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[+4]    #1 18/12/2017 23h42

Membre (2012)
Top 50 Portefeuille
Réputation :   283  

La quasi-totalité de mon portefeuille est investi sur des sociétés "de rendement", c’est-à-dire versant des dividendes.
Je pense également que cette stratégie donne d’excellents résultats sur le long terme. Tout un tas de littérature existe sur ce sujet.

Mais pas n’importe quelle société de rendement : ne considérer ces sociétés qu’à travers leur taux de dividende, leur yield,  est une erreur bien entendu.
Mon critère principal est que le dividende soit perenne, avant de voir si il est élevé ou croissant.
Un dividende perenne n’est qu’une conséquence, et pas une cause.

C’est la conséquence d’une société en générale mature (si elle en en phase de forte croissance, le cash flow est mieux utilisé pour nourrir cette croissance!), rentable,  à l’endettement maitrisé.
Des ratios et indicateurs existent pour vérifier ces points.

C’est aussi la conséquence d’une volonté du management de privilégier le dividende : un dividende n’est jamais obligatoire, il faut donc une forte volonté de distribution. Un long historique de distribution (et encore mieux, de distribution croissante) est un indicateur de cette volonté. 10 ans, 15 ans, 25 ans (dividend aristocrats), plus l’historique est long et mieux c’est, car cela indique la capacité de la société à traverser les crises en maintenant sa politique de distribution.

Un dividende perenne est aussi la conséquence d’une distribution raisonnable : le cash flow, ou surtout le Free Cash Flow  doit pouvoir couvrir largement le dividende.

Enfin, afin d’avoir un dividend yield le plus élevé possible pour les actions de qualité telles que définies ci-dessus (et non pas un dividend yield élevé ou  ponctuellement élevé, pour des sociétés "risquées"), mieux vaut les acheter "à prix raisonnable", donc quand "Mr le marché" ne les aime plus.

Acheter à prix raisonnable un panel (diversifié!) d’actions de qualité (rentables, peu endettées), distribuant un dividende perenne (depuis longtemps, et couvert par le FCF) reste un bon moyen de réduire ses risques et de mettre toutes les chances de son côté pour avoir une bonne performance globale de son portefeuille : hausse dans la durée de la valeur globale + distribution du dividend (total return).

C’est en tout cas ma conviction forte, et ma stratégie depuis quelques années - et pour encore quelques années à venir.

Concrètement, j’investis dans des sociétés de qualité avec un dividend yield au minimum de 3.5% (et 5% pour les foncières).

Évidement, se limiter au PEA rend la sélection d’autant plus difficile. Seule une petite poignée de sociétés peuvent répondre à quelques un de ces critères: Orange, Total, BNP, AXA, Bouygues, Eutelsat, etc… (et peut etre pas toutes ces sociétés en ce moment!).

S’ouvrir au marchés US et canadiens permet quand même d’avoir un choix plus important. Et au delà, effectivement, regarder les CEF, BDC, ou Preferred Shares, mais je préconiserais cela dans un deuxième temps.

Quant au timing…

Se lancer dans ce genre d’investissement suppose une vision long terme. Donc le meilleur moment d’acheter des société à prix néanmoins c’est… quand vous avez la possibilité financière de le faire ! Vous pourrez ensuite moyenner en fonction des renforcements successifs ( à la baisse ou à la hausse). SI le cours monte trop, le yield ne deviendra plus suffisant, et vous n’achèterez plus cette société. Si le cours baisse, vous diminuerez votre PRU et augmenterez le yield.

Donc, oui, on peut commencer à investir aujourd’hui! Perso, je n’ai pas de grosse poche de cash, parfois un peu suite à une vente, mais j’essaie d’être investi en permanence.

Bref, ne pas essayer de faire du market timing, être régulier et discipliné dans l’application de sa stratégie me semblent être les clefs de la réussite !

Mots-clés : bourse, dividende, strategie


L'Investisseur Individuel, mon blog orienté "Dividendes Pérennes": http://investisseur-individuel.com/

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[+3]    #2 19/12/2017 01h58

Membre (2017)
Top 50 Immobilier locatif
Réputation :   49  

Bonjour

pour ceux qui cherchent pour leur PEA un ETF (irlandais, physique et distribuant) de sociétés zone euro à dividendes croissants ou stables sur le long terme (40 aristocrates au mieux), le seul à ma connaissance est le SPDR S&P Euro Dividend Aristocrats UCITS ETF (EUDV - IE00B5M1WJ87) - Frais 0.3% - Rdt 3.1% - Fond >1 Milliard.

Poids France : 33,38% décomposé en 18 sociétés de la manière suivante :

Total SA    3,01
CNP Assurances SA    2,92
SES SA FDR (Class A)    2,91
VINCI SA    2,70
Klepierre SA    2,33
Sanofi    2,29
Scor SE    2,16
Bouygues SA    2,00
Lagardere SCA    1,94
Rubis SCA    1,38
Sodexo SA    1,34
Eiffage SA    1,27
Danone SA    1,26
Air Liquide SA    1,26
Societe BIC SA    1,24
Legrand SA    1,18
LVMH Moet Hennessy Louis Vuitton SE    1,14
Ingenico Group SA    1,06

Le rendement attendu est très honnête à l’intérieur d’un PEA, bien qu’il aurait pu être mieux distribué sur l’année (semestriel mais de type acompte plus versement).

Surtout, son cours m’apparaît des plus robustes sur le passé par rapport aux autres ETF constitués ou non de valeurs de rendement (mais pas aristocrates;).

Il représentera donc pour moi une bonne base à compléter par des actions growth ou à plus gros rendement ou bien encore des mêmes actions que je souhaiterais sur-pondérer.

Que pensez-vous de cette stratégie?

Phil

edit : liste des sociétés françaises qui le compose actuellement

Dernière modification par Philref92 (19/12/2017 02h28)

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[+3]    #3 19/12/2017 04h28

Membre (2017)
Réputation :   16  

Pour ma part je ne comprends pas vraiment l’engouement pour cette stratégie dividendes.
Ça n’est que mon avis (et peut être que je vois ça de façon trop "théorique" étant donné que je n’ai pas beaucoup d’expérience de la bourse) mais le seul cas où elle me semble optimale, c’est celui où l’investisseur est à la fois en phase de consommation (rentier ou semi rentier) et désireux de ne pas avoir à gérer activement son portefeuille.

En phase d’accumulation (par exemple Cricri qui vit de ses cashflow immobilier et veut se diversifier) je trouve dommage de se limiter à des aristocrates, qui verseront des dividendes sur lesquels il y aura une retenue ou un impôt, et que l’on réinvestira en payant des frais de courtage sur ces mêmes entreprises dont le cours aura baissé du montant du dividende (je grossi un peu le trait mais vous voyez l’idée). Je reconnais que la mécanique est plaisante, mais on est quand même là pour essayer d’avoir les meilleurs résultats. Dans ce cas il me semble qu’il serait plus intéressant de mixer des valeurs growth/value/rendement, et small/big caps (pas besoin d’être un crack en stockpicking pour investir via des fonds ou des ETF, ou suivre quelques investisseurs reconnus). Ensuite on arbitre progressivement vers des actions de rendement lorsqu’on approche de l’objectif de rente (avec 2 ou 3% de perf en plus par an, on gagne des années de vie en mode rentier!).

Je partage l’avis de neo45, pour quelqu’un qui n’a pas un (très) gros capital de départ, une capacité d’épargne de 2k€ mensuels (pour reprendre l’exemple du livre d’IH) ou 30 ans devant lui, je ne vois pas comment une stratégie dividende puisse permettre de devenir rentier. Dans ce cas il faudra s’investir un minimum pour déterminer une stratégie plus performante.

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[+3]    #4 20/12/2017 15h58

Membre (2013)
Réputation :   101  

INTJ

Bonjour Cricri, et les autres !

Je me dirige de plus en plus vers la stratégie que vous évoquez.
Pour m’aider à faire mes choix je me suis fait un petit tableau avec les critères qui m’intéressent.
Ça vaut ce que ça vaut. Faire son choix avec l’IH Score est probablement plus pertinent. Mais ça me permet d’avoir un résumé très visuel.

Ci-dessus les valeurs que j’ai en portefeuille :


Le rendement correspond au rendement au lendemain de l’annonce de l’augmentation (ou pas) du dividende. Il n’est donc plus à jour (par ex Sanofi est à 4% aujourd’hui, ou Qualcomm à 3.5%).
J’y ai volontairement laissé SES, mais elle va probablement sortir de la liste des valeurs solides augmentant le dividende tous les ans (Aurait-on pu le prévoir avec un CROIC à 5% et un taux de distribution de 90% ?… Peut-être)
J’y ai également mis Rolls-Royce qui, je l’espère, va probablement recommencer sa politique d’augmentation de dividendes régulière.
Les chiffres de BP sont mauvais, mais c’est une valeur qui subit le cours du pétrole. A mettre à jour l’année prochaine.
A noter que des valeurs « sures » (ou bon père de famille) comme Sanofi, Air Liquide, AT&T, ou même Coca-Cola, ne font pas des bénéfices extraordinaires.
Ross Store fait des bénéfices énormes ! J’ai eu la chance d’en acheter lorsqu’elle cotait sur des plus bas annuels (juillet 2017).

Ci-dessous d’autres valeurs que je surveille :


A moins d’un retournement de situation (que je suis incapable de prévoir), General Electric, par exemple, ne donne pas envie.
Les entreprises faisant de très gros bénéfices sont souvent celles qui ont des rendements sur dividende faibles. Mais elles ont aussi des taux de distributions faibles, donc les chances que les cours continuent de monter sont importantes (Hermes, Intuit, Church&Dwight). Trouver des points d’entrée bas est difficile.

Mon tableau ne tient pas compte de la valorisation.
Les chiffres affichés peuvent correspondre à une année « exceptionnelle ». A vérifier sur le long terme, ou vérifier la raison de l’exception.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+3]    #5 21/12/2017 23h46

Membre (2013)
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Top 50 Immobilier locatif
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Bonjour à tous, bonjour Cricri,

Je pense que vous prenez le problème par le mauvais bout.

Si votre approche est celle du choix de l’entreprise sur le critère du dividende je pense qu’il faut prendre le problème par l’autre bout en partant de la base.

