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[+1]    #1 26/04/2011 15h09

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GoodbyLenine a écrit :

Un autre point à noter : on peut se faire son propre produit dérivé. Exemple : avec en portefeuille un titre qui cote 100€, on vend 1 call à 100€ pour 15€, achète 1 put à 100€ pour 12€, vend 1 put à 60€ pour 2€ (tous les call et put sont ici européennes et sur la même échéance), on s’assure un gain immédiat de 5€ (moins les frais)

Si vous achetez un actif qui vaut 100€, vendez un call à prix d’exercice 100€, achetez un put à prix d’exercice 100€ sur la même date d’échéance, si vous encaissez un net de 3€, c’est parce que le portage de votre actif vous coûte 3€ (par ex. action sans dividende et financement de la position). C’est la règle du put-call parity. Sans cela les arbitrages seraient trop faciles.

Mots-clés : bourse, portefeuille, produits structurés

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[+2]    #2 11/01/2012 15h28

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INTJ

J’adorerais produire ici mon analyse des produits structurés mais c’est un peu long et technique. Ma conclusion est cependant claire et radicale : en ce qui me concerne, je n’achèterai jamais de produits structurés et je vous conseille de ne jamais le faire également.

En fait, qu’est-ce qu’un produit structuré ? Pour l’acheteur, c’est un produit dont les cash-flows futurs sont définis par une formule. Pour le vendeur, c’est simplement un assemblage d’un ou plusieurs produits financiers au sein d’une enveloppe appelée structure.

Cette structure est construite (ou encore « packagée ») afin de rendre la mariée la plus belle : c’est un habillage marketing. L’objectif est de vendre.

Dans l’immense majorité des cas, un produit structuré n’apporte aucune valeur ajoutée. Dans les quelques autres cas, la valeur ajoutée est ridicule si nous la comparons à l’empilement de frais.

En effet, un produit structuré implique toute une série d’intermédiaires financiers : faiseurs de marché, structureurs, un ou plusieurs distributeurs, CGP ou assureur ou banquier, etc. Chacun se rémunère au passage. C’est autant en moins dans la poche du client.

Pour le client , il y a les frais de souscription, les frais de gestion, les éventuels frais de sortie en particulier en cas de sortie anticipée (pénalités, fourchette entre offre et demande, frais de transaction).

Il faut bien avoir en tête que l’espérance de gain mathématique de tous les produits structurés pris dans leur ensemble est inférieure au taux sans risque.

Pourtant, les risques sont nombreux et se cumulent. Tout le monde pense au risque financier lié à la formule qui définit le produit structuré. Il existe une multitude de risques supplémentaires : par exemple, un petit risque est l’instrumentalité c’est-à-dire l’écart entre votre scénario et la formule que vous jouez avec le produit structuré. La cause de ce risque peut être des clauses écrites en petits caractères en notes de bas de page dans le contrat d’émission ou simplement une mauvaise interprétation ou compréhension de la formule. Ce n’est pas un risque bien grave car vous en avez la maîtrise, dans une certaine mesure.

Autre exemple, l’illiquidité est un risque important souvent négligé ou mal évalué. Pourtant, il existe une forte prime de risque liée à l’illiquidité. Regardez par exemple la différence de rendement entre une obligation privée liquide et une autre illiquide, toutes choses égales par ailleurs. En 2008, vous pouviez trouver des écarts supérieurs à 20% en taux actuariel. Plus de 20% par an, si ce n’est pas une sacrée prime, ça ! Même en dehors de périodes d’exception comme 2008, l’illiquidité doit être prise en considération.

Autre risque, extrêmement important et je n’insisterai jamais suffisamment, le risque de signature ou risque de défaut d’un des intermédiaires financiers. Dans un produit structuré, vous pouvez avoir tout juste sur votre scénario, avoir choisi le produit avec la bonne formule, accepté d’être bloqué X années et au final tout perdre. Certains clients mal conseillés de réseaux bancaires français ont découvert par exemple que leurs économies ont disparu dans un produit structuré émis par Lehman Brothers.

Parfois, nous pouvons avoir la tentation d’investir dans un produit structuré pour jouer une classe d’actif inaccessible par ailleurs : la dette souveraine indienne, les actions sri-lankaises, le Renmibi, etc. Mais, en fait, l’alpha associé est tellement négatif que c’est toujours une mauvaise idée.

Dans l’exemple cité par GBL, un produit structuré basique sur UG avec une fonction de distribution du payoff similaire à une vente de put, le coût est rédhibitoire. Il faut bien avoir en tête que les produits structurés ne sont pas mis en concurrence : il n’y a pas un marché, il n’y a pas d’arbitrage a priori.

