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[+1]    #1 16/03/2011 16h11

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Un raisonnement que l’on lit souvent est que M.Bernanke imprime en ce moment une montagne de US$, et que ça ne peut que déboucher un jour prochain sur une inflation énorme. Les Etats des pays développés qui ont de grosses dettes (en plus de déficits récurrents) pourraient alors largement se refaire sur le dos des épargnants prêteurs (et des pays émergents), mais il y aurait aussi un risque de perte de contrôle et d’hyper-inflation, avec tout ce qui va avec.

J’ai récemment lu (sur http://www.jpchevallier.com/article-dec … orComment) un raisonnement qui semble éclairer d’un jour différent cette création de monnaie par les banques centrales. Je le reproduis ci-bas, et aimerais avoir vos réactions…..

(JP.Chevallier n’a pas répondu à ces objections, comme hélas c’est souvent le cas quand un expert patenté a affaire à des arguments qui ne vont pas dans son sens… C’est dommage, car ça laisse un non-expert comme moi sur sa faim.)

Charles Gave a écrit :

Très bonnes remarques, pleines de bon sens, avec lesquelles je ne suis pas d’accord, tout simplement parce que la vélocité de la monnaie est en voie d’effondrement

Comme le disait Milton Friedman, l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire. Or la masse monétaire (M2) aux USA est en hausse très faible (de 4. 5 % sur un an, croissance très inférieure a celle du PNB). Les crédits bancaires sont en pleine stagnation, voir régressent Comment voulez-vous avoir de l’inflation s’il n’y a pas de croissance monétaire?

En fait pour comprendre ce qui se passe il faut faire appel a un autre économiste Americain, Irving Fisher. Vous vous souvenez de son équation MV=PQ, la masse monétaire que multiplie la vitesse de circulation de la monnaie est égale aux quantités produites multipliées par leurs prix, ce qui est une simple tautologie.

Si les agents économiques sont très endettes en ayant en contrepartie des actifs a cash flow négatifs dont ils espéraient que le prix allait monter (immobilier, or, tulipes, terrains à  bâtir etc..) et si les prix de ces actifs baissent au lieu de monter, des appels sur marge ont lieu. Les prix de ces actifs s’écroulent alors. Les banques qui ont prêté s’emparent de ces actifs et essaient de les liquider, ce qui fait s’écrouler les prix encore plus. Elles prennent des pertes gigantesques et donc n’ont plus les fonds propres pour tenir les autres prêts, qu’elles sont obligées de rappeler, ce qui force de nombreux entrepreneurs parfaitement sains a la faillite et la machine infernale repart.
Des banques font faillite d’où écroulement encore plus important de V, la préférence pour la liquidité augmente (cash dans le matelas) (voir I Fisher the debt deflation theory of great depressions, 1934 econometrica, théorie de la déflation par la dette, que vous devriez googler)

Le secteur prive aux USA est en train de se désendetter comme rarement dans l’histoire .ce qui entraine une baisse de V, d’où la politique de la Fed. La seule solution puisque V est en train de s’écrouler est de faire croitre M a toute allure en achetant des obligations d’Etat, ce que fait monsieur Bernanke depuis deux ans de façon a stabiliser MV , pour stabiliser de ce fait prix et quantités et éviter que la spirale déflationniste ne s’enclenche.

Le danger en faisant cela est que vous reliquifiez les banques et qu’au bout d’un certain temps, elles peuvent décider de recommencer à prêter, ce qui peut faire repartir l’inflation. Bernanke dit qu’il le verra venir. Nous verrons.

Je comprends donc très bien ce que fait monsieur Bernanke et je ne partage pas vos inquiétudes sur l’inflation, La seule différence que j’ai avec lui c’ »est que je l’aurai fait avec des taux a 2 % plutôt qu’à zéro et que compte tenu de la croissance actuelle , je me serai arrêté il y a six mois. Mais peut-être sait-il des choses sur le bilan des banques US que je ne sais pas… Mais cet homme a eu raison.

Avant tout son rôle était d’enrayer la baisse de V qui pouvait nous amener très rapidement dans une dépression / déflation. A mon avis, c’est chose faite, il y est arrive, et je laisserai les choses reprendre leur cour normal. Mais compte tenu des conséquences dramatiques si je me trompais, je ferai peut-être comme lui en ce moment :j’assurerai le coup, au risque de créer un problème inflationniste.

Banquier Central: un métier de chien si vous voulez mon avis
Amicalement

Dernière modification par GoodbyLenine (16/03/2011 17h02)

Mots-clés : bce, déflation, fed, inflation future, qe, quantitative easing


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[+1]    #2 27/03/2011 16h08

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Bonjour Goodbylenine,

Je lis votre message avec quelques jours de retard.
Tout d’abord, (tous ne le savent peut-être pas) disons que Charles Gave est un économiste français qui, avec Anatole Kaletsky, un commentateur du Times et du FT, a fondé à Hong-Kong Gavekal Partners dont les analyses sont remarquables. L’abonnement est un peu cher malheureusement. Charles Gave a publié aussi plusieurs livres dont un en français « libéral mais non coupable » (beau titre!) qu’on trouve facilement.

Même Ch. Gave, dans ses papiers récents, a exprimé quelques préoccupations à voir la continuité imperturbable de l’action de la Fed malgré les signes de reprise de l’économie américaine.
Personnellement, je suis du camp qui croit qu’avec cet afflux massif de liquidité on crée de l’inflation. D’ailleurs comment tous ces pays occidentaux très endettés pourraient-ils autrement se débarrasser  de leur fardeau? Dans les années à venir les taux réels (à voir comment ils sont mesurés) resteront négatifs.

