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[+7]    #1 14/12/2014 20h32

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ISTJ

Bonjour,

il me semble que cette Small Cap ne possède pas encore son topic sur le forum !
Alors, je l’initie…

---



Historique de la société

STEF-TFE est née de la fusion de STEF (société d’entreposage, filiale de la SNCF, fondée en 1920) et de TFE (entreprise de transport créée en 1964).
Jusqu’en 1993, la société a été une filiale de la CGM, entreprise publique, avant d’être privatisée en 1993 (avec un rachat par ses salariés). Ce modèle perdure aujourd’hui (en 2013, 16 % du capital est détenu par les salariés du groupe – via des PEE – et 50% par son encadrement).

Secteur d’activité

La société opère sur un créneau assez pointu – la logistique des produits agroalimentaires sous température dirigée – qui englobe plusieurs métiers : les transports, la logistique et les systèmes d’information.
STEF travaille donc pour l’industrie agro-alimentaire (Nestlé…), la grande distribution (Auchan, Monoprix, Leclerc, Picard…) ou encore la restauration collective (Pizza Hut…).

Ses concurrents (côtés en Bourse) sont :

- ID Logistics Group (170 sites dans 14 pays, pour une surface de  3,1 M m2, mais la part du transport de frais de cette société n’est que de 7%…),
- Norbert Dentressangle,
- Küehne & Nagel (Allemand, 750 sites dans 100 pays, 6 M m2 de surface d’entreposage, mais « transporteur plus global » : fret aérien, construction…)
- Galenica (en Allemagne, mais spécialisée sur le transport de produits pharmaceutiques à 52%)
- Stobart Group (au Royaume-Uni)
- Wincanton (100% au Royaume-Uni avec 200 sites et 3000 véhicules, mais « transporteur plus global » : énergie, eau, lait, containers… Marge opérationnelle de 4,5%)

Et surtout des sociétés familiales non côtées :

- Perrenot : 37 sites en France (100 000 m2) et 1850 véhicules – CA 400 M€
- STG : 30 sites (125 000 m2 dont 30 000 en frais) et 1600 véhicules – CA 311 M€
- Olano : 44 sites (900 000 m3 dont 700 000 en Grand froid) et 800 véhicules : CA 300 M€
(17 sites en Espagne, 25 en France)
- Delanchy : 37 sites – CA 220 M€
- Sofrilog : 42 entrepôts (1,4 M m3) et 150 véhicules – CA 100 M€
- Somatref : 7 entrepôts (50000 m3) – CA 2 M€

Organisation interne de l’activité

Le groupe est organisé autour de 4 secteurs opérationnels (1-4) et 2 pôles d’expertise (5-6) :

1/ Le POLE TRANSPORT FRANCE (44% du CA)
Regroupe dans un réseau unique (sous la bannière « STEF Transport ») l’ensemble des activités transport frais et surgelé ainsi que le transport des produits de la mer.
Ce pôle intègre également l’organisation des transports internationaux au départ de la France.



2/ Le POLE LOGISTIQUE FRANCE (18% du CA)
Gère (sous la dénomination « STEF Logistique ») les prestations logistiques de produits alimentaires surgelés, frais, thermosensibles et secs pour les industriels, la grande distribution et la restauration hors foyer.

3/ Le POLE STEF INTERNATIONAL  (20 % du CA)
Concentre les activités domestiques hors France, c’est-à-dire l’Italie, l’Espagne, le Portugal, le Benelux, la Suisse et la Tunisie. Le pôle international couvre également les activités de flux européens.

4/ Le POLE MARITIME (4% du CA)
La Méridionale assure un service de transport maritime de passagers et de fret, entre le continent et la Corse dans le cadre d’une délégation de service public.

5/ Le POLE SYSTEMES D’INFORMATION (14 % du CA avec le pôle 6)
La bannière « STEF Information et Technologies » rassemble les équipes spécialisées opérant sur l’informatique métier, l’informatique client et l’informatique de gestion.

6/ Le POLE IMMOBILIER « Immostef » gère le patrimoine immobilier du groupe.

Quelques chiffres clé (fin décembre 2013)



TRANSPORT France
9 900 collaborateurs répartis sur 95 sites
4 400 véhicules (tracteurs et porteurs), dont la moitié est  détenue en propre.

STEF LOGISTIQUE
2 903 000 M3 d’entrepôts sous température négative
1 700 000 M3 de plateformes logistiques en produits frais et à température ambiante
3 400 collaborateurs répartis sur 37 sites
Travaille sur 4 activités : produits surgelés, frais et thermosensibles pour tous les opérateurs
de la chaîne agroalimentaire, logistique dédiée pour le compte d’enseignes GMS, logistique dédiée pour les besoins de la RHD en général et des opérateurs de la restauration commerciale chaînée en particulier, logistique de proximité pour le compte d’industriels ou de distributeurs.

STEF INTERNATIONAL
Italie, Espagne, Portugal, Suisse, Bénélux, et activité de flux internationaux



MARITIME (la Méridionale, depuis 1976)
Service public régulier de transport de passagers et de fret (Marseille-Corse)
Liaisons réalisées par 3 navires rouliers mixtes (le Piana, le Kalliste et le Girolata), dont la valeur serait de 140 millions.
Capacité totale : 6 800 mètres linéaires (soit 500 remorques + 1 900 passagers avec voitures)
Plus de 1 000 traversées annuelles
En 2013, STEF a obtenu une nouvelle délégation de service public pour la desserte de la Corse, d’une durée de dix ans (couvrant la période 2014 – 2023).

PATRIMOINE IMMOBILIER
STEF recherche systématiquement la détention de la propriété de ses actifs immobiliers. Le groupe exerce ses activités en Europe en s’appuyant sur 235 entrepôts et plates-formes, pour un volume global d’entreposage de 6 425 000 m3 et une surface de plates-formes transport de 458 500 m2.



La quasi-totalité de ces bâtiments est la propriété du groupe STEF qui possède également des immeubles à usage de bureaux, notamment son siège social.
Une large partie des immeubles appartenant au groupe est logée dans une structure dédiée, Immostef, qui assure, par ailleurs, la gestion de la totalité du parc immobilier du groupe

Paroles de Stanislas Lemor (directeur général délégué en charge des finances), le 21 mars 2012 (sur ce patrimoine)

Stanislas Lemor, directeur financier de Stef : "Nous sommes assez confiants pour cette année"

"Notre patrimoine constitue une barrière à l’entrée et a été développé dans une logique de valorisation puisqu’il s’apprécie au fil du temps. Maintenant il est extrêmement difficile de le valoriser, sachant qu’il n’existe pas de marché de référence pour les entrepôts logistiques sous températures contrôlées. Notre patrimoine figure à notre bilan pour une valeur nette comptable de l’ordre de 500 millions".

Croissance interne et croissance externe par acquisitions

STEF rachète souvent de "petits concurrents", dont récemment :
- en 2011, les sociétés Dispensa (Italie), Logirest (Espagne), Transport Frigorifique des Pyrénées (France) pour 110 M€ CA
- en 2012, la société de restauration hors foyer KL Services (14 M€ CA)
- en 2013, l’équipement logistique de Gringore (10 M€ CA), la société Ebrex (141 M€ CA) avec 21 agences et 1 125 salariés, ou encore Burgos en Espagne
- en septembre 2014, la société hollandaise Speksnijder (CA 13,5 M€, 117 salariés, 73 véhicules)

STEF muscle ainsi régulièrement ses positions dans l’Hexagone, très loin devant ses concurrents (STG, Olano, Perrenot…)… et les conforte en Europe. 

Paroles de Stanislas Lemor, le 23 septembre 2013 (lors du rachat d’EBREX)

"Ce projet d’acquisition s’inscrit parfaitement dans notre plan de marche et notre objectif de chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros d’ici à 2016. Croissance organique et politique d’acquisitions, pour 300 millions d’euros chacune, devront nous permettre de respecter ce plan de marche. Au-delà du levier de la croissance externe, à un moment où le marché est en contraction et le contexte commercial difficile, nous avons la volonté de consolider nos positions en France, qui est notre colonne vertébrale, et d’intégrer les équipes d’Ebrex dans un schéma pérenne, avec des moyens renforcés dans le frais, le surgelé et la logistique RHD.

Extrait du rapport annuel 2013

La politique d’acquisition continuera en 2014, la société investissant 75m€ pour étendre son réseau. La fragmentation des marchés italien et espagnol représente à la fois un défi et une opportunité. Le développement du réseau de STEF devrait apporter une amélioration du service à de gros clients locaux, mais la difficulté à obtenir une plus grande part d’un marché très fragmenté dépend d’un travail commercial sain et est facilitée par l’acquisition de plus petits acteurs locaux.