Idem avec les produits structurés qui offrent une tranche d’un portefeuille (par exemple, panier obligataire ou participation dans un hedge-fund) souvent avec un prix unitaire qui permet aux petits porteurs d’investir. Si votre portefeuille est trop petit pour acheter les sous-jacents directement, passez votre chemin : il n’y a pas de fatalité à être pauvre ET pigeon wink

Le jeu est biaisé dès le départ. Il y a un gros pigeon dans la partie. Je ne dis pas qu’il n’est pas possible de gagner de l’argent avec les produits structurés (tout comme avec les warrants, les clickoptions, aux machines à sous, au casino, au loto, etc.), je dis juste que vous gagnerez systématiquement moins avec les produits structurés qu’avec les sous-jacents.

Selon moi, les produits structurés ne doivent pas faire partie de la boîte à outils des investisseurs rationnels.

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[+1]    #3 27/07/2014 11h10

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1899 a écrit :

Merci à vous deux pour vos réponses.

Donc vous n’évoqueriez pas l’écart type, la variance, la covariance ou encore le coefficient de corrélation?

Merci, en tout cas.

La vraie vie semble ne pas avoir trop de rapport avec ce qu’on vous enseigne dans votre master de Gestion de Patrimoine… Et dans la vraie vie ca se résume à fond à formule = fond à pigeon pour engraisser les émetteurs et plumer les souscripteurs.

Les termes que vous citez font un peu docteur diafoirus alors que la réalité se résume à la com prélevée par l’emetteur… Ils sont d’ailleurs parfaitement équivalents. Les fonds à formules ayant souvent des options pour sous-jacent rien ne vous empêche de faire appel à Black and Sholes (où intervient le taux d’intérêt sans risque) pour faire savant…

Plusieurs pages d’études avec force graphiques écart-types, variance, covariance corrélation et toutiquanti démontreront sans aucun doute qu’une diversifications dans les fonds à formules réduisent la volatilité d’un portefeuille ainsi que sa performance…

Mélangez des tas de chiffres, des tas de formules, secouez bien et vous obtenez une bonne étude universitaire.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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[+1]    #4 31/07/2014 13h20

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Je viens de tomber sur un papier de recherche de HEC. Je pense que l’abstract résume parfaitement la situation.

"By focusing on the highly innovative retail market for structured products, we investigate the drivers of financial complexity. We perform a lexicographic analysis of the term sheets of 55,000 retail structured products issued in 17 European countries since 2002. We observe that financial complexity has been steadily increasing, even after the recent financial crisis, and that financial complexity is more prevalent among distributors with a less sophisticated investor base. We then compute the fair value of a representative sample of products and show that the hidden markup in a product is an increasing function of its complexity. Finally, we show that financial complexity increases when competition intensifies. These findings are consistent with financial institutions strategically using complexity to mitigate competition."

Donc, non seulement les produits structurés retail sont de plus en plus compliqués, mais plus ils sont compliqués, plus l’investisseur se fait plumer.
Et en regardant dans le détail, comme je m’en doutais, les détails sont effrayants. Par exemple, depuis quelques années alors que la vol baisse, les produits structurés sont de plus en plus short de vol (ex. p 39 dans le papier).

Le papier peut être téléchargé ici : The Motives for Financial Complexity: An Empirical Investigation by Claire  Celerier, Boris  Vallee :: SSRN

PS : En voilà une étude qui n’est pas sponsorisée par la Sogé ou BNP !

Dernière modification par crosby (31/07/2014 13h21)

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[+2]    #5 15/01/2020 11h00

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Bonjour,

Mon avis qui est aussi ma seule contribution pertinente à ce jour sur le forum… (je ne sais pas renvoyer vers un message antérieur d’une autre discussion).

Concerto a écrit :

Pour avoir travaillé avec des actuaires en banque qui développaient ce type de produit, je peux donner la courte anecdote suivante qui me semble malgré tout révélatrice : dans les nombreux paramètres de tarification du produit se trouvait un paramètre appelé marge de cochon

Plus le produit financier est compliqué et plus il est possible de dissimuler les frais à l’investisseur qui ne peut ni challenger le prix ni le comparer à des produits identiques offerts par la concurrence. C’est typiquement le cas d’un produit structuré.

Il me semble effectivement aussi beaucoup plus intéressant de se fabriquer son propre produit à partir des briques de base que sont les fonds en euros, les actions (ETF pour moi !), etc.

J’ajouterai : ce n’est pas parce que les gens sont plus fortunés qu’ils sont plus intelligents !

L’avis ci-dessus vaut pour le commun des mortels que nous sommes ; les professionnels de la finance sont eux capables de rétro-ingénier les produits et de discuter du niveau de marge inclus.

