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Favoris 1   [+1]    #1 19/12/2023 19h24

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Ce sujet a été remonté hier et je pense qu’il est toujours intéressant de développer son cas personnel.

De mon côté je suis relativement jeune (26 ans). Je n’ai donc pas pour l’instant été confronté à des problèmes importants de santé. Néanmoins j’ai compris assez rapidement l’importance de l’activité physique régulière. Elle peut être plus où moins intense en fonction de la personne mais néanmoins la régularité sera toujours très bénéfique pour le corps! Je n’avais pas d’appétence particulières pour le sport mais depuis que j’y ai goûté j’ai du mal à m’en passer. Je trouve ça aussi addictif de voir mon patrimoine fructifier que de voir mes performances sportives s’améliorer au fur et à mesure. Je trouve également que ça permet de s’évader loin des tracas du quotidien…

A mon âge je suis néanmoins confronté à un écueil, mon travail. Je l’apprécie mais il est très stressant et très fatiguant (on est très, très, très loin des 35 heures). Je suis assez à l’aise avec les sacrifices que cela implique, je suis prêt à les faire maintenant pour en bénéficier de manière importante plus tard.

Pour contrer cela j’ai découvert le monde des compléments alimentaire (notamment via mon père) et je suis consommateur d’une cure de 3 produits naturels qui permettent de booster notamment la Vitamine D & les Omega 3. Ca limite le stress et la fatigue et je suis très satisfait. C’est peut-être l’effet Placebo mais au final l’important est que cela fonctionne avec moi.

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[+1]    #2 20/12/2023 09h28

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Bernard2K a écrit :

Dans mon expérience, l’implication du salarié est rarement récompensée. Sur le moment, on a l’impression de faire des choses utiles, on a l’impression qu’ensemble, on déplace des montagnes…

Je rejoins Bernard, mais à nuancer selon l’entreprise.

Si après vos études vous rejoignez un gros cabinet d’audit ou de conseils ou autres boites de ce genre, on s’attend à ce que vous bossiez dur encore quelques années. Un peu comme une prépa, mais dans le monde de l’entreprise.

Et là, a priori, vous serez récompensé avec une carrière qui prendra un très bon départ, et après vous pourrez lever le pied.

Mais dans d’autres entreprises, quand l’avancement de carrière n’est pas clairement posée et corrélée à votre travail, se tuer à la tâche n’a pas grand sens comme l’explique très bien Bernard : vous devez faire le travail normalement attendu (ce qui sera déjà une augmentation de la charge de travail pour certaines personnes cela dit !), et vous n’avez pas à compenser un manque de personnel, un déficit d’organisation, ou un mauvais management. Car très probablement vous n’en tirerez aucun profit supplémentaire, vous n’aurez pas de récompense "divine" pour votre sacerdoce laboral.

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[+3]    #3 20/12/2023 09h39

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En général si vous travaillez bien, la récompense est de recevoir encore plus de travail à faire.

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Favoris 1   [+3]    #4 31/12/2023 14h51

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Une autre réflexion, en plus d’être récompensé avec plus de travail quand vous travaillez "bien", c’est de ne pas recevoir de promotion.

Si vous faites vos objectifs et vos tâches avec dévouement, il devient difficile de vous remplacer. Le travail qui ne sera pas fait par vous devra l’être par vos collègues. Votre chef sait qu’ils ne le feront pas, et ainsi, il devra le faire ou avoir une performance dégradée pour l’équipe.

De fait, quand vous faîtes le bon élève en faisant tout le travail bien, et vite, vous vous coincez où vous êtes. Vous n’êtes plus promotable.

Pour avoir une promotion, il faut faire les tâches quotidiennes, et c’est tout. Il faut prendre la posture du poste au dessus et être reconnu comme tel par les managers (pas seulement le votre).
Ainsi, il faut faire votre réseau, savoir se vendre (faire savoir plutôt que savoir faire) et qu’il soit très facile de vous remplacer à votre poste, tout en devenant une personne désirée par l’entreprise pour ses qualités.

Il faut donc bâtir sa réputation et montrer son apport à l’entreprise qui dépasse la définition du poste, et surtout, être reconnu comme tel. Pour cela les heures sans fin ne sont pas une obligation.

Malheureusement, ce n’est pas forcément appris à l’école. Le but s’est de se rendre indispensable tout en restant promotable. Avoir une réputation où le management a besoin de vous en tant que personne, pas en tant que "ressource" sur un "poste" bien défini. Il faut vendre sa marque personnel, et non ses heures.

Ces conseils sont valables si vous voulez progresser dans votre carrière.

Après, vous pouvez avoir une bel carrière ou des responsabilités sans avoir plein de stress.

Si vous ne voulez pas gérer des gens, ne faites pas du management. Allez faire expert technique, directeur en transverse/support sans équipe, mais avec un budget… Il y a des opportunités, mais il fait les chercher.

Edit : bonus => les évaluations annuelles

Pour les évaluations annuels, en général les notes sont de type
0 : ça ne va pas du tout
1 : ça ne va pas
2 : ok
3 : bonne performance
4 : exceptionnel

L’entreprise cherchera à avoir une belle courbe de gauss.
Pour ne pas vous pénaliser :
- aller dans une équipe avec des gens moyens

La note 4 signale que vous êtes un haut potentiel et que vous allez prendre plusieurs grades (niveaux de responsabilités) dans les prochains postes. L’entreprise vous formera plus sans que vous ayez à demander. Les augmentations de salaires seront conséquentes, car vous êtes un futur cadre dirigeant.

En général, cette note concerne moins de 5% des effectifs. Un manager en mettra 2-3 au cours de sa carrière au mieux. Cette note ne signale pas que vous avez bien faits tous vos objectifs. C’est plus que cela. Vous n’êtes pas du tout à votre place et tout le monde est d’accord avec ça. N’oubliez pas que l’entreprise fonctionne en consensus entre les managers. Si tout le monde est d’accord pour votre promotion, c’est très facile. Si c’est votre chef uniquement qui vous pousse, vous n’aurez que des miettes.

Les premières impressions sont très importantes. En général, la note que vous aurez le plus dans votre carrière est celle que vous allez avoir dans les 2-3 premières années dans l’entreprise. Les managers suivants ne feront que mettre plus ou moins les mêmes notes que celles que vous avez obtenues avant.

Si vous avez eu pleins de 2, il sera difficile de justifier le passage en 3 sauf efforts très conséquents.
Pareillement si vous avez eu des 3, il sera plus difficile de vous rétrograder en 2, car il faudra le justifier.

Ainsi, il est très important de bien se positionner, demander les bons feedbacks pour finir avec un note 3 pour se mettre en position de croissance lente dans l’entreprise au moins. Les augmentations suivront l’inflation et la dépasseront un peu. En note 2, ce sera sous l’inflation.

N’oubliez pas : les gens sont paresseux, les premières impressions sont importantes, et le réseau.

Dernière modification par Super_Pognon (31/12/2023 18h36)

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[+1]    #5 08/01/2024 10h00

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Ha le fameux réseau. Une triste réalité que je pouvais également observer tous les jours à mon ancien poste. Son impact est partout : Dans les nominations, dans les augmentations, j’en passe et des meilleures.

Comme dit avant, si on veut monter, si on veut progresser, il faut savoir se constituer son réseau, il faut savoir se vendre, il faut en fait devenir sa propre marque.

il faut "servir" les bonnes personnes, l’entreprise dans un grand groupe c’est un mini GoT, ne pas le voir c’est partir avec un handicap irréversible.

Je suis également 100% d’accord avec le fait qu’être "trop" bon à son poste limite la progression, on va vouloir soit que vous y restiez, ou alors vous faire faire des fameux pas de côté "transverse", et en général pour gagner en salaire il faut faire des pas vers le haut.

Même le fameux "expert" va forcément plafonner à un moment donné en entreprise (en profession libérale bien sur c’est autre chose, par exemple un avocat expert dans un domaine peut avoir une rémunération très sympathique, contrepartie souvent d’horaire et de responsabilité moins sympathique).

Pour gagner en salaire il faut devenir "manager", au moins sur le papier. Bien sur dans la réalité on peut diriger une équipe de 20-50 personnes en n’étant pas manager mais en étant juste chef, ce n’est pas la même chose à mes yeux.

Je ne sais pas si on peut devenir très très riche en étant salarié par contre en France, on peut devenir aisé à mon avis mais pas plus. Aux USA ce n’est pas pareil, ils payent beaucoup mieux les top salariés/top compétences.

