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[+2]    #1 13/04/2011 17h20

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Bien souvent, on compare la fiscalité en France à un mille-feuilles (dans d’autres pays, ce n’est d’ailleurs guère mieux…), et nos gouvernants effectuent régulièrement des "réformes" et autres amendements sur celle-ci. Parfois, on se demande même pourquoi ! En effet nombreuses de ces modifications ont des conséquences qui semblent contraire aux les objectifs que les gouvernants annonçaient poursuivre…

Il me semble qu’il n’y a pas de "stratégie" à long terme à ce niveau (ou alors elle est bien cachée ou peu suivie, donc peu susceptible d’emporter une large adhésion, et chacun sera juste enclin à défendre ses petits intérêts). "Il vaut mieux une mauvaise stratégie que pas de stratégie du tout" (car au moins l’action sera coordonnée, et on pourra toujours changer de stratégie pour une meilleure) est une maxime utilisée par les joueurs d’échecs. Alors ici : quelle stratégie ? 

Je sais bien que le débat peut prendre une tournure idéologique, et peut sembler éloigné de l’objectif de ce forum. Mais après tout, puisque nous sommes entre "gentlemen", et que les échanges sont en général courtois et argumentés (pas dogmatiques) sur ce forum, peut-être qu’il pourrait en sortir quelque chose…. En outre, la position de (aspirant-)(futur-)rentier ne peut pas être complètement neutre vis à vis de la fiscalité, présente ou future, subie ou souhaitée.

Je poserai donc deux questions simples (et proposerai des tentatives de réponses personnelles), pour lancer la discussion.

Question [1] : Quels devraient être les principes de base permettant d’élaborer une "stratégie" fiscale ? A quoi doit servir la fiscalité ?

Question [2] : Comment peut-on bâtir un système fiscal permettant de tendre vers ces principes ?

Tentative de Réponse [1] :
a- la fiscalité sert à procurer des recettes pour le pot commun (le budget de l’Etat et des Collectivités) lui même utilisé pour rendre un certain nombre de "services" aux citoyens (Défense nationale, Sécurité intérieure, Education, Elaboration des lois, Justice, Support au développement économique, Support au développement culturel, Protection sociale minimale, etc. etc.). Le "rôle" de l’Etat et des collectivité (donc leurs besoins dans le pot commun) est controversé, selon les idéologies qui vont de considérer qu’il doit faire le minimum à considérer qu’il doit intervenir un peu partout.
b- les recettes doivent provenir des citoyens (et des entreprises exerçant une activité sur le territoire) à concurrence d’une part de leurs moyens (les plus "nantis" en revenus/patrimoine devant contribuer au moins autant, et éventuellement proportionnellement plus), et de leur usage de ces services. La aussi, selon les idéologie, on peut considérer que les plus "nantis" doivent ou pas contribuer plus proportionnellement, que l’assiette prenne en compte les revenus ou/et le patrimoine, que l’usage des services doive ou pas être pris en compte, autant pour les personnes physiques que pour les personnes morales (entreprises).   
c- les règles du système fiscal doivent être les mêmes pour tous.
d- les règles du système fiscal doivent inciter les acteurs économiques (citoyens comme entreprises) à faire des choix individuels qui vont globalement dans l’intérêt de la communauté, et éviter d’inciter à faire des choix nuisibles pour la communauté (un exemple de choix nuisible pourrait être de quitter la communauté alors qu’on a beaucoup à lui apporter).
e- le système fiscal doit être aussi simple que possible (afin d’être facilement compris, appliqué, et soutenu par tous).
f- le système fiscal doit permettre d’équilibrer les dépense et les recettes à long terme. (sinon, faillite à long terme)
g- le système fiscal doit être stable dans le temps.

Tentative de Réponse [2] :

Je ne sais pas trop quoi proposer à ce niveau.

Je sais que le principe f n’est plus respecté, depuis la première crise du pétrole en 1973, et que pour infléchir la tendance, il n’y a pas 10 000 solutions : dépenser moins et/ou augmenter les impôts. Si la croissance est assez forte, les impôts augmentent tous seuls, sans que leur % n’augmente, donc c’est indolore et ce serait l’idéal, mais hélas, ce n’est pas le plus probable… S’attaquer à ceci est impopulaire à court terme et/ou si on l’explique mal, et/ou si on le fait de manière injuste.

J’ai lu le contenu du site www.revolution-fiscale.fr, qui explique entre autres que le principe b n’est actuellement pas du tout respecté en France (Décomposition par impôts: comment s’explique cette régressivité?), fourni des fichiers justifiant ces thèses, et comporte un forum sur lequel il semble y avoir -hélas- bien plus de questions que de réponses et d’échanges. Certaines propositions de ce site sont susceptibles d’être reprises par divers candidats à la prochaine élection présidentielle, et ça ne devrait ni conduire à le discréditer, ni à l’encenser pour autant. Certains ont-ils des remarques à faire sur ce site (autres que dogmatiques) ?   

Personnellement, je pense que les plus "nantis" en revenus/patrimoine (dont moi !) devraient contribuer "plus" proportionnellement, sans que ce "plus" ne devienne dissuasif à créer des richesses (cf principe d) (et ce "plus" pourrait dépasser 50%), devraient même en être fier, et seraient majoritairement très heureux d’en profiter au final en vivant dans une communauté plus agréable. Le patrimoine doit principalement être fiscalisé lors des successions/donations/expatriations, car (en cas de succession/donation) celui qui reçoit n’a pas vraiment travaillé pour (et c’est souvent rendre un mauvais service que de donner à quelqu’un qui n’a pas mérité ce qu’il reçoit) et (en cas d’expatriation) il faut bien éviter qu’il soit trop facile de contourner le système fiscal. Le réglage fin d’un tel système n’est pas facile (taxer plus ceci sans le taxer trop, taxer assez globalement tout en taxant juste, expliquer sans mentir, etc.), c’est certain. Mais après tout on ne semble pas manquer de volontaires pour nous gouverner, alors qu’ils travaillent la dessus !


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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[+2]    #2 06/05/2011 15h40

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Les impôts sont toujours l’occasion de se poser la question de la nature de l’homme, il met le doigt sur une dualité ancestral voire peut être instinctive : l’homme est un animal social ET opportuniste.

Ainsi, de mon point vu et de façon à la fois opportuniste ET social j’aurais du mal à concevoir la possibilité de surtaxer les successions et les donations au motif moral judéo chrétien* qu’il faille travailler pour mériter. Il s’agirait à mon sens d’une injustice puisque nos grands parents, et parents seraient décourager à acheter leur maison, ni à économiser pour léguer quoique ce soit. Les cas où les enfants sont obligé de vendre la maison de famille parce que les frais de successions sont trop lourd sont légions. D’autre part il est injuste si je paye une taxe sur un bien, de repayer une autre taxe pour céder ce bien.