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[+1]    #6 15/01/2020 13h58

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J’ai lu le prospectus, il n’est pas question de "protection de capital ou d’une garantie à l’échéance.".
Si le cours de l’action était inférieur à 60% du cours de référence, vous auriez eu une perte en capital.

Quand tout va bien, vous touchez un tout petit coupon
Quand tout va super bien, on fait un remboursement par ancitipation
Quand tout mal, on ne vous verse plus de coupon
Quand tout va super mal, vous attendez 10 ans sans coupon et vous subissez en plus une perte en capital.

Vous auriez pu acheter cette obligation, avec moins de risque et sans nourrir d’intermédiaire smile
11,25% 4finance S.A. (2021) - XS1417876163 - Börse Berlin


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[+1]    #7 15/01/2020 18h36

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investirpat a écrit :

Est ce que j’ai sous entendu dans mes commentaires qu’un produit structuré était plus intéressant qu’une action ou permettait une meilleur performance qu’une action ?

Vous avez choisi de nous présenter ce produit en particulier quand on vous a demandé des exemples de "capital garanti, frais corrects".
Le capital n’est ni garanti, ni protégé. Admettons qu’il y ait peu de frais.

Vous avez l’honnêteté de défendre votre proposition. Je vous demanderai une dernière chose pour ne pas exagérer. J’espère une réponse qui me permettra de mieux comprendre l’utilisation de ces produits.
Dans quels cas précis m’auriez-vous proposé ce produit si je m’étais présenté devant vous en tant que client ?


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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[+1]    #8 16/01/2020 09h57

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Faith a écrit :

investirpat a écrit :

Est ce que j’ai sous entendu dans mes commentaires qu’un produit structuré était plus intéressant qu’une action ou permettait une meilleur performance qu’une action ?

Vous avez choisi de nous présenter ce produit en particulier quand on vous a demandé des exemples de "capital garanti, frais corrects".
Le capital n’est ni garanti, ni protégé. Admettons qu’il y ait peu de frais.

Vous avez l’honnêteté de défendre votre proposition. Je vous demanderai une dernière chose pour ne pas exagérer. J’espère une réponse qui me permettra de mieux comprendre l’utilisation de ces produits.
Dans quels cas précis m’auriez-vous proposé ce produit si je m’étais présenté devant vous en tant que client ?

Mégarde de ma part, je suis resté dans la logique de mon 1er propos en indiquant qu’il existait des produits structurés interessants et pas bourrés de frais sans rendement pour les clients avec une protection ou garantie.
La présentation de ce produit n’était pas dans le but de montrer un produit avec une garantie à 100%.
Excusez moi pour le quiproquo
AUjourd’hui pour avoir un produit intéressant avec un capital garanti à 100%, il faut struturer son propre produit avec un gestionnaire.

Je vais essayer de répondre du mieux possible:
Un client/prospect vient me voir avec l’intention de placer 100 K€ - 200 K€.
Au vue de ces réponses au questionnaire de profil de risque et de notre discussion, le client a une expérience des marchés actions et connait ce type de produit.
Son horizon de placement est long terme et une partie/totalité de la somme peut être investis et bloquée sur un horizon minimum de 10 ans car il a d’autres liquidités disponibles ailleurs en cas de besoin.
En discutant avec le client, il montre une sensibilité sur la protection de son patrimoine tout en souhaitant prendre des risques mesurés.
Aujourd’hui, vous avez un marché action qui est haut, un niveau du CAC 40 GR au plus haut battant ses records.
Plusieurs possibilités s’offrent au client:
- un investissement répartis entre fonds euros, SCI, OPCVM avec un investissement progressif sur différents OPCVM étalés sur 1-2 ans.
- sur 10%-20% max, je vais lui proposer entre 2-4 produits structurés si il y a des produits intéressants à ce moment là sinon 0.
Par exemple fin décembre, j’ai proposé 2 produits qui me paraissait intéressant:
1 sur l’action EDF avec un coupon trimestriel de 2,5% brut jusqu’à une baisse de 20% soit 10%/an et une "protection à l’échéance" jusqu’à une baisse de 40% de l’action. Un remboursement anticipé automatique trimestriel au bout d’un an.

Sur Klépierre, un coupon trimestriel de 2,75% soit 11% par an jusqu’à une baisse de 20% de l’action. Un remboursement automatique chaque trimestre au bout d’un an si l’action est supérieur ou égal à 95% de son cours initial et une protection à l’échéance jusqu’à une baisse de 40%.