En France, si on choisit le chemin du salarié, mon conseil est de trouver le meilleur chemin pour avoir un bon "taux horaire". Le mien doit tourner autour de 75€ brut, en étant salarié je trouve ça plutôt correct.

Il y a ensuite un saut qualitatif assez important à faire pour l’augmenter de manière significative qui me permettrait un changement important de style de vie. C’est mon application personnelle du 80/20.
J’estime avoir fait les 80% "facile", maintenant les 20% demandent un investissement que je ne suis pas prêt à donner.

C’est ma réflexion personnelle, la barrière du 80/20 n’est pas au même endroit pour tout le monde smile

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[+1]    #6 08/01/2024 12h01

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InvestisseurHeureux, le 07/01/2024 a écrit :

On pense qu’il faut bosser super bien, qu’on puisse être fier de son boulot et les autres aussi. Plus on se défonce, mieux c’est. Et on attend la récompense divine !

Un reliquat de la culture catholique où il faut en baver pour faire plaisir au seigneur et atteindre le Paradis.

Je ne sais qui vous a raconté ça mais je n’ai jamais entendu cette idée selon laquelle en baver vous rapprochait du paradis (sic) ou même que la tradition chrétienne commandait (par principe) aux hommes d’en baver au boulot.

Si je me réfère à mes cours de cathé (il est vrai très lointains) et à mes lectures plus récentes (il est vrai peu nombreuses à ce sujet), le travail est envisagé comme la participation de chacun dans et pour la communauté (ce qu’on appelle le "bien commun" dans la tradition de Saint Thomas d’Aquin). Et pas comme un machin expiatoire.

A ma connaissance et ce que je retiens de la doctrine chrétienne : bosser comme un fou ne vous rapproche en aucun cas du paradis comme vous dites. Le sens qu’on donne à son travail dans le contexte d’une communauté pourra en revanche contribuer à participer à son épanouissement en tant qu’homme et à celui de la communauté humaine en général.

Cette question du sens (plutôt que de quantité) rejoins d’ailleurs pas mal de discours sur cette file et d’autres… Le manque de sens pouvant conduire à du stress plus ou moins important. En revanche, il peut exister des métiers ou environnements où faire ses 10-12 heures par jour ne pose pas de problème sur le moyen et long terme parce que les avantages (pécuniaires et/ou intellectuels) compensent les inconvénients (charge de travail).

Dernière modification par carignan99 (08/01/2024 12h08)

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[+1]    #7 08/01/2024 12h27

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carignan99 a écrit :

Je ne sais qui vous a raconté ça mais je n’ai jamais entendu cette idée selon laquelle en baver vous rapprochait du paradis (sic) ou même que la tradition chrétienne commandait (par principe) aux hommes d’en baver au boulot.

Disons que ce que je remarque, c’est que les élites aiment bien honorer ceux qui travaillent dur avec des récompenses morales, et que cette histoire de travail méritant est assez ancrée dans la société pour maintenir une cohésion sociale.

On l’a vu avec le COVID où les infirmiers ou les éboueurs ou les professeurs ou les caissiers étaient des héros de la nation. Bravo à eux !

Les élites préfèrent eux les récompenses pécuniaires et les légions d’honneurs : ils laissent les récompenses morales pour leur travail dur et méritant à la plèbe.

Je trouve que ça colle assez avec notre historique judéo-chrétien (cela me rappelle Charles Ingalls qui bosse dur dans La petite maison dans la prairie pour des clopinettes, mais qui peut être fier d’être un homme croyant et vertueux), mais je n’ai pas fait de catéchisme, et effectivement, peut-être que mon analyse sur ce point est erronée !

Après, tout ça ça marche de moins en moins avec les jeunes : eux ils veulent le pognon, et se fichent d’être des "héros de la nation" !

Super_Pognon, le 07/01/2024 a écrit :

Attention de ne pas vous blesser en tombant de votre chaise en lisant ma réponse cher ami.

Non, je ne pensais pas aux parents.

Alors ?! Roulements de tambours…

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Favoris 1   [+1]    #8 08/01/2024 17h32

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Si vous souhaitez des études stimulantes mais pas non plus avec la pression d’une classe prépa, il y a d’excellentes licences en gestion, en compta ou autre qui ouvrent ensuite la voie à soit rattraper une école de commerce, soit viser un master type CCA ou Data.

La pression n’aura absolument rien à voir, et en plus vous ne vous fermez pas la porte pour les top écoles de commerce.

Pour les top école d’ingénieurs par contre c’est plus compliqué de ruser smile

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[+6]    #9 14/01/2024 09h16

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Certains semblent voir dans les classes prépas un système de privilégiés censé garantir à des castes le maintien de leurs privilèges. Je ne partage pas du tout ce point de vue.

De mon expérience je le vois plutôt comme un symbole de l’ascenseur social.

L’état offre (il n’y a pas d’autres mots vu les faibles droits d’inscription) aux élèves les plus méritants, un accès aux meilleurs professeurs dans un environnement extrêmement favorables (classes et non amphis, matériel scientifique,  quasi cours particulier en colles…). La seule contrepartie demandée aux élèves est de travailler dûr (à part peut être pour quelques extra-terrestres). Pour moi ces deux années ont plutôt tendance à gommer les inégalités de chance de départ que l’inverse.

Je suis le fils d’une aide soignante et d’un commerçant, petit fils d’agriculteurs. J’étais três bon élève et je me suis dirigé vers prépa sans savoir ce que c’était, poussé par mon père, car un de ces vagues copains d’école avait fait prépa et était repassé le voir dans une belle voiture rouge. J’y ai rencontré des fils de profs, des fils d’ingénieurs et de médecins, mais aussi dans une moindre mesure des fils d’agriculteurs, des fils de chômeurs, des fils de techniciens. En tout cas une vraie mixité sociale, que l’on retrouvait en majorité dans l’internat ou j’étais avec les boursiers.

Le système des prépas et grandes écoles marche et fournit des ingénieurs de qualité. Aujourd’hui j’ai encore des exemples autour de moi de cela.

Par contre il est évident que si les niveaux des collèges et lycées deviennent trop disparates selon sa ville ou son quartier, l’égalité des chances se perd(ra).


Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

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[+2]    #10 14/01/2024 11h07

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Yumeria, le 08/01/2024 a écrit :

Si vous souhaitez des études stimulantes mais pas non plus avec la pression d’une classe prépa, il y a d’excellentes licences en gestion, en compta ou autre qui ouvrent ensuite la voie à soit rattraper une école de commerce, soit viser un master type CCA ou Data.

La pression n’aura absolument rien à voir, et en plus vous ne vous fermez pas la porte pour les top écoles de commerce.

Pour les top école d’ingénieurs par contre c’est plus compliqué de ruser smile

Ensignant à la fois en classes prépa et à l’université, je réagis sur un point bien précis.

Le bullshit démagogique consiste  toujours à évoquer la pression comme différence essentielle entre la prépa et la fac.

C’est à mon avis une grossière erreur.

La différence essentielle ( jusqu’au M2 compris) réside dans la difficulté des concepts enseignés et la façon dont ils sont évalués.

D’un côté un système ( la fac) où dans le meilleur des cas on affiche comme objectif  l’escalade de sommets à 5000 mètres en organisant des examens qui se situent à une altitude ne dépassant pas 2500 mètres.
De l’autre un système où on annonce 8000 et où on sélectionne à 8000.

Je vis cela au quotidien.

Et heureusement que c’est plus compliqué de ruser pour intégrer l’x ou les mines de Paris.

Le mérite n’est pas dans la ruse mais dans la confrontation aux vraies difficultés intellectuelles.

C’est certain que si l’objectif c’est de former des ingénieurs lambda  qui n’auront jamais à utiliser que leur simple bon sens, les classes prépa ont peu d’intérêt.
Si vous voulez fabriquer une élite capable de faire avancer le pays alors ce genre de système de sélection ultra-démocratique est sans égal.

Dernière modification par DoctusMonkey (14/01/2024 11h08)

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[+1]    #11 14/01/2024 14h12

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DoctusMonkey a écrit :

Yumeria, le 08/01/2024 a écrit :

Si vous souhaitez des études stimulantes mais pas non plus avec la pression d’une classe prépa, il y a d’excellentes licences en gestion, en compta ou autre qui ouvrent ensuite la voie à soit rattraper une école de commerce, soit viser un master type CCA ou Data.

La pression n’aura absolument rien à voir, et en plus vous ne vous fermez pas la porte pour les top écoles de commerce.

Pour les top école d’ingénieurs par contre c’est plus compliqué de ruser smile

Ensignant à la fois en classes prépa et à l’université, je réagis sur un point bien précis.

