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#26 09/02/2015 19h56

Membre (2011)
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coyote a écrit :

bifidus a écrit :

Pour prêter à Mme Michu un banquier ne va pas regarder son bilan. Il ne prête pas de l’argent qu’il a en dépôt mais il crée cet argent qui est censé correspondre à de la richesse future que créera Mme Michu. Il n’y a aucun effet levier juste de l’argent créé de nulle part qui doit être remboursé par une richesse future faute de quoi la banque fera faillite… ou fera appel à la banque centrale qui crée effectivement la monnaie en dernier ressort car elle ne peut faire faillite.

Desolé Bifidus, mais la reponse de GBL semble etre en contradiction avec ce propos.

Non ce n’est pas en contradiction, c’est une approche philosophique différente. Pour moi la banque a pour rôle et liberté fondamentale de créer de la monnaie et on a rajouté des contrôles, seule la Banque centrale n’ayant aucun compte à rendre à personne. Pour GBL ces contrôles modifient le rôle de la Banque qui se résume à une espèce de comptable sans libre arbitre. Cette différence d’appréhender le mécanisme de création de monnaie ne fait que refléter nos différences.
Quand une banque prête elle se demande uniquement si le créancier va rembourser. L’argent c’est uniquement de la confiance. Le jour où j’ai eu cette vision tout m’a semblé beaucoup plus simple, le détail des mécanismes ne fait qu’embrouiller les esprits.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#27 09/02/2015 20h15

Membre (2013)
Top 20 Dvpt perso.
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Philippe30 a écrit :

Merci pour votre réponse Elodie.

N’étant pas un spécialiste de la finance , je cherche à comprendre.

1°)
Si la banque finance ses prêts avec l’argent des dépôts qu’elle rémunère moins que le cout de l’argent qu’elle prête , cela semble correspondre à une vision simpliste du système financier.

Je ne suis pas une spécialiste de la finance non plus mais je vais tenter de répondre.
En fait le rôle premier d’une banque est de servir d’intermédiaire dans le monde de la finance. C’est un peu le "marché de l’argent", sauf qu’au leiu d’avoir des producteurs de légumes qui vendent leur production à des consommateurs souhaitant cuisiner lesdits légumes, on a un banquier qui récupère l’excédent d’argent à celui qui épargne et qui le prête (moyennant intérêt, c’est un commerçant le banquier ne l’oublions pas!) à celui qui manque d’argent.
Sur le principe, cela semble simple, sauf qu’à mon avis ça ne l’est pas. En effet, l’argent est dématérialisé, la banque ne vend rien de "concret" si ce n’est une ligne sur un relevé de compte. Du coup, en ce sens, la confiance est très importante dans ce métier. Par ailleurs, il n’est sans doute pas si facile de maintenir un bilan sain avec des dépôts à court terme et des prêts octroyés à long terme….

Philippe30 a écrit :

Si je prête l’argent que j’ai en dépôt comment je fais pour rendre cet argent en cas de retrait des épargnants ?
On peux supposer sur le volume des dépôts et sur le fait que les épargnants ne vont pas tous récupérer leur argent en même temps.

En ce qui concerne les dépôts des banques, il en existe plusieurs type. On peut avoir du très court terme (dépôt sur un compte courant), du court terme (livrets), du moyen terme (PEL)….
Les banques préfèrent les dépôts stables, même si la marge est moindre en terme de gain, car ça permet de mieux équilibrer le bilan.
Par ailleurs, globalement, tous les épargnants ne vont pas retirer leur argent en même temps, c’est ce qui permet à la banque de prêter à long terme avec des dépôts court terme.
C’est un équilibre précaire, qui peut s’écrouler en  cas de "bankrun". Si tous les agents économiques se présentent à leur agence pour retirer l’intégralité de leur placement, il y aura un gros problème, car la banque sera incapable de faire face. 

Philippe30 a écrit :

La banque doit avoir un ratio de fonds propres , les accords de Bâle vont dans ce sens

Oui les fonds propres sont là pour servir d’amortisseurs en quelques sortes. Plus il y a au bilan, plus la banque pourra faire face aux aléas, néanmoins, trop d’exigences de fonds propres diminuent les activités crédit de la banque et donc son rôle de soutien à l’économie.

Philippe30 a écrit :

Soit mais à terme ce système enrichit démesurément les banques qui captent tout l’argent du système , une sorte de siphonnage financier.
Les banques disposant alors de très fonds importants ne prêteraient plus car il n’y auraient plus assez d’argent en circulation pour les rembourser.

Le fait que les banques prêtent suivant leur dépôt pose un problème de fonctionnement à terme.

Je ne pense pas. Pour pouvoir rémunérer les dépôts, la banque doit gagner de l’argent.
Pour en gagner, il faut qu’elle fasse travailler l’argent qu’elle a en dépôt. Du coup, elle fait, en autre chose, des crédits (les intérêts payés par les emprunteurs permettant de rémunérer les épargnants plus la banque pour le travail d’intermédiaire).
Par ailleurs, la totalité des capitaux ne vont pas dans le système bancaire pur, une partie de l’épargne des ménages est investie sur les marchés financiers et sert au financement plus direct des entreprises (via actions ou obligations).
Et puis, je pense qu’il faut voir que les dépôts n’appartiennent pas à la banque, il s’agit d’une créance que la banque a vis à vis de l’épargnant.

Philippe30 a écrit :

2°)
L’adage les dépôts font les crédits m’a conduit sur ce site pédagogique
Dépôts, crédits et création monétaire | Le portail des ministères économiques et financiers

"Une banque peut aussi créer de la monnaie. Elle accorde un crédit et crédite du même montant le compte de dépôt de l’emprunteur. Celui-ci pourra l’utiliser pour payer ses fournisseurs ou le bien qu’il souhaite acheter grâce au crédit. On dit alors que « les crédits font les dépôts ».
Le remboursement du crédit aboutira de façon symétrique à une destruction de la monnaie créée."

La banque est créatrice de monnaie par l’émission d’emprunt sans disposer des fonds issu des déposants , l’utilisation des dépôts des épargnants est une garantie s’inscrivant dans les accords de Bâle pour de facto créer de la monnaie par les emprunts.

La création monétaire débute bien un jour , initialement l’argent représentait la richesse d’un pays par l’émission de pièce en or ou en argent.

Aujourd’hui sur quoi est basé la création monétaire ?

Ce fonctionnement induit bien un création monétaire par les banques.

Oui les banques créent de la monnaie, mais dans un système encadré:
- par les banques centrales, en matière de politique de taux d’intérêt. Cela permet, en théorie d’orienter l’épargne vers tel ou tel pan de l’économie, et de gérer la création de la masse monétaire
- par la réglementation (Bale 3) sur les fonds propres des banques.

