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[+1]    #1 29/05/2014 20h21

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Désolé Carpediem, mais vous faites plusieurs erreurs méthodologiques et factuelles dans votre raisonnement. Et au final, la démonstration montre de nouveau que le PERP est inintéressant.

Erreur no. 1 (fiscale): les rentes versées par le PERP bénéficient de l’abattement à l’IR de 10%? NON. En fait, c’est oui en théorie, mais c’est plafonné à 3689€/an pour l’ensemble du foyer fiscal. Le retraité et son conjoint, si l’un d’eux ou chacun des deux est un ancien cadre ou ancien professionnel libéral, vont très probablement atteindre et dépasser ce plafond  avec leurs seules retraites obligatoires (sécurité sociale, agirc, arrco, cipav, etc.). Du coup, la rente PERP, dépassant le plafond de 3689€/an, ne bénéficie plus des 10% d’abattement.

Erreur 2 (méthodologique): vous dites vous-même que dans le cas 1 (PERP), le montant à la sortie, après impôt et CSG-CRDS, est de 65.9 €. Mais ensuite bizarrement, vous dites dans le cas 2 (AV) que les 70 euros versés doivent faire +43% pour revenir à 100€ et égaler le cas 1 (PERP).
Sauf que les 70 euros n’ont pas à "revenir" à 100€ pour dépasser le cas 1. Rien que ces 70€, même non revalorisés, dépassent déjà les 65.9€ du PERP. Et dans cette situation (non revalorisation AV), il n’y a par construction pas de gain imposable ou soumis aux PS à la sortie de l’AV, donc les 70 restent 70 et ne baissent pas, et donc sont supérieurs à l’épargne nette après IR et CSG-CRDS en sortie du PERP.

Rien que cette erreur no.2 détruit toute la démonstration que le PERP est financièrement meilleur que l’AV.

Erreur 3 (statistique) vous reprenez la légende urbaine colportée par les vendeurs du PERP, à savoir que le TMI à la retraite est plus faible que le TMI en période d’activité.
Or c’est faux, pour au minimum 90% de ceux qui font des versements importants sur le PERP (ceux qui font de petits versements ne sont pas intéressants à étudier, car la toute petite retraite PERP qu’ils auront ne changera pas grand chose pour eux).
En effet, celui qui fait plusieurs versements importants sur le PERP pendant sa carrière accumule très probablement une épargne importante  par ailleurs, en assurance-vie et/ou immobilier et/ou autres placements. Car sinon, s’il n’a que très peu d’épargne par ailleurs, il serait inconscient de sa part de faire des versements importants sur le PERP non récupérables avant 10, 20 ou 30 ans, alors qu’il aura besoin peut-être de cet argent plus tard, si lui ou son conjoint ont un jour des besoins élevés en trésorerie (accident de la vie, chômage, création d’entreprise, etc.).
Tout cela pour dire que du coup, cette personne disposera à la retraite, non seulement de ses retraites obligatoires, mais aussi de sa rente PERP et enfin des revenus de son épargne  substantielle qui aura logiquement bien augmenté. Et comme par ailleurs il n’aura plus d’enfant à charge, son TMI à la retraite va être élevé, au moins aussi élevé que son TMI moyen de sa vie active.

Dernière modification par parisien (29/05/2014 20h23)

Mots-clés : perp retraite

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[+1]    #2 29/05/2014 22h40

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Cher Carpediem,

Votre démonstration s’améliore mais comporte toujours une erreur (quelque peu grossière)  qui l’invalide!
Vous écrivez "Av 59 ( 100-41 d’IR) [double et] devient 108" Or 59x2 font 118 et non 108 et du coup votre nouvel exemple, avec 10 euros en plus pour l’AV, montre encore une fois que l’AV est financièrement meilleure  que le PERP.
Mais pour être fair play, je précise que si au lieu de supposer que l’épargne doublait, que ce soit dans l’AV que le PERP, vous aviez supposé que l’épargne quadruplait, alors là oui, le PERP se serait montré financièrement supérieur à l’AV.