Le bullshit démagogique consiste  toujours à évoquer la pression comme différence essentielle entre la prépa et la fac.

C’est à mon avis une grossière erreur.

La différence essentielle ( jusqu’au M2 compris) réside dans la difficulté des concepts enseignés et la façon dont ils sont évalués.

D’un côté un système ( la fac) où dans le meilleur des cas on affiche comme objectif  l’escalade de sommets à 5000 mètres en organisant des examens qui se situent à une altitude ne dépassant pas 2500 mètres.
De l’autre un système où on annonce 8000 et où on sélectionne à 8000.

Je vis cela au quotidien.

Et heureusement que c’est plus compliqué de ruser pour intégrer l’x ou les mines de Paris.

Le mérite n’est pas dans la ruse mais dans la confrontation aux vraies difficultés intellectuelles.

C’est certain que si l’objectif c’est de former des ingénieurs lambda  qui n’auront jamais à utiliser que leur simple bon sens, les classes prépa ont peu d’intérêt.
Si vous voulez fabriquer une élite capable de faire avancer le pays alors ce genre de système de sélection ultra-démocratique est sans égal.

Vous planez pas mal quand même. Revenez sur terre svp.

Personne dans le monde ne copie nos classes prépa…

Ok, les gens travaillent à fond.

Mais ils n’apprennent pas les langues, ils n’apprennent pas à travailler en équipe, aucun savoir être… A aucun moment, on ne forme ou sélectionne sur les qualités humaines.

Les managers qui sortent de ces écoles peuvent être destructeurs. Plus l’école est difficile, plus le cas est extrême. Certains ne supportent pas que les gens ne soient pas aussi intelligents qu’eux, et méprisent les autres à ce motif. Les pire que j’ai pu croisé sont ENS/X.

Bref, ces classes prépas et écoles peuvent former de très bons scientifiques, mais c’est juste n’importe quoi concernant le management.

Sans compter le bon sens qui peut être perdu. Plein d’ingénieur très intelligents sortant de ces écoles se retrouvent à perdre les priorités en étant rigides sur leurs principes…

Dans le business et la création c’est terrible. Personne n’ose rien proposer, car un X ou équivalent cassera la personne car il manque une explication parfaite ou non maîtrisée.

Ce système a ses avantages, mais merci de ne pas oublier les nombreux inconvénients.

Dans mes classes prépa, c’était 80% de CSP++. L’ascenseur social, on repassera.

La chance quand on y est, c’est effectivement plus de moyens, de meilleurs prof et plus de temps avec eux.

La différence fac et prepa est aussi importante selon les typologie d’élève. Si vous êtes un peu glandeur (et avec un peu de cerveau) et que vous travaillez que sous pression, aller à la fac vous mènera au chômage et à la catastrophe par exemple.

Et franchement, vouloir juste aller à l’X de nos jours est vraiment franco-français. Si vous voulez réellement ruser, pourquoi s’entêter à faire une école quasi inconnu dans le monde de nos jours ? Faut aller plutôt à Harvard/MIT/Stanford.

Dernière modification par Super_Pognon (14/01/2024 14h14)

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[+1]    #12 14/01/2024 14h18

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Bonjour DoctusMonkey,

Je sens que nous aurons des difficultés à trouver un terrain d’entente, mais qui ne tente rien n’a rien smile

Si vous voulez fabriquer une élite capable de faire avancer le pays alors ce genre de système de sélection ultra-démocratique est sans égal.

Dans le monde, il existe une quantité assez astronomique de manière d’enseigner et d’évaluer. Grossièrement je dirais qu’en Asie on étudie plus qu’en Europe, et aux USA moins. Je n’ai pas le ressenti  qu’un système semble se détacher clairement de l’autre. On peut former une élite sans classe prépa. Donc est ce que la sélection est démocratique ? Peut être. Est ce sans égale ? Perso je ne sais pas, je dirais plutôt non.

D’un côté un système ( la fac) où dans le meilleur des cas on affiche comme objectif  l’escalade de sommets à 5000 mètres en organisant des examens qui se situent à une altitude ne dépassant pas 2500 mètres.
De l’autre un système où on annonce 8000 et où on sélectionne à 8000

Pour fréquenter quotidienne dans le cadre professionnel des X, des HEC, etc et bien je trouve le niveau très disparate. Il y a des gens qui me marchent dessus, c’est la vie, il y en d’autres franchement je me demande bien comment ils sont arrivés la. Être performant dans les études ne fera pas de vous un bon professionnel. En France nous n’avons pas encore compris ça. L’entre soi / réseautage et immense.  Et le pays en paye tous les jours davantage le prix.

Je vais prendre une analogie avec la noblesse/royauté. Lorsque le sang n’est pas mélangé, au bout d’un moment la consanguinité fait des ravages. Il faut mélanger le sang, il faut apporter du frais. Il y a des personnes excellentes qui n’ont pas fait prépa, pour x raisons, et se priver de leur avis dans l’absolu est contre productif.

Le mérite n’est pas dans la ruse mais dans la confrontation aux vraies difficultés intellectuelles.

Le fameux mérite. Est ce que quelqu’un qui a choisit de se dédier à ses études de manière intensive mérite davantage qu’un autre ayant choisi une voie présentant d’autres difficultés ? Personnellement je trouve que non.

Est ce qu’une personne passée par une prépa, puis ensuite ayant décrochée X peut être fière de son parcours ? Oui, absolument. Perso je ne pense pas que j’en aurai été capable.
Dire que c’est un gage absolu de mérite par rapport à une personne ayant fait la fac ? Non, pas dans l’absolu.

Je pense que les deux systèmes (fac/prépa) ont des vertus et des défauts différents. Je pense qu’en France on se focalise trop sur les études et pas assez sur les personnes, et qu’on y gagnerait ensemble à ne pas opposer des systèmes.

Quand je suggère la voie de la fac, c’est parce qu’on à tendance à ne pas y penser. De plus, il faut être conscient aussi que la société est une pyramide. On ne finira pas tous au CA d’une boîte du CAC40, et pour de nombreux bullshits jobs actuels il n’y a pas besoin d’être une brute en math ou autre. C’est sur que pour exploiter une centrale nucléaire il faut mieux avoir fait X, mais pour conduire des projets ou pour penser "autrement" non ça c’est sur que non.

J’insiste, j’ai énormément de respect pour les personnes ayant fait prépa puis top école de co ou d’ingénieur, mais ensuite ce n’est pas un blanc seing. Je me fais mon propre avis. Et j’aime écouter l’avis de tous, même de la personne étant arrivée là par le biais de la formation interne, en ayant commencé exécutant et ayant rejoint le collège cadre à 40 ans. 

Bienveillance et écoute sont indispensables, et il ne faut pas mettre les gens à priori dans des cases.

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[+1]    #13 14/01/2024 18h29

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Je ne pense pas que j’arriverais à convaincre superpognon, mais je vais tout de même tenter de répondre à son post de début d’AM.

"Les gens travaillent à fond mais ils n’apprennent pas les langues, pas à travailler en équipe, aucun savoir étre".

Pour les langues, vous avez tord. Certes il n’y en a pas beaucoup en prépa et sans doutes trop peu dans les écoles supérieures, mais ne soyez pas ridicule (pour reprendre vos termes). Le niveau d’anglais moyen des français n’est pas celui de nos meilleurs ingénieurs passés par les prépas.A la fin de ma prépa,on passait le TOEIC. Plus de la moitié des élèves passaient les 900/1000. 20 ans après, sur ma classe de 40 que je suis un peu une 10aine sont en poste aux états unis ou en asie. Je pense que presque la moitié y ont passé une partie de leur carrière professionnelle. 90% dont moi sont bilingues professionnel anglais. Vous mettez sur les prépas les défauts "globaux" de l’enseignement français. Les français sont mauvais en langue, c’est un fait mais pas nos ingés passés par les classes prépas, en tout cas pas à un stade qui fasse que développer une carrière à l’international soit un problème pour eux.

Pour la capacité au travail en équipe et le savoir étre, vous avez raison mais je pense là aussi que ce ne sont pas les prépas qui sont à blamer mais plutôt les 15 ans d’étude avant.

