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[+4]    #1 01/12/2011 14h36

Membre (2011)
Top 50 Finance/Économie
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Bonjour,

Je connais bien le milieu de l’industrie pharmaceutique. Et pour moi, Sanofi me semble une belle valeur. Tout comme les suisses Novartis ou Roche d’ailleurs, mais ces labos n’ont pas vu leur position de leader (dans le top 5 depuis des années) s’effriter ou voir leurs cours baisser comme celui de Sanofi.

Il y a dix ans, le modèle c’était celui des blockbusters, en tête figurait (et figure encore, mais pour combien de temps ?) Pfizer. Pfizer, ce n’est pas que le Viagra mais aussi, et surtout, Tahor/Lipitor, le médicament le plus vendu de l’histoire ! (plus de 10 milliards de dollars je crois). D’ailleurs pour l’anecdote, ce n’était pas un produit issu de leur recherche mais de celle d’un labo moyen qu’ils avaient racheté UNIQUEMENT pour ce médicament !

Aujourd’hui ce modèle s’écroule, tout miser sur un seul médicament est trop risqué (risque de retrait du marché, baisse de prix, etc).

C’est ce qui est arrivé à Sanofi en 2006-2008 avec la décommercialisation de ce qui devait son blockbuster : Accomplia. Et c’est cela qui a entrainé sa chute (de n°2/3 mondial à n°6) et celle de son cours en bourse.

Le nouveau modèle c’est quoi ? il y en a plusieurs, mais le must c’est de vendre un produit très innovant sur un marché de niche. Peu de prescriptions, mais très chers (des médicaments coûtent ainsi 1000 euros par mois de traitement !). Avec les années à venir, il y aura de plus en plus de baisses de prix et de déremboursement de médicaments inefficaces. Sans compter la concurrence des génériques.

Donc, il faut :
- innover pour apporter des médicaments à forte valeur ajoutée (éviter les mee too)
- rendre les médicaments difficilement copiables, pour éviter perte de profit après chute du brevet

La solution idéale, c’est les biomédicaments (ou biothérapies). Il s’agit de molécules produites non pas par réaction chimique mais par des microorganismes. Sans rentrer dans les détails, on trouve surtout des Anticorps thérapeutiques parmi ces biomédicaments : ce sont les médicaments dont les noms "chimiques" (pas les marques) se terminent en -mab (pour monoclonal antibody, anticorps monoclonal).

Bon, ça on le sait depuis quelques années quand même. Ca fait longtemps que les suisses se sont engouffrées dans la brèche (surtout Roche).

Mais les big pharma classiques étaient à la ramasse. C’est pour ça que Pfizer a racheté Wyeth y’a peu de temps, parce que ce labo avait une bonne expertise dans les biotech. Et par dessus le marché une activité vaccin (je vais y revenir).

Et Sanofi ? eh bien, suite à la débandade de l’Acomplia, le DG a été jarté ! et le président historique s’est effacé. A la place, je crois que c’est un expert comptable canadien. Bref, sa stratégie : acquérir au plus vite une biotech pour profiter de son expertise et de son pipeline (donc différence par rapport au modèle big pharma : on n’achete plus une boîte pour un produit vedette mais pour son potentiel de croissance). Mais à la différence de Pfizer, Sanofi n’a pas voulu racheter un gros labo comme Wyeth, mais une "pure" biotech (moins cher et plus de liberté dans la recherche). Donc Sanofi a racheté Genzyme.

Autre point interressant, la branche vaccin ! c’est l’un des plus gros moteur de croissance ! les deux leaders sont sanofi pasteur et GSK (derrière viennent dans le désordre MSD, Pfizer Wyeth ou Novartis).

Egalement un bonus pour sanofi, l’activité générique (je ne sais pas la part dans le CA, sans doute faible). A ce sujet, Novartis possède le 2ème laboratoire générique du monde, Sandoz ! de plus les génériques Sandoz sont de qualité … eh oui, il est faut de dire qu’un générique c’est pareil que le médicament de référence. Les excipients ne sont pas les mêmes et il a été prouvé que ça influe sur l’efficacité du produit et sur sa tolérance. Donc Sandoz, c’est du "bon" générique, de la qualité suisse. A l’avenir, peut etre qu’on y fera plus attention. Et Sandoz a été un pionnier dans les "biosimillaires", les "génériques" des biomédicaments. En fait, on ne peut pas faire une copie parfaite d’un biomédicaments, et c’est un dommaine de pointe auquel les "purs" génériqueurs ont difficilement accès. Et vu le cout des biomédicaments, ça parait un levier de croissance intéressant.

Enfin, pour revenir à Sanofi, je constate que leur diversité géographique est bonne, avec une part croissante du CA dans les pays émergents, donc qui ont moins de soucis de dette que nous.

Concernant le pipeline, je pourrai l’évaluer, mais il me faudrait un mois à temps plein pour le faire ! car il faut aussi comparer avec les autres boîtes qui ont bien souvent les mêmes cibles dans leur "pipe". Quand aux produits en phase I ou II, c’est de la roulette russe, un bon concept sur le papier peut très bien s’avérer décevant. Ce qui compte, c’est la phase III. Bon, à vu d’œil, ça a l’air pas mal, diversité des aires thérapeutiques, beaucoup de biomédicaments (on les reconnait aux mabs entre autre), de la thérapie génique en phase I, etc.. Mais à vue de nez, Novartis, Roche ou GSK ont aussi de beaux "pipes". Ce qu’on peut déduire, c’est que tous sont ne sont pas dans une mauvaise voie.

Pour finir, les analystes prévoient que Sanofi deviendra leader mondial d’ici 2 ans. Sans aller jusque là, je dirais qu’il reviendra au moins à son niveau d’antan et rivalisera avec Novartis. Pfizer devrait baisser à court terme avec la chute du brevet du Lipitor/Tahor.

Conclusion :

Alors, je ne m’y connais pas trop en analyse de bilan. Apparemment il a l’air sain. Il faut noter que le rachat de Genzyme a coûté 16 milliards d’euros (dans ces eaux là), je ne sais pas l’impact que ça aura, mais si Sanofi devient n°1 ou 2, son CA sera probablement de 40 milliards d’euros, donc …

Au niveau du cours, c’est 52 aujourd’hui, plus que les 44 d’il y a quelques temps, mais moins que le cours d’il y a quelques années ou Sanofi était n°3 mondial. En plus je vois que le rendement actuel est bon …

Concernant les achats de Buffet, j’ai vu qu’il en avait fait en 2007 et octobre 2008. Je suis allé voir le cours de l’action (en dollars) à l’époque : il était plus élevé que maintenant ! (d’ailleurs c’est des demi actions, je ne sais pas comment ça marche). Ca coincide avec le changement de management (une initiative de Buffet ?).

