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Favoris 2   [+5]    #1 04/08/2021 12h11

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OncleC a écrit :

Clairement ma priorité c’est les tarifs. Je n’ai pas envie de payer trop cher. D’ailleurs, question bonus, y a-t-il de gros écarts de prix entre les différents diagnostiqueurs ?

En vous remerciant par avance de vos réponses.

Personne ne vous a répondu ?

Pour l’achat de mes garages, il a fallu faire des diagnostics immobiliers, pour l’absence d’amiante et l’état des risques. Ceux-ci ne m’intéressaient absolument pas. D’autant plus que j’avais déjà acheté un autre garage dans la même résidence et que je savais bien qu’il n’y avait pas d’amiante.

Aussi j’ai fait jouer la concurrence.

La vendeuse a contacté une seule société de diagnostics, qui lui a annoncé 210€TTC. Elle a pris peur et m’a demandé de gérer, moyennant une petite baisse de prix.
J’ai eu des devis entre 80 et 110€. J’ai contacté celle à 80€, lui ai dit que c’était un box, 4 murs en parpaings, qu’il peut être réalisé quand ils le souhaitent et sont dans le secteur, et j’ai négocié à 50€ amiante uniquement.

J’ai acheté l’état des risques sur un site internet, moyennant 12€.

Mots-clés : diagnostic, dpe, énergie, énergétique

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[+3]    #2 24/09/2021 16h30

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DPE suspendu apparemment  pour les biens avant 1975. Ca n’était déjà pas simple, ça ne s’améliore pas. Voir publication la direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature recommande de suspendre l’édition des DPE des logements construits avant 1975

Dernière modification par lachignolecorse (24/09/2021 16h33)


Faire et laisser dire

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[+2]    #3 18/10/2021 16h39

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En recherchant des solutions à ce sujet, je suis tombé sur un document à destination des diagnostiqueurs expliquant concrètement cette réforme.

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Favoris 1   [+1]    #4 24/10/2021 16h55

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Pas de DPE sur les immeubles classés…


"Money is a tool to buy Time"

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Favoris 1   [+1]    #5 25/10/2021 09h53

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Canyonneur75 a écrit :

Quelle est la portée : immeubles classés, immeubles à l’inventaire supplémentaire, immeubles dans le périmètre d’un monument classé ?

Canyonneur

Monuments historiques classés ou inscrits en application du code du patrimoine

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/defa … urs_V1.pdf


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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Favoris 3   [+1]    #6 25/10/2021 20h16

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ISTJ

Bonsoir,

Si vous voulez évaluer votre consommation d’énergie, et accessoirement votre DPE, voici ce logiciel gratuit qui repose sur un peu plus que les 3 questions du mecs payé 800 balles pour produire un morceau de torche balle.

Logiciel

Ce qui est très intéressant, justement, c’est d’estimer l’impact de travaux que vous pourriez réaliser sur le bien.

A la base, on fait son étude initiale, et on ajuste les paramètres incertains pour s’approcher le plus possible des consommations et conditions réelles d’utilisation du bien. Ensuite, quand on a obtenu le modèle de base se rapprochant de la réalité, on fait jouer les paramètres pour mesurer l’impacte et calculer le retours sur investissement des travaux à engager.

Si vous faites cela sérieusement et précisément, je pari ma chemise que vous ferez mieux que 99% des professionnels.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+2]    #7 27/10/2021 18h48

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ISTJ

Hello

A la demande de Iomipom, voici le liens vers les feuilles ADEME (de l’époque).

grosfi.ch/9zuu2b5Hjdb

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+3]    #8 01/11/2021 17h20

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Nouveau changement dans le calcul du DPE (dû à une "correction") à partir d’aujourd’hui. De plus les diagnostics réalisés depuis le 1 juillet pourraient être refaits :

https://www.europe1.fr/societe/classeme … re-4074551

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[+2]    #9 08/11/2021 09h55

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Influence de l’étiquette énergétique sur le prix des appartements et maisons en 2020.

notaires_dpe.pdf

Source (Notaires de France).

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[+3]    #10 28/12/2021 16h20

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Personnellement, je préférerais être actionnaire d’une société foncière faisant de l’immobilier locatif residentiel plutôt qu’être propriétaire-bailleur en direct. Opérer sur le marché de l’immobilier est un métier,  pas le mien.

Toutefois, l’Etat a misé à un moment donné, vers 1990 je crois,  sur les propriétaires-bailleurs individuels plutôt que sur les institutionnels pour assurer une offre locative de bonne qualité et abondante.  Bien entendu, les institutionnels  coûtent cher, n’achètent pas en Vefa sans négocier et ne font pas vivre des vendeurs de Pinel car ils ne se contentent pas de rendements locatifs bruts de 3 ou 4% comme les acheteurs de Pinel.

Maintenant, voila la dure réalité sur laquelle les rêves du ministère du logement vont se fracasser. Les petits bailleurs ne pourront pas suivre et faire 500 €/m2 de rénovation thermique pour passer leur DPE de E a D sur des lots qui se louent à 10€/m2/mois.  Il va falloir déverser des tombereaux d’argent en subventions ou niches fiscales pour qu’ils acceptent de le faire.

Autre irrealisme: la pénalisation du chauffage au gaz et de la promotion du chauffage électrique. Il faut être un grand malade pour croire que c’est plus efficace de faire du chauffage électrique en la produisant dans des centrales à gaz que d’utiliser des chaudières à condensation.   

De même remplacer les chaudières à fuel pour l’habitat ancien isolé, avec des propriétaires aux moyens fort modestes,  ca ne va pas être simple. Peut être avec des chaudières à granulés bois mais ca ne me saute pas aux yeux que le bilan carbone de cette source d’énergie soit excellent.

