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[+12]    #1 11/09/2014 10h37

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Rolls-Royce est le second fabriquant de moteurs pour l’aviation civile (13,000 moteurs en service sur 30 différents modèles d’avions de ligne) et militaire (16,000 moteurs en service dans 160 armées et plus de cent pays).



Rolls est le seul fournisseur du A350 (une plate-forme de 1600 moteurs) et produit/livre la moitié des moteurs de la flotte des Boeing 787 - les deux long-courriers gros porteurs qui seront les plus utilisés ces deux prochaines décennies (Airbus, Boeing comme Rolls penchent plutôt pour 30/40 ans).

Le A350 n’a pas encore volé et la production du 787 ("Dreamliner") vient de débuter. Pour Rolls, une forte croissance de l’activité va donc se matérialiser d’ici peu.

En fait de croissance, cette dernière est déjà bien entamée: sur les dix dernières années, le carnet de commande est passé de £20B à £70B, quand le revenu a été multiplié par trois et le profit par six.

Un signe qui ne trompe pas: dans l’aviation civile, Rolls va livrer sur les cinq prochaines années davantage de moteurs que sur les deux dernières décennies.

La mécanique du business est particulière: un moteur est vendu puis reste opérationnel pendant vingt ou trente ans. Du coup l’after-market (maintenance & pièces détachées) est immense, et c’est sur ce dernier que Rolls fait du profit et crée de la valeur.

Présenté autrement: plus qu’une vente, un moteur livré représente un investissement - typiquement, Rolls vend des contrats de maintenance qui courent sur dix ou quinze ans.

La comptabilité du groupe est compliquée. Quand Rolls vend un moteur, au début il y a un cash earning négatif (l’unité coûte une fortune à produire!). Mais au fil du temps que le moteur reste en place et que sont réalisées les opérations de maintenance et de mise à jour, le cash earning devient positif.

D’où une cocasserie comptable: quand Rolls livre beaucoup de moteurs d’un coup, les revenus baissent; on pourrait croire que les opérations vont mal, alors qu’en réalité se mettent en place les capacités bénéficiaires de demain.

Par ailleurs, l’industrie et l’utilisation des pièces détachées pour l’aéronautique civile sont régulées à l’extrême. Les barrières à l’entrée sont colossales : d’abord parce que seul quelques fournisseurs certifiés (dont Rolls bien sûr) sont autorisés à installer leur matériel/technologie à bord, ensuite parce qu’au bout d’un certain temps de vol, la régulation impose de changer certaines pièces critiques - même si elles sont en parfait état.

Bref : une fois les moteurs posés, la cash-machine est démarrée.

Comme dit plus haut, c’est sur cet aftermarket que la valeur se crée.  Il y a quatre fois plus de revenus sur la durée du contrat de maintenance qu’à la vente de l’OE (original equipment).

Pour Rolls, le nombre de ce type de contrats de services/partenariats devrait justement doubler sur la prochaine décennie. Ce type de contrats est un win-win parfait : il crée des cash-flows pour Rolls, mais il avantage aussi les compagnies qui (1) transfèrent le risque mécanique à leur fournisseur, et qui (2) peuvent mieux prévoir et planifier les coûts de maintenance de leurs flottes.

Bien sur, la fiabilité du matériel doit être absolue - qu’on parle sécurité ou même business. Pour Rolls, il s’agit de maximiser le temps d’utilisation et de réduire à l’extrême les coûts de maintenance liés aux imprévus. Par exemple, démonter un moteur pour le réparer coûte entre $500,000 et $1000,000 (et c’est aux frais de la princesse).

A propos de cash-flows, on reproche souvent à Rolls que les siens ne suivent pas sa croissance. La raison est simple : ces dernières années, l’entreprise a du doubler ses capacités de production pour faire face à l’afflux de commandes.

Comme plaisante Ian Davis, "It’s a good problem to have, especially when your returns on capital are over 20%".