Philippe30 a écrit :

3°)
Un dernier point m’interroge , l’annonce de la BCE du rachat de 1000 milliards € de dette mais d’où vient cet argent , il s’agit bien dans ce cas d’une création monétaire comme le font les banques ?
Une banque centrale est une supra banque donc encore une fois je me pose la question sur quelle base est crée cet argent ?

Ce rachat de dette privé et publique est en fait l’injection dans le système de 1000 milliards , une création monétaire similaire au fonctionnement de la planche à billet utilisé par les états avant l’euro induisant l’inflation.

La, j’avoue que je ne saurais pas vous répondre…

Philippe30 a écrit :

Les différents phrases que j’avais indiqué dans mon précédent message étaient destinés à interroger sur le fonctionnement général des banques vis à vis de la monnaie où des personnes connues avaient par de petites phrases mis en avant un système que peu de personnes appréhendent totalement.

S’interroger me semble salutaire et relève de la recherche intellectuelle de la compréhension mais il est certain que le monde de la finance et de la banque est assez opaque.
Philippe

Le monde de la finance est opaque, certes, mais aussi parce que peu de personnes s’y intéresse.
Pour moi, le fonctionnement d’une voiture et la manière dont fonctionne un moteur est tout aussi opaque, voir plus car je ne m’intéresse pas à ce sujet contrairement à la finance…. pourtant ça ne m’empêche pas de prendre ma voiture chaque jour pour aller travailler…..

Bonne soirée

NB: je me permet d’ajouter un lien vers le site berichcorp (l’ancêtre de l’investisseur français). Ils avaient publier un article invité sur l’inflation et la création monétaire
Comprendre l'inflation - Be Rich Corp
Par ailleurs, il y a un article sur chaque banques centralesimportantes si cela vous intéresse. C’est bien fait et plein d’informations intéressantes.

Dernière modification par Elodie01 (09/02/2015 20h27)


Le matin tu as 2 choix: soit tu retournes te coucher et tu continues de rêver soit tu te lèves et tu vas réaliser tes rêves

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[+2]    #28 09/02/2015 20h47

Membre (2014)
Top 20 Entreprendre
Réputation :   98  

Philippe30 a écrit :

Si la banque finance ses prêts avec l’argent des dépôts qu’elle rémunère moins que le coût de l’argent qu’elle prête , cela semble correspondre à une vision simpliste du système financier.
C’est pourtant une vision juste.

Si je prête l’argent que j’ai en dépôt comment je fais pour rendre cet argent en cas de retrait des épargnants ?
On peux supposer sur le volume des dépôts et sur le fait que les épargnants ne vont pas tous récupérer leur argent en même temps.
C’est tout à fait ça, et même s’il y avait un bank run, il n’y a pas assez de monnaie fiduciaire
pour compenser la monnaie scripturale.


La banque doit avoir un ratio de fonds propres , les accords de Bâle vont dans ce sens.
Ici on parle de risque de liquidité, donc ce n’est pas les ratios de fonds propres mais le LCR,
mais c’est bien dans le cadre des accords de Bâle.
Les rations plus connus des fonds propres visent à maîtriser le risque de contrepartie principalement.


Un dernier point m’interroge , l’annonce de la BCE du rachat de 1000 milliards € de dette mais d’où vient cet argent , il s’agit bien dans ce cas d’une création monétaire comme le font les banques ?
Une banque centrale est une supra banque donc encore une fois je me pose la question sur quelle base est crée cet argent ?
La BCE inscrit 1000 mds à son passif et rajoute 1000 mds de monnaie scripturale sur son compte  (actif).
Son bilan a enfler de 1000 mds. (dans la réalité je suppose que c’est progressif et pas one shot)
Elle l’utilise, et au grès des remboursements l’argent est détruit.

Une interview du directeur de la banque de France sur la dette Grecque
(bon c’est pas du journalisme de haut niveau je vous le concède…)

Naled a écrit :

Donc Nek, vous dites que les prêts accordés, viennent tous d’argent "réel", existant sur des comptes d’épargnants? Pensez vous que celà est possible?

Banque populaire:
207 Md€ Encours d’épargne
166 Md€ Encours de crédits
Caisse d’épargne:
370 Md€ Encours d’épargne
201 Md€ Encours de crédits
Crédit Agricole
550 milliards d’euros d’encours de collecte
390 milliards d’euros d’encours de crédit.

Je m’arrête là.
Une partie des ressources est hors bilan et n’est pas dans les caisses de la banques,
(dans celui de sa filiale d’assurance, d’asset management, etc…)mais ce n’est pas la majorité.
Bref c’est pour vous illustrer qu’il y a biens des € de dépôts derrière des € de prêts.
Et quand c’est pas les dépôts, c’est sur les fonds propres, avec des obligations subordonnées etc.
Mais il faut vraiment relativiser et être factuel sur les chiffres.

Si vous voulez du sensationnel vous calcul le levier:
crédit accordé et tout le reste soyons fou / fond propres (hors subordonnées)
et vous vous appelez jean pierre chevalier.

http://www.bpce.fr/content/download/712 … _avril.pdf
http://www.credit-agricole.com/Nos-meti … Assurances

Wawawoumz a écrit :

C’est très old school votre méthode, "j’ai 100, je prête 100".

Les banques ont un effet de levier donc elle créent de facto de la monnaie par cet effet de levier. Ce n’est pas que le dépôt de Mr Dupont à la banque qui va arriver à Mr Dupond, Mr Dupont met 100 à la banque, la banque a en dépôt 100 mais elle peut prêter 1000 à Mr Dupond sur ces 100 de départ.
Regarder le bilan de quelques banques, comparer les postes "Dette auprès la clientèle" et "créance envers la clientèle" et constatez par vous même "l’effet de levier".

C’est bien pour cela d’ailleurs que la FED a comme priorité le chômage, un chômeur ne paye pas ses dettes.
C’est je pense simplifier à l’extrême la position de la FED. Le taux de chômage est un indicateur macro économique  relativement important, qui est corrélé à la croissance.
Le raisonnement peut être élargis à:
C’est la crise, j’injecte du cash pour avoir de la croissance et créer des emplois,
bon la croissance est là, le taux de chômage est satisfaisant je peux arrêter ma politique accommodante.


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#29 10/02/2015 02h20

Membre (2013)
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Merci Nek pour ces précisions, effectivement, mon exemple était mal ficelé et je me suis mal exprimé. Le levier est sur les fonds propres, mais les dépôts des épargnants n’appartiennent pas aux banques de toute façon, ils appartiennent aux épargnants. Les dépôts ne sont presque qu’une illusion, un financement bancal, ils sont importants dans le contexte de la liquidité de la banque et de son business avec ces épargnants, mais ne devraient pas l’être dans le contexte des prêts. C’est qu’il faut bien s’entendre sur la définition de dépôt. Il y a les dépôts disponibles pour les prêts et ceux qui ne le sont pas. Et encore faut-il que l’information des différents agents soit parfaite et que les risques qu’ils encourent soient rémunérés à leur juste valeur. Ce qui n’est pas le cas.