À ce sujet, je voulais joindre ci-dessous un graphe issu d’une recherche de Crédit Suisse mais je n’ai pas réussi à le faire. Ce graphe (nº9 de la page 10) montre combien, au cours des 25 dernières années, le rendement des investissements obligataires a été exceptionnel.
J’invite ceux que le sujet intéresse à parcourir l’étude de Credit Suisse très instructive que l’on trouve sur internet  Global Investment Returns Yearbook 2011) .

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[+1]    #3 12/12/2011 09h09

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Je poursuis ici la discussion :

JB0660 a écrit :

Oui, je vois 2 grandes raisons à cette baisse des taux (mais je ne suis pas macro économiste loin de là…) :

1. la désinflation (ie baisse de l’inflation) depuis le début des années 80 entraine une baisse des taux nominaux.

2. je pense également que les liquidités massivement injectées et les politiques des banques centrales depuis l’éclatement de la bulle internet jouent un rôle sur le maintien des taux à des niveaux très bas.

Je voudrais faire ce simple constat basique, qui fait réfléchir je trouve :

- beaucoup d’argent issu de ventes immobilières se retrouve en AV (c’est mon cas)

- à la fin des années 90 tel appartement  valait 100 000 euros et les taux des fonds en euros étaient disons à 6%, la somme placée en euros donnait donc 6000 euros/an d’intérêts

- aujourd’hui la vente de cet appartement à 200 000 euros, somme placée en AV en euros à 3% donne toujours 6000 euros, puisque si le taux à diminué le capital nominal  a augmenté.

- le BIG PROBLEM, c’est que ces 6000, les même en 97 et aujourd’hui, ne représentent plus aujourd’hui que 4458 euros réels (et encore j’ai calculé avec l’inflation officielle, que je crois sous-estimée de 1% je le répète selon calculs faits sur mon budget personnel)

- bref en conclusion, on voit comment la création monétaire, par une baisse excessive des taux, exproprient les épargnants (par le rendement, donc par la valeur actuelle de la somme capitalisée future)   

- aujourd’hui le taux n’aurait pas dû descendre en deçà de 4,05% selon mon calcul si on voulait conserver le même pouvoir d’achat aujourd’hui que avec 6000 en 97 (et encore dans ce taux je ne tiens pas compte des énormes hausses de prélèvement depuis 97!)

Dernière modification par placementapapa31 (12/12/2011 10h13)

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[+1]    #4 24/01/2012 15h39

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Pour comprendre pourquoi l’injection de liquidités énorme depuis quelques années n’a pas créé d’inflation, lisez bien cette explication de FxPro de ce matin:

FxPro a écrit :

When the ECB first started injecting long-term funds in 2009, it was the internal carry trade that was more prevalent - banks using money from the ECB’s longer-term tenders to invest in the euro-denominated bond market. That is where around half of the cash went. This time around, bond auctions have gone well but the ECB’s own analysis (January Monthly Bulletin) showed a strong correlation between banks’ funding needs and the level of participation in the 3-yr auction. This suggests that funding carry trades is not currently the primary motivation for taking cash. Indeed, banks should and do have more pressing matters on their minds, such as meeting new capital requirements by mid-year

Autrement dit, depuis 3 an, la moitié de la création monétaire de la BCE servait aux banques à acheter des obligations d’état (au rendement plus élevé que le taux de la BCE).
Au passage notons comment le système pervers de non monétisation (je vais encore me faire des ennemis) engraisse des banques alors que les états auraient pu emprunter directement à la BCE.

Mais pourquoi avait-on voté en 1973 cette loi imposant à l’Etat de passer par les banques privées ou les marchés pour financer sa dette ? | Atlantico.fr
Et qu’on ne me parle pas du risque de planche à billets puisque la BCE est indépendante et décide de son taux toute seule, il n’y a pas plus de risque qu’un état mal géré fasse imprimer de la monnaie pas chère par la BCE, que de risque que des banques fassent tourner la planche à billet.. pour acheter des obligations. Vu que c’est exactement ce qui se passe :-)

Bref, si depuis 3 ans il n’y a pas d’inflation, c’est que l’injection BCE va massivement, via les banques, dans des obligations (ce qui explique leur bulle actuelle et la méforme des autres classes d’actifs). Obligations qui financent des déficits accrus des états, c’est à dire des pertes de revenus causés par la baisse d’activité et donc de recettes des taxes. Donc cet argent compense juste l’argent qui n’a pas été créé par la croissance.

L’hyper inflation viendra éventuellement en Europe si les dettes souveraines continuent leur progression effrénée, mais pas tout de suite
Le cas des US est un peu différent : leur création de monnaie est bien plus grande, mais l’inflation est "exportée" dans les pays émergents grâce au rôle mondial joué par le dollar.

Pour finir notons l’information finale de FxPro: les banques sont actuellement plus occupées à renforcer leurs fonds propres pour être conformes aux ratio de Bâle 3. Cela explique la légère remontée récente des taux :
HISTORIQUE TAUX DE REFERENCE OAT 10 ans FRANCE et EUROPE dont GRECE, EMPRUNT A TAUX FIXE

Voilà, mon avis personnel est donc que nous risquons de rester pour 1-2 ans avec taux d’intérêts et de l’inflation assez faible, par contre le risque d’hyper inflation d’ici la fin de la décennie est très fort si des politiques d’économie des gouvernements ne sont pas efficaces d’ici là.