L’industrie aéronautique est notoirement cyclique. Les compagnies (ou les armées) profitent de la disponibilité de financements pour renouveler leurs flottes et lancer de grandes commandes. Une fois ces dernières livrées, l’activité stagne ou régresse.

Un acteur comme Precision Castparts (qui fond et assemble les fuselages) est exposé à la production de nouveaux avions - donc potentiellement au cœur de la cyclicité. Rolls l’est moins, car ils équipent les nouveaux avions qui vont sortir et s’occupent ensuite de la maintenance et du suivi des moteurs installés.

A l’instar de PCP, la position compétitive de Rolls est excellente : sur le wide body (gros-porteur), l’entreprise est un duopole avec GE. Pratt&Whitney est concentré sur le narrow body.

Rolls a grosso modo 50% du marché du wide body - un tiers du volume des moteurs de l’aviation civile, mais plus de la moitié de la valeur du marché global. Le narrow body représente les deux tiers  du volume mais la moitié du potentiel en termes d’aftermarket.

Rolls envisage d’y retourner un jour, mais ce n’est pas la priorité du jour puisque personne n’attend de nouveau modèle narrow body sur la prochaine décennie.

Mis à part l’aéronautique civile et militaire, le groupe est diversifié vers l’énergie (20% du revenu, essentiellement sur les turbines à gaz), les propulsions/motorisations (Tognum, autrefois une JV avec Daimler) ainsi que la marine (du design de vaisseaux à l’instrumentation de bord, et bien sûr les moteurs) et la défense. Il y a aussi une compétence dans le nucléaire (4% du CA), mineure en apparence mais tout à fait stratégique.

Accessoirement, Rolls est le premier déposant de brevets britannique.

Les barrières a l’entrée sont substantielles dans tous ces business: en plus des nécessaires technologies uniques et immensément coûteuses à développer (Rolls aime a rappeler qu’un nouveau lancement de produit représente £1B de R&D et un demi milliard de capex), y produire requiert d’importants capitaux de départ, et le cycle de conversion du cash est long, très long : autant dire que seuls les très gros/très établis (type Rolls, GE, Pratt) peuvent y rester et y prospérer.

La longueur des cycles d’activité explique d’ailleurs pourquoi Rolls fait de son credit rating une priorité stratégique : l’entrepris a besoin d’un financement abordable pour mener à bien ses projets sur toute la durée du cycle.

De ce cote, l’heureux actionnaire peut donc s’attendre à conserver un bilan clean pour répondre aux exigences des marchés de crédits.

Le CEO est John Rishton, au board de Rolls depuis plusieurs années et ancien CEO d’Ahold - un retailer : curiosité - où il a réalisé un excellent travail, notamment au niveau de l’opérationnel. Justement, chez Rolls son mandat est clair : réduire les coûts et augmenter la génération/conversion de cash.

Il semble qu’il y ait pléthore d’opportunités de cost-cutting chez Rolls, à cause/grâce à un très grand nombre d’inefficiences le long de la supply chain. Il existe de nombreuses situations aberrantes : certaines pièces sont manipulées entre dix fois et quinze fois entre leur lien de production et d’assemblage.

D’importantes opportunités ont été identifiées Au niveau de la logistique, des inventaires,  des ressources humaines (déjà réduites de 11%) et l’IT. Des efforts ont déjà été entrepris partout.

Le sourcing vers des pays low-cost (actuellement 20% de la production) devrait doubler d’ici cinq ans, et la supply chain se réduire d’autant sur la même durée.

Rishton aime a repéter que "Culture eats strategy for breakfast." Autrement dit, le cost-cutting doit devenir le motus operandi pour que la stratégie de Rolls (partenariats sur le long-terme, exploitation de l’after-market, etc.) puisse pleinement fonctionner.

A propos de stratégie, celle du groupe est à présent de se concentrer sur les activités où un maximum de valeur pour l’actionnaire peut être délivré. La concentration et le retour à l’actionnaire sont les objectifs clairement annoncés.