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[+1]    #9 16/01/2020 11h46

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Il y a quelques années j’ai souscrit à ce type de produits. 1K€ par ci, 1K€ par là, pour voir comment cela fonctionnait et parce qu’ils me semblaient simple. (avec une action du CAC comme indice de référence)
Puis mon intermédiaire à commencer à commercialiser de produits montés sur ce fameux indice Decrement et là j’ai tout arrêté car je ne comprenait pas le principe même d’un tel indice (au delà d’une formule mathématique, qu’est il censé représenter ?)

Aussi pour appuyer les propos ArnvaldIngofson je vous conseille la lecture de cet article de Deontofi

L’arnaque des placements à promesses sur des indices perdants

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[+1]    #10 16/01/2020 12h00

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En tout cas le commerce de produits structurés est bénéfique … pour ceux qui en vendent smile

Les Gammes H d?Hedios épinglées par le gendarme boursier – Deontofi.com

Heureusement, les Gammes H, ça rapporte des commissions et des profits pour Hedios. En deux ans, Hedios a ainsi vu son chiffre d’affaires bondir de 37%, à plus de 5 millions d’euros, avec plus de 20% de marge nette ! Son bénéfice a ainsi flambé de 158% entre 2016 et 2017, à plus d’un million d’euros.


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Favoris 1   [+3]    #11 18/06/2020 19h04

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Ce produit ment, vous n’êtes en rien couvert si la bourse ne baisse pas de plus de 60% (ce que vous comprenez de la brochure). L’indice qu’ils prennent est biaisé à la baisse. Il cote actuellement 912 points et va baisser tous les ans de 50 points (c’est le decrement 50). Donc au bout de 10 ans, même si la bourse ne bouge pas, l’indice de référence aura perdu 56%.

La garantie qu’ils vous proposent ne couvre donc en réalité que 4-5% de perte sur la bourse (c’est de suite moins vendeur).

Bien sur le fait qu’il soit baisé rend aussi plus dur d’activer la condition de sortie positive. Si la bourse augmente linéairement de 5% par ans, bah vous ne touchez rien. Donc la bourse fait +62%, vous faites 0% (avant les frais de l’assurance vie).

C’est un produit "intéressant" si vous pensez que la bourse va monter significativement (>5% par an), mais pas non plus de manière délirante (<7% par an, 12% moins le 5% en gros de perte de l’indice).

Bref, ce n’est environ jamais rentable.

Ci-dessous une image qui montre l’intérêt d’un produit structuré de ce type (pas celui-ci exactement). Tout est dans le pipage de l’indice (à gauche ce que l’on pense que ça fait, à droit ce que ça fait réellement, en vert vous gagnez en rouge vous perdez, en absice la valeur de la bourse à la fin en base 100, en ordonnée votre valeur en base 100).



Sur Linxea Spirit, vous avez Amundi EuroStoxx 50 qui donne une performance boursière avec un frottement de 0,4% par an (frais de gestion et frottement des dividendes). Ce sera avantageux la majorité du temps, surtout en cas de baisse sensible des marchés boursiers.

Vous voyez ci-dessous que l’indice du produit structuré (la zone remplie) est de plus en plus faible par rapport à cet ETF (environ 5% par an).

Dernière modification par JesterInvest (18/06/2020 19h13)

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[+1]    #12 18/06/2020 19h44

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La gamme H de Hedios utilise le même genre d’indice, j’ai été attiré par une publicité sur mon mobile avec un rendement de 44% en 1 an si l’indice dépasse les 10% et une perte si l’indice fait -40%. En terme de probabilité ça avait l’air très intéressant.

Je me suis demandé comment il faisait, pour créer moi même ce fond. J’ai donc essayer de le répliquer sans succès, les profits ne sont jamais aussi élevé.

J’ai relu la brochure attentivement et au lieu d’utilisé un indice boursier classique comme l’eurostock 50 on avait une sorte d’eurostock 40 équipondéré avec 5% de décrémentation annuelle. Donc finalement une belle daube.

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[+2]    #13 18/06/2020 23h35

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En même temps ce produit (H29) valorise fortement une hausse au début et garantit pratiquement une perte ensuite.

Si la bourse monte de 10%, vous faite 30% la première année, c’est effectivement pas mal.
La 2e année, il faut une hausse de 15% pour faire 33% de gain, c’est toujours bien mais moins (aux intérêts composés près).

La 11e année, il faut que la bourse ait fait 60% de gain pour gagner 60% de gain (là il y a une erreur d’intérêts composé probablement importante).

Si la bourse reste stable sur 12 ans, vous perdez 46% de votre capital. Où est la protection à la baisse? C’est bien au contraire un accélérateur de perte.

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[+1]    #14 19/06/2020 06h58

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Je ne vois pas bien ce qu’on peut sauver dans ce type de placement en l’état.

