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#1 24/05/2014 16h46

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ISTJ

MAJ : cet ebook est disponible en bonus, pour les abonnés à la newsletter IH Score ou les utilisateurs du logiciel xlsValorisation.

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Ce sujet pour regrouper les avis du livre S’enrichir en bourse avec les entreprises extraordinaires :





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Hello,

Ayant reçu et lu avec attention l’ebook de notre hôte, voici quelques réflexions et résultats, adaptés à ma sauce.

Je tire de la publication de notre ami IH en gros 7 critères de sélection que l’on peu appliquer à des grandes capitalisations. Je ne rentrerai pas dans le détail, l’ebook étant payant, il ne me semble pas opportun d’en publier la substantifique moelle.

Ces 7 critères portent sur différents ratios qui doivent refléter la santé de l’entreprise.

Pour ma part j’en ai ajouté un 8ème, ou plutôt premier critère, tiré du livre Warren Buffer et l’interprétation des états financiers de M.Buffet et D.Clark. Ce premier critère est la marge opérationnelle brute, qui d’après Buffet est directement corrélée à la pression de la concurrence sur le marché sur lequel évolue l’entreprise. Plus l’entreprise est en concurrence, c’est à dire plus elle est sous pression et plus elle supporte de risques, plus sa marge opérationnelle brute est généralement basse. W.Buffet (ou bien ce sont les interprétations des auteurs) pose une limite à 40% de marge opérationnelle brute (environ). En dessous, la société montre qu’elle fait face à une concurrence trop importante et qu’elle n’a pas "matière" à partir d’une situation confortable pour générer des bénéfices importants, récurrents et difficilement captables par d’autres entreprises. En d’autres mots, si la marge opérationnelle brute est à moins de 40% (environ), Buffet explique que le vent de face est trop fort, et que pisser contre celui ci est quand même compliqué et peu prudent pour ses souliers et son pantalon.

J’ai donc appliqué ces 8 critères aux sociétés du CAC 40 à l’exception des banques et des foncières (modèle ne semble pas adapté à ces structures financières très particulières).

J’en ai tiré 3 groupes :

1- Forte marge opérationnelle brute (position porteuse sur le marché) et très bonne exécution  (bon management ou situation conjoncturelle favorable) -> Société extraordinaires :
Air Liquide,  Essilor, L’Oreal, Legrand, Publicis et Safran.

2-Forte marge opérationnelle brute (position porteuse sur le marché) et exécution décevante (mauvais management ou situation conjoncturelle difficile) -> Un bon management ou un évolution de la conjoncture pourra améliorer l’exécution et rendre ces sociétés extraordinaires :
Alcatel, Bouygue, Danone, EDF, GDF, Gemalto, Kering, LVMH, Orange, Pernod Ricard, Sanofi, Schneider et Vivendi.

3-Faible marge (position compliquée sur le marché) et exécution mauvaise (mauvais management ou conjoncture exécrable) -> On ne peu rien espérer de ces sociétés à long terme :
Accor, Alstom, Arcelor, Axa, Carrefour, Cap Gemini, EADS, Lafarge, michelin, Renault, Saint Gobain, Solvai, Technip, Total, Vallourec, Veolia, Vinci.

Bien sur, ce ne sont que des résultats donnés à partir de ratios mathématiques. La situation propre de chaque entreprise doit être étudiée et prise en compte. Rien ne dit qu’une entreprise du groupe 3 ne prendra pas 100% dans les mois ou années qui viennent. Mais nous ne sommes pas dans les critères définis par IH dans son eBook : Entreprises solides qui font que l’on dort sur ses 2 oreilles.

L’idée serait donc d’investir dans les entreprises du groupe 1, en choisissant une consolidation de marché importante pour rentrer, d’attendre une amélioration des ratios des entreprises du groupe 2 (changement conjoncture ou amélioration des opérations) et d’ignorer les entreprises du groupe 3 car trop risquées à priori.

PS : Les ratios ont été calculés par xlsValorisation.

