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[+12]    #1 11/09/2014 10h37

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Rolls-Royce est le second fabriquant de moteurs pour l’aviation civile (13,000 moteurs en service sur 30 différents modèles d’avions de ligne) et militaire (16,000 moteurs en service dans 160 armées et plus de cent pays).



Rolls est le seul fournisseur du A350 (une plate-forme de 1600 moteurs) et produit/livre la moitié des moteurs de la flotte des Boeing 787 - les deux long-courriers gros porteurs qui seront les plus utilisés ces deux prochaines décennies (Airbus, Boeing comme Rolls penchent plutôt pour 30/40 ans).

Le A350 n’a pas encore volé et la production du 787 ("Dreamliner") vient de débuter. Pour Rolls, une forte croissance de l’activité va donc se matérialiser d’ici peu.

En fait de croissance, cette dernière est déjà bien entamée: sur les dix dernières années, le carnet de commande est passé de £20B à £70B, quand le revenu a été multiplié par trois et le profit par six.

Un signe qui ne trompe pas: dans l’aviation civile, Rolls va livrer sur les cinq prochaines années davantage de moteurs que sur les deux dernières décennies.

La mécanique du business est particulière: un moteur est vendu puis reste opérationnel pendant vingt ou trente ans. Du coup l’after-market (maintenance & pièces détachées) est immense, et c’est sur ce dernier que Rolls fait du profit et crée de la valeur.

Présenté autrement: plus qu’une vente, un moteur livré représente un investissement - typiquement, Rolls vend des contrats de maintenance qui courent sur dix ou quinze ans.

La comptabilité du groupe est compliquée. Quand Rolls vend un moteur, au début il y a un cash earning négatif (l’unité coûte une fortune à produire!). Mais au fil du temps que le moteur reste en place et que sont réalisées les opérations de maintenance et de mise à jour, le cash earning devient positif.

D’où une cocasserie comptable: quand Rolls livre beaucoup de moteurs d’un coup, les revenus baissent; on pourrait croire que les opérations vont mal, alors qu’en réalité se mettent en place les capacités bénéficiaires de demain.

Par ailleurs, l’industrie et l’utilisation des pièces détachées pour l’aéronautique civile sont régulées à l’extrême. Les barrières à l’entrée sont colossales : d’abord parce que seul quelques fournisseurs certifiés (dont Rolls bien sûr) sont autorisés à installer leur matériel/technologie à bord, ensuite parce qu’au bout d’un certain temps de vol, la régulation impose de changer certaines pièces critiques - même si elles sont en parfait état.

Bref : une fois les moteurs posés, la cash-machine est démarrée.

Comme dit plus haut, c’est sur cet aftermarket que la valeur se crée.  Il y a quatre fois plus de revenus sur la durée du contrat de maintenance qu’à la vente de l’OE (original equipment).

Pour Rolls, le nombre de ce type de contrats de services/partenariats devrait justement doubler sur la prochaine décennie. Ce type de contrats est un win-win parfait : il crée des cash-flows pour Rolls, mais il avantage aussi les compagnies qui (1) transfèrent le risque mécanique à leur fournisseur, et qui (2) peuvent mieux prévoir et planifier les coûts de maintenance de leurs flottes.

Bien sur, la fiabilité du matériel doit être absolue - qu’on parle sécurité ou même business. Pour Rolls, il s’agit de maximiser le temps d’utilisation et de réduire à l’extrême les coûts de maintenance liés aux imprévus. Par exemple, démonter un moteur pour le réparer coûte entre $500,000 et $1000,000 (et c’est aux frais de la princesse).

A propos de cash-flows, on reproche souvent à Rolls que les siens ne suivent pas sa croissance. La raison est simple : ces dernières années, l’entreprise a du doubler ses capacités de production pour faire face à l’afflux de commandes.

Comme plaisante Ian Davis, "It’s a good problem to have, especially when your returns on capital are over 20%".

L’industrie aéronautique est notoirement cyclique. Les compagnies (ou les armées) profitent de la disponibilité de financements pour renouveler leurs flottes et lancer de grandes commandes. Une fois ces dernières livrées, l’activité stagne ou régresse.

Un acteur comme Precision Castparts (qui fond et assemble les fuselages) est exposé à la production de nouveaux avions - donc potentiellement au cœur de la cyclicité. Rolls l’est moins, car ils équipent les nouveaux avions qui vont sortir et s’occupent ensuite de la maintenance et du suivi des moteurs installés.

A l’instar de PCP, la position compétitive de Rolls est excellente : sur le wide body (gros-porteur), l’entreprise est un duopole avec GE. Pratt&Whitney est concentré sur le narrow body.

Rolls a grosso modo 50% du marché du wide body - un tiers du volume des moteurs de l’aviation civile, mais plus de la moitié de la valeur du marché global. Le narrow body représente les deux tiers  du volume mais la moitié du potentiel en termes d’aftermarket.

Rolls envisage d’y retourner un jour, mais ce n’est pas la priorité du jour puisque personne n’attend de nouveau modèle narrow body sur la prochaine décennie.

Mis à part l’aéronautique civile et militaire, le groupe est diversifié vers l’énergie (20% du revenu, essentiellement sur les turbines à gaz), les propulsions/motorisations (Tognum, autrefois une JV avec Daimler) ainsi que la marine (du design de vaisseaux à l’instrumentation de bord, et bien sûr les moteurs) et la défense. Il y a aussi une compétence dans le nucléaire (4% du CA), mineure en apparence mais tout à fait stratégique.

Accessoirement, Rolls est le premier déposant de brevets britannique.

Les barrières a l’entrée sont substantielles dans tous ces business: en plus des nécessaires technologies uniques et immensément coûteuses à développer (Rolls aime a rappeler qu’un nouveau lancement de produit représente £1B de R&D et un demi milliard de capex), y produire requiert d’importants capitaux de départ, et le cycle de conversion du cash est long, très long : autant dire que seuls les très gros/très établis (type Rolls, GE, Pratt) peuvent y rester et y prospérer.

La longueur des cycles d’activité explique d’ailleurs pourquoi Rolls fait de son credit rating une priorité stratégique : l’entrepris a besoin d’un financement abordable pour mener à bien ses projets sur toute la durée du cycle.

De ce cote, l’heureux actionnaire peut donc s’attendre à conserver un bilan clean pour répondre aux exigences des marchés de crédits.

Le CEO est John Rishton, au board de Rolls depuis plusieurs années et ancien CEO d’Ahold - un retailer : curiosité - où il a réalisé un excellent travail, notamment au niveau de l’opérationnel. Justement, chez Rolls son mandat est clair : réduire les coûts et augmenter la génération/conversion de cash.

Il semble qu’il y ait pléthore d’opportunités de cost-cutting chez Rolls, à cause/grâce à un très grand nombre d’inefficiences le long de la supply chain. Il existe de nombreuses situations aberrantes : certaines pièces sont manipulées entre dix fois et quinze fois entre leur lien de production et d’assemblage.

D’importantes opportunités ont été identifiées Au niveau de la logistique, des inventaires,  des ressources humaines (déjà réduites de 11%) et l’IT. Des efforts ont déjà été entrepris partout.

Le sourcing vers des pays low-cost (actuellement 20% de la production) devrait doubler d’ici cinq ans, et la supply chain se réduire d’autant sur la même durée.

Rishton aime a repéter que "Culture eats strategy for breakfast." Autrement dit, le cost-cutting doit devenir le motus operandi pour que la stratégie de Rolls (partenariats sur le long-terme, exploitation de l’after-market, etc.) puisse pleinement fonctionner.

A propos de stratégie, celle du groupe est à présent de se concentrer sur les activités où un maximum de valeur pour l’actionnaire peut être délivré. La concentration et le retour à l’actionnaire sont les objectifs clairement annoncés.