*sous les grecs anciens, la moral consistait à se rapprocher de la Nature, du Cosmos, au maximum. La nature favorisant les forts au détriment des faibles, une personne bien né fera un aristocrate tandis que l’autre se contentera de l’esclavage sans espoir d’évoluer. La chrétienté triomphante, illustré par la parabole des talents (Mathieu 25-14) pousse l’homme à travailler et même lorsque la chrétienté perd son roi et pas mal de son influence en 1789, les citoyens gardent cette moral "laborieuse".

A mon sens, le citoyen devrait être mieux éduqué concernant la politique (qui finalement ne devrait pas être une profession en soi). Beaucoup de stimuli (pub, pseudo débats, pseudo culture radio ou télévisuelle…) semblent abêtir les citoyens qui commencent par ne rien comprendre à la politique et qui finissent par voter pour celui qui promet un smic à 2000€ ou + de frittes à la cantoch’ Il conviendrait que chaque citoyen puisse, comme dans n’importe quelle association, comprendre comment fonctionne le budget d’un état, et que son vote soit un vote raisonnable. Un smic à 2000€, pourquoi pas mais alors travaillons à le rendre raisonnable c’est à dire équilibrer le budget du pot commun… Parfois j’ai l’impression que le citoyen imagine qu’il peut aller manger gratuitement dans un resto 3 étoiles parce qu’on va lui promettre ça. Et la responsabilité des politiques est largement engagée puisqu’ils devraient tous, dans leur programme, établir les avantages ET les inconvénients de leurs réformes. Et si un politicien parle des inconvénients de son programme, il ne sera pas élu… Et encore 5 ans de perdu…

Dernière modification par Alexandre le B. (06/05/2011 15h45)

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[+2]    #3 08/03/2012 03h03

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Il me semble que les idées libérales sont plus ou moins en application dans pas mal de pays développés depuis quelques dizaines d’années, avec des succès relativement mitigé. Bien sur, certains objecteront que l’on ne les a pas appliquées suffisamment, et que c’est pour ça que le succès n’est pas au rendez-vous. J’ai quand même un doute…..

Pour ma part, une taxation de 75% des revenus au dessus de 1 M€, ça ne me paraît pas nécessairement confiscatoire. Il reste environ 500 k€ net venant du premier M€ de revenu, et 250 k€ net du second M€ et de chacun des suivants. (Il ne faut pas additionner les 75% avec 15.5% de cotisations sociales, pour obtenir 90.5%, car ce n’est pas ainsi que ça marche…). Ainsi, gagner 1 M€ de plus permettrait toujours de disposer d’un pouvoir d’achat réel significativement plus important ! Une grande partie de ceux qui penseraient à s’expatrier pour y échapper … pourraient déjà être partis avec les taux marginaux actuels.

N’oubliez pas comment les Etats-Unis sont plus ou moins sortis de la dernière crise économique plus grosse (peut-être) que l’actuelle, avec un taux d’imposition sur le revenu porté jusqu’à 90 ou 92% pour les plus hauts revenus si je ne me trompe pas. Relisez New Deal ? Wikipédia

N’oubliez pas que les taux marginaux de l’impôt sur le revenu avoisinaient 70% aux USA lorsque Reagan a été élu président en 1980, et ont été en moyenne vers 80% entre la seconde guerre mondiale et 1980, si j’en crois  http://piketty.pse.ens.fr/files/Alterna … anvier.pdf

Il ne me semble pas que durant cette période les USA aient perdu leur leadership mondial…. 

N’oubliez pas non plus que les citoyens américains doivent payer l’impôt même s’ils résident hors des USA (et la France ferait bien de réfléchir à ce genre de mesure). Ceux qui veulent y échapper doivent renoncer à cette citoyenneté.

Bien sur, la période actuelle n’est pas complètement identique. De grandes différences se trouvent au niveau de tous les pays émergents (vs les anciennes "colonies") qui disposent de main d’oeuvre relativement qualifié et pas chère, et représentent des marchés de plus en plus importants, ou  d’une plus grande facilité à voyager et communiquer, par exemple.

On peut contester la pertinence d’une tranche d’imposition à 75%. Mais il me semble peu raisonnable de la rejeter sous le motif que c’est confiscatoire, que ça ne s’est jamais fait sans conduire à des catastrophes économiques, ou que ça va démotiver les personnes concernées.
Si ces 75% s’inscrivent dans une stratégie globale qui peut s’expliquer, en particulier pour démontrer que ceux qui ont beaucoup plus participent réellement plus à l’effort qui est demandé à tous, pour quelques années seulement espérons le, pourquoi pas ?


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[+1]    #4 08/03/2012 10h01

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Pour moi, taxer des revenus à 75% (TMI on a bien compris hein) c’est juste immoral. Comment justifier le fait qu’on prenne autant à une personne qui a réussi? solidarité nationale? On a qu’a tout lui prendre alors… 100% de taxes au dessus d’1M€ de revenus par an, parce qu’un million ça suffit pour bien vivre.

Comprenez bien que prendre quelques millions à quelques centaines de très riches, ça ne rapportera quasiment rien comparé au budget de l’état. C’est une mesure destinée à attirer des électeurs, pour montrer qu’Hollande il est bien de gauche.

Et moi je trouve ça triste de toujours monter les riches contre les "pauvres".  Les riches devraient être l’exemple de la réussite. En France, on les transforme en grand méchants financiers faisant des orgies pendant que le peuple souffre. Quelle mascarade! Qui veut un pays de pauvres? La France, le pays des pauvres…

Ce n’est pas ma vision d’une nation…

Qu’on commence par supprimer les régions ou les départements si on veut faire de vraies économies…


Left the Rat Race in 2013

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[+1]    #5 08/03/2012 18h30

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placementapapa31 a écrit :

Bien sûr que c’est du flan.

Ca a toutefois un intérêt : cela permet de cerner l’incroyable médiocrité du niveau moyen des mentalités dans notre pays (puisque qu’il est tout à fait possible, voire souhaitable, de faire du flan pour être élu).

Je ne suis pas persuadé que "c’est du flan", même s’il y a sans doute quelques subtilités dans les détails de l’application.

Ca me semble une position relativement raisonnable, intermédiaire entre celle de Melanchon (dont le programme indique TMI=100% à l’IR à partir de 30 k€/mois), et celle avec un bouclier fiscal à 50% qu’on avait il y a quelques mois encore…

Ca a souvent été appliqué (avec des TMI bien plus élevés) dans des pays occidentaux développés dans le passé (sauf depuis Reagan/Thatcher), par exemple les USA entre 1934 et 1980 ! Recherchez sur internet le TMI marginal de l’IR sous De Gaulle ou Giscard (à une époque où l’Etat n’avait pas de dettes)….

Celui qui gagne 1 M€ ou 2 M€ ou 5 M€ (soit 100x ou 200x ou 500x le SMIC), après IR à TMI de 75%, il lui restera encore bien 50x ou 75x ou 150x le SMIC (contre un peu plus avec le TMI actuel).