Dernière modification par Caratheodory (28/12/2021 16h22)

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Favoris 1   [+2]    #11 05/02/2022 12h35

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Les logements classés G, F puis E devraient être progressivement interdits à la location. Le but est d’obliger les propriétaires-bailleurs à effectuer des rénovations thermiques de leur bien: les proprétaires occupants ne sont pas concernés. Beaucoup de ces rénovations, en particulier celles impliquant des travaux dans les parties communes, vont nécessiter l’accord des co-propriétés. Rien ne dit que les co-propriétaires occupants donneront leur accord. Il sera alors possible pour les propriétaires-bailleurs de continuer à louer leurs biens: les propriétaires-bailleurs seront uniquement tenus de faire les travaux nécessaires dans les parties privatives.

Legifrance a écrit :

« Toutefois, le juge ne peut ordonner de mesure visant à permettre le respect du seuil maximal de consommation d’énergie finale par mètre carré et par an mentionné au premier alinéa du même article 6 lorsque le logement fait partie d’un immeuble soumis au statut de la copropriété et que le copropriétaire concerné démontre que, malgré ses diligences en vue de l’examen de résolutions tendant à la réalisation de travaux relevant des parties communes ou d’équipements communs et la réalisation de travaux dans les parties privatives de son lot adaptés aux caractéristiques du bâtiment, il n’a pu parvenir à un niveau de consommation énergétique inférieur au seuil maximal. »

Source: article 17 de la LOI n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat.

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[+2]    #12 12/02/2022 06h55

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Bonjour,
Veuillez me pardonner mon d’etre un peu directif, il y’a quelques temps que je ne suis venu sur le forum, mais bon maintenant… on fait quoi ?

Pour ne rien vous cacher, ( ou alors je ne suis pas dans la bonne file ), je m’attendais à trouver sur le forum quantité de pages, de témoignages, de mécontentements, d’inquiétudes concernant ce nouveau DPE et le scandale qui en découle.
Pour ne rien vous cacher encore, connaissant la qualité des intervenants, le sens de l’anticipation et la compréhension des événements qui régissent ce forum, j’ai la naïveté rassurante de penser qu’après tout, tout ça n’est peut être pas si grave…pour finalement revenir à la raison et reprendre conscience que le nuage noir qui arrive à l’horizon va finir par déverser un torrent sur mon modeste patrimoine locatif et tout emporter.

Emporter des années d’effort, ravager les valorisations de mes biens, et par la même occasion emporter mes illusions.
Ces illusions qui m’amenait à penser qu’avec un peu de jugeote, d’huile de coude et l’accompagnement de mon banquier je pourrais en bon prolétaire que je suis m’élever un tantinet socialement.

Et si pour gagner sa vie, il fallait travailler, à mon niveau d’étude ( 4ème sous sol ) pour gagner de l’argent il fallait trouver autre chose…
Dont acte, « investissement » locatif, divers achats depuis 2013  ( studios IDF principalement).

À boire et à manger dans mes DPE ( ancienne version ).
J’envisage de passer mon petit parc aux fourches caudine du diagnostiqueur ( qui pour le coup à fait de grandes études lui ) et je ne me fais guère d’illusion quant au résultat.

À une ou deux exceptions près, mon petit parc locatif sera menacé de fermeture à l’horizon 2025 pour les grottes, et à l’horizon 2028 pour les grottes mal isolées…
Les cabanes de jardins fermeront si je ne me trompe en 2035.

Alors oui, j’ai des solutions…
Le gouvernement dans sa grande clémence me propose de me perdre dans son maquis administratif afin de bénéficier d’aide conditionnées aux revenus.

De contacter des professionnels de l’isolation ( de père en fils depuis 2022 ) qui dans leur grande bonté et celle de mon portefeuille m’effectueront les travaux dans 25 ans.

De réaliser un nouveau diagnostic pour passer, ( attention roulement de tambour ) de passoire énergétique à passoire quand même un peu énergétique.

Excusez mon cynisme, mais avouez qu’il y’a de quoi rire…

Rire jaune en l’occurrence, car la finalité de tout ça, et même si tout cela sera peut être ( sûrement ), modifié, ajusté, annulé, le mal est déjà fait, il y’a à présent du sang partout  sur les murs…

Je ne sais si cela répond à la volonté de sortir les petits bailleurs du jeu, mais il ne fallait pas s’y prendre autrement.
Les foncières de tout bord n’auront plus qu’à se baisser pour faire leurs emplettes, c’est mon scénario à terme.
Le foncier pour faire du neuf ( bien  placé en tout cas) se fait rare et je vois bien tout ce petit monde investir les copros dans un avenir proche.
Elles auront les moyens, les structures, de réaliser ce que je ne peux faire : perdre de l’argent pendant longtemps pour faire leur nid …le syndrome du coucou quoi… cet oiseau qui fait son nid dans celui des autres.

Elles développeront ( je ne sais si cela existe déjà ) une sorte de concept de bailleur franchisé, un modèle universel bien aseptisé et rassurant.
Inutile de dire ici, qu’elles pratiqueront les loyers qu’elles voudront.

Tout le monde aura perdu, les bailleurs ( mal placés ), les locataires ( mal payés ).

J’envisage donc pour ma part, l’immobilisme le plus absolu en attendant le jour où tout ce petit monde me fera l’aumône d’acquérir mes biens.

L’autre scénario étant de revendre à des gens désireux d’acquérir une passoire thermique bien à eux.
En attendant les foncières et si toutefois ce scénario se produit il ne restera plus que le marché de la RP.

D’ici là il va falloir tenir, le but étant de continuer à rembourser du capital le plus longtemps possible.
À moins que tout cela, et l’état d’esprit dans lequel cela me met ne m’incite à tout bazarder…aujourd’hui, demain.