On l’apprend sans doutes trop peu à l’école, mais l’apprends-t-on vraiment à l’école ? Je manage des équipes depuis 15 ans et oui j’ai été démuni au départ, j’ai fait des erreurs. Oui je n’ai pas su déléguer, ai voulu trop faire tout seul, n’ai pas passé assez de temps à fédérer, j’ai eu du mal à coacher et recadrer quand il le fallait  J’ai  beaucouo été en situation d’accompagnement de jeunes managers depuis. Les cas d’autisme social existent, les chefs capables de résoudre des équations mais incapables de fédérer, donner une vision et transcender leurs collaborateurs sont légions. Oui les meilleurs managers que j’ai connus n’étaient souvent pas ceux avec le meilleur pédigré scolaire. Evidemment le diplôme ne fait pas tout.Evidemment la France lui accorde une trop grosse part. Evidemment on peut bâtir un empire commercial sans avoir fait de grandes études.
Si il y a ce problème en France, je ne pense pas que taper sur les prépas soit la solution. Les prépas sont là pour former des ingénieurs. On a besoin d’ingénieurs pas pour encadrer, mais pour faire des calculs de résistance mécanique qui permettrent de faire des tours eiffel, pour calculer les trajectoires des satellites, pour définir les paramètres de soudage complexes, pour nanostructurer les vitres photochromes de demain, pour faire des pneus qui adhèrent mieux et durent plus longtemps, pour faire progresser les capacités de stockage des batteries, pour progresser dans les thérapies géniques, l’intelligence artificielle. Pour faire de meilleurs moteurs, pour savoir ou creuser pour trouver du pétrole …
Vous dites que personne dans le monde ne copie nos classes prépa, par contre je peux vous dire que le niveau de ceux qui sortent de nos meilleures structures est envié et recherché partout.
Notre problème c’est de croire que les meilleurs ingénieurs font les meilleurs managers. Ce n’est pas en arrêtant de faire de bons ingénieurs qu’on le solutionnera.

Oui il faut sélectionner sur les qualités humaines en plus des qualités techniques. Les deux sont complémentaires, plus ou moins indispensables en fonction des types de poste et surtout pas à opposer.

De même je ne vois pas l’intérêt d’opposer l’X avec Stanford, Harvard ou le MIT. Trouvez vous un annuaire des anciens élèves de l’X et vous verrez que cette formation ouvre autant les portes du monde que Stanford, Harvard ou le MIT, alors pourquoi cracher sur une formation française qui factuellement marche ?

Dernière modification par Priority (14/01/2024 18h33)


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[+1]    #14 14/01/2024 20h19

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DoctusMonkey a écrit :

Super_Pognon a écrit :

Personne dans le monde ne copie nos classes prépa…
.

Factuellement faux: il y a une foule d’exemples, en Chine, en Afrique… un projet concret parmi d’autres:

SPEIT, the Paris-Shanghai Jiao Tong engineering school, starts the new academic year | ENSTA Paris

D’autre part, je ne comprends pas votre niveau d’argumentation

Mais ils n’apprennent pas les langues, ils n’apprennent pas à travailler en équipe, aucun savoir être… A aucun moment, on ne forme ou sélectionne sur les qualités humaines.

Ces généralités sont sans aucun fondement. C’est bien connu les x par exemple sont tous de graves autistes, ils n’ont aucune intelligence humaine etc etc … c’est quoi ces clichés?… Et puis allez jusqu’au bout de votre idée: s’ils sont tous autistes, quelle en est la raison, expliquez-nous le déterminisme ( j’attends vos explications avec impatience)

Juste un exemple parmi d’autres pour illustrer encore une fois la vacuité de l’argument ’pas de travail en équipe, pas de savoir être…’:
Les élèves de classes préparatoires mènent à travers leurs deux années d’études un projet d’initiative personnel encadré (TIPE pour les intimes). Avez-vous une idée du nombre d’heures qu’ils y consacrent chaque semaine?
Il faut arrêter avec les images d’Epinal concernant les classes préparatoires.

Que vient faire l’anglais là-dedans? Voulez-vous dire que les élèves de la fac ou des prepas intégrées sont notoirement mieux formés en langue? Vous ne le pensez pas une seule seconde j’imagine donc encore une fois que vient faire l’anglais là-dedans.

Dans mes classes prépa, c’était 80% de CSP++. L’ascenseur social, on repassera.

Merci d’aller dans mon sens ( avec vos chiffres au doigt mouillé) 20% c’est déjà pas mal. il faudrait faire mieux mais c’est déjà énorme.

Et franchement, vouloir juste aller à l’X de nos jours est vraiment franco-français. Si vous voulez réellement ruser, pourquoi s’entêter à faire une école quasi inconnu dans le monde de nos jours ? Faut aller plutôt à Harvard/MIT/Stanford.

Alors là, on touche le fond niveau argumentation.. Vous avez totalement raison: le mieux c’est de viser ces écoles internationalement reconnues, mais quel est le meilleur moyen d’y accéder à partir de la France? justement en faisant l’X, les Mines de Paris ou une ens ( cf les sites respectifs de ces écoles pour la liste des passerelles: toutes les portes s’ouvrent devant vous), sinon vos chances sont infimes.

Yumera a écrit :

Quand je suggère la voie de la fac, c’est parce qu’on à tendance à ne pas y penser. De plus, il faut être conscient aussi que la société est une pyramide. On ne finira pas tous au CA d’une boîte du CAC40, et pour de nombreux bullshits jobs actuels il n’y a pas besoin d’être une brute en math ou autre. C’est sur que pour exploiter une centrale nucléaire il faut mieux avoir fait X, mais pour conduire des projets ou pour penser "autrement" non ça c’est sur que non.

Meric yumera pour votre réponse. je suis à peu près d’accord avec vous.  Disons que je prenais la défenses des classes prépa par mon message précédent et donc j’étais forcément un peu manichéen.

Là où je ne vous suis pas, c’est lorsque vous tombez dans des généralités abusives du style ’ quand on a fait l’X on ne peut pas penser autrement’. j’aimerais bien savoir pourquoi en ayant fait l’x on ne pourrait pas penser autrement. Expliquez-moi la raison: je suis curieux.
( la liste des brevets, des innovations menées par des X est tout simplement à couper le souffle)

Dans votre exemple, 106 étudiants concernés. Comment pouvez-vous dire qu’on nous copie ? 106, c’est rien. A l’échelle de la Chine (un milliard d’individus), vous vous en rendez compte ? A la rigueur, si 10 000 personnes sont dans un système type prépa recopié de la France pourquoi pas ?
Initialement, c’est plutôt un système que nous avons copié sur la Chine d’ailleurs.

Mes généralités sans fondement ? J’étais élève de classe prépa et de grande école. Le système que vous décrivez je l’ai connu comme étudiant. Je travaille sur de grands projets industriels à l’international depuis plus de 15 ans. Donc, je vois bien pour quoi j’ai été bien ou mal préparé. Vous êtes sauf erreur de ma part prof en France. Comment avec votre expérience avez vous pu vérifier que tous ces enseignements sont utiles pour la vie d’ingénieur ? Vous n’êtes pas ingénieur par votre occupation.

L’anglais j’en ai fait. Oui, ce n’est pas que la prépa, mais tout le système qui est pourri. En prépa, au moins avec les colles, on pouvait faire plus d’oral et progresser on va dire. Mais qui veut nous copier notre système pour apprendre les langues ?
J’ai du m’y mettre tout seul sans l’éducation nationale. Expérience à l’étranger, cours du soir, cours skype avec des indiens… Merci toutes ces années perdues à l’école !

Le tipe ? Oui, j’en ai fait plusieurs, mais c’est vraiment pas grand chose. Il manque ça dès le plus jeune age en incrémentant la complexité. On est nul en France sur ça, pas uniquement en prépa.

Vous avez toujours et encore le lavage de cerveau du système franco françois on est les plus beaux et les meilleurs.

Et pourquoi donc on devrait faire l’X pour aller au MIT ? Et pourquoi pas directement ? Je ne comprends pas ce besoin de se saborder ou de se frustrer dans le système français.

Les portes qui s’ouvrent après Harvard ou le MIT sont plus petites ou moins nombreuses ? Sérieusement ?

J’avais regardé à plusieurs reprises pour essayer de continuer ma carrière dans des grands organismes internationaux type ONU. Les grandes écoles ne réussissaient pas tellement. Les français croyaient que tout leur étaient du de par leur magnifique diplôme de l’X/Science Po/ autres (rayez la mention inutile) et s’étonnaient que ces étrangers ne comprennent pas la valeur tant supérieure de leur études sur les autres. Les petits malins qui avaient compris ça, et qui se vendaient à l’américaine sans prendre de haut ont par contre bien réussi dans ces organismes.