Au total, je me dis que c’est une belle valeur, et j’y mettrai bien une partie de mes liquidités à venir (genre 3000 euros). A lisser pour profiter d’opportunités d’achat en cas de rechute de la bourse.

Dernier point plus spéculatif : peut être que d’autres labos, qui ont raté le virage des biotechs voudront s’y engouffrer. Pourquoi pas acheter de l’amgen (faible rendement) en espérant une OPA ? mais c’est déjà plus risqué.

NB : je ne possède pas d’actions SANOFI et je ne travaille pas pour SANOFI !

Dernière modification par Vibe (01/12/2011 16h06)

Mots-clés : france, pharmacie, sanofi

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[+1]    #2 12/02/2014 13h36

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Top 50 Finance/Économie
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J’ai refait tourner l’évaluation de Sanofi sous xlsValorisation. En effet, la précédente valorisation ne tenait pas compte des résultats 2013 (ni ceux de Sanofi ni ceux des comparables). J’ai également fait quelques ajustements.

Naturellement, la valorisation ressort à un chiffre beaucoup plus bas, compte tenu de la chute du BPA. Dans un second message j’indiquerai pourquoi cette valeur me semble sous estimée.

J’ai gardé les mêmes comparables que ceux de la première évaluation : GSK (*2), Novartis, Roche, Pfizer et MSD.

Présentation :



Multiples utilisés :



- Multiples historiques : j’ai exclu l’année 2005 pour le PER (44, beaucoup trop élevé par rapport aux autres années).
- Multiples comparables : fortes disparités sur les PER et P/B, j’ai donc choisi de retenir les médianes et non les moyennes (du coup j’ai gardé aussi les médianes pour les autres multiples et le FCV Yield).

Données normalisées et taux d’actualisation :



- Données normalisées : je n’ai rien changé, les résultats 2013 sont tout frais. Edition : il apparaît que la valeur du BPA retournée par Xls Val est fausse (2,8 au lieu de 5,05) ce qui a sous-estimé la valorisation globale)
- Taux d’actualisation : j’ai pris le 10 ans français pour le taux sans risque. Pour le bêta, c’est celui de Damodaran (secteur Drugs) qui a été retenu, bien que beaucoup plus important.

Croissance du résultat opérationnel :



- ROIC : j’ai pris la médiane des 7 dernières années (les seules que j’ai pu trouver).
- Taux de croissance espéré. Le PDG du groupe estime que la croissance du BPA l’an prochain sera comprise entre 4% et 7%, soit une moyenne de 5,5%. Ses prévisions semblent crédibles, cf message suivant. D’autre part, le taux moyen annualisé de croissance des bénéfices sur 9 ans tourne autour de 6%. J’ai pris une longue période, car les bénéficies sont extrêmement volatils d’une année sur l’autre. D’autre part, je n’ai pas retenu 2004 car il y a eu un fort déficit cette année là, ce qui aurait faussé l’estimation à la hausse. En bref, 5,5% semble raisonnable, surtout qu’on part d’un BPA très bas, comparé à ceux des dernières années.

Edition : explication du signe "-" pour le taux de croissance de 5,5% : à mon avis il y a un bug. En effet, lorsque j’ai indiqué une estimation à +5,5, le DCF calculé avec croissance était plus faible ! A mon avis, c’est parce que la croissance estimée par Xls Val était elle même négative, donc l’outil a du conserver le signe "-" quand j’ai indiqué mon éval. En rajoutant moi même un signe négatif, j’ai du annuler le précédent "-".

Valorisation :



- Pondération des méthodes : j’ai gardé le poids de 34% pour le DCF. J’ai doublé le poids des multiples comparables par rapport à celui des multiples historiques, car ces derniers sont assez variables au cours du temps. D’autre part, comme je l’ai indiqué dans un précédent message, on peut considérer les bigs  pharma comme un tout, et la comparaison des multiples me semble pertinente.
- Au final, il y a une très grande disparité entre les 3 méthodes (presque du simple au double !), avec une valorisation globale approchant le cours actuel.

Je reste cependant convaincu qu’elle est sous-estimée, car les chiffres 2013 ont été particulièrement mauvais (surtout par rapport aux concurrents), pour des raisons très explicables, ce que je vais essayer de montrer dans le message suivant. C’est pour ça qu’il faut garder en tête l’évaluation basée sur les chiffres 2012 (à plus de 80 euros).

Dernière modification par Vibe (12/02/2014 15h33)

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[+1]    #3 12/02/2014 14h22

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Top 50 Finance/Économie
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Alors, pourquoi les résultats ont-ils été décevants ?

Voici le CA 2013 comparé au CA 2012 :



En terme de BPA, c’est même encore plus mauvais :



L’explication majeur, outre la baisse des devises émergentes et un problème sur une usine de vaccins, en est le "patent cliff" ! C’est-à-dire la chute concomitante des brevets des principales molécules de Sanofi, dont son blockbuster Plavix. Cela avait d’ailleurs été prévu par son PDG l’an dernier :



Soulignons la clairvoyance de ce dirigeant ! Certes, la chute du BPA a été plus importante que prévue (-10% au lieu de -5%) mais dans le principe il a vu juste. Surtout au niveau de la prévision des ventes semestrielles où il prévoyait un retour à la croissance au second semestre après la fin du "patent cliff", et effectivement c’est ce qu’on a pu constater de manière spectaculaire :



Mais quel est le recul sur les prévisions du dirigeant ?

Comparons les prévisions pour 2012 avec le CA réalisé :



Et l’on constate que c’est la prévision la plus optimiste qui a été réalisée : une perte de "seulement" 12%.

C’est pour cela que j’ai confiance en les prédictions de croissance du BPA pour 2014 et que j’ai retenu la valeur moyenne de 5,5% par an pour les 5 prochaines années.

Quels sont les moteurs de croissance ?

Ils sont nombreux : biotechs (grâce à l’aquisition de Genzyme, qui a d’ailleurs augmenté la dette), diabète ou bien vaccins (dont la performance 2013 a été plombée à cause d’un problème sur une usine de vaccin à Toronto qui provoqué une rupture d’approvisionnement, problème qui a été résolu).



On remarque d’ailleurs le gros driver que représente Genzyme ("produits innovants").

Voila pourquoi il faut relativiser les résultats 2013 et être confiant sur la la croissance future !