Adieu veaux, vaches, cochon et l’envie de transmettre.

Je ne fais pas dans l’angélisme ( pas le style de la maison ) mais cela aura pour conséquence immédiate  de retirer plusieurs biens de l’offre locative, à des loyers abordables dans une zone tendue.
Les locataires qui occupent mes biens sont  en majorité des gens aux revenus plus que modeste, et se préoccupent plus de la fin du mois que de la fin du monde.

Hormis mon petit nombril, que propose t’on à ces gens là ?

Saccard

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[+3]    #13 21/02/2022 17h01

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Bonjour,

Voici un retour sur les nouveaux DPE.

Le bien est un studio de 23m2 dans un immeuble des années 1980. Les 2 diagnostics ont été fait par la même entreprise.

DPE fait le 28/12/2015. Classement F
- Chauffage : 2647 kWhEF (soit 6829 kWhEP)
- ECS : 1250 kWhEF (soit 3225 KWhEP)

DPE fait le 14/02/202. Classement G
- Chauffage : 4188 kWhEF (soit 9362 kWhEP)
- ECS : 1406 kWhEF (soit 3234 KWhEP)
- Eclairage : 41 kWhEF (soit 94 KWhEP)
- Auxiliaires : 133 kWhEF (soit 306 KWhEP)

Le nouveau DPE préconise, l’isolation du toit terrasse (l’appartement est au dernier étage), l’isolation par l’extérieur, le changement des menuiseries …. pour arriver au classement E !

Après entretien téléphonique avec le technicien, il me confirme que les petites surfaces sont très pénalisées par le nouveau logiciel et ils sont en attente d’une nouvelle version de l’Etat qui n’arriverait pas avant les élections….

Le logiciel indique des consommations supérieures à la réalité dixit le technicien.

Ils reçoivent chaque jour de nombreux coups de fil de vendeurs et d’agences pour se plaindre.

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[+5]    #14 01/04/2022 10h57

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Edit : depuis la mise à jour des agréments de ce matin,  le logiciel n’est validé que pour le tertiaire, pas pour le résidentiel hmm

Bonjour,

J’ai réussi à mettre la main sur un logiciel de calcul de DPE téléchargeable, en version d’essai mais c’est toujours mieux que rien.

Il est agrée par le gouvernement pour la "phase transitoire 2" qui s’est achevée hier et pour la période qui démarre aujourd’hui.

Entre le début de la rédaction de ce message et son envoi, la page a été mise à jour, d’autres logiciels sont désormais agrées pour la période qui démarre aujourd’hui.

La prise en main n’est pas évidente, on sent rapidement que c’est développé par une PME française. La patience sera de rigueur.

Etapes préliminaires à suivre pour générer un DPE :
- Créer une affaire (et les objets rattachés : opérateur et propriétaire).
- Créer au moins un local : appartement, maison…

Ensuite, le plus dur commence - étapes à suivre :
- Créer les surfaces de votre local (surface, hsp, local chauffé ou non de l’autre côté des parois…). Pour chaque surface : ajouter fenêtres, portes, plancher etc.
- Ajouter les installations : ventilation, chauffage, ECS,  etc.



L’exercice est intéressant car pour certains postes, il est possible de saisir une année d’installation ou renseigner les valeurs thermiques si tant est que vous les connaissiez…

La saisie peut être assez longue pour une maison ou un grand appartement, cela explique au moins partiellement les résultats différents que certains d’entre vous ont pu constater sur un même bien, le temps c’est de l’argent.

Même en procédant à la rénovation moi-même (et donc en étant en possession de toutes les informations de l’installation), j’ai des doutes sur les choix à faire - notamment les radiateurs. On comprend qu’un diagnostiqueur ira au plus simple et sans éléments contradictoires de votre part (factures/fiches techniques), vous serez pénalisé.



Les types de parois ont un impact sur le résultat. Il peut être difficile de les déterminer sans sonder les murs, sans photos/plan, c’est pour votre pomme. A titre d’exemple pour un mur extérieur en brique pleine 10mx3m, la conso globale passe de 119 à 182 lorsqu’il passe de isolé à non isolé et à 178 pour "ne sais pas". Je n’ai pas saisi l’ensemble des murs mais sur la maison entière ça doit piquer.

Au plaisir de lire les résultats que vous aurez obtenus et surtout s’ils sont proches de ceux qui ont été réalisés par des diagnostiqueurs.

A vos factures et perceuses lors de la réalisation de vos DPE smile

Le logiciel en question.

Xavier.

Dernière modification par lechatquiroucoule (01/04/2022 11h46)

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[+2]    #15 10/04/2022 13h48

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Kromoz0hm, le 08/04/2022 a écrit :

Peut-on réellement appeler cela un article ? A part relayer le coup de gueule de la personne concernée, l’article ne nous apprend rien : une seule des deux notes est donnée, et seulement la note pas la valeur qui est derrière, pas une seule piste d’explication, rien. Quel est l’intérêt ?

Pour ma part, je ne le trouve pas si mal cet article. On est bien d’accord que ça ne mérite pas le prix Pulitzer mais il aura le mérite d’être dans un journal connu à destination du "tout venant"

Iomipom, le 08/04/2022 a écrit :

Du même avis, cet article est d’un vide incroyable… il sert juste à faire du référencement auprès de Google, avec toutes les bonnes pratiques de SEO.

En supposant que ce "Olivier" existe réellement, on n’a effectivement aucun élément permettant de comprendre. Probablement que "Olivier" n’avait pas gardé de facture ou autre trace permettant de prouver l’existence de ces travaux, et a donc pris la note par défaut sur beaucoup de points.

