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[+1]    #1 27/06/2016 11h29

Banni
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Bonjour,

J’attire l’attention du forum sur Easyjet qui vient de perdre 30% en 2 séances suite au brexit et à d’autres nouvelles peu favorables (hausse du kérosène, annulations de vols…) pour les résultats du 2ème semestre 2016 :

EasyJet PLC blames EU referendum result for expected revenue hit

easyJet plc: LON:EZJ quotes & news - Google Finance

A ce niveau de cours, l’action offre un rendement de 5% en un PER de 8, ce qui risque de ne pas durer comme les impôts…..la baisse du cours est sans doute justifiée mais à mon sens nettement exagérée. Il s’agit là d’une opportunité à profiter sur une société en croissance dont le modèle de développement reste pertinent.

PS : je suis actionnaire et j’ai renforcé ce matin.

Mots-clés : brexit, kérosène, lowcost, transport aérien

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[+1]    #2 29/06/2016 20h58

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Ryanair est une société irlandaise alors qu’Easyjet est anglaise et va devoir gérer le Brexit.
En tant que client j’ai aussi une préférence pour la deuxième mais le prix bas reste le critère primordial.

PS: Savez-vous comment devenir millionnaire ? Être milliardaire et acheter une compagnie aérienne.

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[+1]    #3 04/08/2016 09h35

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Sextant PEA est sur le coup :

Sextant PEA a écrit :

Nous avons acquis des titres Easyjet à hauteur de 3% du portefeuille, à la
suite de la forte baisse du titre fin Juin (-35% après l’annonce du Brexit).
Au-delà d’un avertissement sur les profits fin juin et de l’impact du Brexit
sur le trafic, il est légitime de se poser des questions sur la pérennité de
son activité de cabotage dans l’Union Européenne après la sortie du
Royaume-Uni. Sur ce dernier point, nous pensons que la société dispose
de nombreuses options crédibles pour contourner ce problème. A moyen
terme, nous ne voyons pas ce qui pourrait remettre en cause la forte prise de part de marché du secteur low cost sur le segment des vols intraeuropéens.
Avec, avec une valorisation nette de dette de ses avions à 85%
de sa capitalisation boursière et un portefeuille attrayant de créneaux dans
des aéroports congestionnés, la situation boursière actuelle offre selon
nous une opportunité d’entrée très attrayante pour ce que nous
considérons comme une société exceptionnelle.

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[+1]    #4 11/08/2016 09h44

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INTJ

Peut être que je me trompe mais je n’aime pas vraiment la façon dont les compagnies aériennes empruntent des avions aux géants de la location-bail tel que GECAS ou SMBS par exemple . Ca me fait penser à la façon dont Amazon trompe les analystes en gonflant ses free cash flows grâçe aux contrats de location de ses serveurs .

Pour tromper les actionnaires il faut que :
-Le montant des contrats de location soit toujours en croissance ( peu importe si il s’agit de serveurs ou d’avions ) .
-Que les contrats soient de plusieurs années et que le matériel loué en question se déprécie rapidement . ça peut être le cas des avions car les petites compagnies en croissance les utilisent intensivement .

Bref si ce genre de stratagème est utilisé tant qu’il y’a de la croissance les résultats sont dopés et dès que celle-ci disparait les résultats s’écroulent car les premières traites étaient sous évaluées donc cela à apprécié les résultats et les cashflows dans un premier temps mais les dernières traites vont compenser ce décalage par la suite donc tant que le montant des contrats est en croissance  les résultats peuvent être gonflés .
(Payer le même montant pour la première traite lorsque l’avion est flambant neuf et à la pointe de la technologie que pour la dernière 5 à 10 ans plus tard lorsque ce n’est plus qu’un vieux coucou qui consomme le diable ce n’est pas normal par exemple et cela peut créer un décalage entre les résultats et la situation réel de la compagnie .)

Je n’aime pas les compagnies aériennes donc pour le moment je n’ai pas eu le temps ni la motivation de regarder dans les documents financiers les engagements hors bilan de ces sociétés mais si je voulais être actionnaire c’est ce que j’aurai regarder en premier .     

