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#1 12/03/2021 01h23

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Bonjour,

Suite à un héritage, je suis copropriétaire d’un appartement avec mon frère, à hauteur de 50% chacun. Mon frère réside dans cet appartement et règle toutes les dépenses (impôts, charges, travaux, etc). Après chaque dépense, il m’envoie la facture et je lui rembourse 50% par virement bancaire, via mon compte bancaire en France. Etant expatrié (et ma résidence fiscale n’étant pas en France), cette manière de rembourser mon frère est pour moi simple et pratique.

Cette année, nous prévoyons de coûteux travaux de rénovation dans l’appartement. Aussi je voudrais m’assurer que notre arrangement ne pose pas de problème juridique ou fiscal, pour lui comme pour moi. Puis-je continuer de le rembourser ainsi (une facture à son nom, il la règle et je lui rembourse 50%) ? Ou bien est-il préférable de demander à l’entreprise de rénovation de faire 2 factures séparées, une pour lui et une pour moi ?

Mots-clés : appartement, fiscalité, immobilier, imposition

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#2 12/03/2021 08h28

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Bonjour,
je ne comprends pas un point.

Vous et votre frère possédez ensemble un appartement.
Vous vous partagez les frais à 2.
Mais votre frère garde l’usufruit pour lui tout seul (usufruit = y habiter et le louer).

Rien que ce point semble peu logique

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[+1]    #3 12/03/2021 08h30

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Bonjour:
Alors déjà vous êtes en indivision et non pas en copropriété avec votre frère sur ce bien.

L’appartement est probablement situé  dans une copropriété et c’est l’ indivision qui est copropriétaire et donc responsable vis-à-vis du syndic.

Le mieux, si l’indivision doit durer longtemps, est d’ouvrir un compte bancaire au nom de l’indivision et de faire établir les factures au nom de l’indivision.
Vous pouvez aussi rédiger une convention avec votre frère pour définir le fonctionnement  de l’indivision.
En théorie un indivisaire qui utilise seul un bien en indivision est redevable d’une indemnité d’occupation à l’indivision…

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[+1]    #4 12/03/2021 08h48

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Je rappelle juste qu’un coindivisaire qui occupe le bien indivis de façon permanente doit :
-une indemnité d’occupation (équivalente à un loyer s’il était locataire). S’il possède 50 % de l’indivision, il ne devra vraiment que 50 % du loyer équivalent.
- il doit en revanche prendre à sa charge 100% des charges courantes (il n’existe pas de liste légale mais la jurisprudence a consacré une série de charges qui sont en pratique équivalentes aux charges locatives du décret de 1987).

Concernant les travaux d’une importance supérieure à ceux de l’entretien locatif, vous devez effectivement prendre 50 % chacun à votre charge. Mais ça n’est un arrangement correct que si votre frère paie bien ce qu’il doit, à savoir son indemnité d’occupation (~50 % d’un loyer) et 100 % des charges courantes. Or, ce n’est pas le cas. Vous êtes donc en train de vous faire avoir (si vous n’en avez pas conscience) ou de consentir une libéralité à votre frère (si vous en avez conscience et acceptez de payer pour le loger).

Dernière modification par Bernard2K (12/03/2021 09h26)


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[+2]    #5 12/03/2021 10h27

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C’est effectivement ce que prévoit la loi en l’absence de convention entre les parties.
Mais vous pouvez tout à fait, et je vous le conseille, établir une convention avec votre frère qui lui permet une jouissance du bien sans indemnité d’occupation (si c’est ce que vous souhaitez).

Je ne connais pas votre situation et celle de votre frère, ni votre relation, mais le partage des charges et l’absence d’indemnités d’occupation sont peut être voulus et non subis par ignorance. Mais il faut le stipuler dans une convention.

Aussi vous pouvez préciser dans la convention qui règle les charges (votre frère) et les modalités de remboursement.