Le problème est qu’indirectement, l’épargnant se retrouve à prêter de l’argent qu’il ne souhaite pas prêter et son argent est fortement lié aux actifs de la banque. Là se trouve le coeur du problème, il y a un mélange des genres. Je comprends mieux ce que voulaient dire Thomz et Coyote mais là où cela coince dans leur exemple, c’est que A ne veut pas forcément prêter à B. Cela ne fait peut-être pas de différence pour beaucoup d’entre nous, mais pour moi, elle est de taille. Il a un problème d’information, et il faudrait que les banques fassent mieux leur travail sur ce côté là et arrêtent de vendre des produits "sans risque". Si l’on considère la base de dépôts comme celle des déposants qui sont prêts à prêter et qui sont pleinement conscients des risques encourus, nous n’aurions pas du tout la même image. Pour moi, là est le vrai "dépôt".

Il y a toujours création monétaire par très fort effet de levier sur les fonds propres (bien plus fort que le rapport de 1 à 9 qui était un exemple au pif) qui eux sont bien disponibles pour les prêts de la banque, et la Banque centrale en renflouant les banques relance le crédit et la création monétaire par les prêts, les banques centrales sont les Mr Dupont de l’exemple. Ce levier a été amplifié par des éléments hors-bilan également et la titrisation de dettes. Il a en plus l ’effet de mise en circulation de nouvelle monnaie qui crée elle-même des "dépôts".

Sur la "croissance", ce que vous dites revient à peu près au même, maintenant, quelle est la qualité de cette croissance? Qu’est-ce que cela veut dire? Je préfère les concepts terre-à-terre et je préfère voir que si tous ces gens endettés n’ont plus de travail la pyramide s’écroule. La croissance pour moi est un concept creux.

Dernière modification par Wawawoum (10/02/2015 04h41)

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#30 10/02/2015 07h16

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Nek, avez vous regardé les vidéos?
Si non, je vous y invite fortement et de les commenter.


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[-1]    #31 10/02/2015 07h34

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Nek a écrit :

La BCE inscrit 1000 mds à son passif et rajoute 1000 mds de monnaie scripturale sur son compte  (actif).
Son bilan a enfler de 1000 mds. (dans la réalité je suppose que c’est progressif et pas one shot)
Elle l’utilise, et au grès des remboursements l’argent est détruit.

Simpliste pour la BCE et c’est exactement ce que font les banques en s’appuyant sur les ratios de fonds propres , un cou pde passif et un coup d’actif en ligne d’écriture et le tour est joué.

Sauf que pour cela il faut disposer de fonds propres et c’est là ou les dépôts rentrent en compte.
C’est la raison des dépôts à long terme qui donnent une meilleure vison a la banque pour créer de l’argent.

Elodie01 a écrit :

Les banques préfèrent les dépôts stables, même si la marge est moindre en terme de gain, car ça permet de mieux équilibrer le bilan.

Réponse à la ligne au dessus

Quand les fonds propres de la banque diminue , c’est alors dans ce cas ou les banques se refinancent auprès de la banque centrale avec un taux d’intérêt inférieur aux taux bancaires pour évidemment gagner de l’argent et payer leur fonctionnement.
Les fameux taux directeur de la banque centrale qui oriente les taux des banques commerciales.
Taux de refinancement ? Wikipédia

Peu de personnes ont connaissance de cette création d’argent in facto des banques commerciales , pourquoi les banques cherchent à attirer en permanence des fonds via des livrets ou autres attrapent machins ?
La raison est d’augmenter leur fonds propres pour pouvoir prêter non pas uniquement les sommes déposés mais beaucoup plus en respectant les accords de Bâle 3 , actuellement 10 %  alors que les anciens accords avant 2008 précisaient un taux de fonds propres de 4 %….

On peux comprendre que si tous les épargnants vont retirer de l’argent ça risque de coincer très vite ….

Déjà aujourd’hui pour ressortir une somme un peu importante et en fonction des banques cela peux prendre entre 24 et 48 heures.

Effectivement un épargnant , un déposant de compte courant est un créancier de la banque mais la toute puissance des banques leur permet de limiter les remboursements des dépôts à hauteur de 100 K€ , c’est la théorie pour le bon peuple car aucun organismes bancaires ou supra bancaires ne disposent de cet argent.

Les pratiques bancaires sont non seulement obscures et opaques mais frauduleuses par les  montants des transferts d’argent vers des zones off shores à coté de cela les bilans sont arrangés.

Les lois sont ainsi faite qu’il n’est plus possible de percevoir de l’argent passer par une banque , plus de versement en liquide , plus de transfert inter bancaire important sans demande à la banque , plus de retrait important sans des restrictions.

J’ai développé les comptes dans plusieurs banques , les cartes bancaires gratuites à fort potentiel de retrait , j’ai ventilé l’argent dans plusieurs comptes , j’essaye de ne pas garder trop de fonds.
La question se pose de disposer de fonds en liquide directement chez moi car quand on voit la facilité avec laquelle une banque peux bloquer votre compte cela fait réfléchir.

Un intervenant à citer le système de Law , d’autres pourraient être cité , le 19 ième siècle avec sa croissance importante vers les colonies fût une grande période d’investissement conduisant parfois à des déroutes retentissantes.

Pour finir , les banques ne méritent toute notre confiance et leurs discours doivent être pris avec beaucoup de réserve et de précautions.

"Celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à la revivre" K.Marx

Philippe


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#32 10/02/2015 11h39

sergio8000
Invité

Wawawoum a écrit :

Le problème est qu’indirectement, l’épargnant se retrouve à prêter de l’argent qu’il ne souhaite pas prêter et son argent est fortement lié aux actifs de la banque.

En fait, généralement, il le souhaite sans le savoir (situation surprenante, j’en conviens), car A souhaite voir son dépôt rémunéré à un certain taux qui représente une partie du coût des dépôts. Il est alors normal que la banque, qui ne peut pas faire du social et sortir son argent de nulle part, aille prêter à B, C, D, E, etc. pour payer A (son travail est justement de bien répartir l’argent collecté et de contrôler les risques).

Pour s’assurer qu’une banque ne fait pas trop n’importe quoi, on peut regarder conjointement les ratios loans to deposit et les NPL (Non Performing Loans).