1. Les gains sont limités
2. Les pertes sont illimitées
3. Entre les deux bornes les frais sont élevés et l’indice est soit mauvais soit structurellement baissier

Les assureurs en utilisent pour leurs fonds euros du fait des contraintes réglementaires, en particulier celle de limiter la volatilité à tout moment et coûte que coûte.

Pour un particulier la seule issue positive est le résultat d’un pari puisqu’il y a toute chance de faire moins bien qu’un fonds euro + fonds actions sur la même période toutes choses égales par ailleurs.

Si on compare la marge d’Hedios >20% et celle des casinos <15% (taux de redistribution minimum 85%) je pense qu’on a plus à gagner à jouer aux machines à sous qu’à souscrire à un produit structuré.

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[+1]    #15 19/06/2020 11h38

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Ulysse a écrit :

En tout cas j’ai eu 9 remboursements anticipés sur 9 produits avec des gains satisfaisants (souvent proche de 10% annuel) sur une période de 10 ans. Je pense qu’il faut se montrer sélectif sur le choix du produit et ne pas généraliser car j’en trouve certains très mauvais et d’autres très bons.

Serait il possible de détailler quelques uns de ces investissements pour donner au forum des éléments concrets ?

En ce qui concerne le fonds H Performance 29, la lecture des scénarios de performance dans le document d’information clé montre que l’investissement présentait un risque de perte important et une probabilité de gain réduite.

A titre personnel, j’aimerai que l’AMF/ACPR interdise la distribution de tels produits auprès de non professionnels : seuls des produits basés sur des indices standards dividendes réinvestis ne devraient être autorisés. A mon sens, le seul but de ces indices spécifiques est de tromper l’investisseur.
Il est certain qu’il est plus vendeur de dire que "le fonds est garanti si l’indice baisse de moins de 30%" plutôt que "le fonds est garanti si les marchés montent de plus de 30%" (0.7/0.95^12=1.295). Et dans le cas contraire la perte est bien plus importante que la perte marchés (-45% si les marchés sont stables)…

Dernière modification par RX (19/06/2020 11h45)

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Favoris 1   [+5]    #16 22/06/2020 11h38

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JesterInvest, le 18/06/2020 a écrit :

La garantie qu’ils vous proposent ne couvre donc en réalité que 4-5% de perte sur la bourse (c’est de suite moins vendeur).

En réalité, ce n’est même pas le cas, il n’y a aucune garantie en cas de baisse des marchés, mais au contraire une amplification des pertes.

Voici les données à l’échéance pour les deux derniers fonds Hedios:

Ainsi Hédios Rendement 47 est rarement intéressant à l’échéance et Hédios Performance 29 en cas de performance des marchés autour de 3% annuel sur 12 ans.

Il faut donc plutôt espérer un remboursement anticipé, mais dans ce cas l’espérance de gain ne sera favorable au détenteur du fonds par rapport au détenteur de l’ETF exposé à l’indice sous-jacent qu’en cas de remboursement au bout d’une année. Ensuite, la performance moyenne obtenue sachant que le remboursement a lieu sera favorable à une personne exposée directement à l’ETF.

On peut d’ailleurs noter, en considérant une performance moyenne des marchés actions de 7% et une volatilité de 20%, que la probailité est forte que le fonds soit remboursé dans les 3 premières années (plus d’une chance sur deux qu’Hédios Rendement soit remboursé dès la première année, et qu’Hédios Performance soit remboursé dans les 3 ans). Le gérant a d’ailleurs défini sa tarification en conséquences en prélevant ses frais dès le lancement du produit. 

[url=https://www.hedios.com/guide-pratique/frais]Hedios[/url] a écrit :

Ces frais internes sont généralement prélevés en une seule fois lors du lancement du support.
Ils se situent dans une fourchette globale comprise entre 9 et 10 % et ils réduisent sensiblement la valorisation du support Gammes H, dès son lancement.

Au final, comme déjà indiqué par JesterInvest, contrairement à ce que peuvent laisser penser les présentations, ces produits ne sont intéressants que comme investissements actions à court terme très profitables pour l’émetteur et n’apportent ni garantie en capital ni diversification par rapport à un investissement direct en actions.
L’investisseur pensera être protégé contre une chute des marchés actions, il sortira dans la majorité des cas avec un rendement correct, sans s’apercevoir qu’il a pris autant voire plus de risques qu’en investissant directement en actions pour un rendement global inférieur.

Pour finir une petite mise en perspective des fonds remboursés avec un investissement sur la même période en ETF Eurostoxx 50


En moyenne la performance des fonds "Rendement" remboursés avoisine celle des ETF (17% vs 19%), tandis que les fonds "Performance" sont moins efficaces (17% vs 26%). Il faut également souligner que l’analyse est biaisée sur les seuls fonds remboursés alors que, comme indiqué ci-dessus, plus la durée est longue plus les fonds Hédios tendent à sous-performer l’ETF.