Le dividende est une distribution du résultat ou des réserves.
Les réserves sont les résultats des années précédentes non distribués.
Donc il faut comprendre d’ou vient ce résultat.
Le résultat est la différence entre les produits (chiffre d’affaire) et les charges.
Comment l’entreprise réalise son chiffre d’affaire, quel est son métier, son secteur (voire au pluriel).
A-t-elle un avantage compétitif, depend t-elle d’une technologie, etc…
Ensuite les charges : Par exemple on peut les classer ainsi
Deux types de charges, les fixes et les variables.
Les fixes sont indépendantes de l’activité et devront forcement être assumées par l’entreprise même si celle-ci ne fait aucun chiffre d’affaire.
Typiquement ca va vous parler, le loyer de son local pour un boulanger.
Les variables dependent de l’activité, elles sont en général proportionnelle au CA, typiquement la farine pour le boulanger.
L’idee c’est que la marge dégagée sur les couts variables doit financer le montant des charges fixes.

A partir de la vous pouvez deduire les determinants du résultat de l’entreprise et deduire le resultat potentiel sous hypothèses que vous determinez.

Voila à mon sens ce par quoi il est bon de commencer.
Je vous encourage de débuter sur les petites entreprises type monoproduit ou monosecteur.
Cofidur par exemple
Car commencez par général electric rend la chose encore plus délicate.

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[+4]    #6 12/01/2019 16h45

Membre (2015)
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Bonjour,
Je me permets de participer à travers un petit graphique qui illustre peut être aussi un point qu’il est important de regarder : la volatilité du titre sur lequel on investit.
C’est un proxy d’une frontière efficiente.
La volatilité est calculée sur l’historique 2006 - 2019.
On s’aperçoit que les foncières sont relativement peu volatiles eu égard au dividende qu’elles offrent en ce moment.
Chacun en tirera les conclusions qu’il souhaitera.

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[+4]    #7 18/01/2019 19h33

Membre (2012)
Top 50 Portefeuille
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Bonjour,

Je suis en train de ré-évaluer l’ensemble des actions (hors REIT pour l’instant) dans l’optique d’une part de voir ou je dois/peux renforcer mon portefeuille, mais également pour constituer 3 autres portefeuilles pour des proches qui ont été intéressés par ma démarche (investissement orienté revenu).

Je partage avec vous les actions qui me semblent en ce moment les plus intéressantes.
Par "intéressantes", je précise quelques critères sans trop rentrer dans le détail :

- un yield >3,5%
- le dividende couvert par le FCF
- si possible des dividendes aristocrates, et un minimum de 10 ans de distribution de dividende
- rentables
- avec un endettement maitrisé
- et un prix "raisonnable"

Mon top 6 :

AT&T                 (Telco) $
Exxon               (Energie) $
Imperial Brands (Conso) £
Leggett & Platt   (Industrie) $
Sanofi               (Santé) €
Target               (Conso - distri) $

Et les 16 suivantes:

WPP                             (Média) £
AXA                             (Finance) €
BNP                             (Finance) €
British American Tobacco (Conso) £
BT                                (Telco) £
Eaton                            (Industrie) $
Enagas                          (Utilities) €
HSBC                            (Finance) £
IBM                               (IT) $
Michelin                         (Industrie) €
Orange                          (Telco) €
Philip Morris                   (Conso) $
RDSA                            (Energie) £ ou €
Tapestry                        (Conso - propriétaire de Coach) $
Total                             (Energie) €
Valero                           (Energie) £

Ces 22 actions sont diversifiées en terme de secteur, de devises.

Voici mes qq pistes pour début 2019 !

Je suis actionnaire de pratiquement toutes ces sociétés (hors BT Eaton et Tapestry. Pour l’instant.)


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[+5]    #8 31/03/2019 11h53

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Neo45 a écrit :

Je m’attelle à effectuer la même mise à jour avec les actions du SBF 120.

La voici la voila, l’analyse des "meilleurs" dividendes du SBF 120. Avec, c’est à noter, la sortie des sociétés Ingenico et Tipiak, qui baissent leur dividende au titre de l’année 2018.

Le Top 5 des actions du SBF 120 dont le dividende  :
1/ n’a jamais baissé
2/ a le plus progressé (moyenne annuelle) depuis trois exercices
3/ est couvert par le BNA lors des 3 derniers exercices
4/ le BNA est en hausse constante (lors des 3 dernières années)

. Eiffage (+16,96% /an)
. Seb (+7,55% /an)
. Ipsen (+5,56% /an)
. Bureau Veritas (+0,60% /an)
. Vicat (+0,00% /an)

NB: Il est à noter que de nombreuses sociétés du SBF réalisent de bonnes performances. Néanmoins, seules les 5 ci-dessus respectent les 4 critères mis en place. Un grand nombre d’autres sociétés affichent des données très intéressantes mais contreviennent au critère numéro 4 : "le BNA est en hausse constante (lors des 3 dernières années)"

Le Top 5 des actions du SBF 120 dont le dividende :
1/ n’a jamais baissé
2/ a le plus progressé (moyenne annuelle) depuis qu’il est versé (entre 15 et 19 ans)
3/ est couvert par le BNA lors des 3 derniers exercices
4/ le BNA est en hausse constante (lors des 3 dernières années)

. Vicat (+14,92% /an)
. Bureau Veritas (+11,60% /an)
. Eiffage (+11,28% /an)
. SEB (+7,11% /an)
. Ipsen (3,71% /an)

NB : Tout comme le "Top 5" précédent, le critère numéro 4 continue de faire défaut aux sociétés du SBF 120.

Dernière modification par Neo45 (31/03/2019 11h54)


le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.

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[+5]    #9 06/07/2019 17h08

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Alors que es marchés boursiers sont u plus haut, voici les actions à dividendes (stables ou croissants depuis au moins 10 années) qui ont sous performé le CAC GR (+21,67%) d’au moins moitié. L’idée est de lister ici les sociétés qui, alors que les marchés sont au plus haut, ont un "déficit" de performance.

Il appartient bien-sûr à chacun de se faire une idée de chacune de ces sociétés

CAC 40
Bouygues (+10,0%)
Unibail Rodamco Westfield (+7,2%)
Sanofi (+5,8%)
EssilorLuxottica (+5,2%)
Publicis Groupe (+3,9%)

SBF 120
Ipsen (+9,8%)
Vicat (+9,5%)
Lagardère (+8,9%)
Nexity (+8,3%)
Score SE (+5,0%)
Rotschild & Co (-4,0%)
Casino (-9,6%)
Bic (-18,1%)

Entre parenthèses est indiquée la performance (dividende compris) de chaque société depuis le début de l’annee 2019.

AMF : Actionnaire de Bouygues, Unibail, Sanofi, Publicis et Rothschild & Co.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.

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Favoris 3   [+22]    #10 11/10/2019 18h37

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 Hall of Fame 

Je ne suis pas vraiment adepte des dividendes, pour 3 raisons :
a) je suis en phase de capitalisation
b) je n’aime pas particulièrement payer des impôts (donc je préfère les enveloppes capitalisantes)
c) je pense que se focaliser sur les dividendes est un biais destructeur de performance, et qu’il faut raisonner en termes de total return

Cela dit :
d) je pense qu’une entreprise qui verse, sans excès, des dividendes croissants est le plus souvent une entreprise saine (donc le versement de dividendes croissants n’est pas un signal insignifiant)
e) à côté d’enveloppes essentiellement capitalisantes destinées à la croissance de mon patrimoine, j’aime avoir une enveloppe distribuante, pour des raisons pratiques (par exemple les dividendes € de mon CTO France me servent à payer mes frais fixes en €, me permettant d’épargner l’essentiel de mon salaire en $)
f) et surtout, comme tout le monde, j’aime recevoir des dividendes ;-)

Je présente donc une approche axée sur les dividendes, dans l’univers des valeurs françaises (et quelques belges), avec différentes variantes. Pour cela j’utilise mon screener maison, qui couvre toutes (a priori) les valeurs françaises de capitalisation > 170 millions € : 267 valeurs au total.

Je procède par étapes : des filtrages successifs, un peu comme dans un processus de distillation.

1) Distribution des valeurs selon leur dividend yield (on m’excusera cet anglicisme, plus précis que le terme "rendement", qui selon moi devrait plutôt refléter la performance totale = total return)

Sur nos 267 valeurs, 53 ne distribuent pas de dividendes cette année. Je les exclus de la suite de l’analyse. 70 distribuent un dividende faible (<2%), 98 un dividende moyen (entre 2% et 5%), 46 un dividende élevé (>5%).


2) Visualisation des valeurs selon leur dividend yield et la croissance annuelle moyenne du dividende

Je compile l’historique des dividendes sur les 6 dernières années (2014-2019) (il s’agit des années de paiement des dividendes : par exemple les dividendes 2019 correspondent à l’exercice 2018).

Précision importante : j’inclus les dividendes exceptionnels dans mon historique des dividendes (cela explique certaines variations très importantes).

Ensuite je calcule la croissance annuelle moyenne du dividende sur la période 2014-2019 par la moyenne arithmétique des croissances annuelles du dividende (et non par une moyenne géométrique, qui rendrait mes résultats très sensibles aux dividendes des années 2014 et 2019).

Enfin, je mets en rapport cette croissance annuelle moyenne du dividende et le dividend yield, pour chaque valeur. La taille des bulles reflète la capitalisation.


3) Filtrage par les années de paiement du dividende

Nous ciblons des entreprises qui payent des dividendes de façon régulière, et non des entreprises qui vont alterner des phases avec dividendes et des phases sans dividendes (il y en a pas mal dans notre univers, notamment dans les secteurs cycliques).

Notre premier filtrage va donc consister à regarder le nombre d’années, sur les 6 de notre période de référence (2014-2019) pendant lesquelles chaque entreprise a payé un dividende (quel que soit son montant, quelle que soit son évolution).

Nombre d’années de paiement d’un dividende sur la période 2014-2019

Cette méthode de filtrage est peu sélective : 177 entreprises ont payé un dividende chaque année en 2014-2019 (les boules vert foncé), soit 66% de notre univers de valeurs.

4) Filtrage par la régularité de la croissance du dividende

Nous préférons les entreprises qui augmentent leur dividende chaque année, plutôt que des entreprises qui font des "pauses" (parfois prévues, souvent non) dans la croissance de leur dividende.

Notre 2e filtrage consiste ainsi à compter le nombre d’années d’augmentation du dividende sur la période 2014-2019 :
- chaque augmentation annuelle du dividende rapporte 1 point
- chaque année de stabilité du dividende rapporte 0 point
- chaque baisse annuelle du dividende coûte 1 point

Ainsi, une entreprise qui a augmenté son dividende chaque année sur la période 2014-2019 aura un score de +5. A contrario EDF (la vilaine boule noire sur le graphique), qui a réussi à baisser 4 fois son dividende sans jamais l’augmenter, a un score de -4.