Dépenser moins - www.rentables.fr

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[+1]    #5 31/01/2012 13h56

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Spiritoo a écrit :

il n’y a pas plus de risque qu’un état mal géré fasse imprimer de la monnaie pas chère par la BCE

Ca c’est le coeur du problème : la quantité mais aussi le TAUX. Si cette monnaie "imprimée" est chère il y a de quoi faire tirer la langue au budget des états. La BCE peut donc calibrer précisément le taux pour atteindre la fin voulue : obliger à la rigueur budgétaire sans exagérer sur le coût de la dette, donc punir sans enfoncer, en quelque sorte.

On peut cependant se poser la question de la réelle indépendance de la BCE et donc du juste calcul de ce taux (idem FED et QE successifs…)

Spiritoo a écrit :

Donc cet argent compense juste l’argent qui n’a pas été créé par la croissance.

Là attention, il y a un présupposé très fort : que l’argent créé ex nihilo et la richesse issue de la croissance soit la même chose! Un Keynésien de base peut arguer que ça dépend des réservoirs de capacité/productivité. Si il y a des réserves, alors oui on peut faire de la monnaie pour relancer, sans inflation. Mais attention : n’en déplaise, nous ne sommes pas dans un contexte purement keynésien, et les efforts à faire en matière de productivité dans les pays du Club Med France comprise me paraisse réellement ENORMES.

Spiritoo a écrit :

L’hyper inflation viendra éventuellement en Europe si les dettes souveraines continuent leur progression effrénée

Pouvez-vous essayer d’expliquer précisément le mécanisme?

Spiritoo a écrit :

le risque d’hyper inflation d’ici la fin de la décennie est très fort si des politiques d’économie des gouvernements ne sont pas efficaces d’ici là.

Les états européens ne sont-ils pas totalement condamnés à des politiques d’économie efficaces?…

Dernière modification par placementapapa31 (31/01/2012 14h18)

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[+1]    #6 08/02/2012 15h31

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Cette simulation permet de comprendre le lien entre dette, recette-depense, croissance du PIB et inflation, et illustre la mecanique decrite par GBL.

Dernière modification par kikinou (08/02/2012 15h33)

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[+1]    #7 21/08/2012 18h17

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INTP

Un graphique très intéressant qui montre la "fameuse" vitesse de la monnaie, en l’occurrence aux US, à lire peut-être après avoir relu le premier post sur cette file de GBL: Inflation future et Quantitative Easing ?



source: Aux infos du nain: La vitesse de circulation de la monnaie est plus faible que durant la grande dépression

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[+1]    #8 23/08/2012 18h56

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Un assez bon article je pense sur la relocalisation de l’épargne nationale :

[url=http://lecercle.lesechos.fr/cercle/abecedaire/l/221150468/liquidite-crise-et-cloisonnements-marches?xtor=EPR-1500-[NL_meilleurs_articles_hebdo]-20120823-[accueil]]Les Echos - Liquidité (crise  et cloisonnements des marchés) - Archives[/url]

(dommage que les conséquences ne soient pas assez développées)

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[+3]    #9 08/09/2012 18h55

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Je vais essayer… n’hésitez pas à poser des questions si ce n’est pas clair.

La BCE achète des obligations avec de l’argent créé ex nihilo, ce qui remplit les poches des vendeurs des obligations rachetées et fait baisser les taux sur le marché secondaire.

Mais pour ne pas que de l’argent "nouveau" soit injecté dans l’économie, elle retire de l’argent ailleurs, par exemple en incitant ou en forçant les dépôts à court terme au jour le jour à rester plus longtemps chez elle.
Comment inciter ou forcer les gens à déposer davantage et/ou plus longtemps ? En proposant des taux plus intéressants et/ou en acceptant davantage de "clients" dans ses appels d’offres quotidiens pour les opérations de dépôt.

Métaphore familiale :
Si vous voulez que vos enfants n’achètent pas de bonbons, vous pouvez leur proposer de laisser leur argent à la banque centrale "Placementpapa31" qui rémunère 1% par jour. En espérant qu’ils comprennent vite que c’est un super taux, vous leur retirez des liquidités (bon, avec un taux pareil, ca revient à créer de la liquidité et de l’inflation car l’intérêt est trop élevé, mais vous comprenez l’idée)

Si vous avez envie de leur en rendre un peu, vous dites que vous n’acceptez que 100 euros de dépôts. Et pour ne pas être trop arbitraire, vous leur dire que le taux sera déterminé par une enchère : chacun soumet des montants et des taux et vous servez uniquement les moins-disants.


Elle peut aussi augmenter les réserves obligatoires, c’est à dire les liquidités que doivent immobiliser les banques à la BCE pour avoir le droit d’exercer leur activité.

Métaphore familiale :
C’est comme dire aux enfants que leur argent est toujours à eux, mais que papa a dit de façon autoritaire qu’il doit toujours y avoir 50 euros qui restent dans la tirelire.


Ainsi, pour chaque personne qui a reçu des liquidités en échange de la vente de ses obligations, il y a quelqu’un qui a moins de liquidité parce que son capital est bloqué à la BCE (ca peut être le vendeur mais aussi n’importe qui d’autre…)

Comme la BCE retient les fonds à court terme, elle doit renouveler sans cesse son pilotage de liquidités : en théorie, pour compenser l’achat d’une obligation à 3 ans, elle devrait "attirer" du capital bloqué 3 ans ; dans la pratique, elle préférera s’assurer de retenir le capital chaque semaine pendant 3 ans.