Cela résulte en fait de ce que je sous-entendais dans un post précédent: L’épargne en sortie de PERP (ou d’AV) est formée de deux parties:
- A: le(s) versement(s) de l’épargnant sur le PERP ou l’AV
- B: les revenus générés par A dans le PERP ou l’AV pendant la phase d’épargne.

En sortie d’AV, A n’est pas imposé (logique, c’est le versement en entrée, ce n’est pas un revenu) et B est imposé seulement aux PS de 15,5% (je ne fais que reprendre vos hypothèses).

En sortie du PERP, A et B sont tous les deux imposés à l’IR et à 7,1% de CSG-CRDS, imposition compensée partiellement par le fait qu’en entrée A est déductible de l’IR.
Cela montre donc que B est  traité plus favorablement par le PERP que par l’AV, sur le plan fiscal, IR et PS, (car 7,1% est inférieur à 15,5%) mais qu’à l’inverse A est bien mieux traité par l’AV que par le PERP.

Dans votre avant-dernier post, votre démonstration échouait car vous preniez implicitement le cas d’un épargnant très proche de la retraite (B = zéro) et donc A est prépondérant par rapport à B et donc l’AV se retrouvait le meilleur choix, contredisant votre démonstration.
Vous échouez aussi dans votre dernier post, où l’épargne double (B = A et pas bien plus élevé que A).

En revanche, si l’épargne quadruple (B = 3A), alors B devient prépondérant devant A et comme B est mieux traité par le PERP, alors la balance globale penche là en faveur du PERP.

Le problème est que dans la vraie vie, les épargnants font surtout de gros versements sur le PERP seulement pendant les douze années précédant leur départ en retraite et plus de 50% voire 75% de l’épargne est alors investie dans le fonds en euro rapportant 3% par an. Dans ces conditions, il n’y a aucune chance que l’épargne quadruple ou même double. Donc on se retrouve mécaniquement dans les situations où B est inférieur ou égal à A, donc les situations où l’AV est financièrement plus intéressante que le PERP.

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[+1]    #3 30/05/2014 13h34

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GoodbyLenine a écrit :

Hum : 59 * 2 = 118, et pas 108…

Oups:, Promis j’arrête les simulations après le barbecue et/ou le rosé…et vraiment désolé de cette grossière erreur.

Carpediem


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

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[+1]    #4 02/06/2014 06h54

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bet a écrit :

Quand à la double taxation aux PS, elle sautera un jour via une QPC

Je ne serais pas aussi optimiste que vous. Cette double taxation à la CSG-CRDS existe aussi pour la fraction des retraites obligatoires (Sécu, Agirc, Arrco, CIPAV, etc.) payée par les salariés (ce qu’on appelle la part salariale). En effet, la part salariale des cotisations à ces retraites  n’est PAS déductible de la CSG-CRDS (la preuve: l’assiette de la CSG-CRDS est le salaire brut et pas le salaire net après cotisations), alors que les futures retraites Sécu, Agirc, etc. sont bien soumises à CSG-CRDS.
Du coup, l’enjeu financier pour l’Etat est colossal, plusieurs centaines de fois plus élevé que si c’était limité au PERP. L’Etat ne pourra pas se permettre de perdre devant les tribunaux là-dessus et fera tout pour faire échec à toute condamnation. Conclusion: pour les retraites obligatoires, par définition, l’épargnant ne peut rien faire puisqu’il ne contrôle pas son salaire (sauf cas particuliers, par ex. le président d’une SAS qui peut jouer sur la répartition salaire/dividende). Mais pour les retraites facultatives comme PERP ou Préfon, il peut agir en ne cotisant pas.

Le reste de votre message est factuellement correct mais pas convaincant pour l’immense majorité des épargnants:
- quel est le pourcentage des épargnants qui est à l’ISF à 1% (patrimoine imposable, après abattement de 30% sur résidence principal et exonération outil de travail >= 2,6 M€) et ce dès 30 ans avant la retraite?
- et même la personne rare qui serait dans ce cas a-t-elle intérêt à être pendant des décennies sur le fonds en euro, qui ne rapporte pas grand chose? On peut rétorquer qu’une partie de l’épargne de chacun doit être sur le fonds en euro, et tant qu’à faire, autant que ce soit sur le PERP. Sauf que l’intérêt du fonds en euro en AV est d’être disponible à tout moment en cas de besoin. Ce n’est pas possible pour le PERP où l’argent est indisponible la vie entière.