Rolls est un bon gestionnaire de ses business. Les marges ont doublé dans toutes les divisions, à l’exception d’une (Energy Gas Turbine and Compressor) où les retours sur capitaux diminuaient. Le management vient de la vendre à Siemens (qui consolide le secteur) et s’apprête à utiliser le milliard de livres reçues pour racheter ses actions.

Le CFO considère que son cout du capital est de 9% (ce qui est conservateur) ; il est clairement stipulé que Rolls ne s’engagera que dans des projets où les retours sont substantiellement supérieurs à ce WACC.

On appréciera le pragmatisme et la transparence du management.

Au niveau de la marine, Rolls avait déjà une offre commerciale complète en  marine (équipements, instruments, navigations, machinerie, propulsion ou conception de navires). C’était naturel d’y ajouter l’expertise moteur, qui (curieusement) faisait plus ou moins défaut jusque la.

D’autant que les moteurs sont le "cœur" du bateau. Si vous vendez un moteur, vous avez une relation privilégiée avec le producteur/exploitant pour lui fournir le reste des pièces. Bref, vendre un moteur est une excellente façon de dérouler le portfolio (déjà très complet) de Rolls, en se recentrant qui plus est sur l’expertise historique du groupe.

Les profits du business marine sont 60% OE (Original Equipement - la vente du matériel et/ou du bateau) et 40% service (l’aftermarket).  Rolls compte 4000 clients et a installé du matériel dans 25 000 navires.

La compétition est intense, le pricing power limité et l’industrie en surcapacité, mais la croissance tourne ave clé GDP. D’intéressantes options de croissance sont mises à l’œuvre, en particulier avec la motorisation navale LNG (liquid natural gas) plus économique et efficace, notamment pour la marine marchande.

Energie: 40% OE, 60% services - 4600 turbines à gaz installées, le nucléaire est encore marginal mais stratégique. Rolls capitalise beaucoup sur la hausse de la demande en oil&gas et la croissance de services nucléaires civils. Ils vendent aussi bien en offshore (plates-formes) qu’en power génération (centrales).

Autres systèmes de propulsion (Tognum): 70% OE, 30% services. Plus forte concurrence sur ce marché, mais possibilité de leverager le portfolio et la gamme de clients de Rolls. Basé en Allemagne et bien diversifié : un quart martine, un quart industriel, un quart énergie, un quart défense.

Le profit de la division défense est attendu en baisse  de 20% sur l’année qui s’annonce (après deux superbes années en 2012 et 2013). Ce ralentissement explique peut-être la chute (relative) de l’action.

Outre la cyclicité (plus relative chez Rolls que chez PCP, on l’a vu) des commandes dans l’aéronautique, il existe divers risques : une partie du carnet de commande est toujours annulable (l’expérience enseigne que même les ordres « firm » le sont : les fournisseurs ne veulent pas froisser leurs clients avec qui ils entretiennent des relations sur le très long-terme) et le levier opérationnel est maximal (imaginez les capacités de production et de logistique à mettre en place pour fabriquer et vendre un moteur à Airbus !).

Historiquement, la margé opérationnelle oscille autour de 10%. La book value (l’actif net des actionnaires) a été multipliée par quatre en dix ans. Combien de business peuvent en dire autant ?

Rolls cote grosso modo à 20x son EPS pessimiste (récession/bas de cycle), 15x sont EPS médian (si rien ne bouge) et 8x son EPS de croissance (le plus probable pour les raisons évoquées plus haut).

Si l’investisseur est sûr de la croissance, c’est cheap : une franchise d’une telle qualité, avec un tel wide moat et un management dévoué aux actionnaires à huit fois les profits, c’est un investissement quasi-Buffetesque !

Mon opinion : au cours actuel, un investissement dans les common shares de Rolls est parfait pour un gérant avec plusieurs milliards à placer (type Sequoia).

Pour l’investisseur particulier, d’autres opportunités plus intéressantes en terme de marge de sécurité/rendement attendu et interdites aux institutionnels (faute d’une capitalisation adéquate) sont pour l’instant à privilégier.

Quoiqu’il en soit, Rolls se doit de trôner en bonne place sur nos watch-lists!

PS/ Pardon pour la syntaxe approximative et la présentation à la volée.

Dernière modification par thomz (11/09/2014 14h05)

Mots-clés : action, investissement, rolls, royce

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[+1]    #2 11/09/2014 14h53

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Même constat que Thomz sur l’industrie. Pour moi le plus gros moat sur Terre n’est pas Visa/Mastercard mais bien Boeing/Airbus.
J’ai longuement étudié le marché des monocouloirs (A320NEO vs B737MAX) et des longs courriers (A350 vs B787)
Premier constat, le trafic intra-continental a la plus forte croissance, les nouveaux monocouloirs offrent le meilleur investissement pour les compagnies (coût d’achat/financement vs économie de carburant/entretien) et je note que RR n’est pas présent sur ce marché dominé par CFM avec P&W comme challenger.
Ce segment semble être la cash cow du secteur, du moins pour les avionneurs.
Sur les vols longs courriers, le B787 est un poil plus performant (malgré les déboires des premiers vols) et le rampup de production a 2-3 ans d’avance. Or Rolls n’équipe que 31% des 787 contre 55% pour CFM GE (le restant est indéterminé, les compagnies choisiront avant la mise en production de leur avion)
CFM GE ayant un plus grand nombre de moteurs sur le field il semble que la renégociation des contrats after-market ait joué un rôle dans cette répartition par l’inclusion des nouveaux moteurs dans le contrat de chaque compagnie.
787 motor market

Certes RR est motoriste unique sur A350. Donc RR aurait 2/3 du marché des wide-body next gen dans quelques années.

Le meilleur pure play sur la maintenance des moteurs (MRO) serait paradoxalement Air France qui est n°1 sur le marché des moteurs Airbus CFM et maintenant Boeing GE après la récente commande

Air France Industries

Je suis récemment rentré sur Boeing en partie suite à l’interprétation des éléments présentés ici.
Ceci est un complément d’information sur le duopole des nouveaux avions commerciaux, en occultant totalement la partie marine/défense sur laquelle les acteurs sont aussi exposés de façon non négligeable.
RR est une special situation, beaucoup plus difficile à analyser que Boeing (l’order book et les marges sont bcp plus prévisibles)
Bien à vous

Dernière modification par aerts (11/09/2014 15h45)


"Most of this is common sense " T. Gayner | "If you sell, I'll buy" R. Kinder

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[+1]    #3 26/09/2014 22h34

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Bonsoir.

J’ai tenté une valorisation de RR avec xlsValorisation et quelques calculs inspirés de graham. j’ai examiné aussi les critères donnés par IH dans son ebook S’enrichir avec des entreprises extraordinaires. Je me suis basé sur les résultats du tableur et les données fournies dans le rapports annuels.

Voici mes résultats

Grande capitalisation
Béta 3 ans : 0,63
EBIT : croissance continue de 9% sur 4 ans mais chiffre d’affaire en recul de 7% au H1 2014. Les profits défense et marine en recul de 15-20% prévus pour 2014.
Dette l’essentiel de la maturité entre 2019 et 2022
ROE 2013 : 22%
ROIC 2013 : 11%
Dette sur capitaux propres 0,39
Le cour est proche du plus bas à un an atteint le 26/02/14.

Quelques calculs :
Actif courant à 1,3x le passif courant
Progression des bénéfices sur 10 ans (moyennes 3 premières et trois dernières années) : 90%
Prix à 15,5x la moyenne des bénéfices N/N-1/N-2

Commentaires.
La plupart des critères de l’analyse sont bons en regard des recettes de cuisine présentés dans les livres d’IH.
La société semble financièrement solide. Néanmoins, il serait à mon avis intéressant de recaler les calculs lorsque le T3 sera publié car l’inscription du chiffre d’affaire extrapolé sur le H1 2014 dans la feuille de calcul à un fort impact sur la valorisation dans xlsValorisation.
Pour info, l’analyse fournie par mon broker donne une valeur intrinsèque à 10,2 GBP.