A+
Zeb

ERRATUM : Lire marge brute au lieu de marge opérationnelle. Une malencontreuse erreur de copier/coller dans m’a feuille Excel ma fait écrire une grosse bêtise.

Dernière modification par zeb (24/05/2014 20h20)

Mots-clés : ebook, entreprises extraordinaires, s'enrichir en bourse avec les entreprises extraordinaires


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#2 24/05/2014 17h07

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Quelques questions : c’est qui le ’’mauvais management" chez LVMH (l’actionnaire principal ?) (ou alors est-ce la conjoncture qui est "exécrable" pour cette activité ?), et comment une société comme Carrefour pourrait avoir une marge de 40% (dans certaines activités, une marge de 10% est forte, dans d’autres, une marge de 40% est mauvaise) ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#3 24/05/2014 17h45

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Hello GBL,

Concernant LVMH, la marge opérationnelle brute est de 66%, donc extraordinaire. Mais le ROE, le CROIC et le béta dans des fourchettes en dehors des critères donnés par l’ebook de notre ami IH, ce qui montre une exécutions des opérations qui dégradent fortement la matière première exceptionnelle qui est une marge opérationnelle brute et stratosphérique de 66%.

Comme je l’ai écris chaque société est a étudier individuellement et cette étude n’est qu’une étude purement "mathématique" basés sur quelques critères généraux.

Concernant Carrefour, xlsValorisation donne une marge opérationnelle brute de 19% sur l’exercice 2013. je doute que cette marge ait pu explosée à la hausse en 2014 même si l’arrivée de Mr Plassa a changé la manière dont l’entreprise se comporte.

A+
Zeb

PS : Cher GBL, n’est ce pas vous qui vous battez régulièrement pour le respect de la charte ?

Dernière modification par zeb (24/05/2014 20h21)


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#4 24/05/2014 17h52

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Je voulais dire qu’une entreprise dans le secteur où évolue Carrefour n’aura jamais une marge de 40%.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#5 24/05/2014 18h02

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GBL,

Bien sur, mais cela n’est pas le sujet.

Si l’on se tient aux critères de notre ami IH donnés dans son document, et bien on investira jamais dans Carrefour ni dans le secteur de la distribution alimentaire ou la concurrence est plus que féroce et les parts de marché sont ténues. Intuitivement, on s’en doutait que la concurrence était très très forte dans ce domaine.

Pour exemple, Casino était à 26% de marge opérationnelle brute sur la même période.

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (24/05/2014 20h22)


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#6 24/05/2014 18h24

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Ces ratios contraignent à choisir un style d’entreprises (grosso modo, celles dont on peut attendre une forte visibilité). C’est le but de la formule justement : être conservateur, chercher un beta faible, tant pour le cours de l’action que pour l’activité (pas de cycliques).

Un peu comme si, pour des obligations, on reprenait les critères des notations des agences et que l’on choississait de filtrer les entreprises sur les critères qui permettent d’être noté A+ ou mieux (les flux de trésorerie disponibles doivent permettre de rembourser la dette en moins de deux ans, le REX doit couvrir 6 fois les intérets, etc.).

Cela ne veut pas dire qu’il faille ignorer les entreprises du groupe 3 : comme vous le dites, elles sont plus risquées, plus volatiles. Cependant, tout a un prix, et ces dernières peuvent tout autant que les autres être sujettes à des décotes ou des surcotes… Elles ont en général un levier (financier ou opérationnel) plus important que celles du groupe 1, ce qui les rend plus sensibles à la conjoncture. Elles baissent plus vite, et montent plus vite.

Nulle part dans ces ratios il n’est question de prix. Le but d’un opérateur de marché n’est pas de faire des paris sur la pérennité des bénéfices futurs, mais de s’assurer de payer les bénéfices futurs au juste prix. Les bonnes entreprises doivent-elles êtres achetées à n’importe quel prix ? Les mauvaises sont-elles à éviter à tout prix ?

IH arrive à ignorer le prix en achetant régulièrement et en achetant ce qui a beaucoup baissé dans son univers. C’est pourquoi, je pense, il se limite volontairement aux sociétés de qualité : pour pouvoir acheter en baisse tout en évitant les baisses trop longues (on en revient au beta faible et à l’absence de cyclicité).

