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Favoris 1   [+2]    #1 17/09/2013 23h01

Membre (2011)
Réputation :   16  

Range19 a écrit :

prés de 80 % des locataires ne sont pas en mesure d’acheter le logement auquel ils aspirent.
- See more at: 78% des locataires en France ne peuvent pas acheter…

Autre point : je suis propriétaire et aisé et n’ai pourtant pas les moyens de m’acheter la maison bourgeoise à laquelle j’aspire dans la ville de mes rêves…

La confrontation au monde réel est un bon apprentissage : ce que je veux… ce que je peux…

Ricou a écrit :

@ Range 19 en total accord votre second point

La vie est l’apprentissage des contrariétés
et le travail: comment se donner les moyens de ses ambitions

Vous êtes sérieux ?
VOus êtes au courant qu’il y a une bulle immo en France et que les prix ont doublé (voire triplé à Paris) en 15 ans alors que les revenus n’ont augmenté que de 30%, rendant quasi impossible l’achat pour les jeunes entrant sur le marché du travail et immo  ?

J’ai 30 ans.
Je travaille depuis 8 ans, 4 postes différents dans 4 villes différentes. Je n’ai pas pu acheter ma RP avec une telle mobilité.
Moi et mon épouse, nous bossons dur pour gagner 6k€ nets mensuels.
Nous sommes locataires et à force d’épargne et de bonne gestion, nous avons accumulé 200k€.

Nous louons notre T3 parisien dans le 15ème pour 1500€/mois.
Un agent immo vient de l’estimer : il y en aurait pour 600k€ avec les FDN si nous voulions l’acheter.
Après simu, même en nous mettant au taquet (en injectant nos 200k€ d’apport et en nous endettant sur 30 ans avec des traites à 2100€/mois), nous pourrions très difficilement l’acheter.
Prix = 400 loyers, ce serait dans tous les cas un achat ridicule, qu’on n’amortirait pas car on compte avoir des enfants et nous revendrions dans 5 ans maxi!

Nous sommes arrivés trop tard à Paris, 6 ou 7 ans avant nous aurions pu l’acheter à 300k€, donc même avec des revenus inférieurs c’était largement faisable.
Le travail ne permet plus d’acheter. Le discriminant principal n’est plus le revenu, mais la date d’arrivée sur le marché. Mes amis, couples de cadres, achètent en s’endettant sur 25 ans des taudis achetés 10 ans avant par des ouvriers. Quel déclassement social.
En attendant grâce à nos revenus on pourrait louer un T4 de 80m² à 2k€/mois, mais on pourrait très difficilement acheter le T3 de 62m² même en brulant nos 200k€ d’apport. Merci la bulle.

"Ce que je veux, ce que je peux".
A 30 ans, en bossant dur avec mon épouse, on est trop prétentieux de vouloir acheter un T3 et de vouloir fonder une famille ? Ou alors on va mettre 2 gamins dans un T2, c’est normal après tout on est jeunes et il faut mettre le pied à l’étrier ? 10 ans plus tôt, on aurait pu mettre le pied à l’étrier avec un T4 > 80m² dans le quartier.

"Le travail: comment se donner les moyens de ses ambitions"
Je me répète, mais le travail ne permet plus d’acheter. Le discriminant principal n’est plus le revenu, mais la date d’arrivée sur le marché. Ça et les donations que l’on peut recevoir. Je vais demander un coup de pouce de 200k€ à mes parents tiens (ils auront facilement ça grâce aux PV réalisées en 2012 en vendant leurs apparts 3x plus cher qu’ils ne les ont achetés en 97) , être bien né rapporte plus que travailler.

Dernière modification par nico6259 (17/09/2013 23h02)

Mots-clés : achat résidence principale, locataire

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[+1]    #2 18/09/2013 08h13

Membre (2011)
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Oui, vous avez raison, c’est bien de la rancoeur et du dégoût devant l’injustice.
On a beau travailler dur, être soit disant CSP+, on est jeunes et on est arrivés trop tard sur le marché immo, le ticket d’entrée est devenu trop élevé.

J’ai un couple de ma famille qui est arrivé dans le même quartier que nous en 2004 avec exactement le même profil : 2 ingés avec > 5 ans d’XP, sans enfant. Eux ont pu acheter leur T3 à 300k€ avec leurs revenus sans apport. Nous, depuis le même T3 est passé à près de 600k€, et même avec un apport confortable de 200k€ impossible d’acheter la même chose. Alors je suis content pour eux, ils peuvent maintenant vendre, encaisser leur PV non fiscalisée car résidence principale (300k€ de PV…plus que ce que mon couple a épargné en près de 10 ans de travail, alors même que notre épargne est fiscalisée…encore une fois le travail ne paie plus, nous avons travaillé et capitalisé pour rien pendant près de 10 ans) et acheter un château en Espagne.