Rolls est un bon gestionnaire de ses business. Les marges ont doublé dans toutes les divisions, à l’exception d’une (Energy Gas Turbine and Compressor) où les retours sur capitaux diminuaient. Le management vient de la vendre à Siemens (qui consolide le secteur) et s’apprête à utiliser le milliard de livres reçues pour racheter ses actions.

Le CFO considère que son cout du capital est de 9% (ce qui est conservateur) ; il est clairement stipulé que Rolls ne s’engagera que dans des projets où les retours sont substantiellement supérieurs à ce WACC.

On appréciera le pragmatisme et la transparence du management.

Au niveau de la marine, Rolls avait déjà une offre commerciale complète en  marine (équipements, instruments, navigations, machinerie, propulsion ou conception de navires). C’était naturel d’y ajouter l’expertise moteur, qui (curieusement) faisait plus ou moins défaut jusque la.

D’autant que les moteurs sont le "cœur" du bateau. Si vous vendez un moteur, vous avez une relation privilégiée avec le producteur/exploitant pour lui fournir le reste des pièces. Bref, vendre un moteur est une excellente façon de dérouler le portfolio (déjà très complet) de Rolls, en se recentrant qui plus est sur l’expertise historique du groupe.

Les profits du business marine sont 60% OE (Original Equipement - la vente du matériel et/ou du bateau) et 40% service (l’aftermarket).  Rolls compte 4000 clients et a installé du matériel dans 25 000 navires.

La compétition est intense, le pricing power limité et l’industrie en surcapacité, mais la croissance tourne ave clé GDP. D’intéressantes options de croissance sont mises à l’œuvre, en particulier avec la motorisation navale LNG (liquid natural gas) plus économique et efficace, notamment pour la marine marchande.

Energie: 40% OE, 60% services - 4600 turbines à gaz installées, le nucléaire est encore marginal mais stratégique. Rolls capitalise beaucoup sur la hausse de la demande en oil&gas et la croissance de services nucléaires civils. Ils vendent aussi bien en offshore (plates-formes) qu’en power génération (centrales).

Autres systèmes de propulsion (Tognum): 70% OE, 30% services. Plus forte concurrence sur ce marché, mais possibilité de leverager le portfolio et la gamme de clients de Rolls. Basé en Allemagne et bien diversifié : un quart martine, un quart industriel, un quart énergie, un quart défense.

Le profit de la division défense est attendu en baisse  de 20% sur l’année qui s’annonce (après deux superbes années en 2012 et 2013). Ce ralentissement explique peut-être la chute (relative) de l’action.

Outre la cyclicité (plus relative chez Rolls que chez PCP, on l’a vu) des commandes dans l’aéronautique, il existe divers risques : une partie du carnet de commande est toujours annulable (l’expérience enseigne que même les ordres « firm » le sont : les fournisseurs ne veulent pas froisser leurs clients avec qui ils entretiennent des relations sur le très long-terme) et le levier opérationnel est maximal (imaginez les capacités de production et de logistique à mettre en place pour fabriquer et vendre un moteur à Airbus !).

Historiquement, la margé opérationnelle oscille autour de 10%. La book value (l’actif net des actionnaires) a été multipliée par quatre en dix ans. Combien de business peuvent en dire autant ?

Rolls cote grosso modo à 20x son EPS pessimiste (récession/bas de cycle), 15x sont EPS médian (si rien ne bouge) et 8x son EPS de croissance (le plus probable pour les raisons évoquées plus haut).

Si l’investisseur est sûr de la croissance, c’est cheap : une franchise d’une telle qualité, avec un tel wide moat et un management dévoué aux actionnaires à huit fois les profits, c’est un investissement quasi-Buffetesque !

Mon opinion : au cours actuel, un investissement dans les common shares de Rolls est parfait pour un gérant avec plusieurs milliards à placer (type Sequoia).

