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Favoris 16   [+27]    #1 16/01/2019 17h52

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Ayant récemment créé une entreprise commerciale sous forme de SASU, je voudrais faire un petit retour d’expérience très concret et terre à terre. En effet, on trouve plein d’infos sur le net, mais fractionnée, pas toujours à jour. Et notamment, je n’ai pas trouvé de chronologie exacte et exhaustive des formalités. Alors voici ce retour d’expérience, qui est valable pour une société commerciale sous forme de SASU. D’autres formes d’entreprise auront des formalités proches mais pas identiques, donc je ne prétends pas que mon retour d’expérience sera valable pour autre chose qu’une SASU ; il ne couvre pas non plus les activités réglementées (celles qui nécessitent un diplôme, une carte, ou autre validation).

J’ajoute que, en général, la CCI et/ou l’expert-comptable sont des partenaires incontournables. Allez les voir le plus tôt possible pour connaître les formalités et papiers nécessaires à vos démarches. A la CCI, un conseiller spécialisé en création d’entreprise peut vous aider non seulement à préparer les formalités, mais à réfléchir globalement à votre projet (zone de chalandise, formations, subventions, etc.).

Chronologie :
1) Définir son projet
1 bis) Choisir un nom
2) Obtenir une domiciliation pour son siège social (ce point est négligé par la plupart des sites d’information, alors que dans mon cas ça a été l’étape la plus longue)
3) rédiger ou faire rédiger ses statuts.
4) déposer l’apport en numéraire en capital sur un compte bloqué (à la banque, en général)
5) signer les statuts
6) Annonce légale
7) Immatriculer la société
8) obtenir le kbis
9) ouvrir un compte pro à la banque
10) autres formalités nécessaires pour être pleinement opérationnel.

1) Définir son projet

savoir ce qu’on veut faire, comment, avec quels moyens, établir un étude de marché si nécessaire, un business plan, vérifier les aides auxquelles vous pourriez prétendre, etc. Classique, et amplement traité par ailleurs, je passe. Cette étape aboutit, dans mon exemple, à ces conclusions : ça semble rentable et faisable, donc bingo ; et la meilleure forme d’entreprise pour ce faire me semble, dans ce cas précis, une SASU.

1 bis) Choisir un nom

Ca peut paraître simple, mais ça ne l’est pas :
- Si votre nom est simple et court, il sera déjà pris.
- Si votre nom est trop long, seul le sigle sera utilisé, or votre sigle ne permet pas de comprendre qui vous êtes.
- Si votre nom est choisi pour être court et unique (exemple LT4CV930), il ne permet pas de comprendre qui vous êtes et il sera difficile à retenir.
Pour ma part, je suis tombé sur cette page qui me semble vraiment de très bon conseil : Comment choisir un bon nom de marque, d’entreprise ou de site internet ? - ConseilsMarketing.com

Pour ma part, j’ai ouvert un document texte vide, et j’ai commencé à "faire mes devoirs" en suivant les conseils de cette page : définir les critères du nom, définir l’univers de ma marque : vision, mission, etc.
C’est un peu long et laborieux, mais c’est vraiment utile pour mettre vos méninges (et éventuellement celles de vos associés et/ou de vos proches) en route. Au fur et à mesure, ça se décante. Je notais aussi les idées de noms au fur et à mesure que ça venait, sans censure (c’est le principe du brainstorming : on ne juge pas les propositions tant qu’on ne les a pas toutes sorties du chapeau).
Après avoir suivi toute cette page internet, j’avais environ 30 propositions de noms.
Je les ai alors repassés au crible des critères pertinents, et il en a résulté une short list de 10 noms environ.
J’ai ensuite fait une recherche d’antériorité sur ces noms, tout d’abord sur societe.com (noms de société qui seraient similaires). Sur la liste de ceux qui n’étaient pas encore utilisés a gogo par des sociétés, j’ai poussé la recherche : INPI (noms de marques), et les noms de domaine internet.

Ca m’a permis de trouver un nom pas mal du tout, et pas encore utilisé, ni par une société, ni par une marque, ni comme nom de domaine !

A noter :
- il n’est pas interdit d’avoir un nom proche ou identique avec une autre société, et de plus le greffe ne vérifie pas cela avant de vous immatriculer. A vous de voir si la société qui porte ce nom risque de vous poursuivre pour contrefaçon ou similaire. Si vous vous appelez pareil qu’un petit magasin à l’autre bout de la France, qui fait tout autre chose que vous, risque quasi nul. Si vous vous appelez pareil qu’une société présente sur internet et qui a au moins une activité en commun avec vous, risque élevé.
- les noms de société doivent utiliser seulement les lettres et les chiffres. Si l’arobase est autorisée, il faut éviter les signes de ponctuation et les symboles.
- le nom d’une société, dans ses divers documents et notamment devis, factures, papier à lettres, doit être immédiatement précédé ou suivi de la forme juridique de la société sous forme de sigle. Exemple : une SASU a pour raison sociale "TRUCMUCHE". Vous devrez écrire de partout "SASU TRUCMUCHE" ou "TRUCMUCHE SASU". Donc, ne mettez surtout pas le sigle de la forme juridique dans la raison sociale.
Si vous déclarez comme raison sociale "SASU TRUCMUCHE", vous devrez en principe écrire partout ensuite "SASU SASU TRUCMUCHE" ou "SASU TRUCMUCHE SASU" (j’ai mis la raison sociale en gras pour montrer comment on se retrouve à devoir écrire le sigle deux fois).
Autre exemple pour bien souligner l’erreur : votre nom de famille est "DUCAMBOLE". On écrit un peu partout "M. Ducambole" ou "Monsieur Ducambole" ,parce que c’est l’usage. Imaginez qu’un officier d’état civil, distrait ou fatigué, ait donné à un lointain ancêtre de votre lignée mâle le nom de famille "Monsieurducambole". On serait alors obligé d’écrire "M. Monsieurducambole", ou "Monsieur Monsieurducambole", ce qui est absurde et ridicule.
A mon avis, mettre le sigle dans la raison sociale est une erreur qui dénote un manque de compréhension et de culture.
Donc, soyez attentif dans la rédaction des statuts, du formulaire M0, de l’annonce légale : le sigle juridique n’a pas être ajouté dans la raison sociale. Sur la ligne raison sociale, vous écrivez seulement TRUCMUCHE. Dans la pratique courante, ensuite, on désignera la société par "sigle juridique + raison sociale", mais le sigle ne fait pas partie de la raison sociale en tant que tel.

2) Obtenir la domiciliation du siège social

2a) Si vous êtes propriétaire d’une maison individuelle : vous pouvez immatriculer votre société à votre domicile. La seule chose qui peut éventuellement coincer est l’exercice de l’activité à ce domicile. Exemple extrême: une activité dangereuse, qui relève d’une autorisation ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) ne sera pas autorisée à votre domicile, il faudra aller dans une ZI (même une ZA est inadaptée car la plupart des ZA excluent les ICPE, dans leur règlement).

2b) Si vous êtes propriétaire d’un appartement en copropriété, ou locataire d’un appartement ou d’une maison, pour savoir si vous pouvez établir votre siège social au domicile du dirigeant (dans une SAS ou une SASU = au domicile du Président), il faut regarder votre bail/votre règlement de copropriété, pour voir s’il exclut les activités professionnelles. Il y a de grandes chances que ce soit le cas.

Si, par chance, ce n’est pas exclu, vous pouvez implanter définitivement votre société et votre activité (article L123-11-1, 1er alinéa, du Code de Commerce ; voir aussi articles L631-7-2 à 4 du CCH).

Si, comme c’est probable, c’est exclu par le bail/le règlement de copro (ce qui est très fréquent malheureusement…) :

- première solution pour être dans les clous :
demander et obtenir l’autorisation (définitive, donc) du bailleur/syndicat de copro. Ca risque de prendre longtemps et vous n’êtes pas sûr du tout d’être autorisé.
- deuxième solution : appliquer l’article L123-11-1, 2e à 4e alinéas, du Code de Commerce. Ca dit que vous pouvez domicilier temporairement, pour 5 ans, votre société à votre domicile. Vous devez notifier cela au bailleur/syndicat préalablement à la constitution de la société (donc, préalablement aux étapes ultérieures, d’où l’intérêt de s’y prendre tôt). En pratique, vous envoyez une LRAR notifiant que vous allez créer telle société avec telle activité et que vous entendez exercer la faculté prévue par l’article L123-11-1, 2e à 4e alinéas, du Code de Commerce, de domicilier temporairement pour 5 ans le siège social de cette société à votre domicile. Vous gardez soigneusement l’AR mais vous n’attendez pas la réponse, car le syndicat/bailleur n’a pas à autoriser ou non.
Inconvénients :
- le caractère temporaire de la domiciliation doit être mentionné dans le M0.
- c’est valable seulement pour le siège social, pas pour l’activité. Si votre activité est exercée, par exemple, en clientèle, ça ne pose pas de problème. Mais si vous avez besoin d’exercer votre activité chez vous (réception de clientèle et/ou marchandise), cette domiciliation temporaire va vous mettre en porte à faux.
- domiciliation temporaire pour 5 ans seulement. Si vous n’avez pas changé de siège social au bout de 5 ans, votre société sera radiée d’office ! Normalement, vote société recevra un courrier du greffe du TC 3 mois avant la date fatidique, mais je ne compterais pas trop dessus. Donc, gardez cela dans un coin de votre tête ! Sachant qu’un changement de domicile social est coûteux (formalité dans les 200 € je crois).