La croissance de toutes ces sociétés de leasing m’impressionne,

Dernière modification par vbvaleur (11/08/2016 14h13)

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[+1]    #5 05/10/2016 21h05

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Voici deux articles qui proposent quelques pistes pour expliquer la baisse du cours d’Easyjet:

Les résultats d’easyJet jettent un froid sur le transport aérien européen, Tourisme - Transport

Les compagnies aériennes plombées par une note de Deutsche Bank, Actualité des sociétés - Investir-Les Echos Bourse

Ce n’est pas qu’Easyjet qui baisse: c’est le secteur tout entier des compagnies aériennes qui souffre en Bourse.

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[+1]    #6 07/10/2016 11h55

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Le profit warning de 28% le 06/10 à en effet fait mal à EZJ, un point:

Négatif :
-Brexit
-Le GDB en baisse
-Attentats en Europe
-"le pétrole" (impact limiter, la hausse c’est pour tout le monde)

Positif :
-Le secteur dans son intégralité est touché
( British Airway’s parent International Consolidated Airlines Group PLC (IAG.LN) fell 3.9% and rival budget airline Ryanair Holdings PLC (RYAAY) gave up 1.5%. Air France-KLM SA (AF.FR) ended down 1.7% and Deutsche Lufthansa AG (LHA.XE) were off 1.4%.) tout ça sur un profit warning d’EZJ
-Des analyses très bonnes (Bloomberg, morningstar, Mirante fund management…) qui tablent sur 8% de croissance en 2017 avec une capacité de remplissage qui s’accroit et un cout par passager qui diminue.
-Une volonté de la direction de profiter des aspects négatifs pour renforcer (rumeur d’achat d’une compagnie allemande pour éviter les conséquences d’un HARD brexit), ouverture de nouvelle liaison

Source :

Today’s Stock Market News and Analysis - Nasdaq.com


                FTSE falters as easyJet slumps after profit warning | Reuters


EasyJet shares slump as it feels Brexit effect | BusinessPost.ie

The Negative Impact From Brexit on EasyJet ? Bloomberg

http://www.impactpub.com.au/micebtn/146 … pring-2017

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[+2]    #7 02/01/2017 15h48

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vbvaleur a écrit :

Pourquoi une compagnie amortit ses avions sur 23 ans en linéaire alors que la règle fiscale permet de le faire en 13 ans sur un mode dégressif ?
https://www.investisseurs-heureux.fr/up … 2_easy.png
Pensez vous que le premier amortissement annuel de la méthode comptable choisie par Easyjet est représentatif de la perte de valeur réel de l’avion dès sa première année ?

Si la compagnie avait opté pour un amortissement sur 13 ans sur un mode dégressif elle aurait aussi différée dans le temps une grosse partie des impôts et pour moi c’est une gestion intelligente et pro actionnaires . En choisissant la méthode d’amortissement sur 23 ans en linéaire la compagnie gonfle ses résultats (grâce au faibles amortissements des premières années )  et peut aussi augmenter son cash flow si elle fait le choix du mode de financement en credit-bail les loyers seront inférieurs à la perte de valeur réel de l’avion les premières années .

Les règles comptables et les règles fiscales suivent 2 logiques différentes.

Le résultat fiscal, base de l’imposition réelle, est calculé sur les règles fiscales, indépendamment des règles comptables (et c’est logique : l’impôt relève de la souveraineté nationale). Lorsque les 2 logiques diffèrent, la différence est enregistrée en impôt différé.
Dans le cas présent, la règle fiscale minorant le résultat fiscal les premières années, une charge d’impôt différé est comptabilisée, et un passif d’impôt différé enregistré au bilan.

Si Easyjet amortit ses avions sur 23 ans, ce n’est pas pour "gonfler ses résultats", mais parce que cela correspond à la durée de vie moyenne constatée ou estimée de ses appareils dans sa flotte.
Quant au choix du crédit bail plutôt qu’un financement classique cash ou dette bancaire, c’est effectivement un instrument de gestion du cash flow, mais cela n’a rien à voir avec la durée d’amortissement comptable retenue, pour la simple et bonne raison que les 2 modes d’acquisition sont traités comptablement* (mais pas fiscalement) de la même manière : avions à l’actif, dettes au passif, charge d’amortissement et charge d’intérêts au compte de résultat

* comptablement = normes de reporting IFRS ou US GAAP

kiwijuice a écrit :

Lufthansa amortissait en 15ans ses avions auparavant et est passé aux 20ans en 2014.

