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Encore un krach sur les marchés actions…


L'occasion de renforcer sur les valeurs de qualité

65% - 1097
J'attends le rebond, je revends tt et fini la bourse

2% - 35
Je suis liquide, je suis serein

12% - 202
BX4 depuis les 3800 sur le CAC, je suis riche

2% - 42
Je suis en vacances, je ne vois pas le crack

3% - 65
A fond sur les valeurs de Rdt, miam, miam

14% - 242

#9426 24/03/2023 17h17

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smilesmile Vous m’avez fait bien rigolé .. parce que ça n’a rien à voir avec du chartisme ce que vous montrez. Ca s’apparente plus à Elisabeth Tessier ou Madame Irma.
Sans rancune, merci ça fait du bien de rire, surtout en ce moment.

Je vous rejoins sur les biais de confirmation, ils peuvent mener à toutes les conclusions possibles et inimaginables.

Dernière modification par Franckielestore (24/03/2023 17h19)

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Favoris 1    #9427 24/03/2023 19h56

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Les marchés sont proches de leurs ATH , il y’a beaucoup de cinéma pour rien.

les taux ont un peu monté mais ils sont tjrs négatifs en réels , les entreprises se sont gavées comme des truies en montant leurs marges bien plus que l’inflation par peur de manquer ou parce elles savaient que les gens allaient payer ( au choix)

Les CDS disent que les banques Deutsche Bank , Commerzbank , SG  ou Barclay ont maintenant des risque de faire faillite de façon non négligeables d’ici 5 ans .

Que les 2 banques allemandes aient un bilan qui ressemble à une terre chancrée et stérile,  qu’elles ne soient pas très profitables et trempent dans à peu près tout ce qui se fait de louche.

Ca on le savait déjà ( et pour la Société générale ce n’est pas beaucoup mieux) mais de la dire qu’elles ont plus de chance de faire faillite que des société classées High Yield.

La situation me fait penser au patient qui hurle de douleur comme un dément avant même qu’on l’ait touché.

On sait que quoiqu’il se passe au niveau bancaire il y’a zéro chance que ce soit un problème car il y’a toujours une surréaction des autorités donc à part créer de la volatilité pour faire du volume tout ce cirque est inutile.

Commentaire à part : les valeurs financières spécialement banques et assurances sont toujours en première ligne à la moindre correction de marché quelque soit la raison. Je me demande encore comment des gens ont envie d’acheter ça vu les performances…

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[+2]    #9428 24/03/2023 21h20

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C’est simple, il suffit de les acheter quand elles sont basses, ce sont aussi celles qui remontent parmi le plus rapidement…


Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"

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#9429 24/03/2023 22h22

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Pour etre sur, vous parlez de quel type d’actif ? Les bancaires ?

Les bancaires historiquement vers les années aprés 2008 et 2011 ont quand meme mis du temps pour remonter, a cause probablement du manque de confiance suscité suite aux différentes crises.

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[+13]    #9430 27/03/2023 18h33

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INTP

Bonjour à tous,

Pour rester dans le sujet de cette file, je souhaite partager avec vous un projet sur lequel j’ai travaillé. Sur les conseils de lopazz, dans sa file que je recommande vivement (dernier post ici), je me suis intéressé à un indicateur fourni par le site Sentimentrader ; le "smart-dumb" (graphique ci-dessous).



La courbe noire représente le S&P500 (SPX), la courbe bleue représente la "smart money" et la courbe rouge la "dumb money" (explications plus bas dans mon message).

Cet indicateur est disponible contre un abonnement payant sur le site, et est décrit de cette manière par ses créateurs (l’explication est plus longue, je n’ai collé que les premiers paragraphes) :

SentimenTrader a écrit :

Construction:

The Smart Money Confidence and Dumb Money Confidence indices are a unique innovation that allows subscribers to see, in one quick glance, what the "good" market timers are doing with their money compared to what "bad" market timers are doing.

Our Confidence indices use mostly real-money gauges - there are few opinions involved here. Generally, we want to follow the Smart Money traders when they reach an extreme - we want to bet on a market rally when they are confident of rising prices, and we want to be short (or in cash) when they are expecting a market decline. The higher the confidence number, the more aggressively we should be looking for higher prices.

Examples of some Smart Money indicators include the OEX put/call and open interest ratios, commercial hedger positions in the equity index futures, and the current relationship between stocks and bonds.

Pour résumer en Français, il s’agit de séparer le comportement de la "smart money", c’est à dire les "bons" market timers de celui de la "dumb money", les "mauvais" market timers. La méthodologie est volontairement vague puisque cette entreprise vit de la vente d’abonnements donnant accès à des indicateurs. Je suis toujours sceptique quant à ce type d’indicateur puisque par définition, un indicateur n’est pas le fruit d’une science dure, et qu’il est trop souvent vendu comme un remède miracle (j’avais posté ici au sujet de la moyenne mobile notamment, que je considérais comme un indicateur non-concluant). Par ailleurs, l’entreprise qui le construit a tout intérêt à le faire apparaitre comme le Graal puisque ses revenus en sont en partie tirés.

J’ai donc voulu backtester l’indicateur Smart/Dumb depuis début 1998 jusqu’à ce jour pour en tirer sa capacité de prédiction. Autrement dit, j’ai voulu savoir ce que cet indicateur "indiquait", s’il était crédible, et s’il s’agissait d’un indicateur court terme ou long terme. Voici comment j’ai procédé ainsi que mes conclusions :

1. J’ai récupéré les données depuis le site grâce à l’offre de bienvenue (un mois gratuit) et tracé un graphique pour avoir une représentation visuelle du marché vs la "smart money". En voici un extrait depuis 2015 (les données remontent jusqu’à 1998 mais il est difficile de distinguer quelque chose sur un graphique si condensé).



2. J’ai, pour chaque séance depuis 1998, calculé la performance à 20, 30, 50, 60, 70, 80, 90, 120, 150, 180, 210, 240, 270, 300, 330 et 360 jours et classé ces performances par catégorie (<-10%, entre -5 et -10%, entre 0 et -5%, entre 0 et 3%, entre 3 et 10% et >10%). Cela me permet de connaitre la valeur "hasard" du marché. Autrement dit, c’est la probabilité d’obtenir une performance donnée à une échéance donnée si j’avais investi au hasard. Cette étape est indispensable puisque dans un marché fortement haussier, la probabilité de faire un gain est plus forte que celle de faire une perte. Un indicateur qui vous recommanderait de passer à l’achat et aurait raison à 55% pourrait en fait très bien faire moins bien que le hasard si la probabilité de faire un gain en investissant à n’importe quel moment était de 60%. Pourtant, cet indicateur vous serait venu comme étant miraculeux alors que dans la pratique, il fait près de 10% moins bien que le hasard…



3. Ma valeur hasard étant maintenant définie, j’ai choisi arbitrairement une valeur de la courbe "Smart money" que je voulais tester en tant que signal d’achat. Autrement dit lorsque la valeur de la courbe "Smart money" atteint X, je considère qu’il s’agit d’un signal d’achat. L’indicateur étant actuellement assez haut par rapport à son historique, j’ai pris la valeur de la dernière séance, soit 0.74. La question est donc "Quelle est la répartition des résultats réalisés en ayant acheté à chaque fois que l’indicateur a franchi la valeur 0.74 à la hausse depuis 1998 ?".