Nombre net d’augmentations annuelles du dividende sur la période 2014-2019

Ce 2e filtrage est beaucoup plus sélectif que le premier : seules 41 entreprises (15% de notre univers) ont réussi à augmenter leur dividende chaque année. Un adepte du DGI (Dividend Growth Investment) se focalisera sur les boules vertes (scores +5 et +4), voire éventuellement sur les boules bleues (+3 et +2), s’il accepte des pauses (ou une fluctuation) dans la croissance du dividende.

5) Combinaison des 2 filtres paiement du dividende & croissance du dividende

On peut maintenant associer nos 2 filtres en ajoutant les 2 scores :
- le nombre d’années de paiement d’un dividende sur la période 2014-2019 (max. 6)
- le nombre d’augmentations annuelles du dividende sur cette période (max. 5)

Seules 38 entreprises (14% de notre univers) ont un score parfait de 11/11. 32 valeurs ont un score honorable de 10/11.

Score combiné paiement & croissance du dividende sur la période 2014-2019


6) Ajout de filtres variés pour définir des short lists selon différentes approches d’investissement

Pour cette dernière étape, nous allons être élitistes : nous n’allons considérer que les entreprises avec un score parfait de 11/11, soit seulement 38 valeurs (les boules vert foncé sur le dernier graphique ci-dessus). (Mais il y a aussi de jolies valeurs avec un score honorable de 10/11…)

a) Approche de maximisation de la rente immédiate

Pour cette première approche, nous visons la maximisation de notre rente annuelle immédiate pour un investissement de X k€. Nous allons donc retenir les valeurs avec les dividend yields les plus élevés sur notre échantillon réduit de 38 valeurs.

Top 10 rente immédiate

On trouve un mélange intéressant de foncières, de financières et de valeurs matures (mais pas trop…). Assez surpris de retrouver Imerys ici (je n’aime pas). Cette approche de maximisation de la rente immédiate est dangereuse si elle est appliquée aveuglément (-> sélection adverse de valeurs matures ou déclinantes dont le maintien du dividende est incertain), mais l’utilisation préalable de 2 filtres ici devrait au moins atténuer ce risque.

b) Approche DGI (dividend growth investing)

Pour cette 2e approche, nous sélectionnons les entreprises (de notre échantillon "élitiste") qui ont le plus augmenté leur dividende en 2014-2019.

Top 10 DGI

Hormis Iliad que je n’aime pas, il me semble que c’est une short list intéressante, néanmoins fortement pondérée en valeurs cycliques, qui ont largement bénéficié du contexte économique jusqu’en 2017, mais ont pas mal souffert depuis.

c) Approche value & dividendes

Pour cette 3e approche, nous sélectionnons les valeurs optiquement "les moins chères", celles avec les ratios de valorisation les moins élevés : nous utilisons ici le ratio VE/EBITDA. Cette approche est "aveugle" aux potentiels de croissance différents selon les entreprises et les secteurs, mais ce problème habituel des approches value (risque de sélection adverse) est ici atténué par l’utilisation préalable de 2 filtres dividendes.

Top 10 value & dividendes

Une liste intéressante mêlant valeurs cycliques (Faurecia, Plastic Omnium…) et valeurs mal-aimées du marché, pour des raisons idiosyncratiques (Iliad) ou sectorielles (Publicis, Imerys).

d) Approche croissance & dividendes

Pour cette 4e déclinaison, nous sélectionnons les valeurs (parmi les 38) ayant le plus potentiel de croissance future, sur la période 2018-2021, selon le consensus des analystes (il s’agit de la projection de la croissance annuelle moyenne sur 2018-2021).

Top 10 croissance & dividendes

On retrouve pour l’essentiel des valeurs magnifiques. Juste quelques petites réserves de mon côté sur Plastic Omnium (cyclique, mais pas chère actuellement) et Publicis (gros doutes sur le secteur).

e) Approche momentum long & dividendes

Pour cette dernière variante, nous sélectionnons les valeurs (parmi les 38) qui ont eu le meilleur total return (croissance du cours + dividendes accumulés) sur la période 2014-2019 (jusqu’au 30 juin 2019).

Je sais que les adeptes du momentum préfèrent calculer le momentum sur des fenêtres bien plus courtes, mais je suis un investisseur de long-terme (avec un horizon de 10, 20, 30 ans) et buy & hold donc le momentum de court-terme ne me semble pas pertinent pour moi. En revanche, cela m’intéresse de cibler des valeurs qui ont démontré sur la période récente une capacité à battre régulièrement les indices.

Top 12 momentum long & dividendes

Là encore, une liste de valeurs superbes. A mon sens c’est la meilleure liste, sans aucun cheval boîteux. J’ai élargi la liste de 10 à 12 valeurs pour montrer ma "chouchoute" LVMH : soyez l’actionnaire de référence d’une entreprise qui augmente chaque année, et quelles que soient les modes du moment, son chiffre d’affaires de 10% et ses profits / son dividende de 15%, et vous finirez par devenir l’homme le plus riche du monde. A mon sens c’est aussi la valeur idéale dans une optique de construction de rente sur le long-terme, pour nous autres apprentis ou candidats rentiers.

Ma conclusion générale :

a) même si l’on n’est pas un adepte des dividendes, la prise en compte de filtres sur les dividendes peut sans doute améliorer la qualité du stock-picking

b) l’utilisation combinée de filtres momentum long, croissance, voire value peut aider l’investisseur focalisé sur les dividendes, notamment pour éliminer des valeurs (trop) matures voire déclinantes, et éviter la myopie habituelle du dividend yield

Dernière modification par Scipion8 (11/10/2019 18h54)

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[+27]    #11 12/10/2019 11h28

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Merci Gandolfi et Iqce pour vos retours amicaux et vos suggestions.

1) Voici les listes complètes des entreprises de notre univers France (capi > 170 millions €) avec un score combiné (paiement régulier des dividendes + croissance régulière du dividende, sur la période 2014-2019) parfait (11/11) et quasi-parfait (10/11), classées par capitalisation boursière décroissante.

Liste des 38 entreprises avec un score de 11/11

Liste des 34 entreprises avec un score de 10/11

On y retrouve bien Total, qui perd un point par rapport au score parfait en ayant maintenu son dividende inchangé en 2016 au lieu de l’avoir augmenté. Total est à mon sens une bonne valeur, mais son gros point faible (pour tout le secteur pétrolier, en général) est la croissance a priori atone du chiffre d’affaires à l’avenir : perso je pense que le secteur pétrolier est condamné à durablement sous-performer les indices, ce qui justifie une sous-pondération du secteur dans mon portefeuille. Je pense donc qu’il y a de meilleures valeurs, même dans une optique purement dividendes. J’utilise ma ligne Total comme un "livret" à rendement boosté (j’ai quasiment liquidé mes livrets) : c’est la seule ligne dans mon portefeuille que je gère dynamiquement (par exemple je viens de vendre 100 actions Total pour financer un long séjour dans un hôtel coûteux pour ma mission, mon employeur ayant oublié de me faire une avance…).

2) Voici maintenant des "top 20" sur les 5 approches présentées dans mon message précédent (6-a/b/c/d/e), sur la base des entreprises avec un score combiné supérieur ou égal à 9 sur 11.

Des avertissements importants :

- C’est beaucoup moins sélectif que dans mon message précédent, puisque 107 entreprises (40% de notre univers) ont un score combiné dividendes >= 9/11. Plus on descend sur ce score, plus on s’éloigne de la philosophie d’investissement dividendes. Un investisseur dividendes doit favoriser des entreprises qui payent chaque un dividende, et de préférence en l’augmentant. Donc ces "top 20" sont probablement moins qualitatifs que les "top 10" de mon message précédent.

- Certains adeptes des dividendes pourraient me reprocher que ma période de référence (2014-2019) est trop courte. Effectivement, une période plus longue, comprenant idéalement une récession, permettrait de mieux différencier les meilleurs distributeurs de dividendes. Evidemment, la principale raison pour le choix de ma période de référence est pratique (c’est assez galère de faire de l’archéologie sur l’historique des dividendes, comme expliqué ci-dessous).

- Evidemment, il faut voir ces listes comme de possibles réservoirs d’idées, mais il faut creuser chaque idée, plutôt que de répliquer aveuglément les listes.

Dans ces listes les valeurs avec un score de 11/11 sont en vert foncé, celles à 10/11 en vert clair, et celles à 9/11 en jaune (la qualité décroît, en tout cas d’un point de vue dividendes).

a) Top 20 rente immédiate

Les banques entrent en force dans ce top 20, mais à mon avis il faut se méfier : si j’allongeais la période d’observation, on verrait leur score (de régularité / croissance du dividende) nettement baisser. Je suis aussi moyennement confiant sur Eutelsat. Beaucoup de foncières dans ce top 20 "rente immédiate". Globalement le risque avec cette sélection est une croissance assez molle des résultats, donc du cours et des dividendes.

b) Top 20 DGI (dividend growth investing)

Un inconvénient technique de ma mesure de croissance du dividende apparaît ici : elle récompense les valeurs qui ont eu une évolution très volatile du dividende, principalement des valeurs cycliques (Plastivaloire etc.) qui ne versaient pas ou peu de dividendes au début de la période d’observation et qui ont pu massivement l’augmenter au profit d’une période généralement favorable. A nouveau, une période d’observation plus longue nous donneraient une liste de meilleure qualité. Cela dit, globalement j’aime bien cette liste, même si elle paraît surpondérée en small caps cycliques - particulièrement aux cours actuels.

c) Top 20 value & dividendes

Là encore les small caps cycliques sont surpondérées. Globalement j’aime bien cette liste (notamment aux cours actuels), mais il vaut mieux creuser chaque dossier. La croissance moyenne projetée du chiffre d’affaires n’est pas folichonne… Perso, je pense que pour des filtres potentiellement "dangereux" (risque de sélection adverse) comme le dividend yield ou le value, il vaut mieux être exigeant sur le filtre préalable dividendes (i.e. se limiter aux valeurs 11/11, voire 10/11).

d) Top 20 croissance & dividendes

Jolie liste à mon avis. Esker, SII et IGE+XAO sont de belles small caps. LVMH sort mais Christian Dior rentre dans la sélection ;-) Entrée aussi de Thales, Kering et d’Interparfums, à mon avis très solides. Sur les foncières (Covivio, Cegereal, Frey), l’utilisation du chiffre d’affaires projetée est contestable (ce n’est pas vraiment un critère de sélection pour des foncières), donc chaque dossier est à creuser.

e) Top 20 momentum long & dividendes

Très belle liste à mon sens, même s’il est étonnant d’y voir encore Plastivaloire malgré le massacre du cours. Evidemment, je suis influencé par la belle performance de toutes ces actions ces dernières années, ce qui justifie de creuser davantage ces idées.