Voyons ce que donne la feuille de calcul xlsValorisation :


J’ai tendance à vouloir suivre ce que me donne xlsValorisation.

ATTENTION. CE QUI EST EXPOSE DANS CE POST N’EST EN AUCUN CAS UNE CONSEIL D’ACHAT. JE NE SAURAI ETRE RESPONSABLE DES INVESTISSEMENT EVENTUEL.

J’expose ici mon analyse et souhaite partager avec les autre membres au sujet de l’évaluation de cette société.
Je suis donc ouvert à vos commentaires et conseils afin d’améliorer et compléter ma méthode.

Merci à vous.

Dernière modification par ploule (26/09/2014 22h41)


Parrain Boursorama et Binck, me contacter par message privé.

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[+1]    #4 27/09/2014 22h31

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Bonsoir IH.

J’ai utilisé les entreprises suivantes :

Général électric, Safran, Heico corp et United technologies.

Le choix est probablement discutable mais j’ai essayé de prendre des fabricants de turbines à gaz ou de système de propulsion aéronautique. Je n’ai pas pris des constructeurs aéronautique comme Loocked Martin ou des concepteurs de système défense. Je n’ai pas mis de constructeurs automobile car j’estime que Rolls Royce est une marque à part et n’a donc pas de vrai comparables notamment qui sont diversifiés dans la propulsion navale ou aéronautique.

Si il est possible d’améliorer le choix de comparable, je suis preneur.


Parrain Boursorama et Binck, me contacter par message privé.

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[+1]    #5 17/10/2014 15h04

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Safran a une meilleur croissance bénéficiaire que RR.

C’est également un duopole avec PW et en coopération avec GE mais pour les moteurs des 737 et A320, le nouveau moteur LEAP  équipera les A320neo et les 737max mais aussi le nouvel avion Chinois, le 919.

Le nombre de moteurs fourni et à fournir est bien plus important que pour les gros porteurs qu’équipe RR et ils ont quelques soucis pour hausser les cadences de production.

Safran à un autre avantage avec la baisse de l’euro.

Safran en collaboration avec GE est n°1 mondial des moteurs d’avion de plus de 100 places,N°1 mondial des moteurs d’hélicoptères, N°1 mondial des trains d’atterrissage.

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[+1]    #6 06/11/2014 08h03

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Hier matin le journal les Echos a publié un article intéressant sur la suppression des 2600 postes (essentiellement des ingénieurs) chez RR qui recoupe et confirme bcp d’infos décrites dans l’excellente présentation de thomz.

En résumé, RR souhaite économiser 102 millions € en supprimant 2600 postes ds la branche aeronautique (sur les 55 000 personnes qu’il emploie au total) d’ici fin 2015.
Bien que le secteur de l’aviation soit en plein essor, il s’agit en fait de faire face aux difficultés rencontrées par la branche énergie qui est, elle, confrontée à la baisse des commandes de turbines.
Si ce sont des ingénieurs qui sont principalement visés c’est en partie du au fait "qu’à l’instar de Boeing et Airbus, le motoriste ne prévoit pas de se lancer dans de nouveaux projets d’ici la fin de la décennie et se contentera d’améliorer sa gamme actuelle".
Pour l’anecdote j’ai d’ailleurs lu ce matin que Boeing planchait sur un nouveau modéle de son best seller, le B737, qui serait revu dans sa conception, sa fabrication, sa composition etc… avec pour horizon de sortie les années  2030, confirmant ainsi la stratégie de RR.

En outre, il s’agit de diminuer les investissement massifs que représente tout nouveau projet et donc d’augmenter ainsi la rentabilité de RR et par la meme occasion de "récompenser" l’actionnaire.
John Rishton, le DG de RR avait d’ailleurs annoncé "qu’une partie de la vente de la branche énergie à Siemens -soit 1 milliard de livre- serait redistribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, plutot que réinvesti dans des acquisitions".

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[+1]    #7 07/11/2014 09h11

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J’ai moi aussi envoyé une demande relativement précise en leur demandant s’ils peuvent traiter l’opération et fournir le SRN à RR ou à moi de manière à ce que je fasse les démarches.

Je vous tiens au courant.


Parrain pour : American Express, Fortuneo, Binck.

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[+1]    #8 14/11/2014 16h16

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Voici le retour de Binck :

Service Opérations Sur Titres Binck.fr a écrit :

Cher Monsieur xxx,

Binck.fr acceptera les instructions transmises à l’adresse [email protected] jusqu’au 24 Novembre 2014 à 15h00.

Votre instruction sera prise en compte sous réserve d’un e-mail de confirmation du service OST.

La société Rolls-Royce Holdings PLC (ISIN GB00B63H8491) a décidé d’émettre des actions de classe - Pref C - donnant la possibilité de les utiliser sous forme de trois options :

- OPTION 1 : Conserver les actions "C"

- OPTION 2 : Remboursement

Vous donnez instruction de vendre vos actions aux prix unitaire de 0.001 GBP

- OPTION 3 : Réinvestissement

Vous donnez instruction de réinvestir le fruit de la vente des actions de classe "C" en actions ordinaire.

Prix des actions nouvelles : Non communiquée

Sans instructions de votre part, Binck.fr choisir l’option n°2.

Modalités pour la prise d’instruction : Nous vous remercions de nous indiquer les éléments suivants par retour de courriel:

- Titre de l’OST :
- N° de compte concerné :
- Choix de votre option :
- Nombre d’actions apportées :

(La bonne prise en compte de votre instruction sera conditionnée par les éléments précédemment cités).

Si vous avez d’autres questions non liées aux opérations sur titres, n’hésitez pas à contacter le Service Clients du lundi au vendredi de 8h à 22h et le samedi de 10h à 13h et de 14h à 17h au 01 70 36 70 80 ou par e-mail à l’adresse : [email protected]

Cordialement,


Parrain pour : American Express, Fortuneo, Binck.

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[+1]    #9 06/07/2015 09h40

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Rolls Royce annonce une baisse de ces prévisions de résultat sur 2015 et 2016. Ils prévoient sur 2015 un résultat entre 1.325 et 1.475 milliards de livres. Si je ne me trompe pas, au cours actuel (784 pences soit une K boursière de 14.42 milliards)) cela donnerait un PER 2015 entre 10.8 et 9.8.

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[+1]    #10 30/07/2015 14h44

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pvbe a écrit :

Safran a une meilleur croissance bénéficiaire que RR.

Oui je préfère également Safran dans ce domaine.

Dans le périmètre propulsion avions civils, la base installée est de plus de 22000 moteurs, produits essentiellement en coopération avec GE (CF6, CFM56, GE90, GP7200, GENx). La marge opérationnelle est de 21% au S1 2015, en croissance grâce à l’activité services. Le pic SAV sur la gamme actuelle est attendu après 2020 (selon Safran).
Le carnet de commande est encore autour 5000 moteurs pour cette gamme à mi-2015.

Une nouvelle gamme entre en production (LEAP, GE9X avec GE et SaM146 avec NPO Saturn). Le carnet de commande est déjà supérieur à 10000 moteurs à mi-2015.
Le LEAP est le moteur exclusif du B737MAX et du C919.
Safran étend son périmètre à l’aviation d’affaires avec le Silvercrest (marché estimé à 8000 avions).

Sur la marché des avions militaires, la base installée est d’environ 4800 moteurs.
La gamme actuelle (TP400 pour A400M où Safran participe à 32% et M88 pour Rafale) est en croissance grâce aux succès export de Rafale (pas encore dans les chiffres au S1 2015 mais triplement de la production d’ici 2018 soit 30 par an environ, selon Dassault) et la montée en cadence de l’A400M (marché de 600 avions sur 30 ans, selon Airbus). 

Dans le domaine des moteurs hélicoptères, Safran (Turboméca) va développer son catalogue actuel (18000 moteurs en service) vers les fortes puissances (MFP, > 3000shp) pour attaquer le monopole de GE (avec le rachat des parts de RR sur le RTM322 en 2013).