Voici les résultats chiffrés et graphiques :





On constate que la smart money est plus souvent dans le vrai que dans le faux (deux tiers dans le vrai, un tier dans le faux) dans ses anticipations (il y a eu 42 signaux d’achats depuis 1998 à la valeur 0.74). On constate aussi que plus on regarde loin dans le futur du signal d’achat, plus les performances sont "extrêmes", c’est à dire au dessus ou en dessous de +10% et -10%, ce qui semble logique puisque le marché a plus le temps de bouger.

4. Maintenant que nous avons la valeur hasard et la valeur de l’indicateur, nous pouvons comparer les deux pour juger l’indicateur :



Le tableau ci-dessus est un peu piégeux, voici une clé de lecture pour l’interpréter : "La probabilité empirique (= basée sur l’historique) que la performance à 20 jours après un signal d’achat soit entre -5% et 0% est de 0.83x celle du hasard". Ce tableau ne définit donc pas votre probabilité de gagner ou perdre, mais la probabilité de tomber sur une performance donnée à une échéance donnée par rapport au hasard.

En d’autres termes, sur les 42 occurrences de signal d’achat depuis 1998 :
- les valeurs en rouge indiquent les performances que l’indicateur "évite" plus souvent que le hasard.
- les valeurs en vert clair indiquent les performances que l’indicateur "attrape" jusqu’à 2x plus souvent que le hasard.
- les valeurs en vert foncé indiquent les performances que l’indicateur "attrape" plus de 2x plus souvent que le hasard.

Quelques conclusions que l’on peut en tirer (si le passé est un indicateur fiable du futur, ce qui est discutable, à fortiori selon l’AMF) :
- On remarque que sur les 42 occurrences d’un signal d’achat (arbitrairement défini à 0.74 pour la valeur de "smart money") depuis 1998, cet indicateur a des performances meilleures que le marché à échéance 20 à 30 jours mais qu’il est moins bon que le hasard ou assez proche du hasard au delà.
- On remarque également qu’il est 3 à 8x plus performant que le hasard pour attraper des performances supérieures à +10% entre 20 et 80 jours mais aussi 4.5x plus performant pour attraper les performances en dessous de -10% à 20 jours.
- Cet indicateur semble donner ses meilleures performances à 30 jours (71% de performances positives vs 62% pour le hasard) ;
- Malgré un signal d’achat lancé ce jour par l’indicateur, cela ne m’empêche pas, à titre personnel, d’être bear à plus long terme. Je vous encourage vivement à aller faire un tour sur la file de Louis Pirson qui effectue un travail remarquable de compilation d’indicateurs en tous genres sur sa file (lien vers son dernier message ici).

Avertissements :
- Encore une fois, selon l’AMF, le passé n’est pas un bon indicateur fiable pour déterminer le passé ;
- Un indicateur ne doit être pris qu’en temps qu’indicateur et pas en tant que science dure. Il ne reflète que ce que le passé a produit et peut à tout moment changer de comportement pour réaliser une performance médiocre ;
- Il existe une probabilité que l’indicateur ne soit qu’une conséquence d’autres éléments qui sont réunis la plupart du temps mais qui ne le sont pas cette fois. Auquel cas l’indicateur n’indique pas, il corrèle.
- Cet indicateur semble surpondérer les performances extrêmes, c’est à dire qu’il augmente la volatilité de la performance en comparaison au hasard, en positif comme en négatif ;
- Tenter de "timer le marché" (= essayer d’acheter au plus bas et vendre au plus haut) est majoritairement contre productif pour les épargnants et il est recommandé de ne pas le faire sans une bonne connaissance des risques de perte en capital et de ses propres limites (matérielles et psychologiques).
- Je ne suis pas payé/employé par le site SentimenTrader ou quiconque travaillant pour ce site pour parler de l’indicateur en question ;
- A ma connaissance, je ne suis en lien avec aucune personne travaillant pour ce site ou en relation avec ce site.


A vous lire,

Amicalement,
Ursule

Dernière modification par Ursule (27/03/2023 18h38)

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[+1]    #9431 27/03/2023 19h11

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Malgré un signal d’achat lancé ce jour par l’indicateur, cela ne m’empêche pas, à titre personnel, d’être bear à plus long terme.

Quand on essaie d’avoir une approche dynamique du marché, il faut toujours bien se mettre d’accord sur l’horizon de temps sur lequel on travaille.

Des marketmakers qui travaillent sur quelques secondes, des daytraders sur un horizon d’une heure ou deux, certains comme Loppaz font des swings de quelques jours.  Pour ma part, je suis bear sur quelques mois mais reste bull à très long terme. 

Comme vous l’avez souligné, cet indicateur présente une certaine fiabilité statistique pour des périodes de 2 ou 3 semaines (je suppose que les données sur lesquelles se base Sentimentrader sont recueillies auprès d’opérateurs ayant ce type d’horizon).

Pour une vision "smart" à plus long terme, il y a les opérations des insiders qui sont plus dans une approche "long terme" et "bottom up".


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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[+1]    #9432 28/03/2023 06h26

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Ursule, le 27/03/2023 a écrit :

- On remarque que sur les 42 occurrences d’un signal d’achat (arbitrairement défini à 0.74 pour la valeur de "smart money") depuis 1998, cet indicateur a des performances meilleures que le marché à échéance 20 à 30 jours mais qu’il est moins bon que le hasard ou assez proche du hasard au delà.
- On remarque également qu’il est 3 à 8x plus performant que le hasard pour attraper des performances supérieures à +10% entre 20 et 80 jours mais aussi 4.5x plus performant pour attraper les performances en dessous de -10% à 20 jours.
- Cet indicateur semble donner ses meilleures performances à 30 jours (71% de performances positives vs 62% pour le hasard) ;

Excellent travail Ursule, je vous remercie pour le partage.

Vos remarques confirment qu’il s’agit d’un indicateur qui peut être utile pour le "swing trading", c’est à dire des trades d’une durée de quelques jours à quelques mois, technique que j’utilise à titre personnel pour couvrir mon portefeuille via les futures, avec l’espoir de me protéger des chutes tout en profitant des hausses en étant investi.

Il ne s’agit certainement pas d’une formule magique, mais couplé à d’autres indicateurs tactiques à plus court terme (put/call, intel sur le positionnement, intel sur le sentiment, divergence entre liquidité et valorisation du marché), on peut espérer avoir des résultats satisfaisants.

Bien sûr, timer le marché est à cheval entre l’art et la science, s’il y avait une martingale nous serions tous milliardaires mais j’ai tendance à croire qu’il n’est finalement pas impossible de réussir à "capter" au moins une partie de certains mouvements à peu près prévisibles lorsque les planètes sont alignées (positionnement + sentiment + liquidité).

En tout cas, à titre personnel, j’ai beaucoup de mal à être cash ou short lorsque le "dumb money" est short et le "smart money" est long, comme en ce moment. Les derniers ont vite fait d’envoyer quelques milliards sur des "option sweep" ou sur les futures overnight pour se laisser une porte de sortie en cas d’évènement de marché ; les premiers beaucoup moins.

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#9433 28/03/2023 08h38

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Très intéressant Ursule, un grand merci pour ce travail de synthèse !

La première chose qui saute aux yeux c’est que le dumb money est totalement corrélée à l’indice à l’inverse du smart money. Probablement l’effet du DCA des fonds de pensions et des particuliers dans les ETF Monde quelle que soit la tendance de marché.