Dernière modification par RX (22/06/2020 12h59)

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[+1]    #17 28/08/2020 13h51

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Les produits structurés avec plusieurs sous-jacents sont créés aussi car leurs acheteurs ne maitrîsent que rarement les probabilités.
Le pompom est avec les produits à 3 sous-jacents. La probabilité de sortie de route étant très forte, ce qui permet aux frais de rentrer mais l’investisseur en sort avec un rendement minime.


Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK

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[+1]    #18 28/08/2020 15h43

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Caceray a écrit :

Bonjour,

Les produits structurés sont commercialisés par des institutionnels, et non des boursicoteurs du dimanche. Il y a deux cas de figures :

1) L’émetteur se porte contre-partie du trade
Vos gains (pertes) sont les pertes (gains) de l’émetteur.

2) L’émetteur n’est qu’un revendeur
Il se couvre en achetant les produits nécessaires à la "construction" du produit structuré, et il ne récupère "qu’une" commission à la vente. Ces produits sont achetés auprès d’un autre institutionnel qui devient lui-même émetteur et contrepartie. On peut ainsi créer une cascade d’intermédiaires qui remonte in-fine à une contrepartie.

Dans tous les cas de figure, la contrepartie est un institutionnel dont le métier, comme toute entreprise, est de gagner de l’argent. La différence majeur avec nous autres particulier, c’est que l’institutionnel dispose d’une armada d’ingénieurs, analystes, mathématiciens, économistes, et j’en passe qui évalue si la commercialisation d’un produit est profitable, d’après les modèles probabilistes.

Ceux qui pensent être gagnants en achetant un produit structuré ont donc la conviction implicite d’avoir mieux modélisé le risque que toutes les personnes dont c’est le métier. Chapeau.

Je vois beaucoup d’avis exprimés sur ce sujet avec parfois du vrai mais aussi parfois des fantasmes.
Ayant vécu cela de l’autre côté de la barrière avec des collègues gérant ces risques je voudrais apporter un autre éclairage.

Les produits structurés sont utilisés aussi bien par des clients privés que des clients institutionnels.
Il ne s’agit pas donc de produits dont l’essence même est d’aller plumer des investisseurs peu avertis.

Il n’existe en Europe qu’une poignée de banques qui gardent dans leur books (bilans) les risques créées par l’émission de tels produits. La plupart du temps les banques de taille moyenne se couvrent auprès des grosses banques et ne se rémunèrent que sur la distribution du produit. Il ne s’agit donc pas de parier contre le client mais d’être capable de gérer les multiples positions (taux, changes, sous jacent, volatilité) qui vont être créées lors de l’émission de la structure.
Ce métier est somme toute assez complexe et comme cela a été dit, nécessite d’avoir la capacité de bien représenter dans les systèmes de risk management, votre réelle exposition. La moindre erreur dans le paramétrage et cela peut être la sortie de route (beaucoup de banques ont réalisé a postériori avoir oublié d’intégrer des scénarios de taux négatifs dans leur pricing, ce qui leur a coûté beaucoup d’argent). On a vu SG et Natixis annoncé qu’elles allaient réduire la voilure sur ces activités, leur risk management étant certainement médiocre, en tant cas ce n’est pas souvent la poule aux oeufs d’or souvent évoqué ici.

Sur les produits grands publics (on parle souvent de produit de campagne dont la commercialisation est ouverte pendant une courte période), nous sommes sur des produits assez vanille (simple) et pour lesquels l’AMF a donner beaucoup d’indication et reste vigilante sur leur commercialisation. Le prix de telle structure varie peu d’un émetteur à l’autre, preuve que le juste prix est pricé. Bien sûr il y a des frais intégrés dans la structure mais comme cela a été mentionné, c’est leur rémunération hors gestion du risque de marché.

Personnellement je pense que c’est à manier avec parcimonie car toutes les structures ne se valent pas mais elles peuvent trouver leur place dans une allocation passive qui cherche un couple rendement/risque "borné". Avec la  "disparition" du produit miracle qu’est le fonds en €, c’est une piste sérieuse de diversification.

L’idéal est de se positionner sur des produits construits sur mesure qui présentent plusieurs avantages (pas forcément accessibles à tous):
- choix d’un sous jacent "réel" et pas un indice synthétique qui présente peu d’intérêt
- choisir des structures relativement simple et ainsi éviter les baskets (best of), KI/KO etc…
- un pricing live de la volatilité ce qui permet de saisir des opportunités de marché
- possibilité de figer à tout moment le strike initial et ne pas être dépendant de l’aléa de la fixation de celui ci à la fin de la période de commercialisation (produit de campagne)

Je referme la parenthèse.

