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[+5]    #1 09/10/2012 14h42

Membre (2011)
Réputation :   22  

Bonjour à tous,

Possédant une petite ligne GDF, le cours étant 10%  en dessous de mon PRU je m’interroge sur un éventuel renforcement de cette ligne.

GDF fait pour moi partie des belles entreprise françaises, présente à l’international et bien implanté avec développement sur les émergents. Le CA et le résultat net sont croissant. Le Free cash flow est là (même si celui-ci varient à la hausse ou à la baisse selon les années.

Le rendement sur dividende est plutôt élevé (8,5% au cours actuel) même si je trouve que le taux de distribution est trop élevé (85% environ sur résultat net et entre 50 et 90% sur FCF selon les années).

Dans les points négatifs, les dettes sont malheureusement en croissances mais la part me semble raisonnable (je ne sais pas trop à quoi l’opposé pour savoir si elle sont trop importantes ou pas).

D’autre part l’implication de l’état au sein de GDF est à mon sens à la fois positif (faible) et négatif, car je pense que l’état ne laissera pas tomber GDF, mais imposera probablement un dividende toujours plutôt élevé, et surtout l’état impose les tarifs (du gaz) ce qui nuit à la compétitivité de GDF et réduit ses marges.

Enfin globalement j’ai l’impression que le cours de bourse a toujours été en dessous de la vrai valeur de GDF, et globalement si le cours était haussier jusqu’à 2008, il est depuis en baisse régulière, et on est souvent près des plus bas historique

Je me suis donc livré à une analyse avec l’outil xlsValorisation que je n’ai que depuis peu de temps et que je ne maitrise donc pos encore parfaitement. J’ai notamment souvent du mal à trouver les informations pour compléter les parties estimation des pavés « multiples comparables », « données normalisées » …

Vous trouverez ci-dessous un extrait du dernier communiqué sur les résultats du 1er semestre 2012 qui m’ont permis de complété en parti le fichier :

Chiffre d’affaires : 50,5 milliards d’euros (+ 10,6%)
Ebitda : 9,2 milliards d’euros (+ 4,2%)
Résultat net récurrent, part du Groupe1 : 2,5 milliards d’euros (+ 6,0%)
Free cash flow : 4,7 milliards d’euros (+ 5,4%)
Dette nette : 45,1 milliards d’euros
Au premier semestre, GDF SUEZ enregistre de solides résultats avec un chiffre d’affaires à 50,5 milliards d’euros en hausse de + 10,6%, en dépit d’un environnement économique et réglementaire toujours difficile, en particulier dans les marchés matures où le Groupe est présent.
Porté par la croissance du résultat opérationnel courant, le résultat net récurrent, part du Groupe, est en croissance de + 6% à 2,5 milliards d’euros. Le résultat net part du Groupe s’élève à 2,3 milliards d’euros, en recul de – 14,9% par rapport à celui du 30 juin 2011, qui était favorablement impacté par 595 millions d’euros de plus-values.
Ces résultats permettent de confirmer les objectifs financiers 20122, à climat moyen et à régulation stable :
•    Résultat net récurrent part du Groupe entre 3,7 et 4,2 milliards d’euros
•    Dividende ordinaire stable ou en croissance par rapport à 2011
•    Ratio dette nette/Ebitda ~2,5x et notation de catégorie “A”
Le montant des investissements bruts pour l’année 2012 est désormais estimé dans une fourchette de 10 à 11 milliards d’euros3. »

Concernant l’analyse, j’ai également eu du mal à trouver les compétiteurs car bizarrement rien n’était indiqué sur les sites morningstar et autres.
Voici les sociétés comparables que j’ai retenues : E.ON, ENEL, RWE et SRE



Sauf grosse erreur de ma part sur l’outil, l’action semble valorisée autour de 42€ alors que le cours est à 17,7. Cet écart me semble très important et l’action au cours actuel semble presque donnée ?
D’autre part je m’interroge fréquemment depuis que je manipule cet outil (qui au passage est vraiment simple de prise en main, et très utile) car les valeurs estimées selon les 3 méthodes sont parfois tres différentes. Ici on a 33€, 38€ et 55€, ce qui fait une plage plutot large.
Du coup je me demande pourquoi (ai-je  mal complété ou utilisé l’outil … ?), et je me demande aussi quel chiffre est le plus près de la réalité (du coup j’ai aussi du mal à pondéré) .

Voilà. J’espère que cette analyse (bien que pas aussi poussée que ce qu’auraient pu le faire pas mal de lecteurs de ce forum) vous sera utile.
N’hésitez pas pour vos retours sur ce que vous pensez de l’action GDF et sur mon utilisation d’xlsValorisation.

A bientôt

Message édité par l’équipe de modération (13/11/2016 13h56) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)

Dernière modification par zi_one (09/10/2012 15h31)

Mots-clés : engie, gaz, gdf suez, électricité

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[+1]    #2 09/10/2012 15h29

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J’ai refait rapidement le calcul, sans me préoccuper de la partie multiples comparables (pondération à 0). J’arrive à une valorisation en multiples historiques à 26 - 27 € et autour de 40 € en DCF. Toutefois, pour le DCF, je n’ai mis aucune donnée à jour.

Le 26 - 27 € me semble une bonne base. J’ajouterai que le capital verrouillé par l’Etat ET la fixation des tarifs de gaz sont deux très lourds handicaps, qui justifient une décote. Comptons 20 à 30% et on tombe sur un range entre 18 et 20€.

Edit : nous avons posté en même temps. Il y a quand même un hic dans votre valorisation : le calcul donne un PER implicite de 25, que j’aurais du mal à justifier chez GDF.

Dernière modification par Sylvain (09/10/2012 15h33)

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[+1]    #3 10/10/2012 14h01

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Merci à tous pour vos retours.