La smart money semble acheter massivement les baisses et prend les bénéfices progressivement durant les rebonds éventuels. C’est déjà la cinquième fois que le pic d’achat monte si haut depuis le début de la correction du "bullrun séculaire" ! Ils continuent donc à "buy the dip" systématiquement malgré le contexte…

Il sera intéressant et très instructif de voir leur réaction aux probables baisses des résultats et au pivot futur de la FED.

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[+1]    #9434 29/03/2023 10h14

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Beau boulot Ursule.

Ursule a écrit :

- Tenter de "timer le marché" (= essayer d’acheter au plus bas et vendre au plus haut) est majoritairement contre productif pour les épargnants et il est recommandé de ne pas le faire sans une bonne connaissance des risques de perte en capital et de ses propres limites (matérielles et psychologiques).

Je voulais apporter une précision sur ce point et cette définition de "timer le marché". C’est en effet la définition communément admise, et je l’ai accepté pendant des années. En élargissant considérablement mon champs de lecture, il m’est apparu que ce n’est pas la seule définition.
En "trend following", timer le marché revient plutôt à sélectionner le bon point d’entrée (pas nécessairement le plus bas). Le point d’entrée qui permet de maximiser les probabilités de gain à court ou moyen terme. En gros, d’acheter lorsqu’une tendance se dessine. Et dans ce cas, acheter au plus bas n’a pas vraiment d’intérêt et peut même être contre productif :
Si l’on achète au plus bas - si toutefois c’est possible ("sur un malentendu" comme dirait JC Dus) - mais que le titre reste flat 5ans ou 10 ans, j’appelle cela un coup d’opportunité énorme. On aura eu raison sur 10ans, mais on n’aura pas optimisé sa performance.


"Without risk there can be no progress". George Low

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[+3 / -1]    #9435 29/03/2023 20h52

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Pour parler un peu de macro-économie, le Financial Times vient de publier un article qui estime que le sauvetage massif des banques contribue à affaiblir le capitalisme à long-terme en conduisant à une mauvaise allocation des capitaux et à une augmentation du nombre d’entreprises zombies comme les nombreuses start-ups qui ne gagnent pas d’argent. Aux Etats-Unis la productivité totale est tombée à 0,5% après 2008 contre 2% entre 1870 et le début des années 70.
Ceci est intéressant alors que le gouvernement américain a décidé de garantir 100% des dépôts de la SVB en faillite. « La modération gouvernementale a été un élément clé de la révolution industrielle, marquée par des récessions douloureuses et des reprises vigoureuses, qui ont entraîné une forte productivité et une croissance plus élevée du revenu par habitant. Jusque dans les années 1960 et 1970, la résistance aux sauvetages de l’État était encore profonde, que le demandeur soit une grande banque, une grande entreprise ou la ville de New York » note le journaliste. On peut faire le même rapport en France alors que la part des prélèvements atteint en France 45,3% du PIB…Paradoxalement donc le sauvetage des banques est mauvais pour la rentabilité des capitaux investis à long-terme et donc pour la bourse et les actionnaires. En évitant des krachs à court-terme on pourrait tuer la rentabilité des actions à long-terme.

@GoodbyLenine: plutôt que de critiquer argumentez en répondant aux points de vue. Le sauvetage des banques est très lié à cette file puisqu’on parle de krach. Or justement le sauvetage total de la SVB a évité en partie un krach à court-terme mais n’arrange pas le marché à long-terme voilà le sens de ce post. Les sauvetages massifs ont tendance à faire baisser la rentabilité des capitaux et donc les cours de la bourse, voilà le sens de l’article du Financial Times.

Dernière modification par al2020 (30/03/2023 13h33)

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[+5]    #9436 30/03/2023 17h43

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Bonsoir à tous,

Dans la foulée de mon analyse précédente (la compréhension de la suite de ce message nécessite la lecture de celle-ci, lien ici), j’ai souhaité tester d’autres éléments de l’indicateur Smart/Dumb de Sentimentrader.

Pour rappel, nous avions prédédemment établi que le niveau 0.74 de la courbe smart money avait par le passé conduit à, notamment, une sur-représentation de performances "extrêmes" positives entre 20 et 80 jours après le signal d’achat par rapport au hasard (en l’occurrence définies comme >10%) mais également de performances extrêmes négatives 20 jours après (en l’occurrence définies comme <-10%).

Je me suis donc intéressé à la dumb money. Ma question étant ; la dumb money est-elle un indicateur fiable au même niveau que la smart money (c’est à dire 0.74, le niveau arbitraire que j’avais fixé dans la précédente analyse) ?

J’ai donc procédé de la même manière que pour la smart money, et obtenu le tableau ci-dessous :



Dans un premier temps, j’ai été surpris et revérifié tout mon modèle, mais il semblerait effectivement que la Dumb money ait un caractère prédictif en faveur de performances positives. Pour être plus précis, la dumb money fait légèrement mieux que le hasard dans toutes les intervalles du tableau sauf à 60 jours, mais cette fois avec une sur-représentation des performances "centrales" (définies ici comme -5% à +3% jusqu’à 90 jours puis de 0% à +10% ensuite.

Mais ce qui m’a fait tomber de ma chaise, c’est ceci :



Dans sa globalité, la Dumb money est donc plus performante que la Smart money à niveau d’indicateur 0.74. Entendons nous, la Dumb money anticipe beaucoup moins bien les performances extrêmes, mais en moyenne, elle fait mieux que le hasard.

J’ai donc soupçonné une irrégularité sur la valeur 0.74 ; il n’y a "que" 42 scenarii ou la valeur smart money atteint 0.74 (je ne compte plus une fois qu’elle a dépassé à la hausse) et 105 pour la dumb money. J’ai testé les valeurs 0.73 et 0.75 qui sont directement voisines pour entirer la conclusion suivante :



La Dumb money, entre 0.73 et 0.75 inclus, est généralement un indicateur plus fiable que la Smart money au même niveau au delà de 50 jours mais moins performant avant, et plus fiable que le hasard également dans l’écrasante majorité des cas. Une explication possible pourrait être que la "dumb money" fait partie du marché, l’entrainant en même temps dans son pessimisme ou son optimisme.

Une autre explication pourrait simplement être un biais de mesure, autrement dit une manière différente d’attribuer une note au pessimisme ou à l’optimisme de la dumb money par rapport à la smart money. Pour en avoir le coeur net, j’ai vérifié le nombre d’occurrence pour chaque valeur de dumb money et de smart money et confronté les deux :



On constate qu’il existe soit un énorme biais de mesure de la part de l’entreprise responsable de l’indicateur, soit un biais de perception de la part des acteurs financiers : la dumb money est beaucoup plus souvent optimiste et beaucoup moins souvent pessimiste que la smart money. A tel point qu’en faisant les maths, la valeur 0.74 représente le 93ème pourcentile des valeurs de la smart money, mais seulement le 83ème pourcentile de celles de la dumb money. A l’occasion, je reconstruirai l’indice dumb en le rebasant sur les valeurs smart pour en tirer les conclusions adéquates.