Métaphore familiale :
Papa te rachète ton iphone 100 euros, mais tu dois les laisser dans la tirelire jusqu’à nouvel ordre. Je n’ai pas créé de liquidité, mais le fiston sait que sa fortune personnelle n’est plus dépendant du cours de l’iphone. Il dort mieux et a de meilleures notes à l’école, sans qu’on ait créé de liquidités.


Les banques centrales ne gèrent pas la liquidité ligne à ligne (j’ai acheté pour tant donc je retire tant de liquidité) mais gère leur bilan avec une vision plus globale, en compensant ces opérations avec les nombreux autres facteurs qui influent quotidiennement la liquidité.

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[+1]    #10 08/10/2012 15h40

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InvestisseurHeureux le 05/05/11 a écrit :

Le CIB Natixis pronostic l’hyper-inflation pour 2013 :

CIB Natixis a écrit :

Lorsque les conditions du monétarisme (plein emploi des capacités, chômage égal au chômage structurel) seront remplies, compte tenu de la croissance monétaire (graphiques 1a/1b/1c, graphiques 11a/11b), l’inflation deviendra très forte : 10% pour l’inflation mondiale, 5% dans les pays de l’OCDE, 15% dans les émergents par exemple.

Il faut pour cela :
- que le PIB se rapproche du PIB potentiel ;
- que le chômage se rapproche du chômage structurel.
Nous avons vu que ceci va se produire assez vite = 2013 sans doute, en tenant compte des pertes de PIB potentiel dues à la crise et de la hausse du chômage structurel.

J’ai quotté pour pouvoir revenir sur ce msg dans deux ans. :-)

Source : Vos pronostics pour 2011 ? Krach/maintien/embellie ? (2/3)

Alors forcément, je doute encore et je tiens compte du scénario de l’inflation dans mon allocation d’actifs…

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[+1]    #11 03/12/2012 21h03

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Je partage l’avis de GBL sur la Chronique Agora.

1) L’idéologie libérale-libertarienne imprègne leurs analyses. Or, idéologie et objectivité ne font pas bon ménage.

2) Ils ont leurs produits à nous fourguer. Ce qui n’est non plus très bon pour la neutralité.

3) Vous trouvez sérieux un type qui écrit ça ?

Didier Maurin a écrit :

nous affirmerons que tant qu’il y aura le capitalisme et la paix dans le monde, la croissance mondiale repartira toujours. A contrario, un monde communiste et en guerre serait la source d’immenses désastres.

4) Et un journal qui affiche ce genre de bouffonnerie ?

Chronique Agora a écrit :

En vous positionnant dès maintenant sur les quatre "investissements bunker" que j’ai identifiés au coeur de ces secteurs, vous pourriez engranger des gains de 100%, 45%, 125%… alors que le monde sombre dans le chaos. Et je pèse mes mots -- car comme nous allons le voir tout de suite, c’est une véritable lame de fond qui s’apprête à s’abattre sur la planète.

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[+1]    #12 01/01/2013 20h27

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placementapapa31 a écrit :

MarsAres a écrit :

l’épargne est essentielle au fonctionnement d’une économie (l’épargne des uns est le prêt des autres)

Une remarque : ceci il me semble nous place dans la théorie de la monnaie "externe". La pensée économique moderne, depuis Keynes sur cette question tout particulièrement, va plutôt vers une monnaie "interne", monnaie issue du crédit bancaire. Selon cette approche, c’est le crédit qui fait l’épargne, et non l’inverse : il n’y a pas toujours besoin d’une épargne préalable, c’est la création monétaire bancaire qui amorce le système, en permettant le financement des investissements, investissements qui (si ils sont rentables - ce qui n’est pas toujours le cas = bulles de crédit) vont ensuite permettre le remboursement des crédits. Bien sûr, dans cette approche, la demande attendue des investisseurs (industriels par ex) va être le pilote du système, et cette demande attendue peut très bien être insuffisante pour atteindre l’équilibre (ou tout aussi bien générer des bulles si elle est exagérée).

Très bonne remarque, placementapapa, mais revenons sur la théorie que l’épargne des uns est la dette des autres, cela suppose une responsabilité et une confiance réciproque des deux parties.

Adolf Hitler a lu ’Les Conséquences économiques de la paix’ de Keynes, fustigeant le Traité de Versailles (dont dira le Maréchal Foch ; ’Une Paix, plutôt un cesser le feu’). L’ouvrage  fit scandale en France, il explique pourquoi l’Allemagne ne payerait pas.

A.Hitler s’est inspiré de Keynes.

John Kenneth Galbraith a écrit :

La politique économique du régime hitlérien impliqua des emprunts à grande échelle pour les dépenses publiques et, surtout au début, pour les travaux publics : voies ferrées, canaux et réseau autoroutier. Il en résulta une action bien plus efficace contre le chômage que dans tout autre pays industriel. »  « Fin 1935, le chômage touchait à sa fin en Allemagne. En 1936, les hauts revenus relevèrent les prix ou rendirent possible de le faire… À la fin des années 30, le plein emploi avec des prix stables furent instauré en Allemagne. Ce fut un exploit absolument unique dans le monde industriel. » , « Hitler prévit également la politique économique moderne»  « en reconnaissant qu’une méthode rapide en faveur du plein emploi n’était possible qu’associée au contrôle des salaires et des prix. Qu’une nation opprimée par les craintes économiques réagirait à Hitler comme les Zuniens le firent avec Roosevelt, n’est guère surprenant. »
Les autres pays, écrit Galbraith, ne parvinrent pas à comprendre l’expérience allemande ni à s’en inspirer : « L’exemple allemand fut instructif, mais guère convaincant. Les conservateurs britanniques et zuniens observaient les hérésies financières nazies – les emprunts et les dépenses – et prédisaient invariablement l’échec… Et les libéraux zuniens et les socialistes britanniques observaient la répression, la destruction des syndicats, les chemises brunes, les chemises noires, les camps de concentration, et s’exclamaient avec éloquence, et ne tenaient aucun compte de l’économie. Rien de bon [pensaient-ils], pas même le plein emploi, ne pourrait venir d’Hitler. »