Mais aussi de la croissance interne…

TRANSPORT ROUTIER  > STEF : le transport "en baisse temporaire de régime" en France

Cette conjoncture tendue n’a pas empêché STEF de poursuivre ses investissements "pour densifier ses structures froid’ (+33% sur le premier semestre). STEF a investi 11 M€ dans la reconstruction du site de Corbas (69) et 6,2 M€ dans celui de Vitry (94) avec, pour ce dernier, une capacité de palettes renforcée de 60%.
Une enveloppe de 7 M€ a également été engagée dans la création d’une structure logistique sur le site de transport de Dijon (+40 000 m2), alors qu’à Strasbourg-Bischeim un site de 4 600 m2 est sorti de terre en juin dernier.

Et une prochaine diversification…

"Les perspectives sont plutôt confiantes malgré un marché peu porteur", assure Jean-Pierre Sancier. Lequel confie que STEF travaille à "la constitution d’une offre pour les produits pharmaceutiques sous température dirigée".

La politique de distribution de dividende

Stanislas Lemor (en 2010) : « elle est très simple puisqu’elle repose sur le versement à nos actionnaires d’un tiers de notre résultat net (part du groupe). Sur la base des comptes du dernier exercice, cela revient à augmenter le dividende de 10,8% pour le porter à 1,38 euro par action. Cette politique n’a pas de raison d’être modifiée ».

Bref historique de dividende :
2010 : 1,25
2011 : 1,38 (+10%)
2012 : 1,45 (+5%)
2013 : 1,50 (+3.5%)

Donc, si l’on continue d’appliquer strictement le principe du tiers du RN (et si le calcul du RN 2014 s’avère exact…), ça devrait faire :
44 400 000 / 3 = 14 800 000 M€
14 800 000 / 13 515 649 = 1,10 / action
Ou davantage si la société déroge à sa règle du 1/3 du RN…

A noter que récemment un rachat d’actions a été effectué :
Le 8.10.2014 : rachat de 600 000 titres à 45 € (= 27 M)
Le 10.10.2014 : rachat de 30 000 titres à 43,50 (= 1,3 M€)
Sur 13 515 649 actions au total, soit environ 5% des actions. 

Le dernier exercice (2013) ?
http://www.stef.com/espace-financier/ra … 013-fr.pdf

CA : +5,2% (+3% hors activités de gros) à la fois en organique et via des acquisitions.

Extrait du rapport annuel 2013 (vue sur l’exercice 2014) :
- Contexte difficile (grand nombre de faillites d’acteurs du transport en 2013)
- L’activité internationale en 2014 devrait représenter un facteur-clé de la croissance en termes de chiffre d’affaires et de résultats.
- Nous avons réduit nos attentes en ce qui concerne la croissance du BPA en 2014, compte tenu du probable impact de l’intégration d’EBREX sur la rentabilité et de la probable hausse des charges financières.

Exercice 2014 (en cours)

05/09/2014 : publication des résultats semestriels (S1)

« Une phase de transition au S1 et une expansion bienvenue en Europe du Nord »

CA du S1 : + 5,9% (grâce à Ebrex et l’activité européenne).
Résultat opérationnel du S1 : - 12,2% (passant de 32,1m€ à 28,2m€).

Division Transport France :
-    Coûts pour intégrer et gérer les problèmes liés à Ebrex
-    Fusion de certains sites = perturbations = impact sur la rentabilité
-    Faiblesse générale du marché du transport (chute RO de 17,2m€ en 2013 à 5,2m€)

La direction prévoit cependant un S2 bien plus satisfaisant et la division devrait continuer de bénéficier de l’effet saisonnier (les deux tiers du chiffre d’affaires sont réalisés au S2).

Division Logistique France :
-    Baisse de 10,8 M€ (en 2013) à 5,7 M€
-    En termes réels : résultats améliorés (car versement d’assurance : 8 M€ en 2013)

Activités européennes :
-    Ont le plus contribué au résultat au S1
-    Amélioration de l’environnement économique en Europe du Sud

Activité Maritime "La Méridionale"
-    Résultat opérationnel positif de 0,7m€ contre une perte de 3,2m€ au S1 2013
-    Progression du fret de 1,1% et un recul des passagers des ferries de 3,2%

Les perspectives du second semestre promettent une amélioration significative des résultats, en particulier en France, et une poursuite de la dynamique positive des activités européennes.

Ainsi, au S1, nous avons révisé en baisse nos estimations pour l’exercice complet mais nous anticipons toujours une amélioration notable des bénéfices en 2015 (réseau plus développé, problèmes d’intégration résolus, amélioration légère des fondamentaux économiques).

03/11/2014 : publication des résultats trimestriels (T3)

« Solide performance malgré certains obstacles »

CA T3 : + 7,2% (à 705 M€) malgré une consommation en chute libre et un climat peu propice à la vente de produits saisonniers.

Transport France : CA +7%
Logistique France : CA +8%
Activités européennes : CA +8%
Activité maritime : CA +3.3% (passagers -1,6% (grève), fret +5,1%)

Le chiffre d’affaires est en ligne avec nos attentes en termes d’objectif sur l’exercice complet (près de 2,8Mds€). Sur la base de nos prévisions actuelles, cela suggère un taux de croissance de 6,5% au T4, légèrement inférieur à celui du T3, ce qui laisse à la société une certaine marge pour créer la surprise.

Tentative de valorisation

Les données chargées par xlsValorisation sont en partie erronées, je les ai donc modifiées à partir du dernier rapport annuel (2013) – voir pages 22 à 28.
http://www.stef.com/espace-financier/ra … 013-fr.pdf

Et surtout à partir des comptes semestriels (S1 2014) :
http://www.stef.com/espace-financier/re … s-2014.pdf

CA 1S : 1331 M€
Résultat Opérationnel (EBIT) : 28,2 M€ (au lieu de 32,1 M€ au S1 2013)
Résultat Net : 14,8 M€ (au lieu de 18,8 M€ au S1 2013)
Ebitda : 70,9 M€ (au lieu de 71,8 M€ au S1 2013)
Dette nette : 530 M€ (au lieu de 514 M€ au S1 2013) 
Taux d’impôt : 24,2% (au lieu de 26,7% au S1 2013)

Sachant que 2/3 du résultat est réalisé au S2, et SANS tenir compte des remarques optimistes du rapport semestriel (« Les perspectives du second semestre promettent une amélioration significative des résultats »), on peut donc extrapoler les chiffres suivants :

CA : 1331 M€ x2 = 2662 M€ (le rapport du T3 évoque un objectif de 2800 M€)
Ebit (résultat opérationnel) : 28,2 + (28,2 x2) = 84,6 M€
Marge opérationnelle : 84,6 / 2662 = 3,17% --ou-- 84,6 / 2800 = 3,02 %
Résultat net : 14,8 + (14,8 x2) = 44,4 M€
Bénéfices / action : 44 400 000 / 13 515 649 = 3,28
Ebitda : 142 M€ (70,9 x2) 
Taux d’imposition effectif : 24,2% (et non 29% comme le dit XLS)
Dettes financières : 460 M€
Capitaux propres : 423 M€ (dont CP/action = 423000000 / 13 515 649 = 31,29)

Les comparables :
GND : Norbert Dentressangle (x2)
SGRO : Segro (gestion de sites industriels et d’entrepôts)
IDL : ID Logistics
WIN : Wincanton
G2A : Galenica










Avec des critères résolument conservateurs (croissance 0%, marge opérationnelle 3%, BNA de 3.28), la valorisation ressort à plus de 65 euros…
 

Cours de l’action



Après avoir atteint un plus haut historique en mai 2014 (64 euros), le cours revient vers les 40 euros (autour desquels la société a souvent évolué)… donc vers les "plus bas historiques".
Peut-être un point d’entrée !

Point négatifs :
- peu de croissance en Europe
- pouvoir d’achat des ménages en berne
- marge opérationnelle en baisse

Point positifs :
- une position de leader affirmée
- une expansion maitrisée
- une ouverture vers l’Europe du Nord
- une facture gazole qui devrait diminuer (elle était en 2013 de 142 M€)
- une activité pas trop cyclique car liée à la consommation de base

---

Qu’en pensez-vous ?

Dernière modification par maxicool (31/08/2018 22h51)

Mots-clés : frigorifique, logistique, stef, transport


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[+3]    #2 25/07/2016 19h05

Banni
Réputation :   184  

---
Toutes les données ci-dessous sont issues des rapport annuels arrêtés au 31 décembre 2015 aussi bien pour la société STEF SA que pour la société Argan.
---

Le propos, ici, est de voir dans quelle mesure il serait possible d’obtenir un rabais sur la valeur immobilière d’IMMOSTEF tout en obtenant gratuitement la société opérationnelle rentable STEF SA ?