Dernière modification par Super_Pognon (14/01/2024 20h21)

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[+3]    #15 14/01/2024 21h08

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Comment avec votre expérience avez vous pu vérifier que tous ces enseignements sont utiles pour la vie d’ingénieur ? Vous n’êtes pas ingénieur par votre occupation.

l’école n’a pas pour but exclusif de former des ingénieurs
et il n’y a pas que les ingénieurs qui ont droit de citer quand il s’agit de parler d’education: on peut imaginer que l’éducation a pour objectif de former autre chose que de gentils petits ingénieurs, de même que la finalité de toute vie n’est pas de trouver sa place dans un grand groupe pour gérer des grands projets avec de grands salaires ( vanitas vanitatum superpognon surtout en entreprise, je l’ai constaté autour de moi malheureusement)

superpognon a écrit :

L’anglais j’en ai fait. Oui, ce n’est pas que la prépa, mais tout le système qui est pourri. En prépa, au moins avec les colles, on pouvait faire plus d’oral et progresser on va dire. Mais qui veut nous copier notre système pour apprendre les langues ?
J’ai du m’y mettre tout seul sans l’éducation nationale. Expérience à l’étranger, cours du soir, cours skype avec des indiens… Merci toutes ces années perdues à l’école !

Ok, alors pourquoi, dans un débat classes prépas versus autre chose, parler de l’anglais à propos des classes prépa si de toute façon en france tout el monde est nul en anglais en france ( quoi que finalement les élèves de classes prépa un peu moins que les autres? où est la logique dans votre propos

Dans votre exemple, 106 étudiants concernés. Comment pouvez-vous dire qu’on nous copie ? 106, c’est rien. A l’échelle de la Chine (un milliard d’individus), vous vous en rendez compte ? A la rigueur, si 10 000 personnes sont dans un système type prépa recopié de la France pourquoi pas ?
Initialement, c’est plutôt un système que nous avons copié sur la Chine d’ailleurs.

j’ai pris un exemple parmi d’autres.
le système des classes prépa nous viendrait de chine? c’est marco polo qui nous l’a ramené peut-être?
( je vous invite à relire les décrets de la convention an II ou an III de la république)

Le tipe ? Oui, j’en ai fait plusieurs, mais c’est vraiment pas grand chose. Il manque ça dès le plus jeune age en incrémentant la complexité. On est nul en France sur ça, pas uniquement en prépa.

je ne comprends pas cette réponse ( c’est du Coluche?); on ne fait qu’un seul tipe durant sa scolarité en classes prépa ( sauf à la rigueur à redoubler); c’est un projet de longue haleine.
Là encore vous critiquez les classes prépa en expliquant qu’en france c’est encore pire ailleurrs:?

L’anglais j’en ai fait. Oui, ce n’est pas que la prépa, mais tout le système qui est pourri. En prépa, au moins avec les colles, on pouvait faire plus d’oral et progresser on va dire. Mais qui veut nous copier notre système pour apprendre les langues ?
J’ai du m’y mettre tout seul sans l’éducation nationale. Expérience à l’étranger, cours du soir, cours skype avec des indiens… Merci toutes ces années perdues à l’école !

De nombreux élèves terminent leur cursus scolaire en france avec un niveau excellent en anglais; après si vous n’êtes pas doué, c’est un peu facile d’accabler le système.

Les portes qui s’ouvrent après Harvard ou le MIT sont plus petites ou moins nombreuses ? Sérieusement ?

je vous le redis, c’est juste du pragmatisme; l’ x , les ens vous fournissent un sésame; rien ne vous empêche de présenter votre candidature spontanée en sortant de Porcelaine de Limoges, on verra le résultat.

Dernière modification par DoctusMonkey (14/01/2024 21h10)

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[+2]    #16 14/01/2024 23h01

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Je pense qu’on va en rester la avec votre condescendance (et votre mauvaise foi sur certains sujets), et vos petites phrases pour rabaisser les autres et faire le supérieur.

DoctusMonkey a écrit :

vanitas vanitatum superpognon

DoctusMonkey a écrit :

où est la logique dans votre propos

DoctusMonkey a écrit :

je vous invite à relire les décrets de la convention an II ou an III de la république

DoctusMonkey a écrit :

après si vous n’êtes pas doué

D’ailleurs, on le retrouve dans vos autres posts et votre réputation…

J’ai passé l’age de perdre mon temps. Le lecteur jugera. Bon courage aux autres.

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Favoris 1   [+1]    #17 15/01/2024 22h47

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Beaucoup de vérités pas toujours agréables à entendre ont été énoncés dans cette file. Depuis peu, je trouve qu’on commence à questionner tout ca un peu plus qu’avant (dans les discussions en société, j’entends).

Je vais aussi jeter quelques cailloux dans la marre et je précise que je suis "très" bien placé pour parler de tout ça.

Oui, aujourd’hui faire une classe prépa en province ne ’paie’ pas vraiment. Quasi aucune chance d’intégrer l’X/ENS et assez peu pour le top 5 des écoles d’ingés ou le top 3 commerces. Certes si on est brillantissime ca marche, oui d’accord, mais dans ce cas, faites une grande prépa ca marchera encore mieux ou directement le MIT, c’est encore mieux (0,5M usd par an dans la tech aux USA, c’est mieux que 6k à l’embauche à Paris) Cf les stats de l’X pour montrer que très très peu viennent de prépa de province et qu’à LLG en faisant 5/2 si nécessaire on peut quasi pas se rater, au pire du pire on fini à centrale.

Oui les grandes écoles sont trustées quasi exclusivement par les grandes prépas.

L’intérêt de certaines grandes écoles X/ENS/ENA, c’est de sélectionner les futurs corps d’état de haut fonctionnaire. Et il faut reconnaitre qu’intellectuellement la sélection est coriace. Le corolaire est que les critères de sélections n’ont pas grand chose à voir avec la compétence en pratique après. C’est une sorte de méritocratie. J’ai du respect pour qui à des capacités d’abstraction énormes. Cependant, pour arriver à ce niveau il faut passer par des canaux de préparation spécifiques, qui font qu’en pratique il y a une reproduction sociale digne de l’ancien régime.

Aussi, si les capacités d’abstractions étaient la clés, les profs de math agrégés serait la clé de voute de notre société. En pratique quiconque en a côtoyé, ne leur confierait probablement pas le moindre business. Cependant, lorsqu’ils ont les moyens d’enseigner correctement, certaines sont des pépites de pédagogie et des profs de classe mondiale (je pense à certaines profs de prépa, mais pas seulement).
Ce que je veux dire par là, c’est que ce sont des compétences différentes.

Maths A B et D d’X/ENS c’est le niveau de capacité d’abstraction de l’agreg. Sauf qu’il faut les avoir en 2 ou 3 ans vs 5 à 30 ans pour l’agreg (en très très gros).
La mise en perspective montre à mon sens, que trier des gens sur des capacités d’abstraction super élevées à un sens d’un point de vue méritocratique, mais c’est tout, cela renseigne aucunement sur les capacités dans le monde de l’entreprise. Ca n’a du sens que pour choisir nos profs du supérieur, et ou nos chercheurs en mathématiques.

Retour sur les écoles d’ingé hors Top :
La notion ’ingesclave’ développer sur les forum "Bla bla 18-25" correspond à un ce que la génération actuelle ressent, et ils n’ont à mon sens pas tord. bien au contraire. Hormis les grandes écoles qui ouvrent des portes dans le système franco français, quel intérêt aujourd’hui de faire une "petite" école d’ingénieur (?)

Aussi quel intérêt de faire une CPGE si on souhaite faire malgré tout une petite école d’ingénieur ?
La fac +  un effort très modéré, peu largement suffire si c’est ce que l’on veut.
Un M2 dans un domaine ou la demande est supérieur à l’offre fera que vous serez recruté exactement pareil qu’un ingénieur hors top 10 école.

Autre perspective, les revenus :
Pour gagner plus de 10k par mois, il y a des métiers ou c’est bcp plus facile que les écoles de commerces/ingé hors top (et encore). On peut citer ouvrir une petite entreprise en PME, électricité, plomberie, clim CVC, agence immobilière en RP courtage ou un peu plus dur, mais moins que HEC/EDHEC/ESCP X/Mines-Pont/Telecom : Notariat, huissier, pharmacie, voire médecine. Il existe d’autres domaines de niche un peu dérivé des précédents ou c’est encore plus rentable. Ma source : des données de clients d’un expert comptable.

Aujourd’hui avec un niveau license en maths et sans limite d’âge on peut passer l’agreg pour espérer enseigner en prépa. C’est un super ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt par rapport à une top école ingé et vu les stats de l’agreg externe, en la passant plusieurs fois, ca reste plus simple qu’une top école via CPGE. Je parle là surtout des gens qui aime un peu les matières scientifique et la "beauté" des maths, et qui aurait été poussée vers les CPGE un peu par défaut et à qui on aurait présenté ça comme la voie royale pour eux, alors que la fac aurait été présenté comme une voie pour les rebus.