3) Les small caps tendent à surperformer les large caps, sur la durée. Sur les 15 dernières années, le CAC Mid & Small a battu le CAC 40 10 fois. Cela dit, les small caps tendent à corriger plus sévèrement en cas de krach ou de grosse correction, en raison de leur moindre liquidité et de leur supposée plus grande fragilité dans un environnement économique dégradé. Certains considèrent que le surplus de performance des small caps se paie par une volatilité excessive.

Perso, je considère que :

i) un portefeuille diversifié doit idéalement couvrir toutes les tailles d’entreprises : exclure les small caps, c’est se priver d’une diversification utile ;

ii) un investisseur de long-terme, par exemple orienté dividendes, doit pouvoir surmonter la volatilité accrue du cours des small caps, en diversifiant bien son portefeuille et en calibrant correctement ses positions, voire même en tirer partie. Perso je suis adepte d’une calibration des positions selon le risque et la volatilité : je vais ainsi sous-dimensionner mes lignes small caps par rapport à mes lignes large caps.

Les 4 small caps que vous citez, Gandolfi, sont à mon sens de qualité, y compris dans une approche dividende. Je note que 2 d’entre elles (Aubay et Delta Plus) sont actuellement détenues par le fonds Indépendance & Expansion de William Higgons, et que Wavestone est une valeur "historique" d’I&E. Higgons n’est pas infaillible, bien sûr, mais cela tend à confirmer mon impression positive sur ces valeurs (dont je suis actionnaire).

D’ailleurs, voici le portefeuille actuel d’I&E (les boules rouges) représenté sur notre graphique croissance du dividende vs. dividend yield. On voit immédiatement la préférence de Higgons pour les small et mid caps, et aussi que le dividende n’est pas manifestement pas un critère de sélection pour lui. J’ai ajouté les noms des valeurs I&E à haut dividende pour ceux qui apprécieraient à la fois les dividendes et William Higgons.


4) Je pense que même les nano caps (capi < 50 millions €) ont leur place dans un portefeuille diversifié orienté dividendes. Elles ne sont pas comprises dans l’exercice que je présente ici, car mon univers ne couvre que les entreprises françaises avec une cap > 170 millions €. Mais les nano caps à haut dividendes sont bien présentes dans mon portefeuille : Imprimerie Chirat, Neocom Multimedia, Eaux de Royan, Aquila, Docks des Pétroles d’Ambès

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je préfère faire ma diversification moi-même, en titres vifs, plutôt que par des ETF : aucun fonds ne va chercher ces nano caps illiquides dans les tréfonds de la cote, alors que grâce à ma petite taille je le peux. Et en couvrant intégralement tous les segments de la cote, je dois atteindre une meilleure diversification que les ETF ;-) J’aime bien utiliser les arguments de la gestion passive contre la gestion passive ;-)

Cela dit, il faut se méfier de l’illiquidité extrême de ces nano caps, propice aux manipulations de cours (= ne pas suivre aveuglément les "prescripteurs", qui peuvent être tentés de commencer à parler de leurs "pépites" quand ils envisagent d’en sortir). C’est la raison pour laquelle IH est à raison réticent qu’elles soient trop largement discutées sur ce forum.

5) S’agissant de Dassault Systèmes (DSY), listons les + et les -, dans une optique dividendes :
- effectivement, le dividend yield (0,5%) est très bas
- la croissance du dividende (+9% / an en moyenne sur 2014-2019) est bonne mais loin d’être exceptionnelle : on peut trouver beaucoup mieux, dans une optique DGI
- la valeur est chère (VE/EBITDA 24)
+ DSY rachète ses actions, ce qui augmente le retour à l’actionnaire (je ne l’ai pas pris en compte dans cet exercice) et l’espérance de croissance du cours
+ DSY vient de racheter (à prix fort, certes) une entreprise US d’excellente qualité, Medidata (logiciels médicaux) : je l’avais mise sur ma buylist mais je me la suis faite "souffler" (si je puis dire) par DSY. A mon sens, c’est un espoir de performance encore meilleure de DSY à l’avenir.
+ DSY est une valeur de croissance, leader sur son marché de niche : il n’y en a pas tant que cela en France.

Bref, globalement, je suis acheteur de Dassault Systèmes (j’en suis actionnaire), mais je conviens que ce n’est pas une valeur idéale dans une optique de rente à court terme. Mais vous êtes jeune, Gandolfi, si vous projetez votre besoin de rente au moment de votre retraite, DSY peut aider votre trajectoire de capitalisation. Un paramètre clef dans la décision est aussi le nombre de lignes en portefeuille : pour moi, avec plus de 200 actions françaises en portefeuille, l’achat de DSY est évident. Si vous vous limitez à 20-30 actions avec une optique dividende, le choix de DSY est beaucoup moins évident.

6) Oui, mon screener maison est sur Excel. C’est un gros travail d’alimenter la base de données ; l’exploiter ensuite pour faire des analyses de ce type est beaucoup plus facile et rapide.

Mes sources sont les suivantes :
- Binck ("analyse fondamentale") pour l’essentiel des données fondamentales, y compris les prévisions des analystes. Zonebourse fournit aussi ces données, je crois.
- Une combinaison de Yahoo Finance, Investing, Morningstar, bnains.org et les rapports annuels pour l’historique des dividendes : c’est vraiment cela qui est compliqué, voire carrément casse-pieds quand on descend l’échelle des capitalisations
- IH pour les Piotroski
- Les rapports de gestion des fonds et Morningstar pour les portefeuilles des institutionnels
- Idéalement je voudrais ajouter les buyback yields (pour apprécier le retour total de cash aux actionnaires), les payout ratios (pour apprécier la sécurité du dividende) et les free cash-flows pour la valorisation (facile de les retrouver pour les large caps, plus compliqué pour les small caps)

Une fois toutes ces données compilées, je les traite sur Excel pour calculer automatiquement des total returns, des scores divers et variés etc. C’est la partie "fun".

Je mets à jour ce screener en gros tous les 6 mois (fin juin / fin décembre) : travail de gros bourrin au profit des vacances. Cela dit l’update du screener est beaucoup plus facile que sa mise en place initiale, car l’étape de loin la plus compliquée, l’historique des dividendes, est désormais achevée.

Outre la disponibilité de sources fiables sur l’historique des dividendes, ce qui complique l’exercice ce sont les divisions de cours, regroupements, fusions, dividendes exceptionnels etc. L’effet de ces opérations sur titres sur les dividendes passés est plus ou moins bien traité selon les sources. Cela me demande un gros boulot de vérification, voire d’"archéologie" financière.

Evidemment des erreurs sont tout à fait possibles dans mon screener, du fait de ce travail manuel et de l’incertitude sur la qualité des sources, mais j’ai fait un gros travail de vérification, ligne par ligne, et ces données représentent mon best effort.

Dernière modification par Scipion8 (12/10/2019 12h01)

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[+5]    #12 14/10/2019 14h11

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Bonjour Crashray,

4 avertissements préalables :

1) S’il y avait une méthode de stock-picking pour battre régulièrement les indices, sur la base des dividendes ou autre méthode, elle serait connue. Parmi les milliers de gestionnaires professionnels actifs dans le monde, peu arrivent à surperformer avec régularité un ETF Monde. Cela dit, certains ont d’excellentes performances sur la durée, y compris avec des approches qualitatives assez simples (par exemple l’approche value de William Higgons / I&E, qui surperforme en gros 8 années sur 10, au prix d’une performance médiocre les 2 autres années : mais sa stratégie reste gagnante sur la durée).

2) Il me semble particulièrement difficile, sur le long-terme, de battre un ETF Monde avec un panier d’actions françaises, pour une raison macro : sur le long-terme, la croissance du PIB de la France et de l’Europe (auxquelles les entreprises françaises, même internationalement diversifiées, est très exposées) est nettement inférieure à celle du monde. La croissance potentielle est plus ou moins de 1% pour la France / l’Europe, contre 4% pour le monde. Donc si l’on se limite aux actions françaises essentiellement exposées à l’Europe et qu’on vise une surperformance par rapport à un ETF Monde, il va falloir combler ce déficit de croissance du PIB (= la valeur ajoutée, au niveau des entreprises) de 3% par an par un excellent stock-picking : très compliqué.

3) Si nous achetons nos actions françaises sur CTO, nous allons subir chaque année un frottement fiscal sur les dividendes (d’autant plus important que nous ciblons des valeurs de rendement), par rapport à un ETF Monde capitalisant comme le CW8. En revanche, ce problème disparaît si nous achetons nos actions françaises sur PEA et PEA-PME.

4) Il est bien établi que les investisseurs particuliers sous-performent nettement, en moyenne, face aux indices : voir ici et . Une partie de cette sous-performance (la majorité, à mon avis) est due à des biais psychologiques de suractivité (alors qu’il vaut mieux être passif), d’euphorie / panique, et à l’idée qu’il vaut mieux garder des liquidités (dont le coût d’opportunité sur la durée est énorme face à un indice qui progresse régulièrement). Mais à mon avis, une partie de la sous-performance s’explique sans doute par un mauvais stock-picking : à la lecture des forums, mon impression est que les investisseurs particuliers ciblent excessivement (i) des valeurs à haut rendement (souvent matures / déclinantes) et (ii) des valeurs optiquement « pas chères » (souvent de mauvaise qualité) – au détriment (iii) des valeurs de croissance sans dividende et (iv) des valeurs de qualité perçues comme « chères ». Ma conclusion perso, c’est qu’il vaut donc mieux, d’un point de vue probabiliste, concentrer le stock-picking sur les valeurs (iii) et (iv) plutôt que (i) et (ii), c’est-à-dire faire « l’inverse » de ce que fait l’investisseur particulier moyen. Dans le cas présent, nous ciblons des valeurs de rendement (mais de qualité) – ce n’est donc pas vraiment ma stratégie perso.

La conclusion de tout cela, c’est que c’est un sacré défi de vouloir battre un ETF Monde avec un panier de valeurs françaises de rendement. Cela dit, on peut essayer, et en tout cas cibler une bonne performance sur la durée, avec des valeurs de rendement de qualité.

Pour ce faire, mon approche consisterait à sélectionner à cibler des valeurs de qualité dans les « short lists » établies objectivement dans mon message précédent.