Je ne connait pas grand monde qui gagne 1M€/an (mais j’en ai croisé qqs-uns durant ma vie). Par contre, je suis loin d’être convaincu qu’ils considéreraient tous que ce TMI à 75% soit confiscatoire, ou même contraire à la morale….
   
Mettre un TMI à 75% quand l’Etat est en difficulté ne veux pas non plus dire vouloir le maintenir pour toujours, car on espère bien que les difficultés ne seront pas pour toujours.

Même si ce TMI 75% ne devait pas rapporter beaucoup de Mds€ à l’Etat, il a un role essentiel : montrer à 60 M de français que les efforts seront aussi pour ceux qui gagnent 1 M€ et +, même si ceux ci resteront avec bcp plus encore après IR. Pour demander au gens de faire des efforts, il faut leur faire ressentir que ce n’est pas trop injuste, et que ceux qui ont plus feront aussi un plus gros effort. Croyez-vous que Mario Monti ait renoncé à son salaire pour avoir une impact sur le montant du déficit de l’Italie, ou pour montrer l’exemple, pour augmenter autant que possible  l’acceptabilité des mesures qu’il engage ?

Dernière modification par GoodbyLenine (08/03/2012 18h33)


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[+1]    #6 08/03/2012 22h59

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GoodbyLenine a écrit :

Avec un TMI marginal de 80% en moyenne (et de 91% au plus haut) aux USA entre 1935 et 1980, a-t-on observé la matérialisation de ce risque ?



Une question à se poser est : la situation "normale" est-elle l’actuelle, ou celle qu’il y a eu pendant des décennies avant 1980, ou une autre encore ?

Je sais que ce débat est ouvert et qu’il n’est pas aisé d’y répondre car il n’y a strictement rien de valable en terme d’étude sur le sujet. Nous en sommes réduits à avancer des arguments qui relèvent d’une conviction personnelle ou d’un vécu. Je vais néanmoins poursuivre l’argumentation.

Auparavant je vous confirme mon observation sur les médecins, qui ne gagnent évidemment pas 1 M€ par an.

Il me semble que vos exemples sont pertinents et démontreraient l’inanité de la crainte que j’exprime s’ils n’étaient datés. Je ne sais quand vous avez commencé à travailler, mais au moins entre 1980 et aujourd’hui, une chose majeure a changé, c’est la mondialisation et la capacité qu’elle offre aux personnes fortunés de faire circuler leurs capitaux bien plus facilement qu’avant. S’y ajoute, je crois, une bien plus grande technicité des fiscalistes en matière d’optimisation fiscale ou sociale, une technique courante est de rémunérer des dirigeants sur des filiales implantées à l’étranger, ce qui permet de faire échapper en grande partie les revenus à la taxation. Evidemment pour cela il faut être (très) riche, les (seulement) riches ont un accès plus difficile à ces techniques.

Par ailleurs la comparaison avec les Etats-Unis mériterait d’être relativisée au vu des différences de mentalité entre les US et l’Europe, particulièrement la France. Héritage du protestantisme ou pas, il est bien vu aux Etats-Unis d’être riche et d’en subir les conséquences qui sont payer des impôts et contribuer à des oeuvres caritatives, ce n’est pas le cas en France. Ne sont-ce pas les milliardaires américains (Gate, Buffet et un autre que j’oublie) qui ont lancé l’idée de taxer temporairement plus les personnes fortunées ? Le mouvement a été relayé en France mais timidement et en suiveurs.

Pour autant, ne vous y trompez pas, je ne prétends pas que la situation présente est "normale". Je dis juste que nous ne la changerons pas en stigmatisant les (très) riches pour des raisons électorales, mais en intégrant une telle mesure dans un plan d’ensemble dont les Français verraient à la fois le dessein global et la finalité.

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[+1]    #7 09/03/2012 14h15

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Pour ce qui est des salaires et de l’inflation, l’assertion de Philippe30 est assez correcte dans les faits pour la France. Intéressant de voir que c’est même sur le salaire de l’ouvrier moyen.





L’islande est un cas récent où ce n’est pas vrai, j’imagine que l’Allemagne aussi doit être dans ce cas de figure par moment sur les 2 dernière décénies.

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[+1]    #8 09/03/2012 14h47

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GoodbyLenine a écrit :

…Par contre, je ne vois pas bien le rapport direct en l’inflation et le sujet de cette discussion (réflexions sur une stratégie fiscale équitable).

Pour revenir au sujet initial.

Après avoir retourné le problème dans ma tête, je m’aperçois que je suis infichu de dire quel serait le bon système, même si j’adhère aux objectifs du post initial. Qu’est ce qu’un bon système d’ailleurs ? Est-ce celui qui est juste, équitable, moral, tous termes dont la signification change selon le cadre conceptuel de celui qui l’énonce ? L’un considère qu’une flat tax est équitable, l’autre que la progressivité est morale…

Je suis allé consulter le site de la "révolution fiscale" grâce au lien donné par GBL. Je dois dire que le site est excellent, qui favorise l’interactivité et vous permet de tester vos propres solutions. Cependant "l’emballage cadeau" ne doit pas masquer la limite de la réflexion de Th. Piketty et autres : il présuppose que réduire le déficit budgétaire ne passe que par la fiscalité. Quid de la réduction des dépenses et de l’augmentation de la richesse globale ?

Finalement j’ai le sentiment que le problème n’est pas le système ou le niveau d’imposition mais celui du consentement à l’impôt, comme mentionné plus haut. Les réactions que cette file suscitent le montrent bien, peu de personnes acceptent de bon coeur la contribution sociale/sociétale qu’est l’impôt; au contraire de plus en plus invoquent des gaspillages et gabegies (qui existent certes, mais relativement modérés à l’échelle du pays) ou l’incompétence supposée des hommes politiques pour disqualifier l’impôt.

Si on ajoute à ceux-ci l’exonération de l’impôt de nombreuses familles, soit par l’application des tranches de l’IS, soit par le jeux des réductions diverses, nous nous apercevons que l’impôt concerne une fraction relativement restreinte des français, ce qui me paraît très préjudiciable à la volonté de vivre ensemble.

Comment peut-on espérer une quelconque révolution fiscale si une part importante de notre population n’adhère pas au principe même de l’impôt ? Dans cette optique je proposerais que toutes les familles payent un impôt, même faible (1% pour les revenus les plus bas, quitte à augmenter les aides sociales pur que ce soit neutre) et de créer des tranches plus lourdement taxées qu’aujourd’hui vers 100 K€ et 150 K€ de revenu.

Et d’accompagner cet effort par un vrai plan de redressement, qui ciblerait les réductions de dépenses à faire et cesserait de stigmatiser les entreprises. Bref, un programme politique, quoi !