Pour les grandes entreprises parisiennes qui sont noyautés par les réseaux de grandes écoles, je pense qu’il s’agit pas d’une question de compétence, mais l’inverse. Lorsque pour un poste il n’y a pas besoin d’une vraie compétence particulière, on préfèrera attribuer ce poste de "quasi" rente à quelqu’un qui lui ressemble pour ensuite espérer peut être une forme de retour un jour.

C’est d’abord vrai pour les hauts fonctionnaires (inspecteur des finances, Corps des Mines, Corps des ponts etc)
Puis les réseaux grandes écoles parisiennes (ingé ou commerce).

L’intérêt c’est que cela donne une certaines stabilité d’ensemble au système. Mais oui cela verrouille tout mérite. Pour ce distingué via son talent, ils faut plutôt aller dans la tech. et pour cela oui MIT Standfort etc c’est mieux.

Cet effet réseau pourrait se résumé ainsi. Vous avez un super appart que vous louez à coté d’une fac, pas chère. Vous avez fini vos études. Vous allez naturellement essayer de voir dans votre entourage qui ca pourrait intéresser plutôt que de rendre les clés comme ça. Si on change appartement par poste "bon plan ou bonne planque" et entourage par réseau, ca revient un peu au même.

Enfin, le principal critère qui fera que les dirigeants seront performant sera l’alignement de leur intérêts.

Pensez vous que Bolloré soit beaucoup plus ’intelligent’ que Lauvergon ? En tout cas je parierai plutôt sur Anne pour résoudre un sujet de l’X et sur Vincent pour défendre les intérêts d’une entreprise.

Faire l’X ne rend pas mauvais dirigeant, cf Bernard A. Cependant faire l’X/ENS, intégrer un corps d’état, puis un cabinet de président/ministre, rend le passage dans l’entreprise délicat. Quels intérêts servir réellement en pratique ? Ceux de l’entreprise, des français, des soutiens politiques, de son corps d’état, de son réseaux proche ou les siens ?

Enfin pour moi l’ENS maths est un joyaux, pour faire des enseignants chercheurs et de futurs prix Nobel, mais pas des dirigeants d’entreprises.

(vous trouverez des exemples dans le poste d’IH) de dirigent qui n’avaient aucun talent opérationnel particulier. Faire des montages de holdings et gagner de l’argent avec du levier bancaire ne nécessite aucune compétence intellectuelle très particulières (niveau bac sans doute). Du coup, autant faire marcher le réseau, car c’est ce qui compte le plus (tant dans la relation avec les politiques, qu’avec les banques). Au fait, coucou Manu ! (Macron haut fonctionnaire inspecteur des finances, banque fusion/acquisition, lien avec Attali corps des mines, Bercy puis la présidence).

Malgré tout, je crois que la "mondialisation" est petit à petit en train balayer ce système franco-français, qui depuis la fin des années 70 ne présentait plus tellement d’avantage compétitif pour la France, contrairement à avant ou ce système "grandes écoles/hauts fonctionnaires/politiques/intérêt général" semblait quand même pas trop mal (Cf les centrales nucléaires, les TVG à l’époque, l’aerospatial, le programme nucléaire, les sous marins atomique, les avions de chasse). Ca fait un moment que la donne est en train de changer, surtout depuis qu’on a plus d’industrie.

Enfin, je suis bien d’accord avec Superpognon, beaucoup de profs et de gens du systèmes éducatif, poussent des milliers d’élèves en CPGE hors top 5 lycées, en leur promettant que c’est la voix royale pour des gens qui en veulent et que moyennant un gros travail, tout s’ouvrira à eux (y a des témoignage précis dans ce sens sur ce fil). Alors qu’en pratique, ca mène plutôt vers un poste, de ce que le 15-25 appelle "ingesclave" et sans perspective possible dans le système des grandes entreprises/banques française à l’heure actuelle.

Je n’ai pas le temps de mieux formalisé tout ça, et ce n’est que mon avis/témoignage, vous en faite ce que vous voulez !

PS: Je précise que j’ai plutôt bien réussi dans mes études et dans mon parcours professionnel (encore que, mais je veux dire que je n’en tire pas de frustration, et une légitimité pour parler de ce que je parle). Aussi, je précise que je ne subis pas les X/ENS/Mines Ponts réseaux et consorts, bien au contraire ce sont mes clients smile
Aussi, ma petite frustration, c’est de ne pas ’avoir’ su ça quand j’avais 16 ans, j’aurais sans doute eu une vision différente des choses, même si aujourd’hui je ne regrette pas mes choix de traverses de l’époque.

Dernière modification par AleaJactaEst (16/01/2024 17h54)

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[+2]    #18 16/01/2024 00h02

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AleaJactaEst : il y a beaucoup de choses intéressantes dans votre dernier message, et beaucoup de vérités aussi sachons le reconnaître, toutefois quelques éléments m’interpellent :

Aussi, si les capacités d’abstractions étaient la clés, les profs de math agrégés serait la clé de voute de notre société. En pratique quiconque en a côtoyé, ne leur confierait pas le moindre business.

Là par exemple, vous poussez le bouchon un peu loin. Il est vrai que nombreux sont mes collègues de maths de CPGE à ne rien entendre aux affaires, et plus généralement à l’investissement, mais ce constat pourrait être fait dans la plupart des professions intellectuelles supérieures. Et mon impression personnelle, au vu de ce que j’ai pu en observer depuis que je suis en poste, me conforte dans l’idée que les collègues de maths sont les plus pragmatiques du corps enseignant, et bien mieux à même de réussir dans le monde de l’entreprise que des collègues d’autres disciplines.

D’ailleurs, un collègue de maths de CPGE est souvent là par choix, car avec un doctorat en maths il est assez facile de trouver un emploi rémunérateur. Un collègue de lettres, par exemple, n’a souvent pas ce choix.

Aujourd’hui avec un niveau licence en maths et sans limite d’age on peut passer l’agreg pour espérer enseigner en prépa. C’est un super ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt par rapport une top école ingé et vu les stats de l’agreg externe, en la passant plusieurs fois, ca reste plus simple qu’une top école via CPGE.

Premièrement, je suis assez surpris que vous vous focalisiez spécifiquement sur les maths. Les profs de maths de CPGE représentent seulement 30% des profs de sciences en CPGE (maths, physique, chimie, sciences de l’ingénieur, informatique).

Deuxièmement, autant je vous donne raison sur le fait qu’il est très facile d’obtenir l’agrégation pour un bon étudiant en fac de maths (les barres d’admission n’ont jamais été aussi basses, faute à l’attractivité du métier d’enseignant, et particulièrement en maths), autant vous semblez complètement sous-estimer qu’il est extrêmement difficile d’obtenir un poste en CPGE. Un premier chiffre : environ 300 agrégés de maths chaque année, environ 30 postes en CPGE, en première approximation cela ne laisse que les 10 meilleurs %. Mais une analyse plus pointue montre qu’il y a un embouteillage au portillon qui a commencé à s’intensifier de 2015 à 2020 pour devenir critique en 2024 :
- les postes de MCF et de CR sont de plus en plus rares en section 25 (mathématiques fondamentales), ainsi de nombreux normaliens se rabattent sur les CPGE
- le doctorat est quasi-obligatoire, mais depuis quelques années, il ne suffit plus du tout : même des normaliens docteurs très bien classés à l’agreg attendent plusieurs années dans le secondaire avant d’avoir un poste

Au final, les nommés en CPGE sont très souvent des normaliens, qui ont donc réussi le concours le plus difficile en CPGE, cela n’a donc pas trop de sens de dire qu’il est "plus simple de passer l’agreg pour espérer enseigner en prépa qu’intégrer une top école en CPGE". Les normaliens sont bien souvent également admis à l’X, ou pas loin de l’être. De plus, vous parlez de passer plusieurs fois l’agrégation, mais ne pas réussir l’agrégation au premier coup compromet complètement une candidature en CPGE, c’est même pire que ça : être classé en dehors du top100 réduit très fortement vos chances.

Et si c’est pour être agrégé de maths au collège ou au lycée, on est selon moi assez loin d’un bon ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt, sinon il n’y aurait pas cette crise de recrutement. A l’inverse, il y a un excellent ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt si on enseigne en CPGE, et ce n’est pas pour rien que les CPGE sont extrêmement demandées par les agrégés. La boucle est bouclée.