Mais une petite réflexion en cette période de crise, à défaut de prendre le relais d’une baisse d’activité (les entreprises stratégique, les savoirs faire, doivent avoir une activité maintenue), faire de la relance, c’est souvent une solution de facilité dangereuse qui peut se transformer en boule de neige (ou en système Madoff)

Les politiques de relance, via « l’argent dette », ne nous amènent elles pas vers des murs, murailles ou falaises d’où on  ne peut sortir que par le défaut, la banqueroute ou….la guerre.

Dernière modification par MarsAres (01/01/2013 20h29)

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[+1]    #13 30/01/2013 14h11

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Comparaison entre les QE des USA, du UK et de la zone EUR :

CIB Natixis a écrit :

Les achats massifs de dette publique par les Banques Centrales : une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Les Agences de Rating considèrent que les achats massifs de dette publique par la Réserve Fédérale et la Banque d’Angleterre soutiennent le rating souverain des Etats-Unis et du Royaume-Uni, ce qui n’est pas le cas pour la zone euro en raison de la faiblesse de ces achats.
Monétiser la dette publique serait donc une bonne politique, favorable au maintien du rating AAA ? Pourtant on considère plutôt que c’est une politique dangereuse (risque d’aléa de moralité, à long terme risque d’inflation).

Il faut reconnaître que cette politique a été très efficace aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en maintenant les taux d’intérêt à long terme en dessous des taux de croissance, d’où le désendettement, la hausse des prix des actifs ; à l’opposé, dans la zone euro, les taux d’intérêt à long terme restent très supérieurs aux taux de croissance.

Cependant, les achats massifs de dette publique par les Banques Centrales ne peuvent être considérés comme une bonne politique que si :

- les effets d’aléa de moralité sont contrôlés : les achats par les Banques Centrales n’incitent pas les gouvernements à ne pas réduire les déficits publics ; il faudrait donc qu’ils soient conditionnels, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni ;

- les Banques Centrales peuvent sortir de la politique monétaire très expansionniste et réduire l’offre de monnaie lorsque la situation économique le nécessite. Il y a donc une « exit strategy » qui permette de réduire la liquidité avant qu’elle n’ait des effets désastreux (bulles, inflation). Ceci est difficile aussi aux Etats-Unis et au Royaume-Uni puisque les Banques Centrales ont acheté des actifs, et qu’il est compliqué de les revendre ; c’est beaucoup plus facile pour la BCE qui utilise essentiellement des repos.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=68113

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[+1]    #14 30/01/2013 15h17

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Je suis un peu surpris que CIB Natixis écrive qu’au Royaume-Uni les taux d’intérêt à long terme étaient en dessous des taux de croissance (comme illustration de l’efficacité de la politique de la banque centrale UK).

Sauf erreur de ma part, la croissance UK est proche de 0%, même si pour les plus optimistes elle commence à sortir la tête de l’eau et atteindrait au mieux 1% (U.K. Economy Shrinks More Than Forecast - Bloomberg Business), et les taux des obligations d’état UK sont un peu au dessus de 2% (UK Generic Govt 10Y Yield Analysis - GUKG10 - Bloomberg Markets).


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[+1]    #15 08/02/2013 15h00

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CIB Natixis a écrit :

Faut-il paniquer avec la taille des bilans des Banques Centrales ?

Beaucoup d’observateurs commencent à s’inquiéter de l’énorme expansion de la taille des bilans des Banques Centrales (Etats-Unis, Europe, maintenant Japon et émergents) depuis le début de la crise. Peut-elle provoquer l’inflation ?

D’autres crises financières ?

- il est effectivement peu probable que la liquidité qui a été créée soit détruite : la « guerre des changes » crée une liquidité supplémentaire ; les Banques Centrales n’osent pas revendre les actifs qu’elles ont achetés ;

- mais il est peu probable aussi que l’excès de liquidité fabrique à nouveau un excès d’endettement important : les crises répétitives liées à l’excès d’endettement ont probablement réduit le goût pour la dette ;

- de ce fait, l’inflation des biens et services ne menace pas : il faudrait d’abord ramener le Monde au plein emploi, ce qui est difficile si le crédit ne repart pas ;

- les risques majeurs liés à l’expansion des bilans des Banques Centrales restent alors aujourd’hui : les bulles sur les prix d’actifs qui ne nécessitent pas d’endettement (actions par exemple, actifs des émergents) ; l’instabilité des taux de change avec les liquidités liées à la guerre des changes et les arbitrages induits entre devises ; l’écrasement excessif de certaines primes de risque.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=68303

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[+1]    #16 10/04/2013 10h23

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En Europe, le risque est plutôt déflationniste, qu’inflationniste d’après ce papier :

CIB Natixis a écrit :

La déflation menace peut-être dans la zone euro : faut-il utiliser la nouvelle technique de la Banque du Japon ? Non : cette technique est inefficace

Après une longue période où les prix ont été rigides dans la zone euro, on commence à voir les signes d’un net ralentissement de l’inflation et de l’inflation anticipée. En Grèce et au Portugal, l’inflation devient négative.