LHA a changé sa formule pour abaisser le taux de distribution des dividendes et se donner ainsi de la flexibilité cash.

Je ne suis pas sûr de suivre votre raisonnement.
Soit vous dites que LHA a augmenté la durée d’amortissement de ses appareils pour majorer son résultat comptable et abaisser visuellement le ratio distribution/RNET, et là OK mais cela n’a strictement aucun impact sur le cash.
Soit vous dites que LHA aurait usé de ce motif pour justifier de baisser son dividende et économiser du cash, et là cela n’a pas de sens, puisqu’augmenter la durée d’amortissement augmente le résultat.

Dernière modification par corran (02/01/2017 15h53)

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[+1]    #8 02/01/2017 17h23

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vbvaleur a écrit :

Imaginons que réellement un avion perd la moitié de sa valeur en 6 ans et le reste les 17 années suivantes , déja il est impossible de trouver une méthode comptable permettant de représenter parfaitement la  situation réel de l’entreprise . En suite si la méthode comptable choisie est amortissement sur 23 ans en linéaire vous pensez bien que les amortissements du départ seront fortement sous évalués et cela peut avoir un impact majeur sur les résultats d’une entreprise en forte croissance comme Easyjet .

Un actif au bilan doit être valorisé au plus faible de sa valeur de marché ou des cash-flows actualisés qu’il est en mesure de générer tant qu’il est en exploitation. Si un avion perdait en règle générale la moitié de sa valeur en 6 ans, il ne serait pas amorti linéairement sur 23 ans, car il serait alors comptabilisé très au-dessus de sa valeur de marché

vbvaleur a écrit :

Concernant les Cash Flows si le mode de financement choisie et le credit bail avec amortissement sur 23 ans comme a opté cette compagnie : 

Aircraft held under finance leases are depreciated over the shorter of the lease term and their expected useful lives, as shown above .

Vous pensez bien que les cash flows d’une compagnie avec la taille de sa flotte en forte croissance seront les premières années eux aussi surestimés car les loyers seront trop faibles les premières années et trop élevés les dernières , ceci est le genre de chose qui trompe les investisseurs lors d’une évaluation .

Vous prenez le problème à l’envers, et, comme j’en ai eu l’intuition dans votre premier message, avez du mal à faire la distinction entre charge comptable et cash-flow.
Une dépréciation (ou amortissement), cela n’a pas, et cela n’a jamais, d’incidence sur le cash-flow.
C’est pour ça que le document clé d’un rapport annuel, ce n’est pas le compte de résultat, mais le tableau des flux de trésorerie.

Concernant la prise en crédit bail, il s’agit d’un accord de financement entre un preneur (Easyjet) et un prêteur (la société qui possède les avions et les "loue" à Easyjet), qui stipule une durée (que les deux parties vont vouloir faire coïncider à la durée de vie utile du bien qu’ils estiment) et un montant à payer régulièrement pendant cette durée. C’est ce montant, et lui seul, qui impacte les cash-flows.

Ce que l’encadré veut dire, c’est que si le terme du crédit-bail est inférieur à 23 ans, alors Easyjet amortira (dépréciera) son avion sur la durée du crédit-bail. Encore une fois, ceci est un processus purement comptable, puisque les normes comptables actuelles imposent de considérer un crédit-bail comme un achat (actif) assorti d’une dette (passif), et non comme une simple charge de loyer. Cela ne change strictement rien au cash qui est échangé entre les parties, et cela n’a pas de rapport direct avec le loyer versé (enfin si, mais dans le sens inverse de celui que vous pensez, c’est-à-dire que c’est le loyer versé qui détermine éventuellement l’amortissement et non l’inverse, cf supra)

vbvaleur a écrit :

Il est impossible pour l’état de savoir si l’entreprise faussent de plein gré ses estimations et même si cette tache est confiée à un organisme indépendant si celui-ci est client de l’entreprise en question sont sérieux peut être facilement remis en question .
Inutile de rappeler qu’arranger les résultats de cette façon peut permettre a un dirigeant d’atteindre ses objectifs et de toucher ses stock-options sans inquiétudes particulières car une estimation ça reste qu’une estimation .