Comme je débute sur la valorisation, j’avoue que les termes financiers utilisés sont parfois encore un peu obscures pour moi et je ne me rends pas forcément compte de ce qu’ils représentent ou signifies. Je n’avais effectivement pas fais le rapprochement avec un cout à 42 qui entraine/ signifie un PER de 25 qui est effectivement trop pour un utility.

Du coup j’en profite pour faire 2 suggestions pour l’évolution de l’outil :
- Intégrer une page avec les « définitions » des différents termes financiers utilisés dans le fichier Excel
-Pour certains paramètres clef, pourquoi ne pas indiquer des valeurs repères permettant soit de savoir si le chiffre de l’action est bon ou mauvais (bon ou mauvais dans l’optique d’un achat ou vente), soit de savoir si le chiffre est complètement aberrant (dans le cas présent un PER de 25 pour un utility), voir intégrer une sorte de contrôle de cohérence automatique entre les valeurs avec une mise en forme conditionnelle si non OK

Sinon pour revenir à la valorisation de GDF, j’ai modifié la pondération entre les 3 méthodes, reporté les modifications sur la prime de risque  et le taux sans risque ainsi que le beta, mais comme vous l’indiquiez Philippe, cela ne change pas grand-chose. Apres ces modifications et l’ajustement du BPA, l’estimation est à 36,74€

En revanche les impôts différés, intérêts minoritaires et autres dettes influent beaucoup plus, puisque l’estimation de la valeur intrinsèque chute à 28,54€ ce qui semble déjà plus cohérent.



Ensuite pour ce qui est de la participation de l’état, c’est effectivement négatif et cela justifie aussi à mon sens une décote sur l’estimation de la valeur. Cela dit ce pourcentage de décote (20 ou 30%) est plutôt assez arbitraire voir « pifometrique » et vient finalement un peu gommer la précision  de l’estimation de la valeur que nous essayons de rendre la plus fine possible !?

Du coup finalement que penser de GSZ au cours actuel (17,5€ environ) ?

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[+1]    #4 10/10/2012 14h34

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Zi_one, une valorisation est un outil parmi d’autres…

Il ne faut pas lui accorder plus d’importance que cela en a… Si il suffisait de remplir quelques chiffres dans une feuille excel ca se saurait.
Ca peut aider, donner des indications, éviter de faire des bêtises mais ce n’est pas un juge de paix et plein de paramètres pifométriques.

Si l’état pour des raisons politiques décide que GDF doit vendre son gaz sans faire de bénéfices et embaucher alors qu’il n’y en a pas besoin le cours de l’action baissera.

Ca doit bien valoir 30% de décote non ? Pour certains c’est une raison pour ne pas regarder GDF quelque soit la valorisation.

Après si vous pensez que GDF va gagner des marchés à l’étranger et dans des pays à forte croissance comme on peut l’espérer pour Danone ou LVMH, vous allez trouver que la société est très sous-valorisée.

Il faut toujours deux choses : évaluer le prix actuel de la société (ce qui est trés important) et prévoir sa croissance future (ce qui est encore plus important).

Il reste un dernier paramètre : si le marché a décidé que ce secteur n’était pas porteur vous allez rester de nombreuses années avec votre société sous-côtée sous le bras (je doute que GDF ne fasse une croissance annuelle à deux chiffres et l’action n’est pas à la casse)


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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[+1]    #5 27/02/2014 14h13

Banni
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Mestrallet fait partie de ces patrons à la michel bon ou proglio ou graff  qui cherchent juste à faire grossir leur boite sans le moindre souci de rentabilité ni de respect des actionnaires.

C’est à cause de ce genre de personnage que j’ai de plus en plus de réticence à acehter des actions FR.

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[+1]    #6 24/04/2015 14h23

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GDF Suez va changer de nom pour s’appeler Engie, a annoncé vendredi Gérard Mestrallet, le PDG du groupe français.

a écrit :

Engie devait "évoquer immédiatement l’énergie" et "être compris de tous et de toutes les cultures", a ajouté M. Mestrallet au cours d’une conférence de presse.

Moi ça m’évoque plutôt les Rolling stone phonétiquement smile


Eureka

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[+1]    #7 15/05/2015 00h30

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Je crois que vous avez donné les éléments.

Si je récapitule:

* Tout baisse depuis des années (EBIT, Capitaux propres, FCF)
* Des dirigeants nommés qui ne peuvent (veulent ?) pas travailler pour le bien de l’entreprise. Ils sont nommés par l’état et servent avant toute chose ce que l’état demande. Et généralement, l’ingérence étatique n’est pas forcement une bonne chose. D’autre part, les dirigeants (Mestrallet Cirelli…) ne sont pas actionnaires de GDF Suez.

Et ce que l’état demande c’est du cash pour tenter de combler son déficit. L’argent aurait peut-etre pu être mieux utilisé (pour améliorer sa compétitivité, combler de la dette…). Au lieu de ça le nombre d’actions en circulation a plutôt tendance à augmenter (pour avoir du cash ?).

Quand une entreprise va mal, il faut pouvoir trancher et parfois faire table rase des erreurs pour mieux repartir de l’avant. Le dossier est trop politique et les dirigeants trop dans le consensus pour pouvoir redresser la barre. Je préfère des dirigeants qui mettent en avant les difficultés et tentent de trouver des solutions plutôt que des dirigeants qui se tapent sur le ventre en disant que tout va bien avec un large sourire.

L’entreprise ne maitrise pas ses revenues et les dirigeants se voilent la face sur les difficultés. On ne constate pas de baisse des coûts.