Cela ne nous aide pas puisque si la dumb money est supposée plus optimiste, un niveau de 0.74 de smart money correspondrai davantage à un niveau plus élevé de dumb money. En prenant les pourcentiles comme unité de conversion, on trouve qu’à répartition égale, un niveau de smart money de 0.74 correspond à un niveau de dumb money de 0.78. En comparant la smart money à un niveau de 0.74 vs la dumb money à un niveau de 0.78, on obtient ceci :



Toujours de meilleures performances à valeur harmonisée pour la dumb money, mais moins qu’à valeur égale. Autrement dit, il semble que la dumb money, quand elle est très (trop?) optimiste, tende à être moins bonne indicatrice d’une hausse future. Il faut donc tester ces paramètres, la suite au prochain épisode smile

Conclusion :
- La dumb money semble ne pas être si dumb lorsqu’il s’agit de prédire (du moins en ce qui concerne le passé depuis 1998) mieux que le hasard une performance supérieure à la moyenne dans l’année qui vient (sur à peu près toutes les échéances testées).
- Contrairement à la smart money, qui sur-performe dans la prédiction de valeurs extrêmes, surtout positives, la dumb money ne fait que mieux indiquer des valeurs centrales (entre -5 et +3%).
- On pourrait faire l’hypothèse qu’un haut niveau de smart money (0.74) tend à prévoir une volatilité plus forte qu’un niveau de dumb money identique (en valeur ou en pourcentile), ce qui peut être un indice intéressant pour ceux qui jouent la volatilité (VIX, options…).

Avertissements : Les mêmes avertissements que mon analyse précédente s’appliquent. Tenter de définir une stratégie sur la base d’un indicateur unique, et étudié partiellement de la sorte, vous fait courir un grand danger de perte en capital.

@MaximusDM, c’est exact, j’ai utilisé une approximation et vous remercie de votre correction.

A vous lire,

Amicalement,
Ursule

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#9437 30/03/2023 22h07

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al2020, le 29/03/2023 a écrit :

@GoodbyLenine: plutôt que de critiquer argumentez en répondant aux points de vue. Le sauvetage des banques est très lié à cette file puisqu’on parle de krach. Or justement le sauvetage total de la SVB a évité en partie un krach à court-terme mais n’arrange pas le marché à long-terme voilà le sens de ce post. Les sauvetages massifs ont tendance à faire baisser la rentabilité des capitaux et donc les cours de la bourse, voilà le sens de l’article du Financial Times.

Si vous croyez que SVB a été totalement sauvée, je crois que ce n’est pas l’avis de ses actionnaires, et qu’il s’agit d’une erreur grossière.

On a vu les conséquences d’une absence, ou juste d’un retard de réaction, quand Lehman a chuté. Je pense que la réaction des autorités a été nettement plus efficace sur SVB, au niveau des impacts à court terme comme à moyen terme ou a long terme. (Au moins certains ont appris du passé).

Je n’ai pas accès à l’article du FT, qui est payant (mais votre message, qui se voulait le refléter, me semble pour le moins confus; je ne peux guère argumenter sur ce que je ne comprend pas, hormis constater que c’est incompréhensible -ou que je suis incompétent-; je suppose que l’article du FT était mieux articulé).

Je n’ai pas trouvé dans votre message d’explication du raisonnement illustrant que les mesures prises pour éviter que les gros clients de SVB évite de perdre la majeure partie de leurs dépôts conduirait à une baisse de rentabilité des capitaux (ou des cours de la bourse) à long terme (sinon  éventuellement si on devine que vous considérez comme vérité absolue les théories économiques qui défendent que l’absence de toute intervention (de l’état ou des autorités monétaires ou autres) permet de maximiser la rentabilité des capitaux à long terme, ce que l’histoire me semble avoir réfuté depuis longtemps). Il y a de multiples facteurs qui influent sur la rentabilité des capitaux (et les cours de la bourse) à long terme, et ce "sauvetage" ne me semble pas du tout être l’un des plus important, si tant est qu’il ait une quelconque influence.

Par ailleurs, je n’ai pas l’impression que la rentabilité des capitaux soit en baisse depuis un certain temps, si j’en juge par l’évolution du patrimoine des plus gros détenteurs de capital (ou même par l’évolution de mon propre capital) ou par celle des résultats de la plupart des grandes entreprises. Et la tendance ne me semble pas s’inverser (même si, avec la poussée d’inflation depuis 12-18mois, il semble être devenu plus compliqué de défendre et faire fructifier le pouvoir d’achat de son capital).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#9438 31/03/2023 01h14

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@GoodbyLenin : j’imagine que votre pseudo vise d’une certaine manière à critiquer le communisme et donc à plébisciter le capitalisme. Or selon certains économistes, le sauvetage des banques ce n’est pas du capitalisme.

Rappelons tout d’abord que selon Joseph Schumpeter, la destruction créatrice, l’innovation portée par les entrepreneurs est la force motrice de la croissance économique sur le long-terme comme de nouveaux produits, marchés de nouvelles sources de travail, de nouvelles formes d’organisation…

Imaginez-vous en tant qu’entrepreneur. Vous lancez une entreprise avec ou sans emprunt vous réussissez à imposer votre produit, vous gagnez de l’argent et une entreprise vous fait concurrence mais en vendant à perte ou avec des marges non suffisantes ou avec une mauvaise gestion ou en détournant de l’argent en vendant des produits bidons.
Cette entreprise fait faillite mais elle est secourue par l’Etat car elle présente un risque « systémique ». Cela vous donnerait envie de travailler et de vous battre dans le futur pour faire progresser votre entreprise alors que des concurrents peuvent survivre en étant médiocres?

Si l’on veut revenir aux problèmes actuels il faut se souvenir de la crise de 2008: des banques qui ont utilisés massivement des produits complexes pour revendre des crédits hypothécaires qu’elles savaient être à très fort risque. La plupart des pays ont sauvé les banques. L’Islande a refusé par principe et s’en est très bien portée.Selon le Fonds monétaire international (FMI) l’Islande a réussi à se remettre totalement de la crise, sans avoir compromis son modèle social qui prévoit la gratuité des frais de santé et d’éducation.

Rainer Zitelmann critique l’idée que cette crise de 2008 a eu lieu par défaut de réglementation mais plutôt du fait du rôle de l’Etat et des banques centrales. « Ceux qui imputent la crise financière à la déréglementation ne reconnaissent pas qu’il y a aujourd’hui, et qu’il y avait en 2008, beaucoup plus de réglementation financière que jamais auparavant : l’État a été de plus en plus actif mais de moins en moins efficace » ont estimé les économistes britanniques Paul Collier et John Kay.

Selon Rainer Zitelmann, la crise a été le résultat d’un excès de réglementation étatique et des politiques insensées des banques centrales : « je prédisais déjà à l’époque que les mesures prises par les politiciens et les banques centrales pour lutter contre la crise de 2008 provoqueraient des crises encore plus graves à l’avenir ».
« La crise financière a été causée par des taux d’intérêt excessivement bas, des interventions de marché musclées et le surendettement. Devons-nous sérieusement croire que la bonne thérapie implique des taux d’intérêt encore plus bas, des interventions plus fortes sur le marché et un endettement plus important ? Ces mesures peuvent avoir un impact à court terme mais les marchés deviennent de plus en plus dépendants des taux d’intérêt bas. Des taux d’intérêt aussi bas ne résolvent en rien les problèmes sous-jacents – ils ne font que supprimer les symptômes et les repousser dans l’avenir. La combinaison actuelle d’une réglementation excessive et de taux d’intérêt nuls entraînera des problèmes considérables à moyen terme pour de nombreuses banques (c’est ce qu’il disait il y a plusieurs années déjà) et constitue le terreau de nouvelles crises encore plus graves…

Je crains donc que nous soyons un jour confrontés à une nouvelle crise financière. Et même celle-ci ne servira probablement pas de signal d’alarme pour nous faire évoluer vers une véritable économie de marché. C’est plutôt le contraire qui se produira : les politiciens et les médias citeront une telle crise comme preuve des échecs inhérents au système capitaliste et concluront une fois de plus, comme ils l’ont fait tant de fois auparavant, que l’État doit intervenir encore plus intensément dans l’économie (on y est) ». C’est ce que l’on a vu les taux bas sont devenus intenables et les banques centrales ont donc du se résoudre à la fin de l’argent facile.