IMMOSTEF est une filiale détenue à 100% par STEF SA (société cotée à Paris - si vous voulez en savoir plus sur cette société, reportez vous à la file dédiée). L’objet de la société est de gérer le patrimoine immobilier du Groupe STEF et défini comme tel dans le rapport annuel 2015 de Stef :

« Filiale dédiée, gère la conception, la construction et la maintenance des entrepôts et des plates-formes du groupe en améliorant constamment leur efficacité énergétique. »

Le fait qu’IMMOSTEF soit une filiale à 100% de la société mère Stef SA est intéressant dans le sens où elle est potentiellement facilement et rapidement réalisable : cession ou spin-off (qui a dit introduction en bourse sous forme de SIIC pour ne plus payer d’impôts ?).

J’entends déjà ici et là déjà les cris de certains d’entre vous : « hou ! C’est pourri comme immobilier, des entrepôts et des plateformes logistiques réfrigérés. Je préfère acheter des building à New-York ou des centres commerciaux américains, voire des data-centers ! » Ok, il est vrai que ce n’est pas sexy. Et alors ? La question n’est pas ici de faire dans le bling-bling, mais de faire de l’argent. wink


(source : rapport annuel STEF SA 2015)

Revenons à nos moutons.
Pour évaluer ce patrimoine, nous allons nous servir de données disponibles sur le marché. Bien malin celui qui serait capable d’estimer un patrimoine de la sorte, tant il est diversifié notamment en taille et situations géographiques les plus diverses… Reprenons ainsi le travail des autres (les marchés financiers et les données d’une société cotée) pour tenter d’évaluer le patrimoine d’IMMOSTEF. Pour cela, nous allons prendre comme comparable le patrimoine d’Argan. Une foncière cotée spécialisée dans les entrepôts logistiques.

Argan possède un patrimoine de 1 406 000 m² sur 45 plateformes, dont seulement 6 sites sont à température basse < 25°C (8% des surfaces) et localisées uniquement en France. Ce patrimoine est valorisé 1 000 Millions EUR, droits compris, au 31 décembre 2015 selon les experts payés par la société.
Avec un gros calcul en croix, on obtient une valorisation de 711 EUR le m². Les biens d’Argan sont réputés AAA, soit le top du top. Nous ne savons rien des biens fonciers d’IMMOSTEF, même s’ils sont pour la plupart réfrigérés (est-ce que cela vaut plus que des entrepôts secs tempérés ? peut être… Ce serait une marge de sécurité supplémentaire. Cadeau !).
Nous allons faire l’approximation grossière que les entrepôts d’IMMOSTEF sont de moindre qualité et qu’ils décotent de 20% sur les actifs d’Argan, et qu’ils valent donc 569 EUR le mètre carré. Comme l’aime à le répéter un très bon ami, « il vaut mieux de l’à peu près correct, que du tout à fait faux ».

Regardons voir ce qu’IMMOSTEF a dans le ventre désormais. A travers l’Europe (France, Italie, Espagne, Portugal, Belgique et Espagne), la société travaille à travers 219 entrepôts d’une surface totale de 6 192 200 m3 et une surface de quai de 443 000 m². Est précisé que « la quasi-totalité de ces bâtiments est la propriété de STEF », sous-entendu IMMOSTEF.

Dès lors, nous sommes obligés de partir sur 2 grosses hypothèses : toute aide externe est ici la bienvenue ! wink

Première hypothèse : passer d’une surface en mètres cubes à une surface en mètres carrés.

Nous allons considérer complètement arbitrairement que la hauteur des plateformes est en moyenne de 4 mètres. Ainsi, les 6 192 200 m3 deviennent donc 1 548 050 m². Nous n’allons pas ajouter les 443 000 m² de quai pour augmenter notre marge de sécurité.

Seconde hypothèse : que signifie « la quasi-totalité de ces bâtiments est la propriété de STEF » ?

Pifométriquement, nous allons considérer que cela signifie que 5% des entrepôts et autres plateformes logistiques réfrigérées appartiennent à des tiers. Ainsi, STEF SA détiendrait selon les hypothèses posées de 95% des surfaces calculées.

Passons aux calculs.

Valeur du patrimoine d’IMMOSTEF = Surface des entrepôts et plateformes détenues en propre x valeur au m² estimé
= 1 548 050 m² x 95% x 569 EUR = 836 798 428 EUR, arrondissons à 836,8 M EUR.

Actuellement, STEF SA est valorisée par le marché 916,5 M EUR. Par rapport aux résultats 2015, cela correspond à 12x les bénéfices 2015 (ou dit autrement, PER 2015 = 12).

Dans les comptes consolidés, les immeubles et les terrains sont amortis et ont une valeur nette de 633,2 M EUR, inférieure à notre estimation.

En consolidé, la société a des dettes financières de 557,4 M EUR aux quelles nous pouvons ajouter la trésorerie de 42,5 M EUR.

Ainsi, le marché proposerait pour une valeur de 916,5 M EUR :

- de l’immobilier frigorifié nette de dette d’une valeur de 836,8 - 557,4 + 42,5 = 321,9 M EUR

- une société qui génère des bénéfices (part-du-groupe) de 65,1 M EUR en 2014 et 75,2 M EUR en 2015.

Quel est l’intérêt pour l’investisseur d’investir dans STEF SA ?

1)    Il pourrait bénéficier d’une sous-valorisation du marché sur la valeur du patrimoine logistique de sa filiale IMMOSTEF
2)    Il peut loger tout cet immobilier "caché" dans son PEA

Pourquoi le marché valoriserait la juste valeur de l’immobilier (quel catalyseur) ? Dit autrement, pourquoi le marché arrêterait de sous-valoriser l’immobilier de STEF SA ?

Et bien, le management de STEF SA pourrait vouloir créer de la valeur pour ses actionnaires en cotant sa filiale IMMOSTEF sur le marché. L’intérêt serait double, puisque la société pourrait opter pour le statut SIIC ce qui veut dire ne plus payer aucun impôt sur les sociétés. Mais pour obtenir ce statut, l’actionnaire majoritaire doit, entre autre, ne pas détenir plus de 60% du capital.

Et si cet événement n’arrive jamais ?

Et bien, l’investisseur est alors propriétaire d’une société de transport en croissance et rentable + d’un patrimoine immobilier qu’il peut loger dans son PEA (ce qui est désormais interdit pour une SIIC classique comme Argan par exemple).

AMF : je détiens des titres STEF SA

Message édité par l’équipe de modération (27/09/2016 02h47) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)

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[+4]    #3 06/12/2016 20h55

Banni
Réputation :   184  

Ce n’est pas une question de courtoisie AleaJactaEst. Entre gentlemans, je pense que nous pouvons exprimer clairement nos avis et sentiments.

Si la communauté ici présente est très qualifiée en immobilier, juridique et tout autre domaine liée spécifiquement au rentier (et c’est très bien, vu que ce forum existe pour cela !), pour ce qui est de l’investissement en actions, et plus spécifiquement sur les actions et les petites valeurs précisément, là où nous, petits investisseurs, avons un avantage concurrentiel indéniable ; et bien, les intervenants sont beaucoup moins nombreux, il y a peu de propositions, de nouvelles idées / approches.

Ce n’est pas un jugement, c’est un fait.

J’ai bien quelques actions sympathiques à proposer à la communauté… Exotiques, méconnues et avec du potentiel dont j’aimerais avoir des avis divergents. Puisque le plus gros risque pour un investisseur est de s’enfermer dans sa vision. La question qu’il est légitime de se poser est de savoir si mes posts apportent à la communauté et à moi-même.

Bref, sujet hors propos. Au plaisir.

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[+2]    #4 06/06/2017 19h45

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ISTJ

Bonjour,

STEF continue ses "emplettes" sur un marché encore très éclaté.

Acquisition de Transports Badosa en Espagne

Voilà le site de la société achetée.

STEF récupère, selon le CP :
- une plateforme frigorifique de 3100 m2 au Nord-Est de l’Espagne, non loin d’un noeud autoroutier
- une flotte de 34 véhicules
- un CA de 12.6 M€ (en 2016)





Le site de Badosa évoque un espace de 16 000m2 (dont 5250 m2 bâtis et un volume réfrigéré de 10 500 m3), ainsi que 50 camions de transport.

FV

Dernière modification par maxicool (06/06/2017 19h55)


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[+3]    #5 17/03/2018 12h33

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STEF vient de publier des résultats +/- conformes aux attentes des uns et des autres….

Le slide show présenté le 15/3 aux gérants et analystes est là : http://www.stef.com/espace-financier/re … nuels-2017

L’hebdo du week-end achète les résultats et les perspectives et vise 116 e.

Valeur de fond de portefeuille par excellence, mon analyse de STEF (pour les non passionnés d’analyse financière) est la suivante :

Le cash flow normatif de STEF c’est un peu plus de 200 MEUR en 2017 (+5% VS 2016) ; contrairement à la plupart des small caps cotées, il y a chaque année des +values sur cessions d’actifs qui apparaissent positivement en éléments non courants (exemple de la cession partielle pour 1 MEUR du site d’OSTWALD à LEROY MERLIN en 2016 pour ceux qui veulent creuser un peu…)

Toute la flotte de camions ou presque est financée via des locations opérationnelles ; tout est dans les charges décaissées donc (pas dans les amortissements) ; les investissements afférents ne sont ni au bilan ni dans le tableau des flux (avant application des normes IFRS 16 pour les puristes) ; les loyers concernant le parc roulant s’élèvent à environ 75 MEUR / an (ça marche comme la LOA pour les voitures avec de fortes valeurs résiduelles renfermées ; il y a des buy back des constructeurs de tracteurs / porteurs et des fabricants de carrosseries frigo).

