Encore un krach sur le marché actions…

J’ai regardé rapidement où les indices en étaient par rapport au pré covid (14/02/20, point haut pour la plupart des bourses mondiales):

SP 500: + 8%
FTSE : -14%
Cac 40 : -8%
Dax 30 : -3%
ASX : -7%
TSX: -3%
Nikkei : +12%
Hang Sen : -3%
Shanghai : +17%

World : -2%

Globalement, après la montée qui a suivi l’annonce des vaccins ce mois, il n’y a plus grand chose à rattraper…

Dernière modification par Liberty84 (28/11/2020 14h05)

Ok - on est sur la même longueur d’onde.

Je pense que nous sommes au début d’une bulle qui durera aussi longtemps que les banques centrales injectent des liquidités, ça peut durer des années comme ça. N’oublions pas que 3 ans se sont écoulés entre le discours d’Alan Greespan sur l’exubérance irrationnelle, et l’éclatement de la bulle internet  en avril 2000. 3 ans !

On voit aussi des comportements complètement insolites sur certains titres comme Zoom, NIO, Palantir, pour n’en citer que trois - la liste est longue.

Faut-il pour autant sortir du marché actions ? Je ne le crois pas. L’immobilier risque de se repricer sérieusement, les obligations de qualité ne payent plus rien, le high yield est structurellement perdant et le pouvoir d’achat du cash fond comme neige au soleil. Même l’or ne joue plus vraiment son rôle de hedge systémique, certains disent que le bitcoin l’a remplacé.

La seule solution que le marché semble valider, c’est les actions d’entreprises à forte croissance, grosses marges et avantage concurrentiel important. Forcément, cela se ressent sur les valorisations qui sont en zone rouge selon les critères de l’ancien monde.

C’est un jeu d’équilibriste, nous vivons un moment insolite et passionnant.

Ca fait dans les 25 ans que Marc Fiorentino cause dans le poste, et comme il s’exprime bien et qu’il est plutôt sympathique, au début, comme d’autres, je l’écoutais. Je n’ai pas le souvenir qu’il ait réussi à prévoir quoi que ce soit qui m’ait été utile.

Quelqu’un qui prévoit une baisse du marché a le choix pour transformer cette science en monnaie sonnante et trébuchante : sortir du marché, le shorter, vendre des call, acheter des puts, etc.

L’inconvénient de chacune de ces possibilités est que si on se trompe, on perd de l’argent. Marc Fiorentino a trouvé une solution pour gagner à tous les coups: il est payé pour livrer ses prévisions. Et personne ne vient jamais confronter ses prévisions passées à ce qui s’est passé effectivement. C’est très compréhensible : celui qui l’interroge en vit lui aussi. En biologie ça s’appelle une symbiose.

@gandolfi: avez-vous déjà vu Pierre Menès jouer au foot? Et pourtant ce type est incontournable depuis des années dans le monde du foot.
Les commentateurs boursiers sont comme les commentateurs sportifs: ils causent "bien",  n’ont pas d’influence sur le monde réel (l’évolution de la bourse/le prochain match) et ont parfois raison.
Et vous, en tant qu’investisseur amateur/sportif du dimanche, vous vous débrouillez mieux sur le terrain que les commentateurs officiels.

JMeuret a écrit :

Le CAC est descendu à 3700, puis il a grimpé jusqu’à 5200 pour se stabiliser un peu autour de 5000 avant de repartir à la hausse vers les 5500-5600.

Donc il est bien passé par 4200, 4800 et 5400, la preuve est faite cet analyste est un génie

Aigri a écrit :

Vous serait-il possible de citer vos sources (au moins 3) s’il vous plait ?

Trouver 3 bonnes prévisions de n’importe quel analyste financier ou autre commentateur n’est à mon avis pas très compliqué ; pas plus que trouver 3 trouver bonnes prédictions du premier astrologue venu (il se raconte même que cette astrologue avait "prévu" la crise du coronavirus, c’est plus fort que de deviner que le CAC allait atteindre les 5600 points !).

Le truc c’est qu’on retient les quelques bonnes prédictions mais on oublie toutes celles qui se révèlent erronées, c’est le même principe que ces trains qui arrivent à l’heure et dont on ne parle jamais.

Marc Fiorentino a conseillé aux lecteurs de sa newsletter qui ont investis durant la crise de s’alléger en 3 temps, d’un tiers a chaque fois, lors de la remontée du CAC sur les niveaux indiqués plus haut. Il anticipait donc probablement une rechute, sinon il aurait conseillé de rester investi.

Annoncer que le CAC traverserait ses 3 niveaux a la hausse tôt ou tard était une évidence.
Sur le conseil de s’alléger, je pense qu’on peut considérer qu’il s’est trompé, ayant freiné la performance de ceux qui l’ont écouté (d’ailleurs ils font quoi ces gens aujourd’hui avec leurs liquidités ? 100% fonds Euros en attendant la prochaine crise ?).
Un meilleur conseil aurait été de ne rien alléger jusqu’à aujourd’hui.

Sinon, je lis régulièrement sa newsletter qui est sans langue de bois, amusante, et parfois très pertinente. Je me rappelle d’une newsletter dans laquelle il degommait le monde de la gestion active en citant les études qui montrent que 90% des gérants sous performent les indices. Il se démarque des autres newsletters avec un point de vue plus libre et porte un regard amusé sur l’actualité des marchés financiers.

Mis à part le conseil sur l’allègement lors de la remontée du CAC, il se prête rarement a des prédictions (il commentait ses mouvement de trading sur matières premières et devises à une époque, mais cela ne relevait pas de conseils mais plutôt d’une distraction).

J’apprécie cette lettre pour ce qu’elle est, une récréation, et je laisse de côte les prévisions et les arguments commerciaux pour promouvoir ses produits, mais je la recommande pour élargir son point de vue et suivre l’actualité financière tout en se divertissant.