Comme le dit très bien un article de Die Zeit paru dans Courrier International de cette semaine :«  une banque vit de la confiance de ses clients et partenaires. Les autorités tentent de restaurer cette confiance perdue en s’engageant. La confiance dans les institutions est ainsi remplacée par la confiance dans les institutions publiques », or alors que les USA ou la France croulent sous les dettes on peut légitimement se poser des questions sur cette confiance car à chaque crise le risque est reporté sur la collectivité qui croule sous les dettes.

L’article estime qu’un nouveau modèle doit s’imposer mais on en est loin alors que le gouvernement américain actuel a décidé de garantir tous les dépôts de la SVB. Le secteur bancaire américain demande maintenant que cette garantie soit étendue à toutes les banques d’abord pour 2 ans et ensuite, jusqu’où ira-t-on? Est-ce encore du capitalisme? Aux Etats-Unis de nombreux économistes parlent d’un moral hazard (danger moral).

C’est la même conclusion que tire l’article du Financial Times que j’avais cité dont l’auteur, Ruchir Sharma est membre du Conseil de Rockefeller International.

Cette intervention publique nuit à la bonne santé du capitalisme. L’auteur écrit, « plus que les taux d’intérêt bas, l’ère de l’argent facile a été construite sur la base du secours automatique de l’Etat pour sauver l’économie en cas de croissance décevante, pour sauver les banques mais aussi les foyers, les industries, les marchés financiers et les gouvernements étrangers. Les dernières faillites montrent que l’ère de l’argent facile n’est pas finie. L’inflation revient et le réflexe de sauvetage gagne encore plus de force. Plus ce réflexe de sauvetage est fort, moins dynamique devient le capitalisme ».

Ces sauvetages créent une mauvaise allocation du capital et une augmentation du nombre de société zombies comme les milliers de start-ups qui ne gagneront jamais de l’argent, ce qui contribue à affaiblir le dynamisme de l’économie et la productivité.

Selon Ruchir Sharma la culture du sauvetage maximaliste déstabilise le système financier global. La dernière crise de 2008 ne date que de 14 ans.  Et comme conclut l’article alors que la fragilité s’accroit, chaque nouveau sauvetage rend le prochain plus difficile.
Je pense que l’on peut s’inspirer de ce message d’un membre du Conseil d’administration de Rockefeller…Par définition les risques d’une entreprise privée incombent à ses actionnaires et non à la collectivité, sinon cela fausse totalement le système et la concurrence.

Aujourd’hui on est au coeur du problème : à trop intervenir, les dettes de nombreux Etats (France, USA…) sont devenues gigantesques et avec les taux d’intérêts qui remontent cela crée forcément un choc…

Dernière modification par al2020 (31/03/2023 01h28)

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#9439 31/03/2023 01h59

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@al2020  Tout ce que vous écrivez correspond effectivement à des thèses défendues par un certain nombre d’économistes (et combattue par d’autres). Pour mon pseudo et le capitalisme, voir les PS.

Mais je ne vois pas en quoi ça répond à un quelconque des points soulevés par mon précédent message :
   a- vous croyez que "SVB a été totalement sauvée" ?  (et que les actionnaires s’en sortent indemnes ?)
   b- vous croyez que la réaction des autorités a été plus efficace sur Lehman que SVB, au niveau des impacts à court, moyen, ou long terme ?
   c- vous croyez que votre message initial (et même celui-ci déjà déjà modifié suite à mon "-1") était clair et limpide ? 
Par exemple, que doit-on comprendre avec votre "Aux Etats-Unis la productivité totale est tombée à 0,5% après 2008 contre 2% entre 1870 et le début des années 70" ? Serait-ce que ces pourcentage sont ceux de l’augmentation de la productivité (quelle source avez-vous alors ?), ou autre chose ? Est-ce qu’une période de 15 ans est significative à ce niveau ? Qu’est-ce qui montrerait que ce ralentissement de la hausse de la productivité viendrait des interventions de l’état (il y en a a beaucoup aussi entre 1870 et 1970, et après il y a aussi eu Reagan & les Bush…) ? 
   d- vous croyez que ce message comportait un raisonnement illustrant que les mesures prises pour éviter que les gros clients de SVB perdent la majeure partie de leurs dépôts conduit à une baisse de rentabilité des capitaux (ou des cours de la bourse) à long terme   (et que ces mesures sont un facteur significatif vs tous les autres  facteurs qui influent sur la rentabilité des capitaux à long terme) ?
   e- vous croyez que la rentabilité des capitaux est en baisse par rapport au passé (il y a 10, 30 ou 50 ans) ou que cette tendance va s’inverser ?

J’ai l’impression qu’on a un dialogue de sourds : vous n’argumentez sur aucun des points que je mets en avant, et chacun de vos messages repart sur autre chose (le dernier étant un cours sur certaines doctrines économiques, que je connais déjà, qui ont sans doute une part de vrai, mais de loin pas tout…), comme si je n’avais rien écrit. Si vous continuez ainsi, je ne pense pas qu’on puisse avancer, que ce soit pour constater qu’on est d’accord, ou pour constater qu’on est en désaccord, ou même s’apprendre quoi que ce soit.
Ca ne me donne aucune envie de continuer d’essayer d’argumenter sur le fond avec vous (j’ai l’impression que tout ce que je pourrais écrire ne changera rien à votre prochain message). Ca conforte la seconde moitié du message que j’écrivais ici.

Juste pour faire une dernière tentative, et rebondir sur la fin de votre message, je vous ferai remarquer que, quand on compare les entreprises et les états, force est de constater que les états semblent subsister bien plus longtemps que les entreprises (sachant qu’aucun des deux n’est éternel), et que leur rôle n’est pas du tout le même : ainsi les états définissent des règles (les lois, pour qu’on puisse tous vivre ensemble), et les entreprises doivent les respecter. Une absence totale d’intervention des états serait à mon avis très inefficace, notamment pour l’économie. Et bien sur, il est  facile de critiquer toute intervention d’un état (qui forcément a des impacts négatifs, en plus de ses impacts positifs : seuls ceux qui ne font rien ne font jamais rien avec un impact négatif).

PS #1 : Pour mon pseudo, votre interprétation est erronée. Comme j’ai déjà du l’écrire sur le forum, c’est juste le titre (mal orthographié par erreur) d’un film que j’ai vu peu avant de m’inscrire sur ce forum. Je ne suppose pas que votre pseudo fasse référence à une réincarnation d’Al Capone ou à une intelligence artificielle en 2020…
PS #2 : Je n’ai aucune ambition de "plébisciter le capitalisme" ou d’autres concepts en "-ismes" : j’essaie juste de comprendre le monde dans lequel je vis (et parfois d’aider un peu d’autres à le comprendre).