Donc comment sont utilisés chaque année les 200 MEUR de cash flow :
C’est assez simple :
- investissements immobiliers de croissance et / ou acquisitions de concurrents (avec l’immobilier) : 150
- dividendes 25
- investissements IT, agencements spécifiques et capex de maintenance 25

La boîte ne communique pas ces chiffres…c’est une extrapolation de mon travail d’étude.

Il n’y a pas de BFR dans ce type de business !

Mais le poste "fournisseurs" a bizarrement dégonflé de 75 MEUR entre 2014 et 2017 alors même que le CA a progressé dans l’intervalle et le recours à la sous traitance pour le dernier kilomètre augmenté !

L’endettement est stable normativement parlant depuis de nombreuses années soit environ 520 MEUR pour une market cap de 1.180 MEUR au cours d’hier corrigée de l’autocontrôle.

Le taux d’intérêt moyen des prêts et autres concours bancaires (fixe) est descendu à 1.64% soit 8.6 MEUR de frais financiers seulement en 2017 (les frais financiers ont presque étaient divisés par 2 en 4 ans).

Le retour à l’actionnaire représente chaque année : 25 (dividende) + 150 (immobilier neuf et croissances externes) = 175 MEUR soit un taux de 15% !

Je considère les autres investissements comme des non valeurs ou le mal nécessaire pour faire avancer le business !

Côté business justement, il est probable que l’essor de l’e-commerce des produits frais constitue à moyen terme un fort relai de croissance…

@suivre…
Bons trades
Stan

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Dernière modification par stanny (20/03/2018 06h01)


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[+8]    #6 31/08/2018 10h53

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Bonjour,

Stef publie un bon S1.

CA +8.7%
EBIT + RO : +6.9%
RNPG +7.7%

+1000 salariés soit +6%

Stef a écrit :

Une dynamique commerciale favorable qui permet au Transport France une bonne progression du chiffre d’affaires et du résultat +19%;
Une croissance du chiffre d’affaires de la Logistique France, mais dont le résultat reste impacté par les enjeux de transformation au sein des activités de Restauration Hors Domicile (RHD) ;
Une transformation des activités Internationales avec l’acquisition de Marconi en Italie, la mise en service de nouveaux sites en Suisse et au Portugal ainsi que la construction d’un réseau homogène aux Pays-Bas ;
L’amélioration du résultat de La Méridionale grâce, notamment, à une modification de la répartition de la compensation financière, basée sur l’estimation de l’activité en 2018 contre une répartition linéaire en 2017 (impact neutre en année pleine).

Perspectives : poursuivre la croissance et les intégrations, et focus sur l’appel d’offres lancé début août pour la délégation de service public (transport passager entre Marseille et Corse).

J’ai lu le RA 2017 en début de semaine, et je pense que Stef est faiblement valorisé et mériterait un cours aux alentours de 150 € plutôt que 100 €. 150 € = VE/EBITDA 2018 de 10 (c’est un constat post valorisation, ce n’est pas ma méthode pour justifier 150 €).

En gros :
- 50/55 € de DCF via les WACC donnés par l’entreprise : (entre 7.8% et 8.8% note 4.9)  : cela vaudrait encore plus si elle stoppait ses investissements de croissance car j’en perd dans le flux normatif du DCF que j’ai utilisé.

et 98 € de terrains/bâtiments (valeur d’acquisition brute par action diluée notes 4.11 et 4.20 : 1 213 M€ / 12,329 millions de titres).
Cet immobilier a une vraie valeur à mon sens vu que la société réalise des PV de cession sur ces actifs ces deux dernières années (et est donc sous-valorisé dans les comptes).



FranckInvestor avait déjà parlé de l’immobilier dans cette file en essayant de chiffrer les m² à partir des m3 notamment. Pas de plan sur la comète avec l’immobilier mais le valoriser moins que sa valeur net comptable me semble bien trop sévère. Cela peut valoir +/- la valeur brute je n’en sais rien, je pense qu’on reste conservateur avec la valeur brute.

Sans compter les 3 bateaux et les 2000 véhicules qui bien que se dépréciant avec l’âge ont eux aussi été cédés avec PV ces dernières années, mais par sécurité  je ne les compte pas.

Pas de dépréciation de goodwill sur les deux dernières années = croissance externe réussie et les marges sont stables depuis 5 ans (pas dégradées par la croissance).

La croissance à venir est majoritairement à l’international + sur la RHD (cf variation de stocks note 4.15) même si encore très petit : (NB j’ai écris cette phrase avant le S1 je ne m’attendais pas à la croissance en France).

On peut raisonnablement s’attendre à la louche à 7/15% de croissance annuelle du BPA du fait de la politique de l’entreprise : acquisition/construction de site, extension des existants et croissance externe majoritairement à l’international.

Stanny a écrit :

Donc comment sont utilisés chaque année les 200 MEUR de cash flow :
C’est assez simple :
-a investissements immobiliers de croissance et / ou acquisitions de concurrents (avec l’immobilier) : 150
-b dividendes 25
-c investissements IT, agencements spécifiques et capex de maintenance 25

Pour rebondir sur les chiffres de Stanny, le cash-flow normatif de 200M€ semble correspondre à peu près à la CAF 2017, on peut citer l’EBITDA à 240M€ (note 4.8). - l’impôt payé (35M€) - les charges fi de 8M€ on s’y retrouve à peu près.

a) 146M€ d’immo corporelles en 2016 et 170M€ en 2017, (-) le capex en c) donc entre -25 et -45M€ + 6.2 M€ de décaissements nets sur acquisition d’entreprises en 2017

b) j’aurais dit 30 M€ pour 2017

c) 5 M€ d’incorporelles en 2017 (=IT) + capex de maintenance entre 20M€ et 40M€ en utilisant les amortissements 2017 des matériels de transport, navires + rubriques autres (je ne sais pas faire autrement).

Si l’entreprise arrêtait d’investir en acquisitions, constructions, extensions, le cash-flow libre serait nettement plus proche de l’EBIDA et les multiples de flux au raz des pâquerettes, le DCF plus élevé.

On pourrait aussi raisonner sans l’immobilier, en essayant de calculer un flux normatif en tenant compte de loyers fictifs pour tout leur parc, mais cela je ne sais pas faire.

Notes complémentaires

(pas très organisé sorry)

L’auto-contrôle de 848 000 titres permet d’économiser x 2.63 € (estim 2018) = 2.2 M€ de dividendes.

Coût de la dette : Malgré la hausse de la dette (16M€ xlsValorisation) son coût diminue (-3M€) du fait d’une part importante de la dette à taux variable : 54% (notes 4.6 et 4.24). Je ne comprends pas tout de la note 4.24 mais les taux variables semblent en grande partie (173M€) couverts via des swaps de taux qui limitent la sensibilité de l’entreprise.

Gazole : pas de risque car en France, un dispositif réglementaire permet de répercuter, en pied de facture, les variations de prix du gazole aux clients, limitant ainsi très fortement l’exposition résiduelle à ce risque. Pas d’instrument de couverture. +35M€ d’impact en 2017 voir slide show page 9.

Liquidité : 12 lignes de crédit disponibles totalisant 138M€, non utilisées à date + grosso modo 55 M€ d’autorisations de découvert et de crédit spot disponibles à date (note 4.24).

Covenants bancaires : dettes nettes/FP <1.7 aujourd’hui à 0.9 et couverture des frais fi/EBITDA > 6.5 aujourd’hui 25x. Aucun nuage à ce niveau.

Echéancier de la dette : note 4.21 : 333 M€ à moins d’un an en 2018 dont 200 M€ de billets de trésorerie. Ils étaient déjà à 147M€ en 2016. Il doit y avoir une subtilité (roll de billets de trésorerie ?) qui fait qu’il n’y a pas de risque de liquidité.
Cela semble être un moyen de financement inter-entreprises bien moins coûteux que la dette bancaire.
Je pense que l’entreprise émet un nouveau billet de trésorerie avant de rembourser celui qui est déjà sur le marché.
Définition d’un billet de trésorerie ?
D’après le TFT l’entreprise réemprunte à peu près ce qu’elle rembourse en tout cas sur les deux dernières années.


Change : limité au franc suisse pour 1% du CA Groupe

Risque créances clients : aucun  client ne représente plus de 5% du CA Groupe + contrat d’assurance défaillances clients. Les dépréciations de créances sont égales à 2.8% de l’encours des créances. Légère hausse vs 2016 à 2.3%.