Que du bon pour l’avenir donc à mon avis.

Actionnaire Safran.

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[+3]    #11 24/06/2017 23h43

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Bonsoir

Généralement, je n’interviens pas quand je lis de tels messages, mais sur ce forum, beaucoup de membres s’expriment de cette façon, créant une confusion entre l’expression d’une opinion personnelle et une pseudo analyse financière.
Il y a de nombreux nouveaux membres et je ne voudrais pas qu’ils se fassent une opinion fausse.

On peut exprimer une idée, une préférence pour une société quelconque, comme ici. C’est une opinion. Acceptable comme toutes les opinions.

Mais ce n’est pas une analyse financière. Une analyse financière, c’est froid, triste, sans fioriture. A partir des chiffres publiés par l’entreprise, on essaye de déterminer si la société est capable de générer du profit à l’avenir, combien, et si elle sera capable de reproduire cet éventuel profit plusieurs années.
Dans une analyse financière, la prose est réduite au strict nécessaire, sans plus. Pas de belles phrases. De l’analyse de chiffres, et c’est tout. C’est obligatoire si vous ne voulez pas être submergé par votre subjectivité, qui n’attend que ça. Ce fut malheureusement un peu trop pratiqué sur ce forum.

Dans le cas de Rolls-Royce, l’entreprise vend des moteurs, et comme tous les motoristes, elle gagne beaucoup, et souvent plus, avec la maintenance de ceux-ci car cette dernière s’étale sur de nombreuses années. Comme les constructeurs automobiles. Ou les fabricants de photocopieurs. C’est-à-dire comme toutes ces activités basées sur un parc installé. Donc, rien de nouveau.

Mais restons sur les chiffres.
Au 2e semestre 2015, RR réalise un CA de $ 7.355 Mls, mais dégage un résultat négatif, soit une perte par action de 0,15 £.
Au 1er semestre 2016, CA de £6.462 Mls et re-perte de 0,97 £ par action.
Au 2e semestre 2016, CA de £ 8.493 Mls et re-re-perte de 1,23 £ par action.

De surcroît, en 3 ans, les Capitaux Propres sont passés de £ 6.382 Mls à £ 1.862 Mls, et rien ne dit que la dégringolade ne va pas se poursuivre en 2017.
La réalité, c’est que la situation financière de l’entreprise se détériore. Le reste, c’est du bla-bla.

Alors permettez-moi d’exprimer mon opinion basée sur des chiffres.
Malgré les beaux discours du PDG, il n’a rien prouvé pour le moment, car la situation financière de l’entreprise continue de se dégrader. Elle perd de plus en plus d’argent. A 9,42 £, le cours est très surévalué, puisque cette action ne vous rapporte rien pour le moment. La Caisse d’Epargne paie plus.

De mon point de vue, il faut rester à l’écart de cette valeur. Si les marchés chutent, elle sera l’une des premières à plonger. Si il y a recapitalisation de la société, ce qui sera fort probable,votre participation sera diluée.

Je vous suggère une règle toute simple.
Avant d’investir dans une entreprise en redressement, comme celle-ci, attendez au moins un semestre avec des résultats positifs. C’est le minimum.
N’investissez jamais dans une entreprise tant qu’elle ne publie que des résultats négatifs.

Cordialement


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[+1]    #12 25/06/2017 11h26

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Surin a écrit :

Il vient d’expliquer clairement le dicton qui dit: ne jamais attraper un couteau qui tombe.

Celui qui a acheté le couteau Rolls Royce qui tombe en début d’année s’en plaint-il aujourd’hui ?

Et acheter des parts d’entreprises qui font des bénéfices ne garantit pas non plus de ne pas perdre d’argent (avez-vous entendu parler des falling stars ?). Aussi, ce genre de phrases toutes faites masque malheureusement la réalité de la bourse : s’il y avait une recette pour gagner, cela se saurait. A trop vouloir simplifier les problèmes, on finit par dire des contre-vérités.

Les couteaux qui tombent sont la conséquence de la psychologie moutonnière des investisseurs, à tort ou à raison. C’est la même raison qui explique les euphories que l’on constate fréquemment. Bref, si votre conseil aux débutants est d’axer leurs choix sur ce que pensent les autres, alors nous n’avons pas la même conception de l’investissement.

De mon expérience et par ma sensibilité, chaque cas est particulier. Mais il existe une constante, qu’aucun lieu commun (ou dicton, appelez-le comme vous le voulez), ne met en exergue, et qui  est commun à tout type d’investissement (bourse, art, immobilier, …) : le prix. Plus on paye un actif cher, plus le risque de le revendre plus tard à perte est élevé. Pour moi, le vrai risque est ici. Et si j’avais un message à faire passer aux débutants, ce serait bien celui-ci.

Dernière modification par valeurbourse (25/06/2017 11h38)

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[+4]    #13 25/06/2017 11h49

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Durun a écrit :

Mais restons sur les chiffres.
Au 2e semestre 2015, RR réalise un CA de $ 7.355 Mls, mais dégage un résultat négatif, soit une perte par action de 0,15 £.
Au 1er semestre 2016, CA de £6.462 Mls et re-perte de 0,97 £ par action.
Au 2e semestre 2016, CA de £ 8.493 Mls et re-re-perte de 1,23 £ par action.

De surcroît, en 3 ans, les Capitaux Propres sont passés de £ 6.382 Mls à £ 1.862 Mls, et rien ne dit que la dégringolade ne va pas se poursuivre en 2017.
La réalité, c’est que la situation financière de l’entreprise se détériore. Le reste, c’est du bla-bla.

Alors permettez-moi d’exprimer mon opinion basée sur des chiffres.
Malgré les beaux discours du PDG, il n’a rien prouvé pour le moment, car la situation financière de l’entreprise continue de se dégrader. Elle perd de plus en plus d’argent. A 9,42 £, le cours est très surévalué, puisque cette action ne vous rapporte rien pour le moment. La Caisse d’Epargne paie plus.

Vous avez raison d’attacher de l’importance aux chiffres; encore faut-il le faire jusqu’au bout. C’est dommage que vous vous soyez arrêté sur le profit comptable, car le cash flow lui est positif.
Par ailleurs, l’analyse opérationnelle est primordiale puisqu’elle permet d’estimer les profits futurs - votre méthode ne permet de prendre en compte que les résultats passés, ce qui ne convient pas à beaucoup de situations spéciales et retournements (c’est le cas de l’entreprise discutée sur cette file, me semble-t-il). Donc vous me permettrez de souligner que non, le reste n’est pas du "bla-bla", puisqu’il permet de comprendre les raisons de la performance actuelle et éventuellement la performance future.

Surin a écrit :

Il vient d’expliquer clairement le dicton qui dit: ne jamais attraper un couteau qui tombe.
Je pense qu’il faut s’en faire une spécialité, la personne capable d’analyses poussées et ayant de bonnes connaissances des risques encourus peut bien investir où elle le souhaite mais le néophyte devrait plutôt s’éloigner de ce genre d’investissement et je trouve le message de Durun clair sur ce point, à l’inverse l’opération séduction de SirConstance pourrait inciter de jeunes investisseurs à rentrer sur cette valeur et en faire les frais vu le risque encouru, sans forcément avoir conscience de ce qu’il font.

Pardonnez-moi mais je ne peux laisser passer votre commentaire sans réagir. Partager des informations additionnelles sur une entreprise serait donc vu comme une "opération séduction" visant à tromper de jeunes investisseurs (!).
Je n’ai rien à y gagner: je suis investi dans RR mais je pense que vous surestimez grandement le niveau du patrimoine des participants de ce forum si vous pensez que j’ai pour objectif de faire du pump and dump sur cette valeur. Et je ne vends pas non plus d’abonnements pour avoir accès à des conseils boursiers.