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#9440 31/03/2023 09h52

Membre (2021)
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@Goodbylenine : tout d’abord ces posts visent à éclairer la mécanique du capitalisme et à expliquer que certains économistes critiquent le sauvetage des banques. Je ne démontre rien à ce sujet mais j’expose les avis d’économistes ou de membres du Conseil d’entreprises de premier plan comme Ruchir Sharma de Rockefeller.

a- vous croyez que "SVB a été totalement sauvée" ?  (et que les actionnaires s’en sortent indemnes ?)

Le gouvernement américain a décidé de garantir tous les dépôts au delà des 250000$ légaux donc les déposants s’en sortent très bien (voirLe gouvernement américain a garanti l’intégralité des dépôts).Pour les actionnaires directs de la SVB c’est moins sûr mais c’est la règle du jeu ;-)
Quand on sait que la plupart des déposants de la SVB sont de gros investisseurs/actionnaires de start-up high-tech ou des Venture Capitalists qui financent des start-ups (dont de nombreuses sociétés zombies) il s’en sortent aussi plutôt très bien.

Et les banques américaines demandent désormais à ce que cette garantie au delà de 250000 dollars soit élargie à tout le secteur comme je l’expliquais dans le post.

   b- vous croyez que la réaction des autorités a été plus efficace sur Lehman que SVB, au niveau des impacts à court, moyen, ou long terme ?

Je ne crois rien, j’écoute les économistes cités dans le post et leur raisonnement m’intéresse. Le membre du Conseil d’administration de Rockefeller estime que les interventions pour sauver les banques sont défavorables à l’économie dans son ensemble de même que les économistes anglais Paul Collier et John Kay qui estiment que les mesures de sauvetage des banques ne sont pas efficaces. Ce sont des points de vue que l’on peut comprendre et approuver (ou désapprouver). Suite à la faillite de Lehman la plupart des grands Etats occidentaux ont aidé leurs banques sauf l’Islande. Or l’Islande se porte aujourd’hui très bien sans avoir sauvé ses banques…Cela peut paraitre contre-productif mais c’est la règle du jeu de l’investissement privé : on gagne ou on perd, on ne peut pas gagner à tous les coups.
   c- vous croyez que votre message initial (et même celui-ci déjà déjà modifié suite à mon "-1") était clair et limpide ? 
Par exemple, que doit-on comprendre avec votre "Aux Etats-Unis la productivité totale est tombée à 0,5% après 2008 contre 2% entre 1870 et le début des années 70" ? Serait-ce que ces pourcentage sont ceux de l’augmentation de la productivité (quelle source avez-vous alors ?), ou autre chose ? Est-ce qu’une période de 15 ans est significative à ce niveau ? Qu’est-ce qui montrerait que ce ralentissement de la hausse de la productivité viendrait des interventions de l’état (il y en a a beaucoup aussi entre 1870 et 1970, et après il y a aussi eu Reagan & les Bush…) ? 

Mon message était très long et il peut y avoir des imprécisions.

Le Taux de productivité est celui de la productivité globale des facteurs (voir Wikipedia).
Définition : si le calcul de la croissance économique montre qu’elle a été supérieure à l’accroissement du travail et du capital, cela signifie que le travail et le capital ont été utilisés de manière plus efficaces (plus productive): ce résidu est appelé « productivité globale des facteurs ».
C’est ce critère qu’a utilisé Ruchir Sharma dans son article du Financial Times où il explique que cette productivité est en forte baisse depuis 2008.
C’est un constat de l’article du Financial Times pas une démonstration et c’est un point que je trouvais intéressant. Après je ne vais pas le démontrer je laisse cela aux experts, aux économistes. Est-ce qu’une période de 15 ans est significative à ce niveau ? Et pourquoi pas?
   d- vous croyez que ce message comportait un raisonnement illustrant que les mesures prises pour éviter que les gros clients de SVB perdent la majeure partie de leurs dépôts conduit à une baisse de rentabilité des capitaux (ou des cours de la bourse) à long terme   (et que ces mesures sont un facteur significatif vs tous les autres  facteurs qui influent sur la rentabilité des capitaux à long terme) ?

Oui c’est l’idée de l’article du FT et des économistes cités comme Paul Collier et John Kay et Rainer Zitelmann. Ils estiment que ces mesures de soutien aux banques font baisser la productivité totale.

   e- vous croyez que la rentabilité des capitaux est en baisse par rapport au passé (il y a 10, 30 ou 50 ans) ou que cette tendance va s’inverser ?

Je travaillais auparavant dans la high-tech et j’ai vu de nombreuses firmes zombies effectivement qui n’ont jamais gagné d’argent. Par contre leurs dirigeants sont devenus très riches. Avec l’argent facile le pourcentage de firmes zombies, a explosé. Ces sociétés appelées zombies ont besoin d’emprunter sans cesse pour survivre. Cela commence à faire réagir beaucoup de monde aux Etats-Unis. David Trainer le CEO de la société d’études d’investissement New Constructs estime qu’il y aurait environ 300 société cotées zombies aux Etats-Unis ou 13% du total des sociétés citées selon Goldman Sachs ce qui n’est pas rien.
Selon une étude de Jim Reid de la DB menée en 2021 il y aurait même 25% des sociétés cotées US qui seraient des zombies contre seulement 6% en 2000. Pour des exemples de sociétés zombies l’article cite le vendeur de voitures Carvana, le fabricant de vélo Peloton, AMC Gameshop…« Je pense qu’à long terme, les zombies ont causé une réduction significative de la croissance et de la prospérité. Parce qu’effectivement, ce qu’est une action d’une société zombie, c’est un gaspillage de capital. Dans la mesure où le capital est gaspillé dans ces entreprises qui n’ont en fait jamais produit de valeur économique réelle, nous perdons l’opportunité de l’investir dans des domaines plus productifs » argumente David Trainer.

Donc pour répondre à vos questions ces sociétés zombies, si elles sont aussi nombreuses, conduisent forcément à une baisse de la rentabilité globale des capitaux et ont été favorisées par les politiques de taux d’intérêt 0 voire négatif des banques centrales ces dernières années (une politique vertement critiquée dans de nombreux posts de ce forum et dans diverses files). David Trainer estime que la chute de ces sociétés zombies est nécessaire pour l’économie. SVB finançait justement de nombreuses start-up high-tech dont beaucoup n’ont jamais gagné le moindre centime.

Quant à l’intervention de l’Etat elle doit avoir des limites strictes (d’où les dépôts garantis jusqu’à un certain montant seulement en France) et actuellement dans le cas de la SVB par exemple le sauvetage est sans limites : tous les dépôts sont garantis par l’Etat bien au delà de 250000 dollars…Il s’agit d’une mutualisation des pertes à la société (et d’une privatisation des profits quand il y en a) : or ce n’est plus du capitalisme. 

Quant à mes messages j’éclaire les membres du forum avec des avis d’économistes d’experts, je ne m’estime pas économiste ou expert : j’expose des points de vue qui me semblent intéressants. Ne le prenez pas personnellement.

Dernière modification par al2020 (31/03/2023 10h59)

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#9441 31/03/2023 10h11

Membre (2018)
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al2020 a écrit :

a- vous croyez que "SVB a été totalement sauvée" ?  (et que les actionnaires s’en sortent indemnes ?)

Le gouvernement américain a décidé de garantir tous les dépôts au delà des 250000$ légaux donc oui ils s’en sortent plutôt bien. Le gouvernement américain a garanti l’intégralité des dépôts.