Passif de retraites : les provisions pour Prestations Définies sont bien comptabilisées au passif (pas de hors bilan). Sur les 5 prochaines années, l’échéancier fait apparaître des PD annuelles à verser de 2.5 M€ en moyenne.

Hors bilan : 44 M€ RAS note 4.30

Pas de dépréciation de goodwill sur les deux dernières années, cela signifie que les acquisitions respectent les promesses du business plan pour lesquels elles ont été achetées. Pourtant ce n’est pas évident, la dernière acquisition espagnole c’est plus de 100% de Goodwill (capitaux propres < 0) note 3.2.1. C’était le cas en 2016 également avec l’acquisition de Vers-Express, ils doivent être bons pour racheter des entreprises à la peine et les intégrer en réalisant de véritables synergies. D’après leurs tests de sensibilité il faudrait un WACC à 18% pour égaler la valeur comptable des goodwill : autrement dit il y a de la marge avant de les déprécier (note 4.9).
A propos : cela fait l’objet d’un point clé de l’audit des CAC (page 141) du fait de la valeur élevée des immobilisations et des hypothèses prises par le management. Au final RAS les CAC sont OK sans la moindre réserve.

Restauration Hors Domicile : « Sous l’effet du lancement de cette unité et tiré par la croissance rapide d’un acteur majeur du marché international nouvellement implanté en France, le chiffre d’affaires a progressé de + 8,6 %. » je ne sais pas de qui ils parlent mais cela peut-être intéressant à suivre (ils annoncent en mai 2017 une joint-venture avec Quick page 103 du RA mais on ne peut pas dire que l’acteur est nouvellement implanté). 1 construction engagée en 2017 + 1 terrain, tous deux en France.
Création de 5 sociétés coquilles logistiques en 2017 destinées à recevoir prochainement des activités.

Le résultat des entreprises mise en équivalence ne représente que 3.6% du RNPG dont 50% générés par Groupe Primever et 35% par Messageries Laitières.

Le SFAF slides 25 à 28 présentent les projets d’extension/construction.

Les impôts
augmenteront un peu en 2018 du fait de la baisse attendue du CICE (slide 22 du SFAF du RA 2017) mais je ne sais pas dans quelle proportion.

BPA : +7.4% à voir sur d’autres exercices.


Je ne sais pas faire de prévisions de croissance mais vu le modèle de la société (construction de site, extension de sites existants, et croissance externe) il est probable qu’elle continue sur ce rythme sans que cela ne pèse sur la rentabilité.
Cf ci-dessous les marges sont faibles mais stables malgré la croissance.


Stef c’est de la croissance discrète, bien menée, rapidement relutive avec un immobilier sous-valorisé dans le cours de bourse. On en fera pas un bagger par an, mais dans une optique d’investissement long terme elle me semble être un très bon candidat.

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[+2]    #7 27/10/2018 16h59

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J’avoue avoir modestement contribué à la montée des cours. :-)

Pas vraiment une petite capi, mais en points positifs sur ce dossier je vois

croissance externe avec achats des actifs tangibles
le commerce du frais est actuellement rikiki et à gros potentiel
Stef est un acteur majeur du secteur (parts de marché probablement fortes)

Au prix , qui n’est pas (encore ?) à la casse j’ai renforcé ma ligne.

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Dernière modification par srv (27/10/2018 18h39)


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[+3]    #8 29/12/2019 22h37

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@luch :
tentative de valorisation du write off total de la Méridionale (scénario de moins en moins impossible à la vue des récents développement sur les appels d’offres perdus à répétition).
Je précise que je n’ai pas étudié les rapports annuels pour affiner l’estimation.

Selon cet article, Stef aurait 4 navires dont le dernier a été acheté 30,6M€.
Cela représenterait potentiellement 80 à 120 M€ en prix d’achats (le nouveau bateau est plus grand d’après ce que j’ai compris). En comptant l’amortissement des anciens bateaux, l’engament pourrait tomber vers 50 / 80 M€. Si la filiale devait être fermée, stef devrait alors vendre ces navires probablement à perte. J’estime qu’ils pourraient récupérer 50% sur la BV soit une perte 25 à 40M€.
Il faut aussi rajouter les indemnités de licenciement. 550 personnes * 50k€ soit 27,5M€ arrondi à 30M€ en comptant les frais divers de clôture.
Bref, je table au doigt mouillé sur une perte de 60M€ à +/- 15M€ contre des capitaux propres d’environs 770M€. C’est pas de nature à mettre en danger la société mais ça annulerait totalement les résultats d’une année.


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[+2]    #9 30/12/2019 10h31

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Mon estimation est très imparfaite car les hypothèses peuvent dans les cas extrêmes voire complètement binaires.
- l’estimation des bateaux va dépendre beaucoup des amortissements sur les plus vieux modèles.
- dans  le meilleur des mondes, Stef arrive a vendre ses bateaux à peu prix au niveau de la book value résiduelle et il n’y aurait que les indemnités de départ des salariés à passer en provisions.
- dans le pire des scénario, les bateaux ne trouvent pas preneur car trop spécifiques ou trop vieux et sont envoyés chez les ferrailleurs (très peu probable dans notre cas mais c’est bien ce qui se passe actuellement avec les plus vieilles plateformes pétrolières).
- concernant les indemnités, la moyenne à 50k€ / salarié est peut être largement sous évaluée pour prendre en compte l’ancienneté, les coûts de la PSE et la part des salariés les mieux payés (qui devraient potentiellement des sommes à 6 chiffres)

Bref, l’incertitude est totale et mon estimation parfaitement inexacte.

Mais au doigt mouillé, l’estimation ne me parait pas si mauvaises quand on la rapporte au capital de la société :
- Les capitaux propres du groupe sont à 1600 M€ (800 M€ capitaux propres + 800 M€ dette).
- La part de la mériodonale dans le groupe est entre 3,4% et 5,6%.(3.4% de CA (112M€ de CA VS 3255M€), 5.6% du résultat opérationnel (7.7M€ VS 137.2M€) et 3% des effectifs (547 ETP VS 18053) de Stef.)
En considérant une perte de 4%  sur les actifs de la sociétés, la provision s’élève à 64M€ en ligne avec mon estimation au doigt mouillé !

Compte tenu des incertitudes pour 2020 et d’un momentum qui devrait être négatif à CT, je reste à l’écart. J’attends un retour vers 70€ pour reconsidérer la situation.

Dernière modification par oliv21 (30/12/2019 11h24)


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[+3]    #10 06/01/2020 01h14

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Concernant l’éventuelle dépréciation de La Méridionale :

Avec les rapports semestriels 2019 et RA 2018 (entre autres…).

Quelques infos sur les navires et leur âge :


Dans le RA 2018 on sait qu’ils sont amortis sur 20 ans, en linéaire.
Ces 3 navires valaient 291M€ brut, et leur valeur nette comptable étaient de 93,5M€ fin 2018.
Donc grosso modo 30M€ par bateau (ok ils n’ont pas le même âge) mais l’ordre de grandeur correspond au prix d’achat du bateau mentionné par oliv21 (bateau acheté à une compagnie maritime danoise).

En faisant quelques recherches on trouve ceci.
Le bateau récemment acheté a 22 ans au compteur, il était exploité depuis 9 ans par la compagnie danoise, et sa capacité est estimée à 340 passagers et 200 véhicules.

En octobre 1997 entre Belfast (Irlande du Nord) et Liverpool (Royaume-Uni) pour le compte de la compagnie Norse Irish Ferries qui a ensuite fusionné avec Merchant Ferries sous le nom de Norse Merchant Ferries, avant d’être rachetée par le groupe Maersk qui l’a intégrée en 2005 à Norfolkline ; puis le navire a été revendu en 2010 au danois DFDS qui vient de le céder en mai 2019 à La Méridionale. Ce navire a successivement porté les noms de Lagan Viking, Liverpool Viking et, enfin, Liverpool Seaways pour le compte de DFDS, nom sous lequel il a été acquis par La Méridionale.

Donc si ce vieux bateau vaut 30M€ sur le marché secondaire, Le Piana de la Méridoniale, bien plus récent et plus capacitaire doit valoir beaucoup plus !
Ce dernier a couté a Stef, 150 millions d’euros en 2011.
Source 1
Source 2
Donc cela correspond à grosso modo 8M€ d’amortissement annuel sur 20 ans.
Donc fin 2018 sa VNC doit être environ 150 - 7 ans x 8 = 94 M€
Il y a 93,5M€ de VNC pour les 3 bateaux dans le RA 2018, mais on voit chez Wiki que les deux autres ont plus ou moins 20 ans, donc leur VNC doit être de zéro pour le Kalliste, et pas loin non plus pour le Girolata !
Ce qui signifie aussi qu’avec une VNC à zéro euro, si ces deux bateaux à peine plus vieux que le Liverpool Seaways trouvaient également preneurs pour quelques millions, ils pourraient même dégager une plus-value de cession… Bref, je ne vais pas spéculer mais ils ne sont peut-être pas aussi vieux et sans valeur qu’ils en ont l’air.