Ou peut-être que c’est autre chose… en fait on sait pas.

Bref, un article putaclic, disons le.

Exactement. Un article qui attire l’attention du grand public sur un thème oh combien passionnant " les diagnostics". Qui se soucie réellement de ces diagnostics, hormis les bailleurs et ceux qui le découvrent pour la première fois au moment d’une vente ou d’un achat ?
Alors oui, au milieu des tas d’articles sur les "people", sur la guerre, sur le covid, sur la présidentielle… un article de vulgarisation à destination du grand public, ça aura au moins le mérite d’exister.
Et peut-être d’éveiller la curiosité de quelques uns… Qu’ils se rendent compte de ce grand n’importe quoi.

Oui, des valeurs chiffrées, des explications des travaux, ça aurait donné du poids, c’est sur, mais est ce que les gens l’auraient lu ? 
Est-ce que la visée de cet article n’était pas de dire: Olivier s’est engagé des professionnels de la rénovation, a dépensé de l’argent pour ses travaux, et sa note est toujours aussi mauvaise. Il y a un problème dans ce DPE.

Ce n’est clairement pas un article pour deviner sa note : " et si je mets 10 cm d’isolant en plus, est ce que ça influe sur la note ? Et si je mets plutôt tel type de chaudière ? Ou de fenêtre ?" Cet article n’est pas pour déterminer les travaux qui "influent" la note, et quels travaux privilégier. Il n’est pas non plus à destination des professionnels de la rénovation, ou des bailleurs en quête de travaux à effectuer en priorité.

Quand je vais chez le garagiste, je ne comprends rien : " Il y a le **** -nom inconnu pour moi- qui vrille, il faut changer le **** - toujours pas compris*, et le ***** qui va avec".
Deux seules questions pour moi:
-Est ce que c’est vraiment obligé ?
-Combien ça me coûte ?

J’ai autant d’intérêt pour le monde mécanique que d’autres pour les coiffures de Justin Bieber.

Donc un article qui me noie dans les chiffres, les descriptions de ce qu’il faut faire, des termes techniques que je ne connais même pas, je zappe.
J’ai compris : Contrôle technique -> obligatoire pour pouvoir rouler sinon amende. Permet de pas avoir des épaves sur nos routes.

Donc là, le grand public doit pouvoir comprend : Diagnostics -> obligatoire pour pouvoir vendre. Permet d’isoler les passoires thermiques et de ne plus avoir des passoires thermiques en location.
Sauf que, malgré les travaux, ça n’a pas marché pour ce Olivier.

Bmaj, le 08/04/2022 a écrit :

Un article de QUE CHOISIR du 06/04/2022

Nouveau DPE Des travaux de rénovations inutiles !

Chalet Haute Savoie classé E en 2009
Le propriétaire décide de faire de gros travaux :
-Isolation extérieure
-Isolation en toiture
-Remplacement des fenêtres
-Poêle à granulés
-etc…
Nouveau DPE en février 2022 : Classement E !

Conclusion de QUE CHOISIR :

Nous avons déjà démontré que le nouveau DPE dévaluait les travaux de rénovation énergétique, mais ce nouvel exemple prouve qu’il les rend même inutiles. C’est gravissime, car ce n’est pas en décourageant les propriétaires de faire une rénovation divisant la facture de chauffage par trois ou quatre qu’on pourra réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Voilà tout ce que le grand public doit retenir.
Le nouveau DPE a un gros problème…

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Favoris 1   [+2]    #16 07/06/2022 15h18

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Bonjour,

Suite de mes recherches sur le DPE.

Un ami est en train d’acheter une passoire pas entièrement percée car en F.
Il s’interrogeait sur la pertinence de réaliser certains travaux.

En reprenant son DPE et injectant les données dans Liciel (qui est bien certifié pour le résidentiel et largement utilisé par les diagnostiqueurs), les résultats sont proches, un premier pas.
Son DPE était à 396kwh/m2/an, j’arrive à 404kwh/m2/an. La différence doit provenir de la saisie du plafond mais 8kwh sur 400, c’est déjà pas si mal.

DPE existant


DPE Maison


Le constat c’est bien, mais quid du gain des recommandations faites par le DPE ?
1. Isolation du mur de façade  - "Mur en pierre de taille ou moellons constitué d’un seul matériau ou inconnu"
- 12cm d’isolant : 406kwh/m2/an => 268
- 10cm d’isolant : 406kwh/m2/an => 273

2. Changement du cumulus - "Ballon électrique à accumulation vertical (autre catégorie ou inconnue), contenance 75l"
- Cumulus plat catégorie B 65l + isolation 10cm : 268
- Cumulus plat catégorie B 65l + isolation 12cm : 266
- Cumulus plat catégorie C 65l + isolation 10cm : 266
- Cumulus plat catégorie C 65l + isolation 12cm : 259

3. Ventilation "naturelle par conduit"
- VMC Hydro B après 2012 +  isolation 10cm : 248
- VMC Hydro B après 2012 +  isolation 12cm : 245

4. Isolation + Cumulus + VMC
- Isolation 10cm + cumulus catégorie C 65l  + VMC Hydro B après 2012 : 236.
Pas le courage de tester les autres combinaisons.

J’ai trouvé deux valeurs pour la limite entre les classes D et E : 230 et 250 sans savoir laquelle était appliqué à date.
Dans le cas de cet appartement, on est du bon ou du mauvais côté de la barrière selon la limite.



A noter que certaines variations des paramètres n’entrainent aucun changement  sur les kwh. Notamment l’année d’installation des équipement. 1950 ou 2022, pour lui c’est pareil… Idem pour la nature de l’isolant, PSE ou chanvre il ne se pose pas la question.