Mais les personnes qui investissent sur les entreprises du groupe 3 (tout commes celles qui vont sur les obligations notées BBB) sont loin d’être des idiotes pour autant ! Parler de conjoncture excécrable ou de mauvais management n’est pas adapté à mon sens à toute société un tant soi peu cyclique ou n’ayant pas des marges énormes. Ce n’est simplement pas dans le "style IH". Mais pour un investisseur, tout dépend de l’écart entre le prix et la valeur. Plus risquées, oui. Plus rentables, oui à condition de diversifier pour diminuer le risque.

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#7 24/05/2014 18h34

Banni
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Je suis d’accord avec Nikki, le prix est un élément essentiel qui n’apparait pas. On peut comparer cela à l’immobilier :
- acheter d’office les plus beaux appartements de la ville ne me semble pas une bonne stratégie pour s’enrichir
- par contre acheter des appartements, même très médiocres, dont le prix est faible par rapport à la qualité permet de bien gagner sa vie.

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#8 24/05/2014 18h44

sergio8000
Invité

zeb a écrit :

W.Buffet (ou bien ce sont les interprétations des auteurs) pose une limite à 40% de marge opérationnelle (environ)…

WB n’a pas pu le dire, ce sont en effet les auteurs qui ont décidé d’interpréter les choses ainsi. Evidemment, cette interprétation est fausse : Buffett est actionnaire de Wal-Mart, dont l’avantage concurrentiel est précisément d’opérer avec des marges très faibles et prendre un marché local avec des prix sur lesquels aucun concurrent ne peut s’aligner. Par ailleurs, Buffett possède aussi Mc Lane, un business exceptionnel mais également à très faibles marges.

Enfin, il me semble de 40% de marge opérationnelle est beaucoup trop haut : quasiment aucun business ne les fait - ils devaient parler de marge brute et non opérationnelle. Cela étant dit, cela n’enlève rien à l’erreur dans la propos, dont Buffett illustre le contraire à plusieurs reprises (le Furniture Mart ne doit pas non plus marger énormément - mais il adore ce business).

Pour moi, le contenu du livre n’est vraiment pas à la hauteur du personnage : il aurait été sympa qu’un investisseur le relise, on aurait pu avoir un excellent ouvrage…

--

Sur un autre sujet, ce n’est pas parce qu’une conjoncture est mauvaise en ce moment qu’on ne peut rien espérer d’une société à long terme. La conjoncture est régulièrement mauvaise pour Wells Fargo, pourtant, peu d’entreprises composent l’avoir de leurs actionnaires de manière aussi régulière que Wells à long terme. Attention aux conclusions basées sur des chiffres court terme. Il me semble plus intéressant de raisonner sur l’ensemble d’un cycle, comme le disait Graham bien avant moi.

N’oublions pas aussi que les ratios court terme peuvent être exceptionnels à cause d’un simple effet de mode - non pérenne à long terme. Encore un piège à éviter.

J’en reste là pour ne pas trop alourdir les propos en détails, mais je pense qu’à ce stade, on voit à peu près l’idée.

Dernière modification par sergio8000 (24/05/2014 18h54)

 

#9 24/05/2014 18h46

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Et les ratios ne pourront jamais se suffire à eux-mêmes, sans une analyse adjacente.

Rappelons également en préambule que les ratios discutés ici ne parlent que de qualité de l’entreprise, ne regardant pas encore à ce stade le prix pour acquérir ces entreprises.

On voit alors par exemple dans votre tri que Technip sort dans un groupe inférieur à EDF en termes de qualité, ce qui fait débat. Car la marge opérationnelle d’EDF est calculée à partir d’amortissements bien inférieurs aux dépenses d’investissement qu’ils doivent sortir depuis qqs années et pour longtemps encore a priori(mises au norme, post Fukishima etc. ) : on a d’ailleurs pour EDF un résultat à 3 milliards depuis plusieurs années alors que le Free Cash Flow est systématiquement négatif.