Mais tout le monde devrait bien comprendre que, pour rémunérer de l’argent, il faut bien qu’il rapporte. Pour couvrir les risques sur les prêts, on prend des collatéraux (le métier d’une banque dérive de celui du prêteur sur gages après tout). C’est la politique de gestion du risque qui déterminera finalement la qualité de l’institution.

De manière plus générale : Qu’il y ait eu des dérives et qu’il y en ait encore dans certaines institutions, nul ne le conteste, mais de là à dire que le métier est basé sur du vent, il y a un monde…

 

[+1]    #33 10/02/2015 12h57

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Philippe30 a écrit :

…/…pourquoi les banques cherchent à attirer en permanence des fonds via des livrets ou autres attrapent machins ?
La raison est d’augmenter leur fonds propres pour pouvoir prêter non pas uniquement les sommes déposés mais beaucoup plus en respectant les accords de Bâle 3 , actuellement 10 %  alors que les anciens accords avant 2008 précisaient un taux de fonds propres de 4 %….

Remarque : Les fonds que les clients déposent sur "des livrets ou autres attrapent machin" ne sont pas des "fonds propres de la banque". Il ne faut pas tout mélanger…

De même, les fonds qu’une banque emprunte auprès de la banque centrale ne sont pas des "fonds propres", et la phrase suivante est pleine de confusions :

Philippe30 a écrit :

Quand les fonds propres de la banque diminue , c’est alors dans ce cas ou les banques se refinancent auprès de la banque centrale avec …/…


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#34 10/02/2015 14h02

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Sergio, nous pouvons discuter longtemps de savoir si ce sont les gens ou les banques qui sont responsables de la situation, bien entendu, ce sont les deux, je ne conteste pas non plus. Est-ce l’oeuf ou la poule? Comment expliquer une chose (le risque et le retour sur investissement) au client lambda de la banque, alors que même les théories les plus pointues n’arrivent à s’en dépatouiller ? Le problème est que le discours en guichet est quand même, vous en conviendrez, douteux. Il me semble même que l’IF en a fait presque  sa profession de foi, "on vous raconte des sornettes, prenez-vous en main". Mais tout çà, ce n’est même pas forcément de la malhonnêteté. Le personnel est, je pense, persuadé de ce qu’il dit. Ce n’est pas pour çà que je me contente de la situation. Et je fais mon bon français, je gueule.

Sur le vent, je voulais dire que le système financier global est basé uniquement sur la confiance. C’est peu et beaucoup à la fois. C’est du vent, ou du solide, comme vous voudrez. C’est du vent solide. Allez savoir.

Après si nous ne traitons que des banques traditionnelles, il nous faudrait traiter du shadow banking, banques sans dépôts donc peu régulées, si l’on veut vraiment comprendre ce qu’il se passe… S’il y a des spécialistes… Je n’y comprends malheureusement pas grand-chose à part quelques banalités.

Dernière modification par Wawawoum (10/02/2015 15h08)

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#35 10/02/2015 18h17

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GoodbyLenine a écrit :

Remarque : Les fonds que les clients déposent sur "des livrets ou autres attrapent machin" ne sont pas des "fonds propres de la banque". Il ne faut pas tout mélanger…

De même, les fonds qu’une banque emprunte auprès de la banque centrale ne sont pas des "fonds propres", et la phrase suivante est pleine de confusions :

Vous avez bien compris qu’il s’agissait des dépôts comme évoqué dans les messages plus haut merci de votre remarque constructive

Philippe


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[+1]    #36 10/02/2015 21h32

Membre (2014)
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Réputation :   98  

Wawawoum a écrit :

[…] mais les dépôts des épargnants n’appartiennent pas aux banques de toute façon, ils appartiennent aux épargnants. Les dépôts ne sont presque qu’une illusion, un financement bancal, ils sont importants dans le contexte de la liquidité de la banque et de son business avec ces épargnants, mais ne devraient pas l’être dans le contexte des prêts.

Les particuliers sont des agents économique à grande capacité de financement, a titre individuelle, les fonds vont et viennent. Mais sur la totalité des agents il y a une masse constante d’argent.
Ce n’est pas si bancal que ça en a l’air.


C’est qu’il faut bien s’entendre sur la définition de dépôt. Il y a les dépôts disponibles pour les prêts et ceux qui ne le sont pas. Et encore faut-il que l’information des différents agents soit parfaite et que les risques qu’ils encourent soient rémunérés à leur juste valeur. Ce qui n’est pas le cas.
Le problème est qu’indirectement, l’épargnant se retrouve à prêter de l’argent qu’il ne souhaite pas prêter et son argent est fortement lié aux actifs de la banque.

La banque fait de l’intermédiation. Si Mr A dépose 100, que la banque les prête a Mr B.
Mr A peut récupérer ses fonds quand il veut. Si Mr B fait défaut, la banque rendra quand même
100 au client. C’est elle qui porte les risques de liquidité et de contrepartie et qui est rémunéré.

Bien évidemment si vous faites la supposition d’une faillite etc on est plus dans la même logique.
(voir d’ailleurs les sujet sur la garantie des dépôts). Et oui votre contrepartie c’est la banque qui a également ses contreparties.


Sur la "croissance", ce que vous dites revient à peu près au même, maintenant, quelle est la qualité de cette croissance? Qu’est-ce que cela veut dire? Je préfère les concepts terre-à-terre et je préfère voir que si tous ces gens endettés n’ont plus de travail la pyramide s’écroule. La croissance pour moi est un concept creux.
Oui oui ça revient au même, j’élargissais le raisonnement où le taux de chômage est juste un
indicateur "sous jacent" de la croissance, pour montrer que l’objectif de la FED c’est la croissance.
Je ne suis pas un grand spécialiste de macro économie et c’est aussi très abstraits pour moi.
Il faut comprendre qu’il y a un système de cercle vertueux:
Endettement -> consommation/investissement -> croissance qui permet d’assumer l’endettement
C’est résumé à l’extrême, sauf que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, et que le moindre
grain de sable peut casser net le mécanisme.

@Naled: Je prendrais connaissance des vidéos quand j’aurais un peu de temps pour donner un avis.

Philippe30 a écrit :

Simpliste pour la BCE et c’est exactement ce que font les banques en s’appuyant sur les ratios de fonds propres , un cou pde passif et un coup d’actif en ligne d’écriture et le tour est joué.
Pour moi ce n’est pas tout à fait la même chose, la banque ne change pas le solde de son compte comme la BCE. Elle utilise du vrai argent (dépôt, obligation, fond propres) voir mon exemple précèdent:
Les banques créer de la monnaie par l’emprunt:
Un client A dépose 100.
Un autre client B emprunte 100 pour acheter un bien chez un commerçant C.
Le commerçant C dépose les 100 dans sa banque.
Vous avez bien 100 qui ont été créer (augmentation du bilan de la banque)
et qui seront supprimé au grès des amortissements du prêt.