Pour vos travaux importants, il pourrait très bien alors avec votre accord formel, régler les factures et vous demander le remboursement de 50%, conformément à votre convention.
Il faut juste bien garder les traces de l’accord, des factures et du remboursement.

Dernière modification par Ririsama (12/03/2021 10h29)


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[+1]    #6 12/03/2021 14h28

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Fennec60 a écrit :

Le mieux, si l’indivision doit durer longtemps, est d’ouvrir un compte bancaire au nom de l’indivision et de faire établir les factures au nom de l’indivision.

Je rappelle (voir ce message dans une autre file) qu’une indivision n’a pas la personnalité morale et ne peux donc acter. Le compte doit être ouvert au nom de tous les indivisaires et les devis et factures établis au nom des indivisaires…

Canyonneur

NB : en cas de vente, le vendeur ne sera pas l’indivision, mais tous les indivisaires avec rappel de leurs droits sur le bien dans l’acte

Dernière modification par Canyonneur75 (12/03/2021 14h29)

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#7 12/03/2021 16h08

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Bonjour.

N’est-il pas envisageable que votre frère vous rachete votre part dans cet appartement ?

Vous n’avez objectivement aucun intérêt à le conserver d’autant plus que votre frère l’occupe gratuitement (hormis heureusement sa participation aux frais et charges).

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[+1]    #8 12/03/2021 17h34

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Pour compléter la réponse de Ririsama, il s’agirait sans doute pour vous de conclure un contrat de prêt d’usage dans lequel vous préciserez qui règle quelles dépenses de foncrionnement.

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#9 13/03/2021 01h47

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Merci pour toutes ces réponses ! Je vais résumer les points soulevés et y répondre:

- l’arrangement est en ma défaveur du point de vue financier: oui j’en suis conscient et cela ne me pose pas de problème
- "[…] vous êtes en indivision et non pas en copropriété avec votre frère sur ce bien.": oui, vous avez raison
- ouvrir un compte bancaire au nom des indivisaires: merci pour cette suggestion je ne savais pas que c’était possible
- rédiger une convention avec mon frère + contrat de prêt d’usage: oui c’est peut-être une solution car notre arrangement est purement verbal
- rachat de part par mon frère: je n’envisage pas cette possibilité pour plusieurs raisons 1) l’appartement est bien situé et va continuer de prendre de la valeur 2) il est possible que je revienne vivre en France un jour 3) je ne veux pas payer d’impôts sur la plus-value

Ririsama, le 12/03/2021 a écrit :

C’est effectivement ce que prévoit la loi en l’absence de convention entre les parties.
Mais vous pouvez tout à fait, et je vous le conseille, établir une convention avec votre frère qui lui permet une jouissance du bien sans indemnité d’occupation (si c’est ce que vous souhaitez).

Oui c’est exactement ce que je souhaite.

Ririsama, le 12/03/2021 a écrit :

Je ne connais pas votre situation et celle de votre frère, ni votre relation, mais le partage des charges et l’absence d’indemnités d’occupation sont peut être voulus et non subis par ignorance. Mais il faut le stipuler dans une convention.

Aussi vous pouvez préciser dans la convention qui règle les charges (votre frère) et les modalités de remboursement.

Pour vos travaux importants, il pourrait très bien alors avec votre accord formel, régler les factures et vous demander le remboursement de 50%, conformément à votre convention.
Il faut juste bien garder les traces de l’accord, des factures et du remboursement.

Je voudrais clarifier un point: l’intérêt de la convention est il de me protéger en cas de dispute avec mon frère, ou bien de nous protéger (mon frère et moi) en cas de contrôle fiscal ? (Sans convention, le fisc pourrait-il par exemple contrôler mon frère et considérer mes remboursements de travaux comme des donations illégales ?)

Dernière modification par Orion213 (13/03/2021 01h48)

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#10 15/03/2021 12h56

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Si votre frère vous rachete votre part, vous n’aurez pas de plus-value à payer car l’opération n’est pas une vente classique mais une licitation non soumise aux plus-values, survenant entre les membres originaires d’une indivision successorale.