Perso je réfléchis de façon probabiliste et j’utilise un système de « feu tricolore » : la valeur « idéale » pour moi (toujours avec notre approche dividendes) devrait remplir les critères suivants :

1) Croissance régulière du dividende : score au minimum de 10/11 (selon la méthodologie présentée dans mes messages précédents)

2) Croissance annuelle passée du dividende (sur la période 2014-2019) > 10% / an

3) Croissance annuelle prévue du chiffre d’affaires (consensus des analystes sur 2018-2021) > 8% / an (2x la croissance potentielle du PIB mondial)

4) Nette surperformance par rapport aux indices (sur la période 2014-2019) > 150% (2x la performance du CW8 sur cette période)

5) Valeurs pas trop chères pour limiter le risque de surévaluation : VE/EBITDA < 15 (je mets la limite délibérément assez haute pour ne pas éliminer trop de valeurs de qualité)

6) Dividend yield > 1,5% (je mets la limite délibérément assez basse pour ne pas éliminer trop de valeurs de qualité)

Perso les critères 1-4 me semblent importants dans cette approche. En revanche, je ne suis pas loin de penser qu’on pourrait se dispenser des critères 5 et 6 – mais je comprends bien que la plupart des investisseurs en dividendes veulent un certain rendement et ne veulent pas risquer de surpayer des valeurs.

Pour tous ces critères, je définis les seuils pour un « feu vert » (ils sont précisés ci-dessus), ainsi que pour un « feu orange » (médiocre) et un « feu rouge » (mauvais). Par exemple toute valeur qui a sous-performé le CW8 sur la période 2014-2019, ou qui a une croissance du chiffre d’affaires inférieure au PIB mondial, recevra un « feu rouge » (je suis exigeant sur ces 2 critères).

Pour chaque « feu vert » j’attribue 2 points, pour chaque « feu orange » 1 point, pour chaque « feu rouge » 0 point. Je calcule ainsi le score de chaque valeur. (On peut éventuellement pondérer différemment les différents indicateurs, selon ses préférences. On pourrait aussi considérer que tout « feu rouge » est éliminatoire.)

Voici ce que cela donne : les valeurs (toutes avec un score de régularité du dividende de 11/11 ou 10/11 comme expliqué dans mes précédents messages) sont classées par score décroissant et, pour un même score, par capitalisation décroissante.


Note : Pour les valeurs sans ratio VE/EBITDA, j’ai utilisé le PER. Pour les valeurs sans projection de chiffre d’affaires, j’ai utilisé la croissance passée du chiffre d’affaires.

Seules 3 valeurs ont un score parfait : LVMH (à mon sens la meilleure valeur française, quelle que soit l’approche d’investissement retenue), Kering et Rubis. Il n’est pas étonnant que ressortent ainsi des valeurs qui ont démontré un avantage concurrentiel important, un moat (LVMH et Kering sont des leaders mondiaux du secteur du luxe, Rubis est dominant sur sa niche).

Je suis également actionnaire et acheteur de toutes les valeurs avec un score de 9 (il faut néanmoins que je me remette à la page sur Lectra, Voyageurs du Monde et Chargeurs).

La plupart des valeurs avec un score de 8 sont aussi à mon sens achetables, excepté peut-être Viel (je n’aime pas la croissance atone) et Publicis (grosses difficultés sectorielles ; je pense que l’indicateur de croissance projetée est faussé par une récente opération de croissance externe). Je ne suis pas actionnaire de LDC par éthique personnelle (exploitation animale) ni de SEB par préjugé (je trouve leur business ringard, mais les chiffres me donnent tort). Certaines valeurs comme Plastic Omnium, Trigano et Manitou sont cycliques mais c’est peut-être un bon moment pour les acheter (ou alors attendre une récession).

Il y a quelques valeurs avec un score de 7 (voire 6) que j’aime beaucoup, comme Airbus, Orpea, Eurofins Scientific, Robertet, Esker, L’Oréal, Dassault Systèmes, Sartorius Stedim, mais elles sont peut-être un peu moins pertinentes dans une approche dividendes que celles notées 9 ou 10.

Selon votre degré de sélectivité, vous pouvez définir votre panier à votre goût (on pourrait ajouter une dimension de diversification sectorielle par exemple). Si on prend « bêtement » les valeurs de scores 9 ou 10, le panier équipondéré a fière allure : un rendement moyen de 2,4%, une croissance annuelle du dividende > 20%, une croissance prévue du chiffre d’affaires de 8% (le double du PIB mondial), une très nette surperformance face au CW8 (x3 sur 2014-2019) et… ce panier n’est pas si cher que ça avec un VE/EBITDA de 12. Mais évidemment le disclaimer habituel s’applique : les performances passées etc.

Un puriste de la gestion indicielle vous dira que toute cette tambouille ne sert à rien, puisque les marchés sont efficients et que ces fondamentaux sont reflétés par les prix. Je ne suis qu’à moitié d’accord avec cela : je pense qu’une approche de scoring de ce genre permet de sélectionner des entreprises de qualité, et que c’est déterminant pour la gestion psychologique du portefeuille et pour la performance de long-terme. L’efficience parfaite est un modèle théorique ; en pratique il y a différents degrés d’efficience, l’efficience varie au cours du temps et selon les segments de marché, et le marché peut être myope sur certains facteurs (notamment macros).

Constituer un panier de valeurs de rendement de cette façon ne vous donne certainement pas la certitude, mais au moins un espoir raisonnable, de battre les indices sur la durée, et en tout cas de mieux connaître vos valeurs et d’éviter les pires erreurs de gestion en cas de turbulences.

Si vous voulez limiter l’impact d’une sous-performance par rapport aux indices, une solution est de combiner un ETF World et un panier de titres vifs, en faisant varier la proportion des 2 selon votre préférence pour les titres vifs vs. les ETF et selon votre capacité d’acceptation d’une possible sous-performance.

Dernière modification par Scipion8 (15/10/2019 09h43)

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[+4]    #13 15/10/2019 15h14

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@Swingueur : 1) C’est très compliqué de trouver une mesure "parfaite" de croissance du dividende :

- Une moyenne géométrique entre 2014 et 2019 pose des problèmes multiples : (i) comme vous le notez, elle est effectivement très sensible à 2 années sur notre période de 6 ans, alors que ce qui nous intéresse est plutôt la régularité de la croissance du dividende sur ces 6 ans ; (ii) elle "récompense" les entreprises qui ne payaient pas ou peu de dividendes en 2014 (donc a priori pas des "aristocrates").

- Comme vous le dites, on pourrait atténuer le problème (i) en comparant le dividende moyen sur 2014-2016 et celui sur 2017-2019, mais à mon sens ce n’est pas non plus parfait, car le problème (ii) demeure : par conséquent, cette approche favorise les entreprises qui ont versé des dividendes exceptionnels sur la période récente (par exemple Tessi) et/ou des entreprises cycliques qui versaient peu de dividendes sur la période initiale : ce n’est pas le mieux pour un investisseur focalisé sur la régularité des dividendes. Voici ce que ça donne : (Je garde les couleurs vert foncé / vert claire / jaune pour désigner les meilleures entreprises du point de vue de la régularité des dividendes, avec des notes respectivements de 11/11, 10/11 et 9/11.)


- La moyenne arithmétique que j’utilise est aussi loin d’être idéale : par exemple une entreprise qui double son dividende (+100%) puis le maintient l’année suivante (+0%) avant de le réduire de moitié (-50%) a une moyenne arithmétique de (100+0-50)/3 = 16,7%, plus qu’une entreprise qui augmente son dividende de 10% par an, alors qu’un investisseur DGI devrait probablement préférer la seconde. J’ai un peu atténué ce problème par l’utilisation préalable de 2 filtres sur le paiement régulier et la croissance régulière du dividende.

- Un autre biais dans mon analyse est l’inclusion des dividendes exceptionnels : j’ai choisi une approche "agnostique", i.e. je prends en compte tous les dividendes, quels qu’ils soient (réguliers ou exceptionnels). Cela tend à pénaliser les entreprises qui versent des dividendes exceptionnels, car elles vont voir le plus souvent leur dividende (global) baisser l’année suivant celle où elles ont versé un dividende exceptionnel, récoltant ainsi un "-1" dans mon score de croissance régulière du dividende. C’est la seule raison pour laquelle une entreprise exceptionnelle comme Hermès, qui a augmenté son dividende régulier de +68% entre 2014 et 2019, et qui verse un dividende exceptionnel de 5€ / action tous les 3 ans, récolte un médiocre 7/11 dans ma notation de croissance régulière du dividende : clairement c’est immérité. Il me faudrait éventuellement distinguer dividende régulier et dividende exceptionnel, et récompenser au contraire les entreprises versant des dividendes exceptionnels par des points de bonus. La belle Vinci (9/11) est aussi concernée par ce problème (versement exceptionnel en 2014).

- Mon approche pénalise aussi excessivement les entreprises qui augmentent leurs dividendes tous les 2 ans, car toute stabilité annuelle du dividende est punie d’un score "0". C’est pour cela que d’excellentes entreprises comme Eiffage (qui a doublé son dividende entre 2014 et 2019, mais en l’augmentant tous les 2 ans) ou Air Liquide (augmentation plus modeste du dividende tous les 2 ans) ne récoltent que de modestes 9/11 et 8/11, respectivement, avec mon approche.

Bref, il est bien difficile de trouver une mesure "neutre" et "objective" de la croissance du dividende. Chaque méthode a ses biais, et va nécessairement pénaliser ou favoriser certaines entreprises compte tenu la diversité des profils (cycliques vs. non-cycliques etc.) et des politiques de retour de cash aux actionnaires.

2) L’espérance de performance totale (total return) semble très sensible au seuil de dividend yield choisi. Considérez les 3 paniers suivants, établis selon des tambouilles méthodes personnelles mais objectives (pas de discrimination ou de préjugés sur les valeurs) :

- Panier A : comme expliqué dans mon message précédent, on utilise une méthode de "feux tricolores" pour établir un score multi-critères, mais toujours orienté sur des valeurs payant un dividende régulier et croissant (11/11 et 10/11) : ce panier a fait 4x la performance du CW8 sur 2014-2019 (+76%) (évidemment les performances passées etc.) : dividend yield 2,4%, total return 2014-2019 +325%. [NB : Le score est lui-même influencé par le total return et le score est établir sur des valeurs actuelles donc ceci n’est évidemment pas un back-test.]

- Panier B : insatisfaits du dividend yield moyen du Panier A (2,4%), nous ajoutons au score multi-critères le dividend yield *100, afin de "récompenser" les valeurs payant des dividendes élevés. Mais pour éviter de ne se retrouver qu’avec des valeurs matures / déclinantes offrant un dividende élevé mais incertain, nous ne retenons que des valeurs avec un score multi-critères >=7. Nous obtenons un panier versant un beau dividende, tout en faisant 2x la performance du CW8 sur 2014-2019 : dividend yield 4,2%, total return 2014-2019 +150%.