Il y a de la rancoeur et de l’indignation devant cette bulle immo qui déclasse toute une génération. La même génération qui souffre déjà de la hausse du chômage et qui a du mal à s’insérer dans un marché du travail difficile même pour les Bac+5.
Les politiques n’ont rien fait pour limiter la bulle immo (on a enfin un gouvernement qui ose dire que les prix sont trop hauts et qui affiche qu’il faut les baisser, mais le mal est fait et ça va être dur d’inverser la vapeur), Sarko a même encouragé l’alimentation de la bulle (PTZ, déduction des intérêts d’emprunt, dogme de la France de propriétaires,…3% du PIB qui part dans l’immo alors que dans les autres pays européens c’est en moyenne 2x moins, quel gâchis).
Le plus beau dans cette histoire, c’est que ce sont mes impôts qui ont financé toutes ces mesures pro-cycliques alimentant la bulle. Ironie du sort, j’ai payé pour avoir la chance de devoir payer plus cher cette chère pierre française, pour le confort de ceux qui sont nés suffisamment tôt pour déjà posséder.

Je ne parle même pas des conséquences macro-économiques, avec des entreprises qui paient des charges immo démesurées, agravant la baisse de compétitivité (Cf rapport Galllois).

Bref, pour les "80 % des locataires ne sont pas en mesure d’acheter le logement auquel ils aspirent." , je ne crois pas qu’il s’agit de locataires trop prétentieux ou qui ne travaillent pas assez. Pour moi, ce sont plutôt en grande partie des victimes de la bulle. 
Une belle châine de Ponzi, mais les entrants n’ont plus les moyens de payer le ticket d’entrée et la chaîne se rompt/va rompre.

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[+1]    #3 18/09/2013 09h07

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Une des manières d’accéder à la propriété, si tant est que cela soit une bonne chose, est de choisir son lieu de résidence.

La France est organisée en grande partie autour de Paris, il est donc normal que la pression immobilière y soit forte.

Avec vos 200k, rendez vous compte que vous seriez très bien logé ailleurs en France.

Mais je comprends que vous puissiez être frustré en comparant avec l’autre couple de votre famille. Seulement regarder le passé est évidemment source de frustration, il y aura toujours des exemples de plus chanceux que nous.
Ou alors il faut en tirer les leçons, renseignez vous sur la notion de "rat race", ce qui me semble correspondre à votre analyse.

Par contre, dire que le travail ne paie pas, c’est assez déplacé pour tous ceux qui n’y ont pas accès, et ne correspond pas à l’un des leviers vers l’autonomie financière: l’investissement en soi.

Cordialement.

Dernière modification par Pruls (18/09/2013 09h09)


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[+1]    #4 18/09/2013 09h33

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nico6259 a écrit :

Vous êtes sérieux ?
VOus êtes au courant qu’il y a une bulle immo en France et que les prix ont doublé (voire triplé à Paris)

Paris et les plus grandes villes ne sont pas la France, les parisiens ont tendance à l’oublier.

Encore de la faute des "vieux" comme vous dîtes ?

Pour ménager votre estomac, vous devriez réfléchir à vos choix plutôt que ressasser des choses sur lesquelles vous n’avez aucune prise ; tant mieux d’ailleurs, vu votre analyse, le bailleur cool de province que je suis en baverait sûrement pour gâter un peu plus votre génération qui n’a jamais ou peu entendu le mot "non" ou "pas possible"…
Je le répète : la frustration  fait partie de la vie, je vous assure supporter bien plus dur que ce qui vous arrive. Le statut de propriétaire était une stratégie pour moi, pas un fin en soi.
Sur la dure réalité de ne pas être propriétaire à 30 ans, j’appartiens à une génération qui observait, gamin (années 70), que très peu de personnes étaient propriétaires à 30 ou 40 ans et que parmi celles qui le sont devenues, beaucoup l’ont été tous crédits payés à 55 ou 60 ans voire plus. Votre situation, ne m’en veuillez pas, ne m’émeut pas.

Quant à vos impôts, comme ceux des autres, ils n’ont pas seulement financé la pierre mais aussi, pour caricaturer à votre manière, des armées d’étudiants qui s’étonnent d’être en concurrence une fois ces longues années "d’études" passées. Le génie, dans la masse, a du mal à se révéler… Phénomène de marché, tout simplement… qui ne se laisse pas leurrer… et de confrontation a une dure réalité : l’allongement artificiel de la durée d’études dont je ne dirais pas tout en le pensant très fort qu’elles sont souvent elles-mêmes en bonne partie artificielles.

Dernière modification par Range19 (18/09/2013 09h36)

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[+1]    #5 18/09/2013 10h48

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Un % élevé de propriétaires est un frein à la compétitivité.

Un coût élevé de la pierre (du foncier plus précisément) est aussi un handicap pour la compétitivité.

Habiter les grandes agglomérations se fait par choix pour certains, mais aussi par nécessité.

Des heures passés dans les transports entre le lieu de résidence et le lieu de travail a un cout très important pour les entreprises (productivité, absentéisme, motivation, etc) et pour la collectivité (energetique, etc).

La tendance de fond étant d’aller vers des mégapoles avec un marché du travail fluide et un niveau de services convenable.

