelques années (serveurs nécessitant une forte disponibilité, excellente maintenance avec garantie de réparation, et se monnayait assez cher -je me souviens de Sun…) est aujourd’hui de moins en moins vrai: plus de la moitié des applications sont maintenant virtualisées, ce qui signifie que vous pouvez assez simplement les faire passer d’un serveur sur un autre sans arrêter la production.
D’ou la multiplication des fermes de serveurs "standards" (pour ne pas dire "jetables") dans les datacenters. Et par conséquent la baisse importante des prix et des marges.

Je ne nie évidement pas l’importance de la "qualité" des serveurs ( consommation électrique, performance, etc…), mais simplement je constate que nous sommes dans un mouvement vers la banalisation et par conséquent la baisse importante des prix et des marges, comme sur les PC.

Les constructeurs comme HP et Dell subissent ce double effet sur les PC et les serveurs. La bataille coté matériel passe maintenant sur le réseau et le stockage (en competition avec les acteurs specialisés: Cisco, EMC,…)
Et bien sur , la marge continue de se faire sur les services et le logiciel.
HP comme Dell a fait et continue des acquisitions sur ces secteurs , mais il faut en attendant compenser les pertes déjà actées ou à venir sur les PC et serveurs…

Je ne suis pas analyste, mais en plus des perspectives assez sombres sur 2013, peut être sont-ce ces éléments qui sont déjà intégrés dans la faible valorisation des actions?

En tout cas, pour baser un investissement sur ces sociétés, compte tenu des changements rapides dans cette industrie, mon critère serait plutôt la capacité à s’adapter rapidement (changement strategique ET capacité à executer).
Comme disait un de mes patrons: dans l’IT, ce ne sont pas les gros qui mangent les petits, ce sont les rapides qui mangent les lents… (OK, les gros mangent aussi les petits ;-) !).


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[+2]    #12 06/02/2013 14h55

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Pour ma part, je regarde tout simplement sur Google Finance, au sein de la fiche de la valeur en question.

Un exemple étant toujours plus parlant que de longues palabres, voici le cas de HP aujourd’hui à 14h55:

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[+1]    #13 22/02/2013 10h30

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HP a publié son T1-2013.

Les chiffres sont cette fois encore mauvais, avec un CA global en baisse pour le 7e trimestre consécutif et toutes les divisions voient leur résultat opérationnel décliner.





La marge descend dangereusement sur la division PC & portable, tandis que la division Services continue à ne rien rapporter du tout :





La division Entreprise n’est pas non plus sur une bonne pente, mais reste la plus grosse source de profit :


Même la division Logiciel, qui a coûté une fortune en acquisitions, décroit :


Enfin, la division Imprimante reste une bonne vache à lait :


Pour autant, le titre est en hausse en pré-ouverte, car le consensus s’attendait à plus mauvais.

Dans mon évaluation à $33, j’avais pricé une baisse de 10% du CA sur 3 ans, donc les chiffres actuels ne remettent pas en cause mon évaluation, sauf si la marge opérationnelle continuait à baisser.

En résumé, il faut conserver la division Imprimante et Entreprise, éventuellement Logiciel et revendre le reste ! :-)

Je ne comprends pas comment la division Services peut avoir une marge aussi mauvaise, quand on compare à Cisco ou IBM…

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[+1]    #14 21/02/2014 18h09

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Cher IH, j’ai un point de vue un peu différend sur les rachats d’EDS et par ricochet Compaq. Vous n’en parlez pas, mais si nous en avions discuté à l’époque, je suppose que vous auriez étiez très méfiant.

Pour préciser, lorsque le rachat de Compaq a été annoncé, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le milieu. HP a été critiqué, j’ai été très dubitatif.
HorsOr aujourd’hui, avec le reculerecul, j’affirme qu’HP serait mort sans Compaq. Le serveur standard ISS est devenu la norme, le marché.

Qu’aurait fait HP avec ses Netservers, sans la gamme Proliant, face aux produits équivalents de Dell et IBM ?
Et si IBM ou Dell avaient acheté Compaq ?

Ma réponse est : La clef sous la porte, HP aurait été sorti du plus gros marché de la construction IT des 15 dernières années.

HP a sauvé sa peau sur coup.

Faisons le parallèle avec EDS. L’infogérance d’HP était de taille moyenne, en position d’outsider. Avec EDS, HP a acquis une taille critique afin de pouvoir s’adresser aux très grands comptes qui écartaient HP auparavant.

Avec l’avènement de l’infogérance automatisée et mutualisée, c’est à dire le Cloud, le marché IT va subir une nouvelle révolution.

La question est alors : HP sera t’il mieux armé avec ou sans l’ex structure EDS ?