Et les banques américaines demandent désormais à ce que ce soit élargi à tout le secteur comme je l’expliquais dans le post.

Désolé mais quel rapport entre les dépôts et les actionnaires ? Les dépôts sont l’argent des clients de la banque (argent qui n’appartient donc pas à la banque). Les actionnaires ont des parts de la banque (au sens "entreprise") et donc peuvent prétendre aux bénéfices que fait la banque.
Protéger les dépôts, c’est presque protéger la propriété privée (bon je suis d’accord que cela se discute wink ). Mais je ne vois pas le rapport entre les dépôts et les actionnaires, ou alors j’ai loupé quelque chose dans votre raisonnement.

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#9442 31/03/2023 10h57

Membre (2021)
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@Investissor : j’ai bien indiqué que les actionnaires directs ne sont pas sauvés mais les déposants .

Mon post originel parlait d’ailleurs de la politique d’aide des Etats au secteur financier, du moral hazard et pas de ce point précis sur les actionnaires qui a été abordé par @GoodbyLenine.

al2020 a écrit :

L’article estime qu’un nouveau modèle doit s’imposer mais on en est loin alors que le gouvernement américain actuel a décidé de garantir tous les dépôts de la SVB. Le secteur bancaire américain demande maintenant que cette garantie soit étendue à toutes les banques d’abord pour 2 ans et ensuite, jusqu’où ira-t-on? Est-ce encore du capitalisme? Aux Etats-Unis de nombreux économistes parlent d’un moral hazard (danger moral).

La nouveauté c’est que les dépôts de la SVB sont garantis sans aucune limite par le gouvernement américain. Certains Républicains s’opposent d’ailleurs à cette nouvelle règle « toute garantie universelle sur tous les dépôts bancaires, qu’elle soit implicite ou explicite, constitue un dangereux précédent qui ne fait qu’encourager les comportements irresponsables à l’avenir, qui devront être payés par ceux qui n’ont pas suivi les règles ».

Ce que note CNN:  « pour le mieux ou le pire, la garantie illimitée qui résulte de l’annonce de dimanche rend le système différent de ce qu’il était auparavant, puisque les déposants non assurés ont subi des pertes plusieurs fois dans le passé. Le nouveau système est moins basé sur la discipline de marché et l’évaluation des risques que le précédent. Bien que les conséquences structurelles ne soient pas immédiatement claires, il est facile d’envisager les effets néfastes de ce changement - par exemple si les banques mal gérées parviennent plus facilement à attirer de gros déposants à l’avenir. L’assurance-dépôts limitée est une caractéristique de longue date de la finance américaine. L’action de dimanche l’a modifié structurellement, peut-être pour toujours. C’est un changement de régime. Reste à savoir si le nouveau régime peut constituer une amélioration par rapport à l’ancien ».

Rappelons que la SVB finance des start-ups et ses déposants sont pour la plupart des actionnaires de start-ups (dont une partie sont des entreprises zombies qui ne vient que du crédit) ou des venture capitalists : un peu comme le serpent qui se mord la queue.

D’ailleurs suite aux déclarations du gouvernement US en terme de garanties la SVB va être rachetée par la First Citizens. En garantissant sans fin les dépôts de la SVB on empêche son insolvabilité et donc la responsabilité de ses actionnaires/dirigeants.

Mais ce problème est plus général que le cas particulier de SVB avec les inquiétudes sur le Crédit Suisse, la Deutsche Bank, la faillite de la Signature Bank, de la Silvergate Bank…La banque régionale First Republic a également vu sa valorisation fondre de 80% en quelques jours.

Mon post originel parle d’économistes qui dénoncent la politique de sauvetage des banques avec la mise en perspective de la crise de 2008.
J’ai répondu à de nombreuses questions à chacun de se faire son opinion sur l’intérêt ou pas du  sauvetage des banques privées par de l’argent public avec pour corollaire l’endettement croissant des Etats et la politique d’émission monétaire massive des banques centrales ces dernières années à taux d’intérêt 0…

Dernière modification par al2020 (31/03/2023 12h56)

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#9443 31/03/2023 15h41

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al2020 a écrit :

Rappelons que la SVB finance des start-ups et ses déposants sont pour la plupart des actionnaires de start-ups (dont une partie sont des entreprises zombies qui ne vient que du crédit) ou des venture capitalists : un peu comme le serpent qui se mord la queue.

Vous ne confondez pas les "déposants" chez SVB avec des clients empruntant à (= se finançant auprès de) SVB ?
Vous voudriez discriminer une partie des déposant chez SVB, sur la base de leur statut "zombie"  ou "venture capitalist" (des "méchants" que vous comprenez mal…) ?
Êtes-vous sur que ces "zombies" vivent du crédit, et pas grâce aux capitaux que des venture-capitalists acceptent de risquer pour leur permettre de démarrer (quelle banque fait crédit à des zombies ?). Et aussi que l’innovation (et donc la croissance, la productivité) serait plus élevée sans ces venture-capitalists ?

Sinon, pour évoquer ce que vous appelez les "entreprises zombies", vous êtes sûr qu’elles existent à cause des taux 0 des banques centrales ? Pas moi :  vers 2000, il y avait aussi pléthore de tels "zombies", et les taux étaient pourtant bien plus élevés….

Je connais aussi quelques ex-zombies (selon vos critères) qui sont devenues de belles success stories, après être passées très près du dépôt de bilan…

al2020 a écrit :

D’ailleurs suite aux déclarations du gouvernement US en terme de garanties la SVB va être rachetée par la First Citizens. En garantissant sans fin les dépôts de la SVB on empêche son insolvabilité et donc la responsabilité de ses actionnaires/dirigeants.

Vous êtes bien sur qu’il y a un problème de "solvabilite" ? Pas moi…
Vous êtes sur que la responsabilité des actionnaires/dirigeants a été empêchée ? Pas moi….

al2020 a écrit :

Mais ce problème est plus général que le cas particulier de SVB avec les inquiétudes sur le Crédit Suisse, la Deutsche Bank, la faillite de la Signature Bank, de la Silvergate Bank…La banque régionale First Republic a également vu sa valorisation fondre de 80% en quelques jours.

Mon post originel parle d’économistes qui dénoncent la politique de sauvetage des banques avec la mise en perspective de la crise de 2008.
J’ai répondu à de nombreuses questions à chacun de se faire son opinion sur l’intérêt ou pas du  sauvetage des banques privées par de l’argent public avec pour corollaire l’endettement croissant des Etats et la politique d’émission monétaire massive des banques centrales ces dernières années à taux d’intérêt 0…

Vous listez des banques qui n’ont pas été sauvées, dont les actionnaires ont été rincés (et les dirigeants écartés), en argumentant contre le sauvetage des banques. Paradoxal, non ?
(Ce qui a été sauvé, c’est plutôt le reste du système, qui aurait été durement impacté si rien n’avait été fait)

Pouvez-vous indiquer un ordre de grandeur de la part de l’endettement des états venant du sauvetage des banques (oublions un temps ce qu’aurait coûté le fait de les laisser couler sans rien faire) et celle venant d’autres facteurs ? A mon avis, la part venant des "sauvetages" est très marginale (même si ça fait un buzz facile).