Pour l’investisseur particulier, d’autres opportunités plus intéressantes en terme de marge de sécurité/rendement attendu et interdites aux institutionnels (faute d’une capitalisation adéquate) sont pour l’instant à privilégier.

Quoiqu’il en soit, Rolls se doit de trôner en bonne place sur nos watch-lists!

PS/ Pardon pour la syntaxe approximative et la présentation à la volée.

Dernière modification par thomz (11/09/2014 14h05)

Mots-clés : action, investissement, rolls, royce

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#2 11/09/2014 11h04

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Merci,
L’annonce du rachat d’actions avait attiré mon attention. Très modeste complément, mais elle représente tout de même 5% de la capitalisation.

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#3 11/09/2014 11h42

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un Grand Merci Thomz,

Je vais regarder cette valeur de près. J’ai un ami proche qui bosse comme un fou sur l’A350
et il m’a longuement parlé du moteur RR.

Je tiens peut-etre ma première valeur pour étrenner mon pole industrie de mon PF
Diable pourquoi n’y aie je pas pensé avant ?

Pay out Ratio Faible / ROIC excellent / roche des plus bas a 1 an…
Merci

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#4 11/09/2014 11h52

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ENTJ

Je suis rentré sur la valeur il y a quelques jours.
Je regarderai mes notes et complèterai éventuellement la brillante analyse du camarade Thomz.


À la bourse tu as deux choix: t'enrichir lentement ou t'appauvrir rapidement. Benjamin Graham

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[+1]    #5 11/09/2014 14h09

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Bon, c’est plus un défrichage qu’une analyse… Mais merci Messieurs!

Pour les camarades qui s’intéressent au dossier, je recommande la lecture du dernier transcript, du rapport annuel, ainsi que des présentations qui détaillent le fonctionnement du programme TotalCare et les subtilités de l’after-market en général.

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[+1]    #6 11/09/2014 14h53

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Même constat que Thomz sur l’industrie. Pour moi le plus gros moat sur Terre n’est pas Visa/Mastercard mais bien Boeing/Airbus.
J’ai longuement étudié le marché des monocouloirs (A320NEO vs B737MAX) et des longs courriers (A350 vs B787)
Premier constat, le trafic intra-continental a la plus forte croissance, les nouveaux monocouloirs offrent le meilleur investissement pour les compagnies (coût d’achat/financement vs économie de carburant/entretien) et je note que RR n’est pas présent sur ce marché dominé par CFM avec P&W comme challenger.
Ce segment semble être la cash cow du secteur, du moins pour les avionneurs.
Sur les vols longs courriers, le B787 est un poil plus performant (malgré les déboires des premiers vols) et le rampup de production a 2-3 ans d’avance. Or Rolls n’équipe que 31% des 787 contre 55% pour CFM GE (le restant est indéterminé, les compagnies choisiront avant la mise en production de leur avion)
CFM GE ayant un plus grand nombre de moteurs sur le field il semble que la renégociation des contrats after-market ait joué un rôle dans cette répartition par l’inclusion des nouveaux moteurs dans le contrat de chaque compagnie.
787 motor market

Certes RR est motoriste unique sur A350. Donc RR aurait 2/3 du marché des wide-body next gen dans quelques années.

Le meilleur pure play sur la maintenance des moteurs (MRO) serait paradoxalement Air France qui est n°1 sur le marché des moteurs Airbus CFM et maintenant Boeing GE après la récente commande

Air France Industries

Je suis récemment rentré sur Boeing en partie suite à l’interprétation des éléments présentés ici.
Ceci est un complément d’information sur le duopole des nouveaux avions commerciaux, en occultant totalement la partie marine/défense sur laquelle les acteurs sont aussi exposés de façon non négligeable.
RR est une special situation, beaucoup plus difficile à analyser que Boeing (l’order book et les marges sont bcp plus prévisibles)
Bien à vous

Dernière modification par aerts (11/09/2014 15h45)


"Most of this is common sense " T. Gayner | "If you sell, I'll buy" R. Kinder

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#7 11/09/2014 14h55

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Petite précision : RR est classée par Morningstar en Narrow Moat, mais c’est évidemment subjectif…


Je vous parraine en moins de 24h chez Boursorama, Binck & Bourse Direct ! Contactez-moi :)

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#8 18/09/2014 11h02

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Un autre investisseur de premier plan, le premier étant Sequoia, est présent au capital de RR. Il s’agit de Mario Gabelli.