Une version démo de Liciel est disponible gratuitement sur le site de l’éditeur mais il n’est pas possible d’enregistrer les valeurs d’entrée du DPE ni le résultat du calcul. Si vous fermez le logiciel, il faudra tout ressaisir.

Les améliorations constatées sont spécifiques à ce logement dans le but d’obtenir des ordres de grandeur sur le ratio coût/gain de lettres de DPE.

Xavier.

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[+2]    #17 24/06/2022 12h13

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Bonjour,

Suite des expérimentations avec Liciel.

Le cas porte sur un logement vendu aux enchères notariales.
Il s’agit d’un studio de 19m2 sous combles d’un vieil immeuble à Saint-Denis, le canard boiteux par excellence.

La saisie des données du DPE existant dans Liciel offre un résultat probant, à un 1kwh/m2 près big_smile  !





Les travaux suivants font passer le logement en E :
- Isolation 8cm des 3 murs extérieurs (en doublage 10+80)
- Isolation du plafond 10cm (si tant est que cela soit possible, difficile à dire sans visiter le bien)
- Changement du cumulus 50l "inconnu" par un cumulus catégorie B plat 40l
- Remplacement de la fenêtre simple vitrage bois par une double vitrage PVC.



Surface de plancher perdue : ~ 1,2m2.

Xavier.

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Favoris 5   [+3]    #18 07/11/2022 23h09

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Je ne m’étais pas très intéressé au DPE.

En regardant un DPE de 2012, j’ai eu la surprise d’avoir un G à 456kWh/m2 pour un 36m2 en RDC avec double vitrage, mur en briques simples de 28cm avec doublage de 5 cm rénové en 2005

J’ai donc regardé la version démo de LICIEL pour comprendre.

Déjà en paramétrant le logement avec les caractéristiques, cela donnerait 304kWh/m2 soit un E à 10% de la limite vers le F avec comme recommandations : ITI, changement de vitrage, PAC.

Cela me paraît plus raisonnable/logique avec la définition que passoire thermique que j’avais.

Et le logiciel annonce fièrement un gain de 4% (TRI 15 ans) pour ITI et 78% (TRI 24 ans) pour les autres recommandations.

Ensuite j’ai cherché les paramètres importants pour faire varié le DPE :

Pour l’isolation :
Si on connaît le coefficient thermique du matériau utilisé R=3,75 soit 9 cm de polyuréthane cela revient à une épaisseur de 15cm avec un isolant inconnu.

Il est donc important de pouvoir justifier les matériaux et pas seulement l’épaisseur.

Le gain est de -10kWh/m2.


Pour le vitrage :
L’épaisseur de la lame d’air semble n’avoir aucun impact. idem pour argon.

Par contre le triple vitrage apporte un gain de -22 kWh/m2.

Et en plus si on coche « isolation renforcée » le gain suppkementaire est de -27kWh/m2.



Avec ces éléments le DPE serait 304 - 10 -22 - 27= 245 soit un magnifique D (limite 250kWh/m2).

Et ma conception de l’écologie n’est pas trop de mettre à la poubelle des fenêtres déjà efficace.

Si on regarde les autres points :

Le chauffage :
La sélection de convecteur / accumulation ne donne aucun changement.

NFC*** donne un gain de -10kWh/m2.

Une pompe à chaleur air/air donne un gain de -68kWh/m2.

La production d’eau chaude :
Un ballon 3* donne un gain de -10kWh/m2.

Un ballon thermodynamique donne un gain de -89kWh/m2 .

Une pompe à chaleur air/eau donne un gain de -67kWh/m2.

A noter que la taille du ballon 150L ou 200L donne un écart de 12kWh/m2. Donc ne pas trop dimensionner par rapport à la surface du logement.

La VMC :
Une VMC hydro B donne un gain de -22kWh/m2.

Une double flux donne un gain de -46kWh/m2.

Conclusion :
Vive la PAC air/air ou air/eau, le ballon thermodynamique, la VMC DF qui ont peu de chance d’être installable dans les appartements !

Ainsi on peut avoir un DPE théorique de 245 – 68 – 67 – 46 = 64kWh/m2 et donc un magnifique A.

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[+4]    #19 09/11/2022 21h42

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Comme quoi !

Suite à la parution dans UFC que choisir, les sénateurs se sont emparé du problèmes des DPE.

Voici ici le Compte Rendu de l’Office Parlementaire des choix Scientifiques et Technologiques survenu le 6 octobre 2022 concernant la rénovation énergétique.

Je vous copie l’article d’un revue Pro car c’est sur abonnement, qui synthétise le rapport de l’audition public.

DIAGACTU a écrit :

Lors d’une audition publique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques du 6 octobre 2022 consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments, le DPE et parfois aussi les diagnostiqueurs immobiliers ont été la cible de critiques.

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) est un organe d’information commun à l’Assemblée nationale et au Sénat, composé de 18 sénateurs et 18 députés. Lors de son audition publique du 6 octobre dernier consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments, plusieurs acteurs du secteur ont été conviés dont Marie Gracia, directrice de l’association Effinergie, Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment durable, ou encore Hervé Charrue, directeur général adjoint en charge de la Recherche et Développement du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

La presse consumériste s’invite chez les parlementaires

Le rôle du DPE et des diagnostiqueurs immobiliers a bien sûr été évoqué à plusieurs reprises lors des échanges. Mais pas toujours de façon positive. Dès son introduction, le député Pierre Henriet, rapporteur et président de l’Office, pose la question : « Les DPE sont‑ils effectués correctement et [ne sont-ils] pas trop coûteux ? », suivi en ce sens par la sénatrice Catherine Procaccia, vice -présidente de l’Office : « Non seulement on constate des écarts entre les DPE, mais il semblerait, si l’on en croit les articles parus dans les revues de consommateurs, que les personnes qui entreprennent une rénovation énergétique coûteuse […] se retrouvent systématiquement avec un DPE final sans aucune amélioration par rapport au DPE initial. Comment inciter les gens à rénover si cela coûte très cher et ne permet pas d’améliorer le DPE ? » ou encore le sénateur Stéphane Piednoir : « Un article récent fait en effet état d’exemples dans lesquels on observe parfois deux classes d’écart. J’ai assisté personnellement à certains diagnostics, réalisés très rapidement, avec des outils dont on peut contester la fiabilité. Ceci est dramatique, car on a le sentiment qu’il n’est pas possible de se fier à cette mesure. […] Un gros effort doit être entrepris sur les outils de mesure ».