Dernière modification par Vibe (12/02/2014 14h45)

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[+1]    #4 11/04/2015 11h34

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Bonjour

Je vous conseille avant toute chose de commencer par… lire. Sanofi vous avait l’air pas mal. Sur quels critères ? Comment ? Par rapport à quoi ? Qu’une seule entreprise ? Quel montant ?

La règle pifométrique ne fonctionne que de temps à autres. Cela aurait pu être 20% de baisse. Vous n’auriez pas su plus pourquoi. Ni si il fallait sortir ou entrer sur la valeur.

Vous trouverez pleins de livres à lire intéressant, donc le livre de Philippe (Devenir rentier). Commencer par lire AVANT de perdre de l’argent, cela vous en fera gagner.

Dernière modification par Geoges (11/04/2015 11h35)


Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"

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[+1]    #5 30/04/2016 20h37

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Peut-être le "forward PER", le PER anticipé?

Pour l’année 2015 (fin de fiscale de Sanofi au 31/12/2015), nous avons un résultat de 3.25 €/action (résultat dilué par action. Le résultat brut étant de 3.28).
Avec un cours à 72.11 €, ça nous fait un PER à 22.1.

Source:  Page 216 du Document de Référence 2015: : http://www.sanofi.com/Images/45885_Docu … 015_V2.pdf

Morningstar donne un Forward PER à 12.6.
Mais c’est un ratio qui est à manier avec précaution, puisqu’il intègre des hypothèses sur les futurs earnings…

Déjà que le PER en lui-même, seul, est un ratio à manier avec précaution… (cf l’article de Philippe datant de… 2009! https://www.investisseurs-heureux.fr/bl … icle/117/)

Edit : Tssm a répondu plus vite que moi! il s’agit donc bien du forward PER, calculé à partir de la guidance 2016, qui donne un forward PER à 12.7…

Dernière modification par Kohai (30/04/2016 20h40)


L'Investisseur Individuel, mon blog orienté "Dividendes Pérennes": http://investisseur-individuel.com/

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[+2]    #6 11/09/2017 18h39

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Concernant les potentiels indication du dupilumab on parle d’indication assez limitées d’où peut être un effet limité sur le prix
De plus en tant que médecin je viens de voir un prix de gros à 37000 dollars par an…
Alors autant je pense que pour les asthmes sévères incontrôlés ce produit a une chance d’avoir une AMM et peut être un remboursement autant pour la dermatite atopique sévère j’ai de gros doutes. On est sur un service médical rendu en terme de survie globale assez peu intéressant pour un prix trop élevé dans le contexte actuel d’économies.
Soit Sanofi baisse son prix (et dans ce cas quid de la rentabilité ? ) soit ils ne seront pas remboursés.

De façon générale à mes yeux ils n’y a que deux marchés avec de reelles débouchés pour les anticorps : les maladies auto immunes graves et le cancer. Le reste risque de ne pas être remboursé sauf baisse majeurs des prix pratiqués actuellement.

Dernière modification par tanatos114 (11/09/2017 18h40)

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[+1]    #7 21/09/2017 22h32

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Bonsoir

Ce soir 21/9/2017 on apprend le décès de L Bettencourt.

D’après un chroniqueur entendu ce soir sur BFM business (replay ici, vers 6’30), la famille Bettencourt ambitionnerait, avec la bienveillance de l’état Français, de ramener l’Oréal encore plus dans le giron national en rachetant les parts de Nestlé.

En effet L’Oreal possède 9% de Sanofi, ce qui en fait un actionnaire de poids… Le plus gros en fait, les autres poches étant beaucoup moins homogènes ("Institutionnels" français et étrangers).



J’ai voulu vérifier si cette affirmation était crédible, et il apparait en effet que:

En 2014, Jean Paul Agon affirmait que vendre Sanofi pour financer une acquisition était une possibilité. (Reuter 2014)

JP Agon à Die Welt a écrit :

L’Oréal est prêt à puiser dans sa participation dans Sanofi s’il devait avoir besoin de financer des acquisitions d’envergure, réaffirme son président Jean-Paul Agon dans une interview publiée mardi par le journal Die Welt.
-----
Le groupe français de cosmétiques s’est entendu en février avec Nestlé pour racheter les parts que le groupe d’agroalimentaire suisse détenait au sein de son capital

Quant à savoir si Nestlé serait éventuellement vendeur de ses actions L’Oréal, il semble que cela soit crédible, puisqu’un fond activiste détenant 1% du capital demande (entre autres) la cession de cet actif jugé non stratégique.

Reuters a écrit :

Third Point, qui a annoncé l‘opération dimanche dans une lettre à ses investisseurs, préconise la vente de la participation de 23% détenue par le groupe suisse dans L‘Oréal - valorisée à plus de 24 milliards d‘euros vendredi soir - et que le produit de cette cession lui serve à racheter ses titres.

(Source Reuters 26/06/2017)

Il s’agit donc d’un "vieux serpent de mer", mais le changement de personne à la tête de l’empire Bettencourt, et surtout de l’actionnaire majoritaire de l’Oréal (33% !) pourrait éventuellement précipiter les choses.

En même temps, 350 M€ de dividendes annuels à la louche, "sans rien faire", j’imagine que Nestlé ne doit pas cracher dessus, même si Third Point parle d’actif non stratégique… Après la plus value doit être fabuleuse depuis toutes ces années… 24 milliards d’euros de session de titres….

J’avoue que j’ignore si celà serait une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Sanofi. Pourrait elle racheter ses propres actions?


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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[+4]    #8 22/01/2018 22h19

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ISTJ

Qui ici peut juger de la pertinence à long terme (car Sanofi ne fais pas de trading mais déroule une stratégie long terme) de cet achat ?
Qui sont les spécialistes de la santé, du médicament, des maladies rares et qui sont capables de déterminer dès aujourd’hui les flux futures générés par cette annonce. Car annonce il sagit, OPA à venir !
Toutes ces réactions me rappellent le forum Boursorama. Enfin, c’est comme ça.

Thermador, c’était has been, terminé, Air Liquide s’était planté en rachetant Air Gas, Essilor sont des guignols depuis leur opération avec Luxotica, le management de Danone a perdu la main etc … etc … j’en passe et des meilleurs.

Jusqu’à preuve du contraire, Sanofi ne fait partie des sociétés à la Gowex machin truc, ne fait pas d’extraction de terres rares en Bordurie, ou ne gère pas des achats groupés de manuscrits anciens !

Diable, ce n’est pas en une journée que vous pouvez jugez de la pertinence de cet accord !