On découvre dans le dernier reporting qu’1% du fonds est investi dans RR. Il est positif sur la croissance à long terme.

Dernière modification par spiny (18/09/2014 11h05)

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[+1]    #9 26/09/2014 22h34

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Bonsoir.

J’ai tenté une valorisation de RR avec xlsValorisation et quelques calculs inspirés de graham. j’ai examiné aussi les critères donnés par IH dans son ebook S’enrichir avec des entreprises extraordinaires. Je me suis basé sur les résultats du tableur et les données fournies dans le rapports annuels.

Voici mes résultats

Grande capitalisation
Béta 3 ans : 0,63
EBIT : croissance continue de 9% sur 4 ans mais chiffre d’affaire en recul de 7% au H1 2014. Les profits défense et marine en recul de 15-20% prévus pour 2014.
Dette l’essentiel de la maturité entre 2019 et 2022
ROE 2013 : 22%
ROIC 2013 : 11%
Dette sur capitaux propres 0,39
Le cour est proche du plus bas à un an atteint le 26/02/14.

Quelques calculs :
Actif courant à 1,3x le passif courant
Progression des bénéfices sur 10 ans (moyennes 3 premières et trois dernières années) : 90%
Prix à 15,5x la moyenne des bénéfices N/N-1/N-2

Commentaires.
La plupart des critères de l’analyse sont bons en regard des recettes de cuisine présentés dans les livres d’IH.
La société semble financièrement solide. Néanmoins, il serait à mon avis intéressant de recaler les calculs lorsque le T3 sera publié car l’inscription du chiffre d’affaire extrapolé sur le H1 2014 dans la feuille de calcul à un fort impact sur la valorisation dans xlsValorisation.
Pour info, l’analyse fournie par mon broker donne une valeur intrinsèque à 10,2 GBP.

Voyons ce que donne la feuille de calcul xlsValorisation :


J’ai tendance à vouloir suivre ce que me donne xlsValorisation.

ATTENTION. CE QUI EST EXPOSE DANS CE POST N’EST EN AUCUN CAS UNE CONSEIL D’ACHAT. JE NE SAURAI ETRE RESPONSABLE DES INVESTISSEMENT EVENTUEL.

J’expose ici mon analyse et souhaite partager avec les autre membres au sujet de l’évaluation de cette société.
Je suis donc ouvert à vos commentaires et conseils afin d’améliorer et compléter ma méthode.

Merci à vous.

Dernière modification par ploule (26/09/2014 22h41)


Parrain Boursorama et Binck, me contacter par message privé.

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#10 27/09/2014 11h53

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INTJ

Bonjour,

Merci. On voit que la valorisation par les comparables est plus élevée que par la DCF et le multiples historiques.

Quels comparables avez-vous utilisé ?

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[+1]    #11 27/09/2014 22h31

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Bonsoir IH.

J’ai utilisé les entreprises suivantes :

Général électric, Safran, Heico corp et United technologies.

Le choix est probablement discutable mais j’ai essayé de prendre des fabricants de turbines à gaz ou de système de propulsion aéronautique. Je n’ai pas pris des constructeurs aéronautique comme Loocked Martin ou des concepteurs de système défense. Je n’ai pas mis de constructeurs automobile car j’estime que Rolls Royce est une marque à part et n’a donc pas de vrai comparables notamment qui sont diversifiés dans la propulsion navale ou aéronautique.