Si le DPE a été qualifié d’« excellent outil de sensibilisation des ménages, sous réserve d’être effectué correctement » par Emmanuel Normant, directeur du développement durable de Saint‑Gobain et représentant de l’Association des industries des produits de construction (AIMCC), Hervé Charrue, directeur général adjoint en charge de la Recherche et Développement du CSTB, se veut plus direct : « on voit fleurir de nombreux acteurs qui se prévalent d’établir des diagnostics, notamment des DPE. Ceci pose question. La presse s’est, en effet, fait l’écho de situations montrant que les performances de ces diagnostiqueurs n’étaient pas forcément à la hauteur de ce qui est attendu. Sans doute y a‑t‑il quelque chose à faire dans ce domaine. ».

« Nous n’avons pas d’autre solution que de faire confiance aux diagnostiqueurs »

Philippe Pelletier, président du bâtiment durable, apporte une réponse qu’il qualifie lui-même « en demi-teinte » avec de nombreuses réserves : « j’avais indiqué en 2018, sans succès, qu’il était trop tôt pour rendre le DPE opposable dans la loi Elan, dans la mesure où la transformation de ce diagnostic n’était pas encore avérée. Nous nous trouvons donc dans la situation […] d’un outil en mutation, dans lequel des ajustements doivent être effectués. Il est donc compliqué, pendant cette période, d’avoir un outil opposable. Je trouve que l’on est allé un peu vite en besogne en matière d’opposabilité, mais je partage toutefois l’espoir, exprimé par M. Normant, que les ajustements nécessaires aboutiront rapidement ».

S’il relève des circonstances atténuantes, Philippe Pelletier considère néanmoins que le recours aux diagnostiqueurs pour évaluer la performance énergétique des bâtiments n’est qu’une affaire de pragmatisme : « Reste à résoudre la question des diagnostiqueurs qui, sur le territoire, sont multicartes et effectuent les mesures, vérifient la présence ou l’absence de plomb, d’insectes xylophages, l’électricité, le gaz et la performance énergétique. Je dois avouer que nous n’avons pas trouvé aujourd’hui de meilleure solution que de leur confier cet outil. En effet, si nous voulons que le diagnostic puisse être effectué sur l’ensemble du territoire et soit très peu coûteux – de l’ordre d’une centaine d’euros, ce qui est le cas aujourd’hui –, il n’y a pas d’autres opérateurs que ceux‑ci. L’idée de faire appel aux bureaux d’études thermiques n’est pas envisageable, dans la mesure où leur coût n’est pas de 100 euros, mais plutôt de 1 500 euros, et où ils ne souhaitent pas intervenir à plus de 30 km de leur siège, ce qui signifie que la couverture de l’ensemble du territoire français ne serait pas assurée. Nous n’avons donc pas d’autre solution en l’état que de faire confiance à ces diagnostiqueurs, sauf à inventer une application informatique à la disposition de chacun, qui règlerait le sujet. Il faut par conséquent aider ces personnes à se former. On a d’ailleurs observé, au cours des années passées, une augmentation des prérequis pour devenir diagnostiqueur. La réponse que je vous apporte est en demi‑teinte, puisque l’outil est en train de s’améliorer et que ceux qui le servent sont par nature des personnes ayant une connaissance moyenne de l’ensemble des sujets qu’on leur demande de traiter, à la manière d’un couteau suisse qui fait beaucoup de choses, mais les fait moyennement ».

Le DPE doit-il rester le pivot central de la politique de rénovation énergétique ?

Enfin, Marie Gracia, directrice de l’association Effinergie, s’interroge de savoir si le DPE est finalement le bon outil pour consolider et renforcer l’efficacité de la politique de rénovation énergétique des bâtiments : « Je pense important de rappeler ce pour quoi cet outil [le DPE] a été imaginé au départ et de mettre ceci en regard du poids que l’on fait aujourd’hui peser sur lui. Il s’agit à la base d’un outil d’information et de sensibilisation des ménages, qui devait être largement déployé pour que chacun puisse avoir facilement une idée de la situation de son logement, voire de son bâtiment, puisque ceci existe aussi pour le tertiaire, même s’il n’est pas concerné par la réforme. La première étape a consisté à faire évoluer le DPE pour le renforcer, le fiabiliser, ce qui est normal. Mais on y adosse désormais énormément d’éléments de contrainte réglementaires et d’aides financières. Est‑ce le bon outil pour cela ? En effet, s’il présente un coût plus modeste qu’un audit énergétique complet et est donc susceptible d’être largement diffusé, il n’est qu’un outil simplifié d’évaluation thermique du bâtiment, d’où les écarts parfois constatés d’un diagnostic à l’autre, en plus des problèmes de méthode de qualification des diagnostiqueurs. Ceci conduit parfois à des surprises lorsqu’un nouveau DPE est réalisé après des travaux de rénovation. En effet, la méthode s’appuie sur des choix parfois éloignés de la réalité physique des réalisations, d’où il résulte que l’on ne retrouve pas nécessairement dans le résultat du diagnostic la traduction des travaux de rénovation entrepris. Ceci amène à se demander si le DPE doit rester le pivot central de notre politique de rénovation énergétique, choix qui prévaut actuellement, avec les problèmes que l’on connaît ».