Concernant les indemnités de licenciement s’ils avaient lieu, il me semble qu’on serait dans le cas d’un licenciement pour raison économique et dans ce cas les indemnités légales sont relativement faibles :

Pour les salariés de plus de dix ans d’ancienneté :

L’indemnité ne peut pas être inférieure aux montants suivants :

1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté pour les 10 premières années,
1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté à partir de la 11e année.
…/…

En cas d’année incomplète, l’indemnité est calculée proportionnellement au nombre de mois complets.

Par exemple, pour un salaire de référence de 1 500 €, l’indemnité minimale avec une ancienneté de 12 ans et 9 mois est de  : [(1 500 x 1/4) x 10] + [(1 500 x 1/3) x 2] + [(1 500 x 1/3) x (9/12)] = 5 125 €.

+ indemnité de préavis et de congés payés mais tout cela n’irait pas très loin.

Effectifs au RFS 2019 : 570 personnes (CDI+CDD mais je ne sais pas combien il y a de CDD)

Bref, dans le cadre d’un licenciement économique, à mon avis les indemnités seraient bien moindres que 50K par ETP.

A suivre !

Édit : oui, je sais pour le brut (le calcul est une citation…) mais même en faisant x2 ou 3 on est loin des 50k.

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Dernière modification par bibike (06/01/2020 08h30)


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[+7]    #11 28/01/2020 14h37

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Communiqué du jour :


Quelques détails ci-après : Délégation de service public :  la Méridionale et Corsica Linea trouvent un accord - France 3 Corse ViaStella

@+
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[+2]    #12 12/03/2020 20h17

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Bonjour,

Stef a publié ses résultats annuels de 2019 après clôture des marchés aujourd’hui, et ils sont très bons.

Le dividende passe de 2,65€ contre 2,50€ l’année précédente, soit 6% de hausse.

Communiqué de presse :

STEF a écrit :

STEF célèbre son centenaire en passant le cap des 100 M€ de bénéfice

Faits marquants

Mise en œuvre réussie de la stratégie de spécialisation, incarnée par la nouvelle organisation en France.
Croissance organique forte pour les activités internationales.
Confirmation de l’attractivité du Groupe : augmentation nette des effectifs de 1 000 personnes.
Entrée sur le marché du conditionnement industriel.
Structuration de la démarche d’innovation et de transformation digitale pour mieux accompagner la mutation du monde alimentaire.
Qualité de l’engagement et des actions RSE saluée par le niveau gold EcoVadis.
Le Conseil d’administration du Groupe STEF s’est réuni le 12 mars 2020 pour arrêter les comptes de l’exercice 2019.

Alors que le Groupe célèbre son centenaire cette année, STEF a réalisé une très bonne performance économique en 2019, grâce à la mobilisation de ses 19 000 collaborateurs et à la confiance de ses clients. Pour la première fois de son histoire, le Groupe annonce un résultat net qui dépasse la barre des 100 millions d’euros. L’année 2019 aura permis des avancées sur la totalité de notre feuille de route, tant sur le plan opérationnel que sur l’engagement sociétal et environnemental. Le Groupe a démontré sa capacité à se transformer afin d’anticiper son développement futur. Si STEF aborde avec prudence l’année 2020 en raison de la situation sanitaire et économique actuelle, le Groupe garde confiance dans son business model résilient et équilibré » a déclaré Stanislas Lemor, Président-directeurgénéral.
100 ans d’innovation et d’aventure humaine

Cette année, STEF fête ses 100 ans, un anniversaire exceptionnel. Depuis sa création en 1920, le Groupe s’est positionné comme un pionnier et n’a cessé d’évoluer pour offrir les meilleurs services à ses clients et aux consommateurs européens.

Le Groupe a su traverser les époques en restant fidèle à sa mission : permettre aux populations de se nourrir quotidiennement. Chaque fois que cela a été nécessaire, il a su anticiper l’avenir grâce à l’engagement de ses collaborateurs, son agilité, son aptitude à se réinventer et ses valeurs fortes : enthousiasme, respect, rigueur et performance.

Aujourd’hui, le Groupe est pleinement mobilisé pour relever les multiples défis qui s’imposent d’une part à ses clients dans un écosystème alimentaire en transformation, et d’autre part à la planète en termes de transition écologique.

Informations financières

Résultats annuels (en M€)     2018      2019   Variation

Chiffre d’affaires                3 255,1   3 441,0  5,7%

EBIT                                  137,2       162,9   18,7%

Résultat financier                   (7,3)      (8,7)      -

Résultat avant impôts          130,0       154,1    18,6%

Résultat net, part du groupe     94,4   100,3     6,2%

Résultats opérationnels (en M€)   2018     2019

STEF France                              101,8    127,5

STEF International                       24,6     39,2

Maritime                                      7,7     (6,2)

Autres activités                             3,2      2,3

EBIT                                         137,2     162,9

En 2019, le Groupe a connu une forte progression du taux d’imposition principalement liée à la transformation du CICE en baisse de charges sociales. Par ailleurs, il s’est légèrement désendetté (hors effet IFRS 16) durant l’année.

Informations par activités

STEF France

STEF France a connu une forte progression de son chiffre d’affaires qui dépasse maintenant les 2 milliards d’euros.
L’organisation en business unit, créée pour mieux satisfaire nos clients dans un marché en totale fragmentation, a porté ses premiers fruits.
Sur le segment frais, le Groupe a poursuivi sa croissance portée par l’amélioration de la qualité de service et la montée en puissance des derniers sites créés.
Pour le segment surgelé, l’année a été consacrée à la redéfinition du modèle transport et bénéficie de taux de remplissage toujours très élevés.
Le Groupe a confirmé sa montée en puissance sur le segment tempéré sec alimentaire grâce à un nouveau schéma territorial et engagera prochainement des projets d’extension de ses principaux sites.
L’activité GMS a continué d’enregistrer une forte croissance de son chiffre d’affaires, notamment avec le développement du e-commerce.
La restauration hors domicile a progressé grâce à un accompagnement renforcé des plans de développement de nos clients et à de nouveaux entrepôts dédiés.
Enfin, par leur complémentarité avec les métiers traditionnels, les activités de conditionnement industriel, proposées par la société DYAD, ont ouvert de nouvelles perspectives de développement.

STEF International

Les activités internationales ont réalisé une croissance soutenue grâce aux dernières acquisitions.
En Italie, l’année a été marquée par l’adaptation du dispositif immobilier et la mise aux standards du Groupe de l’activité Surgelé.
En Espagne, le Groupe a renforcé sa position sur le groupage domestique et international, ainsi que sur la restauration hors domicile.
Le Groupe a bénéficié d’un contexte économique favorable au Portugal et poursuit la spécialisation de ses activités dans le pays.
Le Groupe a poursuivi la structuration de ses activités aux Pays-Bas comme en Suisse.

Maritime

L’année 2019 a été marquée par la perte de la desserte des ports de Bastia et d’Ajaccio et par le redéploiement des activités sur les ports départementaux à partir du 4ème trimestre.
La Méridionale a renforcé ses moyens d’actions (acquisition en cours d’un nouveau navire, mise en place d’un nouveau système de réservation) afin d’aborder dans les meilleures conditions les prochaines années.

Les bons résultats du Groupe amèneront le Conseil d’administration à proposer au vote de l’Assemblée Générale du 30 avril le versement d’un dividende de 2,65€ par action. Par ailleurs, le Groupe redistribuera plus de 30 M€ de participation et d’intéressement à ses collaborateurs.

Perspectives 2020

Dans un monde empreint d’incertitudes sanitaires (COVID-19) et économiques, le Groupe garde confiance dans l’équilibre de son business model et poursuit ses actions en faveur d’une croissance responsable et pérenne. L’enjeu pour son pôle maritime sera d’affirmer son rôle dans le cadre de la DSP 2021-2027 pour laquelle La Méridionale a construit un projet industriel commun avec son partenaire historique.

Dans les prochains mois, le Groupe placera ses priorités sur la transition énergétique, l’innovation, l’expérience client et la transformation digitale afin de créer les avantages concurrentiels de demain.

Le CICE a disparu en 2019 au profit d’une baisse de charges sociales.

Les charges sociales sont déduites avant l’EBIT.
Le CICE était déduit de l’impôt à payer, donc après l’EBIT.

Ce transfert du CICE vers une baisse des charges sociales explique donc en partie pourquoi l’EBIT progresse de plus de 18% entre 2018 et 2019, alors que le résultat net progresse d’un peu plus de 6%.