2c) Vous pouvez domicilier dans un local commercial pour laquelle vous ou votre société est titulaire du bail (ou co-titulaire)

2d) vous pouvez domicilier dans un organisme autorisé pour cela (centre d’affaires, pépinière d’entreprises…). Vérifier le coût…

Ce qui est exclu : domicilier au domicile d’un tiers, personne physique ou personne morale (notamment une autre société) : car, premièrement, votre société n’a pas la jouissance de ce local ; deuxièmement, ce tiers exercerait alors la fonction d’organisme de domiciliation sans en avoir obtenu l’agrément, ce qui est sévèrement réprimé !

Le code de commerce prévoit que, pour immatriculer une société, le greffe doit vérifier que vous avez la "jouissance" du local à cette adresse. Chaque greffe peut interpréter cela de façon légèrement différente. Dans mon département, sachant que j’ai exercé la faculté de domiciliation temporaire prévue à l’article L123-11-1, 2e à 4e alineas, le greffe demandait le courrier envoyé au bailleur ou au syndicat + son AR (pour prouver que j’ai bien notifié) + mon justificatif de domicile (pour prouver que j’ai bien la jouissance de ce local).

J’insiste sur les délais abracadabrants que cette étape peut parfois ajouter, compte tenu de la lourdeur et de la lenteur administrative de votre bailleur ou de votre syndicat de copro, et compte tenu que personne (à part vous) n’en a rien à foutre que votre société puisse s’immatriculer rapidement.

Sachant que les solutions alternatives sont payantes (louer un local commercial ou payer un organisme de domiciliation), si vous voulez maîtriser vos charges, vous avez vraiment intérêt à vous occuper au plus tôt de cette domiciliation à votre domicile.

3) rédiger ou faire rédiger ses statuts.

3a) par un expert-comptable. Coût variable, celui que j’ai interrogé prenait 1000 € HT + environ 500 € de frais de formalités (greffe, annonce légale, etc).
3b) par un avocat. Piste pas creusée.
3c) par un notaire. Piste pas creusée.
3d) par un site proposant ce "service".
J’en ai explorés plusieurs : les "modèles" sont très variables. Dans la mesure où le Code de commerce laisse une grande liberté dans la rédaction des statuts des SAS (contrairement aux SARL), on retrouve une grande variété de solutions. Les défauts que j’ai constatés :
- Beaucoup de modèles estampillés "SASU" ne fonctionnent qu’avec un associé unique ; ils ne prévoient pas du tout le passage à plusieurs associés : le jour où vous ouvrez votre capital (même à une holding contrôlée par vous), vous êtes bon pour refaire les statuts.
- réciproquement, les modèles estampillés SAS ne prévoient pas le fonctionnement avec associé unique. Vous pouvez certes considérer que à chaque fois que les statuts prévoient "décision collective des associés", ça se traduit en cas de SASU par "décision de l’associé unique", mais ça n’en fait pas vraiment des statuts confortables pour exercer en SASU.
- il y a des partis pris, des choix implicites, qui vous forcent la main. Ainsi, un site vous colle d’office un capital variable. Vous aurez l’obligation, pour toute la vie de la société, d’écrire sur tous ses documents "SAS à capital variable", sans même qu’on vous ait dit pourquoi ils ont fait ce choix à votre place, et les conséquences que cela peut avoir chez vos divers interlocuteurs.
- les sites, même prétendument gratuits, le sont rarement à 100 %. Par exemple, un site vous fait vos statuts gratuits et "personnalisés" (en fait, vos réponses à un questionnaire sont intégrés automatiquement à un modèle tout fait), mais à la fin, vous êtes obligé d’acheter des prestations (greffe et annonce légale), qui vous sont vendues avec marge bien sûr ; et, tant que vous n’avez pas payé, vous n’avez qu’une prévisualisation de vos statuts, donc le gratuit devient de la vente forcée.

Au total, j’ai pris différents modèles, j’ai vérifié leur pertinence par rapport aux textes en vigueur et au fonctionnement futur probable de ma société, et je les ai ainsi modelés à mon goût, en essayant de faire des statuts qui s’adaptent aussi bien au fonctionnement avec un associé unique qu’avec des associés multiples et qui respectent le code de  commerce.

Je décommande fortement de faire cela car :
- je ne suis pas un vrai juriste, mais vous avez peut-être remarqué que j’ai quand même une bonne compréhension des questions juridiques, ce qui n’est pas le cas de tout le monde ; donc à décommander à quelqu’un qui n’a pas une forte culture juridique, à tout le moins ;
- ça prend du temps, beaucoup de temps. Si vous êtes pressé de passer à l’étape suivante, passez par un pro.
- je ne suis pas sûr à 100 % de mon travail ; j’ai peut-être fait une grosse connerie qui ne se révélera néfaste que dans quelques mois ou quelques années.

En tout cas, je précise, car je risque d’avoir des demandes : NON, je ne transmettrais ces statuts à personne, ni comme exemple ni comme modèle, selon le bon principe "chacun fait ses conneries tout seul". Il est assez probable que j’ai fait une ou plusieurs boulettes dans la rédaction de ces statuts, pour moi j’en prends la responsabilité, mais pas pour autrui.

Au total, faire rédiger les statuts par son futur expert-comptable est sans doute le meilleur rapport qualité/prix.

A noter :
- le premier Président doit impérativement être nommé dans les statuts. Certains sites proposent qu’il soit nommé dans un acte séparé, mais il semble que ce n’est pas accepté pour les SAS. Le greffe du TC de mon département m’a vivement confirmé ce point !
- dans votre objet social, si vous mettez plusieurs activités, mettez un tiret par activité. Le premier tiret doit correspondre à votre activité principale, les autres sont secondaires. Si votre activité principale est une activité commerciale, vous relevez de la CCI. Dans les autres tirets, vous pouvez mettre des activités libérales (par exemple formation), ça passe ; mais pas des activités artisanales (par exemple travaux de peinture) sous peine d’avoir une "double inscription" CCI/métiers, ce qui va fortement compliquer votre inscription.

4) Banque pour dépôt des apports en numéraire du capital social

Pour mémoire, ce dépôt peut être fait auprès d’une autre personne habilitée, un notaire par exemple, mais dans le cas le plus courant, ça va être une banque.
Il est plus pratique, à beaucoup de points de vue, d’aller dans une grande banque commerciale avec pignon sur rue.
Prenez rendez-vous avec un conseiller bancaire spécialisé comptes professionnels. Demandez par avance les pièces à amener. Outre les pièces classiques (justificatif de domicile, avis d’imposition, justification des revenus des 3 derniers mois, carte d’identité que votre banque a peut-être déjà si vous êtes client à titre particulier), vous aurez besoin d’un exemplaire de votre projet de statuts, non signés (d’où l’importance que le point 3) soit avant le point 4)), et d’un business plan comportant un prévisionnel de résultats (un document rudimentaire peut suffire, sauf si vous voulez aussi emprunter auprès de cette banque auquel cas il faudra un document plus chiadé).
Et bien sûr, vous avez besoin de pouvoir apporter le montant du capital social, par virement ou par chèque. (Pour une SAS, c’est au moins 50 % du capital qui doit être apporté ("libéré") à l’ouverture ; mais sauf cas particulier je ne vois pas l’intérêt de prévoir un capital élevé, si on ne peut pas l’apporter, donc moi j’ai libéré d’emblée 100 % du capital).
Vous repartez de ce rendez-vous avec une "attestation de dépôt des fonds" qui est un sésame très précieux pour la suite.

5) Signature des statuts.

Vous paraphez chaque page, datez et signez en dernière page avec la mention "lu et approuvé".
1 exemplaire pour le greffe, 1 exemplaire pour le siège social, 1 exemplaire pour chaque associé. Avant 2015, il fallait 1 exemplaire pour enregistrement au SIE, mais cela a été supprimé sauf rares cas. Pour mon cas, 2 exemplaires auraient peut-être suffi ; j’en ai fait 4 par précaution.
La date de signature des statuts est importante ! C’est à faire impérativement après les points 2 et 4) (et 3) de toute évidence), et impérativement avant les points 6) et 7). C’est bien pour cela que je l’ai mis au point 5)  wink
La signature de statuts d’une SASU, tout seul, est une expérience un peu surréaliste : on signe un contrat entre une seule personne !
A noter que, si l’on passe par un notaire, ces statuts sont un acte authentique.

6) Annonce légale.

Vous faites publier une annonce légale dans un journal habilité du département. Demander au CFE de la CCI lequel est le moins cher. Soit vous vous adressez directement à ce journal, soit vous passez par un site spécialisé.
Pour les sociétés par actions (SARL, SAS, SA), c’est la date d’attestation d’insertion qui compte.
Pour les sociétés de personnes (SNC, etc.) c’est la date de parution.

Exemple pour une SAS : un hebdo paraît le 10/01 et le 17/01, mais il boucle dès le 07/01 et le 14/01 au soir. Si vous envoyez votre demande de parution le 08/01 au matin, vous recevrez souvent une attestation le jour même, en vue de la parution qui n’aura lieu que le 17/01. Vous pouvez pourtant, dès que vous avez l’attestation (donc dès le 08/01) aller au CFE ou au greffe pour vous immatriculer ; le fait que l’annonce légale ne soit pas encore parue ne pose aucun problème. Il ne faut donc surtout pas se poser de deadline par rapport à la date de bouclage du journal, car ça ne sera pas bloquant.

Rédiger son annonce légale :
L’annonce légale doit être conforme aux prescriptions de l’article Article R210-4 du code de commerce. Plusieurs sites proposent des modèles d’annonces légales, parfaitement conformes mais trop longs ; ce site propose une formulation qui répond aux prescriptions légales et qui économise beaucoup le nombre de caractères utilisés. Je me permets de le donner en exemple puisque ce modèle a été validé par mon greffe : Annonce légale - Modèle annonce Légale création SASU - Le Légaliste
Astuces notables :
- "SSP" pour "sous seing privé" : accepté, par mon greffe en tout cas.
- SAS au lieu de "Sociétés par Actions simplifiée" accepté aussi.
- regrouper dans une même phrase la durée et le RCS d’immatriculation, plutôt que de faire 2 lignes distinctes.