Les chiffres ne sont pas bons et je ne vois pas d’amélioration. Toujours en parlant chiffres, un investisseur historique sur l’entreprise (depuis l’ouverture du capital) aurait perdu +/-50% de son investissement. Sur une longue période, c’est quand même assez impressionnant pour être relevé. Les contrariants peuvent bien s’y risquer s’ils le veulent, mais pour ma part ma décision est prise depuis quelques semaines. Je suis encore actionnaire de GDF Suez, mais j’ai commencé à alléger et je vais probablement liquider dans les semaines/mois qui viennent (même si on est +/- au plus bas de l’année). Personnellement, je ne vois rien qui aurait tendance à me faire croire que le cours va monter. Donc je ravale ma fierté, je me dis que j’ai fait une erreur et je vais ramasser ma moins-value.

Mon avis est tranché sur le sujet. Il ne reflète que mon opinion personnelle et n’engage que moi.

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[+1]    #8 01/08/2015 12h19

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GSZ:FP a été effectivement désactivé. Le nouveau devrait être ENGI:FP mais probablement qu’accessible dans quelques jours.

Sur google finance c’est EPA:ENGI.

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[+1]    #9 06/05/2018 18h07

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un ingrédient d’une recovery est le changement d’avis des analystes .

Depuis le post initial les changements d’avis s’enchainent: City, société générale, morgan stanley

vous trouverez ci dessous l’avis de morgan stanley du 4 mai

souce les echos/investir" a écrit :

Morgan Stanley a relevé sa recommandation à "surpondérer" contre "pondération en ligne" avec un objectif de cours porté de 14,30 à 17 euros.

Ses analystes notent que le titre est valorisé 13 fois le bénéfice attendu en 2019 et que le dividende équivaut à un rendement de 5,6%, des niveaux en ligne avec ceux de ses principaux concurrents.

"Mais la valorisation ne reflète pas le succès d’Engie en matière d’amélioration de son mix d’activités et de capacité de croissance", ajoutent-ils.

Anticipant sur la prochaine phase du plan stratégique d’Engie attendue au deuxième semestre, qui pourrait selon elle inclure de nouveaux développements dans les services, des réductions de coûts et des investissements supplémentaires, la banque américaine estime que le groupe pourrait porter son bénéfice par action entre 1,30 et 1,40 euro d’ici 2020.

"Cela nous place environ 20% au-dessus du consensus et devrait permettre de porter le dividende par action de 0,75 euro en 2018 à près d’un euro d’ici 2020, soit un rendement d’environ 7%."

"Etant donné la forte corrélation de la valeur aux changements du consensus, nous pensons que les révisions à la hausse seront le principal moteur, d’où notre passage à ’surpondérer’."

Les analystes estiment également que des opérations de croissance externe dans les services aux clients pourraient profiter au cours de Bourse.

Avec le "Badwill" d’engie, jouer la recovery pouvais sembler légitimement incongru, mais en l’espace de quelques semaines le choix est devenu presque présentable. Il va sans dire que si les prévisions de "Morgan stanley" se matérialisent, cela donnerai un retour sur investissement très lucratif, car avec un PRU de 13,26 € 
- 17 euros correspondrait à une plus value de 28%
- 1 euro de dividende correspondrait à un rendement de 7,54 %

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+3]    #10 29/06/2018 23h26

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Ci dessous la suite du newsflow d’Engie

Un facteur de risque évoqué dans le premier post c’est matérialisé : la maintenance des réacteurs nucléaires belges à conduit à une indisponibilité supplémentaire de 7 mois cumulés. Donc un manque à gagner du  fait de l’arrêt des réacteurs.
Cela dit il n’y a pas péril en la demeure le nucléaire ne représentant plus que 6% de la production électrique d’Engie et il s’agit de la réfection d’un coffrage en béton. Le marché plus morose (effet trump) et une note d’analyste défavorable d’HSBC à fait descendre le titre à 13,13 euros, mais du fait de la perception du solde du dividende 2017 de 0,35 euros nous sommes dans le vert.
Cela dit les éléments de la recovery continuent à se mettre en place,

1)Perception du marché Financier

vous trouverez ci-dessous une note d’analyste de Bryan Garnier qui semble convaincu par la recovery

Bryan Garnier a écrit :

« Bryan Garnier réitère sa confiance sur le dossier, toujours conseillé à "achat" pour un objectif de 16 euros. Au-delà de la sensibilité du groupe au prix de l’électricité, élément qui va jouer favorablement ces prochaines années (le gain est estimé à 600 ME en cumulé sur la période 2018-2021), le broker apprécie le profil plus défensif de l’énergéticien et sa stratégie prudente mais opportuniste d’acquisitions. Sur ce dernier sujet, Bryan Garnier pense que la politique du groupe va demeurer inchangée à court terme avant peut-être de s’infléchir à moyen-long terme avec des opérations plus structurantes, sous la houlette de son nouveau président, Jean-Pierre Clamadieu, qui a déjà prouvé chez Solvay son appétit pour des transactions d’envergure (Chemlogics, Cytec…). Nous croyons toujours que le marché ne perçoit pas toute la valeur intrinsèque du groupe (Engie), conclut le bureau de recherche dans sa note d’analyse. »

2) L’environnement réglementaire

L’état à confirmé sortir du capital d’engie voir le communiqué ci-dessous

Engie a écrit :

« La direction du groupe Engie a indiqué qu’une sortie partielle ou complète de l’Etat de son capital n’aurait lieu qu’une fois que le groupe aura annoncé ses perspectives à long terme, fin 2018, ce qui permettrait à l’opération de se dérouler "dans les meilleures conditions".
Engie "est prêt à faire face à tous les scénarios et, dans tous les cas, une sortie partielle ou complète de l’Etat n’aurait pas d’impact sur la capacité de financement du groupe", a commenté le groupe, tout en soulignant qu’une opération n’était pas prévue à court terme, la loi Pacte devant être promulguée fin 2018 ou début 2019. Engie a également fait valoir qu’un désengagement de l’Etat (24,1% du capital) n’interviendrait donc qu’après son "capital markets day", prévu à la fin de cette année, au cours duquel il annoncera ses perspectives à long terme… »