Cette évolution est normale avec la hausse du chômage, la sous-utilisation des capacités.
Faut-il alors que la BCE s’inspire de la nouvelle politique de la Banque du Japon et accroisse considérablement l’offre de monnaie (de Banque Centrale) ?

- la Banque du Japon utilise des achats de titres publics, ce qui est très différent des repos de la BCE, car les achats injectent des liquidités dans les bilans de tous les agents économiques, pas
seulement des banques ;

- il ne faut compter sur une reprise de la demande de crédit, ni au Japon, ni dans la zone euro, le secteur privé continuant à se désendetter ; il ne peut donc pas y avoir d’inflation d’origine domestique ;

- un supplément d’inflation ne peut alors venir que d’un seul mécanisme : que les détenteurs de liquidités les utilisent pour acheter des devises, ce qui conduit à une dépréciation du change. Il
n’est pas certain que ceci se produise ;

- s’il y a dépréciation du change, l’inflation supplémentaire est de l’inflation importée. Attention : elle
accroît le prix de consommation, mais fait reculer le prix du PIB si la hausse des prix des importations ne peut pas être répercutée dans les prix de production. Il y a alors recul du revenu nominal, ce qui est l’opposé de ce qui est recherché.

La "technique japonaise" est donc probablement inefficace pour lutter contre la déflation.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=69413

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[+1]    #17 09/05/2014 12h55

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En tant que rentier, je préfère que l’euro reste fort. smile

Je vais même prendre à contrepied ce qu’on lit la plupart du temps dans la presse : l’euro fort favorise l’exportation.

Si je décide d’internationaliser ma société et de faire fournisseur d’accès aux Etats-Unis, mon matériel, mon infrastructure et mes fournisseurs me coûteront d’autant moins cher que l’euro est fort, puisque je vais utiliser la trésorerie en € de la société mère pour tout financer.

Fait intéressant, mon chiffre d’affaires à l’export sera de 0 puisque tous les revenus aux Etats-Unis seront faits par une société américaine. Sur le papier, je ne serai donc pas considéré comme une PME exportatrice.

C’est pourquoi il faut prendre ces chiffres macro-économiques avec des pincettes… Qui alimentent malheureusement les "politiques du chiffre" comme je les appelle. Mieux vaut se concentrer sur l’activité réelle des entreprises et leurs résultats.

Pour prendre l’exemple d’une société que j’ai en portefeuille, les Mercedes vendues aux Etats-Unis sont fabriquées aux Etats-Unis. Un même SUV vendu 75000 $ aux Etats-Unis est à 90000 € en Europe. Visiblement Daimler n’a pas de problème pour exporter, et publie d’ailleurs de bons résultats.

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[+1]    #18 13/05/2014 10h30

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Le quantitative easing est en grande partie une escroquerie intellectuelle, en ce qui concerne sa présentation. Pour moi, son objet véritable, c’est de jouer sur la partie longue de la courbe de taux et de faciliter le financement du déficit budgétaire, de deux façons: en baissant le taux des emprunts à long terme des états et en assurant des profits aux banques centrales qui retournent dans les budgets des états.

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[+1]    #19 13/05/2014 14h23

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bet a écrit :

Le quantitative easing est en grande partie une escroquerie intellectuelle

Il n’y a pas que le QE qui soit une escroquerie intellectuelle, le QE étant la seule réponse viable pour soutenir le système financier, on est en droit de se demander si ce n’est pas celui-ci qui est une vaste escroquerie intellectuelle. La croissance des 40 dernières années s’est fait pour une bonne partie sur le dos de l’endettement, basé sur des prévisions optimistes de croissance. Maintenant, à la caisse tout le monde!

Le plus amusant, c’est que même si toutes ces dettes d’état étaient remboursées, je me demande ou tout ce cash irait se loger pour aller chercher du rendement…

GBL a écrit :

il semble bien qu’un Quantitative Easing puisse ne pas mécaniquement générer d’inflation (contrairement à ce qu’on pourrait croire, avec un raisonnement simpliste), et que bien d’autres paramètres interviennent

Sur l’inflation, tout dépend de où l’on va la chercher, on pourrait considérer que, vu les prix de l’immobilier, le rendement des bons d’état et les indices boursiers, il y a inflation de tous les actifs financiers et immobiliers.

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[+1]    #20 13/05/2014 18h15

Banni
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L’inflation est bloquée par les chinois.
Supposez que la chine n’existe pas et que vous deviez acheter l’indice des prix, constitué de bien "non fabriqués" en chine?
L’inflation exploserait.
Regardez le cout d une chemise made in china , et made in europe?
Ramené a tout ce qui constitue le panier representatif de l indice de prix, l ’impact est probablement enorme.
Supposez que les chinois decide de se faire payer plus cher que leurs salaires de misère (ce qui est en train de se produire).
L’indice des prix va monter, et vu la quantité de monnaie que les gens detiennent sans peur(tant que les prix sont stable il n’y a pas besoin vitale de se debarasser d’une monnaie qui perd de son pouvoir d ’achat), l’inflation explosera des qu’il y aura fuite envers la monnaie.
Nous avons devant nous une enorme crise.
Il faut surtout n’avoir que des actifs reels, et des dettes.
Ca va finir par exploser, et dans moins longtemps qu’on ne pense.Et ce sera les porteur d’assurance vie en euros ( si ca existe encore) qui en feront les frais.