- Panier C : encore plus gourmands pour notre rente, nous sélectionnons parmi nos entreprises augmentant régulièrement leurs dividendes (notées 11/11 et 10/11) toutes celles qui affichent un dividend yield >5%. Le dividend yield de ce panier d’entreprises de bonne qualité est élevé, mais ceci se paye par une performance de seulement la moitié de celle du CW8 sur 2014-2019 : dividend yield 6,8%, total return 2014-2019 +38%. J’insiste sur ce point : ce panier a nettement sous-performé alors même qu’il est constitué d’entreprises de qualité, qui ont augmenté leur dividende (quasiment) chaque année ces 6 derniers ans. [NB : Evidemment ceci s’explique : le dividend yield actuel de ces entreprises est élevé parce que leur cours a parfois baissé. A nouveau, ceci n’est pas un back-test.]

Bref, la définition de la cible de dividend yield est sans doute un facteur déterminant de la performance (totale) future. Si on est trop gourmand (dividende >5%), on risque de le payer cash, par une grosse sous-performance face aux indices. En revanche, on peut battre un ETF Monde avec des valeurs de rendement autour de 4% bien choisies (dont le choix n’a bien sûr rien d’évident, l’approche présentée ici en étant une tentative).
----------------------------------------------------------------------------------------------------------
@MisterVix : Non, malheureusement je n’ai actuellement accès à des outils professionnels sur les marchés financiers. Tout ce travail analytique serait beaucoup plus simple si j’avais accès à Bloomberg, dont j’étais un utilisateur très actif jusqu’à mon départ de Francfort en 2015. Bloomberg donne accès à une masse incroyable de données macros (sur les économies) et micros (sur les entreprises), et leur extraction sur Excel est très facile. C’est un outil analytique très puissant, mais hors de portée de la plupart des particuliers (la licence tourne autour de 4000$ / mois, si je me souviens bien - il faudra vraiment que je sois un très gros rentier pour me l’offrir).

Sans outil professionnel et sans compétence particulière pour l’extraction automatique de données d’internet, mon travail est largement manuel. Je sais que cela peut sembler difficile, voire impossible (ou en tout cas très ch…), à beaucoup, mais la compilation et le traitement des données est un loisir habituel pour moi, depuis ma plus tendre enfance (à 13-14 ans j’analysais les résultats des élections régionales et cantonales ; je reste un bon connaisseur de la carte électorale, même si le macronisme a malheureusement brouillé tous mes repères). J’ai toujours fait cela, sur tous les sujets (par exemple le cinéma ou le sport : je continue à garder à jour une base de données sur la Bundesliga), mais j’ai simplement déplacé cette activité analytique sur un sujet (a priori…) moins futile : l’investissement.

Pour ce screener maison sur les valeurs françaises, j’ai surtout passé du temps à collecter les valeurs fondamentales, et surtout l’historique des dividendes : c’est vraiment cela le plus pénible car les sources sont de qualité approximative (données incomplètes, traitement aléatoire des divisions d’actions et autres opérations sur titres, dividendes exceptionnels etc.) : cela demande un gros travail de vérifier chaque historique de dividendes (et plus on recule dans le temps, plus c’est compliqué, notamment pour les small caps). C’est pour cela que je ne couvre que 2014-2019 et (pour l’instant) les capis > 170 millions €.

Ensuite, le traitement statistique / analytique des données, les jolis graphiques, les classements, le scoring, etc. demandent beaucoup moins de temps (et surtout c’est beaucoup plus fun) : en quelques heures c’est fait (je suis un gros utilisateur d’Excel aussi dans mon job, même si j’utilise surtout des fonctions de base). En gros le rapport entre le temps passé à la compilation des données et leur traitement est de 10 pour 1.

J’ai passé du temps sur ce screener France, mais beaucoup moins que sur mon screener US : je me suis engagé à la compilation des données sur les entreprises US de capi > 500 millions $, avant de me rendre compte que c’est un univers immense : mon screener US compte actuellement 2200 entreprises (soit quasiment 10x plus que mon screener France). Je n’ai reconstitué l’historique des dividendes "que" sur 1200 d’entre elles, et je me suis arrêté, ça me prenait trop la tête. (Cela dit je couvre de façon à peu près exhaustive toutes les valeurs de capi > 3 milliards $ et j’ajoute toute valeur potentiellement intéressante.)

Tout cela peut sembler un "loisir" bizarre et une grosse débauche de temps et d’énergie pour des résultats incertains, mais (i) au fur et à mesure que mon portefeuille boursier grossit, un alpha même modeste de 1% représenterait des sommes substantielles (surtout sur la durée), justifiant un investissement intellectuel (ou disons analytique) de ma part, et (ii) je me dis que la plupart des entreprises de la cote vont m’accompagner pendant toute ma vie d’investisseur, et que c’est donc un bon investissement de ma part de les "analyser" (même superficiellement) le plus tôt possible. Je suis un grand adepte de la théorie des 10 000 heures (travaillez 10 000 heures sur n’importe quel sujet et vous en deviendrez un expert), et je considère que le talent n’est que du travail accumulé.

Dernière modification par Scipion8 (15/10/2019 15h58)

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[+6]    #14 16/10/2019 23h22

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Bonjour Mevo,

Pourquoi tant d’agressivité réitérée à l’égard de Scipion8 ? Ne voyez aucune volonté de vous attaquer dans mon propos mais je m’interroge sur vos intentions ("genuine question", comme on dit). Je constate que vous avez un passif de querelles plus ou moins intenses avec ce membre, or il semblerait que :

- vous reveniez systématiquement à la charge le premier, ce qui à chaque occasion recrée un climat hostile là où une prise de position plus diplomate, neutre et mesurée serait non seulement plus constructive mais également plus agréable à lire pour les autres participants ;

- vous vous permettiez de le juger ou de juger ses pratiques (je vous cite : "il trolle" ; "bosser inutilement" ; "je peux comprendre qu’on apprécie ce "loisir" (enfin, nan, pas vraiment." ; "Quant à croire que perdre du temps mène au talent") et ce de façon peu délicate. Je n’ose vous inviter à relire la sous-thématique "Courtoisie", dans "Nos valeurs" de la charte du forum. Je suis certain que vous la connaissez et la comprenez. Quand bien même, je crois que vous n’êtes nullement capable de mesurer les apports que lui procurent ses pratiques, et qu’il est toujours plus pertinent de se questionner sur ses choix propres plutôt que sur ceux des autres. A moins que vous ne supposiez que vous considérations ont plus de valeur que d’autres, ce qui serait hautement déplacé ?

- vous trouviez ça "à la limite de l’irritant". Pourquoi diable, donc, lire son propos ? L’être humain aime se faire souffrir, j’en conviens. Vouliez-vous partager l’expérience ?

- vous considériez que le fait d’employer du temps pour reproduire et s’approprier cognitivement quelque chose qui existe déjà et qui est éventuellement plus performant que votre résultat soit une perte de temps. Considération qui, de l’avis unanime de tout chercheur en psychologie développementale, est hautement dégradante à l’égard de tout être humain en développement, autrement dit de tout être humain de 0 à ~85 ans ;

- vous vous permettiez d’intervenir également auprès de MisterVix pour contredire son choix.

Je vais me permettre, pour ma part, une dernière question mais elle est centrale et je vous prie d’être sincère : quel a été votre objectif en écrivant ces quelques lignes tout à l’heure ?
J’ai du mal, en effet, à percevoir le bien-fondé de votre démarche.

A nouveau, et au risque de me répéter (ce qui ne sera pas une perte de temps, évidemment), je vous prie de croire que je n’ai en aucun cas l’intention de vous nuire par mon message. Je cherche simplement à comprendre.

Dernière modification par Sgad (16/10/2019 23h24)

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[+4]    #15 20/10/2019 18h28

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@Swingueur : Je n’aime pas trop "récompenser" des entreprises avec un dividende stagnant : bien souvent c’est un signe que sa soutenabilité est incertaine et qu’il y a un risque de coupe à plus ou moins court terme. Cela dit, c’est vrai qu’exiger une hausse du dividende chaque année conduit à pénaliser injustement des entreprises qui augmentent leur dividende moins régulièrement mais plus nettement (les "marches" de "l’escalier" sont plus hautes), comme Eiffage.

Votre suggestion de regarder la hausse annuelle minimale du dividende sur la période d’observation est intéressante. Cette méthode favorise les entreprises qui augmentent leur dividende de façon régulière. En revanche elle est "élitiste", au sens où toute entreprise n’ayant pas augmenté son dividende même une seule fois sur toute la période d’observation se voit attribuer au mieux un zéro. J’atténue un peu ce problème en affichant aussi la 2nde hausse annuelle la plus petite du dividende sur la période 2014-2019 :


Récupérer les prix et les données de base est rapide, même manuellement (en gros 2 minutes par valeur). Ce qui prend beaucoup plus de temps, c’est l’historique des dividendes et surtout la vérification de l’exactitude des données. Par exemple : quand des actions gratuites sont distribuées, il faut veiller à ce que l’historique des cours et des dividendes soit corrigé, au risque de faire une erreur sur le total return.

Les sources publiques comme Yahoo Finance, Morningstar, Investing, Binck, etc. présentent très fréquemment des erreurs, des données incomplètes etc., notamment pour les small caps. C’est gênant précisément parce que le screening est surtout utile pour détecter des small caps intéressantes. J’utilise ces sources mais je les croise et je corrige systématiquement les erreurs : c’est surtout cela qui prend du temps.

Evidemment, si les screeners payants utilisent ces mêmes sources, leurs résultats ne sont pas fiables. Malheureusement le plus souvent ce sont des "boîtes noires" qui ne donnent pas accès aux données primaires.

Perso, comme ingénieur et comme économiste, j’évite d’utiliser des sources secondaires (a fortiori payantes…) dont je ne connais pas la qualité. Je remonte toujours aux données primaires, et si c’est impossible alors je croise plusieurs sources secondaires. Je vais toujours "au contact" comme vous dites (ou dit plus vulgairement, je n’hésite jamais à mettre les mains dans la m***). Heureusement que j’ai toujours fait comme cela quand je bossais sur les banques chypriotes ou actuellement en Afrique… C’est sur la base de ces données que sont prises des décisions importantes : sur la politique monétaire dans mon job, sur mon stock-picking dans mon activité d’investisseur. Comme vous le dites, j’aime avoir confiance dans mes données, première étape de mon processus de décision.