Dernière modification par altius (09/03/2012 14h51)

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[+1]    #9 10/03/2012 04h25

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Ratpack a écrit :

Je ne comprend pas en quoi payer la dette en émettant de l’argent nouveau (qui au passage creera de l’inflation), autrement dit en supprimant la loi de 1973 (ce qui au passage n’aura aucun effet puisque même une fois la loi supprimée, il faudra l’accord de la BCE et ceci est contraire à ses statuts, et je doute que l’Allemagne qui a tout de même un glorieux passé inflationniste ne laisse passer cela !) empêchera la fuite en avant de la dette ?

Les taux d’intérêts augmenteront tout simplement et la dette nous coûtera en nominal la même chose.

Je ne suis pas tout à fait d’accord que "la dette nous coûtera en nominal la même chose". La valeur réelle (corrigée de l’inflation) de la dette diminuera, et son coût réel avec.

Imaginons la situation suivante :

La France a actuellement un PIB vers 2000 Mds€, une dette vers 1800 Mds€ de maturité 7 ans en moyenne et vers 3% en moyenne, et une inflation proche de 2%.

Imaginons que demain on se retrouve avec une inflation de 10% stable durant pas mal d’années.
Imaginons aussi (pour simplifier les calculs) que la France arrive à ne plus avoir de déficit primaire.
     (c’est à dire que recettes = charges sans les intérêts de la dette)
Les taux d’intérêts devraient augmenter (même si ce n’est pas "mécanique"), imaginons donc un taux moyen de 11%. Ce taux s’appliquera uniquement aux nouveau emprunts.

En simplifiant un peu les calculs :

La 1ère année, on paie les intérêts (3% * 1800 Mds€), et refinance 1/7 de la dette à 11% en moyenne.
On se retrouve alors avec une dette de 1854 Mds€, à un taux moyen de 4.47%  (3%*6/7 + 11%*1/7 + 11%*54/1800). 
La valeur réelle de la dette (en € du départ) diminue (1854 / 1.10 = 1685 Md€) de 6.4% (115/1800)

La 2ème année, on paie les intérêts (4.47% * 1854 Mds€) et refinance 1/7 de la dette à 11%.
On se retrouve alors avec une dette de 1937 Mds€, à un taux moyen de 5.90%  (4.47%*6/7 + 11%*1/7 + 11%*83/1854). 
La valeur réelle de la dette (en € du départ) diminue (1937 / 1.10² = 1600 Md€) de 5% (85/1685)

etc.  (au bout de 7 ans, quand le taux moyen de la dette aura atteint 11%, la valeur réelle de la dette cessera de baisser).

Bien entendu, si l’inflation diminue ensuite beaucoup, et les taux d’intérêt aussi, le taux d’intérêt moyen de la dette diminuera plus lentement que l’inflation. Mais je ne pense pas que ça puisse compenser la baisse de la valeur du stock de dette qui a été permise pendant la période d’inflation élevée.

Tout ce raisonnement est assez théorique, car une inflation élevée ne serait possible que si la BCE ne remplissait plus sa mission actuelle, et aurait de nombreuses autres conséquences difficilement contrôlables (sur les flux d’importation/exportation, sur la valeur de la monnaie, sur le pouvoir d’achat réel des français, sur le déficit primaire aussi, etc.), sans compter que les taux d’intérêts ne reflètent pas l’inflation présente, mais l’inflation anticipé pour le futur…

Mais clairement, dans un tel scénario, les détenteurs de la dette de la France seraient spoliés d’une partie de la valeur de cette dette… (Imaginez les fonds €uros rapportant du 5%, puis du 6% quand l’inflation serait de 10%).


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[+1]    #10 10/03/2012 18h20

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Je n ai aucune morale , parce que je trouve que pour équilibrer ses finances , le Gouvernement au pouvoir plutôt que d étrangler ses citoyens devrait imaginer quelques économies :

- Quel autre pays peut survivre à une telle gouvernance :
-  La Commune ,
-  le Canton ,
-  le Département :  Rien n a changé depuis  la définition Napoléonienne : « une distance d’un jour à cheval maximum entre la ville préfecture et la commune de départ » qui fixa géographiquement les limites des départements  - Cette entité survit à l étalon cheval
- La région ; à peine élu on s y est lancé dans des travaux pharaoniques pour abriter ses membres
  Qu est-ce qu on y fait au juste ? Pardonnez-moi mon ignorance  :

  - une Assemblée Nationale  de  577 députés en 2007  - Assez généralement  une vingtaine  présents aux Séances  :
    Les Usa à peine plus importants n  élisent que  535 membres à la Chambre des Représentants
   - Un  Sénat composé de 343 Sénateurs
     Les Usa à peine plus importants n  élisent que 100 Sénateurs 

Ne mentionnons pas , par décence les Cour et Commissions de toutes sortes -

   - La Justice ou pour maintenir un Tribunal en lointaine Province on n hésite  pas à envenimer
des causes qui auraient pu être réglées en deux coups de cuillères à pots .

    C est volontairement que je ferais l impasse sur les turpitudes du Gouvernement
    Reste le Président : je n aurais pas l outrecuidance de parler  du coût de son  élection
des distributions de prébendes inévitables qui s imposeront , ni de son train de vie dont les Gazettes ont le mauvais goût de nous en rapporter tous les jours de plus croustillantes les unes que les autres  , avec le PRIX pour le CONTRIBUABLE
    Le Président  a été élu pour  montrer comme Louis XIV sa puissance , par au moins un projet  de Grands Travaux qui marquera à jamais ses sujets , et que VERSAILLES en comparaison n est que du pipo -

- J oubliais que  la Cour des Comptes n a mentionné qu un montant de  pures gabegies   à  la  Sécurité Sociale de 94 milliards en 2010 , ce qui a certainement diminué depuis -
Allez Peuple de France , corvéable à merci   à la Niche pour éviter de participer à ces extravagances
Et pendant le même temps certains gueux essaient par tous les moyens d échapper à leur écot :
Que ces manants  soient pendus , haut et court .

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[+2]    #11 11/03/2012 08h41

Membre (2010)
Réputation :   5  

Un article instructif et savoureux trouvé sur contrepoints sur l’origine des mots autour de l’impôt …
Étymologie de l’impôt | Contrepoints

Contrepoints a écrit :

Se rappeler d’où viennent les mots peut donner à sourire, et permettre de réfléchir. L’évocation de quelques termes parmi les plus importants de la terminologie fiscale, montre que jamais, il n’a été question, chez ceux qui au cours des siècles ont forgé le sens des mots, de rattacher l’idée d’ « impôt », à celui de « justice ». Tout, dans la terminologie, indique que l’impôt est une expression de la contrainte.

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[+1]    #12 12/03/2012 17h31

Membre (2011)
Réputation :   48  

CHALLENGE du 8 mars a écrit :

Le niveau des prélèvements obligatoires, au niveau local comme au niveau national, grimpe continuellement, reflet d’une croissance économique structurellement trop faible pour supporter le coût du modèle social français.