L’Etat (si on parle ici de l’administration fiscale) se fiche bien de savoir si une entreprise "fausse de plein gré ses estimations", car il recouvre son impôt sur la base des règles qu’il édicte lui-même; charge à l’entreprise d’opérer la réconciliation entre ses normes comptables et les règles fiscales, et de les expliquer. C’est le rôle des comptes d’impôts différés.
Si on parle des normes comptables, c’est le rôle des auditeurs et des autorités boursières compétentes de les faire respecter.

Dernière modification par corran (02/01/2017 17h23)

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[+1]    #9 03/01/2017 10h54

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vbvaleur a écrit :

Non je ne pense pas , selon moi grâce aux crédits-bails une entreprise en croissance peut augmenter son résultat

Non, parce que depuis une quinzaine d’années (je n’ai plus la date en tête du changement en IFRS) les normes comptables ne permettent plus cet éventuel tour de passe-passe (qui concerne bien plus le bilan que le compte de résultat par ailleurs).

vbvaleur a écrit :

et son cash flow

Eventuellement, mais c’est le concept même du crédit-bail : ne pas sortir le cash pour une acquisition.
Dans les faits, si cela remplace une dette hypothécaire, pas vraiment, car le crédit-bail permet une flexibilité (résiliation anticipée) que ne permet pas un achat/emprunt classique, et cette flexibilité se paie à travers le taux d’intérêt implicite du crédit bail

vbvaleur a écrit :

les premières années si la méthode comptable retenue est loin d’être conservatrice

Encore une fois, quelle que soit la règle d’amortissement retenue, celle-ci s’applique indifféremment aux crédits-bails (crédits-baux ?) et aux acquisitions classiques.

vbvaleur a écrit :

Vu les avancées technologiques actuelles personne ne peut savoir si les avions  rapporteront autant de cash flow les 10 dernières années pourtant le dernier loyer à payé sera quasi le même que le premier .

En fait, si, on le sait, car des 757 volent encore et i y a un marché de l’occasion bien vivant. Pourtant ces avions ont généralement une valeur comptable à 0 lorsqu’ils sortent de la flotte des compagnies

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[+1]    #10 04/01/2017 10h50

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pourquoi ne pas lire cet article  jusqu’au bout : Airbus et Boeing font trembler le marché de l’occasion

Intéressant ,  dans son bilan Ryanair amortit moins agressivement ses avions (23 ans)que ses Hangar and buildings .

A320 de quatre ans d’âge se négocie aujourd’hui près de 40 % moins cher qu’il y a quelques mois.

Imaginez un peu la perte de valeur sur une flotte de plus de 300  avions identiques avec une moyenne d’âge de 5,5 ans comme celle de Ryanair ,alors que la société estime la perte à moins de 5 % par an …

Vivement que les taux d’intérêt remontent , la fête à durée trop longtemps … Actuellement les gros loueurs tel que AerCap titrisent les emprunts hypothécaires aéronautiques , un peu comme les banques US avant 2007 , La question est : A qui refourgent-ils ces me… ?

Encore une fois : si les loyers d’un credit-bail sont sous estimés à cause d’une compta laxiste , les cash flows et le résultat sont surestimés et peu représentatifs de la valeur crée par la société surtout pour une flotte récente et en croissance .

Pour moi ces compagnies Ryanair et Easyjet mangent leur pain blanc , à l’avenir dans plus ou moins de temps selon la conjoncture il ne restera que le pain noir .

Dernière modification par vbvaleur (04/01/2017 13h35)

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[+1]    #11 04/01/2017 14h42

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Corran pourquoi avez vous tant de mal à saisir le sens de ce que vbvaleur tente patiemment de vous faire comprendre ?
C’est pourtant simple…L’amortissement comptable est censé représenter la perte de valeur des actifs à travers le temps. Or, lorsqu’on amortit un actif linéairement sur 23 ans alors qu’en réalité, cet actif perd 40% de sa valeur en quelques années, on se retrouve avec un écart entre la valorisation réel et la valorisation comptable de la société et, dans le pire des cas, une société incapable de renouveler ses actifs d’exploitation, alors qu’elle a généré des profits…comptablement.
Je précise que je n’ai pas du tout étudié le dossier EasyJet.