Si il est possible d’améliorer le choix de comparable, je suis preneur.


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#12 17/10/2014 14h15

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Rolls-Royce ne croit plus à un retour à la croissance en 2015

L’article : Rolls-Royce ne croit plus à un retour à la croissance en 2015
| Reuters


La conséquence : -13.8% en ce moment à Londres pour RR.


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#13 17/10/2014 14h34

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La baisse des investissements en équipements Oil&Gas impacte défavorablement les résultats à court-terme, mais la big picture c’est que le chiffre d’affaires a été multiplé par trois et la book value par quatre en dix ans.

Dans la propulsion aéronautique civile, Rolls est un duopole sur son segment (avec GE) et les barrières à l’entrée (financières ,technologiques et légales) interdisent à un nouvel entrant de venir piétiner ses plates-bandes.

Rolls va livrer sur les cinq prochaines années davantage de moteurs que sur les deux dernières décennies. Ce qui est bien avec la croissance d’une telle compagnie, c’est qu’elle est inscrite dans le carnet de commande - elle n’est pas le fruit de projections farfelues ni d’espoirs irraisonés.

Les contrats de maintenance courrent sur vingt ans et procurent un revenu régulier. Un important programme de cost-cutting est en cours (il y a matière à faire: plus de vingt ans de laxisme à rattraper!) et John Rishton (le CEO) est un professionel au curriculum éprouvé en la matière.

Le management va racheter pour £1b d’actions à la fin de l’année.

Bref, voici une franchise d’exception avec des retours sur capitaux quatre fois supérieurs à la moyenne du CAC 40 qui cote a dix fois ses profits.

Le moment est peut-être venu d’arbitrer ma ligne Nokia.

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#14 17/10/2014 14h54

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Je viens d’acheter vers 10h du matin voyant la baisse.

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[+1]    #15 17/10/2014 15h04

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Safran a une meilleur croissance bénéficiaire que RR.

C’est également un duopole avec PW et en coopération avec GE mais pour les moteurs des 737 et A320, le nouveau moteur LEAP  équipera les A320neo et les 737max mais aussi le nouvel avion Chinois, le 919.

Le nombre de moteurs fourni et à fournir est bien plus important que pour les gros porteurs qu’équipe RR et ils ont quelques soucis pour hausser les cadences de production.

Safran à un autre avantage avec la baisse de l’euro.

Safran en collaboration avec GE est n°1 mondial des moteurs d’avion de plus de 100 places,N°1 mondial des moteurs d’hélicoptères, N°1 mondial des trains d’atterrissage.

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#16 18/10/2014 12h44

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Safran se couvre pas mal  sur le taux de change eur/$ ils gagneront moins qu’une entreprise comme Michelin (par ex) sur la baisse de l’euro .

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#17 18/10/2014 13h08

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pvbe a écrit :

Le nombre de moteurs fourni et à fournir est bien plus important que pour les gros porteurs qu’équipe RR et ils ont quelques soucis pour hausser les cadences de production.

Les volumes sont 50/50. Mais l’essentiel de la valeur est sur le wide body (70/30). Comme vous le savez, le constructeur perd de l’argent en vendant un moteur, mais en gagne sur sa maintenance.

Rolls a une stratégie très intelligente en la matière (TotalCare), là où j’ai cru comprendre que celle de Safran faisait encore défaut.

Les autres segments que vous évoquez sont intéressants mais nettement plus compétitifs.

Dernière modification par thomz (18/10/2014 13h08)

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[+1]    #18 06/11/2014 08h03

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Hier matin le journal les Echos a publié un article intéressant sur la suppression des 2600 postes (essentiellement des ingénieurs) chez RR qui recoupe et confirme bcp d’infos décrites dans l’excellente présentation de thomz.