Il me semble que pas mal de choses sont dites en peu de mots :

- la France a un problème d’assiette STRUCTUREL (j’insiste)

- quand l’assiette fond il faut augmenter le taux de prélèvement

- cette hausse du taux peut avoir pour effet d’accélérer le taux de fonte de l’assiette, à partir du moment où on a dépassé l’optimum de la courbe de Laffer

- la question est : à quel moment arrivera-t-on a un taux de prélèvement insoutenable, c’est à dire un point où toute hausse du taux entrainera une baisse de la recette, rendant l’équation sans solution.

Une piste de solution ne semble guère pouvoir être recherchée du côté de la croissance, car on ne voit pas très bien comment on pourrait inverser en quelques années une tendance structurelle. Alors, les dépenses?

Un bon lien sur la courbe de Laffer, où l’on retrouve nos discussions sur la recherche des basses tranches d’imposition et la désincitation au travail :

http://www.sos-action-sante.com/action/laffer.html

La France semble proche du sommet de la courbe de Laffer :

It is comforting to see that the French system seems to be on the right
side of the La er curve. However, the distance is small. It looks as if,
through competition between the various government agencies, the transfer
schedule is close to maximizing government income

(étude cependant cantonnée au cas d’une femme célibataire ou marriée avec au moins deux enfants)

http://idei.fr/doc/conf/mac/papers_2004/laroque.pdf

Dernière modification par placementapapa31 (12/03/2012 17h53)

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[+1]    #13 14/03/2012 18h34

Membre (2012)
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Pour apporter ma contribution à cette réflexion sur une fiscalité équitable, il y a un point qui me paraît insuffisament pris en compte dans les calculs alors que son impact est pourtant majeur : je veux parler des niveaux d’imposition réels et de la prise en compte de l’inflation.

Voici deux exemples les plus généraux possibles :

1/ Livret d’épargne
Prenons un compte sur livret qui rapporterait par exemple 2.8% en brut. Si on estime l’inflation pour l’année en cours à 2.5%, on trouve une rentabilité réelle avant impôt de 0.3% seulement.
Le prélèvement forfaitaire libératoire à 39.5% (à partir du 1/07) s’élève à 1.1%.
=> Le taux d’imposition réel est de 367% (=1.1%/0.3%. Ce taux est supérieur à 100% puisque l’investisseur perd 0.8% par an.)

2/ Assurance-vie
Prenons un fonds en euro moyen qui a rapporté 3% sur l’année 2011.
L’inflation pour l’année 2011 ayant été estimée par l’INSEE à 2.5%, la rentabilité réelle avant impôt est de 0.5% seulement.
En cas de rachat après 8 ans, l’investisseur paiera 23% d’impôts (15.5% de prélèvements sociaux et 7.5% de prélèvement libératoire) soit 0.69%.
=> Le taux d’imposition réel est donc de 138% (=0.69%/0.5%).

Ce que je veux montrer ici est que dans la plupart des cas, la taxation de l’épargne en France est déjà nettement supérieure à 100% de son rendement réel et cela sans même tenir compte d’un éventuel ISF.

Si je devais définir ma position pour une fiscalité équitable, je serais favorable à un alignement complet de la fiscalité du capital sur la fiscalité du travail (intégration de tous les revenus de l’épargne au barême de l’IR) mais à condition que l’imposition porte sur les revenu REELS et non sur les revenus nominaux.

Cela aurait pour conséquence une forte baisse de l’imposition des revenus du capital ce qui serait logique puisqu’on vient de voir qu’ils sont imposés dans bien des cas à plus de 100% donc largement plus que les revenus du travail !

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[+1]    #14 15/03/2012 19h50

Membre (2012)
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Pour ma part, l’anomalie du système français (probablement commune à beaucoup d’autres pays) est le coup de pouce donné au capital investi comme résidence principale.

La fiscalité de l’immobilier est particulièrement incohérente si on la regarde dans sa globalité ; à certains égards elle est plus lourde que la fiscalité sur les autres formes d’immobilisation du capital (existence de la taxe foncière, impôt sur le capital particulièrement stupide puisqu’il ne prend pas en compte les dettes qui contrebalancent l’actif imposé ; obligation de déclarer les loyers au barême) et à d’autres égards plus légère (absence d’imputation dans le revenu imposable du loyer que se verse à lui-même le propriétaire occupant, prise en compte de l’inflation dans le calcul des plus-values, non imposition des plus-values sur la résidence principale, abattement sur la résidence principale dans le calcul de l’ISF).

C’est déjà particulièrement incohérent de faire coexister des dispositions pénalisantes et des dispositions avantageuses, même si c’est assez inévitable sur un système construit par empilement. Mais après tout, c’est un héritage de l’histoire et au fond c’est "neutre" (plus exactement, je ne suis pas de savoir avec certitude si le placement pierre est _globalement_ avantagé ou désavantagé par rapport à une situation où il serait imposé selon le droit commun des revenus du capital ou du capital - très probablement avantagé quand même). Si quand même on avantage significativement la pierre, ce n’est pas forcément très malin - je ne suis pas sûr que l’orientation de la production vers le bâtiment soit une politique judicieuse (mots-clés : Espagne, Irlande même si ça ne semble pas du même ordre en France).

Mais je suis particulièrement agacé par l’incitation fiscale qu’on donne à être propriétaire occupant (et pas parce que je suis jaloux, je le suis moi-même, c’est le choix rationnel) ; comparons la situation d’un individu qui est propriétaire-occupant à Nantes et d’un deuxième qui est propriétaire-bailleur à Rennes et par ailleurs locataire à Nantes. Tout défavorise le deuxième : impôt sur le revenu à payer sur le loyer reçu d’autrui alors que le premier ne paye pas d’impôt sur le loyer reçu de lui-même, impôt sur les plus-values in fine, ISF non allégé s’il est concerné…

On pourrait s’attendre à ce qu’il y ait neutralité fiscale entre ces deux choix de valorisation de son capital ; à la rigueur si l’Etat voulait être incitatif, il me semble qu’il devrait donner des coups de pouce à la deuxième situation : un marché locatif suffisamment large est un plus pour faciliter la mobilité des actifs, pour éviter les effets de gaspillage d’immobilier disponible (personnes vieillissantes conservant un logement inutilement grand au départ des enfants), pour faire porter les risques liés aux déclins locaux aux capitalistes plutôt qu’à des petits propriétaires pris au piège.

Le système actuel me semble indéfendable, probablement lié à des présupposés idéologiques de la droite au sens politique (le postulat pas bien défendable à mon sens qu’un pays de petits propriétaires immobiliers, c’est un objectif en soi).

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[+1]    #15 15/03/2012 20h12

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neo a écrit :

il y a un point qui me paraît insuffisament pris en compte dans les calculs alors que son impact est pourtant majeur : je veux parler des niveaux d’imposition réels et de la prise en compte de l’inflation.