3)Evolution du portefeuille d’actifs

Engie a écrit :

« Engie annonce céder au géant thaïlandais de l’énergie PTT Pcl sa participation de 69,1% dans le producteur d’électricité Glow pour 2,6 Milliards d’euros, mettant ainsi un terme à l’exploitation de centrales à charbon dans la région Asie Pacifique. Glow, coté à Bangkok, possède 3,2 gigawatts de capacités installées de production d’électricité, dont un gigawatt à partir de charbon »

A date du closing de l’opération le ratio dette nette /ebitda sera probablement de 1,8, engie s’est engagé à ne pas dépasser un ration de 2,5, le bilan est taillé pour une opération de croissance externe qui est dans les tuyaux ( voir les rumeurs de marché)

4) Evolution technologique

J’avais indiqué précédemment que engie était un pari sur la revalorisation d’actifs amortis dans le bilan, cela peut sembler théorique c’est pour cela que vous trouverez ci dessous des exemples concrets illustrés dans l’actualité du dernier mois.
L’actif amorti est le réseau de gazoducs et de distribution de gaz en France, soit CRTGaz détenu majoritairement par engie. L’évolution technique fait que les marchés de l’électricité renouvelables et les infrastructures de gaz vont être intriquées.

A) Le power to gaz
Il est évident qu’avec le développement de l’énergie renouvelable à rendement discontinu et des véhicules électrique le décalage entre la production et le pic de demande en fin de journée due aux recharges de véhicules va entraîner l’obligation du stocker l’électricité produite.
Les batteries traditionnelles ont les inconvénients suivants :
une durée de vie limitée
une capacité de stockage limitée.
La conversion de l’électricité en hydrogène par électrolyse est simple techniquement et a les avantages suivants :
une durée de vie très longue, seuls des frais de maintenance à prévoir.
Une capacité de stockage illimitée
une capacité d’effectuer des arbitrages sur les prix. L’hydrogène peut être vendu aux industriels (métier d’air liquide) ou injecté dans le réseau de gazoducs mélangé à du gaz carbonique (hydrogène + gaz carbonique = méthane) ou reconverti en électricité via des piles à combustibles. 
Vous trouverez ci-dessous l’article relatant l’installation pilote :

Engie a écrit :

« Inscrit dans la stratégie de la 3e Révolution industrielle des Hauts-de-France, le projet GRHYD est coordonné par Engie, représenté par son centre de recherche Engie Lab Ccrigen, en lien avec 10 autres partenaires : Areva H2Gen, le CEA, le CETIAT, la Communauté urbaine de Dunkerque, Engie Ineo, GNVert, GRDF, INERIS, McPhy et la STDE. Ce démonstrateur est soutenu par l’Etat dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir opéré par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), et labellisé par le pôle de compétitivité Tenerrdis.
Son inauguration marque le début de la démonstration avec l’injection des premières molécules d’hydrogène dans le réseau local de distribution de gaz naturel, à hauteur de 6 % dans un premier temps (et jusqu’à 20 % au maximum) pour alimenter les 100 logements et la chaufferie du centre de soins du quartier " Le Petit Village " de Cappelle-la-Grande. Une étape qui durera 2 ans avec pour objectif de valider la pertinence technique et économique de la conversion d’électricité en un nouveau gaz via une combinaison hydrogène et gaz naturel.
Le Power-to-Gas représente une solution d’avenir permettant de transformer l’électricité issue d’énergies renouvelables en gaz hydrogène. Ainsi converties, ces énergies peuvent être stockées et transportées dans les réseaux de gaz naturel. Et le potentiel est énorme : à l’horizon 2035, l’Ademe évalue le potentiel d’hydrogène produit à partir d’électricité en France en ayant recours au Power-to-Gas à environ 30 TWh par an. »

B) production d’électricité renouvelable par l’exploitation de l’énergie fatale de détente du réseau de gazoducs.
Il s’agit d’exploiter la différence de pression de gaz dans les gazoducs et le réseau de gaz de ville qui passe de de 60 bars à 30 bars en sortie de gazoducs. L’électricité produite ne consomme pas de combustible et à un rendement constant contrairement au réseau classique, le propriétaire de l’infrastructure gazière est donc le bénéficiaire exclusif d’une production d’électricité à prix de revient très faible. Les turbines installées sur 40 points de détente du réseau correspondent par exemple à une production de 100 MW. Vous trouverez ci-dessous le communiqué.

Engie a écrit :

« L’objectif du projet TENORE est de développer une solution technologique et de réaliser une installation pilote (première installation de ce type en France) de valorisation d’énergie fatale de détente de gaz naturel. En tant que gestionnaire de réseau gazier GRTgaz dispose de plus d’une centaine de postes de détentes, dont plus de 40 ont été identifiés à ce jour comme susceptible d’accueillir une installation de récupération d’énergie fatale.
L’Etat, dans le cadre du PIA opéré par l’ADEME, apportera un financement à hauteur de 2,75 ME sous forme de subventions et d’avances remboursables, le solde étant financé par GRTgaz. ENERTIME fournira les équipements clés du Projet et en particulier la turbine de détente de gaz de 2.5MW. Le premier Projet sera réalisé sur le territoire francilien ou les deux sociétés ont leur siège. »

Plus particulièrement pour Volanges :
les volumes de transaction sont généralement anémiques à la bourse de Paris en Juillet et Août des mouvements d’ampleur se déclenchent rarement pendant cette période. Septembre et octobre sont propices à des corrections du marché si les semestriels des entreprises publiés déçoivent les analystes. Un concours de circonstances peut donner un prix d’entrée intéressant.