Quand les fonds propres de la banque diminue , c’est alors dans ce cas ou les banques se refinancent auprès de la banque centrale avec un taux d’intérêt inférieur aux taux bancaires pour évidemment gagner de l’argent et payer leur fonctionnement.
Les fameux taux directeur de la banque centrale qui oriente les taux des banques commerciales.
[…]

Peu de personnes ont connaissance de cette création d’argent in facto des banques commerciales , pourquoi les banques cherchent à attirer en permanence des fonds via des livrets ou autres attrapent machins ?
La raison est d’augmenter leur fonds propres pour pouvoir prêter non pas uniquement les sommes déposés mais beaucoup plus en respectant les accords de Bâle 3 , actuellement 10 %  alors que les anciens accords avant 2008 précisaient un taux de fonds propres de 4 %

voir mon petit paragraphe sur la BCE en dessous. Les livrets ne constitue pas des fonds propres.
Il est impertinent de comparer les % des différents accords de Bâle, car les méthodes de calcul
des fonds propres et des engagement n’était pas les même. Mais sur le fond oui ça va en durcissant.


On peux comprendre que si tous les épargnants vont retirer de l’argent ça risque de coincer très vite ….
Comme je l’ai dit, il n’y a pas assez de monnaie fiduciaire à la base donc tout le monde ne sera pas servie c’est sûr !

Déjà aujourd’hui pour ressortir une somme un peu importante et en fonction des banques cela peux prendre entre 24 et 48 heures.
Il faut comprendre qu’il y a la liquidité de l’argent en générale et la monnaie fiduciaire.
Une banque ça a des fonds dans un coffre, un fond de roulement,  il y a souvent une procédure
qui fait que pour un retrait important (montant variable d’une banque à l’autre)
on va commander ses espèces aux convoyeurs pour ne pas se retrouver à sec de billet mais pas d’argent.
Il y a des procédures de sécurité qui font que le fond de roulement en billet va être réduit au minimum par exemple.
Il ne faut pas y voir un signe de défaillance des banques.
De plus les caisses et agences avec coffres sont voué à disparaître.


Effectivement un épargnant , un déposant de compte courant est un créancier de la banque mais la toute puissance des banques leur permet de limiter les remboursements des dépôts à hauteur de 100 K€ .
Sauf si je ne comprend pas votre propos, il y une garantie de 100k mais c’est le fond de garantie pas la banque qui vous donnera les 100k € en cas de pépin de la banque.
Ce n’est pas un plafond de retrait, c’est que si la banque fait défaut, vous aurez 100k€ de sauvé par le fond. (voir le sujet qui en traite).


Les pratiques bancaires sont non seulement obscures et opaques mais frauduleuses par les  montants des transferts d’argent vers des zones off shores à coté de cela les bilans sont arrangés.
Là je ne peux avoir de position, je sais juste que de nombreuses banques ont des succursales dans les pays exotiques, mais je soulignerais qu’il en est de même pour beaucoup de grosse boîte non financière.

Quelques remarques sur la BCE et sur le marché interbancaire:

Une banque au cours de la journée encaisse les dépôts et remboursement de prêt,
et décaisse les retraits et les prêts accordés.
Si elle a trop de trésorerie elle va la prêter / Si elle en manque elle va emprunter.
Les banques en consolidée ont un besoin structurelle de liquidité.
La BCE est donc là pour répondre à ce besoin (elle le comble à 70% de mémoire).

La BCE a un taux majeur (c’est l’information souvent reprise), le REFI ou OPR. (0.05%)
Tout les mercredi super Mario dit aux banquiers, j’ai tant de milliards à prêter sur une semaine, qui en veut ?
Pour infos en ce moment c’est 100 à 150 milliards qui sont prêtés chaque semaine.
Le banquier doit mettre en face des garantie (REPO) en fait c’est un contrat d’achat vente.
La banque donne ses titres contre une quantité de cash, et inversement une semaine après (à la différence près).
La BCE ne prend pas n’importe quoi (titre d’état, corporate, portefeuille de prêt hypothécaire).

Il y ensuite le taux de facilité de dépôts. Les banques doivent avoir un peu d’argent dans un
compte à la BCE, mais cette obligation est anecdotique.
Mais une banque a le droit de déposer autant d’argent dessus pendant 1 jour,
la BCE lui rémunérera (actuellement ce taux est de -0.2%.).

Ensuite le taux marginal de prêt.
Une banque peut demander une somme sans limite de montant
pour une durée d’un jour à 0.3%.

Il y a donc un phénomène de corridor:
Je suis une banque avec du cash je vais plutôt prêter mon cash à un banquier plutôt que de payer 0.2% (je le prête à -0.03%)
Je suis une banque en manque de cash mais j’ai un besoin de 1 jours, je vais emprunter à un confrère plutôt qu’à 0.3% à la BCE.

Les banques euro se prêtent entre 20 et 40 milliards au jour le jour en blanc (sans garantie).
Mais les banques se prêtent aussi à plus long terme, jusqu’à 1 ans.

La BCE maîtrise ce corridor de taux et induit les taux des banques entres elles.

En plus elle fait des opérations ponctuelles OPRLT avec un taux souvent proches du refi.
Fin janvier une trentaine de milliards ont été prêté à 3 mois.
En décembre c’était 120 milliards à 3 ans.

Ces chiffres s’entendent sur toutes la zone euro et c’est uniquement pour vous illustrer
les mécanismes et quantités en jeux.

volume OPR
https://www.banque-france.fr/fileadmin/ … 015_FR.pdf
volume EONIA
Calculated by collecting data on unsecured overnight lending in the euro area - bank EONIA_TO, Volume for the overnight maturity - Quick View - ECB Statistical Data Warehouse
volume OPRLT
https://www.banque-france.fr/fileadmin/ … 014_FR.pdf

On parle ici de cash. Ça ne change en rien au "plafond" intrinsèque d’engagement voulu par le comité de Bâle.

PS: la monnaie c’est aussi du vent/de la confiance (suivant votre point de vue).
Le bout de papier dans votre portefeuille a coûté un ou deux euros à fabriquer,
pourtant vous pouvez aller dans un commerce et avoir l’équivalent de 50€ de marchandise.
C’est de la confiance.

Dernière modification par Nek (10/02/2015 22h45)


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[+1]    #37 12/02/2015 13h02

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C’est étonnant car on trouve dans cette file des interprétations très différentes alors qu’il n’est ici pas question d’idéologie mais juste de faits. Il faut dire que tout cela est assez compliqué…

Nek a écrit :

Naled a écrit :

Donc Nek, vous dites que les prêts accordés, viennent tous d’argent "réel", existant sur des comptes d’épargnants? Pensez vous que celà est possible?