Ravi de vous l’entendre dire. Et vous avez raison : on ne le rappellera jamais assez.

Mais cet "oubli" ne saurait nous surprendre : que voulez-vous, il faut bien assurer les contingences publiques… D’autant que l’inflation est considérée comme un "lubrifiant" (lubrifiant de la croissance en contexte poussif, ou lubrifiant d’autre chose!).

neo a écrit :

2/ Assurance-vie
Prenons un fonds en euro moyen qui a rapporté 3% sur l’année 2011.
L’inflation pour l’année 2011 ayant été estimée par l’INSEE à 2.5%, la rentabilité réelle avant impôt est de 0.5% seulement.
En cas de rachat après 8 ans, l’investisseur paiera 23% d’impôts (15.5% de prélèvements sociaux et 7.5% de prélèvement libératoire) soit 0.69%.
=> Le taux d’imposition réel est donc de 138% (=0.69%/0.5%).

Là par contre je ne comprends pas votre calcul…

L’inflation est un impôt qui a pour assiette la totalité du capital acquis (c’est donc un impôt TRES RENTABLE! et surtout un impôt sur la fortune déguisé, impôt que ne supporte pas un salaire progressant selon l’inflation, ça aussi c’est peu dit), tandis que l’IR + CSG n’ont pour assiette que les intérêts (nominaux, il est vrai, bien que pour l’IR le barème soit censé progresser selon l’inflation - mais pas pour la CSG vu que c’est un simple pourcentage, on l’oublie ça aussi…)

Un assez bon article justement cette semaine sur la fiscalité du capital incluant l’inflation, de Henri STERDYNIAK :

[url=http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/fiscalite/221144566/limposition-revenus-et-capital-menage?xtor=EPR-1500-[NL_meilleurs_articles_hebdo]-20120315-[politique_eco_conjoncture]]Les Echos - De l’imposition des revenus et du capital des ménages - Archives[/url]

Dernière modification par placementapapa31 (15/03/2012 20h18)

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[+1]    #16 30/12/2012 00h29

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J’avoue que j’ai du mal à comprendre les positions morales anti-hauts salaires sur un forum consacré à l’investissement (même si je suppose que peu d’entre nous ici sont concernés par de tels revenus d’activité).

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[+1]    #17 30/12/2012 10h34

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Le problème n’est pas le % d’imposition  qui en France veut absolument rien dire vu que le sport national est devenu la chasse a la réduction de l’impôt

le millefeuille est tellement épais qu’a tout les étages du barème de l’impôt on peut faire de grosses économies

pas besoin d’être riche pour ne pas payer l’impôt

un couple avec 2 enfants avec le revenu moyen français peut ne pas payer d’impôt

- don 521 € (limite ) 75% de réduction d’impôt
- du soutien scolaire pour les enfants ( sa peut pas faire de mal en plus c’est l’état qui paye une partie)

plouf plus d’impôt

un impôt prit à la source serait plus juste et équitable avec un % clair sans être dissuasif sur tout les revenus

Pour répondre a :

LeZig a écrit :

Pour les impôts, le refus des plus riches de payer des impôts à des conséquences sur l’économie.
En effet les impôts non payés par certains doivent être payés par d’autre : ce ne sera pas par les 9 millions de chômeurs, ni les 15 millions de retraités, ni les 7 millions de fonctionnaires, mais tout simplement par le salarié du privé.

Je pense qu il y a une piste a creuser du coté des 15 millions de retraités

- le salaire moyen français et la retraite moyenne  sont très proche

ils sont 15 millions donc une mesure aurait un impact direct sur les rentrées fiscales

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[+1]    #18 30/12/2012 17h36

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Harricana a écrit :

Taxez les plus forts, accusez-les d’être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais…et d’aller boire leur bière à l’étranger !

Texte souvent repris et copié par de nombreux professeurs;
Apparemment publié pour la première fois dans le Chicago Tribune, le 4 mars 2001, par un certain Don Dodson

Le pire c’est que nos politiciens n’ont toujours pas compris cet exemple pourtant bien connu et qui avait estomaqué certains de mes élèves lorsque je leur avait conté il y a quelques années.
Pourtant, ils en ont vu partir des fortunes, mais il semble qu’il ait  mieux valu  en cacher la réalité que de reconnaître l’erreur, et tout ceci par démagogie.
Déshabiller les riches pour habiller les pauvres… encore une ineptie qui a cours.
Le phénomène générateur des départs depuis plus de 25 ans maintenant, n’est pas  tant que l’on paie des impôts lorsque l’on dispose de revenus substantiels, mais c’est surtout de constater ce que l’on fait de ces ponctions.

Dernière modification par FD707 (30/12/2012 17h46)


"Écoute le conseil des autres et suis le tien"   Ninaperf est mon outil

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[+1]    #19 21/11/2013 17h06

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Il est vrai que les pourcentages à l’intérieur des tranches sont soumis à variation (même si on connait une certaine stabilité depuis 2007).
Par contre, les seuils de déclenchement des différentes tranches sont modifiés de manière uniquement proportionnel (allez savoir pourquoi).
Donc l’état ne s’accorde pas à étendre la tranche à 0% trop loin, car cela impacterait beaucoup l’élargissement des autres tranches. Problème : à un moment, les smicards se sont mit à être redevable de l’impôt. Pour prolonger artificiellement la tranche à 0% sans modifier la sacro sainte proportionnalité des différentes tranches et donc éviter de faire un cadeau fiscal généralisé, un système de décote à été introduit. Si l’impôt  I avant décote est I<960 (ce montant est susceptible de varier chaque année),  l’impot est réduit de (960-I)/2 conduisant donc à payer I-(960-I)/2=1.5I-480 (mini 0 €).
Donc, quand on est seul, ce système de décote fini vers le début de la tranche à 14%. La formule du début de la tranche à 14% étant 1.5I-480, il y a une tranche à 14*1.5=21% caché dans le début de la tranche à 14%. Cette décote étant applicable uniquement par foyer fiscal, cela donne lieu à des injustices si on déclare à 2 plutôt que seul (2 déclarations séparées bénéficieront 2 fois de la décote alors qu’une déclaration commune n’en bénéficiera qu’une fois). J’ai fait un billet sur mon blog à ce sujet : agrégation financière: Comprendre l’imposition : A-t-on intérêt à déclarer seul ou à deux ?
Pour le décalage du prélèvement à la source, je n’ai rien entendu à ce sujet, je me suis juste dit que si j’étais prélevé à la source une année pour l’IRPP, je le paierai donc pour l’année n-1 et n, mais on peut imaginer d’autres modalités d’applications, pas trop d’idée à ce sujet, je me fourvoie peut-être complétement.