Fondamentalement acheter aux alentours de 13,20 euros pour percevoir un dividende de 0,75 euros soit un rendement de 5,68 % dans une société qui a une structure financière solide et une croissance modérée et rentable à du sens, si vous recherchez une action de « fond de panier ». Le but étant d’acheter le moins cher possible pour « booster » la rentabilité.

Je vous conseille une lecture croisée des files suivantes « Centrica », MacPhy, GTT (filiale cotée d’engie) en plus de cette file, cela vous permet d’obtenir un point de vue croisé sur le marché de l’énergie et d’évaluer le résultat des stratégies de différents intervenants.

Les secteurs du gaz et de l’electricité du fait de l’évolution technologique qui a sapé le modèle économique des entreprises du secteur, à conduit à des pertes de valorisation de l’ordre de -40 % en moyenne, la diversification géographique n’ a pas offert de protection à l’actionnaire. Le secteur est de nouveau fréquentable pour l’investisseur depuis quelques mois.

N’achetez jamais d’action pour le seul motif que l’Etat sort du capital, si vous me permettez cette métaphore culinaire, un ingrédient ne fait pas la recette.

Tous les intervenants ont un biais, c’est à dire une perception différente, et de fait, ont adapté leur système d’investissement à leurs capacités et moyens financiers. Mon biais est que je suis autodidacte, contrariant et amateur d’analyse fondamentale. Par ailleurs les actions de « fond de panier » me servent à nantir les prêts de l’immobilier locatif, donc je ne fais pas « rouler » mes positions rapidement, mais les actions me permettent de bénéficier de l’effet de levier du crédit, l’usufruit, soit le dividende restant à ma disposition. Cela pour vous expliquer certaines particularités de mon attitude.

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[+1]    #11 12/04/2019 11h10

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Bonjour,

Cette info n’est pas nouvelle et est connue depuis plus d’un an maintenant avec l’avant-projet. Voir quasi 2 ans avec le conseil d’état.
L’explication en serait Européenne.
Le gouvernement éteint le gaz réglementé - Libération

Le gouvernement s’estime contraint de mettre fin à ces tarifs du fournisseur historique de gaz en France et fixés chaque année par arrêté ministériel à cause d’une directive européenne de juillet 2009 et deux décisions de justice.
La première est un arrêt de septembre 2016 de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour qui ces tarifs réglementés constituent «une entrave à la réalisation d’un marché du gaz naturel concurrentiel».
La seconde vient du Conseil d’Etat en juillet 2017. Les concurrents d’Engie – opérateur historique du gaz – réunis au sein de l’Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode), avaient porté la question des tarifs réglementés devant la plus haute juridiction administrative.
S’appuyant sur cette même décision de la CJUE, le Conseil d’Etat avait lui aussi qualifié ces tarifs «d’entrave à la réalisation du marché concurrentiel du gaz, sans que cette restriction respecte les conditions qui auraient permis de la regarder comme admissible au regard du droit de l’Union européenne»

Entre l’écrire et la mettre en place effectivement , il y a un monde abyssal, surtout quand on met cela dans 4 ans, après la présidentielle…

Pour prendre un "extrême" théorique, le UK qui est censé être bien plus libéral que la France ne s’en sort pas sur un tel sujet et continue de réglementer fortement avec un interventionnisme fort du parlement et l’OFGEM, ce qui fait que Centrica par exemple en souffre. On pourrait même dire que c’est pire au UK puisque c’est un plafond de facturation qui a été mis en place. La facturation maximale annuelle d’énergie pour un foyer anglais ne peut dépasser £1254.
Ofgem energy price cap to save UK households £1bn per year | The Independent

Ensuite est-ce que cela aurait un impact, pas bien-sûr, le marché est ouvert et il y a de la concurrence mais avec une part encore forte d’Engie d’environ 40% (qui ne fait pas tout au tarif réglementé).
N’oublions pas que le gros de la conso (76%) est pour du non-résidentiel.
Sur du résidentiel le tarif réglementé représente 40% de la consommation.

Toutes consommations confondues seulement 10% se fait au tarif réglementé.

Observatoire des marchés de détail du 4e trimestre 2018

Dans cette entreprise, il ne faut pas que voir la partie qui est mise en évidence par les médias, mais c’est sûr que c’est plus parlant pour les non-initiés.
Comme bien souvent dans de telles considérations, il est urgent d’attendre.
Reparlons-en dans fin 2022 et nous serons sans doute plus proche de la réalité. smile

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"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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[+2 / -1]    #12 14/01/2020 18h17

Banni
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Cf un article un peu ancien de Dan Israël, journaliste de Médiapart, sur les risques psychosociaux  chez ENgie, qui affectent désormais les hauts cadres du groupe, subissant sans broncher le management par la terreur et le féminisme forcené d’Isabelle Kocher.

http://ekladata.com/or9Bnra-s-XlFXTXQx_ … eprise.pdf

Autant dire que je ne risque pas de mettre un sou dans cette affaire tant que cette Dame la dirigera ; il semble néanmoins qu’elle soit en sursis :

https://www.la-croix.com/Economie/Entre … 1201066139

Point ne faut évidemment oublier l’essentiel, en l’espèce un parcours boursier calamiteux dont je comprends qu’il puisse peiner ceux qui détiennent le titre : Engie cela vaut grosso modo moitié moins qu’il y a 14 ans de cela !

Dernière modification par ennog (14/01/2020 18h47)

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[+1]    #13 15/01/2020 10h04

Membre (2014)
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Bonjour,

Je trouve votre post assez orienté sur la politique d’entreprise d’Engie, et surtout sur l’impact de sa nouvelle direction. Il est assez intéressant de lier ce post avec les tentatives de ces derniers mois de mettre de coté la Directrice Générale.