Il est à noter que le mode de nomination en CPGE (discrétionnaire par l’IGESR) fait la part belle au réseau et aux aptitudes de la personne à être connue et à bien se vendre. Paradoxal et amusant, pour quelqu’un à qui on "ne confierait pas le moindre business", non ?

Enfin, je suis bien d’accord avec Superpognon, beaucoup de profs et de gens du systèmes éducatif, poussent des milliers d’élèves en CPGE hors top 5 lycées, en leur promettant que c’est la voix royale pour des gens qui en veulent et que moyennant un gros travaille, tout s’ovrira à eux (y a des témoignage précis dans ce sens sur ce fil). Alors qu’en pratique, ca mène plutôt vers un poste, de ce que le 15-25 appelle "ingesclave" et sans perspective possible dans le système des grandes entreprises/banques française à l’heure actuelle.

Enfin, il m’est impossible de ne pas revenir sur ce point, d’autant plus que mon témoignage fait partie des "témoignages précis sur ce fil". Je confirme et maintiens que je "pousse des élèves en CPGE hors top 5 lycées, en leur promettant que c’est la voix royale pour des gens qui en veulent et que moyennant un gros travail, tout s’ouvrira à eux". Je le fais même tous les jours.

Lorsque je fais la promotion de la CPGE TSI dans les Terminales STI2D des lycées de mon bassin (une zone urbaine défavorisée), la quasi-totalité des élèves n’a jamais entendu des CPGE, ou alors disent que ce n’est pas pour eux. Je ne compte plus le nombre d’élèves que j’ai convaincu de faire une CPGE plutôt que d’aller dans un BTS (par défaut), et qui ensuite réussissent deux belles années en prépa, et intègrent une école d’ingénieurs tout à fait honorable. Alors, oui, ce n’est pas une école du top5. Chaque année, les anciens élèves de la CPGE reviennent nous voir (y compris 10 ans après, avec le recul), et la quasi-totalité nous dit que la CPGE a été un tremplin formidable.

Bien sûr, vous me rétorquerez avec justesse que la situation d’une prépa technologique en éducation prioritaire est un cas très particulier, et que les choses sont très différentes sur des prépas de proximité standards (MP/PC/PSI). Mais ce sont ce genre de prépa (technologique et/ou dans des quartiers défavorisés) qu’il faudrait ouvrir en masse pour faire vivre l’ascenseur social, pas des MP dans le 5ème arrondissement !

Dernière modification par Plutarque (16/01/2024 00h46)


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[+2]    #19 16/01/2024 00h43

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Pour les profs de maths agrégé, j’ai caricaturé oui. Ce que je voulais dire et je pense que vous l’aurez compris : il y a des enseignants médiocres, d’autres brillantissimes dans leur façon d’enseigner. Que ce soit l’un ou l’autre, j’en ai croisé très peu à qui je confirais un poste de grand manageur en entreprise. Car ce ne sont pas les mêmes qualités qu’il faut développer. Je ne dis pas qu’ils en aurait pas été capables s’il avait eu un autre parcours.

En gros je dis que ce qui fait la différence entre le top 5 ingé et le reste se sont les maths de haut niveau, et ces maths sont pertinents pour choisir qui pourra être les futurs enseignants GPGE ou chercheurs ou médaillés Fields, mais ca devient sans valeur pour trier qui dirigera ou pas une entreprise du CAC40

Oui c’est exact pour l’agreg, j’ai été un peu vite. Il faut plutôt dire prof à 15h par mois et très rapidement à 3000€ net moyennant une ou deux heures sup en maths experte avec la perspective d’un jour devenir prof en CPGE et tourner entre 6000 et 8000€ (avec un peu plus de travail cependant).

Je suis conscient que mon message manque de nuance et de contexte smile

Pour la focalisation sur les maths, c’est ce qui à mon sens est le plus représentatif, mais vous pouvez remplacer maths par capacités intellectuelles d’abstractions.

Même si vous pourriez me dire que le bachotage peut compter encore d’avantage. Ce qui est vrai. Comprendre un exercice d’X est à la portée de quasi tous les étudiants en License de maths une fois qu’on leur donne la solution. La trouver par soit même est différent (intuition, difficulté calculatoire, rapidité et précision du raisonnement etc. Bref

Aussi, à mon époque, j’ai connu énormément de personnes pour qui réussir l’X aurait été une des choses les plus importantes de leur vie (et dans les années 90 c’était sans doute assez vrai, peut être). Il allait tous dans ce grand tunnel, passifs et résignés à travailler à fond et à tirer au maximum possible sur la corde pour attendre le moment de vérité. La sentence, le couperet, celui qui allait dire s’il était brillants ou non, leur jugement pour toute une vie (je caricature certes, mais d’un point de vu émotionnel on est proche du ressenti in vivo).

Certains savaient déjà qu’ils ne partaient pas sur un pied d’égalité avec leur camarades parisiens, mais qu’importe c’était ainsi, puis on leur avait dit qu’avec du travail, tout était possible. On entendait " dailleurs, il y a 2 ans un mec de la prépa avait intégré l’X" alors c’est possible ! (même si une petite analyse de niveau terminal sur les données des admis à l’X, montrait que le p = 0,01 dans leur prépa vs 0,8 à LLG/H4 mais bon, fallait pas trop y penser, c’était mauvaise esprit. Vous me direz que tout ne se résume pas à l’X. Oui ! c’est pour illustrer mon propos. Y a un continuum X/ENS/CentraleSUP/Mines Ponts Telecom etc.

Pourtant j’ai connu personne qui n’ayant pas accès au top prépa, aurait pris le temps de faire 2 ans de maths/physique à la fac ou n’importe ou ailleurs et/ou de bachoter les annales des concours CPGE avec de bon bouquins, avant d’entrer justement en CPGE (en prétextant par exemple 2 années d’expatriations pendant ce laps de temps pour être accepté en prépa CPGE, ou alors s’arrêter avant la terminal et reprendre en terminal et avoir un super dossier pour justement intégrer les prépas LLG/H4 and co). Ainsi je suis convaincu qu’en faisant ainsi, un élève lambda aurait très significativement augmenté ses chances de réussir. Qui l’a fait en pratique ? je parle parmi les enfants de parents lamda. Pourtant restrospectivement, qui aurait eu bénéfice à le faire ?

Le "conformisme" et l’inconscient collectif aurait trouvé ca complètement farfelu. Une dinguerie d’hurluberlu. Pourtant le p aurait probablement été bien supérieur, peut être d’un facteur 10 à 80.
Avec p : probabilité d’intégré X en 3/2 ou 5/2 (2 ou 3 années de prépa)

Dernière modification par AleaJactaEst (16/01/2024 00h47)

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[+2]    #20 16/01/2024 11h00

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INTJ

Mon modeste témoignage de taupin des années 90. Je trouve ce fil intéressant pour connaitre l’envers du décor. Je suis aussi passé par la case prépa scientifique dans un lycée moyen de province après une scolarité en totalité dans le public.

Dans mon entourage, c’est un peu comme pour l’investissement, personne n’avait mené d’études d’ingénieur, à commencer par mes parents. J’ai juste suivi le parcours d’un 1er de la classe bon en maths, à qui écouter bien en cours suffisait à performer jusqu’au bac sans travailler plus que ça à la maison.

Je me rappelle que je ne me voyais pas aller à la fac ou il aurait fallu plus se débrouiller seul.
De même si j’avais eu le niveau, je ne serai pas à juste 18 ans monter sur Paris en internat pour faire une prépa réputée.
La France est un pays toujours très jacobin et le sujet du niveau s’applique je suppose autant aux facs qu’aux prépas. Chez nous, la rumeur disait que les profs des prépa parisiennes étaient aussi ceux qui faisaient les sujets des concours, ce qui pouvait aider à réussir (encore plus) leurs brillants élèves.

Je n’ai pas bien aimé la pression sélective de la prépa même si je n’ai pas craqué comme d’autre, du coup alors quand j’ai obtenu en 3/2 une école correcte lors des ultimes désistements de septembre (sur le classement du minitel !) j’y suis allé. Il parait qu’elle est moindre désormais si je me base sur la vision de mes collègues concernés par leur progéniture.
J’ai au moins 2 camarades un peu moins brillants qui ont obtenu une école équivalente en passant par l’IUT avec moins de pression mais c’était quand même rare. Etant plus matheux je n’aurais pas forcément brillé en IUT d’ailleurs.