Et quand bien même le titre perds quelques pourcents aujourd’hui. Si vous ne faites pas de trading, et que vous êtes un tant soit peu sérieux dans vos investissements, ce qui se passe aujourd’hui sur le cours du titre, est un NON événement et ne justifie aucunement une vente du titre, ni même un achat. Il y a trop peu d’information, laissez les choses murir, et on reparlera dans quelques mois.

Comme dit ma mère qui a quitté l’école à 14 ans, "si t.u met le prix, t.u n’es pas sur d’avoir de la qualité, mais si t.u ne le met pas, t’es sur d’avoir de la m…e". Laissons donc un peu de temps s’écouler avant de juger.

Trader -> Unité de temps en jours
Investir -> Unité de temps en années

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (22/01/2018 22h31)


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+5]    #9 23/01/2018 20h13

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Cette opération de croissance externe est dans les tuyaux depuis longtemps, voir les dossiers             
« medivation » et  « actélion » . Les majors de la pharmacie procèdent régulièrement à des achats de « biotech » pour des montants supérieurs ou équivalents à celui payé pour « Bioverativ ». Cet évènement est donc loin d’être une surprise.

L’évolution défavorable du cours de Sanofi de 90 € à 70 € est le résultat de la conjonction des facteurs suivants :
-    Des fortes pressions sur le prix de vente du Lantus aux Etats Unis
-    Le vaccin contre la dengue qui est loin d’être le « blockbuster » espéré
-    La non concrétisation des OPA sur « medivation » et « actelion »
-    Mise en place d’un nouveau management  (Brandicourt)
La question pertinente est de savoir si le cours à un potentiel de rebond.

En 2011 « genzyme » a été rachetée  pour plus de 20 Milliards de dollars, avec comme actif principalement deux molécules commercialisées contre la maladie de gaucher et de fabry (Cerezyme et Fabrazyme). Le cours est descendu de 53 à 46 euros avant clôture de l’opération,  puis a entamé une remontée à 90 euros avant de descendre à 70 suite aux problèmes relatés ci-dessus. Au troisième trimestre 2017 le pole médecine de spécialités de sanofi soit l’ex « genzyme » porte l’activité avec une croissance à taux de change constant de 13,9%.

A mon sens deux conclusions :
-    Sur la durée le rachat de « genzyme » a été gagnant pour les actionnaires
-    Le potentiel validé de l’action est de 90 euros.
La baisse à court terme est due au risque de surenchère sur la cible de la part d’un concurrent c’est courant dans le secteur et c’est l’un des éléments qui porte les valorisations.

Les leviers pour une revalorisation de l’action sont :
-    Un pipeline de R&D restructuré avec le lancement d’une franchise en immunologie
-    La croissance externe pour compléter le portefeuille produits
Le tout devant se concrétiser par une hausse des bénéfices pour obtenir le retournement espéré.

Pour l’opération « Bioverativ » nous savons qu’elle sera relutive dès la première année au niveau du BNPA. Sanofi est déjà présent dans le segment des maladies rares et de l’hémophilie (Fitusiran ), ils ont donc une compétence dans ce domaine thérapeutique qui devrait leur permettre d’évaluer correctement le potentiel des produits achetés.

Les risques principaux de cette O.P.A. sont :
-    La concurrence (Roche) :  les produits « Bioverativ » sont actuellement distribués en Amérique du Nord, Japon et Australie. L’expansion géographique de la zone de distribution est de nature, à priori,  à compenser les pertes de part de marché du à la commercialisation éventuelle d’un produit concurrent.
-    Le déremboursement par les organismes payeurs : la particularité de l’hémophilie est que 50 % des patients développent la forme sévère. Or la forme sévère, c’est en moyenne 16 hémorragies spontanées par an et traitées en urgence. Le bénéfice thérapeutique est donc indiscutable.

Cette opération de croissance externe me semble correctement menée. Les O.P.A., par essence ne pouvant pas présenter un risque d’exécution nul, l’actionnaire doit s’en accommoder ou pas, mais investir dans la pharma implique pouvoir gérer les conséquences  des Fusions/Acquisitions
Par ailleurs « Oddo » a déjà émis une opinion positive sur l’opération et l’action Sanofi.

Mon avis personnel:
70-72 euros me semble être une porte d’entrée correcte pour le long terme au vu du dividende et des perspectives.

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[+3]    #10 09/02/2018 20h24

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Jeff33 a écrit :

Il est quand même plus intéressant de se renforcer sur une belle action sur une baisse que de se renforcer à la hausse.
Se renforcer à la hausse limite quand même l’effet boule de neige.

C’est mathématiquement tout à fait faux.

Que l’action ait baissé ou monté, et surtout que vous moyenniez à la baisse ou à la hausse votre PRU, ça n’a aucune influence sur le cours futur, et donc sur le rendement de votre (nouvel) investissement (un renforcement est un nouvel investissement).

Mais c’est un biais psychologique classique. Allez dire à ceux qui ont acheté Apple en 2006 après un cours qui a fait x10 qu’ils limitaient l’effet boule de neige parce que le cours avait explosé. Le cours passé ne présage pas du futur, Apple a encore fait x15 après ce x10.

En revanche, se renforcer sur une belle action à la baisse parce que la décote s’est accru, ça fait sens. Mais dans ce cas vous vous renforcez non pas parce que ça a baissé, mais parce que la baisse a augmenté la décote, et ça n’a rien à voir. Dans ce cas la baisse n’a pas changé les fondamentaux, et donc l’action devient encore plus intéressante.

Et dans tous les cas votre PRU n’a aucun rapport avec le rendement futur, et ne doit pas vous influencer dans la décision. Vous avez de l’argent, le placer pour baisser un PRU ne rapportera pas plus que de le placer sur une autre action si les deux actions au cours actuel ont le même futur parcours boursier.

Jeff33 a écrit :

Après, il est évident que pour ceux qui ont constitué une ligne sur Sanofi entre mi 2008 et mi 2012, l’épisode de baisse de ces dernières semaines leur laisse un nouveau bon point de renforcement.

C’est le contraire d’évident, c’est faux. Ce n’est pas plus intéressant que pour quelqu’un qui n’est jamais rentré sur Sanofi. Que vous soyez rentré sur Sanofi en 2010 ou pas, ça ne changera pas le parcours boursier futur de Sanofi partant d’aujourd’hui.

Le PRU ça donne un biais d’ancrage, donc on s’y réfère pour voir si c’est cher ou pas. Biais très connu en psychologie. Quel que soit votre PRU, ça ne change ni la valeur intrinsèque de Sanofi (Sanofi ne vaut aujourd’hui pas plus ou moins parce que vous l’avez acheté à tel ou tel prix à l’époque), ni son cours actuel, ni son cours futur. Alors pourquoi se baser sur son PRU pour voir si c’est intéressant de renforcer ou pas au cours actuel ?