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#11 15/03/2021 14h02

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C’est une indivision. Le remboursement des travaux à votre frère, sur facture, est opposable à l’administration : vous êtes indivisaire, vous devez payer ces travaux. Un compte d’indivision simplifie / clarifie cela, il permet de "tracer" les dépenses indivises. Mais il n’est pas un impératif non plus. Simplement, en son absence, vous devez conserver plus de traces justificatives (on seulement les factures, mais aussi les liens entre un paiement et les 3 ou 4 factures liées par exemple).

La notion de personnalité juridique nécessaire pour acter n’a rien à voir avec l’existence d’un compte bancaire. Acter, c’est manifester une intention avec effet de droit. A ne pas confondre avec le terme du langage commun acte / action / mouvement. Un commandement par huissier, c’est un acte (au sens juridique) nécessitant la personnalité juridique (c’est la décision citée). Une lettre simple, c’est un acte / geste quotidien ne nécessitant pas le même formalisme.

On peut parfaitement avoir un compte d’indivision, ouvert au nom de l’indivision, en précisant les membres de l’indivision, comme on peut faire des devis, des visites, enclencher certains travaux de maintien sans l’accord nécessaire de tous, voire relouer un bien indivis (majorité des 2/3 nécessaire cependant dans ce cas).

Le compte d’indivision est un grand classique dans le cadre des successions successives. Il simplifie aussi la vie des banques, dans le cadre des successions en cascade (décès d’un indivisaire du compte, prise en compte par simple mise à jour de la liste des membres de l’indivision). Par contre, les banques considèrent un membre comme le représentant de l’indivision, ce qui peut poser des soucis d’accès aux comptes pour certaines banques.

Par exemple :
- obtenir un second relevé pour un second indivisaire : possible ou non selon les banques, gratuit ou non (considéré comme une réédition)
- accès en ligne lié à un seul numéro de téléphone, alors que créer 2, 3, 4 identifiants pour un compte est d’autant plus possible que c’est en place sur des comptes pros, mais pas pour des comptes non pros ?

La convention suffit à formaliser l’usage du bien par le frère occupant, et cadrer cet usage. Pas utile de chercher plus loin. La convention permet d’affiner non seulement l’usage actuel, le partage des frais, mais aussi de prévoir un fonctionnement en cas de déménagement du frère ou l’arrivée d’autres occupants.

@Trnasatlantic : sur le fond, oui, la sortie d’indivision n’entraine pas de PV taxable. Mais ce n’est pas une licitation (vente aux enchères publiques). A noter que pour celui qui rachète les parts de l’autre, il est considéré comme seul propriétaire dès l’origine, de sorte que s’il vend demain le bien, il sera taxé depuis l’origine sans prise en compte du rachat de soulte intermédiaire (Conseil constitutionnel, juillet 2018, QPI validant la constitutionnalité de ce dispositif même si fiscalement désavantageux pour le propriétaire final du bien)

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#12 15/03/2021 15h00

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Bonjour xazh : je ne suis pas sur qu’on parle de la même chose et je ne comprends pas pourquoi vous évoquez une vente aux enchères publiques. j’avais cru comprendre que Orion ne voulait pas céder sa part à son frère notamment par peur de payer une plus value, ce qui ne serait pas le cas comme je l’ai indiqué dans mon précédent message.

La plus value immobilière ne serait due que dans les hypothèses suivantes :
- maintien dans l’indivision et vente du bien par les deux frères.
- revente du bien par un seul frère devenu entre temps seul propriétaire par suite d’une licitation ( je rejoins vos explications) mais auquel cas seul le frère vendeur est redevable de l’impôt, pas celui qui est sorti de l’indivision.

Donc si Orion cède sa moitié indivise à son frère, il n’aura jamais de plus value à payer, quoique fasse son frère ensuite.