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[+4]    #12 04/01/2017 19h53

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Bargeo a écrit :

Corran pourquoi avez vous tant de mal à saisir le sens de ce que vbvaleur tente patiemment de vous faire comprendre ?
C’est pourtant simple…L’amortissement comptable est censé représenter la perte de valeur des actifs à travers le temps. Or, lorsqu’on amortit un actif linéairement sur 23 ans alors qu’en réalité, cet actif perd 40% de sa valeur en quelques années, on se retrouve avec un écart entre la valorisation réel et la valorisation comptable de la société et, dans le pire des cas, une société incapable de renouveler ses actifs d’exploitation, alors qu’elle a généré des profits…comptablement.
Je précise que je n’ai pas du tout étudié le dossier EasyJet.

Parce ce qu’il cherche à "démontrer" n’a pas de sens wink

1 - comme une usine, un avion a une durée de vie et d’exploitation longue, il est logique de l’amortir sur une durée correspondante. Easyjet a choisi 23 ans, cela ne me choque pas outre mesure, un avion a en général 30 à 35 ans de vie commerciale

2 - un avion ne perd pas 40% de sa valeur en quelques années. Plus que la vétusté, c’est sa consommation en carburant qui conditionne sa valeur. Donc un avion perd peu de sa valeur dans les premières années de sa vie, le temps qu’une nouvelle génération plus économe soit développée, ce qui prend une dizaine d’années au bas mot.

3 - nonobstant les points 1 et 2, hors foncières et financières, on ne valorise pas une société sur la valeur de marché de ses actifs, mais sur le cash généré par l’utilisation qui est faite de ces actifs, moins ce qu’ont coûté ces actifs (la dette). Donc dire qu’Easyjet (ou toute autre compagnie aérienne) peut truquer sa valorisation en recourant au crédit-bail, qui justement lie très exactement les coûts d’exploitation cash et les revenus, c’est juste… un non-sens

Sinon quelques point spécifiques à Easyjet pour qui n’a pas étudié le dossier :

- les dépréciations d’appareil représentent moins de 10% du coût par siège excluant le carburant, moins de 7% en l’incluant. C’est aussi moins du tiers de la marge par siège (sur la base 2015 qui est une année plus "normale" que 2016)

- les appareils en crédit-bail représentent moins de 5% de la flotte d’EZJ, en diminution en 2016

- le "cash from operations" en 2016 couvre 130% des achats de nouveaux avions, 175% en 2015

- la dette brute représente 20% de la valeur nette des appareils au bilan, la trésorerie nette est plus que positive : pas vraiment le signe d’une compagnie pour qui le cash vient après le résultat comptable

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[+1]    #13 04/01/2017 22h33

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Je pense que l’on tourne en rond, donc ce sera ma dernière intervention sur ce sujet.
En quoi changer la durée d’amortissement des appareils dégraderait son FCF ?
Avec un exemple chiffré, sur la base des données 2016 : 3.5B d’appareils, 150M d’amortissements, et 700M de FCF opérationnel (pour 400M de résultat net et 4.6B de CA pour les ordres de grandeur)

Quant au jugement de valeur sur une société qui dégage 15% de FCF opérationnel une "mauvaise" année dans une industrie pas vraiment réputée pour sa capacité à gagner de l’argent, ma foi…

Dernière modification par corran (04/01/2017 22h34)

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[+1]    #14 05/01/2017 13h24

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Durun,
Il y a plusieurs facteurs, conjoncturels, qui expliquent la chute du titre sur les 12 derniers mois.

Le premier est le facteur sécuritaire : les attentats à Paris, Bruxelles, Istanbul et en Tunisie et Egypte, la crise des réfugiés sur les îles grecques, ont fortement pénalisé le trafic loisirs sur lequel repose le business d’Easyjet. Pour maintenir le taux d’occupation de ces avions, EZJ (comme ses concurrents) a dû consentir une baisse de son revenu moyen par passager. Cela explique que le titre ait perdu 20% entre janvier et juin.