Les diagnostiqueurs coupables… ou victimes ?

Cette séance de l’OPECST, qui s’est tenue quelques jours après la parution du dernier article de l’UFC-Que Choisir stigmatisant le DPE et les diagnostiqueurs, démontre que les remous provoqués par les enquêtes de la presse consumériste se diffusent autant auprès du grand public que des pouvoirs publics. Les acteurs de la rénovation énergétique conviés à cette audition reconnaissent que le DPE demeure un outil perfectible et que les diagnostiqueurs subissent certaines décisions des pouvoirs publics. La vocation première du DPE reste de fournir une estimation des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre d’un bien immobilier au terme d’un bilan qui ne peut être comparé à un audit thermique plus approfondi, mais aussi plus coûteux.

Si les diagnostiqueurs ont bien conscience des améliorations à apporter au DPE et à sa pratique, ils ne sont pas responsables du rôle élargi qui lui a été donné avant même qu’il ne soit totalement stabilisé. Ils ne sont pas non plus responsables du moteur de calcul utilisé qui sanctionne peut-être trop systématiquement certaines typologies de logement par un « mauvais » classement énergétique et limite les effets d’éventuels travaux de rénovation énergétique. Dans ce contexte, adosser les sanctions à l’encontre des passoires énergétiques, et plus largement la politique de rénovation énergétique des logements, à cet outil pose évidemment question. Mais cette décision ne relève en rien d’un choix des diagnostiqueurs qui doivent, en revanche, en subir une bonne partie des conséquences.

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Je m’excuse par avance, car j’ai dû modifier ou supprimer quelques phrases comme "Le son est donné" Remplacer le "s" de son par un "t" car le forum considérant que ce c’est pas la tonalité mais un tutoiement,  interdisait la diffusion du message.
Les propos du journaliste sont donc un peu modifier voir une phrase supprimer, mais cela ne remet pas en cause l’originalité de l’article ci-dessus.

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Favoris 1   [+2]    #20 23/03/2023 14h22

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Pascal Clerc, qui est intervenu dans le dernière émission de Capital en date du 10/03/2023 "Folie des prix, crédit en hausse : les nouvelles batailles de l’immobilier" donne des solutions et la méthodologie à suivre pour améliorer son DPE.
L’idée générale est, assez logiquement, de s’attaquer aux plus gros postes de déperdition en premier.
Pour plusieurs postes (chauffage électrique, VMC, isolation des murs), des pourcentages de gains relatifs au poste et à l’ensemble sont donnés après travaux.

Il revient également sur un point important :

quotidiag a écrit :

L’isolation du plancher haut ou plancher bas, c’est la base. Mais souvent, le particulier ne peut pas faire grand-chose. En appartement, le plancher bas peut être sur une cave qui n’est pas la nôtre. Ce n’est pas évident d’aller demander au voisin de mettre de l’isolant. Sous-toiture en appartement, le problème est le même. Il y a des critères indépendants de nous. C’est pour cette raison que je ne m’étends pas sur ces travaux-là.

L’article est disponible ici.

Xavier.

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[+2]    #21 02/04/2023 18h38

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Votre logement étant classé F suivant ancien DPE, vous ne pouvez pas augmenter le loyer (voir ici)

Le nouveau propriétaire sera dans la même situation que vous, il ne pourra pas augmenter le loyer même si vous résiliez le bail et vendez l’appartement sans locataire (sauf s’il laisse le bien vide 18 mois) . La seule solution est de faire des travaux afin de redescendre le DPE en E.

Si vous résiliez le bail et faites des travaux d’un montant supérieur à un an de loyer (et débutés depuis moins de 6 mois), votre futur acheteur est libre de fixer le nouveau loyer.

Vous avez aussi la solution de résilier le bail et trouver un acheteur qui en fasse sa RP.

Ne pas oublier de résilier le bail en bon et forme, dans les délais légaux, et d’informer l’ancien locataire officiellement de la vente car il est prioritaire à l’achat du bien.

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Suite à votre +1.
Vous pouvez augmenter votre loyer comme bon vous semble si votre locataire est d’accord. Si c’est un bon ami, il peut vous renvoyer l’ascenseur.
Pour le DPE, n’importe quel acheteur réfléchi va vous demander un DPE nouvelle mouture et vous risquez de passer en G. Pour réduire le DPE, je vous conseille de faire un diagnostic pour voir l’incidence des mesures simples (comme vous êtes au dernier étage, pouvez-vous accéder pour renforcer l’isolation ?) Etc. Ça va vous coûter le diagnostic et passer un peu de temps à faire des devis.

Dernière modification par lachignolecorse (02/04/2023 20h17)


Faire et laisser dire

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Favoris 3   [+3]    #22 23/05/2023 15h32

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Pour le suivre, je vous conseille le diagnostiqueur Pascal Clerc. Il a referencé des diagnostiqueurs sérieux un peu partout en France. Ils se mettent à la place de l’investisseur et propose des DPE "projetés" c’est a dire avec l’impact des futurs travaux. Ce que n’importe quel diagnostiqueur malin devrait proposer. Il faudra bien sûr refaire le DPE officiellement après les travaux.
Ils donnent des conseils car tout ne se résume pas à l’isolation comme pour l’exemple des robinets.
Ce sont des gens sérieux, des puristes qui essaient de mettre un peu d’ordre dans leurs corps de métier.. et qui a titre personnel m’ont été utiles. Il pourra peut être vous conseiller un confrère.