Précisions :
- dans l’annonce pour une SASU, pas besoin d’écrire SASU, SAS suffit. C’est avant tout une SAS.
- pour une SAS, pas besoin d’énumérer les actionnaires, on ne cite que le Président (le dirigeant). En effet, les actionnaires ne sont énumérés que s’ils sont "tenus indéfiniment des dettes sociales".
- l’objet social doit être indiqué "sommairement", nous dit l’article suscité. Si, dans votre objet social, vous avez mis plusieurs activités, pour vous permettre de vous diversifier ultérieurement sans être obligé de modifier vos statuts, chaque ligne doit être résumée. Vous pouvez même amalgamer plusieurs lignes dans une même phrase. A vous de trouver les mots-clés qui résument votre objet social en une phrase bien rédigée, sans être obligé de le reproduire in extenso, mais sans oublier l’un des tirets de l’objet social. Par contre,le "bla-bla" en fin d’objet social, du type "et plus généralement tout activité commerciale ou industrielle etc." n’a pas besoin d’être repris, même en résumé.
- certains greffes, c’est le cas du mien, vérifient que les mentions des modalités des assemblées et d’agrément des cessions d’action sont présentes dans l’annonce légale, ce qui l’allonge significativement. Il faut donc aller voir ces modalités dans les statuts, et les résumer habilement pour minimiser le coût de l’annonce légale. Dans mon cas, ça donne : "

Chaque associé a le droit de participer aux décisions collectives par lui-même ou par son mandataire ; il doit justifier de son identité et de l’inscription en compte de ses actions au jour de la décision collective ; chaque action donne droit à une voix.
La cession d’actions est soumise à agrément par décision collective des associés.

J’aurais eu des statuts "purs SASU", sans mention d’assemblées générales ni d’agrément des nouveaux associés, j’aurais économisé 4 lignes dans l’annonce légale… mais j’aurais dû refaire tous mes statuts dès la première entrée d’un associé au capital. C’est un choix à faire…

Dans mon cas, on m’avait conseillé de pré-valider l’annonce-légale auprès du greffe du TC, ce que j’ai fait, avec mon projet d’annonce légale dans une main et un exemplaire des statuts dans l’autre. Je peux vous dire que ça rigole pas, elle a effectivement vérifié de nombreux points (en trouvant les passages ad hoc des statuts à la vitesse de la lumière !) et elle a corrigé 4 passages dans mon projet d’annonce légale. Donc, c’est un conseil gratuit et très pertinent, faites-le si vous le pouvez. Sachant que le risque, en cas d’erreur, est d’avoir à publier un correctif, un complément, voire à republier complètement l’annonce légale.

7) Immatriculer la société

CFE ou greffe du TC (ou expert-comptable qui se charge de tout !).
Quand vous avez tous les papiers, il est temps de s’immatriculer.
Dans mon cas, je suis allé au CFE de la CCI. L’avantage est que la personne en charge du CFE vous remplit le M0 et vous déclare directement à l’INSEE.
Attention à un point : vous devez connaître votre régime fiscal (par exemple : IS au réel simplifié) et votre régime de TVA (par exemple : réel mini, ou réel). La personne du CFE n’est pas un fiscaliste, vous devez avoir ces infos avant de venir la voir !
Si vous savez quelle est votre activité principale, et donc votre code NAF/APE, notez-le aussi avant de venir, ça gagnera du temps.

Exemple de liste de documents, pour mon cas :
- 1 exemplaire original des statuts paraphés et signés par l’associé unique (ou les associés)
- attestation de dépôt des fonds, en original (éditée et signée par la banque)
- liste des souscripteurs, original signé par le fondateur (on trouve facilement des modèles sur internet)
- attestation de parution de l’annonce légale, que vous a remis le journal d’annonces légales
- domiciliation : justification de domicile + courrier envoyé au bailleur/syndicat de copro notifiant l’établissement du siège social de façon temporaire + AR de ce courrier
- déclaration sur l’honneur de non condamnation et de filiation (le greffe ou le CFE vous fournissent un modèle, remplissez-le avant de venir car vous ne connaissez pas forcément la date et lieu de naissance de vos parents par coeur)
- copie recto-verso de la carte d’identité
- le M0 est rempli en direct, vous le signez à la fin
- un chèque de 39,42 € à l’ordre du greffe du TC
- un chèque de 60 € à l’ordre de la CCI pour le service d’aide à l’immatriculation.

De plus :
- liste des bénéficiaires effectifs, à remplir au plus tard 15 jours après l’immatriculation, mais autant le faire d’emblée. Rechercher sur internet le formulaire "DBE-S-1", mais il peut y avoir besoin de formulaires complémentaires si la structure d’actionnariat est complexe. Cette formalité nécessite un second chèque à l’ordre du greffe du TC, de 23,61 €.
- dossier ACCRE : depuis le 01/01/19, il semble que les personnes éligibles à l’ACCRE en sont bénéficiaires automatiquement, sans avoir à remplir de dossier.

8) obtenir le kbis

Vous le recevez par courrier quelques jours après le dépôt de votre dossier (ainsi que des attestations et état des frais). Pensez à mettre le nom de votre société sur vote boîte à lettres dès que vous avez déposé votre dossier d’immatriculation, ça évitera que cet envoi se perde !
Le kbis est la carte d’identité de votre société, c’est ce qui vous permettra enfin de fonctionner ! Attention, si l’activité a été exercée (autrement que les quelques dépenses nécessaires aux formalités) avant la date de début d’activité, vous risquez la qualification fiscale de "société de fait". Il faut donc attendre le kbis avant de lancer l’activité réelle de la société.

9) ouvrir un compte pro à la banque

Vous prenez rendez-vous avec le conseiller pro à la banque, vous y allez avec votre kbis, et vous pouvez enfin ouvrir le compte pro, sur lequel vous récupérez bien sûr le montant du capital que vous aviez versé, au point 4), sur le compte bloqué. Vous avez donc les moyens de paiement et la gestion internet qui vont permettre à votre société de faire des dépenses… et aussi, si possible, de percevoir des recettes !

10) Formalités diverses

Liste indicative et non exhaustive :

- déjà, bien vous pénétrer de l’idée que la société et vous sont deux personnes différentes, dont les comptes doivent être étanches. Tout transfert d’argent de vous vers la société doit s’appeler un apport en CCA (et être inscrit en compta). Tout transfert d’argent de la société vers vous s’appelle soit une rémunération, soit un dividende, soit un remboursement de note de frais (au vu d’une note de frais détaillée accompagné de justificatifs), soit encore un loyer.
Tout doit être hyper carré, car dans une SASU on est seul à la manœuvre, sans aucun contrôle par un tiers (sauf peut-être l’expert-comptable mais il n’est même pas obligatoire). Vous pouvez faire absolument n’importe quoi, il n’y a personne pour vous empêcher de le faire, au moment où vous le faites, mais le jour où vous avez un contrôle, ça peut coûter très cher (jusqu’à la prison).
C’est comme être seul au volant d’une Ferrari : vous pouvez certes enfoncer l’accélérateur à fond, personne ne vous en empêchera. Vous risquez seulement de perdre le permis, de payer une amende énorme, éventuellement d’aller en prison, éventuellement de vous tuer ou de tuer d’autres gens. Mais il n’y a personne avec vous, dans la voiture, pour vous empêcher d’enfoncer l’accélérateur à fond. Il faut donc que vous soyez votre propre conscience, votre propre contrôleur, votre propre empêcheur de déconner.

- registre des décisions de l’associé unique/ décisions collectives des associés. Obligatoire de par la loi pour une SAS, mais sans obligation de forme. Ca peut être de simples feuilles, ou un simple cahier, où vous écrivez "décision de l’associé unique en date du tant". Pour ma part, j’ai préféré fabriquer un registre, qui va être coté et paraphé au greffe du TC pour la somme de 2,82 €. Registre déposé aujourd’hui et qui me sera rendu d’ici une dizaine de jours. J’ai suivi ces conseils : Le registre des décisions de l?associé : travaux pratiques en création d?entreprise- L’entrepreneuse heureuseL’entrepreneuse heureuse

- première décision à prendre par l’associé unique (ou la décision collective des associés) : la rémunération du dirigeant (= le Président ; car un Directeur Général est possible mais très rare dès la création), pour un an. Étudiez bien toutes les conséquences. Pour ma part, je choisis sans hésiter l’absence de rémunération, pour au moins un an, de façon à laisser les bénéfices (espérons), diminués de l’IS, en réserves, et pour augmenter ainsi la trésorerie de la société.

- si vous êtes chômeur indemnisé, renvoyez l’attestation que vous fournira Pole Emploi. Dans le cas d’une société, il vous faudra le kbis et la délib fixant la rémunération du dirigeant, donc ne vous y prenez pas trop tôt car vous ne pourrez de toute façon pas envoyer ce papier tant que vous n’avez pas finalisé votre immatriculation.
Deux choix s’offrent à vous :
a) maintien des ARE. Dans ce cas, en théorie, vous continuez à chercher du travail, donc n’oubliez pas de vous actualiser chaque mois et de cocher que vous êtes toujours à la recherche de travail. Envoyez des candidatures au moins 1 fois par semaine, en vue d’un éventuel contrôle. Vous pouvez vous verser une petite rémunération, elle ne diminuera pas vos ARE tant que la somme des deux ne dépasse pas la rémunération qui a ouvert les droits à ARE.
b) versement de l’ARCE : un capital correspondant à 45 % des droits à ARE restant, en 2 fois, la moitié à la création, l’autre moitié 6 à 24 mois plus tard quand vous pouvez justifier d’une activité effective. Exemple, il vous reste 20 mois de droit à 2000 € par mois soit 40000 €, vous pouvez percevoir 18000 €, soit 9000 € à l’immatriculation et 9000 € entre 6 et 24 mois plus tard.
A vous de voir, moi entre 100 % des ARE grâce au maintien de celles-ci, et 45 % avec l’ARCE, je n’ai pas hésité longtemps. Dans l’exemple chiffré ci-dessus, ça fait 22000 € de différence. A mon avis, il faut avoir un besoin aigu de capital de départ pour opter pour l’ARCE.