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#13 15/03/2021 15h16

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Il n’y a pas de plus value si c’est dans le cadre d’un partage et sur la base des valeurs au jour du décès, mais autrement, je pense que c’est bien le cas échéant une PV taxable.

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#14 15/03/2021 15h16

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C’est vous-même qui avez parlé de licitation, Xazh vous explique que le terme n’est pas approprié, vérifiez la définition il vous l’a donnée.


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#15 15/03/2021 15h50

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Transatlantic a écrit :

je ne suis pas sur qu’on parle de la même chose et je ne comprends pas pourquoi vous évoquez une vente aux enchères publiques. j’avais cru comprendre que Orion ne voulait pas céder sa part à son frère notamment par peur de payer une plus value, ce qui ne serait pas le cas comme je l’ai indiqué dans mon précédent message.

La plus value immobilière ne serait due que dans les hypothèses suivantes :
- maintien dans l’indivision et vente du bien par les deux frères.
- revente du bien par un seul frère devenu entre temps seul propriétaire par suite d’une licitation ( je rejoins vos explications) mais auquel cas seul le frère vendeur est redevable de l’impôt, pas celui qui est sorti de l’indivision.

Donc si Orion cède sa moitié indivise à son frère, il n’aura jamais de plus value à payer, quoique fasse son frère ensuite.

La licitation EST une vente aux enchères publiques. Dans le cadre dûne licitation, qui est une vente, la plus value éventuelle est de fait taxable.

La sortie d’indivision par rachat de soulte est une opération différente. Lorsqu’on la met en place, le "vendeur" (Orion) n’est pas taxé. Mais l’opération doit être discutée sérieusement avec "l’acheteur" pour éviter des conflits futurs, surtout en famille.

ex : l’indivision est constituée sur la base d’un bien de 100k. Le frère rachète les droits d’Orion pour 200k pour un bien valorisé ce jour 400k. Orion n’est pas taxé.

Si demain son frère vend le bien 600k, la PV brute retenue sera de 500k. Si c’est une RP, pas de taxation, si c’est un bien mis en location, l’imposition sera calculée de droit comme si le bien lui appartenait dès l’origine, donc avec une valeur d’acquisition de 100k, sans jamais pouvoir déduire les 200k versés à Orion.

Ce fonctionnement n’étant pas intuitif, le frère d’Orion pensera surement qu’en cas de vente, les 200k versés en soulte seront imputables à terme, et donc fiscalement annulés. Mais ce n’est pas le cas. Cela peut induire demain un ressenti sur le "trop payé" parce que la fiscalité potentielle grêvant l’opération n’a pas été considérée.

(les conflits familiaux issus de détails de ce genre sont courants)

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#16 15/03/2021 16h52

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Surin a écrit :

C’est vous-même qui avez parlé de licitation, Xazh vous explique que le terme n’est pas approprié, vérifiez la définition il vous l’a donnée.

Bonjour,

pour l’avoir pratiqué, une sortie de l’indivision peux se faire par un acte appelé "licitation faisant cesser l’indivision", donc pas la même chose que la vente publique.
Les "cédants" cèdent leurs droits indivis au profit d’un indivisaire appelé "cessionnaire", moyennant finance. Le bien doit être issu d’une succession.

Avantage, des droits de mutation réduits (à l’époque pour moi, 1%), 2% actuellement me semble-t-il. Pas négligeable, sur des montants importants

Dernière modification par cfp06 (15/03/2021 16h52)

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[+1]    #17 15/03/2021 18h14

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On ne parle pas de la même chose :

Oui la licitation est une vente aux enchères publiques QUAND les indivisaires n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le sort du bien indivis et qu’ils vont devant le juge.

Dans le cas qui nous intéresse j’ai évoqué l’hypothèse d’une vente à l’amiable par Orion de ses droits à son frère, opération pouvant également se nommer vente à titre de licitation faisant cesser l’indivision.,autrement dit licitation  amiable. (je suis notaire et je suis amené régulièrement à régulariser ce genre d’actes c’est très courant).
Mais on pourrait également établir un acte de partage partiel de succession ne portant que sur le bien, attribué au frère, avec versement d’une soulte au profit d’orion.