Loin de moi l’idée de prendre parti pour cette dirigeante mais je ne peux pas m’empêcher de partager avec vous ma propre expérience personnelle en tant qu’acteur du marché des énergies renouvelables. Vu de l’extérieur mais aussi de l’intérieur via des ex-collègues et autres connaissances professionnelles, Engie a connu une mutation exceptionnelle ces dernières années vis a vis du domaine des énergies renouvelables. Engie est maintenant positionnée comme un leader incontestable sur ce secteur en ayant réussi acquisition et intégration de nombreux fleurons français.

Ce changement de stratégie, très difficile pour un groupe français extrêmement conservateur et vieille France doit être souligné. La nouvelle direction a joué un rôle très important dans cette évolution et je ne peux, en tant que concurrent direct, qu’être impressionné par la mise en place de la stratégie ces dernières années.
EDF dans le même temps, qui avait pris de l’avance sur Engie au départ a perdu toute son avance et va devoir maintenant courir pour les rattraper.

Quelques exemples plus ou moins récents :
Positionnement NRJ renouvelables
Achat Renvico

Et j’insiste, mes propos sont ceux d’un acteur (en toute modestie)  concurrent un peu jaloux. Ce qui m’a amené a rentrer au capital d’Engie a titre personnel il y a quelques mois.

C’est sur que je vais certainement relancer le débat NRJ renouvelable / NRJ classique mais Engie, de mon point de vue, a tout juste sur sa stratégie moyen-long terme en lien avec la transition énergétique.

L’énergie photovoltaïque a maintenant dépassé le stade des subventions et sera l’énergie la plus compétitive et la moins polluante de ces 10 prochaines années en termes d’installation de capacité…Et ENGIE en sera le leader sur plusieurs pays. De par sa taille et son expertise sera a même de traiter les gros projets solaires et de vendre l’électricité en direct à un panel de clients avec lesquels ils ont déjà des relations contractuelles (domaine des corporate PPA : Power Purchase Agreement).

Mon sentiment, comme vous l’avez compris, est qu’Engie est sur la bonne voie de la transition et que je mise volontiers sur elle…sauf si le management conservateur industriel français reprend les rênes…

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+1]    #14 20/01/2020 00h23

Membre (2017)
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Un point sur le résultat de mon investissement dans engie. Achat à 13,26 euros fin mars 2018, dividendes soit 1,47 de dividende perçus et 1,94 euros de plus value soit un gain total de 3,41 euros par action correspondant à un retour sur investissement de  25,71% soit 12% par an en arrondissant.

L’arrêt prolongé inattendu des centrales nucléaires belges et la correction technique d’octobre 2018 ont confirmé la faible prise de risque sur capital investi, les deux éléments cumulés n’ont impacté le cours de bourse que d’un peu plus de 1 euro au plus fort de la correction. La reprise du cours a simplement été retardé de 8 mois. L’hypothèse de départ a donc été confirmée par les faits.

En citant un message « d’ennog »  « Sur les risques psychosociaux  chez Engie, qui affectent désormais les hauts cadres du groupe, subissant sans broncher le management par la terreur et le féminisme forcené d’Isabelle Kocher. ». Les mêmes risques se retrouvent chez Opel racheté par peugeot (2700 suppressions d’emploi), carrefour, auchan. Je ne suis pas sur que les  conditions de travail des mineurs exploitant les mines de charbons en afrique soient plus attractives «actionnaire d’un producteur de charbon (cf African Rainbow) »  .

Le cas de Mme Kocher : depuis 2 ans elle est chapeautée par M. Clamadieu, qui a à son actif la restructuration de l’ex Rhodia, ce binôme dirige la transformation d’Engie. Les individus ont plusieurs facettes, un manager peut être intègre et compétent et donner une image austère voire antipathique et l’inverse est vrai également. Par exemple M.Messier qui était le chouchou des médias n’a pas mené son groupe vers le succés (vivendi)

Pour le parcours à 10 ans, le bon choix était de rester à l’écart du secteur au moins, pendant la période 2008 – 2015, toutes les sociétés ont vu leur valeur diminuer de moitié en moyenne : EDF, Eon, Engie, RWE, BKW également. La baisse des valorisations, suite à cette crise à rendu les cours de bourse attractifs, si les sociétés convoitées présentent les qualités suivantes :
- un bilan sain,
- des infrastructures gazières/électriques et/ou des barrages hydroélectriques qui représentent une part significative des actifs. BKW société suisse de production électrique qui est citée comme exemple de recovery, possède un portefeuille de 7 barrages hydroélectrique qui représente 80 % de sa production d’électricité avec un avantage concurrentiel du au prix de revient.
- Un développement dans les renouvelables et l’efficacité énergétique.
- Une présence réduite dans le thermique et le nucléaire.

La mobilité électrique a déstabilisé le secteur automobile, la vente par internet : la grande distribution et les foncières commerciales. Ces vagues de destruction de valeur, dues à des évolutions techniques et sociétales ne sont pas spécifiques au secteur de l’énergie.

Pour l’avenir l’état va essayer de sortir du capital de la société au meilleur prix pour financer la relance de la filière nucléaire française et donc pousser pour une revalorisation de l’entreprise, ce qui explique les «tensions » relatées par la presse. On peut tabler sur la poursuite d’un retour sur investissement d’environ 10% annuel, dividende versé inclus.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+1]    #15 20/01/2020 15h12

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Bonjour,

@sandandsun84, votre post est complètement hors sujet et n’a pas sa place dans cette discussion.

En résumé, vous nous parlez de:
- Votre position sur le titre (à nouveau, comme dans de nombreuses files, sa place est dans la file de votre portefeuille, qu’il vous faudrait créer, plutôt que de polluer la discussion de l’entreprise concernée)
- D’infos qu’on connait déjà depuis belle lurette (l’arrêt des centrales…)
- De votre feeling (donc rien de factuel) sur le propos misogyne concernant le management
- Des évidences sur tout le secteur en regardant le retro à 10 ans
- D’un fourre-tout d’on ne sait d’où il sort (mobilité, foncières…)

Tout ça pour finir par une conclusion pas du tout étayée et sortie du chapeau (retour sur investissement d’environ 10% annuel).