- aides diverses : vous pouvez obtenir prêts d’honneur, garanties bancaires, subventions (c’est plus rare !), ça dépend de votre activité. Vous les avez normalement repérées au point 1) définition du projet, et vous avez regardé attentivement les formalités à suivre pour chacune d’entre elles. Ne les oubliez pas en route !

- mettre en place une comptabilité rigoureuse. Il n’y a pas l’obligation d’un expert-comptable, mais ça peut être très utile, non seulement pour la compta, mais aussi pour ne pas oublier l’une de vos obligations déclaratives, et pour répondre à toutes les questions périphériques qui ne manqueront pas de se présenter. Logiquement, vous devriez avoir rencontré 1 à 3 experts-comptable dans votre phase de préparation de projet, et donc avoir déjà reçu 1 à 3 devis pour le coût de cette prestation.

- s’il y a le moindre doute sur la fiscalité applicable à votre activité, déposez (via votre expert-comptable ou fiscaliste, ou tout seul si vous êtes très fort) un rescrit fiscal. A déposer le plus tôt possible, car seule l’activité postérieure au dépôt est couverte par la réponse.

- trouver un logo, accompagné éventuellement d’une charte graphique (c’est à dire des codes graphiques complets), ou au moins d’éléments graphiques (c’est à dire quelques éléments de forme et de couleur qui vont constituer votre "identité graphique"). Suivant votre activité, vous pourrez vous passer complètement de logo, ou bien au contraire cela va être l’ingrédient essentiel du succès. A vous de voir aussi le temps et/ou l’argent que vous voulez y consacrer.
Au début, on peut croire s’en passer, mais il est probable que vous vous rendrez très vite compte qu’on ne peut rien faire sans, à commencer par une carte de visite.
Pour ma part, j’ai fait mon logo moi-même, ayant quelques notions d’arts graphiques.

- déposer un ou plusieurs noms de domaine. Ca dépend de votre activité. Avez-vous besoin d’un site internet ? Avez-vous besoin, a minima, d’une adresse mail en info arobase votre propre nom de domaine (ça fait classe) ? Pour ma part, j’ai déposé nomdesociété point fr et nomdesociété point com pour un an, ça coûte pas cher et ça peut rapporter gros.

- éventuellement ouvrir une ligne de téléphone pro (fixe et/ou portable).

- faire fabriquer des cartes de visite, et éventuellement d’autres documents (papier à en-tête, carte de correspondance, plaquette commerciale). Vous aurez besoin pour cela d’un logo, et de coordonnées complètes et définitives à indiquer dessus, d’où l’importance de vous occuper d’abord du nom de domaine que vous marquerez peut-être dessus, de l’adresse mail @ ce nom de domaine, que vous marquerez forcément dessus, et d’un éventuel numéro de téléphone pro.

- déposer votre marque. Allez-vous vendre un produit ou un service, avec le besoin d’une marque proéminente, bien identifiée ? Ou bien n’avez-vous absolument pas besoin d’une marque pour fonctionner ? A vous de voir. Une marque coûte 219 € pour 3 classes, pour 10 ans. Ca ne fait que 21,9 € par an, c’est raisonnable.
Préalables :
- avoir un logo. Une marque nécessite de déposer une identité visuelle ; ce n’est pas absolument indispensable, mais c’est mieux !
- avoir bien défini ses classes de produits ou de services.

Si vous déposez votre marque avant l’immatriculation, vous devrez la déposer sous votre nom de personne physique, puis faire une démarche auprès de l’INPI pour la transférer à la personne morale. Si vous le faites après l’immatriculation, vous pourrez la faire déposer directement par la société, personne morale.

- souscrire à des assurances professionnelles, selon la nature de votre activité.

- et enfin, résister absolument aux tentatives (qui ne vont pas manquer) de vous vendre une inscription à l’annuaire bidule, la formalité machin qui est obligatoire, etc. Des arnaqueurs professionnels surveillent les parutions de nouvelles sociétés et de nouvelles marques, et vous envoient des trucs très bien faits avec des noms ronflants et le logo de l’Etat ou d’organismes officiels !

Bilan :
- 15 jours de délai en m’y consacrant à temps plein et en courant de partout et en mettant une pression gentille mais ferme sur tout le monde !  On me l’avait annoncé, je ne voulais pas y croire, eh bien si ! Ce délai est incompressible et il peut facilement doubler si quelques grains de sables administratifs viennent s’y coller.
- un coût très faible car j’ai tout fait moi-même. Je ne connais pas encore le coût de l’annonce légale (pas reçu la facture !), mais disons que ça fera dans les 200 à 300 € TTC, tout compris, à comparer aux 1700 € TTC annoncés par l’expert-comptable. Après, est-ce une bonne idée d’économiser la rédaction des statuts par un pro ? Comme déjà dit, c’est mon choix mais je ne saurai le recommander à autrui !
- 15 jours dans la paperasse et le juridique, tout le reste étant mis de côté. Je vais enfin pouvoir, à nouveau, consacrer à mon temps et mes compétences à l’activité de ma société !

Dernière modification par Bernard2K (16/01/2019 23h09)

Mots-clés : cci, création, entreprise, formalités, greffe, immatriculation, sas (société par actions simplifiée), sasu


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[+1]    #2 16/01/2019 22h37

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Bernard2K a écrit :

a) maintien des ARE. Dans ce cas, en théorie, vous continuez à chercher du travail, donc n’oubliez pas de vous actualiser chaque mois et de cocher que vous êtes toujours à la recherche de travail. Envoyez des candidatures au moins 1 fois par semaine, en vue d’un éventuel contrôle. Vous pouvez vous verser une petite rémunération, elle ne diminuera pas vos ARE tant que la somme des deux ne dépasse pas la rémunération qui a ouvert les droits à ARE.

Petite précision, une petite rémunération diminue les ARE de 70% de la rémunération brut. Donc en pratique, en se versant une petite rémunération on dépasse tres legerement les ARE de base.

Par contre vos droits non consommés ne sont pas perdu et donc votre ARE durera plus longtemps.

Glindy

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Favoris 2   [+1]    #3 22/03/2019 11h49

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Bonjour,

Voici mon retour concernant l’ARE et la création d’entreprise.
- Rupture conventionnelle en février 2016.
- Inscrit à Pôle Emploi en avril 2016 suite au mois de carence (avec rendez-vous et explications concernant mes démarches de création d’entreprise)
- Création de l’entreprise en juin et envoi des justificatifs associés à P.E.

Au cours des deux années ayant suivi mon inscription, il a fallu que je pointe mensuellement (cf post de Bernard2K ci-dessus). J’ai eu deux RDV (un physique, un téléphonique) avec un conseiller à la fin de la première année et l’autre à la fin de la seconde année.

Durant ces deux ans, je n’ai eu aucun justificatifs à apporter autres que ceux de la création de l’entreprise et des PV d’AG de décision unilatérale sur ma non-rémunération. Pôle Emploi ne m’a jamais demandé de preuves de recherches d’emploi, probablement car la création de la société est intervenue relativement rapidement après mon inscription.

Je pense qu’il faut pouvoir justifier des démarches de création au besoin (étude de marchés, prises de RDV avec des clients potentiels, recherches de partenaires, etc.) mais que de simples justificatifs suffisent à montrer son implication dans le projet. Deux amis ont lancé un projet commun de création d’entreprise (bar), qui n’a pas aboutit au bout des deux ans. Il ne me semble pas qu’ils aient été embêtés au cours de ces deux années (mais ils avaient largement de quoi justifier leur recherches).

A+
Sylvain


Be the change that you wish to see in the world

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[+1]    #4 23/03/2019 15h24

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Bonjour,

Je confirme les expériences décrites ci dessus:
- RC le 31/1 => inscription Pole Emploi en février 2019 en ligne
- Prise de rdv à Pole Emploi le 19/3 (pendant la procédure d’inscription en ligne)
- Appel téléphonique de PE fin février pour demander des détails sur la situation (j’avais un congés sabbatique, calcul de prorata etc …)
- Création SASU en 5 jours par l-expert-comptable Com le tout par téléphone et reçu du kbis et réalisation du PV de non rémunération par l’EC
- rdv le 19/3 à PE:
    - Bonjour,
    - J’ai créé mon entreprise, scanne du kbis et PV AG (surplace ou en ligne)
    - notification de bien remplir tous les mois la situation: horaire: 151h et 0 euros pour l’ARE
    - merci au revoir
- rdv le 28/3 pour une formation obligatoire sur l’usage du portail …

Voila, c’est tout simple …

Petites précisions (apres lecture attentive des réponses ci dessus):
La conseillère lors de l’inscription m’a demandé de réaliser un Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) qui est obligatoire et qui correspond au profil non "refusable" meme en création d’entreprise … seulement, la conseillère me dit mot pour mot: "Ne vous inquiétez pas, on va mettre un profil non atteignable pour que vous soyez tranquille !"…. bref, nous sommes bien toujours à la recherche d’un emploi en création d’entreprise …
OP

Dernière modification par Zhole (23/03/2019 15h33)

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Favoris 1   [+2]    #5 28/03/2019 12h16

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J’ai posé la question à un conseiller Pôle emploi, voilà sa réponse :
- le créateur d’entreprises est inscrit en catégorie 5. Il est dispensé, en pratique, de rechercher un emploi. S’il a opté pour le versement d’un capital (ARCE), il est aussi dispensé d’actualisation mensuelle. En revanche, s’il a opté pour le maintien des ARE, il doit s’actualiser et cocher "en recherche d’emploi". La seule nuance qu’a apporté le conseiller à cette absence de besoin de chercher un emploi : si l’entreprise ne procure qu’une faible occupation et un faible revenu, notamment en auto-entrepreneur, on pourrait (théoriquement) lui reprocher de ne pas rechercher un emploi à temps partiel, en complément.
- pour le nombre d’heures à déclarer, auparavant on disait 151 heures d’office ; désormais, c’est au chef d’entreprise d’estimer le temps qu’il y a passe. J’ai tout de même cru comprendre que, à moins qu’il soit dans le cas où il compte vraiment trouver un emploi complémentaire, le plus logique est qu’il déclare 151 h.