Mais si maintenant poster des données sur une entreprise revient à essayer de tromper de jeunes investisseurs en les incitant à rentrer sur une valeur… Je vous propose de proposer la fermeture de ce forum.

Quand au fameux dicton du couteau qui tombe, j’aimerais que ceux qui le mentionnent donnent clairement la définition d’un couteau qui arrête de tomber. Quand le cours de l’action a repris 5%, 10%, ou même 50% comme dans le cas de Rolls-Royce? Et sur quelle base?

Dernière modification par SirConstance (25/06/2017 12h00)

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[+1]    #14 25/06/2017 12h22

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Sur le couteau qui tombe, les autres ont fait remarqué que ça n’en était pas un, ce que j’ai reconnu.

J’ai relu votre message initial et au vu du -1 que vous m’avez collé, j’aurais pu m’excuser d’avoir été un peu dur ou maladroit. il se trouve que non, le terme opération séduction n’était pas forcément le plus adéquat ni - je veux bien vous croire - le but de votre message, ok. Par contre vous vous basez essentiellement sur des projections, certaines avérées, d’autres bien incertaines et sans émettre la moindre réserve.
Vos élucubrations sur du pump & dump ou je ne sais quoi sont bien au delà de tout ce que j’ai pu penser. Vous vous êtes senti agressé par mon message, à tort. Si on ne peut pas débattre tranquillement sur un forum boursier sans se prendre des -1 eh bien restez entre vous à penser la même chose et défendre bec et ongle une entreprise.

Gardez donc les -1 pour les personnes insultantes, les trolls, les vendeurs de je ne sais quoi mais là on discute et vous ne laissez pas la possibilité à la personne de rétorquer, je trouve cela maladroit et votre réaction est complètement à côté de la plaque.

PS: VB je suis d’accord en effet et sur les dictons aussi, c’est réducteur.

Dernière modification par kc44 (25/06/2017 12h27)


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[+4]    #15 25/06/2017 20h02

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Bonjour

Je vais répondre aux différent opinions et critiques exprimées.

En premier, je rappelle que mon message s’adresse en priorité aux nouveaux membres qui viennent sur ce forum pour apprendre et comprendre.
Je sais que les Daubasses s’intéressent à des valeurs très dépréciées et quelquefois en phase de baisse de cours. Mais ils savent faire des analyses financières qui tiennent la route, à la différence de la plupart des nouveaux membres.
Alors si vous êtes intéressés par ce type d’actions, le mieux c’est de s’abonner à leur service. C’est de loin la démarche la plus prudente.

Ensuite, chacun a ses préférences, donc les opinions peuvent être très différentes d’une personne à une autre. C’est humain, et c’est parfaitement acceptable. A ce titre, je ne partage pas l’opinion de SirConstance sur RR, mais je l’accepte.

Mon but ici est de montrer qu’il existe une autre approche, davantage fondée sur les données de l’analyse financières et moins sur des projections.
Mais quand on parle analyse financière, il faut essayer de limiter le plus possible la subjectivité, et ce n’est pas simple. Donc pas de littérature, de belle prose. Analyse de chiffres et c’est tout.
Et concernant RR, les chiffres pour l’instant ne sont pas beaux.

Voici un petit tableau très simple qui éclaire plus précisément les choses. A la date d’aujourd’hui, le cours à Londres est de 9,42 £ (942 GBp).

En Mls (Millions) de £            2016               2015        2014
CA                                    14.955       13.725        13.736
Cost of Sales - COS            11.907       10.459        10.533
Marge brute - MB             3.048         3.266         3.203
MB / CA en %                     20,4 %         23,8 %         23,3 %
           
Résultat Opérat. ROP              41              1.501        1.383
ROP / CA en %                     0,2 %       10,9 %         10,1 %
Résultat Net - RN           -4.032          83          69
RN / CA                        -   26,9 %          0,6 %         0,5 %
           
Equity                            1.862      5.014         6.382
Nombre d’actions            1.832      1.851         1.874
Book Value/action- BV        1,02 £       2,71 £         3,40 £
Tangible BV*                    0,18 £       1,90 £         2,52 £
*Goodwills déduits           
Ratio Cours / BV             9,23                -                    -
           
Dettes LT                            9.137      5.284         3.187
Cash                                    2.740      3.157         2.839
Dettes Nettes / Equity %    345 %      42 %       5,4 %
Dividendes                         0               0                 0
           

Le CA est certes en croissance en 2016, ce qui est un bon point, mais la Marge Brute diminue de 3 %, soit environ £ 450 Mls, ce qui est nettement moins bon.
Le ROP (Résultat Opérationnel) s’effondre, et par conséquence, le RN aussi, ce qui, à £ -4.032 Mls, représente une perte équivalente à plus de 25 % du CA.
Il reste £ 1.862 Mls en Equity, soit une Book Value par action de 1,02 £, qui baisse à 0,18 £ si on enlève les goodwill. Pour un cours de 9,42 £, le ratio Cours / BV est de 9,23 fois, ce qui est énorme. Vous payez 9,42 £ une action dont l’actif n’est que de 1,02 £. Pour moi, un achat dans ces conditions est purement une bêtise.

Concernant l’endettement, il a explosé en 2016, passant de 42 % de l’Equity à 345 %. Première conséquence logique, les intérêts, £ 77 Mls en 2016, devraient nettement augmenter au cours des prochaines années. Deuxième conséquence logique, une augmentation de capital est quasi sûre, car celui-ci est insuffisant pour supporter l’endettement nécessaire pour redresser l’entreprise et ses développements futurs. Sans cette opération sur le capital, les profits seraient repoussés trop loin dans le temps.

Il faut bien comprendre la situation actuelle. Il y a un nouveau PDG depuis 2015, et celui-ci procède à un grand nettoyage dans l’entreprise, avec l’accord de ses principaux actionnaires. Qu’il ait chargé la barque en 2016, c’est très probable. Mais cela ne veut pas dire que demain sera rose. Les concurrents vont réagir, et il est trop tôt pour dire ce que sera cet avenir.

Il semble que votre grand argument consiste à opposer RN et Free Cash Flow. C’est malheureusement une grande bêtise déjà plusieurs fois reprise sur ce forum.
Je vous ferais remarquer en premier lieu qu’alors qu’il y a des milliers d’exemples d’entreprises dont le cours a décalé quasi immédiatement après l’annonce des résultats, je n’ai pas souvenir d’avoir vu un cours bondir sur la base de l’annonce d’un Free Cash flow positif.
Mais surtout, les opposer montre que l’on ne comprend pas leur utilité.
Le Compte de Résultats insiste sur le critère de base de la comptabilité, à savoir l’annuité ou durée de l’exercice. Si moins d’un an, c’est une charge, si plus, un investissement.
Il est donc facile de trafiquer un compte de résultats. A titre d’exemple, vous passez des Frais de Recherche et Développement en investissements, et votre Résultat Net devient positif. Le Tableau de Financement corrige cette vision, puisqu’il montrera que cette manipulation n’a aucun impact sur le Free Cash Flow.

Le Tableau de Financement montre ce que l’entreprise a réellement dégagé en cash en fin d’exercice, mais aussi si les choix comptables de l’entreprise sont soutenables à terme. Et tout comme précédemment, il est facile de jouer avec ce Tableau. Si vous supprimez les frais de publicité et la plupart des investissements (ce que font beaucoup de sociétés en redressement), vous dégagez un Free Cash Flow positif. Mais est-ce tenable dans le temps ? Généralement non.