Banque populaire:
207 Md€ Encours d’épargne
166 Md€ Encours de crédits
Caisse d’épargne:
370 Md€ Encours d’épargne
201 Md€ Encours de crédits
Crédit Agricole
550 milliards d’euros d’encours de collecte
390 milliards d’euros d’encours de crédit.

Si j’ai bien compris le processus de création monétaire par les banques, dans les dépôts (l’encours épargne) on trouve beaucoup de crédit. C’est de l’argent "réel", mais créé par les banques. Et si je ne me trompe pas dans ma compréhension du système, ça change en profondeur ma perception de sa solidité.

Ex :
Je dépose 100 € à la Banque Populaire. La banque prête 90 € à Monsieur A. Monsieur A achète un bien à Monsieur B qui dépose ces 90 € à la Caisse d’Epargne. La Caisse d’Epargne prête 80 € à Monsieur C qui achète un bien à Monsieur D. Monsieur D dépose ces 80 € au Crédit Agricole. Je m’arrête là.

Au final : pour 100 € de dépôt, nous avons :

Banque populaire :
Encours épargne 100 €
Encours de crédit 90 €

Caisse d’Epargne :
Encours épargne 90 €
Encours de crédit 80 €

Crédit Agricole :
Encours épargne 80 €
Encours de crédit 0 €

Total des 3 banques :
Encours épargne 270 €
Encours de crédit 170 €

Vu comme ça le système paraît équilibré. Pourtant il a été "monté" avec 100 € seulement.

Ai-je fait une erreur dans mon raisonnement ?

Dernière modification par okavongo (12/02/2015 14h23)

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#38 12/02/2015 13h58

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Et vous faites quoi des actifs que vous mettez en face des Prets ? ( les maisons, elle ne valaient rien au départ !)

Il me semble qu’au départ, il y a 100 + 3 actifs

Dernière modification par coyote (12/02/2015 13h59)

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#39 12/02/2015 14h22

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Les actifs sont toujours là.

Messieurs A, B, C, D ont au départ 100 € + 3 actifs

Immédiatement après les prêts, ils ont 270 € de dépôts, 3 actifs et 170 € de dettes. Nous avons donc bien une création monétaire de 170 € (270 € de dépôts - 100 € dépôt de départ). Cette monnaie nouvellement émise par les banques sera détruite au fur et à mesure du remboursement des prêts. Mais elle n’est pas "couverte" par les dépôts contrairement à ce que nombre d’intervenants laissent entendre.

Dernière modification par okavongo (12/02/2015 14h31)

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#40 12/02/2015 23h18

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Le titre du sujet me paraît pas refléter ce qui est débattu ici et dès le premier message.

La création monétaire par les banques ou les banques créent-elles de la monnaie ? me semble plus adapté.

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[+1]    #41 13/02/2015 02h19

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Okavango, vous avez parfaitement raison. Les dépôts ne sont pas vraiment une limite pour la création monétaire car les crédits créent des dépôts. Dire qu’il n’y a pas de problème de levier parce que les dépôts sont égaux aux crédits ne veut pas dire grand-chose. Surtout si l’on exclut le système de shadow banking dans l’équation qui transforme des passifs en actifs et du plomb en or. La limite, ce sont les fonds propres.

coyote a écrit :

Il me semble qu’au départ, il y a 100 + 3 actifs

Pas forcément, vous pouvez avoir des maisons qui ont été construites, auquel cas il y a création de valeur ajoutée par le travail. Sinon, il y a création pure et simple, par exemple les terrains. Il n’appartiennent à personne à la base et pourtant, un jour, quelqu’un s’est dit "c’est à moi, le prochain devra payer". Vous avez création de "valeur" et de monnaie sans que rien n’ait changé. Ou encore les oeuvres d’art ou les matières premières qui peuvent "créer" ou "détruire" de la monnaie sans que rien ne change vraiment. Faites l’exemple avec des Picasso, des Monnet ou des voitures qui prennent de la valeur, vous créez sans que rien ne soit créé. Après, je doute qu’une banque prête pour acheter un Picasso, sauf si vous avez le salaire et le travail pour. Auquel cas, on ramène de la création future de valeur dans le présent, de la dette donc pour la coller dans des oeuvres d’art.

Le problème est un problème d’information et , la chaine bancaire s’étire et les clients ne savent pas dans quoi ils mettent leur argent, il y a là il me semble une forte asymétrie de l’information qui fait prendre aux épargnants plus de risques qu’ils ne le pensent. Et c’est presque normal quelque part, car effectivement les banquiers doivent prendre plus de risques pour se payer leur salaire au passage. Tant que cette asymétrie est sous contrôle çà va, mais quand les banques se prennent pour des génies qui ont réinventé la roue et découvert l’alchimie (et doivent être payés en conséquence), cela pose de gros problèmes. Et la nature reprend ses droits.

Dernière modification par Wawawoum (13/02/2015 02h33)

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#42 13/02/2015 02h37

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En relation avec le titre de ce sujet (actuellement "Banque : l’activité des banques est-elle morale ?"), je vous suggère de lire  Le capitalisme est-il moral ? (de [url=]André Comte-Sponville[/url]), où l’auteur explique (avec des mots très simples, pour un philosophe) que pour lui le capitalisme (comme les autres théories économiques d’ailleurs) sont amorales, et donc n’ont rien à voir avec la morale, le bien et le mal, même si il peut avoir une influence sur d’autres valeurs qui peuvent être en relation avec la morale.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#43 13/02/2015 03h29

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Peut-être un autre exemple simple pour illustrer une création monétaire :

Je crée 3 petites sociétés, A, B et C. A prête 1m à B ; B prête 1m à C, C prête 1m à A.

Les prêts en question sont juste des écritures comptables, puisque avec disons 10k de capital chacune, aucune ne peut sortir 1m. J’ai toujours sur les 3 une valeur nette de 30k. En revanche le total de bilan des 3 est de 3.03m EUR.

Je pense que c’es l’exemple le plus simple de création monétaire.

Même si en un sens c’est "du vent" cette valeur de plus de 3m, de total de bilan, ce n’est pas si simple : Le montant du risque est bien de 1m pour chaque société prise isolément. En un sens, peut-être qu’aucune des sociétés ne réalise qu’elle est dans une boucle, et donc à titre individuel elle peut se dire "tiens je vais exiger le million que me doit l’autre, et je vais ne pas payer, ou alors bien plus tard, celle à qui j’en dois".