Naturellement, tout cela est valable après l’étape initiale, où l’on déclare la création de sa société avec l’imprimé ad hoc envoyé par mail par Pôle emploi ; imprimé auquel on joint les justificatifs (statuts, kbis, vote de la rémunération nulle, preuve d’assujettissement à l’IS si concerné).

Pour résumer : si création d’une société avec vote d’une rémunération nulle, et option pour le maintien des ARE -> lors de l’actualisation mensuelle, il faut cocher "toujours à la recherche d’un emploi",  et déclarer avoir travaillé 151 h pour une rémunération de 0 €. Il n’y a donc pas d’obligation de continuer à chercher un emploi, comme je le recommandais à tort dans mon premier message. Voilà, cette erreur est corrigée.

Sinon, je reviens sur le choix entre capital (ARCE) et maintien des ARE : si l’on n’a pas besoin de revenus de la société, c’est à dire que les ARE nous suffisent pour vivre, il vaut très largement mieux opter pour le maintien des ARE. Cela permet de ne pas grever les comptes de la société avec le versement de revenus et/ou dividendes ; cela permet de laisser le résultat, si positif, dans la trésorerie de la société (après IS of course), ce qui est hyper favorable pour la suite. Tout chef d’entreprise rêve d’avoir davantage de tréso. Là on a une chance absolument unique de se créer un matelas de tréso.

En gros, au lieu d’opter pour recevoir 45 % des ARE tout de suite, on opte pour laisser dans la trésorerie une somme totale qui sera, à la fin de la période de versement des ARE, très supérieure à 100 % des ARE (car on a aussi évité les charges sociales qui auraient accompagné le versement par la société d’une rémunération de même montant net que les ARE). Les ARE ne sont pas intéressantes seulement par le net qu’on perçoit, mais aussi pour la couverture sociale y compris cotisations retraite. En gros, avec le maintien des ARE, la société sera trois fois plus riche en trésorerie à l’issue de la période de versement de celle-ci, que si on avait opté pour l’ARCE et que la société ait du verser une rémunération en remplacement des ARE.

Quant à l’argument : oui mais l’ARCE pour le capital de départ… Le capital au sens propre, il n’y en a pas besoin puisqu’une société peut démarrer avec un capital de 1 € (même s’il paraît plus pertinent d’y mettre une somme "normale", par exemple entre 1000 et 5000 €). Pour ce qui est d’apports en finances, c’est à dire en CCA, à mon humble avis, toute solution est préférable plutôt que de tuer cette poule aux oeufs d’or des ARE : emprunt bancaire, emprunt sous seing privé auprès d’un proche, possiblement une avance de trésorerie par un ou plusieurs dispositifs d’aide à la création (vérifier si on y est éligible), ou même vendre sa moto ou sa collection de télécartes… Vraiment, tout (enfin, pas la mafia quand même) plutôt que de devoir arbitrer pour ce sinistre lot de consolation de 45 % des ARE.
On perd presque 100 % des ARE en optant pour 45 % des ARE sous forme d’ARCE, car l’économie totale de rémunération, y compris les charges sociales, n’est pas loin des 145 % du montant total des ARE.

Dit encore autrement : l’ARCE correspond à un prêt avec un taux d’intérêt exorbitant. Pour recevoir une certaine somme tout de suite, on doit renoncer à percevoir (ou économiser) pas loin du double de cette somme sur la durée. Si l’on compte que cette durée est de 2 ans (si on a crée la société dès le début de l’ouverture des droits), l’ARCE correspond quasiment à un prêt avec taux d’intérêt annuel de 100 % (puisque chaque année on perd en versement net reçu + charges sociales économisées une somme équivalent à la somme initiale).

OK, mes calculs sont à très grosses mailles et peut-être un peu caricaturaux. Après, à chacun de faire ses calculs, mais pour moi, la réponse crève les yeux.

Dernière modification par Bernard2K (28/03/2019 15h19)


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Favoris 1   [+2]    #6 28/03/2019 15h02

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Bonjour B2K,

Sans rentrer dans les calculs pour savoir si effectivement c’est le plus rentable ou pas, je me permets de vous soumettre une autre stratégie que je présente parfois à des clients.

Le problème du maintien des ARE c’est que vous ne pouvez pas vous rémunérer. Et parfois, l’entreprise démarre bien, l’associé gérant veut se rémunérer "mieux" que son niveau d’ARE, et se retrouve alors a devoir rembourser les sommes perçues par Pole Emploi.

C’est pourquoi je trouve parfois judicieux de choisir le versement en capital, puisque celui ci peut servir à vivre un certain temps sans se rémunérer, mais vous pouvez tout aussi bien vous rémunérer en plus si les résultats le permettent.
Et surtout, vous pouvez profiter de l’ACCRE qui exonère votre rémunération (hors CSG CRDS) de cotisations sociales les 12 premiers mois.

En l’espèce je conseille donc de prendre le versement en capital et "vivre" dessus, et se rémunérer pendant les 12 premiers mois en profitant de l’exonérations de cotisations, mais sans se verser le salaire (qui viendra créditer le compte courant).
Le salaire pourra être pris plus tard par remboursement de compte courant quand le capital aura été consommé.
Et surtout la rémunération aura été déduite des résultats (économie d’IS).

Je ne dis pas que c’est le choix parfait mais à étudier selon la situation de chacun.

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[+1]    #7 08/05/2019 14h54

Membre (2017)
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Bonjour,

Donc pour le moment j’avance sur le business plan (relativement simple pour une entreprise de ce type) et j’aimerai anticiper le point 3) faire rédiger ses statuts.

Payer un peu pour télécharger des statuts d’entreprise de ce type me semble une bonne idée pour aider mon futur EC (une relation à priori).

Si vous vous payez un EC, pas besoin de télécharger des statuts types, il a tout ce qu’il faut et même plus.

Sur infogreffe, des entreprises à me recommander?  dénomination et famille d’activité avec trader c’est pas ça

Je n’ai pas compris la question.

Dernière modification par MichMouch (08/05/2019 14h55)

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[+1]    #8 02/11/2019 08h41

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Bonjour a tous, merci encore a Bernard pour le partage d’expérience.

Je suis en pleine réflexion de création d’un SASU pour pouvoir bénéficier de l’ARE dés le début de l’activité, et d’éviter les 6 mois de carence dans mon cas.
J’ai plusieurs retours sur la choix entre eurl et SASU, notamment sur le niveau de cotisations sociales du président d’une SASU. Je vais creuser ce point assez rapidement.

Par contre j’avais retenu la suggestion de Bernard sur la rémunération a zero au début (les deux premières années) pour se constituer une trésorerie, et je suis tombé sur ca : Condamnation Fraude

Il semblerait que "les milliers" de consultation mettent ce médecin dans une position difficile pour se défendre mais qu’en est-il d’un marchand de biens, conseiller en patrimoine ou même d’un restaurateur qui réussissent à dégager du CA les deux premières années de façon substantielle (plusieurs dizaine de K€)

Merci de vos retours

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Favoris 2   [+1]    #9 29/12/2019 11h44

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Asmfan13 a écrit :

J’ai plusieurs retours sur la choix entre eurl et SASU, notamment sur le niveau de cotisations sociales du président d’une SASU. Je vais creuser ce point assez rapidement.

M’étant bien pris la tête là dessus il y a plusieurs années, quelques éléments qui j’espère vous simplifieront le process.

En première approche, c’est très simple.

Pour les cotisations TNS en eurl/sarl, je vous recommande le logiciel Maxirem- accessible gratuitement, sur simple inscription. Il permet d’effectuer des simulations pour différentes caisses de tns (artisans, cipav, avocat etc.). Je ne garanti pas une précision au millimètre près mais ça a l’air raccord avec la réalité. Pour assimilé-salarié, l’excellent simulateur mis en place par le gouvernement : assimilé-salarié

Exemple : 30k€ de rémunération nette (avant IR)
    TNS Cipav (gérant sarl ou eurl) : 30k€ net > 11.5k€ de charges sociales ; total chargé = 41.5k€
    (dont 5.8k€ de retraite)
    Assimilé salarié (président sasu) : 30k€ net > 23.4k€ de charges sociales ; total chargé = 53.4k€
    (dont 10.6k€ de retraite)

En seconde approche, à compléter avec d’autres considérations et notamment :

- Si cipav > son excellente prévoyance (notamment si vous avez une famille)
- Si gérant majoritaire > taxation confiscatoire des dividendes (au delà du seuil de 10% Ksocial + CCA)
- Flexibilité rémunération TNS (très simple à ajuster au fil de l’eau) vs formalisme rémunération assimilé-salarié

En troisième approche, inconnues s/ réforme retraite

L’une des différences entre les deux types de statuts = montant cotisations retraite (cf. ci-dessus : varie presque du simple au double). Pour ce que j’en sais, la réforme des retraites prévoit de faire exploser le taux de cotisation des TNS. Avec une vague promesse de compenser cette hausse par un changement d’assiette taxable aux cotisations (mais les promesses n’engageant que ceux qui les croient…). Ce qui en principe devrait réduire l’écart de cotisations entre les deux statuts (mais à priori en laissant l’avantage à celui de TNS).