Il est sur LinkedIn,

Linkedin

il anime aussi ce groupe.

communauté DPE Facebook

Dernière modification par boumboum26 (23/05/2023 17h26)


"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent". Rita Mae Brown.

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Favoris 3   [+4]    #23 28/06/2023 20h46

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Je partage un nouveau site du service public très pratique, l’accès a tous les DPE en saisissant l’adresse ! Après DVF, maintenant ce sont les DPE en open source.

Go renov

Vous avez accès au dernier DPE réalisé a l’adresse renseignée avec la note obtenue. Et en cliquant sur "diagnostic officiel" vous avez le détail du fichier rempli par le diagnostiqueur. Génial.

Après tous les appartements du même immeuble n’ont pas la même note bien sûr (rez de chaussée penalisée par rapport aux étages intermédiaires par exemple, travaux fait par le propriétaire etc.) Mais quelle transparence et cela donne des informations sur les éléments communs de l’immeuble (façade, chaudière etc.).

Un nouveau site incontournable pour les investisseurs immo.


"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent". Rita Mae Brown.

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[+2]    #24 28/06/2023 22h55

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Favoris 1   [+2]    #25 06/12/2023 21h11

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Suite au récent départ d’un de mes locataires, j’ai dû mettre à jour un DPE. C’est un exercice que je redoutais compte tenu de l’enjeu (risque d’interdiction de mise en location de mon logement à plus ou moins court terme) et de l’aléa quant à son résultat. J’avais donc préparé très sérieusement, en amont, la visite du diagnostiqueur, ceci en rassemblant le maximum d’informations dont je disposais.

Bilan des courses, je ressors avec une étiquette E, à la limite du D (261 kWH/m2/an vs. 250), et suis donc tranquille pour 10 ans.

Pour ceux que cela intéresse, je livre les caractéristiques du logement en question, la liste des points que j’ai portés à l’attention du diagnostiqueur pour éviter qu’il renseigne, dans son logiciel, une valeur par défaut (toujours pénalisante), et les informations utiles que j’ai pu glaner à l’occasion de cette intervention :

Superficie = 45m2 (le logement n’est donc pas pénalisé comme peuvent l’être les petites surfaces de -30m2).

Situation dans l’immeuble = dernier étage sous comble perdu (aïe !), mais ce dernier a heureusement été isolé et le diagnostiqueur a pu y accéder et mesurer l’épaisseur du matériau isolant (30cm).

L’ancien propriétaire avait opportunément isolé 75% de la surface des murs de l’appartement donnant sur l’extérieur. En démontant quelques prises électriques, le diagnostiqueur a pu constater la présence de l’isolant et en mesurer l’épaisseur (5cm, ce qui n’est pas grand-chose par rapport aux standards actuels ; toutefois, le seul fait d’isoler de 5cm les 25% restants, qui correspondent à l’emprise de la cuisine, suffirait à faire passer l’étiquette de E à D).

Le plancher bas et les autres parois donnent sur des locaux chauffés (ce qui constitue le nec plus ultra en matière de DPE).

Le chauffage est individuel électrique (radiateurs de classe NF**). Idem pour la production d’eau chaude sanitaire (ballon de 150 litres de classe NF***, que le diagnostiqueur a trouvé surdimensionné et que je serai sans doute amené à remplacer, le moment venu, par un chauffe-eau vertical plat de 80 litres).

Enfin, les fenêtres sont en bois et équipées de double vitrage. Elles mériteront, d’ici quelques années, un remplacement mais il ne sera probablement pas très rentable d’investir dans des fenêtres haut de gamme à triple vitrage et isolation renforcée, en dépit du fait que l’appartement est orienté vers le Nord (la simulation faite par le diagnostiqueur sur son logiciel montre que l’amélioration du DPE plafonnerait à l’étiquette D).

Pour l’anecdote, je pourrais améliorer mon DPE sans dépenser le moindre centime, en condamnant simplement les ventilations naturelles basses et hautes présentes dans le logement (qui n’est pas raccordé au gaz, je le précise). Le diagnostiqueur a fait la simulation de l’impact d’un passage à une bête aération par ouverture des fenêtres : cela suffirait à passer en D.

Au final, je peux espérer maintenir à long terme ce logement à un niveau de performance compatible avec les exigences posées par la loi Climat & Résilience en complétant l’isolation intérieure et en changeant certains équipements lorsque ceux-ci seront en fin de vie (ballon d’ECS et fenêtres).

Le label BBC sera en revanche difficile à atteindre puisque le seul moyen d’y parvenir serait d’installer un chauffe-eau thermodynamique, ce qui n’est clairement pas réaliste dans un appartement de petite taille situé dans un immeuble en copropriété). Bizarrement, la recommandation du remplacement du système de chauffage actuel (radiateurs électriques NF**) par une pompe à chaleur ne m’a pas été faite alors que je croyais qu’elle l’était pas défaut (de toute façon, cette recommandation aurait été tout aussi irréaliste que celle portant sur le chauffe-eau thermodynamique).

Pour finir, j’ai discuté avec le diagnostiqueur de la fiabilité des DPE. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que l’aléa de la note pouvait être fortement réduit en rassemblant un maximum d’information et en permettant au technicien de faire des observations directes. Il m’a néanmoins avoué avoir observé des écarts de résultats sur un même logement (avec rigoureusement les mêmes données d’entrée) entre le logiciel WinDPE qu’il utilise et Liciel qu’utilise un de ses confrères (l’écart n’est pas à proprement parler anecdotique : plusieurs dizaines de KwH/m2/an selon mon interlocuteur).

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