Donc le montant total du bilan dans l’exemple est arbitraire, il ne représente pas grand chose sinon le risque maximal perçu. En revanche, les montants importants sont les flux d’intérêt ou de remboursement, qui doivent nécessairement s’appuyer sur une création de richesse au départ : Après des années d’activité, peut être que chaque société a réalisé des résultats et remboursé son emprunt, et touché les remboursements de son prêt.

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#44 13/02/2015 03h34

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Je dois avouer que, comme Okavango, je m’interroge sur ce que vient faire la morale ici. Nous ne discutons pas morale, nous discutons système, en essayant de voir comment il fonctionne et de voir quelles sont les conséquences de son fonctionnement ; conséquences qui peuvent avoir une influence sur la moralité de notre comportement.

Il faudrait lire le livre, mais la question posée par le livre me parait absurde et vide de sens, porte ouverte sans doute enfoncée allègrement par le philosophe. C’est facile. Car si le capitalisme est un système, il est amoral, mais les individus qui le contrôlent ou le composent ne le sont pas. On pourrait même aller jusqu’à dire que les systèmes n’existent pas, donc que le capitalisme n’existe pas. Dans ce contexte, affirmer que le capitalisme est amoral est tout aussi ridicule car il n’existe pas. Mais si le système existe et qu’il dicte certains comportements de ses agents, est-il vraiment amoral?

Il suffit d’avoir été dans une cours d’école (ou une entreprise) pour se rendre compte des changements qui peuvent s’opérer sur un individu lorsqu’il est incorporé dans un groupe ou dans un système. C’est un peu comme les athées (donc je fais à moitié parti) qui déclarent, la mine sérieuse : "S’il n’y avait pas de Dieu, il y aurait beaucoup moins de guerres". Je vous laisse apprécier l’absurdité de la phrase dans la bouche d’une personne qui ne croît pas dans l’existence de la dite déité. Bien sûr c’est absurde, mais pas forcément tant que çà…

Comme les humains qui le constitue, ce système contient du bien et du mal. Ou peut-être rien.

Dernière modification par Wawawoum (13/02/2015 03h59)

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[+6]    #45 13/02/2015 16h56

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Bonjour

Je dois reconnaître que je suis assez surpris par le titre de cette file.
Et je me demande pourquoi, à la différence de la question posée, la question suivante « Est-il moral d’emprunter auprès d’une banque pour disposer immédiatement d’un bien alors que l’on n’a pas l’argent pour le payer » ne semble pas poser problème.
Et pourtant, c’est bien le cœur du problème.

Comme il semble que les mécanismes soient flous dans l’esprit de certains, je précise qu’il faut bien différencier les aspects réglementaire et financier.

Partons d’un exemple simple. Prenons une banque qui a un capital de 1000. Elle peut prêter 10 fois son capital, donc 10.000. C’est l’effet de levier. Pourquoi cela ? Parce que les banquiers se sont rendu compte depuis des siècles que tous les clients ne venaient pas tous en même temps retirer tout leur argent tant qu’il n’y avait pas panique. D’où le rôle des états et des banques centrales d’éviter la panique.

Mais pouvoir prêter 10 fois son capital, c’est réglementaire.
En fait, la banque n’a pas cet argent. Et pour prêter cette somme, elle doit l’emprunter. C’est le côté financier.
Et cela lui coûte cher. Les intérêts que nous payons couvrent les intérêts payés par la banque, ses frais de fonctionnement, le coût du risque (en cas de non remboursement), et le prix du temps (car vous allez avoir votre voiture immédiatement plutôt que dans 5 ans). Le prix du temps correspond à la véritable rémunération de la banque, car son véritable métier, c’est l’intermédiation financière, c’est-à-dire transformer des ressources court terme en crédit moyen et long terme.

Pour diminuer les intérêts qu’elle paye, la banque va essayer d’attirer des clients, car un compte ouvert, c’est de la liquidité fournie gratuitement à la banque (en tout cas dans les pays qui ne rémunèrent pas les dépôts). D’où l’importance des crédits immobiliers, qui certes rapportent peu en ce moment, mais lient le client à la banque durant de nombreuses années (on vous fait aussi des cadeaux si vous ouvrez un compte dans certaines banques).
Elle va aussi émettre des obligations pour avoir des ressources à plus long terme.

Il faut comprendre qu’à la différence des entreprises qui établissent leurs comptes tous les 3,6 mois ou à l’année, les banques tiennent une comptabilité quotidienne pour établir leur position, c’est-à-dire savoir si elles sont prêteuses ou emprunteuses au jour le jour sur le marché interbancaire. Elles s’échangent ainsi leurs liquidités. Et tout est basé sur la confiance, à un taux très bas (EONIA). Si cette confiance disparaît (comme avec Lehman Brothers), les autres banques ne prêtent plus et il ne reste que la banque centrale pour sauver le malade.

En vous accordant un crédit, la banque dépose sur un compte en ses livres le montant demandé. Ce sont donc bien les crédits qui font les dépôts, et pas l’inverse. C’est ça la création monétaire.
Le remboursement du crédit diminue la créance que la banque a sur vous. C’est le processus inverse, la destruction monétaire.

Si pour une raison ou une autre vous ne remboursez pas votre crédit, c’est une perte pour la banque, car elle doit toujours rembourser au système bancaire la partie du crédit non remboursée et qui court encore, qu’elle a empruntée. Elle récupère  donc le bien financé pour le revendre et récupérer la totalité de sa créance. Mais si la vente du bien ne couvre pas l’intégralité de la dette restant due (ce qui arrive souvent lorsque la banque a prêté au sommet d’une bulle immobilière qui se dégonfle, comme en Espagne), c’est une perte pour la banque, qui s’impute sur sa marge, c’est-à-dire sur le prix du temps indiqué ci-dessus. D’où l’importance pour la banque de s’assurer que vous pourrez rembourser votre dette.

Mais revenons à notre banque. Ayant prêté les 10.000 que lui autorise la réglementation, elle est bloquée et ne peut accorder de nouveau crédits. Et ses profits sont donc limités ! Problème.
Et bien non ! Pourquoi ? Parce que les banquiers sont des gens futés, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.
Ils vont donc regrouper des crédits de même nature (par exemple automobiles, hypothécaires, prêts étudiants, etc…), en faire des paquets de 1000 ou 5000 (ou plus), découper le paquet en tranches plus ou moins risquées (les plus risquées rapportent plus, mais on peut tout perdre), et céder ces packages dans une filiale ou les revendre à des investisseurs, caisses de retraite, etc…. Bref, ils sortent ces crédits de leur bilan. C’est la fameuse titrisation. Ainsi ils reconstituent leur capacité de prêt. Et de profit.

Mais le danger, c’est que les banques fassent un peu n’importe quoi, comme avec la crise des subprimes en 2007. Car si les emprunteurs ne remboursent pas, les détenteurs de ces packages perdent leur argent et font faillite. Et il y a un effet boule de neige.