Les politiques doivent intégrer cela dans leur réflexion et entamer des transformations structurelles et profondes de l’organisation des mégapoles. En France, le Grand Paris mérite au mieux une note de 4/20 tant des pans entiers de sujets ne sont pas traités. Le transport qui semble être la partie émergée de l’iceberg est une catastrophe organisée. Exemple concret : avec le déménagement des grandes écoles et des poles universitaires vers le plateau de Saclay les capacités de transport ne suffisent absolument pas à amener les salariés, les étudiants etc vers leur lieu d’activité … les capacités de logement sont loin de pouvoir accueillir ceux qui veulent habiter à proximité. Les infra routières sont saturées.

Un plan massif d’investissement serait de nature à améliorer les infra de manière globale.

Malheureusement, les caisses d’état sont vides. Faire appel à des financements privés n’est pas dans la tendance actuelle. Il n’y a voir comme Duflot&Co sont en train de faire fuire les inverstisseurs privés du parc locatif.

Au dela des perceptions et des expériences individuelles qui sont une réalité et sont importantes, je me pose la question quel pays souhaitons nous pour 2025 ou 2030.

Malheureusement, on raisonne trop à court terme et de manière politicienne alors qu’une région se transforme dans la durée et avec courage.

Ceci dit, un message d’optimisme. La situation actuelle des résidents en région parisienne est excellente comparée à beaucoup de région dans le monde. Ceci ne doit pas nous empecher d’être exigeant et encore moins de travailler pour les générations futures.

Personnellement, je considère que je fais parti de la génération qui a payé toutes les crises néanmoins je suis très optimiste pour mes enfants qui arriveront sur le marché du travail à l’horizon 2025 / 2030.

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[+1]    #6 18/09/2013 11h38

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Je rejoins mon camarade du dessus, je crois que c’est un mal très français d’avoir un si grand besoin d’être propriétaire, un peu comme si c’était un élément de réussite à accrocher à son palmarès.

Je vais avoir 25 ans et mon futur emploi (enfin espérons) m’obligera à vivre dans les capitales (Paris, Londres, Genève, etc), il est bien évident que je n’accéderai pas à la propriété dans ces villes. Pourtant, est ce réellement un mal? Contrairement aux générations précédentes, vu les prix, il y a peu de chance qu’un acheteur actuel puisse de nouveau multiplier la valeur de son bien par 2 ou 3. De l’autre coté, un locataire est actuellement surprotégé en France et s’il y reste pour une longue durée a de bonnes chances de voir son loyer baisser proportionnellement par rapport à l’immobilier et potentiellement au cout de la vie. D’ailleurs, si on suppose que les prix immobiliers vont stagner sur la prochaine décennie (ou pire baisser), il est préférable de louer et de se constituer une épargne qui rapportera elle un revenu positif plutôt que de s’endetter pour acheter un bien dont la valeur n’augmentera pas voir baissera. Comme dit au dessus, l’important c’est d’être bien logé et d’avoir du fric, pas d’être propriétaire …

Je comprends que pour une vie de famille avec des enfants on puisse préférer être propriétaire, mais il n’y a rien de dramatique à être locataire.

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[+2]    #7 18/09/2013 13h45

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Je comprends parfaitement l’avis de Nico.
Même si moi j’ai eu la chance de monter dans le train, la propriété de la résidence principale est un vrai problème pour les générations 1970/80.
Quand je lis les papy-boomer sur le mode "y’a qu’à bosser plus", alors qu’ils ont sous-cotisé toute leur carrière pour se voter la retraite à 60 ans sur le tard et nous présenter maintenant la facture, je crois rêver…
Après oui pas besoin d’être propriétaire, il suffit d’être bien logé et d’avoir de l’argent… Coluche disait qu’en fait les chômeurs ne cherchaient pas un travail mais seulement un salaire, c’est du même ordre…
C’est oublier que quand on devient père (ou mère) de famille, être proprio c’est aussi l’assurance de ne pas se retrouver à la rue en cas de licenciement ou d’accident.

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[+1]    #8 18/09/2013 16h15

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Range19, je ne crois pas que ce soit une guéguerre jeune/vieux mais plutôt un problème de génération. Même si j’avais 75 ans et que vous en aviez 100, le fond du problème serait toujours le même. Notre génération (celle de nico et la mienne) allons souffrir pour des choses qui ne sont pas de notre fait. Nos retraites ne seront peut être qu’illusion, nous payons pour la crise et nous avons un taux de chômage important. Nous sommes le produit de ce que vous nous laisser. Depuis que je suis dans la vie active, je n’ai pas arrêté d’avoir des augmentations de tous les cotés, de voir mon salaire fondre comme peau de chagrin et de voir les prix augmentés parfois de manière démesuré. Je n’ai pas la chance d’être né lorsque l’immobilier valait une bouchée de pain.
De plus sans vous offensez, les jeunes d’aujourd’hui sont à l’image dont vous les avez modelé. Je crois que les "non" et "pas possible", nous les entendons ad nauseum en ce moment je pense. Certes la vie n’est pas un fleuve de facilité mais un peu de positif ne ferait sans doute pas de mal à ma génération.

Mes parents gagnaient la même chose que moi à leur époque et ils ont pu acheter un bien avec un prêt sur 10 ans que je ne pourrais pas me payer maintenant sur 10 ans et peut être même pas sur 20 ans. C’est de cela que nico parle, je pense.