Ici nous avons une société qui dégage un Résultat Net largement négatif, mais un Free Cash Flow très légèrement positif. Cela n’a pas de sens, et il est clair que c’est mûrement réfléchi.
Donc oui, le Free Cash Flow de RR est positif de £ 195 Mls en 2016, soit 1,30 % du CA. Pas de quoi payer des dividendes.
                                             2016     2015     2014
Cash Flow from Operations            1.411    1.094    1.0301
Capital Invest.                           -1.216      -895      -1.125
Free Cash Flow                              195               199      176

Donc résumons, si vous achetez maintenant :
+ Vous investissez dans une société dont le chiffre d’affaires augmente, mais dont la marge brute baisse.
+ Vous payez 9,42 £ pour une action dont l’actif n’est que de 1,02 £.
+ Vous investissez dans une entreprise dont l’endettement correspond à 345 % des Fonds Propres.
+ Du fait des pertes successives, l’Equity n’est plus que de £ 1.862 Mls, ce qui va nécessiter à coup sûr une augmentation de capital. Votre investissement sera dilué.
+ L’entreprise étant en plein ménage et n’ayant pas encore généré le moindre profit, vous faites le pari que l’entreprise va revenir à bonne fortune, mais sans savoir ni quand, et ni de combien sera votre retour sur investissement.

Mais parlons des marchés maintenant.

Le cours actuel est de 9,42 £. Le plus haut historique a été atteint à 12,92 £ le 8/01/2014, alors que l’entreprise allait publier un résultat positif de £ 1.367 Mls pour l’exercice 2013 (on en est loin). Ce qui donne un « potentiel » de 37 % en supposant que l’on monte à nouveau jusque là.

Si vous pensez que les marchés d’actions peuvent encore monter de 30 ou 50 %, alors investissez si cela vous chante.

Mais si vous croyez que les marchés sont surévalués, et que nous allons bientôt avoir une baisse générale des marchés d’actions, ce n’est vraiment pas le moment de le faire.
RR est détenu par des fonds importants, qui commenceront à revendre leur participation dès qu’ils constateront que ça ne monte plus, voire même avant. Ils savent très bien que cette action est largement surévaluée. Et comme ils vendront beaucoup d’actions, la chute risque d’être brutale, d’autant plus que RR ne distribue pas de dividendes, donc pas d’états d’âmes pour s’en débarasser.

Si vous avez des actions RR, le plus judicieux serait de revendre vos actions et prendre votre profit dès que les marchés cessent de monter, et si possible, avant les hedge funds.

Si vous n’avez pas d’actions RR, attendez que le marché baisse, et profitez de celle-ci pour entrer à un cours bien plus bas. Le ménage ayant été fait, vous aurez une bien meilleure visibilité.

Pour ma part, je trouve parfaitement illusoire de parler des perspectives de développement de l’entreprise tant que celle-ci n’a pas au minimum équilibré ses comptes, ce qui n’est pas encore le cas.

(désolé pour les tableaux, impossible d’aligner les colonnes quand le tableau est fait directement dans word).

Cordialement


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[+1]    #16 25/06/2017 21h05

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Durun, disons que c’est une belle et bonne analyse, et je ne vois pas d’erreur manifeste dans le raisonnement. Disons tout net également que je ne connais pas RR, et je ne m’y suis pas vraiment intéressé.

Il y a juste un "reproche" qui me vient à la lecture, d’ailleurs le même que lorsque vous parlez d’AT: Vous vous basez sur le passé, éventuellement sur le présent, mais aucunement sur l’avenir. Je dois avouer que je suis sans doute moi-même souvent atteint de ce syndrome. C’est d’ailleurs cet exact syndrome qui m’a par exemple fait trouver GOOGLE trop cher à $200 ou $300 wink (ou au contraire qui m’a fait investir dans des sociétés avec de bons chiffres passés, avec une dégradation ensuite que je n’ai pas correctement vu venir ou su interpréter)

Durun a écrit :

Vous investissez dans une société dont le chiffre d’affaires augmente, mais dont la marge brute baisse.

Ca a été le cas sur le passé récent. Ca ne dit pas grand chose sur l’avenir. Ca peut, mais pas forcément. Est-ce une tendance dont on estime qu’elle devrait continuer, ou peut-être même tout le contraire ? Et c’est finalement d’ailleurs le reproche que vous faites au message de SirConstance, qui lui s’est plus intéressé à l’avenir…

De plus, une seule phrase des derniers résultats de RR, citée par Maxicool un peu plus haut met quasiment toute votre analyse au tapis:

Maxicool a écrit :

Le groupe suit des normes comptables qui l’ont contraint à passer dans ses comptes les coûts de la baisse de la devise, évalués à 4,4 milliards de livres.

Peut-être estimez-vous que l’analyse doit être factuelle et entièrement basée sur les chiffres passés. C’est une vision, et pourquoi pas. Mais je crains, si j’essaye d’être honnête avec moi-même, que dans l’investissement dans une société, dont l’investissement boursier, les anticipations sur l’avenir sont bien plus importantes. Même si elles sont souvent hautement incertaines et difficiles à évaluer.

Dernière modification par Mevo (25/06/2017 21h07)

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[+3]    #17 10/10/2019 17h18

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Je me permets de remonter la file car Rolls-Royce me semble très intéressant à ce niveau (c’est l’une des principales positions dans mon portefeuille).

Dans mon dernier message datant de début 2018, j’évoquais le fait que l’entreprise avait prévu de générer £1b de FCF en 2020. Ce résultat aurait en fait été atteint dès cette année et avec 1 an d’avance sur l’objectif sans les mauvaises nouvelles supplémentaires sur le Trent 1000, puisque l’entreprise devrait générer £700m de FCF en 2019 alors qu’elle annonce un coût cash de près de £300m pour régler les problèmes du Trent 1000.

L’amélioration du cash flow prouve que le business de Rolls-Royce est toujours aussi bon (duopole avec de fortes barrières à l’entrée dans un secteur en croissance structurelle); le cash flow ayant été négativement impacté depuis 2014 (comme déjà évoqué dans cette file) par d’importants investissements dans de nouveaux programmes (Trent XWB équipant les A350 et Trent 7000 des A330neo). Il fallait notamment que l’entreprise investisse pour produire et livrer ces moteurs, qui vont lui permettre de faire progresser significativement sa base installée. Par ailleurs, ces moteurs sont vendus à perte mais sont liés à un contrat d’entretien à marge élevée sur une longue période. 2019 devrait donc être l’année où l’entreprise bénéficie à la fois d’investissements moins importants, de pertes réduites sur les moteurs vendus, et de cash flows de plus en plus élevés au fur et à mesure que la base installée progresse.

L’entreprise a annoncé un objectif de génération de plus de £1 de cash par action à moyen terme, et communiqué son plan pour y parvenir. En plus du bénéfice des Trent XWB et Trent 7000, Warren East avait en effet engagé un vaste plan de restructuration pour réduire les coûts et rendre l’organisation plus efficace.

En faisant des projections simples basées sur l’historique de Rolls-Royce ou plus complexes avec l’aide des informations communiquées par l’entreprise, l’objectif de £1 de cash par action semble largement atteignable en 2021 (avec à mon sens de bonnes chances d’être largement dépassé). En appliquant un multiple de x12-13 le FCF (plutôt très raisonnable pour une entreprise de cette qualité et en croissance), on arrive donc à une fair value de l’ordre de £1,300 soit une hausse de +80% par rapport au cours actuel (ou un IRR de l’ordre de 30% annuel) - ceci ne tient pas compte du cash accumulé entre temps, qui pourrait servir à racheter des actions ou payer un dividende.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par SirConstance (11/10/2019 11h06)

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[+1]    #18 28/02/2020 13h00

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Rolls-Royce vient de publier ses résultats 2019:

C’est globalement très bon malgré l’impact négatif du Trent 1000:

Rolls-Royce Holdings a écrit :

Underlying core operating profit up 25% to £810m; reported group operating loss £(852)m
Core FCF £911m led by higher profit and reflecting £173m Trent 1000 insurance receipts
• £0.5bn improvement in net cash* position to £1.4bn; gross debt reduced by £1.1bn
• Trent 1000 in-service cash costs £578m; £1.4bn exceptional charge in 2019 results
• Trent 1000 guidance unchanged from November trading update
Record widebody engine deliveries; 14% lower OE unit loss; 64% share of new orders
Defence: record £5.3bn order intake driving 26% order book growth and healthy cash flow
• Power Systems: revenue up 4% & operating margin +90bps despite market challenges
• 2020: underlying operating profit up ~15%; at least £1bn FCF; excl. any material COVID-19 impact
• Remain confident in mid-term target of at least £1 per share of FCF (>£1.9bn FCF)

Pour rappel, la guidance initiale pour le Core FCF était de £700m +/- £100m; et suite à des problèmes additionnels sur le Trent 1000, Rolls avait communiqué en octobre dernier viser le bas de l’intervalle soit £600m. Au final, l’entreprise a fait beaucoup mieux que le haut de l’intervalle avec £911m.