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[+1]    #21 12/02/2016 14h46

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Je ne sais pas si certains croient encore à l’hyper-inflation ou à l’inflation suite à l’action des banques centrales…

Actuellement le débat est plutôt entre d’un côté le camp de "la croissance 0% + déflation" et l’autre qui croit encore à une inflation modeste et à un déversement futur sur l’emploi des inventions liées aux NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et Sciences cognitives).

Kevin Grant, CEO de CYS, comme Patrick Artus (Croissance zéro, comment éviter le chaos ?) , est manifestement à classer du côté des déflationnistes.

Voici ses arguments :

Kevin Grant, CEO de CYS a écrit :

The three major headwinds on growth and inflation not only remain in place, but they are in fact strengthening, enhancing our operating environment. The Fed policy makers, government leaders, mainstream economists. Graham Dodd-style equity investors have done virtually no work recognizing they’re addressing the macroeconomic limiters of our time and they act befuddled by the markets signals.

Firstly demographics, the key demographic group of 25 to 45 year olds in this country has been shrinking for over 15 years. This is the age group for wages and spending should be growing as they build families, spend more to support those families and of course build the tax base.

In prior periods when this age cohort was growing, it put significant pressure on resources, it build suburbs even in third Tier cities and created what ultimately became excess capacity for the current smaller generation.

This age cohort will likely experience a minor shadow echo in about five years followed by a significant contraction, much like what Germany is experiencing right now. In this country, it’s unlikely to be anywhere near as significant in Japan, but that is little consolation.

Second technology, I’ve been reminding people for many years that technology is replacing labor at an accelerating rate. Robotic manufacturing has created an auto industry in the U.S. where it employees fewer people today than it did in 1990, when auto production was 40% lower than today’s volume.

Today subprime lending has moved to the auto industry, creating quite a demand ways and record auto sales and a new risk given the unfolding credit cycle. Amazon has eaten retail. Netflix and Streaming are in the process of eating cable and satellite. The camera on your phone has eaten film and your video camera. Apps have replaced the weatherman, bank tellers, toll takers, checkout clerks, the mill man, music stores, the entire recording industry, translators, stock brokers, tax and limo dispatchers, roadmaps, airline agents, medical workers taking your vital signs and on and on.

We now have apps that can optimize petroleum extraction from 500,000 foot deep horizontal wells that five years ago would have been kept in the current pricing environment. It will be difficult for the state owned natural resource producers to shutter their production in the near term, given their revenue needs to fund social programs.

The demand distraction story is really just beginning to emerge. This is a picture of a deflationary spiral within the raw materials markets.

Third, regulatory timing, there is not a single regulatory body created after the financial crises, whose mission is pro-growth. Every regulators mission is to protect their system, not to balance probe policies with risk of loss, simply to eliminate risk.

This means their risk taking is not allowed. Only equity rich first time homebuyers can get mortgages and build equity and financial security, protecting themselves from increases in rent. Only equity rich entrepreneurs can get financing for new ventures and banks are severely punished for taking credit risk within their own communities.

Source : CYS Investments’ (CYS) CEO Kevin Grant on Q4 2015 Results - Earnings Call Transcript | Seeking Alpha

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[+1]    #22 20/01/2017 23h54

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Bonsoir
Le sujet est d’importance je trouve. Je vous livre quelques réflexions sur ce sujet qui me touche professionnellement et aussi en tant qu’épargnant/investisseur.

*L’inflation est en fait exprimée par le CPI (Consumer Price Index), Mais comme la création monétaire ne va pas chez le consommateur mais directement dans la dette d’Etat et dans une moindre mesure privée, nous avons effectivement une inflation d’actifs (la bulle obligataire) et pas une inflation de consommation.

*Pour les pouvoirs publics, le QE est d’une importance cardinale: il remplit la double mission fondamentale de permettre d’emprunter sans limite, et sans coût: l’Etat Providence peut continuer, les déficits se pérennisent sans aucune volonté d’effectuer les ajustements que les autres agents économiques (entreprises, banques) ont eu fait depuis longtemps. Le QE va probablement durer bien plus longtemps qu’il n’est pricé par la courbe des taux car sa fin signifie l’équilibre budgétaire et l’apurement de la dette. On va en sens inverse.

*Les niveaux de dette ne sont pas soutenables à des niveaux de taux de 4 ou 5 %. Il est impossible que les taux remontent fortement dans un futur proche. Une légère remontée est possible, même pas probable tant que les taux directeurs restent négatifs, l’Eonia à -0,35%

* Nous sommes donc dans une situation de "défaut dans le temps" car la variable d’ajustement, à l’aune de ce que j’ai décrit plus haut, est l’euro. L’inflation d’actifs, avérée sur l’obligataire, est, par capillarité, en marche sur les autres classes d’actifs. L’environnement est calibré pour favoriser les emprunteurs, et pénaliser les prêteurs monétaires/obligataires.

* la défiance vers la monnaie pourrait bien se répercuter sur d’autres supports comme l’or, le bitcoin, ou des devises fortes sans QE: le CHF.

* l’effet richesse observé aux USA par la montée des bourses et de l’immobilier, et indirectement sur la consommation, est nettement moins marqué en France où la détention d’actions en direct est marginale.