Cette opération ne génère pas d’impôt sur la plus-value immobilière POUR Orion, je n’ai rien dit d’autre. (je ne crois pas avoir lu qu’il s’inquiète que son frère doive en payer).

Donc, que son frère soit taxé à l’occasion de la revente sur la base de la valeur du bien au décès on est bien d’accord mais…. c’est le problème du frère, pas d’orion, et ce ne sera, éventuellement, un problème que si le bien n’est plus la résidence principale du frère lors de la revente.

Dans cette hypothèse qu’il soit lésé se discute : si entre temps il a mis le bien en location il aura touché seul les loyers  pendant peut être des années et il ne faut pas oublier que pour le calcul de l’impôt sur la plus-value en cas de revente :
-il bénéficiera des abattements pour la durée de détention calculée depuis la date du décès (et non de la licitation).
- les frais acquittés lors de la licitation sont déductibles, avec ceux payés lors de la succession (s’ils ont bien été supportés par le vendeur).

Dernière modification par Transatlantic (15/03/2021 18h21)

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#18 15/03/2021 22h03

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Transatlantic a écrit :

Dans le cas qui nous intéresse j’ai évoqué l’hypothèse d’une vente à l’amiable par Orion de ses droits à son frère, opération pouvant également se nommer vente à titre de licitation faisant cesser l’indivision.,autrement dit licitation  amiable. (je suis notaire et je suis amené régulièrement à régulariser ce genre d’actes c’est très courant).

J’ai pourtant participé à plusieurs sorties amiables d’indivision, et c’est la première fois qu’on me donne cette terminologie. Mais ravi d’apprendre quelque chose.

Transatlantic a écrit :

Dans cette hypothèse qu’il soit lésé se discute : si entre temps il a mis le bien en location il aura touché seul les loyers  pendant peut être des années et il ne faut pas oublier que pour le calcul de l’impôt sur la plus-value en cas de revente :
-il bénéficiera des abattements pour la durée de détention calculée depuis la date du décès (et non de la licitation).
- les frais acquittés lors de la licitation sont déductibles, avec ceux payés lors de la succession (s’ils ont bien été supportés par le vendeur).

Qu’il mette en location, c’est son droit, en tant que propriétaire, la question n’est pas là.

La question est que le régime de faveur, fiscalement, de sortie d’indivision familiale repose sur le fait que ce n’est pas une vente, c’est un partage (soumis d’ailleurs à droits de partage et non droits de mutation). De ce fait, la propriété est "rétroactivement" considérée comme étant de l’attributaire dès l’origine de l’indivision.

De ce fait, la soulte n’entre as dans la valeur d’acquisition, ni ne constitue un frais déductible au titre de l’acquisition comme le sont les droits de succession. Le Bofip précise bien "Pour la détermination de la plus-value réalisée lors de la cession ultérieure du bien par l’attributaire du partage ayant bénéficié du régime de faveur, le prix d’acquisition s’entend de la valeur vénale du bien au jour de l’entrée dans l’indivision." (au passage, le Bofip précise bien qu’il s’agit d’une licitation, ce que je n’avais jamais remarqué, mea culpa).

Conséquence :
- la PV initiale se calcule sur le prix initial du bien en entrée d’indivision (typiquement la succession, voire la donation si plus ancienne)
- la soulte n’entre pas dans la valeur d’acquisition : techniquement, elle compense un partage inégal à la valeur du bien au moment de cette inégalité, ramenée fictivement à la date d’entrée en indivision
- la soulte n’étant pas un frais d’acquisition tels que prévu par le CGI, elle n’est pas imputable non plus à tite de frais.