C’est là qu’on en arrive aux « Quantitative Easing » des banques centrales. La BCE va donc accepter,  à partir de mars, de reprendre aux banques jusqu’à 60 milliards d’euros par mois de créances (principalement des obligations d’états), et leur donner de la liquidité en échange. C’est de la titrisation. Sauf que la BCE regardera la qualité des créances qu’on lui repasse. C’est donc mieux encadré et plus sûr que ce qui a été fait entre 2000 et 2007 aux USA. Et pour pousser les banques à prêter à l’économie réelle et éviter que les banques replacent ces liquidités à la BCE, la BCE a instauré un taux d’intérêt négatif ! Espérons que cela fonctionne. Mais c’est loin d’être sûr.

Enfin, pour refermer le cercle. La BCE peut elle créer autant de liquidité qu’elle le veut, sans limites ? Et bien non.
En augmentant la liquidité, elle fait baisser la valeur de l’euro par rapport aux autres monnaies (€/$ = 1,40 $ en mai 2014, 1,14 $ aujourd’hui, soit -18,5 % en 8 mois). Mais en l’augmentant trop, elle risque l’effondrement de celle-ci, c’est-à-dire la panique dont on parlait au début (c’était l’un des problèmes de la Banque Nationale Suisse, non la panique, mais une baisse trop prononcée du CHF, d’où le décrochage CHF / €).

J’espère que c’est un peu plus clair pour ceux qui se posaient encore des questions. Je ne dis pas qu’avec ça, vous pourrez organiser des conférences rémunérées à Abu Dhabi comme … Ah, j’ai oublié son nom…, mais bon, dans un dîner …

Cordialement


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#46 13/02/2015 17h10

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Faudrait-il renommer cette discussion  "De quoi est constitué l’activité des banques ? (création de monnaie, …)" ?

Avez-vous un autre titre (plus pertinent) à proposer ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#47 13/02/2015 17h54

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Re

C’est vrai que le titre de la file fait un peu bizarre.
Peut-être que "Création monétaire: rôle des banques et de la BCE" serait plus global et plus judicieux.


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#48 14/02/2015 11h03

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Durun a écrit :

Et bien non ! Pourquoi ? Parce que les banquiers sont des gens futés, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.
Ils vont donc regrouper des crédits de même nature (par exemple automobiles, hypothécaires, prêts étudiants, etc…), en faire des paquets de 1000 ou 5000 (ou plus), découper le paquet en tranches plus ou moins risquées (les plus risquées rapportent plus, mais on peut tout perdre), et céder ces packages dans une filiale ou les revendre à des investisseurs, caisses de retraite, etc…. Bref, ils sortent ces crédits de leur bilan. C’est la fameuse titrisation.

Oui, c’est là qu’interviennent la titrisation, les produits dérivés et le shadowbanking. Ce que j’aimerais bien savoir, c’est ce quel levier additionnel que cela représente sur l’ensemble du système. Je vais regarder à droite à gauche.

GBL a écrit :

Faudrait-il renommer cette discussion  "De quoi est constitué l’activité des banques ? (création de monnaie, …)" ?

Pour le titre, je ne sais pas trop le plus simple serait "Système bancaire et création monétaire" ?

Je mettrais la morale de côté car c’est une question qui selon les valeurs de chacun trouvera des réponses différentes. En plus il y a différente questions : L’action d’emprunter de l’argent est-elle morale ? Celle de prêter contre rétribution l’est-elle? Celle de prêter l’argent d’un autre et de se tailler un petit bout de gras au passage l’est-elle ? Et au final, l’argent est-il moral ?

J’aurais tendance à dire pas complètement quand même, cela me permet de garder un peu de culpabilité et de faire attention, maintenant, j’en profite également quelque part, il serait mal venu de cracher dans la soupe. Au final, axer le débat sur la réalité du système plutôt que sur sa moralité est plus simple. Puis comment parler du système et de sa (a)moralité si l’on ne comprend même pas comment çà marche?

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#49 15/02/2015 11h49

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Mon humble avis:

Si les banques avaient un pouvoir de création monétaire ex nihilo, nous verrions la masse monétaire doubler toutes les cinq minutes (c’est une manière de parler) ! Hors ce n’est pas le cas.

Tout simplement il me semble logique que les banques prêtent l’argent dont elles disposent (fonds propres, dépôts, emprunts) en respectant certaines règles prudentielles.  Qu’il y ait des abus c’est probable, que ce soit la norme j’ai quelques doutes.

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#50 15/02/2015 14h20

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nil a écrit :

Si les banques avaient un pouvoir de création monétaire ex nihilo, nous verrions la masse monétaire doubler toutes les cinq minutes (c’est une manière de parler) ! Hors ce n’est pas le cas.

Les banques ne créent pas de la monnaie à partir de rien mais à partir des dépôts (et aussi de leurs fonds propres). Par contre, les crédits accordés fond le dépôts… C’est factuel.

La masse monétaire ne double pas toutes les 5 minutes mais elle a doublé depuis 1996 en Euro comme en dollars…
Pour l’Euro :

Par Galuel [Public domain], via Wikimedia Commons

Pour le dollar (les USA ont arrêté de publier M3 en 2006) :

Par User:El T (talk), Analoguni (talk), User:Jklamo [Public domain], via Wikimedia Commons

nil a écrit :

Tout simplement il me semble logique que les banques prêtent l’argent dont elles disposent (fonds propres, dépôts, emprunts) en respectant certaines règles prudentielles.  Qu’il y ait des abus c’est probable, que ce soit la norme j’ai quelques doutes.

Il n’y a pas d’abus, la création monétaire par les banques est parfaitement légal. Elles prêtent en partie l’argent dont elles disposent. Cela concerne les dépôts (mais une fois encore une partie de ces dépôts proviennent des crédits). Elles prêtent aussi de l’argent qu’elles créent à partir de leur fonds propres. Si j’ai bien compris les ratios de Bale 3, elles peuvent multiplier par pratiquement 10 (solvablité minimale de 10,5 %)leur fonds propres sous forme de crédits : Le renforcement de la solvabilité des banques - la finance pour tous

Vos doutes sont partagés par une partie des intervenants de cette file. Pourtant aucune interprétation ou idéologie dans les propos de ceux qui ont compris que les banques créent de la monnaie. Juste des faits.
Pour cautionner mes propos voici un "flash économique" de Natixis datant de 2012 : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63439

Extraits :

Patrick Artus a écrit :

Dans certains pays (France, Etats-Unis), le ratio crédits/dépôts a atteint des niveaux beaucoup plus élevés que 100%. (…)
la distribution de crédit crée des dépôts en montant identique.

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