Donc sans regret au bout du compte j’ai quand même un bon poste bien rémunéré, même si j’aurai pu faire mieux en sachant a priori, en visant un autre filière comme je ne suis pas carriéristes ca pénalise en grande entreprise (mais ca limite l’accès aux postes à gros stress pour rester dans le sujet) Aussi à la cinquantaine on aimerait pouvoir levé le pied. Je suis peut etre un ingésclave sans le savoir mais je me sens plutot comme une rémora pour citer quelqu’un qui poste beaucoup de manière disruptive.

Dans mon cursus d’étude, j’ai bien entendu connu le manque d’application par rapport à la théorie (les travaux en équipe n’existaient pas ni en prépa ni avant le bac) et aussi je n’ai jamais eu de formation au management (mais cela s’apprend il ?) et juste un niveau scolaire en langue.
J’ai toujours considéré la prépa scientifique comme un système de sélection à base de produits scalaires pour déterminer la partie à droite de la gaussienne autour du QI de 130. J’ai fréquenté des autistes surdoués du niveaux des profs voire plus qui ont fini à l’ENS et certains plus rares qui alliaient qualité d’intelligence et de communication. Pour faire manager dans mon imaginaire, c’était plutôt prépa HEC. J’ai d’ailleurs au moins connu certains qui optimisaient leur parcours en faisant une année de sup avant de bifurquer pour prépa HEC pour mieux performer en maths.
La notion de réseau, je la devinais mais j’en ai jamais eu conscience. Il n’y avait pas internet.

Pour ma part, je pense que la déchéance de la France n’est pas du qu’a ces élites mais qu’elle a un côté inéluctable d’un retour à la moyenne quand on représente mois d’1% de la population mondiale sans richesses naturelles majeures dans l’énergie mais c’est juste de l’intuition et peut être qu’on a effectivement moins d’idées.

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[+3]    #21 17/01/2024 05h37

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DoctusMonkey, le 16/01/2024 a écrit :

autre illustration des conséquences néfastes d’une enseignement secondaire en déliquescence // Le mépris de la capacité des enfants sous couvert d’égalitarisme et de démagogie.

Le collège unique (et son clone en lycée) reste à mon avis la cause principale de la déliquescence que vous évoquez.
Le MEN souhaite absolument mettre dans le même moule tous les élèves d’une même génération, sous couvert d’égalité. Alors que tous les élèves n’ont pas les mêmes qualités (et ne les auront jamais) ou le même potentiel, c’est une évidence (mais à priori, pas pour tout le monde).

La tendance est à l’inclusion. Quelle belle idée (sur le papier, ça en jette un max) !
En voiture Simone ! Dans une même classe, on trouve de plus en plus  :
- 60-70% d’élèves "lambda"
- 5% d’élèves ULIS (car l’inclusion, c’est beau, à défaut d’être profitable pour tous), qui pourtant - parfois - s’avèrent même parfois aussi "doués" que certains élèves lambda (bigre ! Que dire ?)
- 5-10% d’élèves de niveau Segpa (pour lesquels les parents ont refusé d’y orienter leurs enfants, car l’école de la République a promis d’assurer l’égalité totale et car "mon enfant n’est pas plus C.. qu’un autre", quoique, ça peut se discuter…)
- 5% d’élèves allophones (car l’intégration, c’est beau), sans accès à des cours de FLE.
- 10-15% (max) d’élèves vraiment au-dessus du lot qui auront la chance de participer à ce bel exercice d’inclusion et d’intégration (pour le pire et le meilleur, chacun jugera).   
Remarque : c’est la situation dans un collège "lambda" (IPS 98), située tout en haut de la carte…
 


Forcément, si l’on pouvait avoir une classe avec 95% d’élèves ayant un indice de position sociale (IPS) à 150, comme à l’école Stanislas Paris 6ème (établissement cher à Amélie), ça serait beaucoup plus facile et profitable pour les 15% que j’évoquais ci-dessus (que j’imagine être à 75% à Stanislas, mais ça, je n’en sais rien). 

Classement des écoles élémentaires de France selon leur indice IPS
Source : le lien ci-dessus
Remarque : IPS moyen = 102,77 (entre 49,6 et 155,6)
 



Mais ça, ce n’est pas possible dans les écoles de la République, pourtant, Amélie, "elle y croit", elle ne cesse de le répéter ! ;-))


Source


Source


Source

Amélie croit en l’école de la République. Mais pourquoi n’a-t-elle pas mis son enfant dans une école de Saint-Denis ? Pourtant, les transports parisiens sont quand même performants !? 

Il va s’en dire que les enseignants ont eu de superbes formations pour accueillir les élèves allophones et les élèves ULIS (euh, désolé, je m’étais mis à rêver…). Mais ils sauront bien se débrouiller. Comme dit le MEN, "je sais pouvoir compter sur le corps enseignant qui a toute ma confiance" (dans le langage ministériel, ça veut dire, en gros, "démerdez vous").
Avec l’envie du gouvernement de former les enseignants sur le temps des vacances et non plus le temps de travail (car quand même, faire perdre 1 ou 2 jours de cours à un enfant mettra sa vie en danger), ça ira beaucoup mieux.

Et si la solution, c’était celle-ci ?


Lien HD
Source : Libération (15 janvier 2024)

Dernière modification par maxicool (17/01/2024 06h28)


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[+2]    #22 17/01/2024 06h56

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Concernant la rémunération d’un professeur de CPGE, j’avais fait un long post en septembre 2021.

Pour ceux qui n’ont pas le temps de le lire en entier, voici le passage le plus intéressant :

Plutarque a écrit :

voici mes salaires nets après impôt à la source depuis septembre 2021 :
septembre 2021 : 2210€
octobre 2021 : 2210€
novembre 2021: 7546€
décembre 2021 : 5013€
janvier 2022 : 5721€
février 2022 : 6581€
mars 2022 : 5155€
avril 2022 : 5940€
mai 2022 : 5690€
juin 2022 : 4928€
juillet 2022 : 2906€

A noter que c’était une année avec pas mal d’heures supplémentaires, mais qu’il faut garder en tête que j’étais un simple agrégé de 31 ans, à peine échelon 6. Un professeur de chaire supérieure en fin de grille va gagner sensiblement plus.

Ces chiffres étant donnés après impôts à la source, un seul mois dépasse les 8000€ avant impôts (novembre). La moyenne annuelle est bien en dessous.

Dernière modification par Plutarque (17/01/2024 06h58)


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Sens interdit 1   [+1]    #23 17/01/2024 22h23

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DoctusMonkey a écrit :

Aujourd’hui, on peut au long de son parcours scolaire sauter à pieds joints par dessus les années d’enseignement comme si on n’y apprenait rien ( c’est peut-être justement parce qu’on n’y apprend rien?)
collège-lycée- fac même combat

Le mot "fac" a été mis en gras par mes soins.

D’abord, vos collègues universitaires apprécieront sans doute à sa juste valeur cette saillie. Vous faites preuve d’une belle confraternité, qui en dit peut être long sur vous.

Ensuite, je note que votre propos est aussi intelligent que de décréter que les prépas sont un nid à matheux issus de CSP supérieures, dont l’unique objectif est la reproduction sociale des "élites", élites bien entendu inadaptées à la "vraie vie". Réflexion idiote me direz-vous? Vous auriez bien raison. C’est aussi indigent que de décréter (ou suggérer très fort) que la Fac est un lieu où l’on n’apprend rien.

La Fac n’est pas un lieu d’apprentissage? Vous n’allez donc jamais chez le médecin (il ne vous aura pas échappé qu’ils sortent tous de la Fac)? Ni ne recourrez aux services d’un avocat ou d’un notaire (attention hein, ils sortent sans doute tous de la Fac et vous pourriez donc tomber sur des débiles)? Ni n’allez jamais faire vos courses au supermarché (attention, beaucoup de chefs de rayon puis de responsables de magasins sortent de Licences pros développées par le système universitaire: vous n’iriez quand même pas faire vos courses dans des lieux gérés par des incultes?).

On pourrait multiplier les exemples à l’envie. Pour simplement aboutir à la conclusion que vous racontez n’importe quoi. Par arrogance ou ignorance ou provoc, je l’ignore. Une chose est certaine : les étudiants qui sortent d’écoles post prépas (à tout le moins ceux que je connais, qu’il s’agisse de l’École Navale, de l’École de l’Air, de Centrale, des Mines ou d’HEC) tiennent des raisonnements autrement plus nuancés (pour ne pas dire plus intelligents) que les vôtres. Ce qui signifie que vous n’êtes pas arrivé à abaisser le niveau (de raisonnement intellectuel) auprès d’au moins une partie des anciens élèves de prépa. Et c’est heureux.

Dernière modification par carignan99 (17/01/2024 23h07)

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