Merci pour votre retour

Dernière modification par yannou77 (21/11/2013 17h10)

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[+1]    #20 29/12/2013 02h09

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Et pour compléter ma contribution, ma vision du système "parfait":

- Une flat tax sur les revenus, tous, dividende, plus value, salaire et que sais je. Les personnes morales étant également concernées (histoire de ponctionner les filiales avant retour aux maisons mères à l’étranger).
- Suppression de toutes autres formes d’impôt, en particulier les impôts indirects.
- Suppression des niches et interdiction d’en créer.
- Mise en place d’un revenu de base suffisant pour les besoins de base, voire suffisant pour envisager de réduire le temps de travail salarié nécessaire à la survie.

- Éventuellement invention d’un terme différent d’impôt ou taxe pour désigner le mécanismes de bonus malus dont le but est d’infléchir les habitudes et les choix vers l’intérêt général.
- L’action publique devra s’effectuer en direct via des subventions ou des entrées au capital (ou que sais je), l’outil fiscal étant retiré de sa panoplie.

- Bonus si on considère que le sujet porte en partie sur la redistribution de richesses: Mise en place d’un ratio entre les revenus minimum et maximum générés par une entreprise (x5 semble coller avec les études sur l’argent et le bonheur).

Dernière modification par Pruls (29/12/2013 03h21)


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[+1]    #21 30/12/2013 14h34

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GoodbyLenine a écrit :

J’aurais plus tendance à faire confiance aux "riches" pour décider de l’allocation des fonds, qu’à ceux qui n’ont pas pu se créer une épargne ou un revenu important, ou uniquement à l’état…

La capacité à accumuler des ressources financières ne me semble pas être un critère suffisant pour agir au nom de l’intérêt général.
Au contraire, sans contrebalancer ce seul critère, on aurait du gaz de schiste, des OGM.

Il me semble assez évident que la seule recherche du profit financier a déjà déglingué pas mal de coins de la planète.

Nous même à notre niveau de consommateur nous rendons nous bien compte que la recherche du petit prix a parfois des conséquences sur les conditions de travail dans d’autres pays ou sur la dégradation de l’environnement?

On pourrait débattre du bon système de gouvernance et j’introduirai la notion de tirage au sort mais on dévie du sujet initial, quoi que…

GoodbyLenine a écrit :

L’impression que donne les niches est surtout un problème de communication, et pas une caractéristique intrinsèque des niches. Il faudrait mieux évaluer à posteriori si les les niches servent bien, comme prévu au départ, à l’intérêt général. Et communiquer dessus. Et ne pas hésiter à réformer (pour le futur, sans effet rétroactif) celles qui ne servent pas assez.

Peut être, mais quel intérêt de maintenir plusieurs mécanismes d’incitation s’ils sont tous équivalents, à une écriture comptable près?

GoodbyLenine a écrit :

inciter à cumuler des emplois est juste contreproductif : si une entreprise considère que ses salariés sont "les meilleurs", autant qu’elle se les garde le plus de temps possible ! Sans oublier que l’e salarié aussi peut préférer se concentrer sur un seul emploi.

Vos propositions donnent un peu l’impression que vous n’avez pas souvent été confronté au monde de l’entreprise.

Je n’ai pas parlé d’incitation au multijob. J’ai dit que ceux qui veulent du fric pouvaient le faire.

Le monde de l’entreprise tel que vous le connaissez a t il toujours raison et est il parfait?

GoodbyLenine a écrit :

Pour ma part, de ce que j’ai observé (sans faire d’étude sociologique), je dirais que dès lors qu’on n’identifie plus de perspective de progresser, la motivation diminue. Une progression peut s’apprécier dans de multiples dimensions, et l’argent n’est qu’une de ces dimensions (une des seules où il pourrait toujours être possible d’envisager une progression, même si cette progression ne change rien au bonheur). Pourquoi vouloir se priver d’une dimension ?

Je n’ai pas voulu dire que "les activités les plus créatives sont celles qui méritent la plus forte rémunération", mais plutôt que "les activités qui génèrent le plus de valeur sont celles qui méritent la plus forte rémunération", et la valeur créée peut prendre des formes très variées, et parfois surprenantes.

Les études sociologiques…. sont à prendre avec précaution, et uniquement sur leur domaine de pertinence. Je ne nie pas qu’il y ait des motivations autres que l’argent, parfois bien plus efficaces. Mais nier que l’argent puisse être une motivation, très efficaces (voire indispensable) dans certains contextes et sur certains types de salariés, me semble relever de l’aveuglement. Exemple : des équipes de commerciaux seraient plus efficaces sans carotte ? (essayez donc de leur distribuer des médailles en chocolat…). Dans une entreprise, il y a toute une palette de fonctions et de personnalités, et même si l’argent ne doit en sur-motiver que certains, si c’est positif pour tous au final, pourquoi vouloir se l’interdire ? Bien entendu, ça ne dispense pas d’utiliser plein d’autres manières pour motiver. Bien entendu, ça n’empêche pas certaine entreprise de choisir de se l’interdire.

La vidéo que j’ai donné en référence distingue bien 2 types d’activités. Une première plutôt mécanique et répétitive (type fordisme), et une seconde créative (plus contemporaine donc).
La première fonctionne bien avec la carotte, la seconde non.

Or aujourd’hui pas mal de jobs demandent une bonne part de créativité.

Mais encore une fois, je n’ai pas dit vouloir interdire la récompense par l’argent qui resterait tout à fait possible. C’est vous qui affirmez le contraire.
Je souhaite réguler ses excès.

GoodbyLenine a écrit :

Pruls a écrit :

le ratio s’appliquerait au sein d’une entreprise, y compris aux dividendes versés aux actionnaires (héhé) (le terme société ne doit pas désigner l’ensemble des citoyens ici).

La encore, votre proposition introduirait plein de biais et de potentiels effets d’aubaine :
  - limiter le montant des dividendes à 5x le salaire le plus bas conduirait juste à … diluer le capital, ou/et inciter à contourner la limitation en détenant des actions de manière indirecte ou en rémunérant les gros actionnaires différemment.

Mais oui pour la dilution, ce qui devrait rééquilibrer le pouvoir entre les propriétaires de l’entreprise et les employés.

De quoi parle t on?

Dans l’hypothèse d’un x5 et d’un revenu (pas "salaire" pour éviter les contournements) minimum au smic (à voir comment gérer les temps partiels et la sous traitance que vous avez très justement soulignée), il faudrait un versement de dividende annuel de 60k. A raison d’un rendement de 10%, l’actionnaire aurait donc intérêt à ne pas dépasser une ligne de 600k sur l’entreprise. Est ce que cela concerne beaucoup d’actionnaires? Est ce un changement pour beaucoup de monde?
Peut être pour les agrégateurs d’épargne (fonds de pension, assurance vie…), mais est ce vraiment un mal?

Non pour l’argument "c’est possible de tricher donc ce n’est pas une bonne mesure". Avec cette logique, il faudrait interdire le travail salarié car on peut travailler au black…

GoodbyLenine a écrit :

Allez expliquer aux agrégés (ou autres "élites") que leur salaire ne dépassera jamais 5x le SMIC, et vous obtiendrez sans doute un personnel sur-motivé.