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[+1]    #9 18/09/2013 16h29

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dchiesa a écrit :

C’est oublier que quand on devient père (ou mère) de famille, être proprio c’est aussi l’assurance de ne pas se retrouver à la rue en cas de licenciement ou d’accident.

L’achat d’une maison n’est pas obligatoire pour payer ce genre de garantie.

D’un point de vue financier, l’accès à la propriété devrait se faire si:
- on bénéficie d’un horizon suffisamment éloigné car vendre pour racheter comprend des frais de mutation.
- la part d’intérêt de l’emprunt est inférieure à un loyer augmenté des intérêts que générerait le placement de l’écart entre le loyer et la mensualité, pour un logement équivalent.

D’autres arguments peuvent aller dans le sens de l’achat de son logement, mais ne sont pas pertinents d’un point de vue financier:
- se sentir chez soi, rares sont les locataires qui s’installent de la même manière que les propriétaires
- se forcer à épargner en remboursant l’emprunt, mais cela ne concerne à priori pas les gens qui fréquentent ce forum.

En dehors de ces arguments, il me semble que l’envie d’acheter repose sur un dogme infondé mais diffusé largement dans notre société, notamment par les banquiers car cela sécurise leurs activités de prêts.


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[+1]    #10 18/09/2013 21h17

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Ricou a écrit :

Puis je vous conseiller de lire ce texte:

Tu seras un homme mon fils
de R.Kipling
http://parati.free.fr/homme.htm

Que celà vous inspire t’il ?

Vous avez raison.
Ma génération fera la même chose avec ses enfants :
- nous leur vendrons nos maisons en multipliant les prix par 3 (ils s’endetteront sur 60 ans pour acheter un studio et vivront à 2h de route de leur travail, c’est bien naturel, nous aurons besoins de nos PV pour payer nos croisières et cures thermales);
- nous les mettrons tous au forfait cadre (ils bosseront 60h/mois payés 35h avec des salaires compressés, ils sont jeunes après tout, de mon temps c’était dur aussi);
- nous les ferons cotiser davantage (20% de leurs salaires pour payer nos pensions de retraite; et puis jusqu’à 80 ans car ils auront 90 ans d’espérance de vie) ;
- nous les ferons travailler tous les jours fériés à notre profit, pour financer notre dépendance ;
- nous leur retirerons leur 10% d’abattement pour frais pro dans leur déclaration d’IR (nous conserverons nos 10% d’abattement pour frais pro nous, on l’a mérité, on a travaillé toute notre vie).


Et s’ils osent se plaindre, ces jeunes ingrats, d’être lésés au profit du confort de la génération d’avant (et de n’avoir que 2% des gens en mesure d’acheter), et réclament plus de justice intergénérationnelle, on leur répondra fièrement du haut de notre grande sagesse "sois un homme gamin, ne te plains pas et tends l’autre joue" en citant le très pertinent Kipling.

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[+1]    #11 18/09/2013 21h44

Membre (2011)
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Ricou a écrit :

Montez votre sociéte, mais en conservant cet etat d’esprit, vouw serez encore jaloux de votre concurent qui a de meilleurs marges
Si vous ouvrez un resto, vous serez encore jaloux du voisin qui est mieux exposé au soleil

Allez travailler en Suisse, mais vous serez jaloux des Suisses

Vous n’avez rien compris à mon message.
Je ne suis pas jaloux de X. Niel ou de l’entrepreneur qui gagne 10x plus que moi; il me mérite.
Je ne serais pas jaloux si je montais une boîte et si mon concurrent margeait plus, il le mériterait.

En revanche, je suis jaloux de ceux qui n’ont aucun mérite autre qu’être nés au bon moment, et gagnent des 100aines de k€ de PV non fiscalisée, grâce à la seule bulle immo et qui se permettent des leçons de morale sur les travailleurs.

J’arrête d’échanger avec vous, vous êtes trop borné pour admettre le problème de solidarité intergénérationnelle et d’immo trop cher.

Dernière modification par nico6259 (18/09/2013 21h53)

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[+1]    #12 19/09/2013 10h08

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toudoucement a écrit :

Alors oui,on peut dire que les boomeurs ont un peu de patrimoine.Ont-il commencé leur vie avec le niveau de vie d’un jeune couple à 6000€/mois?

La question n’est pas de savoir quels étaient les revenus d’une personne qui a aujourd’hui 50/70 ans au début de sa carrière.
La réalité, que nico6259 explique peut-être de façon brutale, c’est que, c’est indéniable, notre génération hérite aujourd’hui des décisions d’une génération privilégiée.
La liste des "avantages" de l’ancienne génération est longue : plein emploi pendant les 30 glorieuses, cotisations plus faibles sur tout, moins de difficultés à l’entrepreunariat…

Notre génération arrive dans une France qui n’a jamais connu un tel déclassement, une telle perte des repères, une crise aussi violente…
J’ai lu à ce sujet cette semaine une anecdote passionante sur le niveau du PIB pendant la crise que nous connaissons et pendant le premier choc pétrolier.
Aujourd’hui, le PIB par habitant en 2013 (car le PIB ne veut rien dire si on ne le prend pas par habitant) est revenu, grâce à la crise, à son niveau de 2005. Entre 1974 et 1980, il avait augmenté de 14%, malgré ce choc pétrolier dont nous parlent très souvent nos aînés (à commencer par mes parents).