Le FCF hors impact du Trent 1000 ou des mouvements de working capital ressort à £747m (+79% vs. 2018).

Au cours actuel, on a un FCF yield sur l’Enterprise Value de 8.1%. Si l’on prend l’objectif mid-term de près de £2bn de FCF (que je pense largement atteignable), on a un FCF yield de 19% au cours actuel.

Dernière modification par SirConstance (28/02/2020 13h05)

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[+2]    #19 06/04/2020 11h25

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Rolls-Royce vient de publier une trading update quantifiant l’impact du Covid-19 et les mesures prises. La guidance 2020 est retirée et le dividende de cette année annulé.

L’impact négatif du Covid-19 sur les 6 dernières semaines est de £300 millions, lié principalement à une baisse de 50% de l’utilisation dans l’aéronautique. civile; cette tendance devrait se dégrader encore en avril. Les autres segments (Power Systems et Defense) sont en revanche résilients (pour le moment).

L’entreprise a pris des mesures de réduction des coûts de £750 millions, et possède £6.7 milliards de liquidités, avec pour cette année uniquement une obligation de $500 millions à repayer. Rolls dépense environ £1.7 milliards par an entre les SG&A et la R&D.

Ils ont donc largement de quoi tenir à moyen terme; et avec un calcul rapide j’en conclue que Rolls perdra de l’argent cette année si la situation actuelle se prolonge après le mois d’août. La grande question reste évidemment de savoir quand les avions pourront revoler normalement, et à quelle vitesse la demande reviendra à ses niveaux d’avant crise.

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[+4]    #20 28/04/2020 23h45

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Analyse très intéressante de Rolls Royce par GreenWood Capital en date du 07 avril 2020

Mes passages préférés :

GreenWood Capital a écrit :

First, unlike Boeing and Airbus, Rolls-Royce doesn’t make any profits on its deliveries. Thus, depending on how deep production schedules are cut (we’re estimating 53-56% on the 787 and the A350), these losses will ebb, providing a profit tailwind. Furthermore, the company’s maintenance and repairs operations are largely under its own discretion. If the company’s engines aren’t flying, the company can reasonably push out maintenance that was scheduled for this year. We haven’t assumed it does so, in fact we sincerely hope, given the strength of its balance sheet, that it uses the spare maintenance and repair (MRO) capacity to eliminate the lingering problem on the Trent 1000, for which it has already taken provisions.
The key bottleneck to eliminating the Trent 1000 ongoing fan blade wearing saga was actually a squeeze on Rolls Royce’s MRO capacity. Now with shop visits almost certain to fall at least 50%, at least in these scenarios, and fan blades likely not needed for finished engines going to Boeing, the company can actually eliminate once and for all the Trent 1000 issue. (…)Should the company use this time well, it could foreseeably eliminate 89% of the issues that arose on the Trent 1000, which has been a major overhang for the stock

(…)

If the recovery is much slower than envisioned in exhibit 7, we would note that offsetting this would be a much lower retirement rate. That would actually be accretive to all of these targets, as running older engines longer is incredibly lucrative for Rolls-Royce, and comes at the expense of lower loss-making sales of engines.

(…)

The company has exactly 2.5 years of services revenue prepaid and on the balance sheet as a deferred revenue liability (it calls these contract liabilities), as it receives cash for maintenance before it needs to conduct the work and record the revenue on such work. That means £8.7 billion net deferred revenue makes the balance sheet liabilities look far scarier than they really are. Should engines that paid into that deferred revenue position never fly again, and the company not need to conduct the ~5 year overhaul on such engines, the company recognizes pure profit on the retirement of that engine. The cash is not recallable by airlines. So if we get into a position where a lot of airlines go bankrupt, these liabilities convert into cost-less revenue for the company, and the cash position doesn’t change. Airlines cannot go into Chapter 11 and continue to fly these engines without paying Rolls the hourly service payments. This is essentially “float,” as Warren Buffett’s reinsurance company gives him, except the variable costs associated with such revenue are less than 25% of the revenue deferred on the balance sheet. This float is a sign of business strength, not weakness, except under accounting rules, it looks like a material risk. We’ll just repeat, this deferred revenue is non-refundable under any circumstance.

Pour récapituler, l’impact du covid chez RR :
- A CT, moins de livraisons -> pas si grave car la production est déficitaire, cela devrait également permettre de pouvoir récupérer leur stock de ventilateur (qui ne sont plus utilisés pour la production de nouveaux moteurs) pour régler le problème du Trent 1000 de manière accélérée
- A MT, si le secteur aérien entre en dépression, les compagnies ariennes préféreront allonger la durée de vie de leurs avions actuels, ce qui sera très bénéfique pour RR qui tire la majorité de ses revenus du SAV.
- et le bonus pour la fin : les compagnies aériennes payent des avances à RR pour l’entretien des moteurs qui ne sont pas remboursables en cas de faillites. Les sommes récupérées tomberaient alors en pur profit. (Elle est pas belle la vie ?)

Concernant la valorisation actuelle rapportée à la somme des parties (cf graph p8), le prix actuel est proche de la NAV de la branche défense seule. La branche "power system" et TOUTE l’activité aéronautique sont offertes.

La crise aura certainement un impact sur Rolls-Royce à CT mais la société est probablement la mieux positionnée du secteur tant au niveau du business modèle résilient (basé sur le SAV) qu’au niveau du bilan (trésorerie nette). Par ailleurs, la branche défense sera plus résiliente que les branches aéronautique (impact covid) ou power (dépend des capex industriels).
La division du cours par 2 depuis le début de l’année dans le sillage du secteur semble donc largement disproportionné.

Je pense doubler ma ligne dans les prochains jours …

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par oliv21 (28/04/2020 23h51)


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[+1]    #21 01/10/2020 14h55

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Proposed 10 for 3 Rights Issue of up to 6,436,651,043 New Ordinary Shares at 32 pence
per New Ordinary Share

AG pour voter le plan : 25 octobre
détachement des droits de 28 octobre
date limite exercice 11 novembre

La dilution sera ENORME … MAIS comme est elle réalisée avec DPS, cela ne change rien pour les actionnaires historiques de LT.

A CT, ils vont bien sûr souffrir à cause de leur exposition aux gros porteur mais les perspectives LT sont excellentes grâce à leur moat sur les moteurs d’avions.
Maintenant que cette "problématique" de liquidité est en passe d’être levée, RR me semble être une excellente opportunité.
Je vendrais mes titres AER pour renforcer sur l’AK de RR.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


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[+1]    #22 02/10/2020 10h46

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Pour compléter mon message précédent, j’ai écouté hier soir l’enregistrement de la conférence téléphonique de présentation du plan de recapitalisation.

Warren East a évoqué quelques éléments intéressants. Sans surprise, les raisons évoquées pour cette recapitalisation sont (a) d’avoir suffisamment de fonds dans l’hypothèse d’un "worst case scenario", (b) de permettre de retrouver une notation investment grade plus rapidement, et (c) se donner du temps et plus de pouvoir de négociation pour la vente d’actifs qui reste d’actualité. Il a également évoqué qu’à date, les EFH (Engine Flying Hours) étaient sur une meilleure tendance que le scénario de base établi par Rolls. Même s’il faut probablement s’attendre à plus de restrictions avec la 2ème vague de Covid. Toujours pas d’explication sur la fin de l’invoice factoring en revanche.