Dernière modification par Evariste (09/02/2018 20h48)

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[+2]    #11 09/02/2018 23h38

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Je crois que ce qu’Evariste essaye de dire, c’est qu’il n’y a pas que les deux options que vous évoquez, mais aussi une troisième : ne pas renforcer du tout. [edit : voir vendre !]
De là, la question ne se pose pas en terme de renforcer "à la hausse" ou "à la baisse", mais bien de renforcer, ou non.
Et cela ne dépend en rien de votre PRU ; il s’agit bien de savoir si, au cours actuel, vous êtes acheteur ou non. Regarder votre PRU peut vous faire penser que l’action est chère (si inférieur au prix actuel), ou le contraire.
Pourtant, votre PRU ne reflète en rien la valeur de la société ; c’est sur cette valeur qu’il faut baser votre raisonnement. Rien ne nous dit que, suite à une baisse des cours, le rendement de l’action restera identique, voir croissant. La baisse de son prix peut "intégrer" la future coupe du dividende, et renforcer à la baisse ne fera donc, en rien, augmenter votre rendement.
Mathématiquement, si la société à versé son dividende d’un montant de 5€ sur lequel vous vous basez pour calculer son rendement, que votre PRU est actuellement de 100 (rendement de 5% sur prix d’achat), que voyant une belle baisse, vous renforcez, ramenant votre PRU à 80 en espérant un rendement futur de 6,25%, mais que la société annonce une baisse de son dividende, à 4€, votre rendement lors du versement du dividende sera toujours de 5%.
Baissez son PRU n’est pas, en soit, un objectif rationnel, acheter en augmentant sa marge de sécurité sur la valeur que l’on attribue à l’action, par contre, l’est.

Dernière modification par wulfram (09/02/2018 23h39)

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[+3]    #12 10/02/2018 15h18

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Bonjour

La discussion ci dessus, quoi que fort intéressante, porte plus sur l’investissement en général, pour les B&H et en période de forte volatilité boursière, que sur SANOFI elle même.

J’essaye de recentrer la question sur le sujet de ce topic: SANOFI, est elle toujours un fleuron pharmaceutique et le sera t’elle à l’avenir.

L’analyse financière n’est pas encore dans la catégorie "acquis" de ma to do list d’investisseur, alors n’hésitez pas à me corriger!

                                                         

QUE SE PASSE T’IL?

SANOFI traverse une période d’incertitude. Pourquoi? Parceque nos brillants gouvernants (internationaux, pas qu’en France) ont très intelligemment promu les génériques et dans le même temps multiplié les contraintes pour la recherche médicale, sur animaux ou sur humains pour les phases finales. Résultat, il est plus intéressant de copier le paracétamol que de tenter de découvrir un nouvel antalgique de meilleure qualité. Typique de la gestion court termiste de notre époque de course aux économies pour nos pays développés à la croissance trop poussive pour espérer payer leur dette démesurée (surtout sans inflation).

SANOFI voit tomber plusieurs de ses brevets phares dans le domaine publique, et donc les génériques arriver. Par exemple LANTUS, l’insuline lente qui a totalement révolutionné la vie des diabétiques il y a quelques années. Avant quasi 3 diabétiques insulinodépendants sur 4 (au doigt mouillé) en avaient. AUjourd’hui ils ont tous été switché vers une autre…

La stratégie d’acquisitions de SANOFI est tournée vers les maladies rares, pourquoi? Parceque comme ce sont des niches, il n’y a pas d’intérêt à se lancer dedans pour les génériqueurs qui ont besoin de volumes pusqu’ils écrasent les marges. Alors qu’à l’inverse, pour une maladie rare, si le "service médical rendu" est réel, alors nos généreuses sociétés sont prêtes à payer par individu des traitements de plusieurs centaines de milliers d’euros par an. Regardez par exemple l’interféron dans les hépatites C (qui est une maladie touchant surtout des marginalisés), ou l’ertalizumab qui coute environ 300k€/an… à vie! (8000$ la dose de 300mg…)

Une alternative chouette, car volume gigantesque, serait de trouver la future insuline star. De ce que je vois, le nouveau truc qui révolutionne le diabète depuis quelques temps, ce sont les pompes implantables directement asservies à la glycémie du patient, beaucoup plus précises, pas besoin de se piquer, beaucoup moins de complications type "hypoglycémie" (malaise potentiellement mortel, en tout cas très désagréable). Ce sont aujourd’hui des petites sociétés qui font ca, c’est encore confidentiel sur des patients triés sur le volet, je ne sais pas si elles sont déjà rachetées, j’imagine que oui, j’en sais rien (y’a surement un investissement value à faire d’ailleurs… to do list!).
Le graal sinon c’est l’insuline "per os", en cachets. Clairement il y a beaucoup de recherche là dessus, mais qui gagnera la course?

QUEL AVENIR POUR SANOFI ?

Je me sens obligé de poser la question, mais honnêtement j’en sais rien. C’est trop complexe pour nous, et il y a trop d’inconnues. Si la société fait des découvertes (c’est à dire rachète les pépites, ca coute moins cher d’ingérer des start up qui ont trouvé un truc que de faire la recherche soi même tous azimuts), alors les profits vont affluer. Si elle enchaine les déconvenues et se fait coiffer au poteau sur les prochains blockbusters… Elle risque de passer quelques années à la cave… et de couper son dividende?

AUJOURD’HUI LE DIVIDENDE SEMBLE T’IL COUVERT?

J’ai utilisé pour ça l’excellente newsletter d’IH #131 Caractéristiques des actions avec un dividende pérenne

PRE REQUIS: L’entreprise est elle durablement profitable?
Aux limites et inconnues citées ci dessus, on peut dire que l’entreprise est connue pour être profitable, que le secteur de la santé est réputé "résilient et défensif" en périodes de vaches maigres, et qu’il en faut quand même beaucoup pour ébranler une grosse capitalisation comme Sanofi.


Résultat net>Dividende et Free cash flow > Dividende
=La meilleure configuration possible!



Note: Je constate que xlsValorisation me compare les années 2012 à 2016. Les résultats du 4è trimestre 2017 ayant été publiés il y a seulement quelques jours, j’imagine que c’est de là que vient ce trou. Mes données sont donc un peu lointaines.