De même, dans l’industrie, des "gros poissons dans des petites rivières" arrivent parfois à développer des moats par effet d’échelle même en fonctionnant avec des marges opérationnelles faibles, générant des ROE, ROA ou ROIC enviables y.c dans des secteurs pourris. Tout simplement parce que si le gros fonctionne à marges opérationnelle limitée, celà veut dire que ça obligerait le petit qui viendrait lui faire concurrence à le faire avec des marges opérationnelles négatives, et donc il ne vient jamais. On peut penser

L’analyse reste donc indispensable et ces ratios semblent assez autoporteurs pour faire émerger le groupe 1. Par contre, je suis beaucoup plus réservé sur la pertinence de leur utilisation brute pour faire émerger et séparer un groupe 2 et 3…

Dernière modification par julien (24/05/2014 18h52)

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#10 24/05/2014 20h15

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Hello, tous,

Erratum, Erratum,

Lire marge brute au lieu de marge opérationnelle dans mes messages. Une très malheureuse erreur de copier/coller sur le titre d’une colonne ……

J’ai corrigé mes précédents messages.
Désolé.

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (24/05/2014 20h22)


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#11 25/05/2014 10h05

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Dans mes premières newsletters, tandis que je cherchais déjà des filtres quantitatifs pour détecter les wide moats, j’avais évoqué la marge brute (cf. Newsletter #13).

Il se trouve que cela fonctionnait pas trop mal et comme vous l’indiquez, quand j’ai lu ensuite Warren Buffer et l’interprétation des états financiers, ils partagaient ce même critère.

Mais comme il a été dit dans cette discussion, ce critère exclu d’emblée certains secteurs comme la grande distribution, et à l’inverse ramène à tort des entreprises des secteurs des services.

Plus tard, j’ai constaté que le ROIC et CROIC étaient plus efficaces et c’est pourquoi je ne mentionne même pas la marge brute dans l’ebook.

Par contre, la marge brute est un critère intéressant pour comparer des entreprises d’une même industrie ou l’évolution d’une entreprise.

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#12 15/07/2014 13h24

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Bonjour,

Personnellement, après avoir appliqué les critères de l’ebook aux Dividends Aristocrates US et Eur, au BEL20 CAC40 et AEX, je voudrais également le faire pour les Wide et Narrow Moat de Morningstar.

Faut juste du temps…

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#13 19/08/2014 15h11

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Bonjour à tous,

Ayant récemment découvert ce site (dont l’aspect "pédagogique" n’est pas la moindre des qualités), et étant un novice complet des choses de la finance, je me suis inscrit à la newsletter de IH. J’ai donc reçu, en guise de bienvenue, le petit e-book de Philippe, que j’ai lu pendant mes vacances.

Je sors de cet exercice un tantinet frustré, et voici pourquoi :

chapitre 1 : l’auteur explique comment utiliser le critère ROIC pour trouver des sociétés exceptionnelles. Page 17, il montre pourquoi il choisit le britannique Tesco plutôt que Carrefour (la démonstration est très claire, et on ne va pas chipoter ici pour un critère à 9% plutôt que les 10% mini, surtout dans le domaine très concurrentiel de la distribution). Il présente également Centrica, qu’il détient également en portefeuille. Là, ça devient tout de suite moins explicite, eu égard aux résultats de la seule année 2011 (j’ai relu la file consacrée à l’action, sans déceler de véritables raisons à cette faiblesse passagère). Je comprends à la lecture du chapitre pourquoi il privilégie l’action Centrica à GDF-Suez, mais j’aurais également aimé qu’il explique pourquoi il a, tout de même, sélectionné cette entreprise (la moins "pire" de son secteur, ou la volonté à tout prix d’avoir une société dans le domaine des Services aux collectivités, etc. ?), même si j’ai bien compris qu’il ne fallait pas s’en tenir stricto-sensu aux critères présentés.