Franchement c’est un joyeux gloubi-boulga qui n’apporte RIEN à la file d’ENGIE ni aux autres participants du forum.

Merci de tourner 7 fois votre clavier dans votre main avant d’écrire un message pour savoir, s’il est au bon endroit (créez votre file de portefeuille), s’il est intéressant et surtout s’il est factuel.


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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[+1]    #16 06/02/2020 20h29

Banni
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investissor a écrit :

Donc ce "management par la terreur" semble a priori être plutôt une volonté de faire bouger les choses, visiblement dans la bonne direction, ce qui pourrait ne pas convenir à certaines personnes étant réfractaires au changement et au progrès. De plus, cette assertion serait semble-t-il teintée de sexisme, la directrice générale d’Engie ayant vraisemblablement toujours fait part de sa volonté de rester une mère de famille en plus d’être à la tête de ce groupe, ce qui était visiblement assez mal passé à l’époque où elle en avait parlé.

Alors bien sûr, certaines choses sont sans doute criticable dans son action. Je ne prétends pas rétablir une vérité avec ce témoignage, simplement offrir un point de vue différent et de l’intérieur.

Bonsoir,

Mme Kocher ayant été remerciée  ce jour par son conseil d’administration, sans doute des gens réfractaires "au changement et au progrès", elle aura désormais du temps à consacrer à sa famille.

Les Echos (@LesEchos) | Twitter

Cette issue était prévisible tant la communication de l’intéressée était devenue pathétique, instrumentalisant à sa rescousse un quarteron de politiciens au rancard et accusant en filigrane ses adversaires d’être hostiles à l’écologie et au féminisme. Pour sauver sa tête, je ne suis pas certain que Nicolas Hulot était le meilleur avocat possible….Peut-être avait-elle fini par oublier qu’une entreprise, même verte, même féminisée, c’est fait pour gagner de l’argent. Pour les actionnaires, le "progrès’ c’est un titre qui progresse !

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[+1]    #17 07/02/2020 20h19

Banni
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InvestisseurHeureux a écrit :

Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que tout ce bord## dans la gouvernance est intimement lié au fait que l’État soit au capital de la société.

A la stratégie de Engie se mélange des questions politiques, exactement comme pour EDF.

Déjà que le secteur n’est pas facile à cause de l’environnement réglementaire changeant, si en plus la gouvernance est mauvaise.

Je pense que ces deux sociétés, EDF et Engie doivent être évitées. Elles n’ont pas du tout la stabilité que laisse présager leur activité ("on a tous besoin de se chauffer, on aura toujours besoin d’EDF et Engie").

Oui l’Etat, mais de quel état parle t’on ?

L’Etat stratège veillant à assurer l’approvisionnement énergétique du pays ?
L’Etat actionnaire soucieux de préserver et valoriser son patrimoine ?
L’Etat brancardier volant au secours du secteur privé failli ou proche de l’être ?
L’Etat idéologue qui privatise à la petite semaine les joyaux de son portefeuille ?
L’Etat protecteur qui préserve l’écosystème pour les générations futures ?

Peut-être n’est-il pas inutile d’apporter un éclairage en mettant en perspective l’histoire mouvementée du Suez ces 30 dernières années.

En 1986, Suez et GDF étaient toutes deux des entreprises entièrement publiques. Le Suez est inscrit en bonne place dans la liste des privatisations Balladur, Catherine Deneuve jouant le rôle du bossu de la rue Quincampoix pour vanter ce qui ne pouvait être qu’une excellente affaire ; las, le krach de 1987 survient quelques semaines après la mise sur le marché et le titre se traînera pendant des années à un cours inférieur à celui de l’OPV….ca démarrait mal !

Suez végète pendant des années, plombée par la crise de l’immobilier, avant de fusionner en 1997 avec la Lyonnaise des Eaux, pour donner naissance à ce qui devait être un géant mondial des services, un géant qui, telle la grenouille voulant devenir plus grosse que le boeuf, achète Electrabel, avec ses centrales à charbon, son nucléaire et les soucis qui vont avec, la susceptibilité belge n’étant pas le moindre.

Dans le même temps ou presque, le ministre des finances Sarkozy ouvre au privé le capital de GDF en promettant que jamais l’entreprise ne sera privatisée.

Il ne faut jamais dire jamais : la crise des subprimes accentue les déboires de Suez, pas si éloignée que cela de la faillite. C’est alors que Sarkozy chef d’Etat désavoue Sarkozy ministre et ordonne la fusion GDF-Suez, ce qui permet de sauver la seconde en évitant au contribuable de délier sa bourse.

C’est ainsi que vient au monde Engie, étrange structure pas vraiment privée, pas complètement publique, dans laquelle l’Etat est actionnaire de référence et pousse à la roue pour "verdir" le groupe avec les résultats que l’on connaît.

Dernière modification par andut (07/02/2020 20h52)

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[+1]    #18 10/04/2020 09h27

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Quant à moi je trouve l’initiative intéressante, plutôt que de gaspiller des millions d’euros en publicité, là ils se paient un joli coup de comm’ qui bénéficie directement à leur clientèle.

Perte d’actionnaires contre gain de clients ?

Dernière modification par Surin (10/04/2020 09h27)


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[+1]    #19 10/04/2020 12h48

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Je me pose une question : entre le maintien des minima sociaux et le chômage partiel, les bas revenus devraient être peu impactés par la crise.