Maintenant, que dire de l’exécution des opération de l’infogérance HP ? Et à mon avis c’est la que le basbât blesse. Les managers se succèdent à un rythme effréné pour des résultats décevants.

Ceci dit, sur le rachat d’Autonomy, c’est un scandale absolue. Comment les membres du boards qui ont accepté cela peuvent ils encore être en place ? A noter que Meg Withman faisait partipartie de ces personnes.

A+
Zeb

[Note de la modération : un petit effort sur l’orthographe ne ferait pas de mal…]


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+1]    #15 22/02/2014 17h38

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zeb a écrit :

Ma réponse est : La clef sous la porte, HP aurait été sorti du plus gros marché de la construction IT des 15 dernières années.

HP a sauvé sa peau sur coup.

Faisons le parallèle avec EDS. L’infogérance d’HP était de taille moyenne, en position d’outsider. Avec EDS, HP a acquis une taille critique afin de pouvoir s’adresser aux très grands comptes qui écartaient HP auparavant.

Avec l’avènement de l’infogérance automatisée et mutualisée, c’est à dire le Cloud, le marché IT va subir une nouvelle révolution.

La question est alors : HP sera t’il mieux armé avec ou sans l’ex structure EDS ?

Je suis actuellement en cours de lecture de Warren Buffet et l’interprétation des états financiers de M.Buffet et D.Clark.

Ce bref retours sur l’histoire récente d’HP montre que cette entreprise ne possède pas d’avantage compétitif durable sur ses concurrents au sens "Buffet" du terme.

HP ne ferait donc pas à priori parti de la liste des entreprises que Buffet achèterait.

Corollaire : Pourquoi Buffet a t’il investis dans IBM, société qui selon moi a un profil similaire à quelques détails près ?

A+
Zeb


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[+1]    #16 25/05/2016 12h06

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INTJ

Spin-off du spin-off pour HP :
HPE se scinde en deux et fusionne son activité de services avec CSC

Dès fois je me demande à quoi servent toutes ces opérations de M&A puis spin-off, puis M&A puis spin-off, autrement qu’à enrichir le management et les cabinets de conseils.

Je m’interroge toujours aussi sur les fameuses synergies… S’il y a synergie, c’est que l’on coupe les redondances, mais alors pourquoi ensuite on peut faire si "facilement" des spins-off ?

Pour moi, une grande partie du moat des géants "old tech" est liée à l’enchevêtrement entre matériels/logiciels/services.

Certes, certaines divisions étaient moins rentables que d’autres et pèsent sur la "valorisation" de l’ensemble, mais l’environnement est changeant et il me semble important de garder ce triptyque de compétences.

Et je ne parle même pas des incertitudes pour les salariés et de comment les motiver ensuite (on leur faire croire qu’il appartienne à un groupe et ensuite ils sont spinnés !).

Aujourd’hui, le cloud a le vent en poupe, demain ce sera autre chose. Ces spins-off pourraient bien suivre la voie de ConocoPhillips, finalement bien fragilisée après le spin-off de Phillips 66 (profits en chute libre, coupe du dividende, cours de bourse divisé par deux…).

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[+1]    #17 03/06/2018 17h11

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la stratégie de Microfocus est de reprendre des actifs en fin de vie, et faire cracher au bassinet, les clients qu’il reste et qui ne peuvent migrer facilement vers d’autres technologies.

Ils créent un genre de "corner" sur l’offre et pratiquent alors des tarifs élevés qui leurs permettent de faire de la marge jusqu’à l’extinction du produit. On peut penser à toute l’activité Cobol par exemple.

Il y a un contre exemple, qui est Suse.

Par rapport au rachat des actifs HPE, un exemple, l’ex HP Service Manager qui est en perte de vitesse massive, faute de nouvelles fonctions, de son cout, de son historique qui en fait un produit monolithique et ingérable. Les client migrent sous ServiceNow essentiellement (très facile), et comme DXC, le spin off de la partie infogérance met les bouchées doubles pour ce débarrasser de ce produit qui faisait les choux gras de la division software, car il fallait que toutes les entités de HP/HPE utilisent les logiciels internes avant de se tourner vers l’extérieur, et bien la masse critique sera encore plus lointaine, et le crash s’amplifiera.
Même problème avec DataProtector (Backup), car DXC migre massivement sous NetBackup pour ses solutions de Cloud privé. Idem, pour BSM (monitoring), OpenView (Monitoring), Service Automation etc ….
Donc sur chacun des ses produits phares rachetés de HPE, Microfocus est en train de perdre son principal client : DXC technology.

Je crains que le futur de Microfocus ne soit plus que chaotique …..

A+
Zeb


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