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[+1]    #19 18/11/2020 12h02

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BetterCallSam a écrit :

par rapport à l’indice normal.

Juste un point: pour moi, l’indice normal, c’est celui dividendes réinvestis.
Le CAC40 et les autres indices sans dividendes n’ont aucun sens pour un investisseur: quand on investit en actions, c’est pour l’évolution du cours ET les dividendes.

Souvent ces produits structurés présentent la réduction de 5% comme pour "compenser les dividendes"… mais il n’y a aucune raison de compenser les dividendes: ceux-ci sont un dû pour l’investisseur.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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[+1]    #20 24/02/2022 17h23

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je ne comprends pas pourquoi vous dites que le point de départ du 21 mars n’a pas d’importance

Si la bourse est "haute" le 21 mars, le risque de -50% est plus grand: gain pour la banque: 50 % de la somme investie. Si la bourse est "basse", la probabilité de gros krach est plus faible, soit 2% de gain minimum par an pour la banque sur un cycle haussier classique.

Dans les 2 cas, c’est vous qui payez ces sommes. L’investisseur en actions, lui, les a dans la poche.

L’investissement en bourse ne convient que dans certaines situations, avec une vue souvent à long terme. Effectivement, dans cette situation un produit avec une volatilité importante et une fiscalité favorable (sans dividende, ou dans une enveloppe non fiscalisée) tel un ETF monde me semble un choix défendable pour la partie du patrimoine qui peut être bloquée pour une longue période. Il suffit d’ajuster son exposition à son goût du risque.

Ne pas oublier quand même que ce qui fait les gros gains c’est à la fois un gros rendement et un gros investissement. 10% de 1000 €, c’est pas très différent de 4% de 1000 €. Sur 100 ou 1000k€, ce n’est plus la même chose.

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[+2]    #21 08/09/2022 17h31

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La vente de produits structurés avec un indice "decrement" continue de plus belle et pendant ce temps l’AMF est occupée à nous interdire l’achat d’ETF sans DICI en Français sad

Produits structurés

J’aime bien la mention "revenus protégés" en gros et "dans une certaine limite" en plus petit, idem pour le "sans fairs d’entré/sortie" en grand mais "des frais de gestion de 0,75% par an" en plus petit …

Dernière modification par Oblible (08/09/2022 17h35)


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[+1]    #22 04/11/2022 16h24

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La commercialisation de tels contrats auprès des particuliers est une aberration, leurs termes sont incompréhensibles par 99% de la clientèle.

Et pendant ce temps l’AMF nous interdit l’achat de certains ETF …

Dernière modification par Oblible (05/11/2022 19h07)


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[+1]    #23 20/03/2023 11h41

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Oui, il peut y avoir un regain d’intérêt sur les produits structurés (PS) avec la hausse des taux.
Le principe de base est en effet le suivant pour garantir le remboursement du capital à l’échéance :
. investir 70 à 80 % du capital dans des placements "sûrs" (emprunts d’état bien notés) :  à l’échéance avec des taux d’au moins 3 % (en zone Euro) ils reconstituent le capital investi
. investir le reste 20 à 30 % dans des placements risqués pour atteindre l’objectif de gain fixe qui est plafonné à un niveau assez bas.

Par contre attention aux indices Decrement 50 comme le iSTOXX® France ESG 40 Decrement 50.
C’est un indice calculé

LINXEA a écrit :

en réinvestissant les dividendes bruts détachés par les actions qui le composent
et
en retranchant un prélèvement forfaitaire et constant de 50 points d’indice par an.

Sachant que l’indice est d’environ 900 points,
que le rendement brut des actions est d’environ 3 % (plutôt moins),
un prélèvement forfaitaire et constant de 50 points d’indice par an (5,56 % de 900 points) n’est pas justifié.
Ce sont des frais cachés très importants. A 10 ans il est plus difficile que le niveau de l’indice soit supérieur ou égal à 100% de son niveau initial. Avec 2,56 % de frais cachés, l’indice a perdu 23 %.
C’est écrit en page 8, en prenant une base fin 2021 :

LINXEA a écrit :

À titre illustratif, un niveau de prélèvement forfaitaire de 50 points pour un cours de l’indice iSTOXX® France ESG 40 Decrement 50 à 1000 points (niveau de l’indice en date du 6 décembre 2021)
est équivalent à un niveau de 343,29 points pour l’indice CAC 40® (pour un cours de l’indice CAC 40® à 6865,78 points à cette date).

Pour information, le niveau de dividendes bruts distribués par l’indice CAC 40® est en moyenne de 152,47 points par an sur les 10 dernières années (Source : Bloomberg - CACDI Index à fin 2020).