Pour les fondamentaux:

On note un ROIC stable autour de 7-8%, c’est très bon mais pas sensationnel. Néanmoins l’entreprise est rentable.
Le bénéfice par action est globalement stable.

Son PER 2017 à 12.4 (là je suis pas sûr, comme d’hab je trouve des tas de valeurs différentes à droite à gauche), ce qui me semble inférieur à ses pairs (Pfizer 17,9 Amgen 14.8), j’ai recherché un PER moyen historique, mais là c’est n’importe quoi, alors si quelqu’un a un abonnement stockopedia ou autre je me ferais un plaisir d’éditer ce paragraphe. de toute façon la méthode des PER n’est pas la plus fiable pour faire une valorisation, surtout en cas de value trap, d’après ce que j’ai retenu de mes leçons.

CONCLUSION
Au cours actuel, Sanofi à 63,39€ paye un dividende de 4,6% (rendement moyen sur les 5 dernières années à 3,9%), je l’ai déjà écrit, en croissance depuis 24 ans. Par les temps qui courent c’est franchement bon non?
Nul ne peut garantir que ce résultat soit pérenne, mais je trouve que jusqu’ici, ça ressemble à un bon investissement pour un investissement  long terme, éligible au PEA ce que ne sont pas la plupart des gros concurrents de la santé.

Moi je renforce, mais j’y vais par petite touches. Et je ne dépasse pas mon allocation cible (personellement 6,6% par valeur, VIX excepté bien entendu)

Si vous êtes le samedi devant votre ordi à regarder des tableaux de ratios, faites comme moi, prenez vos pilules!
                                                                       

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[+1]    #13 11/02/2018 09h13

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Bonjour à tous
@mistervix :  j’ai trouvé cet artivle dans les echos de juin, les marques sont données : sanofi s’allie à Medtronic

Medtronic semble cotée en bourse cffiche société chez boursorama  : medtronic

Je n’ai pas trouvé Enlite.

Bonne journée

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si je vends, achetez. Si j'achète, vendez !!

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[+11]    #14 19/02/2018 22h38

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Je donne mon point de vue personnel sur sanofi et les pharmas en général, avec un peu de retard étant occupé par un projet immobilier :
-    Premier constat le marché action dans sa globalité est généreusement valorisé
-    Les résultats des sociétés pharmaceutiques ne sont pas liés à la conjoncture économique, il semble évident que l’administration ou non d’une thérapie ne prend pas en compte les fluctuations du P.I.B. ou autre, d’où leur statut de « défensive »
-    Pour autant ces sociétés subissent des cycles, découplés de la croissance économique, qui résultent de la péremption des brevets des médicaments commercialisés. Pour investir dans les pharmas, il faut repérer les dates de tombée dans le domaine public des médicaments qui font plus de 500 millions d’euros de vente trimestrielle, cela entraîne inévitablement une baisse du cours de l’action, les fluctuations étant de l’ordre de 30 à 40 % du point haut au point bas. Prenons l’exemple de « Roche » pharmaceutique suisse, le cours varie de 220 CHF à 270 CHF. Une valeur dite « Défensive » n’offre pas de garantie de cours stable il faut prendre en compte le cycle produit pour bénéficier d’un investissement rémunérateur.
-    Pour ce qui concerne Sanofi un simple examen superficiel des comptes 2016 montre que "Lantus  insuline glargine"  était un centre de profit très important : 1,2 milliards d’euros de vente trimestrielle. La tombée dans le domaine public d’une molécule aussi lucrative à compter de la fin 2016 a « plombé » l’action.
-    Les achats de « biotech » par les pharmas servent généralement à combler les trous d’air des pertes de brevet. Les managers de ces entreprises, ne peuvent pas lisser la productivité de la recherche, le seul levier dont ils disposent, c’est la croissance externe pour acheter le chiffre d’affaire manquant. De façon simple, cela permet à l’investisseur de repérer les bas de cycle. 
-    Début 2018 l’investisseur « value » autodidacte que je suis, raisonne de la façon suivante :
1)    Le rendement est il devenu attractif du fait de la baisse du cours de l’action ?. Avec un dividende de 3,03 euros  pour un cours de 64,5 Euros, cela donne un rendement de 4,6%. A  mon sens en dessous de 72 euros le P.R.U est correct.
2)    La société a elle les moyens de se remettre de la perte du brevet du lantus ? il faut estimer la perte du chiffre d’affaire du lantus sur la base de la tendance du 4ème trimestre 2017 et la comparer à la croissance des ventes des produits « best of class » commercialisés additionné du C.A. issu de la croissance externe. Et également vérifier si des demandes d’autorisation de commercialisation de molécules au potentiel intéressant seront déposées en 2018. Un rapide calcul sommaire est détaillé ci-dessous.

Perte de chiffre d’affaires trimestrielle « lantus » évalué sur base des tendances du 4ème trimestre 2017 :
1076 – 20% = - 210 millions d’euros de pertes de C.A.
A comparer à :
1)    Produits « best of class » en croissance (chiffre trimestriel)
Myozyme 205 millions d’euros + 11,5%  donc 25 millions d’euros de C.A. additionnel
CErdelga 33 millions + 20,7 % : + 6 millions de C.A. additionnel
Aubagio 389 millions d’euros + 13,6% + 38 millions de C.A. additionnel
Dupixent : indication dermatite. Ex nihilo 118 millions d’euros uniquement aux U.S., estimation de 25% de croissance soit  + 30 millions d’euros de C.A. additionnel du fait de la commercialisation dans le reste du monde, hypothèse pessimiste.
2)    Croissance externe :
Ajout des ventes des produits de Bioverativ : Eloctate et aprolix, ventes estimées en 2017 à environ 1,1 Milliards de Dollars annuel soit 225 millions d’euros par trimestre après conversion, à comptabiliser à compter du 3ème trimestre 2018.

3)    Dépôt de dossiers d’enregistrement auprès des autorités règlementaires.

-Au premier trimestre 2018 soumission du dossier cemiplimab pour le carcinome auprès de la FDA (statut de découverte capitale accordé par la FDA pour ce produit en oncologie ciblant la protéine PD1)

-Soumission du dossier Dupixent auprès de la FDA pour l’indication asthme

Conclusion : au vu du C.A trimestriel de 8,691 Milliards d’euros Sanofi peut gérer la perte de brevet de « lantus ». 2018 sera une année de croissance à compter du 3ème trimestre 2018. Je n’ai pris en compte que les traitements au plus fort potentiel commercial dans l’estimation.