Dernière modification par carignan99 (29/12/2019 13h51)

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Favoris 1   [+1]    #10 02/09/2020 22h03

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Kabal, le 20/05/2020 a écrit :

J’imagine que DocuSign le propose. Si quelqu’un en connait un gratuit, cela peut m’intéresser.

Je m’auto-réponds. J’ai trouvé Hellosign proposé par Dropbox qui vient de se lancer sur le segment pour concurrencer Docusign. Il existe une version gratuite pour ceux qui ont peu d’associé (nous on est deux et ça fonctionne) et qui signe peu de document par mois (3 max de mémoire). Hellosign respecte les réglementations US et EU en terme de signature électronique et un horodatage est ajouté directement en fin de document (Légal).
Pratique et facile d’utilisation, je vais continuer à l’utiliser pour mes documents a signer électroniquement.
Donc je vais dématérialiser toutes les signatures de document "interne" avec ce système.

Dernière modification par Kabal (02/09/2020 22h11)

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[+1]    #11 10/10/2020 18h10

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Bonjour à toutes et à tous,

dans le cas d’une SASU (pas SAS) qu’avez-vous mis en place pour assurer la continuité d’activité de l’entreprise en cas de décès de l’associé unique (et président on va dire pour simplifier le débat) ?

J’ai vu sur internet que lors du décès de l’associé unique la banque bloquait les comptes … tant que la succession n’avait pas été réglée, avec l’élection du nouveau président.
Je n’ai pas réussi à recouper ces informations, alors j’ai demandé à ma banque (Banque Fiducial) … et c’est le cas.

Même si on a un intuitu personae très fort sur les SASU, on n’a pas nécessairement que cela s’arrête avec nous, et on a parfois des mouvements bancaires presque tous les jours.

L’idée est de faire un truc légal, et surtout que la banque accepte comme légal (donc simple)

Je voyais 2 possibilités :
1 - Mettre dans les statuts que telle personne (désignée en AG) sera automatiquement nommée en président au décès de l’associé unique/président et ne pose jusqu’au vote en AG -> mais je ne sais pas si c’est légal
2 - Mettre dans les statuts un DG avec les pouvoirs adéquats et nommer le DG de mon vivant -> j’avais bien ça dans mes modèles de statut, mais je l’ai sorti, car je ne voyais pas l’intérêt …

Et vous qu’avez-vous fait ? Et que prévoyez-vous de faire ?

PS : c’est une réflexion qui doit être faîte avec celle sur la sucession/héritage, mais je tiens à séparer les sujets

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[+1]    #12 12/10/2020 19h09

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La personne devenant présidente au décès du président/actionnaire unique est désigné lors d’un vote d’assemblée générale ?

Il faut faire plus simple : lorsque le Président n’est pas vous (nommé) alors. Il est inutile de faire des statuts "abstraits" : c’est votre boîte, pas une maison-témoin.

Vous pouvez aussi définir un article "Fondateur" qui désigne qui est fondateur.

Puis dans l’article Président vous définissez :
- les pouvoir du Président si c’est le fondateur
- les pouvoirs du Président suite au décès du fondateur et en l’absence de vote en AG
- les pouvoir du Président élu en AG post décès

C’est juste un exemple. L’important dans des statuts c’est :
(1) d’être clair sur ce que vous voulez et sur votre intention. Il ne faut pas hésiter à expliciter un interdit ou une autorisation.
(2) de bien comprendre les implications et enchaînements (presque un jeu de rôle à faire).

Je peux faire ça pour un DG aussi ?
(j’aimerais bien avoir un Président avec pouvoir étendus, et un DG avec des pouvoirs plus opérationnels)

Bien sûr. Le DG peut avoir tous les pouvoirs du Président (ou beaucoup moins bien sûr) sauf la représentation légale.

mon but n’est pas de spolier les héritiers ou de les empêcher de voter, bien au contraire, mais uniquement de faciliter la continuité d’activité

Ça par exemple vous avez intérêt à l’expliciter clairement dans les statuts. Si un juge lit les statuts, il doit comprendre l’intention formulée pour aider à leur interprétation si un point n’est pas clair.

---

Il faut vraiment que vous vous mettiez dans la situation post décès pour vérifier que ce que vous avez prévu dans les statuts correspondent bien à ce que vous voulez (au niveau de la présidence et de l’actionnariat/AG et de leur représentation -mandataire).

Dernière modification par Geronimo (12/10/2020 19h13)

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[+2]    #13 12/10/2020 21h36

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Il me semble que ce que vous voulez s’appelle tout simplement un président suppléant. La définition d’un suppléant, c’est qu’il n’exerce aucun pouvoir, aucune fonction, tant que le titulaire n’est pas empêché.
Or, vous ne voulez pas un vice-président qui a certes l’intérim en cas de décès ou empêchement du président, mais qui a aussi des fonctions quand le président est en fonction.
Vous ne voulez pas non plus un DG dès maintenant, qui va avoir plein de pouvoirs, par délégation du président, donc qui va faire votre boulot, à condition d’être grassement payé.

Non, vous voulez un dirigeant seulement au cas où. Ca s’appelle un suppléant.

Quelques critères pour la rédaction de la clause en question :
- il ne faut pas qu’elle s’applique lorsqu’il y a pluralité d’associés, car alors, en cas de décès de l’un d’eux qui serait aussi président, les associés restant devraient être capables de voter pour élire un nouveau président. Pour restreindre le suppléant au cas où l’associé est unique, la clause commencerait donc par "Dans le cas où la Société a un associé unique…"
- il faut qu’elle donne pouvoir à l’associé unique d’élire le président et le président suppléant. Il ne faut surtout pas désigner nommément le suppléant dans les statuts. Il est bien plus souple de prévoir que l’associé unique désigne le suppléant en même temps que le titulaire. Comme ça, vous pouvez changer d’avis sur le nom du suppléant, à chaque fois que vous arrivez au renouvellement de votre mandat.
- habituellement, on prévoit que le suppléant est élu pour la même durée que le titulaire, et que son mandat prend fin quand le titulaire aurait terminé le sien. Sauf que, si vous cassez votre pipe la veille de la fin de votre mandat, ça ne résout rien. Il faut donc prévoir que, si le décès ou l’empêchement survient à un moins d’un an (par exemple) de la fin du mandat du titulaire, le suppléant exercera la présidence pour une durée d’un an à compter du décès ou de l’empêchement.

Cette source confirme cette possibilité :

Le gérant suppléant n’entre en fonction et n’exerce la direction et la représentation de la société qu’en cas de cessation du mandat du gérant titulaire. Rien n’interdit d’appliquer une telle solution aux SARL ou aux SAS, bien qu’aucune disposition légale ou réglementaire ne fasse état d’une telle possibilité.

Source :
Mars 2016 - Anticipation des risques liés aux accidents de la vie pouvant affecter les dirigeants de sociétés
(la source étant PwC société d’avocats, membre de PwC c’est à dire l’un des big four, c’est assez fiable ! Par contre, vu que leur métier est de vous vendre des rédactions de statuts (entre autres), ils ne vous proposent évidemment pas la clause toute rédigée. )

Dernière modification par Bernard2K (12/10/2020 21h59)


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[+1]    #14 28/11/2020 08h28

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ESTJ

@stef8080,

ci joint le simulateur que j’utilise pour ma part :simulateur paye et charges

votre approche me semble la bonne sur la retraite. Pas d’avis sur la complémentaire étant en sarl…

Dernière modification par serenitis (28/11/2020 08h28)


Profiter de ne rien foutre….

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[+3]    #15 04/01/2021 14h02

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Bonjour à toutes et à tous,

Je souhaitais partager mon retour d’expérience sur la création d’une SASU, peut-être qu’il vous sera utile. J’étais auparavant autoentrepreneur (services autour des nouvelles technologies) et mon activité s’est bien développée. Je prévois d’investir un peu pour me développer et il me fallait donc une structure un peu plus carrée, avec notamment la possibilité de gérer la TVA

J’ai souscrit à l’offre Sérénité de Captain Contrat le 2 décembre (517€ HT) et ai reçu mon Kbis définitif (avec numéro d’immatriculation attribué)  le 28 décembre. Je suis plutôt satisfait de leur accompagnement, le processus est bien fléché et leur support est réactif.

J’ai rencontré deux petits points de blocage qui ont rallongé la procédure.

D’une part, j’avais commencé une ouverture de compte chez Qonto pour pouvoir effectuer mon dépôt de capital (Boursorama, ma banque principale, propose un compte professionnel mais qui ne permet pas le dépôt de capital). Pour des raisons inconnues, je n’ai pas pu terminer la vérification d’identité : mes selfie ont été refusés deux fois. Je suis donc passé chez Shine qui m’a ouvert le compte sans difficulté (20 jours calendaires entre la demande initiale et le compte fonctionnel).

D’autre part, j’ai fait la découverte de l’article L.224-1 du code de commerce.

L.224-1 du code de commerce a écrit :

La dénomination sociale d’une société par actions ne peut être constituée exclusivement d’un nom patronymique.

J’avais en effet donné mon nom de famille comme raison sociale. Les statuts et le certificat de dépôt avaient été fait avec mon nom et ont été rejetés par le greffe du Tribunal de commerce. J’ai dû en demander des nouveaux, avec une autre raison sociale (sans surcoût de la part de Captain Contrat et de Shine, mais avec quelques jours de délai).

Enfin, une bonne surprise a été de voir que le règlement de ma copropriété autorisait un usage commercial de quelques lots, dont le mien. La question de la domiciliation a été résolue assez vite.