Un écart de 10 points équivalents pour l’indice CAC 40®, entre les dividendes versés et le prélèvement forfaitaire sur une année correspond à 0,15% d’écart de performance sur l’année entre l’indice à dividendes réinvestis net d’un prélèvement forfaitaire comme l’indice iSTOXX® France ESG 40 Decrement 50 et un indice standard équivalent dividendes non réinvestis comme le CAC 40® (pour un cours de l’indice CAC 40® à 6865,78 points au 6 décembre 2021).

Aarglll ! Dans leur calcul biaisé par une base ancienne, il y a 191 points d’écart, soit 2,86 % d’écart de performance annuel, ou 25,2 % sur 10 ans.

Donc fuir tout ce qui est basé sur les indices Decrement 50: iSTOXX® France ESG 40 Decrement 50 de Linxea Exigence 17 et Morningstar Luxury Goods Static Select 10 Decrement 50 Point GR EUR de Cashbee Pyrite 1.
De même l’indice  EURO STOXX Banks® (dividendes non réinvestis) de Cashbee Onyx 2 n’est pas honnête : on perd les dividendes.
Et tout ce qui est "garanti" par le Crédit Suisse !

De façon générale éviter tout ce qui est proposé en assurance-vie, ayant
soit des rendements faibles (pour 3,35% guère mieux que les bons fonds euros beaucoup moins risqués)
soit basés sur des indices pas honnêtes.

Il reste comme alternatives :
. utiliser des produits d’investissement honnêtes sur compte titres ordinaire, comme les bonus cappés (c’était la séquence pub …)
. faire soi-même son produits structuré, comme expliqué dans des messages précédents.


Dif tor heh smusma

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[+1]    #24 23/10/2023 17h38

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ISTJ

J’utilise beaucoup de produits de ce type en ce moment.

Au delà des avantages (que vous avez évidemment bien en tête), voici les inconvénients dont il faut tenir compte:
-vous ne maitrisez pas la durée du fonds >>> vous serez remboursé dans X années (mini 1 an et max 12 ans pour l’un ou 5 ans pour l’autre) et ce n’est pas vous décidez quel est le X
-aucun revenu n’est versé en cours de route >>> les coupons sont versés lors du remboursement (donc si besoin de revenus réguliers c’est pas adapté)
-plus le remboursement aura lieu tardivement et plus le TRI du placement sera réduit (car pas de composition des intérêts)
-vous portez le risque de défaut de l’émetteur/garant >>> vous pouvez réduire ce risque en multipliant les émetteurs (on trouve pas exemple du papier équivalent garanti par le groupe Crédit Agricole, ça peut diversifier un peu).

Une fois ça dit, il n’y a que vous qui pouvez savoir si oui ou non c’est adapté à votre situation et à vos objectifs.


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[+1]    #25 29/03/2024 23h30

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Ici le pari c’est plutôt : le taux EUR CMS 10 ans doit rester relativement stable (tout en baissant de 35 bps d’ici 10 ans).

Au bout d’un an :
Si le produit est rappelé : 8.25% - frais assurance vie (- 0.45% ?).

Comparaison avec FR001400N6I8 - obligation du Crédit Mutuel.
Au bout d’un an si le EUR CMS 10 ans est égal à 2.30% (ie baisse de 35 bps) :
Gain de 3.60% + 0.35% * 9 = 6.75%
L’obligation est plus intéressante si l’EUR CMS 10 ans est sous 2.15% à date anniversaire.

Maintenant au niveau de l’EUR CMS 10 ans, aujourd’hui il est autour de 2.60-2.65%. Si on veut investir dans ce produit, l’idée c’est que suite à la baisse des taux attendues en 2024 et 2025 l’EUR CMS 10 ans va être amené à s’ancrer plus bas dans un futur relativement proche.
La subtilité c’est que vu que la maturité est constante égale à 10 ans, il est possible (pas forcément probable mais possible) que même si les taux redescendent à 1.5-2%, les taux à 10 ans restent ancrés sur 2.5% sinon en permanence au moins pendant les fixing annuels si ils tombent "mal".

A noter que vous risquez de passer un mauvais moment si l’inflation re-dérape et que la perspective des investisseurs sur le futur des taux change drastiquement. Votre produit deviendrait équivalent à un 0 coupon de maturité résiduelle 9 ans, si c’est l’an prochain et que le taux 9 ans est à 3% concrètement vous seriez sur une moins-value de 23% - non réalisée bien sûr.

En résumé, je dirais que si on cherche du rendement avec une thèse de récession ou de continuation de tendance actuelle ce produit est très intéressant mais qu’il peut vite dériver.

Edit : typo

Dernière modification par Kaldabra (29/03/2024 23h32)

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