Autour de moi, je vois en majorité des jeunes travailleurs comme moi. Qui estiment pour la plupart bien gagner leur vie. J’ai la chance d’être particulièrement privilégié et d’être propriétaire, ce qui pour moi aussi est important. J’ai une famille, je ne veux pas la voir à la rue si je devais perdre mon emploi.
Car la crainte est là pour le jeune actif à Paris : se retrouver à la rue. Plus que jamais le jeune cadre est une personne dont on peut disposer du jour au lendemain. Certains s’en sortiront, en retrouvant un emploi, en allant à l’étranger. D’autres non, et termineront à la rue. J’ai suffisament donné de mon temps dans des associations caritatives pour savoir qu’une personne qui gagne très bien sa vie aujourd’hui, au mérite uniquement et sans aides familiales, peut se retrouver à la rue 2 ans plus tard.

Si je ne partage pas tous les avis de nico6259, je comprends son énervement. Toutefois, je ne pense pas que cela soit nécessaire de lui sortir des poêmes ou des grandes phrases pour lui expliquer que la vie est difficile. Nous le savons, elle l’a toujours été.
Néanmoins, là ou certains pensent que, la plupart du temps, la génération actuelle des 25/35 "demande", il ne faut pas oublier que pour beaucoup des 50/70, ils n’avaient pas à demander.

Ensuite, pas de haine inter-générationelle pour moi. Les choses sont juste plus dures maintenant que pendant l’après-guerre. Notre génération hérite de 30 ans de choix politiques désastreux. Et quand le problème qui agite le plus la France est le mariage pour tous ou l’histoire d’un bijoutier justicier à Nice, ça m’énerve.

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[+1]    #13 19/09/2013 10h59

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qdedroit a écrit :

Les choses sont juste plus dures maintenant que pendant l’après-guerre.

Très sincèrement, je préfère lire cela qu’être aveugle.
J’encourage les plus jeunes
- à potasser quelques manuels d’histoire
- à interroger grands parents et arrière grands parents
- à réviser la répartition de la population française par secteurs au cours du siècle dernier
- à se documenter sur la pénibilité du travail agricole ou ouvrier jusqu’à il y a relativement peu
- à mesurer les progrès considérables de pouvoir d’achat depuis les années 70
- à remarquer combien il est devenu facile d’accéder au bac et à des filières d’études supérieures
- à noter que la très grande majorité d’entre eux n’ont jamais connu d’hivers sans chauffage, que leur confort quotidien réel depuis toujours n’a rien à voir avec celui connu par beaucoup de leurs aînés
- à analyser l’évolution de la structure des dépenses des ménages sur 60 ans…
Le tout sans oublier que la présentation par les médias de la classe d’âge des papy boomers oublie systématiquement que la société française n’est pas constituée de cadres parisiens mais est très disparate, comptant de très nombreux laissés pour compte qui, tout paby boomers qu’ils sont, vivent avec moins de 600 euros par mois et n’ont pas été ou pu rester propriétaires… entre ceux là et les cadres à gros patrimoines, il y a une large éventail de possibilités.

À lire ces posts, je me demande s’il sera possible de maintenir un système de solidarité minimal dans ces visions tellement nombrilistes et décalées des réalités de notre société. Non, les problèmes de propriété des trentenaires tels que est présentés par Nico ne m’émeuvent pas, ce qui ne me fait pas renoncer à aider ceux d’entre eux qui sont vraiment dans la mouise.

Dernière modification par Range19 (19/09/2013 11h03)

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[+2]    #14 19/09/2013 11h43

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belle discussion animée.

vu que j’ai 41 ans ( et que je suis donc entre les 2), je vais tenter quelques éléments de synthèse :

bien sûr qu’il ne faut pas se plaindre et geindre.
bien sûr qu’il faut se bouger.
bien sûr que les conditions globales de confort dans lequel ont été élevés les plus jeunes générations sont toutes choses égales par ailleurs bien supérieures aux gens nés dans l’après guerre.

ceci étant :
puisque nico6259 nousparle des conditions de vie d’un jeune couple de cadres trentenaires, il faut aussi parler des mêmes personnes il y a 30 ans.