Lorsque cette sortie d’indivision se passe proche de l’entrée en indivision, pendant le partage d’une succession typiquement, c’est neutre, la base de calcul étant la valeur d’entrée en indivision.Mais si cette opération se produit 5 ou 10 ans plus tard, cela peut devenir une question à traiter, ne serait-ce que pour des questions de responsabilité.

J’ai rencontré ce montage la première fois dans une opération visant à diminuer la fiscalité sur une vente immo, avec un indivisaire résident suisse, lequel était de droit soumis à la même taxation que ses frères en vertu de la convention fiscale mais exonéré de contribution. Ils ont donc imaginé un transfert de propriété exonéré (fin d’indivision) pour eux, tout en pensant que leur frère serait in fine imposé au même niveau qu’en vente directe, via déduction de la soulte dans le calcul de la PV. Ce que Bercy a contesté, bien sûr.

Sur un cas similaire, mais concernant des parts sociales, avec reprise contre soulte et vente immédiate au même prix, l’attributaire ayant été taxée sans prendre en compte la soulte dans son prix de revient des parts, a porté la question devant le CC, via QPC, CC qui a validé la constitutionnalité de ce régime dérogatoire.

En simplifiant, le CC confirme que la PV non taxée au moment de la rupture d’indivision est logiquement imposable in fine lors de la vente à suivre.

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#19 16/03/2021 08h25

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Orion213, le 13/03/2021 a écrit :

- l’arrangement est en ma défaveur du point de vue financier: oui j’en suis conscient et cela ne me pose pas de problème

Vous voulez dire que votre frère est tellement pauvre qu’il a besoin que vous l’entreteniez ?

Si vous étiez tous deux parfaitement conscient du transfert d’argent, si par exemple vous faisiez un virement bancaire de 400 € sur son compte chaque mois, pendant des années, est-ce que ça serait pareil ? Est-ce que sa fierté ne le pousserait pas à dire "mais non, frérot, je n’ai pas besoin de t.a charité" ?

Je répète qu’il est anormal qu’il ne doive pas d’indemnité d’occupation et qu’il est anormal qu’il ne paie pas 100% des charges courantes. A mon humble avis, ce genre de situation anormale n’est jamais bonne à long terme pour l’entente familiale.

Après, si cet arrangement vous convient à tous deux, tant mieux pour vous. Je vous ai donné le meilleur conseil que je pouvais donner. Je suis très mauvais en revanche pour donner des conseils sur comment renoncer volontairement à quelque chose qui vous est dû ; ça je ne sais pas bien faire, désolé, donc je ne vais pas pouvoir vous aider plus avant.

Dernière modification par Bernard2K (16/03/2021 08h28)


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#20 16/03/2021 08h45

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Je suis parfaitement d’accord avec vos développements xazh et je comprends bien qu’en cas de revente par le frère il pourrait en quelque sorte payer la plus value à laquelle Orion aura échappé, mais ce n’est pas un problème en soi si le frère est prévenu et qu’il compte rester habiter ce bien.

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#21 16/03/2021 10h27

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Si l’appartement est la résidence principale du frère il n’y a pas de plus-value…👍

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#22 16/03/2021 13h11

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Transatlantic a écrit :

mais ce n’est pas un problème en soi si le frère est prévenu

C’est bien pour cela que je signalais ce problème potentiel.

Fennec60 a écrit :

Si l’appartement est la résidence principale du frère il n’y a pas de plus-value

On ne batit pas une stratégie en considérant que la situation actuelle est immuable. Le frère doit être informé de ce risque pour le prendre en compte.

Une fois informé, il pourra se poser les questions nécessaires. Dont le fait que s’il reste l’occupant jusqu’à une vente, en l’état actuel du droit, le risque fiscal est annulé, sans que cette solution soit absolue. Ce frère peut aussi se retrouver dans la situation d’un propriétaire contraint à l’inoccupation par des évènements externes.

A nouveau, du moment qu’il est pleinement informé, tout va bien. Si le problème n’est jamais posé, par expérience, c’est un conflit familial potentiel à 5, 10, 15 ans.

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