@MisterVix : J’ai essayé Stockopedia et je leur ai fourni un feedback détaillé par email. Depuis, je peux demander une nouvelle période d’essai quand je veux ;-) Leur produit est pas mal (sur la présentation et le côté user-friendly, notamment), mais à mon sens il y a 2 gros défauts :

- c’est une "boîte noire", pas assez paramétrable (difficile ou impossible de faire du scoring, par exemple)

- le pricing est complètement à l’ouest à mon avis : pas loin de 600$/an pour un investisseur qui voudrait couvrir l’Europe et les USA : si j’applique un taux de dépenses d’information et de recherche de 0,2% (compable au TER d’un ETF), cela signifie que ce produit ne peut intéresser que des investisseurs avec un portefeuille de titres vifs d’au moins 300k$ et utilisant exclusivement Stockopedia (aucune autre source payante). Or, c’est un marché étroit (par exemple il y a 666k détenteurs de comptes IB dans le monde, avec un compte moyen de 235k$), avec sans doute beaucoup de professionnels de la finance qui ont à leur disposition "gratuitement" de meilleures sources d’information (Bloomberg par exemple : 325 000 terminaux dans le monde fin 2016) dans le cadre de leur job…

De façon générale, si je regarde :

a) les screeners payants

b) les apps de suivi / gestion de portefeuille (Investing, FinWiz, JStock etc.)

c) les outils de suivi / gestion de portefeuille des brokers (le meilleur à ma connaissance est le reporting automatique d’IB, mes autres brokers sont très mauvais dans le domaine)

alors ma conclusion est que la plupart des outils actuels sont ne sont vraiment pas au niveau de ce qu’un investisseur un peu exigeant pourrait vouloir et, le plus souvent, trop chers (à nouveau, si l’on se réfère aux coûts de gestion d’un ETF).

Cela fait partie de mes plans sur la comète mes projets entrepreneuriaux de développer un outil d’aide au stock-picking et de suivi de portefeuille (i) entièrement paramétrable, (ii) user-friendly et "sexy" (comme mes meilleurs graphiques, mais dynamiques), (iii) disponible sur app mobile, et (iv) gratuit / pas cher (en gros une formule gratuite et une formule premium à 10€ / mois, par exemple). J’ai des idées précises sur le product design et la stratégie marketing, mais il me faudrait des développeurs, un juriste et sans doute aussi un statisticien. Pour l’instant ce n’est pas un projet, car j’ai un job, mais ce pourrait être un projet entrepreneurial si je passe en mode semi-rente.

Dernière modification par Scipion8 (20/10/2019 19h24)

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[+5]    #16 17/04/2020 07h25

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On pourrait aussi considérer une chose "à situation exceptionnelle, décisions exceptionnelles".

Vu le caractère très particulier (inédit) de cette crise, vu la rapidité de son extension, vu l’incertitude sur l’avenir économique mondiale (la reprise sera-t-elle rapide ? y aura-t-il une rechute ?), la suspension ou la suppression des dividendes me semble logique.
C’est un signe de "bonne gestion" par les dirigeants, qui font preuve de réalisme et de sagesse (devant cet avenir incertain). Réduire les coûts devant une baisse assurée du RN me semble assez sain.

Faites le parallèle entre ces sociétés et votre propre budget familial, par exemple. 
Imaginez que vous versez à vos trois enfants et à des associations caritatives une somme fixe chaque mois (argent de poche…).
Avec votre femme, vous perdez votre emploi (= avenir incertain), vous avez donc des rentrées d’argent qui diminue (= un RN qui baisse), mais vous avez le foyer familial à "faire tourner" (= les employés d’une société), vous avez des échéances de prêt à rembourser (= des dépenses incompressibles comme pour une société), qu’allez-vous faire ?
Vous allez continuer à verser autant d’argent de poche à vos enfants comme si rien ne s’était passé, juste parce qu’ils comptent dessus pour en profiter au quotidien (= comme les dividendes) ?
Ou vous allez leur expliquer que exceptionnellement, parce qu’un risque qui ne touche pas que les autres vous a atteint (le chômage = la crise sanitaire actuelle), vous n’avez pas le choix que de réduire temporairement (le temps de retrouver un emploi stable = le temps de retrouver une situation économique stable) cet argent de poche ?

Je ne comprends pas comment on peut être mécontent d’une société préférant diminuer / couper un dividende plutôt que se mettre en danger !
Vous préféreriez des dirigeants qui opteraient pour : "on continue à verser nos dividendes, sans chercher à anticiper les futurs résultats. Tant pis pour notre santé financière, on verra plus tard" ?

Si l’on parle des sociétés françaises en général, il faut aussi garder à l’esprit que certaines sociétés ont besoin de davantage de cash que d’autres pour fonctionner. Entre une entreprise automobile cyclique et une entreprise de service "Capex-light" avec des bénéfices récurrents, ça ne sera pas la même chose.
Si les entreprises US diminuent moins leur dividende que les boites françaises (et encore, ça dépend lesquelles, on pourra toujours trouver un contre exemple), c’est peut-être lié au fait que ces "sociétés exemplaires" soient souvent des leaders mondiaux avec des pay-out ratio correctes.

Si vous avez investi sur des sociétés françaises d’envergure moindre, avec un pay-out ratio plus élevé, voir le dividende baissé ou être coupé est logique… C’est un signe de sagesse des dirigeants pour ma part.
N’oublions pas qu’une stratégie dividende reste une stratégie basée sur des actifs côtés en bourse. Chacun sait qu’en bourse, le risque Zéro n’existe pas et que pour une stratégie dividendes, le risque, c’est la baisse ou la coupure ponctuelle des dividendes. 

Si l’on veut un rendement assuré (quoique !) et sans risque (quoique !), on peut investir sur les livrets ;-)

Dernière modification par maxicool (17/04/2020 07h27)


Parrainages possibles :  Saxobank - Epargnoo - LINXEA - Boursorama (FRVE9093) - Fortuneo (12662218) - Assu prêt Zen'Up - Total Energie (114053388) - Bourse Direct (2019704537)

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Favoris 2   [+5]    #17 02/07/2022 17h01

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Vu les couts d’achat d’actions Australiennes ou Asiatiques …il peut être judicieux de regarder l’etf IAPD iShares Asia Pacific Dividend UCITS ETF , rendement 6.73 % payé trimestriellement , sans retenue a la source.

… It invests in the public equity markets of Asia/Pacific region, which include Australia, Hong Kong, Japan, New Zealand, and Singapore. The fund seeks to invest in the stocks of companies operating across diversified sectors. It invests in the dividend paying stocks of companies across all market capitalizations. … formed on June 2, 2006 and is domiciled in Ireland.
Read More

Exchange-Traded Funds (ETFs) | iShares UK ? BlackRock
iShares Asia Pacific Dividend UCITS ETF | A0J203 | IE00B14X4T88

Dernière modification par sissi (02/07/2022 17h04)

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Favoris 2   [+1]    #18 03/07/2022 10h17

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RentierJeserai, le 02/07/2022 a écrit :

Bonjour à tous,

Je souhaite créer une watchlist d’actions à dividendes (multi secteurs et localisations géo.) pour commencer à investir petit à petit en fonction des opportunités (vu la volatilité actuelle… il pourrait y avoir de bonnes entrées à faire).
Je ne sais pas trop par où commencer pour faire une telle sélection d’actions.
Avez vous des conseils à me donner pour débuter cette liste.
Je précise que je me suis abonné au site et à ses outils mais que je n’ai pas commencé à les explorer smile

Merci d’avance pour vos précieux conseils et/ou liens vers de potentiels fils déjà existant sur le sujet.

Bon week-end

1) Ce site est mis à jour régulièrement et la liste est sous format Excel. (Et il y même les notes de révision)
Euro Dividend Investing – The best Dividend Investing Resource Center for Europe

2) Vous pouvez aussi télécharger toutes les positions de l’ETF EUDV de SSGA, (le lien est en-dessous du tableau des principales lignes)
EUDV | SPYW : SPDR® S&P® Euro Dividend Aristocrats UCITS ETF (Dist)
Note:

Le S&P Euro High Yield Dividend Aristocrats Index est conçu pour mesurer la performance des 40 sociétés de la zone euro au rendement boursier le plus élevé comprises dans le S&P Europe Broad Market Index (BMI), conformément à la méthodologie de l’Indice, qui ont poursuivi une politique de gestion de dividendes croissants ou stables sur au moins 10 années consécutives.

3) Il y a un homonyme EUDV qui se concentre sur les dividendes Growers
ProShares MSCI Europe Dividend Growers, l’indice de suivi est le MSCI Europe Dividend Masters Index
On peut aussi télécharger toutes les positions dans l’onglet Holdings (au format .csv)
EUDV

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Favoris 2   [+2]    #19 03/07/2022 15h11

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Bonjour.
Sauf erreur de suivi, voici mon pointage personnel des sociétés françaises à dividende stable ou croissant depuis au moins 2009 (le COVID-19 a emporté avec lui pas mal de sociétés de ma liste de suivi) :

Air Liquide
Aubay
Equasens (ex Pharmagest Interactive)
Eurofins Scientific
Hermès International
Ipsen
Legrand
L’Oréal
Piscines Desjoyaux
Rubis
Sanofi
Thermador Groupe
Vicat


TotalEnergies aurait pu y être également, mais ils ont fait un truc bizarre sur le dividende 2021 / résultats 2020, avec un quatrième versement trimestriel table vs une légère hausse qui aurait permis d’atteindre celui de 2020.

Sinon, avant l’épisode COVID il y avait également :
Airbus
bioMérieux
(NB : dividende cédé à une fondation par solidarité)
Bouygues
Bureau Veritas
Danone
Dassault Systèmes
Eiffage
EssilorLuxottica
Eutelsat
Groupe Seb
Interparfums
Ipsos
Klépierre
Korian
Lagardère
LVMH
Pernod Ricard
Publicis Groupe
Sartorius Stedim Biotech
Scor
SMTPC
Société Bic
Stef
Sword Group
Vinci
Voyageurs du monde


et aussi Unibail-Rodamco-Westfield mais qui a abandonné aussi le dividende après la crise COVID pour d’autres raisons.

Dernière modification par Korben (03/07/2022 15h13)

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Favoris 4   [+4]    #20 29/08/2022 01h52

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ISTP

Bonjour,
Je suis en train de réflechir à une approche dividende US. Dans ce but j’ai sélectionné un portefeuille de 38 actions aristocrates ou quasi, avec un dividende croissant et de la croissance sur les dernières années pour éviter les "values trap".

Ce portefeuille a un rendement moyen de 2,45% et une projection de croissance des dividendes de 9,8%/an.
Mon but est que celui-ci commence à être "compétitif" d’ici 10 ans avec une estimation de son rendement dividende à 6,7% (proche du rendement moyen d’un ETF world).

Pour faire mes recherches je me suis aidé d’un article de "etre riche et indépendant" détaillant 3 types de dividendes en fonction de leur yield et de la croissance "estimée" des dividendes dans le futur.Je remercie d’ailleurs M. DIVIDENDE pour son excellent travail. Je sais qu’on ne peut pas prévoir le futur mais en se basant sur les dernières années on se rend compte que cette croissance des dividendes est relativement stable pour les aristocrates.