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Dernière modification par Pancake (14/03/2020 15h57)

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[+3]    #13 06/04/2020 20h52

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Bonsoir,

J’ai l’impression de me faire l’avocat du diable une fois encore, mais cela me semble important, ne serait-ce que pour ma réflexion personnelle. Je m’excuse par avance si cela dérange !

piwai, vous semblez penser que le management perd son sang froid. Eric88450, vous interprétez cette coupe du dividende comme un mauvais signe. Mais ne serait-ce pas le contraire ?
En acceptant les aides de l’état (ce qu’il peut faire s’il ne verse pas de dividendes ni ne rachète d’actions), le management peut réduire ses coûts opérationnels, améliorant ainsi les marges, comparé à une situation sans aides. Certes, cela fait reposer le coût sur l’ensemble de notre société, plutôt que l’entreprise elle-même, mais il s’agit alors d’un choix politique, plus que purement financier.

Plutôt que se demander si les données financières à venir "justifient" cette coupe du dividende, l’on pourrait se demander si l’on est en ligne avec cette approche. Je n’ai pas trouvé d’informations quant à l’éventuel recours à ces aides. Il est par contre clairement annoncé que les sommes récupérées de l’annulation du centenaire seront reversées. Cela me plait. Mais viendra le temps de dépenser pour remercier les salariés de leur engagement en ces temps difficiles, et qu’une partie de ce qui était initialement prévu aux actionnaires leur revienne ne me choquerait pas le moins du monde.

Le non versement du dividende, à lui seul, permet de garder plus de trente millions de trésorerie dans la société, soit l’équivalent du montant de la participation et de l’intéressement des salariés en 2018, ou encore 4% des fonds propres à fin 2019. Cela ne me semble pas négligeable.

Il est évident que cette somme ne révolutionnera pas la structure financière de l’entreprise, puisqu’elle ne correspond qu’à 3,6% de la dette nette en fin d’exercice. Néanmoins, elle pourrait être utilisée à bon escient. La somme économisée est à peine moindre que le chiffre d’affaire 2018 de LIA, dont Stef a annoncé vouloir racheter 49% début 2020. Cette acquisition pourrait possiblement se faire sans avoir recours à de la dette supplémentaire, dont le montant net a dépassé celui des capitaux propres.

Je n’ai, jusqu’ici, rien eu à redire sur les acquisitions réalisées par le groupe, bien au contraire. En ces temps troublés, il me semble plausible que des opportunités d’acquisitions, partielles ou intégrales, se présentent, et conserver des liquidités pour en profiter, et ainsi renforcer plus encore sa présence Européenne, est à mes yeux une décision, certes difficile à prendre, mais tout à fait sensée.

Vous l’aurez compris, et ce n’est que mon avis : je vois cette proposition de coupe du dividende comme une excellente nouvelle pour l’avenir.

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Dernière modification par wulfram (06/04/2020 20h52)

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[+3]    #14 06/04/2020 22h57

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Ces suppressions de dividende sans nécessité économique ne se font qu’en France. Le dividende c’est vu par les médias comme sale et exploiteur. Encore une victoire pour l’exception francaise. Ce sont des décisions pour faire plaisir aux politiques qui eux mêmes font ça pour faire plaisir aux ignorants. Cela fera moins de taxes récoltées et moins de pouvoir d’achat au final pour les actionnaires.

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[+3]    #15 10/04/2020 01h00

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Bonsoir

Le dividende n’enrichit pas l’actionnaire (si si j’insiste !) , et comme on sait que les ROE de Stef sont entre 13 et 17% depuis 2001, autant laisser les Fonds Propres faire leurs petits.
:-)

Et il est peut être possible que l’on ait un coupon exceptionnel fin d’année si on a retrouvé une ambiance moins fin du mondiste ….

Mon avis est que les logisticiens souffrent (du fait de la désorganisation + arrêt des RHD) , et que comme toujours, les gros maigrissent et les petits meurent. A surveiller les rachats de croissance externe à venir .. ou pas … Ils ont déjà des PDM frais de 50% en France ….

Concernant les résultats 2019 et perspectives 2020 et une belle présentation des 100 ans de la société :

STEF RESU 2019

Phil
SRV

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Dernière modification par srv (10/04/2020 01h21)


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[+3]    #16 11/04/2020 13h51

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Bonsoir Srv,

Je me permets de vous répondre concernant la RHD et le Frais:

En effet en ce qui concerne les flux full frais ou sea food cela peut être un peu plus problématique dû fait de l’importance du transport dans les revenus du groupe, mais ceci suivront aisément l’évolution de la conso lors  de la reprise. (Cela peut avoir un impact important sur les recettes du groupe). D’ailleurs le nouveau directeur du Sea Food est un ancien ayant un background important direction de filliale, réseau , pays etc.. wink

Pour la RHD c’est un peu plus problématique, le groupe représente  5.5% du marché français et donc le groupe est un "petit" face au grossiste… (Merci l’exception française Rungis)

Cela n’empêche que les entrepôts peuvent se mettre en route en peu de temps, les personnels connaissent leurs métiers. Je n’ai aucun doute tant à leurs compétences.

Pour vous faire un tableau de la RHD en France 70% du business est tenu par les grossiste pratiquant des prix relativement élevé…

Bref je prêche ma paroisse. smile

Bonne soirée.

Edit 24.04.2020

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Dernière modification par Lejeuneinvestisseur (24/04/2020 19h18)

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[+3]    #17 09/09/2020 10h10

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Interview BFMTV de Stanislas Lemor
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Business Model
- activité faiblement margée avec coûts fixes élevés -> la marge est rapidement attaquée lorsque l’activité baisse
- plus de sous-traitance (i.e. moins de coûts fixes) en Europe du Sud qui a permis d’amortir la baisse d’activité

Confinement :
- mix consomation plus axé vers surgelé et produits sec au détriment des produits frais (75% du l’activité de Stef)
- moins de touristes (donc moins de bouches à nourrir), hotels et restaurants fermés

Post confinement :
- retour à 95% du CA pré crise dès juin / juillet
- plus aucun salarié en chômage partiel (vs 5% pendant le pic de la crise)

Insolite :
- 50% de l’alimentaires vendu en France passe par le réseau logistique Stef. Je crois qu’on appelle ça "moat" …

Dernière modification par oliv21 (09/09/2020 10h16)


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[+2]    #18 12/01/2021 11h00

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Bonjour

concernant l’idée évoquée ici par Oliv21

1. la pleine propriété d’un bien permet en général d’économiser "plus" que son coût du capital  emprunté sinon il n’y a aucun intérêt se porter acquéreur vs louer.

Il y a selon moi un intérêt à détenir son propre foncier, qui n’est pas évoqué ici.

En période de crise :


Si les temps sont difficiles, il est possible de vendre une partie de son propre foncier afin de retrouver de la trésorerie.

En exemple, je citerai Samse qui en mars 2020, en pleine crise Covid avec zéro visibilité, décida de vendre une partie de son foncier puisque l’année 2020 était vue très tendue (finalement l’année 2020 a été plutôt bonne)

Je retrouve ici un marqueur des entreprises familiales qui sont gérées avec une obession de prévenir la défaillance, comme expliqué ici sur un blog ami

Stratégie du propriétaire

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Dernière modification par srv (12/01/2021 11h01)


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[+2]    #19 16/03/2021 18h08

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Ci-dessous une note perso MAJ il y a quelques semaines



CREDIT MUTUEL EQUITY détient aussi amha une position significative


@+
Bons trades
Stan

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Dernière modification par stanny (16/03/2021 18h21)


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[+3]    #20 22/03/2021 14h49

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Merci Bet

Je m’étais arrêté en chemin (cf extrait des états financiers 2019 d’UEF ci-dessous)



Au passage, UEF a besoin d’un dividende pour assurer le service de sa dette bancaire ; idem pour SPFA

Donc nous avons une sorte de convertible
@+
Bons trades
Stan

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Dernière modification par stanny (22/03/2021 15h37)


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[+2]    #21 29/04/2021 17h12

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Bonjour

Publication du CA T1 faite ce matin : 
https://bit.ly/3eJER9N

Et les commentaires de la direction lors de l’AG de ce matin , ici
https://bit.ly/3gMqJ2b

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[+2]    #22 20/10/2021 13h26

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STEF a déjà opéré au UK, relativement modestement, avant de se retirer en janvier 2014 devant les difficultés du marché (acquisition des activités de dégroupage de DFDS en France (6 salariés) et cession à DFDS de STEF Transport Limited et Seagull. Ces deux filiales employaient 32 collaborateurs, répartis sur trois sites d’exploitation (Aberdeen, Bellshill, Newlyn).

C’est un marché très difficile avec des habitudes très différentes de l’Europe continentale. C’est très bien de prolonger la colonne vertébrale de STEF, mais le risque sur la marge est non nul: cette acquisition n’est pas un "no brainer" contrairement aux précédentes.

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Dernière modification par bet (20/10/2021 13h38)

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[+2]    #23 08/02/2023 17h40

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La Méridionale est vendue à CMA-CGM: le marché apprécie la sortie de la danseuse: +14%.