L’entreprise prévoit toujours de retrouver un FCF positif en S2 2021, et de générer £750m de FCF opérationnel en 2022.

Je conseille en tout cas à tout investisseur intéressé par Rolls-Royce de jeter un oeil à la présentation du plan.

A noter également qu’une partie des investisseurs américains risque de se faire rincer - il semble que l’offre de droits ne concerne pas les ADR (le nombre d’actions en circulation va quadrupler)…

Dernière modification par SirConstance (02/10/2020 10h50)

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[+1]    #23 03/12/2020 11h08

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Rolls-Royce remonte bien ces derniers jours, car la crise du coronavirus pourrait donner à l’entreprise l’opportunité de revenir sur le segment des narrow-body.

L’Ultrafan en développement pourrait en effet convenir à la fois au marché du wide-body et du narrow-body; et le ralentissement du marché pourrait permettre de mieux aligner les calendriers de développement de l’Ultrafan et de la prochaine génération d’avions court et moyen courrier.

De ce que je comprends, l’Ultrafan est vraiment un changement majeur d’architecture qui va permettre des gains significatifs en terme de performance et d’économies de carburant.

Rendez-vous dans 1 semaine pour la trading update de milieu de semestre (en espérant pour une fois de bonnes nouvelles).

Dernière modification par SirConstance (03/12/2020 14h20)

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[+2]    #24 12/12/2020 11h48

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Rolls-Royce a publié hier son trading update du 2ème semestre 2020. Rien de très neuf par rapport à la situation communiquée en août lors de la publication semestrielle:

Rolls-Royce Holdings a écrit :

Restructuring plans on track to deliver our targeted £1.3bn cost savings by 2022; at least £1bn of near-term cash cost mitigations confirmed for 2020
• Power Systems end markets seeing some early signs of improvement
Defence remains resilient with strong order cover for 2021
Civil Aerospace large engine flying hours gradually recovering; year-to-date 42% of 2019
• £5bn package completed in November to increase resilience, strengthen the balance sheet and
support long-term strategy
Expected 2020 FCF of approximately £(4.2)bn, subject to timing of year-end working capital cash
flows; resulting in year-end net debt £1.5bn - £2.0bn and liquidity £8.5bn - £9.0bn
Guidance unchanged: we expect to turn cash flow positive at some point during H2 2021, target at least £750m free cash flow (excluding disposals) as early as 2022 and at least £2 billion from disposal proceeds

Le programme de réduction des coûts est énorme - la crise aura au moins donné l’opportunité à Rolls-Royce de devenir plus efficient dans ses opérations (même si cela signifie malheureusement le départ de plus de 9 000 employés).

L’entreprise vise toujours £750m de FCF en 2022, soit le résultat de 2019 avec un niveau d’Engine Flying Hours (EFH) 10% en dessous. Cette projection peut sembler agressive, mais Rolls est surindexée sur les avions récents - qui voleront donc en priorité. C’est quelque part réaliste: les EFH devraient progresser plus rapidement que le retour des passagers (impactant négativement les load factors), et les avions équipés de moteurs Rolls-Royce voleront en priorité avec une utilisation plus élevée.
A noter que ce chiffre intègre des coûts non récurrents: £300m sur la réduction du hedge book, et £300m associés au Trent 1000.

Il est un peu compliqué de modéliser de manière simple une projection, puisque nous avons beaucoup moins de visibilité sur les ventes et livraisons de moteurs (impact négatif sur le cash flow, vu qu’ils sont vendus à perte), et nous en savons peu sur le développement de l’Ultrafan et les investissements à venir.

Toutefois, toutes choses égales par ailleurs, voici un bridge simple pour estimer le FCF en 2024:
- FCF 2022: £750m
- +10pts EFH: +£300m (retour au niveau de 2019; on sait qu’1 point = £30m de FCF).
- Baisse des coûts sur le Trent 1000 et liés à la réduction du hedge book: +£400m (je table sur la fin des coûts liés au Trent 1000, et un coût sur le hedge book restant de £200m - on sait qu’il restera £750m à régler entre 2022 et 2026).
- Non récurrence des coûts de réorganisation: +£100m
- FCF 2024: £1,550m

Sachant qu’on a à date une Enterprise Value de £11.8B (dont £2B de dette nette), j’arrive à fin 2024 à une EV de £8.3B en prenant en compte le cash généré d’ici là. Ce qui donne un FCF yield de 17.0% en 2024. Si l’on considère que RR doit s’échanger à un FCF yield de 5-6% (en ligne avec sa valorisation historique), j’arrive donc à un upside de +260% - +315% en 4 ans sur la market cap soit environ 27% - 33% annualisés.

C’est élevé mais il y a beaucoup d’incertitudes sur le niveau et la rapidité de la reprise. D’un autre côté, cela ne prend pas en compte le fait que les guidances de Warren East sont en général conservatrices, et que les ventes d’actifs pourraient permettre de rembourser la dette plus rapidement avec un impact qui pourrait être limité sur le FCF. Nous ne sommes toutefois pas non plus à l’abris de problèmes significatifs impactant le Trent XWB au niveau de ce qui a été découvert sur le Trent 1000.

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Dernière modification par SirConstance (12/12/2020 11h56)

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[+1]    #25 12/12/2020 12h21

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Bon résumé de la situation.

La crise sanitaire aura fait beaucoup de mal à RR sur le CT :
- motoriste le plus "exposé" au trafic long courrier à l’arrêt.
- bilan 2019 un peu fragile (qui devrait normalement s’améliorer fortement en 2020 hors covid …)

Cela a impliqué :
- Une AK au plus bas (mais heureusement avec DPS donc neutre pour les actionnaires qui ont participé)
- une restructuration ENORME de la société.
- la vente des filiales les moins contributrices et hors core business aviation (proces en cours)

Avec les vaccins annoncés, la situation sanitaire semble assez claire pour 2022. Pour 2021, cela devrait être encore compliqué car le trafic long courrier dépendra beaucoup de la vitesse à laquelle les frontières s’ouvrent…

A LT, RR sera donc beaucoup plus efficient et recentré vers son cœur de métier aviation.

IMO, le seul "vrai" risque (qui pourrait être également une opportunité) se situe au niveau de la techno des moteurs.
Il faut espérer que les nouveaux moteurs développés soient enfin fiables (Trent 100 & XWB-84) et qu’il n’y aura plus de retour SAV

Les compagnies aériennes préférant actuellement la "préservation" de leur bilan vont repousser au maximum le renouvellement de leur flotte … et pourraient attendre la prochaine génération de moteur sur le segment moyen courrier. RR, actuellement totalement absent de ce secteur (ils ont loupé la dernière génération), pourrait avoir le "temps" de développer une déclinaison de sa techno XWB (actuellement moteur le plus efficient sur le long courrier) pour revenir sur le segment moyen courrier. Si RR y parvient, ce sera un réel game changer pour la société ! (ie comprendre un multi bagger ++)

Pour synthèse :
2020 : année noire dans le rétroviseur
2021 : encore compliqué, reprise progressivement mais avec peu de visibilité
2022 : back as usual (2019)
2023 : croissance
2025 : nouveaux moteurs moyen courriers ?

Au niveau de la recovery boursière, je pense que cela pourrait beaucoup plus rapide. La bourse anticipe énormément. Il n’y a qu’à voir Safran qui est à seulement -20% par rapports à ses plus haut historiques … ce qui matérialise "déjà" la normalisation de 2022. Du coup, je pense que dans 2 ans, si RR a réglé ses problèmes techniques sur les moteurs Trent 100 & AWB, on pourrait déjà viser le niveau de 5% FCF horizon 2024… Soit une doublement du TRI (au dela des 50%…).

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