Le deuxième est le facteur Brexit - currency. Easyjet a des revenus principalement en GBP, mais son principal coût (le carburant) est en USD. Au fur et à mesure que le Brexit se précisait dans les sondages, la GBP a commencé à décliner, le coup de grâce ayant été porté le 25 juin au lendemain du référendum.

Le troisième est le facteur Brexit - moyen terme. Easyjet est actuellement la seule compagnie paneuropéenne qui ne possède pas de licence d’exploitation dans l’UE post-Brexit : elle est immatriculée au UK et en Suisse. Or tout son business model repose sur une libre circulation de ses avions (et ses passagers) dans le ciel européen, particulièrement du UK vers les autres pays. Etre basée au UK est crucial pour EZJ, cela lui permet de bénéficier d’un avantage compétitif sur les rémunérations de ses employés du fait de la faiblesse du modèle social britannique. Il y a donc une incertitude réglementaire et économique qui pèse sur l’entreprise du fait du Brexit.

Ces deux derniers facteurs expliquent les 30% de chute fin juin, de laquelle l’entreprise ne s’est pas vraiment remise, alors que Ryanair par exemple s’est vite reprise.

En attendant, Easyjet reste une compagnie extrêmement bien gérée, peu léveragée, qui dégage des cash flows conséquents. Et je ne vois pas d’obstacles insurmontables à, s’il le faut, transférer la compagnie en Irlande par exemple pour bénéficier à nouveau du passeport européen et d’une législation sociale favorable.

Dernière modification par corran (05/01/2017 13h24)

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[+2]    #15 05/01/2017 13h43

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vbvaleur a écrit :

Dans quelques années les compagnies low cost-actuelles se feront concurrencer par de nouvelles compagnies avec une flotte récente sans vieux coucou à se débarrasser à perte . C’est pour ça que cette industrie et tout sauf un placement de long terme .

Primo, le thème de la file était de profiter éventuellement de la chute brutale du cours d’Easyjet et non pas de se placer à long terme sur le titre.

Secundo, réduire la rentabilité d’une compagnie aérienne aux seuls prix de revente de ses avions d’occasion est extrêmement réducteur. Il me semble que de nouveaux entrants auraient une multitude d’obstacles à franchir avant de construire une compagnie comme Easyjet. Je serai plus inquiet si Ryanair n’avait pas le même potentiel problème de revente. Mais si les compétiteurs actuels sont plus ou moins dans la même situation alors ça me va. C’est comme quand le prix du carburant augmente Ce n’est pas bon pour la filière mais la situation est la même pour tout le monde. Rendez-vous donc dans quelques années pour voir si Easyjet sera concurrencé par de nouveaux entrants super rentables grâce à leur coucous récents (sachant qu’il s’est déjà passé plus de 4 ans depuis votre article alarmiste).

Déontologie : je suis actionnaire Easyjet

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[+1]    #16 05/01/2017 13h51

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Attention à que cette file ne parte pas en vrille (sic).
Chacun peut exposer ses calculs et raisonnements sans agresser l’autre ou se sentir attaqué.
On fait tous des erreurs et la contradiction enrichit le débat, elle n’enlève pas le droit au respect et à la courtoisie.

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[+1]    #17 23/02/2017 08h52

Banni
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Stoke,

Le Record date pour le dividende etait hier et la livre a arreté de chuter.
Il y a aussi un petit retournement d’opinion pour les compagnies aeriennes (les analystes remontent leur opinion sur le secteur et air france)

Je pense qu’il ne faut pas aller chercher plus loin.

Dernière modification par francoisolivier (23/02/2017 09h09)

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[+2]    #18 22/03/2017 22h23

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Easyjet devra devenir Européen pour maintenir ses vols intra UE
Une conséquence potentiellement intéressante du Brexit.

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[+1]    #19 19/04/2017 15h13

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Easyjet en hausse de 4.5% today bien aidée par la remontée surprise de la livre.

Petite explication intéressante sur les différents mécanismes dans la lettre financières de marc fiorentino ce matin.