Donc ma question est plutôt pourquoi ENGIE ne fait pas ce geste tout les ans ?
Car les gens avec peu de revenus, le sont avec ou sans crise sanitaire.

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[+1]    #20 10/04/2020 14h11

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gunday a écrit :

Je me pose une question : entre le maintien des minima sociaux et le chômage partiel, les bas revenus devraient être peu impactés par la crise.

Donc ma question est plutôt pourquoi ENGIE ne fait pas ce geste tout les ans ?
Car les gens avec peu de revenus, le sont avec ou sans crise sanitaire.

gunday,

Je me permet une approche de réponse qui n’est étayée que sur mon observation de mon quotidien personnel, et de ce qui me semble être du bon sens : je n’ai pas de données officielles pour appuyer cela.

Je pense qu’il faut revoir l’approche de votre première phrase : tout comme vous, je pense que les revenus des personnes vivant des minimas sociaux seront peu ou pas impactés. Par contre leurs dépenses risquent d’augmenter.

Comme je le disais, en partant de mon cas personnel, je ne peux que constater que mon coût/repas à fortement augmenté depuis le début du confinement, et cela pour différentes raisons :
1) plus d’accès au RIE : pour le coup , les personnes touchant les minimas sociaux ne sont probablement pas concernées
2) indisponibilité de certaines marques dans les magasins, forçant un report sur des produits similaires plus coûteux qu’à l’accoutumé, ou suppression pure et  simple de ce type de produit
3) impossibilité de choisir le lieu où je fais mes courses (ou, du moins, forte réduction du choix) : je ne peux plus aller au marché (ceux-ci étant fermés là où je suis), et dois donc acheter mes fruits, légumes et viandes à la supérette du coin. En plus d’être plus cher (et pas du fait d’une augmentation des prix, il en est ainsi à l’année), ces produits sont moins bons. (avis personnel qui ne concerne que moi !) Pour des personnes à plus faible revenus, la fermeture des marchés les empêchent également de faire les "invendus", grande source d’économies. Il est également plus compliqué de se déplacer pour bénéficier des actions d’épiceries solidaires ou autres associations.

En somme, comparé à l’avant confinement, je mange plutôt moins bien, moins varié, et plus cher.
Dans le même temps, j’ai fortement réduit mes dépenses liées aux activités extra-professionnelles (sorties, sports, …) Ma capacité d’épargne se retrouve augmentée comparativement à l’avant confinement (mais je ne le vis pas bien pour autant)

Par contre, pour une personne ayant de faibles revenus, et ceux-ci étant entièrement - ou presque - consacrés au logement et l’alimentaire, il n’y a pas - ou peu - de diminution des "autres dépenses", simplement une augmentation des dépenses que l’on pourrait qualifier de vitales.

On a donc des revenus stables, et des dépenses en augmentation, sur un budget ne laissant déjà pas place au moindre écart : la démarche d’Engie, revenant à diminuer a posteriori l’un de leur poste de dépense (qui est potentiellement non négligeable en poids dans les dépenses totales, puisque sur une base moindre que pour des personnes à revenus plus élevés) me semble donc faire tout son sens en cette période inhabituelle, bien qu’une annulation pure et simple de la facturation aurait probablement eu plus de conséquences positives pour les personnes concernées qui font face à un problème de liquidité plus de résultat.

En espérant avoir pu vous apporter des pistes de réflexions,

[EDIT tardif suite à une décision pouvant appuyer la pertinence de mon approche, comme quoi il suffisait d’en parler :] https://twitter.com/Anne_Hidalgo/status … 92089.html

Dernière modification par wulfram (10/04/2020 15h05)

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[+1]    #21 23/02/2022 16h18

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Le dernier livre d’investigation de Marc Endeweld (L’emprise, la France sous influence) traite du gaz et d’Engie dans un des chapitres, avec les morceaux suivants :





Je n’en mets pas plus pour vous donner envie de lire le livre, qui est excellent. En tout cas, la présidentielle devrait avoir un impact sur la stratégie future d’Engie.

AMF : pas d’actions Engie

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[+1]    #22 10/11/2023 11h52

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Dividendes d’Engie en € par action :
2017 : 0,70
2018 : 0,75
2019 : 0
2020 : 0,53
2021 : 0,85

Dette financière brute au 30/06/23 : €33bn
Frais financiers annuels : €822m en 2022 soit un taux moyen de 2,5%.

Le pari de ce produit structuré est que le chiffre d’affaires, donc les prix de l’énergie, vont augmenter assez pour compenser la hausse des frais financiers et des investissements.
Ou, que les taux d’intérêts vont descendre l’an prochain assez bas pour ne pas que les frais financiers n’augmentent pas.

Dernière modification par kiwijuice (10/11/2023 12h20)


Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK

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[+1]    #23 10/11/2023 13h41

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INTJ

Morgan Stanley au cas particulier obible wink
Capital réellement garanti (hors frais)
(FR001400L875 pour les curieux)

Oui, je ne suis pas fan de l’usage des decrement en matière de produits structurés. Mais le fait est que l’usage de ces mécanismes s’est considérablement développée dernièrement.
Donc, j’essaye de m’y faire et d’en peser le pour et le contre car j’ai eu par le passé plutôt de bons résultats en matière de produits structurés.
Dans la catégorie des placements de type "paris", je préfère ces derniers à d’autres du type crowfunding immobilier (où je suis également investi mais plus faiblement) ou encore plus exotiques.

Parenthèse refermée, je pense que nos amis actionnaires d’Engie n’apprécient guère que l’on digresse sur leur sujet !
Je note la piste suggérée par kiwijuice qui ajoute une strate de plus à la compréhension du produit et de la situation d’Engie à l’avenir.
Je vais me pencher sur ces sujets en me renseignant davantage sur la société, son secteur et les perspectives.

Dernière modification par Kiwiste (10/11/2023 13h44)

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