chapitre 3 : le CROIC (variation sur un thème du ROIC, en utilisant le Free Cash Flow).
Comment fait-on, en regardant les chiffres donnés pour Kellogg pour l’année 2011 (p. 28, résultat net : 866, FCF : 1171), pour avoir un CROIC (8%) inférieur au ROIC (12%) ?!? (p. 30). Il y a là, mathématiquement parlant, quelque chose qui m’échappe. Si quelqu’un pouvait m’expliquer …

chapitre 7 : une liste non exhaustive d’entreprises extraordinaires.
Pour revenir sur Centrica, il est clairement écrit qu’aucune société appartenant au domaine du ’Service aux collectivités’ ne peut appartenir à la liste des Entreprises Extraordinaires, du fait de son activité même (coût de maintenance, et CROIC). D’où mon interrogation du point 1)
J’ai le même problème avec Tesco (et Dieu sait si elle semble appréciée par l’auteur). L’action n’apparaît pas dans la liste des ’Biens de consommation de base’, au contraire de WAL-MART par exemple. J’aurais aimé qu’on m’explique (en béotien que je suis) pourquoi on s’oriente sur l’une plutôt que sur l’autre (portefeuille trop orienté sur les US par exemple, dans ce cas, pourquoi pas WM-Morrisson ?. En relisant la file consacrée à Tesco, j’ai vu que IH se sentait plus à l’aise avec un leader du marché, chose qui me semble être validée suite à une analyse très poussée de Serge8000 (à laquelle je confesse n’avoir pas tout compris, mais ça viendra). Y aurait-il un critère supplémentaire, du type part de marché minimum, qu’il faudrait alors mettre en avant ?)

Voilà les réflexions qui me viennent à la lecture de ce petit livre, au demeurant très sympathique. Il ne révolutionnera pas le genre, mais permet à ceux qui n’y connaissent rien de s’appuyer sur des bases solides. Il mériterait de mon point de vue d’être mieux ’fini’, dans le sens où je pense que l’auteur pourrait mettre en avant les raisons "complémentaires" à ses critères pour justifier ses choix (attention, on ne demande pas non plus une recette miracle qui marche à tous les coups, mais juste ce petit ’truc’, sans doute différent pour chaque situation, qui fait basculer le choix).

Parce que, finalement, parmi les actions qui restent dans le portefeuille de Philippe, il n’y a manifestement plus beaucoup d’entreprises extraordinaires…

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#14 19/08/2014 15h37

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Bonjour,

Les ratios en question laissent présager d’une société extraordinaire ou peuvent permettre de hiérarchiser "qualitativement" des sociétés entre-elles (ex : Centrica vs GDF-Suez) mais ne sont pas des critères absolus.

Ils sont (d’une manière générale) conditions "nécessaires", mais pas forcément "suffisante".

RienQuiVaMal a écrit :

CROIC (variation sur un thème du ROIC, en utilisant le Free Cash Flow).
Comment fait-on, en regardant les chiffres donnés pour Kellogg pour l’année 2011 (p. 28, résultat net : 866, FCF : 1171), pour avoir un CROIC (8%) inférieur au ROIC (12%) ?!? (p. 30). Il y a là, mathématiquement parlant, quelque chose qui m’échappe. Si quelqu’un pouvait m’expliquer …

Le ratio est calculé sur deux années glissantes pour capter les actifs au début et à la fin de l’exercice fiscal.

RienQuiVaMal a écrit :

parmi les actions qui restent dans le portefeuille de Philippe, il n’y a manifestement plus beaucoup d’entreprises extraordinaires…

Comme l’indique le chapitre 1-6, il faut considérer également le prix payé.

J’ai fait rouler mon portefeuille d’actions récemment, pour me positionner sur des entreprises "non-extrordinaires", mais avec une décote plus élevée que les entreprises "extraordinaires" que je détenais, qui était chèrement valorisée (ex : Kellogg’s à $66/action).

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#15 23/08/2014 09h33

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Bonjour,

Je me permet de rebondir, si je comprends bien, l’idée est d’avoir un maximum de sociétés extraordinaires dans son portefeuille à condition de ne pas les surpayer sinon il vaut mieux se tourner vers d’autres big cap mieux valorisées quitte à ce qu’elles ne soient pas tout à fait extraordinaires ?