ça tombe bien, c’est le cas de figure de mes beaux parents, nés en 47 et 50.

et voilà ce que je relève (sans jalousie, c’est le passé et le passé, c’est du passé) :
étant adolescents, ils n’ont pas eu à se préoccuper plus que cela de leur avenir tant l’avenir était ouvert (je parle du professionnel)
ils n’ont pas eu besoin de faire ensuite des études supérieures poussées
ils ont connu le plein emploi pendant de très longues années et n’ont pas vécu la pression en entreprise que l’on connait aujourd’hui. (moi même, en 20 ans de carrière ou presque je trouve que cela a beaucoup changé).
ils ont fait construire et ont vu leur maison payée en peu de temps grace à l’inflation.
ils n’ont pas passé leur vie professionnelle en ayant peur de la crainte du déclassement.
ils ne se sont pas demandé quelle retraite ils auraient ni à quel âge ils la prendraient.

bref, ils ont eu une vie beaucoup moins stressante, bien plus confortable et décontratée d’où je pense (je passe à ce sujet sur le fait qu’ils ont pu avoir des vies sexuelles beaucoup plus débridées qu’aujourd’hui, mais c’est un autre débat).

une anecdote : sur le sujet de l’immobilier, et plus spécifiquement à Paris, je suis frappé de voir des films français des années 70 ou 80 et de voir la taille des appartements des personnages (rien qu’à penser à l’appart de jean Rochefort dans "un éléphant ça trompe énormément", j’en frémis pour nico6259).

il ne s’agit pas de rentrer dans une rixe intergénérationnelle, mais il faut quand même constater que ce que l’on pourrait appeler l’insouciance des bay-boomers ou de mai 68, se paie aujourd’hui bien cher pour les générations suivantes.

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[+1]    #15 19/09/2013 21h20

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placementapapa31 a écrit :

Range19 a écrit :

l’égocentrisme misérabiliste de trentenaires

"Egocentrisme misérabiliste"? Elle est bien bonne celle là.

Une fois, une pré-retraitée m’a "conseillé" (vivement…) d’éviter de mettre des idées d’optimisation fiscale tout à fait normales et légales dans la tête de jeunes que j’avais comme public, car "vous comprenez il faut qu’ils cotisent!"

(je précise que âgé de presque 50 ans, je ne suis donc plus un trentenaire)

toudoucement a écrit :

En voyage à l’étranger,cet été,j’ai rencontré des jeunes bcp plus travailleurs,joyeux et confiants en leurs capacités que ce qu’on peut rencontrer en france ou tout est tres cadré et ou on offre pas bcp d’autre alternative qu’une petite planque dans la fonction publique ou au siege d’une grande entreprise.

là ou vous vous êtes faits avoir c’est en croyant les discours de vos profs qui vous ont fait croire qu’avec un bon diplome on avait d’office un bon job,un bon salaire et une vie palpitante.

Il y’a plein de chose à faire quand on évite de s’enfermer dans des stéréotypes

Ca par contre ce n’est pas faux. Mais vous savez, ce n’est pas si facile de ne pas se faire avoir (par définition). Les conseilleurs ne sont pas neutres, souvent. Une fois qu’on s’est fait avoir, on est toujours tenté de dire "si j’avais su". Oui mais justement, la plupart du temps on ne pouvait pas savoir (question d’éducation).

Par contre aujourd’hui les gens de 20-25 ans sont beaucoup plus conscients de ce que vous dites (si j’en juge par mon entourage). Et c’est très bien.

C’est bien probable que les trentenaires soient déçus et que les plus jeunes soient conscients de la réalité de la société dans laquelle on vit.Mes filles ont bientôt 17 ans,et je constate que dans leur cercle d’amis y’a pleins de jeunes volontaires,heureux et lucides. Peu-être parce que les trentenaires ont été trop gatés par les boomeurs alors que les plus jeunes ont été élevés par les quadras moins bien lotis.

Finalement,le probleme,c’est peut être pas les boomers mais leurs gosses qui ont cru que tout tomberait toujours tout cuit?C’est peut être le seul reproche que je ferais aux boomeurs,d’ailleurs:Ne pas avoir fait prendre conscience à leurs enfants que pour eux,ce serait un peu plus compliqué.

Dernière modification par toudoucement (19/09/2013 21h44)


Je ne veux pas etre rentier,je veux faire du blé

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[+2]    #16 19/09/2013 22h22

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Le fond du problème est que l’homme est d’abord un animal comparatif. Donc le niveau de confort auquel on a le droit (qui est réel par rapport à la génération précédente ou d’autres pays) ; ce niveau donc n’est en fait pas si pertinent. Ce qui compte dans la motivation, la bonne humeur voire le sentiment de bonheur d’une génération, dans quasiment tous les pays ou cultures, c’est la "dérivée" par rapport aux générations précédentes mais… à l’l’instant présent. De fait, un trentenaire Philippin (j’y vais souvent) dans une usine à travailler beaucoup plus que nous et à vivre dans un semi-taudis est largement plus heureux que nous pcq : 1) il a maintenant une couverture santé, une fierté, un "empowerment", etc. ce que ses parents n’ont jamais eu ainsi qu’un semi-taudis au lieu du taudis de ses parents et 2) tous les 5 ans, il progresse dans son métier et sa richesse ainsi que les gens autour de lui et le pays (très net aux Philippines). C’est du vécu de chez vécu.

Je pense dès lors qu’en France le même phénomène (inversé bien sûr) a lieu non sans raison et que l’on peut comprendre une certaine désillusion. Toutefois il ne sert évidemment à rien de se plaindre ou de geindre (peut-être même que c’est contre-productif, sauf si on écrit à son député ou râle auprès de lui et massivement) sauf peut-être à avoir le déclic de se dire que… il faut s’expatrier mes amis (moi j’ai fait l’inverse pcq le réseau social et familial malgré tout on n’arrive pas à le faire venir à l’étranger mais j’ai BCP mieux vécu professionnellement et au niveau motivation/désir aux USA ou en Suisse).


Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)

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[+6]    #17 19/09/2013 23h01

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Pruls a écrit :

il me semble que l’envie d’acheter repose sur un dogme infondé mais diffusé largement dans notre société

Complètement d’accord. Il me semble que nico6259 poursuit en quelque sorte une chimère et rage d’être né juste un peu trop tard pour ne plus pouvoir acheter de l’immobilier au prix d’avant, qui rétrospectivement était "donné". Un peu comme s’il en voulait aux gens qui sont plus vieux que lui de quelques années de ne pas pouvoir acheter de l’or, qui est aussi en situation de bulle.

Ceci dit c’est vraiment très drôle de voir les membres  de ce forum, où l’on peut lire dans une file sur deux de grandiloquentes diatribes contre les impôts, la gabegie, etc etc, littéralement aveugles au fait que ces impôts vont servir à rembourser une dette que leur génération a contracté. Tout d’un coup on peut lire que les trentenaires sont des "égocentriques misérabilistes", qu’il suffit d’avoir "un peu de foi en l’avenir", qu’en somme c’était pire avant et qu’il faut se retrousser les manches en acceptant les rapports de force économiques entre générations comme une donnée sur laquelle on n’a pas barre.

Je vais aller sur la file de la taxation des loyers fictifs expliquer aux propriétaires qui y vitupèrent qu’il faut qu’ils acceptent cette idée, qu’ils ne sont pas si mal lotis, que du temps de leurs parents on vivait dans des cases en mangeant des oranges et qu’on aurait rêvé de posséder un logement taxable, qu’il suffit de se retrousser les manches… Je vais être bien accueilli !

Dernière modification par andreiev (19/09/2013 23h03)

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[+1]    #18 20/09/2013 08h05

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andreiev a écrit :

Tout d’un coup on peut lire que les trentenaires sont des "égocentriques misérabilistes",

Ne sur exploitez pas cette réaction de ma part : je ne dis pas cela ou l’ai mal exprimé. Je réagis à des propos de trentenaires (pas de tous, ouf !) égocentriques et caricature à volonté avec le terme "misérabiliste", cocasse à mes yeux lorsque l’on parle d’un ménage gagnant plus de 6000 € par mois, disposant d’un déjà beau patrimoine hors immobilier.
Tout ce qu’il dit n’est pas faux mais la manière et la perception du monde me semblent très discutables…

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[+4]    #19 20/09/2013 21h14

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A vous de redescendre sur terre Lemoz.
Je me moque de vos considérations émotives et irrationnelles.
Seuls comptent les faits.

Patrimoine : Les agriculteurs mieux dotés que les autres catégories professionnelles (Insee)

Le montant médian du patrimoine des agriculteurs (50 % ont plus, 50 % ont moins) est de 539.200 € nets (emprunts déduits), et comprend le patrimoine financier, immobilier et professionnel.
C’est la catégorie professionnelle avec le patrimoine médian le plus important, avant les professions libérales (482.600 € nets), les artisans-commerçants-industriels (266.800 €) ou encore les cadres (214.500 €). Les employés ou ouvriers qualifiés sont loin derrière, avec des patrimoines nets de 21.700 et 5.500 €.

Et vous ne me ferez pas pleurer sur la mamie de l’île de Ré.
Les sentiments, ce sont les souvenirs que l’on a de l’être cher.
Pas un tas de pierre.
Si la descendance doit vendre la maison pour obtenir 1M€ et s’acquitter de 100k€ de droits de succession, ça fait toujours 900k€ de benef, soit plus d’une vie de SMIC, plus d’une vie de labeurs qui tombent dans la poche sans rien faire. J’ajoute que la richesse, c’est le stock pas le flux, et ce plombier sera plus riche que le cadre de 30 ans qui gagne 2 fois plus (4k€ nets mensuels) par mois mais qui aura toutes les difficultés à se construire un patrimoine de 900k€ dans sa vie vu toutes les entraves fiscales et les rendements actuels.

C’est bizarre, ce forum que je pensais sensé est fortement peuplé d’irrationnels, on se croirait sur Doctissimo.
Toujours entrain de faire cas général de cas particuliers : "ma mamie mangeait des oranges à noel", "mon papi a fait la guerre d’Algérie", "ma mamie a 600€ de retraite mensuelle",… blabla émotif pour faire pleurer dans les chaumières et écarter tout esprit critique et analyse rationnelle.
Désolé si je suis un peu rude, mais je suis fatigué et déçu :/

Dernière modification par nico6259 (20/09/2013 21h29)

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[+1]    #20 21/09/2013 09h20

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Bonjour ,
a 30ans j’avais pas le dixième de ça … a tout juste 50ans,4 fois ça , il ne faut pas tout vouloir tout de suite imho et savoir escalader le mur qui est le même pour tout le monde .Après il y en a qui ont un treuil (héritage famille etc ) et d’autre des cordes ,voir à main nues … , mes parents ont réussi à payer mon premier loyer qui tombait avant mon premier salaire …..