Êtes-vous d’accord avec le fait que le rôle d’un état est d’établir (et de maintenir) un cadre efficace (même si forcément imparfait) dans lequel les citoyens peuvent vivre (y compris se loger, se nourrir, se cultiver, ne pas se faire dépouiller,  entreprendre, se divertir, etc.) ensemble paisiblement, avec chacun des droits ?   (On peut discuter si ces droits doivent être similaires pour tous : dans beaucoup d’états ils ne le sont pas….).
Êtes-vous d’accord que ce cadre peut nécessiter que l’état intervienne ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#9444 31/03/2023 17h52

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@GoodbyLenine : tout d’abord je tiens à vous rassurer je ne suis sûr de rien. Je ne prétends pas être spécialiste en économie mais je pense qu’il est important de prendre en compte l’avis d’économistes, de membres de conseil d’administration de grandes entreprises américaines comme Rockefeller ou de dirigeants d’institut d’études sur les investissements que j’ai cités. J’ai déjà répondu à un grand nombre de vos questions. Pour les autres de votre dernier post vous devriez plutôt les adresser aux économistes dont j’ai relaté les avis.

J’ai partagé ici des articles qui me semblent intéressants ce n’est pas à moi de vous démontrer les arguments de leurs auteurs.

Pour les faits, la France et les USA sont extrêmement endettés, cela pose d’importants problèmes aujourd’hui avec les taux qui remontent. Beaucoup de membres du forum et d’économistes partagent cet avis que l’explosion de la masse monétaire avec les taux 0 (voire négatif en réel) a créée d’importants problèmes structurels.
Le bons sens voudrait qu’on pense que ce n’est pas en renflouant des banques que l’on va réduire la dette des pays, surtout quand les actionnaires sont richissimes comme pour la SVB (et oui garantir l’intégralité des dépôts par l’Etat c’est bien les renflouer).
Des économistes cités dans les posts précédents affirment que la politique de renflouement des banques est contre-productive, on peut avoir un avis contraire mais je ne suis pas économiste et n’ai pas à vous démontrer leurs théories. J’informe et j’expose des idées contraires. Point. Je laisse chacun libre de se faire sa propre opinion, je ne suis ni juge ni partie, n’étant actionnaire d’aucune banque. Je vous laisse lire les articles cités à tête reposée pour vous faire votre avis. Lisez les articles plus que mon argumentaire car j’ai trop parlé. Bonne lecture.

Dernière modification par al2020 (31/03/2023 17h58)

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#9445 31/03/2023 18h34

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GoodbyLenine a écrit :

Je connais aussi quelques ex-zombies (selon vos critères) qui sont devenues de belles success stories, après être passées très près du dépôt de bilan…

Bonjour, Auriez-vous les noms, SVP ?


Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.

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#9446 31/03/2023 18h38

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Dernière modification par vbvaleur (31/03/2023 18h39)

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Favoris 1    #9447 03/04/2023 21h20

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Ursule, le 30/03/2023 a écrit :

Bonsoir à tous,

Dans la foulée de mon analyse précédente (la compréhension de la suite de ce message nécessite la lecture de celle-ci, lien ici), j’ai souhaité tester d’autres éléments de l’indicateur Smart/Dumb de Sentimentrader.

Bonjour Ursule,

Deux remarques :

- Comme vous l’avez souligné, la dumb money a tendance à être beaucoup plus optimiste que la smart money, ce qui fait du sens lorsque l’on considère qui sont les acteurs de marché dans les deux camps. Comme les marchés sont structurellement haussiers, statistiquement la dumb money aura tendance à avoir raison dans son optimisme, et la smart money tort dans son pessimisme.

- Lorsque la dumb money atteint le niveau du signal (que vous avez placé à 0.74), le "squeeze" a tendance à se poursuivre à court terme ce qui peut expliquer pour partie la raison de la surperformance de cet optimisme. C’est une leçon que j’ai apprise ces 12 derniers mois en ayant commencé à shorter un peu trop tôt : le retail avait encore "du jus" pour faire monter le marché ; j’ai du serrer les dents quelques semaines.

Il serait intéressant de calculer la performance à partir des signals suivants :

- le croisement à la hausse de la courbe smart money vs dumb money,

- à l’inverse, le croisement à la baisse de mêmes courbes,

- lorsque le smart money est sur un signal d’achat (>0.75) et simultanément, le dumb money <0.25,

- l’inverse, càd dumb money >0.75 et smart money <0.25.

A mon avis, c’est là que se situe la vraie valeur ajoutée de l’indicateur. Je n’ai malheureusement pas les moyens de faire ces simulations.

Aujourd’hui, selon le dernier indicateur, le smart semble commencer à distribuer, alors que le dumb accumule vite et fort. Peut-être un signal d’allégement, du moins c’est comme ça que je l’interprète.

Au plaisir.

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[+1]    #9448 25/04/2023 12h14

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Dommage que je ne retrouve plus le message d’il y a deux ans qui disait que le CAC40 était has been et qu’il fallait investir sur le NASDAQ, éventuellement avec du levier !

Contre toutes attentes (?), le CAC 40 cartonne, sur 6 mois, 1 an ou 2 ans glissants :



Tout ça grâce notamment à LVMH !

Ceux qui n’y connaissent rien en bourse et détiennent bêtement un ETF France sur leur PEA ont une super performance boursière, et complètement optimisée fiscalement !

La bourse est le temple de l’humilité ?! :-)

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#9449 25/04/2023 12h32

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Le système bancaire fait peur, les dépôts diminuent et il y’a beaucoup d’inflation.
L’immobilier baisse car on peut de moins s’en moins facilement l’acheter à crédit et les articles négatifs vont abonder dans ce sens.
Il va donc bien falloir en faire quelque chose de ces capitaux..
Les gens investissent de plus s’en plus seuls grâce à la démocratisation de l’investissement en bourse.

A mon avis les sociétés qui déçoivent le moins capteront tout ces capitaux.
Même celles qui déçoivent un peu ne sont pas si durement sanctionnées.

Au moins en achetant les actions d’une société on sait à peu près ou est son argent et certaines vont clairement vous protéger contre l’inflation.

Alors la crise n’est peut-être pas là ou tout le monde l’attend.

Dernière modification par vbvaleur (25/04/2023 13h04)

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#9450 25/04/2023 13h47

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InvestisseurHeureux a écrit :

Dommage que je ne retrouve plus le message d’il y a deux ans qui disait que le CAC40 était has been et qu’il fallait investir sur le NASDAQ, éventuellement avec du levier !

Contre toutes attentes (?), le CAC 40 cartonne, sur 6 mois, 1 an ou 2 ans glissants

Oui… mais… ne tombez-vous pas de facto dans le même type de biais que celui que vous dénoncez à juste titre (même si heureusement vous ne prônez pas le levier !) ?

Il est très probable que dans quelques années ce soit une autre zone géographique qui surperforme et/ou d’autres secteurs.

On en revient me semble-t-il encore et toujours au fait que la meilleure stratégie d’investissement long terme reste de diversifier mondialement et sectoriellement, ce qui permet de passer sereinement (ou presque) à travers toutes les modes et les lubies du marché.

InvestisseurHeureux a écrit :

Ceux qui n’y connaissent rien en bourse et détiennent bêtement un ETF France sur leur PEA ont une super performance boursière, et complètement optimisée fiscalement !

Avec les ETF étrangers éligibles au PEA grâce à la magie de l’ingénierie financière (le fameux CW8 et d’autres), la simplicité et l’optimisation fiscale sont là aussi.

Dernière modification par Concerto (25/04/2023 13h49)

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