Il me reste désormais à me mettre à la comptabilité avec probablement Quickbooks et je serai paré !


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[+1]    #16 04/01/2021 19h19

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Bonjour nuitnoire. Merci pour votre retour d’expérience.

Je relève que votre confiance dans les solutions "internet" vous a déjà fait commettre deux boulettes.

Avec le procédé que j’ai décrit, mes interlocuteurs, à la CCI puis au greffe, m’auraient mis en garde d’emblée sur ce problème de l’utilisation du seul nom patronymique.

Je disais aussi, si l’on souhaite s’assurer d’une bonne rédaction des statuts, que la meilleure solution est sans doute l’expert-comptable. Là aussi, un expert-comptable vous aurait évité cette boulette.

Or, vous projetez de continuer "Il me reste désormais à me mettre à la comptabilité avec probablement Quickbooks et je serai paré !"

Sur ce sujet, je préfère vous mettre en garde : la comptabilité ne s’apprend pas en claquant des doigts. Il y a des aspects conceptuels qui sont loin d’être évidents (par exemple : tel achat : charge courante, ou stock, ou immobilisation ?) ; il y a les aspects pratico-pratiques (par exemple : quel numéro de compte pour tel achat ? Ou encore : attention à bien distinguer la TVA sur les charges courantes et la TVA sur les immobilisations).  Mais connaître uniquement les aspects pratico-pratiques façon recette cuisine peut amener à des erreurs car on ne comprend pas vraiment ce que l’on fait.

Pourquoi Quickbooks ? Est-ce qu’il correspond à votre besoin ? Qu’a-t-il de mieux que la concurrence ?

Est-ce qu’il vous permettra de vous passer d’un expert-comptable ? Probablement non.

En tout cas, en réaction à cette phrase, je vous dis : faites gaffe à la croyance en l’"outil magique". Aucun logiciel ne permet de faire très facilement sa compta alors que les autres ne le permettraient pas (les développeurs des autres logiciels ne sont pas stupides non plus). Dans tous les cas, un logiciel reste un outil, qu’on utilisera d’autant mieux qu’on comprend ce qu’on fait.

Si vous voulez apprendre à faire votre comptabilité, vous auriez sans doute intérêt à lire un ou deux bouquins d’introduction à la comptabilité (ou à suivre un MOOC ou une formation plus classique). Notez que quand on dit "compta", la compta que vous avez besoin d’apprendre, c’est la compta dite "générale" ou "financière" (par opposition à la comptabilité "analytique" ou "de gestion" qui sert notamment à contrôler ses coûts de revient et qui est un outil d’optimisation de la gestion, pas obligatoire). D’une certaine façon, je ne peux que vous y encourager car, en tant que chef d’entreprise, le plus tôt vous aurez des bonnes notions de compta, le mieux vous vous porterez ; et comme vous êtes encore jeune, vous devriez apprendre assez vite alors qu’à 40 ans passés c’est plus dur. Mais connaître la compta et être capable de faire sa saisie comptable n’empêche pas d’avoir un expert-comptable pour valider les comptes annuels, mais aussi comme ressource et comme garde-fou.

Dernière modification par Bernard2K (04/01/2021 21h24)


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[+2]    #17 26/02/2021 12h42

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Petit retour d’expérience dans le cadre de la création de ma société.

J’ai rédigé seul mes statuts, ce n’est pas forcément simple mais pour une SASU cela n’a rien de compliqué. On peut trouver des exemples sur internet mais aussi dans des livres. J’ai une grande expérience dans la rédaction de contrat, cela m’a bien aidé.

Mon livre de chevet pour cet année sera "guide pratique de la SAS et de la SASU" au édition Eyrolles.
Le livre explique beaucoup d’aspect de la SAS dans le détail et fournit en ligne des exemples de documents dont les statuts. Le livre n’est pas parfait mais pour 29€, c’est un investissement justifié.

Le "memento de la SAS/SASU" collection les guides RF, est aussi intéressant, plus documenté, il est plus difficile d’approche mais permet d’approfondir certains points (beaucoup de référence juridique). Un peu plus cher à 53€, ce n’est pas mon premier achat, mais il est intéressant.

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[+1]    #18 05/06/2021 13h08

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Je reviens sur la question de fructif, qui est en gros : si le Président est empêché temporairement ou durablement (et notamment s’il décède), comment faire en sorte que la société ait toujours un dirigeant, pour prendre les décisions, signer les chèques, etc. ?
Nous avons vu trois solutions :
- le directeur général. Prévu par les statuts, ses pouvoirs sont généralement un peu moindres que ceux du président, mais ça permet déjà de continuer à fonctionner. Problème : il est DG tout le temps, pas seulement quand on aurait besoin de lui pour l’intérim.
- le Président suppléant.
- élire comme Président de la SAS une personne morale, en l’occurrence une SARL qui possède deux gérants (ou plus). La ruse, c’est qu’une SARL peut avoir plusieurs dirigeants, au contraire d’une SAS qui ne peut avoir qu’un président.

Il y en a une quatrième :
- Le mandat à effet posthume. D’après "Quai des notaires", c’est LA solution pour que l’entreprise continue à tourner après le décès du chef d’entreprise : Comment assurer la survie de mon entreprise si je décède ? Si c’est la solution la plus courante et recommandée, c’est quand même bizarre qu’on n’en ait pas parlé avant ! Peut-être parce qu’on est dans le fil sur la création de SAS, donc on cherche la solution à mettre dans les statuts dès le début (notamment le président suppléant, qui doit être prévu par les statuts) ; tandis que le mandat à effet posthume est quelque chose qu’on établit et qu’on signe a posteriori ; cela ne change rien aux statuts.

Dernière modification par Bernard2K (05/06/2021 13h14)


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Favoris 1   [+1]    #19 05/06/2021 15h43

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Je viens d’aider ma femme à créer sa SASU et l’immatriculation est devenue encore plus simple et entièrement en ligne, elle n’a eu à se déplacer nulle part :
J+0 : rédaction de statuts standards
J+0 : dépôt du capital chez Qonto par virement
J+2 : réception de l’attestation de dépôt du capital
J+3 : immatriculation directement sur infosgreffe ( Acces formalite ) : il suffit de cocher les différentes cases, rentrer les informations nécessaires et le formulaire M0 est automatiquement rempli.
Infogreffe vous donne accès à leur partenaire pour l’annonce légale, qu’ils vont automatiquement récupérer ( le prix d’une annonce légale de création de SASU est devenu fixe, il ne dépend plus du nombre de lignes, inutile d’aller le faire ailleurs )
J+4 : la société a été immatriculée
J+5 : réception du K-Bis, libération du capital et activation du compte pro

Dernière modification par Oblible (05/06/2021 15h45)


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Favoris 1   [+1]    #20 06/11/2021 08h35

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J’ai reçu un MP me demandant si le maintien des ARE pour un créateur ou repreneur d’entreprise s’accompagne d’une obligation de rechercher un emploi, et d’un flicage à ce sujet :
Conformément au message n°22 Création d’une SASU : retour d’expérience et liste des formalités et avec désormais plus de 2 ans de recul, je peux vous dire :
- vous devez cocher à chaque actualisation que vous êtes à la recherche d’un emploi sinon vous perdez votre inscription, donc vos ARE.
- Pour autant, vous n’avez pas à rechercher un emploi car vous êtes en catégorie 5 : "créateur ou repreneur d’entreprise". S’il y avait une chose à prouver en cas de contrôle, c’est que vous vous occupez activement au succès de votre entreprise, rien de plus.
- il n’y a pas de flicage. J’ai cru comprendre que les créateurs et repreneurs d’entreprises sont peu contrôlés.
- De temps en temps, vous recevez une "invitation" à un salon du travail ou à une présentation des métiers de l’industrie, mais vous n’êtes pas obligé d’y aller (c’est ce que disent les conseillers Pole Emploi).

Du point de vue de l’intérêt financier du créateur d’entreprise, si vous n’avez pas prévu de vous rémunérer tout de suite, le maintien des ARE est bien mieux que les 45 % en capital. Le fait que vous n’ayez pas besoin de vous rémunérer vous permet de constituer une trésorerie à la société, or la trésorerie c’est très très utile à tous points de vue.

De plus, les prévisions sont une chose, la réalité en est une autre. Même si, dans le business plan, vous avez prévu de pouvoir vous rémunérer au bout de 6 mois, il peut s’avérer que, 12 ou 18 mois plus tard, ça soit toujours difficile : les rentrées d’argent de la société peuvent être retardées, ou bien les charges se révéler plus importantes que prévues.

Du point de vue de l’intérêt financier du créateur d’entreprise, le seul cas où les 45 % en capital sont préférables, c’est lorsque le prévisionnel montre que la société va pouvoir vous payer un salaire supérieur aux ARE, dès le début. C’est le cas par exemple d’un consultant haut de gamme qui s’installe en emportant sa clientèle.

Pour autant, ce n’est un mystère pour personne que l’assurance chômage est en grave déficit : "L’Unédic, qui gère le régime d’assurance chômage, a annoncé prévoir un déficit de 12 milliards d’euros fin 2021". Si vous n’avez pas besoin des ARE, c’est mieux de ne pas tirer sur la corde d’un système déjà exsangue. A chacun de faire ses choix, en son âme et conscience.


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[+1]    #21 06/11/2021 10h06

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Bonjour,

Je confirme le contenu du message ci-dessus : on coche tous les mois la case recherche d’emploi pendant 2 ans.
J’ai eu deux rdv Pôle emploi en deux ans pour ma part : un rdv à l’inscription pour remplir mon dossier, et un entretien téléphonique à la fin de la première année.
Il faut montrer patte blanche sur la création (un kbis suffit) et sur la rémunération (un PV attestant la non rémunération du gérant ou président tous les ans).