Je me suis placé sur ce dossier qui pour moi à l’avantage d’alimenter en cash le portefeuille, les dividendes réinvestis permettant de réaliser des placements plus risqués et plus rémunérateurs en ne risquant que les coupons des sociétés matures. Ce cloisonnement, est une méthode de gestion du risque comme une autre.

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[+2]    #15 01/11/2018 09h32

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Les raisons fondamentales de la reprise actuelle du cours  sont reprises dans mon post du 19/02/2018, je vous invite à comparer mon avis de l’époque avec les résultats détaillés du 3ème trimestre publiés par la société, cette lecture croisée devrais vous apporter des éléments de réponse.

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[+3]    #16 10/05/2020 21h00

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Bonjour à tous, j’ai lue une information intéressante aujourd’hui concernant Sanofi que je souhaitais partager ici.

Dans sa Lettre aux Actionnaires d’avril 2020 Sanofi indique qu’elle a pour projet de créer un leader européen des principes actifs qui pourrait faire l’objet d’une introduction en bourse en 2022.

Les récentes pénuries de certains médicaments nous ont montré que la majorité des principes actifs sont aujourd’hui fabriqués en Asie ce qui posait non seulement des problèmes d’approvisionnement mais aussi de "souveraineté".

Ce projet de société rassemblerait plusieurs sites industriels (6 en tout) en vue de devenir un numéro 2 mondial de la production et distribution de principes actifs. Sanofi avance le chiffre d’un milliard de CA et l’ambition de subvenir à des clients européens et au-delà.

Concernant le projet d’introduction en bourse: Sanofi conserverait 30% du capital dont la cotation interviendrait à la bourse de Paris. Cette société ferait également ses débuts sans endettement pour ne pas brider son développement.

Même s’il est trop tôt pour le déterminer, cette nouvelle aura sans doute un impact positif sur le titre (?).

Voici le lien: https://www.sanofi.com/-/media/Project/ … 360-fr.pdf

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[+2]    #17 14/05/2020 10h22

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Bonjour Vibe,

Le message est tout de même à nuancer, et d’ailleurs je trouve un peu limite de la part de France Info (et BFM et surement les autres qui se sont emparés du sujet) car il a été précisé :

Précision apportée dans la soirée a écrit :

La production sur le sol américain sera principalement dédiée aux Etats-Unis et le reste de nos capacités de production sera alloué à l’Europe, à la France et au reste du monde

Et ce passage se trouve en toute fin d’article.

Ajout : Sachant que 30% de la production de Sanofi est faite en France d’après la brochure disponible sur leur site.

LoTo

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Dernière modification par LoTo (14/05/2020 10h26)

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[+3]    #18 09/04/2021 21h39

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Sanofi achète la biotech Tidal Therapeutics, spécialisée dans l’ARNm.
Cout d’achat : 160 millions de Dollars, jusqu’à 310 millions en fonction de l’atteinte d’objectifs
Lien vers article MSN

A noter qu’une autre acquisition devrait suivre, celle de la société néerlandaise Kiadis, spécialisée dans les produits d’immunothérapie.

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[+2]    #19 10/04/2021 18h50

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Bonjour.

Tout le monde connaît les "chimiothérapies ", du poison qui attaque l’organisme entier, vous rend malade voir vous tue en détruisant votre système immunitaire ce qui vous rend vulnérable face au premier microbe qui passe…. Mais qui sauve des vies.

On parle moins de l’immunothérapie, c’est pourtant une révolution majeure depuis quelques années. En gros on utilise votre système immunitaire pour qu’il rejette spécifiquement un antigène (un marqueur " qui désigne la tumeur comme "ennemi " à l’organisme. C’est révolutionnaire car extrêmement efficace (on a des résultats excellents) mais en plus c’est bien mieux toléré.
Par contre ces thérapies ne marchent que dans certains cas précis (la tumeur doit avoir des caractéristiques génétiques précises qui la rendent sensible au traitement). Et elles sont extrêmement coûteuses, à la fois parceque très complexes à produire, et aussi parceque les labos margent énormément .

Cette molécule Thor est une interleukine, c’est à dire une molécule capable de stimuler une cascade de réactions du système immunitaire. En gros c’est un booster de vos propres défenses (ou un inhibiteur, par exemple pour moduler l’orage cytokinique qui tue les patients Covid).
Et ce Thor n’aurait pas d’effet alpha, c’est à dire ne diminuerait pas la capacité de réponse globale de l’organisme à la première bactérie qui passe….

Bref, c’est un potentiel phénoménal.

Une question à laquelle ne répond pas votre article : quelle est la cible, l’indication ? Si c’est "tous les cancers " ou "tous les cancers du colon", c’est un marché potentiel gigantesque.
Si c’est une anatomopathologie très précise de tel type de cancer très rare, à ce moment c’est génial pour les quelques malades mais ça n’est pas intéressant pour le labo financièrement car il n’aura jamais le volume pour en tirer un gain substantiel. C’est le problème de toutes les maladies qui ne peuvent pas être rentables et que les labo ne peuvent pas cibler sans financement public…

Et évidemment avec les biotech et la recherche en général, toujours se méfier des promesses des dirigeants et chercheurs qui ont besoin de lever des fonds et ont tendance à aller un peu plus vite que la musique 😉

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[+2]    #20 14/04/2021 11h50

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Sur Sanofi, et pour éviter mon biais de confirmation, je viens partager avec vous ma réflexion des derniers jours.

Sur les vaccins, il existe plusieurs techniques. On connaît tous l’ARN messager de Moderna et Pfizer. Un peu pénible à fabriquer et à transporter mais qui marche bien.
Récemment, vous avez dû entendre parler des problèmes de caillots de sang ou de Thrombose provoqués par les vaccins Astrazeneca et Johnson & Johnson.
Ces deux vaccins sont basés sur une autre technique, l’adénovirus. Apparemment, ça serait l’adénovirus qui causerait ça.
À mon avis, il peut y avoir un problème de confiance sur ces vaccins. (Les gens ne vont pas se presser pour se faire vacciner avec ça)

Quid de Sanofi ?
Son PDG 👇
«On ne choisit pas l’ARN messager parce qu’on ne sait pas si ça va marcher, on ne choisit pas l’adénovirus qu’a utilisé AstraZeneca ou Johnson & Johnson parce qu’on sait que ce type de vaccin a une efficacité moindre, d’ailleurs on le voit (…) donc on fait ce choix-là de protéine recombinante adjuvanté, on s’associe avec GSK, qui a le meilleur adjuvant sur le marché et on fait un choix qui est totalement rationnel».