Dans ce cas est-ce que la part de connaissances en value investing devient beaucoup plus conséquente que ce qui est présenté dans le ebook ?

Dans le portefeuille témoin d’une gestion passive il n’y a pas toutes ces considérations il me semble.

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#16 23/08/2014 16h47

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Vous avez bien compris.

Avec 4 ans d’expérience sur ce forum et également les nombreux mails reçus, je peux dire que la très grande majorité aura intérêt à avoir un portefeuille semi-passif de sociétés leaders/extraordinaires, en pratiquant l’investissement progressif pour éviter de les surpayer.

Si vous vous aventurez sur des sociétés moins qualitatives, il faut monter en connaissance (cf. Apprendre la bourse) et faire un travail d’analyse sur chaque société ; consommateur en temps et sans garantie de succès.

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#17 19/03/2016 22h50

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Bonsoir,

En consultant aujourd’hui le screener "Stratégie Scoring, IH Score élevé", je me faisais la réflexion suivante : si je voulais me constituer un portefeuille d’entreprises extraordinaires (selon les critères définis dans l’e-book), et en considérant un rendement minimum de 3.5%, j’aurais tout intérêt à acheter des actions easyJet et Sky (sur un plus bas sur 52 semaines).
Mais avec un PER de 22 pour easyJet, ne risque-je pas de la surpayer ? Même en étant proche d’un plus bas sur l’année ?

Dans l’élaboration du scoring IH (comme dans le livre d’ailleurs), cette notion de cherté n’intervient pas, même s’il est bien dit qu’il faut considérer le prix payé. Ne serait-il pas alors intéressant d’essayer de l’intégrer ?

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#18 20/03/2016 08h31

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En 2007 Engie vaut 40 et Hermes 60. Les uns ont eu leur capital divisé par 4 et les autres multiplié par 4.
A l’époque on disait déjà que Hermes était trop cher…
Hermes se payait entre 30 et 40 fois les profits, Hermes se paie toujours entre 30 et 40 fois les profits.
Sur 10 ans 4 points de pe c’est rien : la qualité, rien que la qualité.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#19 20/03/2016 10h45

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Cher par rapport à quoi? Par rapport au marché ou par rapport à la valeur intrinsèque de la société? C’est toute la difficulté et la justification de l’existence de tous les analystes financiers.

Je ne pense pas que l’on puisse intégrer ce paramètre sans faire des choix très marqués (et donc très critiquables).

Vous avez le PER qui est la cherté du marché. A vous de voir si elle est justifiée ou pas. Une comparaison sur la tendance long terme du PER est déjà une bonne indication.

Si vous en avez les compétences et le goût faites une analyse de la valeur de l’entreprise pour la comparer à celle du marché.


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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#20 20/03/2016 12h33

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RienQuiVaMal a écrit :

Dans l’élaboration du scoring IH (comme dans le livre d’ailleurs), cette notion de cherté n’intervient pas, même s’il est bien dit qu’il faut considérer le prix payé. Ne serait-il pas alors intéressant d’essayer de l’intégrer ?

Cette notion est implicitement prise en compte si votre portefeuille est diversifié et que vous pratiquez l’investissement progressif.

Faire un score "value" serait un leurre, même si certains ratios sont intéressants (par exemple, l’EV/EBITDA).

D’autre part, comme le dit Bifidus, les valeurs de qualité sont souvent chères, et vous prenez le "risque" d’être en dehors du marché pendant des années si vous attendez le bon point d’entrée.

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#21 20/09/2019 15h08

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Bonjour,

Peut on sur le site accéder à une application type société/score IH ?
Pour exemple, je voudrais connaitre aujourd’hui le score IH de KELLOG ?

NB : très bien ce livre smile


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#22 20/09/2019 19h39

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Bonsoir,

Vous avez tout dans l’onglet investir et également la file dédiée. Important à lire le dernier update (7/7) Screeners de l’IH : postez vos suggestions d’amélioration des screeners !


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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