Au milieu de tout ça il y a des mots comme qualité de vie ,qu’il faut judicieusement relier a dynamisme ,volonté d’arriver , objectif de vie  .etc etc .

et la dessus IH a tout compris ,à savoir : se former  , changer de job,de pays.. , s’émanciper :Escalader !

Tout est possible : nous sommes (encore) maitres de nos vies .

gruezivoll

Dernière modification par gruezivoll (21/09/2013 09h33)


sauvez un arbre ,tuez un castor !

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[+4]    #21 21/09/2013 12h22

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Intéressante discussion.

Ce que Nico essait de mettre en exergue (qu’il me corrige si je me trompe) est :

- la différence de traitement générationel au sein de notre époque. Ce clivage est accentué par la transition démographique qui donne un avantage politique majeur aux "retraités" (phénomène de "grey power" voire de gérontocratie). Il ne s’agit pas de comparer les époques (ou le "progrès") mais de comprendre la discrimination générationelle.

Nous sommes passé d’une société où l’on renumérait principalement le travail (comme dans toute société où la croissance est forte) à une société où l’on privilegie le capital. Cela a accentué le transfert de richesse intergenerationnel.

Ce qu’il y a derrière ces échanges, c’est la possibilité d’une révolution déjà en marche (cf. Les décroissants, le mouvement des pirates ou des anonymous…). Il ne s’agit donc pas de se plaindre mais de mesurer un risque réel pour votre (notre) capital et d’essayer de s’en prémunir, ce qui est bien l’objectif de ce forum.

- la difficulté pour un cadre salarié d’avoir une qualité de vie raisonnable sur Paris. Il serait bien d’arreter avec les poncifs sur le travail salarié. Les multinationales françaises assurent une part prépondérante des revenus de l’état, contribuent au rayonnement et à l’influence de notre pays, soutiennent sa souveraineté, fournissent des marchés à nos PME, etc…il est donc primordial que les grands groupes français puissent attirer et conserver les talents.
Or, comme le dit Nico, que ce soit en tant que propriétaire ou en tant que locataire la part du logement représente 35 à 40 % des revenus d’un ménage pour des biens de faible qualité. Cela ne va donc pas durer. Pas question de rajouter 2 heures de transport par jour à des journées de 12 ou 13 heures. Reste le choix de la province où, de part la centralisation politique et economique francaise, on ne jouera que les seconds rôles (je suis volontairement provocateur)….son problème est donc le notre, salarié ou pas, car dans le cas contraire la France s’affaiblira un peu plus….

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[+2]    #22 21/09/2013 14h06

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ISTJ

Arpad a écrit :

Intéressante discussion.

- la différence de traitement générationel au sein de notre époque. Ce clivage est accentué par la transition démographique qui donne un avantage politique majeur aux "retraités" (phénomène de "grey power" voire de gérontocratie). Il ne s’agit pas de comparer les époques (ou le "progrès") mais de comprendre la discrimination générationelle.

Nous sommes passé d’une société où l’on renumérait principalement le travail (comme dans toute société où la croissance est forte) à une société où l’on privilegie le capital. Cela a accentué le transfert de richesse intergenerationnel.
.

Cher Arpad, mais mille fois OUI !

Pour cela, lire l’excellent ouvrage de Pierre Noel Giraud "Le commerce des promesses" :

Le commerce des promesses - poche - Pierre-Noël Giraud - Livre - Fnac.com

La critique du Nain :

Bibliographie - culture financière

Mon opinion :

Mr Giraud illustre parfaitement les mécanisme et les décisions politiques qui ont fait qu’une génération des pays occidentaux (les 68ards pour faire court) qui n’a jamais connu la guerre, qui n’a pas participé à la reconstruction de l’Europe, qui a peu travaillé par rapport à ses ascendants, qui a vécus très au dessus de ses moyens en ne produisant pas la richesse nécessaire à l’élévation de son niveau de vie, a transformé l’économie mondiale en un système visant quasi exclusivement à protéger son "capital retraite" (acquis à crédit) et ce au détriment des générations précédentes et suivantes, et des populations des pays du tiers monde et émergents.

Cette génération en question est toujours au pouvoir, et il n’y a pas de raisons qu’elle change sa manière de faire afin de satisfaire ses objectifs.

Alors on répondra que ma Maman n’a que 600 euros de retraite, que mon Tonton ne peu pas vivre en maison de retraie car c’est trop cher etc …..
Mais les chiffres sont la : 2 000 milliards (estimation très basse) de dette générée entre 1975 et 2013 avec une énorme accèlération depuis les années 80.
Cette génération d’une manière globale n’a pas assez travaillée, ou plutôt pas produit assez de richesse comparée au niveau de vie qu’elle s’est octroyée de manière purement arbitraire sans jamais essayé de déterminer si cela était soutenable ou non.

Ce sont les chiffres, et ils sont indiscutables. Et comme l’écrit Mr Giraud, à la base, tout n’est que décision politique. Donc qui gouverne et pour qui ? Je vous laisse répondre par vous même.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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