Mon ressenti :
Je pense que Sanofi a une vraie carte à jouer sur les vaccins.
Car même si les vaccins de Astrazeneca et J&J sont sortis avant, ils sont en train de perdre leur capital de confiance à cause des problèmes de décès (même rares).
Si Sanofi arrive à sortir son vaccin, il sera moins cher et plus facile à transporter que les vaccins Pfizer et Moderna.
Par ailleurs, la technique protéine recombinante adjuvanté est déjà utilisée par Sanofi pour la grippe saisonnière et pourrait donc bénéficier d’un capital de confiance bien plus élevé (les vaccins contre la grippe étant assez courant).

Je reste donc très confiant sur l’action Sanofi. Je pense que ce vaccin, même un peu en retard, pourrait être un vrai catalyseur pour le titre, même si en vrai, ça va être qu’un petit business par rapport à tout le reste.

Et visiblement, la voie est dégagée pour Sanofi pour les prochaines années ? Car (nouvelle du jour) 👇

La Commission européenne ne renouvellera pas l’année prochaine ses contrats d’approvisionnement en vaccins contre le COVID-19 avec AstraZeneca et Johnson & Johnson, rapporte mercredi La Stampa.

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[+2]    #21 28/04/2021 23h27

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Pour le suivi, Sanofi ayant publié son T1:

. Le CA est en baisse de 4% en publié, à cause du change. Et en hausse de 2% à change constant.
. La marge brute est stable, la marge opérationnelle augmente de 13%.
. Au final, le bénéfice net progresse de 5% en publié, et de 15% à TCC.
Bref, c’est pas mal pour une "big pharma".

La perspective pour 2021 est un EPS en progrès "high single digit" à TCC, soit 8 à 9%. Mais, l’effet des changes sur l’EPS des activités 2021 est estimé à environ -4% à -5% en appliquant les taux de change moyens d’avril 2021: au final on devrait donc être en progrès annuel de 5% environ.

On peut noter que la dette nette a baissé de 2 MM€ sur le trimestre. Elle n’est plus que de 6.8 MM€ au 31 mars.

Enfin, le dividende de 3.2€ va être versé dans quelques jours. Ce versement repŕésente au total plus de 4 MM€.

Bonne soirée.

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[+3]    #22 09/05/2021 22h57

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Si, comme moi, vous attendez « désespérément » des nouvelles sur les progrès du vaccin développé par Sanofi, on apprend dans une des réponses aux questions écrites des actionnaires :

Sanofi a écrit :

Notre vaccin recombinant adjuvanté, en partenariat avec GSK, est actuellement en phase 2 et devrait être disponible d’ici la fin de l’année. Les résultats de cette Phase 2 sont attendus courant mai, avec une Phase 3 démarrant au 2ème trimestre.
Enfin, notre second candidat s’appuie sur la technologie d’ARN messager, en partenariat avec Translate Bio, et est actuellement en phase 1/2, avec des résultats attendus au 3eme trimestre de cette année.

Je vais tout de même tenter de regarder sur Internet la rediffusion de l’Assemblée Générale 2021 au cas où des informations supplémentaires auraient été données…

Source : Question écrite

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[+2]    #23 28/09/2021 09h27

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Ils ont fait la démonstration qu’ils avaient maintenant la plateforme technologique pour développer de l’ARNm.

La plateforme étant agnostique au type de cible, la question n’est donc plus tellement technologique (au sens d’outil industriel, développer un vaccin n’est jamais simple) mais de rentabilité.

Je pense qu’ils voient simplement que lancer une phase III Covid les ferait arriver trop tard (il n’y aura pas d’autorisation d’urgence pour un nouveau vaccin ARNm), du coup c’est probablement une bonne décision de bifurquer légèrement non ?

Pour la COVID, ils ont leur vaccin à protéine recombinante qui est en phase 3 et qui peut espérer avoir une autorisation d’urgence (pas uniquement parce qu’il arrive plus tôt, mais parce que la techno est différente de ce qu’il y a sur le marché).

Dernière modification par Geronimo (28/09/2021 09h34)

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Favoris 1   [+1]    #24 06/12/2022 21h56

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Du nouveau dans l’affaire du Zantac

GSK, Pfizer, Sanofi remportent une victoire judiciaire sur le Zantac

Reuters a écrit :

- Plusieurs milliers de plaintes déposées devant la justice fédérale contre les groupes pharmaceutiques GSK, Pfizer, Sanofi et Boehringer Ingelheim établissant un lien entre le Zantac, médicament contre l’acidité gastrique, et le cancer ont été rejetées mardi par un juge de Floride.

Robin Rosenberg, juge de district de West Palm Beach, a estimé que les plaintes n’étaient pas étayées par de solides arguments scientifiques.

Les laboratoires, qui ont tous commercialisé ce médicament à différentes époques, restent visés par des dizaines de milliers de plaintes similaires devant des tribunaux d’Etat.

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[+1]    #25 02/02/2024 14h48

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Nemesis a écrit :

Le principal actif de Sanofi à l’heure actuelle, c’est Dupixent, et la thèse c’est la poursuite de sa croissance, en attendant que le pipeline sorte un hypothétique blockbuster.

Duxipent est la spécialité finale et non le principe actif.

document d’enregistrement universel 2022 a écrit :

Principe actif : octobre 2027 (mars 2031 avec PTE *, si délivré)
Secondaires : jusqu’en octobre 2041 (non délivré)
Exclusivité réglementaire : mars 2029

Ici, il est marqué que le principe actif pourrait avoir un extension de couverture de brevet jusqu’en 2031. Et tant que ce brevet existe, il ne sera pas possible d’avoir du principe actif.

L’exclusivité réglementaire de mars 2029 est la protection sur les biosimilaires (faire un générique immunologique) aux US. Impossible d’avoir une autorisation pour un générique avant mars 2029. Petite subtilité, pour avoir un générique, il faut un principe actif identique. S’il est sous brevet encore, ca va être impossible.

Je ne connais pas les délais réglementaires mais possiblement, ca implique à la louche d’être prêt avec un dossier complet pour un concurrent (dans le worst case scénario) en mars 2028. Puis d’avoir l’autorisation en mars 2029. Il y a également le market access (remboursement via les mutuelles et leurs réseaux aux US peut-être) qui rajoutent une surcouche de délais sans doute pas négligeables.

Donc Paul Hudson est sans doute pas très loin de la vérité sur la perte des brevets d’ici à 2030. Il nous a habitué à pire, donc on va prendre ca pour une évaluation à la louche / optimisme sur l’extension du brevet du principe actif.

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Dernière modification par Kabal (02/02/2024 15h02)

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82 27 372 11/11/2023 13h13 par atlasshrugged
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