Sur les 45% : chaque cas est unique. Un besoin de trésorerie initial pour un gros achat nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise (véhicule, machine, outils, etc.) peut justifier de ne pas attendre les deux ans. Pour les professions intellectuelles, et d’un point de vue strictement financier, il est logique de toucher l’ARE pendant 2 ans. D’un point de vue moral, chacun place le curseur où il l’entend 😉

Dernière modification par monpersylv (06/11/2021 10h06)


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[+1]    #22 06/11/2021 14h02

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Oblibe : ce jugement avait été publié par Asmfan13 ici et commenté dans les messages suivants : p.2 Création d’une SASU : retour d’expérience et liste des formalités

Pour ma part, je redis :
- jugement incompréhensible, car il confond les revenus de la personne et ceux de la société.
- Jugement de première instance, dont il est annoncé que le médecin fera appel. Donc pas une jurisprudence.
- profession libérale, que ne nécessite pas d’investissement : dans un tel cas, la rémunération stockée dans la société est très probablement destinée au médecin par la suite. Dans une activité commerciale ou industrielle, ou la trésorerie est employée conformément à l’objet social et non pas distribuée aux associés, le raisonnement du tribunal serait encore moins adapté, encore moins compréhensible.

J’ajoute : un seul jugement, alors que le dispositif existe depuis plus de 10 ans (voire 20 ou 30 ans ?). La preuve que c’est très peu contrôlé et que seuls les excès les plus flagrants présentent un risque.


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[+1]    #23 29/11/2021 07h41

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Vous ne choisissez pas le code APE, c’est l’INSEE qui vous l’attribue en fonction de la description de votre activité.

Un conseil : si vous n’êtes pas expert comptable inscrit à l’ordre, ne mettez jamais le mot "comptabilité" que ce soit dans la description de votre activité, un site internet, une carte de visite … l’ordre des EC est très susceptible et veille au grain.


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Favoris 6   [+7]    #24 02/09/2022 09h55

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Bonjour à tous,

Voici un petit retour d’expérience de mon côté.

Pour la création de SAS(U), nous sommes passé par un expert comptable (celui qui s’occupe de l’activité principale de mon épouse). C’est plus cher que les différents sites internet qui existent, mais ça reste moins cher que notaire et en dernier lieu avocat. Pour la rédaction des status et les formalités administratives, il nous a demandé 1200 € HT, comprenant la fourniture des registres légaux paraphés par le greffe du TC.

Pour le dépôt du capital et la banque : Qonto, avec le forfait annuel à 249 € HT l’année. (petite parenthèse sur Qonto, je trouve la partie bancaire vraiment bien faite, elle me fait gagner un temps fou pour la préparation de la comptabilité)

Pour la comptabilité : sur conseil de notre propre expert comptable et vu le profil de la SAS, passer par un outil en ligne. Nous avons choisi Indy (ex-Georges). 49€ HT par mois pour le forfait compta complète société à l’IS, et je précise car c’est important : ce tarif comprend toutes les démarches de la clôture des exercices. Il n’y a donc pas besoin d’un expert comptable en plus. Mais évidemment, il ne faudra pas compter trop d’assistance pour les exemples que cite Bernard2K - assistance en cas de contrôle fiscal, vrai conseil personnalisé… )

Pour la facturation : Indy n’a pas de module de facturation, contrairement à Qonto. Mais il s’agit d’une nouvelle fonctionnalité chez eux, j’ai testé et c’est vraiment pas terrible. Peut-être qu’elle sera améliorée à l’avenir. J’ai essayé quelques outils, j’ai retenu le site Henrri qui donne des résultats très satisfaisants (y compris dans sa version gratuite), et qui a l’avantage de produire des documents conformes à la législation (petits exemples : le système de numérotation des factures est intégré, on ne peut pas le changer. On ne peut pas modifier une facture passée en mode définitif, il faut passer par une note de crédit). Inconvénient, on ne peut définir qu’un seul template de facture (or j’aurais besoin de 3 templates… du coup je les modifies à chaque fois)

Pour conclure mon expérience, je reprends ce qui a été dit précédemment. Créer une entreprise en France, c’est facile, c’est pas cher et ça peut rapporter gros ! (Les plus anciens auront reconnu le slogan d’une campagne de pub célèbre pour le plus connu de nos jeux de hasard nationaux).

Pour le côté "facile" : on peut tout faire sur internet en trouvant énormément de ressources
Pour le côté "pas cher" : dans notre cas, passé les frais de création : 816 € HT par an pour banque et compta, plus la CFE (environ 130€ par an pour nous). On est à moins de 1000 € par an (pour une SAS domiciliée dans notre RP)
Pour le côté "ça peut rapporter gros" : à vous de jouer…

Ah oui, j’oubliais quelques points :

- quand je faisais mes recherches sur quoi mettre dans les statuts, je suis tombé sur une petite pépite méconnue (car mal référencée sur google) : Pappers : Toute l’information gratuite sur les entreprises en France
Ce site est un des nombreux site d’informations sur les entreprises (genre societe.com, infogreffe, lefigaro etc…). Sauf que tous les documents y sont GRATUIT ! (statuts, PV d’assemblées, etc…)
Donc si vous voulez consulter des statuts existants (de SCI, SAS, SARL etc…) pour voir ce qui a été mis dedans afin de vous inspirer, faites-vous plaisir ! Je vous invite à tester et à consommer sans modération !

- autre rappel pas forcément inutile. Si vous avez besoin de vous procurer un KBIS à jour de votre propre entreprise : c’est gratuit sur monidenum
Alors que c’est payant sur Infogreffe (ou au greffe directement)

- quelques semaines après la création de la SAS, nous avons reçus plusieurs courriers très bien réalisés (reprenant des logos très proches de ceux de nos administrations) de la part sociétés qui tentent de se faire passer pour officielles et réglementaires et qui vous font presque croire qu’il est obligatoire d’acheter tout un tas de registres et de panneaux signalétiques. C’est une ARNAQUE ! Il est en effet obliqatoire d’avoir quelques registres, mais ne surtout pas se les procurer via ces sociétés qui facturent une fortune (2 à 300 euros pour 5 classeurs)

- un petit tuyau pour ceux qui se demandent en combien d’actions diviser leur capital : préférez un nombre élevé avec une très faible valeur par action, ça peut faciliter les choses par la suite

Dernière modification par Siocnarf (02/09/2022 10h05)

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[+1]    #25 Hier 14h38

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Je me fais l’avocat du diable.

C’est peut-être un plus subtil que ce que vous pensez.

D’abord sur ce point :

skywalker31 a écrit :

lorsque j’ai créé ma société j’en étais resté à ce qui est dit sur le site de la BPI à savoir qu’en cas de simple domiciliation chez soi sans activité "matérielle" à domicile il n’y aucune incidence en matière d’assurance habitation. mais visiblement ce sujet fait comme beaucoup l’objet d’un flou artistique à la française.

Pour une simple domiciliation, sans doute. Mais le sujet que vous évoquez est différent puisqu’il s’agirait de l’exercice d’une activité professionnelle chez soi. Je regarde donc ce que raconte la PBPI (Je vais domicilier mon entreprise chez moi. Que dois-je faire en matière d’assurance ?) :

BPI" a écrit :

Il faut distinguer domiciliation et exercice de la profession. La simple domiciliation n’entraîne pas de risques particuliers et n’a donc pas d’implication au niveau des assurances.
En revanche, l’exercice d’une activité professionnelle chez soi peut avoir des conséquences nécessitant une extension du contrat habitation ou la souscription d’un nouveau contrat. En effet, des clients peuvent se blesser dans les locaux, du matériel professionnel peut être détruit ou volé, le stock peut être détérioré… Sur ce dernier point il convient d’être particulièrement prudent, car si le local n’est pas adapté au stockage de marchandises, vous risquez de rencontrer des difficultés à assurer vos stocks.

Si j’en crois ce court article, l’exercice d’une activité professionnelle chez soi peut avoir des conséquences en matière d’assurance (utilisation du conditionnel).

Pauriak a écrit :

Le plus simple me semble être de ne pas le signaler et je ne pense pas qu’il y ait le moindre risque. Surtout si vous n’avez pas de risque de sinistre qui soit engendré par l’activité pro.

C’est en effet le plus simple de procéder ainsi. Est-ce à recommander sans nuances? Pas certain. Ne serait-ce que parce qu’une activité professionnelle sans "le moindre risque", ça n’existe pas.

L’exercice d’une activité professionnelle comporte toujours des ’risques’ de nature assurantielle, y compris en l’absence de réception de client(s), de stock ou matériel spécifique à protéger etc… Un équipement qui prend feu par exemple. Un vol de matériel professionnel (au nom de la société donc). Etc etc.

Risques peu probables peut-être . Mais absence de risque, certainement pas.

Incidemment et sur le plan social j’observe que pour un employé en télétravail (travail de bureau), on peut exiger de lui qu’il s’engage à informer son assureur du fait qu’il travaille à son domicile (l’avocat avait inséré ça dans les contrats de mes salariés). Si ça s’applique aux salariés, je ne vois pas pourquoi ça ne s’appliquerait pas au gérant.

Bref à mon sens et du point de vue strictement théorique :

- Simple domiciliation > il ne fat pas être plus royaliste que le roi ; donc ras pour moi.

- Exercice d’une activité pro sans clients, sans stocks etc. > à minima informer son assureur et demander s’il convient de contracter une extension ou une assurance spécifique ou si on est ok avec le contrat ’standard’. Avec bien entendu un retour par écrit (les paroles s’envolent, les écrits restent).

Mais bon je ne fais que domicilier des sociétés civiles dans ma RP. Donc sans activité professionnelle et je ne suis pas en mesure de faire part de retour de terrain concret pour cette configuration (en bon français : simples spéculations de ma part).

Dernière modification par carignan99 (Hier 15h44)

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