LA LIVRE STERLING EN HAUSSE, LA BOURSE EN BAISSE

Avec une campagne courte, jusqu’au 8 juin, elle doit, en théorie, empêcher les travaillistes de combler le retard massif qu’ils ont dans les sondages. Espérons pour elle qu’elle n’a pas été conseillée par Villepin, notre grand spécialiste des élections anticipées. Mais le plus étonnant dans tout cela c’est la réaction des marchés britanniques. Avec une envolée de la livre sterling de près de 3% et un retour à son plus haut depuis 5 mois et une chute de 2.5% de l’indice boursier de Londres, le Footsie.

L’explication de cette divergence ?
La plus courante mais elle n’est pas convaincante c’est que les traders de change parient sur le fait que May pourra se débarrasser des eurosceptiques les plus agités de son camp et négocier un soft Brexit incluant une longue période de transition, une période de transition qu’elle pourra se permettre de gérer puisque les prochaines élections, en théorie, n’auront pas lieu avant juin 2022. Mais dans ce cas, on aurait quand même pu imaginer que la Bourse de Londres applaudirait mais, apparemment, les investisseurs considèrent que la hausse de la livre sterling est un handicap pour la Bourse de Londres et que c’est grâce à la chute de la livre sterling que l’indice boursier avait atteint ses records historiques.

DES MARCHÉS DES PLUS EN PLUS ÉTONNANTS

Je suis surtout très surpris par les marchés depuis quelques mois et surtout par leur capacité à absorber toutes les surprises, même les plus mauvaises, et toutes les incertitudes. On m’avait toujours enseigné que les marchés détestaient l’incertitude mais on a l’impression, depuis le referendum du Brexit d’ailleurs, que les investisseurs considèrent que la multiplication des black swans, ces signes noirs, ces évènements totalement inattendus sont devenus le « new normal », la nouvelle norme de fonctionnement. Certes la volatilité est montée d’un cran, mais d’un petit cran seulement. À chaque surprise, on trouve une explication a posteriori pour expliquer que finalement, cette surprise n’aura que peu d’impact. C’était encore le cas hier avec cette annonce inattendue d’élections anticipées.


you can't climb the ladders of success with your hands in your pockets

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[+1]    #20 02/06/2017 17h07

Membre (2014)
Top 50 Obligs/Fonds EUR
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Malgre la mauvaise performance récente de BA, l’action IAG a fait aussi bien qu’easyjet sur la période qui date du plus bas d’EasyJet a maintenant. D’ailleurs vous auriez acheté wizzair ou Ryanair la performance aurait été aussi bonne que celle d’Easyjet. Cette observation vient renforcer l’argument de prendre des trackers plutôt que faire du stock picking.

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[+1]    #21 19/01/2018 16h15

Banni
Réputation :   284  

Easyjet prend ce jour plus de 4% et constitue la plus forte hausse instantanée de mon portefeuille.

J’en ai profité pour solder ma position à 15,62 £, avec une petite plus-value en £ d’environ 15%, mais in fine une perte sèche de 20€ sur mes 220 actions. La baisse de la £ finit en effet par être problématique pour les actionnaires situés en zone €.

La raison première qui m’a fait vendre n’est pas celle-ci : j’estime simplement qu’il y a trop de concurrence dans le transport aérien, secteur de surcroît fortement capitalistique ; cela profite aux consommateurs (j’ai fait Beauvais/Florence le mois dernier pour 20€), mais sans doute pas aux actionnaires. Les compagnies low-cost ont pu disposer un moment d’avantages comparatifs, mais ce n’est plus le cas depuis que les compagnies traditionnelles ont mis sur pied des filiales à bas prix tout aussi compétitives que Ryanair ou Easyjet. Ajoutons à cela les revendications des pilotes sur les salaires et la sécurité, les annulations de vols qui se multiplient, la faillite récente de Carillion qui m’a fait réfléchir ; cela fait quand même beaucoup de vents contraires qui s’accumulent.

Les collègues entrés sur mon conseil à 10,67 £ fin juin 2016, après la paume de 30% consécutive au brexit, enregistrent une plus-value d’environ 50% en £, nettement moins en € ; ce ne serait peut-être pas idiot de "prendre l’oseille" et d’aller voir ailleurs.

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