Constatez l’impact sur la motivation des troupes du fait que même une personne notoirement sous-performante réussira à obtenir disons 80% de la rémunération d’une personne performante (les 2 étant supposés faire le même job).

Heureusement qu’une majorité de ces personnes aiment leur travail ! Je pense aussi que ceux qui choisissent de travailler dans l’E.N. ont souvent un profil moins motivable (que d’autres) par l’argent (encore que, quand on observe la course aux meilleurs profs que se livrent certaines universités pour progresser au classement de Shanghai…).

Je suppose que votre première phrase est ironique car je n’ai pas dit qu’il était impossible de dépasser 5 smic et que vous argumentez dans le sens de la démotivation du ratio?

Je ne comprends pas comment vous arrivez à la conclusion qu’une personne non performante aurait 80% de la rémunération d’une personne performante.

Le boulot de prof est créatif me semble t il, pour s’adapter à chaque élève, ou au moins groupe d’élèves.

sergio8000 a écrit :

Plus sérieusement, je préfèrerais laisser les personnes qui font un travail que j’apprécie décider elles-mêmes ce qu’elles souhaitent s’offrir et leur manifester verbalement et financièrement ma reconnaissance plutôt que faire de la mascarade.
Je me souviendrai toujours d’un ancien employeur qui m’avait offert un séjour au ski et qui s’est étonné que je n’ai pas accepté ce "très beau cadeau"…

Pour moi on parle bien de carotte ici, qui plus est moins ajustable que de l’argent.

sergio8000 a écrit :

Proposition de nouveaux challenges pour les employés les plus productifs, admettons. Je dirais même bien évidemment : mais qui veut travailler plus pour gagner moins au temps passé à long terme ? Qui veut nous donner une grande partie de son temps pour rien (un titre honorifique signifiant à peu près la même chose pour moi) ? Si c’est un projet auquel je tiens à contribuer gracieusement, je peux aller le faire ailleurs avec plaisir. Si c’est pour rapporter plus d’argent à un employeur sans être rémunéré en retour, c’est non.

Vous caricaturez. Le ratio de ferait pas travailler plus pour gagner moins.

L’intérêt de se consacrer à une tache sans avoir plus de rémunération peut se trouver dans les moyens que l’entreprise met à votre disposition, impossible à rassembler seul. Un super logiciel, un laboratoire, une équipe…

sergio8000 a écrit :

Je pense qu’énormément d’employés estiment assez haut leur valeur intrinsèque (on peut dire qu’ils peuvent même la surestimer, cela ne change rien au raisonnement) et n’ont pas besoin de mascarade : ils apprécieraient en revanche que leur employeur fasse une geste pour augmenter le confort de leur famille.

L’étude mettant en évidence qu’à partir de 5k l’argent ne fait plus le bonheur est donc pour vous erronée et estimez qu’un tel seuil n’existe pas?

Augmenter un smicard le rendra plus heureux, on est d’accord.

sergio8000 a écrit :

Les études sont toujours un peu orientées, et il existe des techniques pour influencer les réponses dans le sens où veut aller l’étude. C’est atroce, mais la manipulation a toujours existé.

En l’occurrence, Dan Pink assure (je n’ai pas vérifié) que l’étude a été réalisée moultes fois, à différents endroits (différentes cultures) avec différents protocole.

Au bout d’un moment, faut arrêter de refuser l’évidence.

sergio8000 a écrit :

Soyons réalistes, la plupart des personnes travaillent avant tout pour vivre, quoiqu’en disent les belles théories qui stipulent que l’on vit pour travailler.

Tout à fait d’accord, mais cela ne me satisfait pas.

sergio8000 a écrit :

Bref, je pense qu’aucun employé qui se donne (ou pas d’ailleurs) pour sa société n’est triste de recevoir une reconnaissance monétaire supplémentaire, même si l’on cherche souvent à nous faire croire aujourd’hui qu’il ne faut pas trop en demander de ce point de vue (beaucoup d’études dans ce sens, publications de grilles de salaire de plus en plus faibles en termes de pouvoir d’achat, communication dans les media avec des phrases de type "si on gagne 2000 euros, on est riche", etc.). Je peux d’ailleurs vous dire que lorsque mon grand-père a reçu son premier "vrai" salaire avec des stock-options sur une grande partie du capital du conglomérat, il n’a pas été attristé : il avait même le sentiment que son travail était enfin reconnu.

Effectivement un extrême que je ne recherche pas.

Pour mémoire le revenu médian est autour de 1.5k, donc ya de la marge avant les 5k.

sergio8000 a écrit :

Cela étant dit, je pense que le plafonnement plairait à beaucoup de personnes sur le plan idéologique. Clairement, on aime toujours voir les autres au même niveau que soi. Mais pourquoi ne pas s’inspirer d’eux pour que tout le monde soit plus haut, plutôt que d’empêcher tout le monde de décoller ?

Ne caricaturez pas. Tout le monde ne peut pas être patron dans une entreprise.

Et il s’agit bien de tirer l’ensemble vers le haut plutôt que quelques uns.

LeZig a écrit :

En avant-propos je voudrais dire que l’idée d’un ration de 5 ou 10 entre les salaires les plus bas et les plus haut dans une entreprise ne me parait pas totalement farfelue. Mais en précisant que ce ration ne s’appliquerait que sur la partie salaire des revenus.

J’ai une question : pour un employé qui rapporte des millions est-ce que le statut de salarié est le plus adapté ? Personnellement si j’ai une idée qui rapporte des millions à mon boss, soit je vais tenter d’exploiter moi-même cette idée soit je demanderais une participation au capital de ma société, mais une augmentation de mon salaire serait secondaire.

Pourquoi cantonner le ratio au salaire? Cela ouvre la porte à toutes les dérives et donc anéantirait l’effet recherché?


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[+1]    #22 30/12/2013 19h47

Membre (2012)
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Pruls a écrit :

Pourquoi cantonner le ratio au salaire? Cela ouvre la porte à toutes les dérives et donc anéantirait l’effet recherché?

Sur l’argument des dérives possibles, je ne peux que vous renvoyer un argument que j’ai trouvé par ailleurs… wink

Pruls a écrit :

Non pour l’argument "c’est possible de tricher donc ce n’est pas une bonne mesure". Avec cette logique, il faudrait interdire le travail salarié car on peut travailler au black…

Non plus sérieusement je me cantonnerais au travail salarié car il faut garder un moyen de rémunérer les personnes qui ont un talent exceptionnel qui apportent réellement une plus-value à l’entreprise ou le créateur de l’entreprise.

Si vous vous intéressez au sujet vous devez savoir que les entreprises comme par exemple "laruchequiditoui.fr" qui ont l’agrément "entreprise sociale et solidaire" applique déjà cette politique de limitation à 5x le salaire minimum.

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