J’ai tiré un graphique représentant 6 types :

- 1% yield et croissance dividende de 15% (Sherwin, Domino pizza, Estee Lauder…)
- 2,5% yield et croissance dividende de 10% (Home depot, Air product…)
- 3% yield et croissance dividende de 7% (Merck, Essex property…)
- 4% yield et croissance dividende de 4% (Realty income, Intel…)
- 5% yield et croissance dividende de 2% (IBM…)
- Mix (moitié 5%/2% et moitié 1/15%)
- Mon portefeuille (2,45% yield et croissance dividende de 9,8%)



Ce graphique représente le rendement ou yield espéré selon le nombre d’années. Je n’ai pas compté le réinvestissement des dividendes car je me suis focalisé sur la croissance des dividendes.

On peut voir que selon la durée d’investissement il y a des types d’actions à recommander ou au contraire à déconseiller. Tout dépendra également si l’on vise prioritairement un grossissement du patrimoine (réallocation, revendre ou lègue), une rente immédiate ou une rente pour dégager un maximum de dividendes à l’issue de l’échéance (retraite).

- Les hauts rendements (5% / 2%) perdent de leur intérêt au bout de 9 ans pour une rente. Ils permettront par contre d’avoir une meilleure progression de la valeur du portefeuille jusqu’à 15 ans avant de se faire rattraper (autre graphique non communiqué).
- Le mix n’est pas intéressant et fait moins bien que des actions 3%/7%
- Le 1%/15% prend beaucoup de temps avant de rivaliser avec du 2,5%/10%

Pour espérer la meilleure rente à partir de 10 ans, il faut viser prioritairement des actions (2,5% / 10%). Le portefeuille virtuel que je construis suit cette courbe car il a des caractéristiques très proches et c’est l’horizon de temps que je me fixe pour atteindre un rendement intéressant tout en laissant assez de potentiel de progression pour atteindre un très bon rendement à 20ans (17%) et 25 ans (30%).

C’est bien sur théorique car une action peut couper ou modifier la progression de son dividende mais je me dis que se fixer un rendement moyen et une croissance de dividende moyenne permet de baliser sa stratégie pour réallouer le portefeuille plus sereinement dans ces cas là.

Mon portefeuille à l’étude.


Logiquement je devrais enlever les actions n’atteignant pas mon objectif de 7% à 10 ans mais je me demande si c’est judicieux car il y a de belles aristocrates dans le lot( Coca cola, Starbucks, Procter gamble…)



- Que pensez vous de mon approche et stratégie ?
- Que pensez vous des valeurs sélectionnées ? d’autres seraient plus judicieuses ?


PS: je vais essayer d’influer sur la part de chaque action en portefeuille pour voir si cela joue significativement sur la courbe.

Merci

Dernière modification par gandolfi (29/08/2022 01h58)


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Favoris 19   [+5]    #21 08/09/2022 08h58

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Voici une liste d’entreprises éligibles au PEA, voire au PEA PME ayant un dividende d’au moins 5% après déduction de la CSG.
Cela n’engage que moi mais ces entreprises me semblent capables de délivrer un dividende pérenne et en augmentation chaque année.
Elles font partie des leaders internationaux dans leur secteur et sont pour le moment en bonne santé financière dans des secteurs porteurs.
Autre critère important pour moi, elles sont recommandées par Investir et font souvent partie des shorts listes Investir 10. Je m’appuie sur leurs conseils qui mêlent à la fois analyse financière, que je suis pas apte à mener, et analyse de leur capacité à évoluer face à la concurrence dans leurs métiers.
Cette liste donne de quoi monter en ce moment un fond de portefeuille délivrant 6% de rendement net moyen. Portefeuille qui pourra et même devra évoluer ensuite par lissage d’achats sur ces mêmes entreprises ou par de nouvelles prises de participation au gré des opportunités.

Les incontournables : dividende solide, bénéfices réguliers
Grosses entreprises
BNP 6,6% : le bon élève du secteur, leader européen, résultats réguliers, gestion rigoureuse, grosse réserve de trésorerie suite à la vente d’actifs américains. Dividende en hausse depuis 2010
Axa 5,5% : mêmes remarques que pour la BNP. Secteur un peu plus risqué mais Axa arrive a bien passer des hausses de tarifs du fait de l’augmentation des risques. Dividende en hausse depuis 2008.
Bouygues 5,1% : coeur de métier solide dans le bâtiment, belle diversification dans les télécom, gestion familiale rigoureuse, revenus réguliers, dividende en hausse depuis 2000
Orange 5,7% : l’entreprise ne dégage pas de bénéfices plantureux mais fait du dividende une priorité. Acteur majeur de son secteur. Le dividende n’est pas régulier mais fluctue dans une fourchette tout de même étroite depuis plus de 10 ans.
Total 4,7% : leader, bon management réactif, gagne bien sa vie en ce moment, une quasi aristocrate
Sanofi 3,7% : pour se diversifier dans le secteur de la santé, dividende en hausse depuis plus de vingt ans
Moyennes entreprises
ABC Arbitrage 5,7% : un classique pour un portefeuille de rendement, marché de niche bien maîtrisé, culture du dividende à peu près stable au fil des ans
CBO Territoria 5,6% : une foncière éligible au PEA, beau développement à la Réunion, cours stable, dividende en hausse depuis 2006
Rubis 6,7% : encore un classique, à la santé fléchissante depuis trois ans mais bon management, marché porteur, cours bas en ce moment. Aristocrate de dividende.

Les opportunités : un peu plus de risque mais nécessaire pour diversifier le portefeuille
Crédit Agricole 9,7% : très présent sur le marché domestique bien maîtrisé, bons résultats dans la gestion d’actifs, gros dividende peut être pas pérenne à ce haut niveau
Amundi 6,7% : bien positionné sur le marché des actifs financiers, en croissance. Seulement 6 ans d’historique
Chargeurs 6,6% : une valeur industrielle diversifiée et bon marché, en croissance, gestion familiale
Colas 4,8% : leader dans son domaine, bien implanté aux US, revenus récurrents et bon historique de dividende
Nexity 9,9% : gros dividende en ce moment car faible valorisation, bien diversifié dans des métiers porteurs
Kaufman 7% : idem que la précédente, toujours mieux d’avoir plusieurs valeurs d’un même secteur
Stellantis 6,2% : gros dividende en ce moment car faible valorisation. Belle entreprise désormais qui se débrouille bien dans des moments difficiles. Motivée pour une politique généreuse de dividende à long terme.
Engie 5,5% : à le vent en poupe en ce moment, se diversifie mais dividende qui sera peut être erratique sur le long terme
FDJ 4% : marché porteur et résilient, dividende amené à augmenter régulièrement

Ces valeurs constituent les piliers de mon PEA et j’aimerai les renforcer au fil du temps si j’avais des rentrées d’argent.
Mes autres valeurs n’ont pas été mentionnées ici car elles me semblent un peu moins solides au niveau de leur santé financières mais je les conserve tant qu’elles ne baissent pas leur dividende (Vicat, Scor, TF1, M6, Coface, Aperam par exemple).
D’autres sont des capitalisations plus petites éligibles au PEA PME pour certaines et sur lesquelles je suis rentré suite à des conseils d’Investir et à des moments où elles présentaient un rendement élevé, notamment sur l’année Covid en 2020 (Bassac, Linedata, High Co, Docks d’Ambes…).

J’espère que des critiques et d’autres idées pourront faire vivre cette liste.

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Favoris 2   [+4]    #22 12/09/2022 01h47

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Bonjour,

J’ai pris le temps de collecter des données sur les valeurs citées plus d’autres qui ressortent souvent quand on parle dividende sur PEA.

- La colonne score représente un score issu d’un screener maison prenant en compte la croissance prioritairement puis la rentabilité et la santé financière.

- Les autres colonnes représentent le rendement actuel, l’évolution de la croissance du dividende sur les 5 dernières années (attention à certains dividendes fluctuant ou ayant baissé pendant le covid comme abc arbitrage et autres), le payout ratio et s’il y a eu des coupes ou baisse du dividende sur 5 ans.

- La dernière colonne représente la progression de l’action sur les 3 dernières années car je pense qu’il est inutile d’acheter un action qui donne 5% de dividende mais qui d’un autre coté perd 18% par an en moyenne comme rubis ou nexity ou sont baissiere depuis des années comme orange). A moins que cela soit vraiment un trou d’air ponctuel mais ce n’est pas le cas pour ces valeurs.

Qu’en pensez vous ?



Edit : rectification des valeurs suite aux erreurs Zone bourse

Dernière modification par gandolfi (13/09/2022 15h00)


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Favoris 2   [+3]    #23 13/09/2022 06h57

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INTJ

J’ai déjà cité le site qui serait une bonne base afin d’éviter les erreurs.
Il y a également beaucoup d’informations sur les rations, valorisations,…
Par exemple, L’Oréal n’a jamais baissé son dividende, pendant le Covid, ils sont revenus sur l’augmentation annoncée, mais ont versé le même montant que l’année précédente.
Eurozone Dividend Champions – Euro Dividend Investing

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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Favoris 2   [+2]    #24 16/10/2022 20h28

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ISTJ

> Gandolfi,

Sur ce fichier, vous trouverez les dividendes versés par de nombreuses valeurs européennes depuis plus de 20 ans.

Ainsi que le calcul de l’évolution de ce dividende sur 3 ans / 5 ans et 10 ans.

Selon ce site, pour Danone, c’est +3,4% annuel depuis 10 ans.
Pour Kering, c’est +13,1% depuis 10 ans.
Pour LVMH, c’est +16,5% depuis 10 ans.
Pour l’Oreal, c’est +9,1% depuis 10 ans.
Pour Air Liquide, c’est +3,7% depuis 10 ans.


Parrainages possibles :  Saxobank - Epargnoo - LINXEA - Boursorama (FRVE9093) - Fortuneo (12662218) - Assu prêt Zen'Up - Total Energie (114053388) - Bourse Direct (2019704537)

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Favoris 2   [+2]    #25 15/08/2023 12h26

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A partir de votre exemple, je définis les paramètres suivants :
K = 100 (capital)
d = 5% (dividende)
n = 3 (nombre d’années)
g = 10% (taux de croissance du dividende)

Pour déterminer le montants de dividende touché sur une période :
SommeDiv = (K*d)*((1-(1+g)^n)/(1-(1+g)))

Dans votre exemple, on trouve 16,55 : 5+5,5+6,05 (5+5*1,1+5*1,1^2)

Pour déterminer le montants de dividende touché lors de la dernière année:
DivN= SommeDiv - (K*d)*((1-(1+g)^(n-1))/(1-(1+g)))

Dans votre exemple on trouve 6,05 en année 3.

Correction en italique

Dernière modification par Woyal (15/08/2023 16h28)

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