* Je ne m’explique le choix des Etats de pérenniser leurs déficits et d’implémenter le QE que par deux possibilités. Une optimiste: la dépense publique est le ciment de la démocratie, l’austérité entraîne très vite des tentations totalitaristes (Syriza, Podemos). L’autre pessimiste: on se fait élire en dépensant. En cela, nos candidats à la présidentielle semblent tous d’accords…

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[+1]    #23 21/01/2017 09h04

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Les symptômes visibles en occident (polarisation de la richesse, financialisation de l’économie, de moins en moins d’industrie et de plus en plus de troubles sociaux) ressemblent assez au modèle décrit par Immanuel Wallerstein selon lequel un acteur économique hégémonique perd sa dominance au profit d’un successeur ascendant. Ce genre de symptômes ont accompagné la fin de la domination Néerlandaise au milieu du XVIIème siècle, puis de leur successeur, l’Empire Brittanique au profit des USA. L’occident commence juste à prendre conscience du pouvoir économique de la Chine (qui contrairement au Japon des 1970s, n’est pas un dominion américain). Si son influence politique est pour l’instant limitée, qu’en sera-t-il d’ici 20 ans ?

Ajoutons à cela la tendance actuelles dans les pays occidentaux à un retour au conservatisme/nativisme et au rejet de la mondialisation, alors qu’on voit un président Chinois à Davos, et il n’est pas farfelu d’imaginer la présidence de Trump comme un catalyseur à ce transfert de dominance économique. Les USA ont déjà considérablement usé la bonne volonté mondiale à l’issue de 16 ans de politique étrangère désastreuse et d’une gestion irresponsable de leur économie.

Si l’on se place du côté occidental, ces changements se traduiraient par une croissance faible ou nulle et un endettement croissant - endettement nécessaire à pacifier une partie croissante de la population paupérisée, dépendante (emploi, location) d’une classe riche en nombre décroissant controllant les actifs réels (immo, capital - dont les prix s’envolent depuis la crise). La dette n’est pas forcément un problème - il ne faut pas oublier que le Royaume Uni était endetté à plus de 200% de son GDP au cours du XIXème siècle, et le Japon a dépassé ce niveau actuellement - tant qu’il y a quelqu’un pour l’acheter. Le QE est un cercle vicieux dans le sens où s’il permet d’emprunter à bas coût afin de financer cette "pacification", il accélère aussi le transfert de richesse et donc la part de la population à "pacifier". La militarisation de la police américaine depuis la crise, dans un contexte où les statistiques du crime sont pourtant en baisse constante, n’est peut-être pas anodine si l’on envisage un remaniement drastique des programmes sociaux (nécessaire si l’on arrête le QE) ?

Dernière modification par doubletrouble (21/01/2017 09h04)


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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Favoris 1   [+1]    #24 12/04/2020 19h22

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Concernant l’augmentation des dettes en cours et leur résorption par la suite, Marc Fiorentino (Crise et placements : que faire avec son épargne déposée à la…) évoque une solution originale :

Marc Fiorentio a écrit :

Comment les Etats financent la relance et qui paye ?

Nous sommes dans la création monétaire pure : les Etats créent du déficit pour faire de la relance budgétaire. Ce déficit, ils vont le financer par de la dette émise auprès des banques centrales (la fameuse planche à billet).

Bien sûr, cette dette devra être remboursée un jour. On espère que les gouvernements vont faire un jour des réformes structurelles pour réduire leur déficit. En France, on va probablement faire comme d’habitude et augmenter les impôts. Mais Marc a aussi une autre vision : « Je pense que les dettes créées pour cette crise vont être mises dans un compte exceptionnel lié au coronavirus, et j’anticipe qu’à un moment donné toutes les banques centrales des pays développés vont se réunir et se mettre d’accord pour annuler les dettes qu’elles possèdent. » C’est une sorte de tour de magie, mais c’est possible car c’est le même bilan. Il y a une dette pour l’Etat, une créance pour la banque centrale. Rien n’empêche alors l’Etat et sa banque centrale de se mettre d’accord pour annuler cette dette. Rien.

Dans nos malheurs, nous avons une chance unique : tous les pays sont touchés. Si la crise n’avait concerné qu’un pays, si un seul pays avait fait tourner la planche à billet, il aurait subi une défiance des investisseurs, avec une dévaluation drastique de sa monnaie et une hyperinflation (Ex : Argentine) et/ou une flambée de ses taux d’intérêt et l’impossibilité de se financer (Ex : Grèce ou Chypre).

« Mais comme on est tous touché, nous avons la possibilité de prendre des mesures qui n’affaiblissent pas un pays par rapport à un autre. » assure Marc. Les Etats peuvent faire tourner la planche à billet (c’est ce qu’ils font depuis des mois et même des années), et même un jour annuler la dette qu’ils ont vis-à-vis de leur banque centrale, sans subir tous ces risques.

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[+1]    #25 02/05/2021 14h36

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@Wincentheureux : il ne s’agit ici que du bilan de la BCE, et non de l’Eurosystème (BCE + banques centrales nationales de la zone euro). Il est plus pertinent d’un point de vue économique de regarder le bilan de l’Eurosystème (puisque la politique monétaire commune est mise en place par toutes les banques centrales nationales + la BCE) : actifs totaux actuellement de 7558 milliards €, à comparer avec 7015 milliards € fin 2020 et 4692 milliards € fin 2019.

Note : Dans ce graphique de la BCE, il s’agit bien du bilan de l’Eurosystème et non de la BCE - même eux entretiennent parfois la confusion ;-)

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