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Dernière modification par bet (08/02/2023 17h40)

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[+8]    #24 03/05/2023 23h02

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Retours AG du 27 avril 2023

Dans les grosses lignes

Point activités :


Ralentissements réguliers des volumes traités en Europe depuis l’été 2022, avec un fort ralentissement en mars 2023.

Le ralentissement de la consommation alimentaire est en lien direct avec l’inflation, comme ceci :



Pour autant STEF continue à gagner des parts de marché, cf croissance en périmètre constant dans de telles condtions

Le T1 2023 confirme cela aussi



En France le maillage est fait , en Europe il continue avec en 2022 , deux points importants

- Suisse , STEF rachète un concurrent FrigoSuisse avec son foncier => STEF devient incontournable en Suisse dans les entrepôts surgelés (hors groupes alimentaires qui ont parfois leurs propres entrepôts). La suite est d’aller chercher un transporteur (toujours la même stratégie)

- Italie : le rachat de 100% du transporteur SVAT permet d’avoir le chaînon transporteur pour les surgelés Marconi (acquis en 2018)

Point Méridionale


Je cite la direction :

On veut se séparer de cette activité, car on n’arrive pas à la rendre rentable. CMA, on les connait
bien, c’est historique, et on leur a proposé de regarder cette activité. Ils ont accepté. On a donc
signé un accord avec plusieurs points dont je vous détaille l’avancée :
• Le prix est confidentiel, on le communiquera si toutes les étapes s’enchaînent bien
• On a 3 conditions suspensives :
o Autorisation des autorités de concurrence en France : c’est fait depuis cette semaine
o Autorisation des autorités corses : aujourd’hui et demain, la Corse tient des
Assemblées avec le rachat éventuel de la Méridionale par CMA à l’ordre du jour
o Autorisation du Maroc : ca avance, c’est assez politique, mais on est confiant

Fin de citation .

Concernant le prix, dans les comptes on a 50.8 M€ de valeur historique. Avec toutes les pertes faites et en cours, la valorisation tomberait vers 30 M€.

Il y a 100 M€ de dettes de La Méridionale envers le Groupe STEF.
Si la vente se fait, la priorité de STEF sera d’éteindre la dette.

Ce serait donc une excellente opération pour STEF de part :
- la fin des pertes
- le remboursement de 100 M€ de dette

NOTA : tant que le deal avec CMA n’est pas réalisé, les résultats de la Méridionale sont dans les comptes de STEF.

BONUS Actifs cachés :


En regardant bien les comptes de STEF, on voit deux sociétés assez grosses qui sont mises en équivalence : Primevert et SQL (JV de 2017 avec Burger King)

Ci dessous le CA de ces deux sociétés



Rappel, comme ce sont des MEE : ne rentrent pas dans le CA Groupe, ni l’EBE, ni le REX.
Arrivent uniquement en bas du compte de résultat

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Dernière modification par srv (04/05/2023 09h03)


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[+3]    #25 Hier 20h23

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Objet : Une synthèse très simplifiée de mes retours de l’AG de STEF qui s’est tenue le 25/04/24

Je reviens uniquement sur certains faits marquants ou données non encore divulguées de l’année 2023


Faits marquants 2023 :
•    Année de la rupture économique, marquant la fin du boost post Covid. Rupture marquée par le retour de l’inflation et la hausse des taux (revenus au niveau des années 2006/2007)
•    Recentrage stratégique pour le Groupe Stef

Consommation alimentaire :
Tous les volumes ont reculé. Excepté au Portugal et en Espagne (portés par le tourisme et la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité)
La baisse de la consommation est inédite depuis 1945, on bat l’année 2009, et a été constante sur tout 2023.

Hausse des taux et impacts :
50% de notre dette est à taux variables. La charge de la dette est passée de 8M€ en 2022 à 25M€ en 2023.

Prix de l’énergie :
La bonne nouvelle 2023 vient de la baisse des prix de l’énergie. Notre facture d’électricité est passée de 106M€ en 2022 à 63M€ en 2023. Mais les prix restent suffisamment élevés pour que la stratégie d’investir dans des installations pour notre propre consommation soit pertinente.

Deux acquisitions stratégiques pour le groupe
Car marquent notre maillage dans le nord de l’Europe.

•    Transwest Belgique : Société familiale- 200 salariés – CA 72 M€ - 2 sites en propre – 250 véhicules – rentable et avec peu de dettes. C’est le leader en Belgique des surgelés. On fait déjà du frais, cela complète donc notre maillage + nos services. Cela double notre CA en Belgique (150 M€)

•    Bakker Logistiek     Société familiale – 1400 salariés – CA 147 M€ - 6 sites mais en location (la société les a vendus suite à des soucis financiers) – 325 véhicules. Leader de la température dirigée aux Pays Bas. Nous on est déjà aux pays bas depuis 2014, avec 3 sites en propre. On rachète le leader, et notre CA dans ce pays sera de 210 M€ + on attaque la logistique dans ce pays.

=> En synthèse sur ces acquisitions : avec ces 2 acquisitions on est leader en Belgique sur tous les segments d’activités, et on est leader aux Pays Bas sur tous les segments (sauf les surgelés)

Maillage pays + Rentabilité :
Avec le maillage de plus en plus fort à l’international, le taux de marge OP à l’international converge vers les 6.8% de la France.

Dans tous les pays on a la taille critique – sauf la Suisse où il nous manque un transporteur

Gearing (dettes / fonds propres) : Tombe à 0.88, le point le plus bas de notre histoire.

Méridionale : En tout, la vente a apporté 218 M€ de cash, d’où la forte baisse de notre gearing.

Capex : après 213 M€ en 2022, puis 322 M€ en 2023, on va continuer à investir massivement car on pense que pour assurer notre croissance organique, il faut un maillage adapté.
Capex à la fois dans les véhicules (on arrête le leasing, car à LT cela coute trop cher), mais aussi dans les bâtiments.
Actuellement 20 sites sont en travaux dans toute l’Europe. Sur 2023, on a réceptionné 3 sites.
C’est en faisant comme cela que l’on gagne des PDM et que la marge OP converge vers celle de la France.
Sur 2024, on aura 100 M€ de capex dans les véhicules (on peut enfin être livré)

Coupon : On propose 5.10 €, soit 1/3 du RNPG. Depuis IPO 1998, on distribue toujours 1/3 du RNPG. Tout le défi de 2024 sera de maintenir ce coupon (et sans résultat exceptionnel).

Focus sur le CA T1 publié ce matin
La tendance atone sur la consommation alimentaire se poursuit, on ne voit pas d’amélioration avant S2 2024 au mieux. A noter un effet de base exigeant car au CA T1 2023 on avait encore les volumes alimentaires corrects.

Perspectives 2024 :
•    Recentrage terminé avec la vente de STEF Santé à Bolloré Log début 2024
•    Intégration des croissances externes faites
•    Lancer un PEE à Uk (cf Q/R)
•    Continuer à investir massivement dans nos immobilisations, c’est comme cela que l’on gagne des PDM et que l’on monte nos marges.
Sur 2024, on aura un CA international qui sera à 42% du CA du Groupe


Questions / Réponses


L’année dernière vous avez évoqué des engagements de STEF envers CMA lors de la vente de la Méridionale, mais on n’avait pas le montant. Cet engagement est-il toujours présent ? Quel est son montant ?

Oui l’engagement est toujours présent et le sera le temps de la durée de la DSP (fin 2027). On peut retrouver les chiffres dans le hors bilan.
NDLR, j’ai retrouvé 41 M€ d’engagement dans le RFA 2023.

La règlementation CSRD, comment allez-vous faire ? Quel surcout associé ?

C’est une obligation pour tous les groupe européens côtés, donc on le fera. Pour STEF, cela sera intégré sur 2024. On a notre directeur RSE qui prend cette mission. Le surcout sera dans les 10/30 K€ environ.

Quelle est votre stratégie à UK ?

On y est entré en 2021, lors du deal avec Nagel, avec 8 sites. On pense que le potentiel est phénoménal pour le Groupe car on est uniquement sur le segment de groupage de colis.
Mais on veut que le management ait envie de faire de la croissance. Avant notre venue, ils étaient dans Nagel avec zéro croissance à faire, depuis 15 ans. Donc on travaille pour faire changer cet état d’esprit. D’où aussi la volonté de lancer un PEE à UK pour embarquer les équipes.

Quel est votre intérêt de faire du CA sans marge, c’est-à-dire le négoce pour compte de tiers ?

C’est une pratique dans tout le secteur, pour tous les acteurs. On apporte ce service sans faire de profit.
Dans le contrat Enseignes => Franchisés, on assure le transport, la gestion des stocks et on facture sans bénéfice. Cela nous permet de nous placer.

Synthèse perso buy and hold pour ma part, car cela déroule, le maillage de l’Europe est en cours. 2023 année stratégique de recentrage (j’adore!)

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