En résumé, RR souhaite économiser 102 millions € en supprimant 2600 postes ds la branche aeronautique (sur les 55 000 personnes qu’il emploie au total) d’ici fin 2015.
Bien que le secteur de l’aviation soit en plein essor, il s’agit en fait de faire face aux difficultés rencontrées par la branche énergie qui est, elle, confrontée à la baisse des commandes de turbines.
Si ce sont des ingénieurs qui sont principalement visés c’est en partie du au fait "qu’à l’instar de Boeing et Airbus, le motoriste ne prévoit pas de se lancer dans de nouveaux projets d’ici la fin de la décennie et se contentera d’améliorer sa gamme actuelle".
Pour l’anecdote j’ai d’ailleurs lu ce matin que Boeing planchait sur un nouveau modéle de son best seller, le B737, qui serait revu dans sa conception, sa fabrication, sa composition etc… avec pour horizon de sortie les années  2030, confirmant ainsi la stratégie de RR.

En outre, il s’agit de diminuer les investissement massifs que représente tout nouveau projet et donc d’augmenter ainsi la rentabilité de RR et par la meme occasion de "récompenser" l’actionnaire.
John Rishton, le DG de RR avait d’ailleurs annoncé "qu’une partie de la vente de la branche énergie à Siemens -soit 1 milliard de livre- serait redistribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, plutot que réinvesti dans des acquisitions".

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#19 06/11/2014 19h19

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Une question aux éventuels actionnaires présents sur le forum et qui sauront peut-être m’éclairer sur la question des dividendes….Rolls Royce Holdings distribue ses dividendes de façon originale et intéressante sous la forme d’actions non cotées dites C-shares. Au choix de l’actionnaire, ces C-shares peuvent être conservées telles quelles, être converties en actions ordinaires ou bien être converties en espèces. En tant qu’actionnaire RR depuis peu (via un compte PEA ouvert chez Binck), je constate que si les actions C-shares sont bien distribuées, aucune option ne permet de les convertir en actions ou espèces. Et le choix qui devrait alors pouvoir s’effectuer directement en ligne auprès de la compagnie nécessite au préalable d’être muni de son numéro d’actionnaire, lequel n’est pas communiqué par le courtier en ligne (et qui supposerait  de détenir ses titres au nominatif?). Bref, comment convertir ces C-shares?

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#20 06/11/2014 19h31

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Depuis quand êtes-vous actionnaire ? Je n’ai encore rien reçu, pour ma part.


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#21 06/11/2014 19h37

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Bonjour espenlind13, je suis actionnaire depuis peu, ayant acquis mes titres le mois dernier. Les dividendes sous forme d’actions C-shares ont été versés sur mon compte Binck ce jour.

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#22 06/11/2014 23h49

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En effet, titres attribués ce jour pour moi aussi. Avez-vous contacté Binck à ce propos ?


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#23 07/11/2014 08h02

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Oui mais j’ai reçu une réponse de type automatique et non satisfaisante:

Binck a écrit :

"Nous faisons suite à votre demande relative aux dividendes.
Nous vous informons que les dividendes optionnels font l’objet d’un e-mail du service opérations sur titres et vous les trouvez depuis l’onglet "mon compte" en bas du détail de votre compte. Si ce n’est pas le cas, c’est que votre dividende n’était pas optionnel chez Binck.fr"

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[+1]    #24 07/11/2014 09h11

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Réputation :   116  

J’ai moi aussi envoyé une demande relativement précise en leur demandant s’ils peuvent traiter l’opération et fournir le SRN à RR ou à moi de manière à ce que je fasse les démarches.

Je vous tiens au courant.


Parrain pour : American Express, Fortuneo, Binck.

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#25 07/11/2014 10h52

Banni
Réputation :   58  

Attention chers camarades à la comptabilité afférente à l’activité de RR et notamment de ses contrats à LT sur ses moteurs.

Sans remettre la sincérité des comptes de RR en cause je tiens à souligner leur coté extrêmement complexe et difficile à analyser car reposant sur des hypothèses de très LT qu’aucun de nous ne maitrise.

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