Autre inconvénient du PERP à cet égard: il oblige en pratique à être en grande majorité sur le fonds en euro (qui rapporte peu, encore une fois) dès 50-55 ans et à 100% dès 58-62 ans, alors qu’on peut rester sur un mixte de par ex. 60% actions/40% fonds en euro la vie entière, sur AV. Du coup, le PERP va très probablement rapporter beaucoup moins que l’AV, malgré l’avantage ISF.
Pourquoi basculer sur le PERP à 100% sur le fonds en euro? C’est parce qu’à 60-65 ans, l’assureur va convertir le capital dans le PERP en rente viagère. Du coup, il est trop risqué pour l’épargnant PERP de rester à 60% en actions. Car si krach boursier quelques mois avant la date de conversion (date que l’épargnant pourrait certes reculer, mais d’assez peu en pratique) et si ce krach dure par ex. 5 ans avant un fort rebond, l’épargne sera convertie à son niveau bas avant ce rebond et la rente sera durablement amputée, à vie. D’où l’obligation de prudence dans le placement, qui se traduira inéluctablement par un rendement plus faible qu’en AV.

Dernier point: l’avantage ISF du PERP n’est pas aussi élevé qu’il y parait. Comme chacun sait, on peut gommer tout ou partie de son ISF en investissant au capital de PME.

Dernière modification par parisien (02/06/2014 06h56)

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[+1]    #5 02/06/2014 11h08

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Non, il n’y a aucune imprécision de ma part, juste quelques légères simplifications (qui ne changent rien sur le fond) pour ne pas alourdir la discussion.

Vous parlez de manière positive du  pilotage automatique à horizon (passage progressif sur fond euro à partir de 50 ans) mais c’est bien là le problème. La plupart des PERP le recommandent fortement et le choisissent comme option par défaut:

- si l’épargnant accepte cela, son épargne se retrouve en grande majorité sur le fonds en euro dès 50-52 ans et à 100% sur le fonds en euro dès 58-60 ans. Du coup, on est investi sur un support certes peu risqué mais surtout peu rémunérateur pendant près d’un demi-siècle (10-15 ans avant la retraite + 25-30 ans de retraite + 5-10 ans de réversion après décès au profit du conjoint si cette dernière - c’est généralement une femme - survit à l’épargnant) et tout cela baissera probablement terriblement le rendement financier.

- si l’épargnant refuse ce pilotage automatique, il court un énorme risque déjà évoqué dans mon post ci-dessus: un grand krach peu avant son départ en retraite et qui ne serait pas rapidement suivi d’un fort rebond, qui se traduirait par une forte baisse A VIE de sa rente (et ce, même si la bourse finit par rebondir et dépasser ses plus-hauts d’avant). Aucun épargnant sain d’esprit ne peut accepter ce risque, même si sa survenance est peu probable et donc il va être "obligé" de réduire lui-même progressivement son pourcentage investi en actions avant l’âge de la retraite.

A l’inverse, en assurance-vie, rien n’interdit à l’épargnant de rester jusqu’à son décès avec une répartition 60% actions/40% fonds en euro. Ce sera assez volatil, mais cela n’aura pas de conséquence négative à long terme sur l’épargnant sauf si toutes les bourses s’effondrent à zéro et ne rebondissent jamais. Mais dans ce scénario fin du monde, l’assureur qui verse des rentes de PERP aura aussi probablement disparu …

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[+1]    #6 02/06/2014 19h29

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Carpediem,
J’apprécie beaucoup votre humour (ici et ailleurs sur ce forum), mais un peu moins vos raisonnements sur le PERP.

Trois réponses au hasard (je ne peux malheureusement pas re-répondre à tous vos arguments et ceux d’autres admirateurs du PERP, sinon je passerai mon temps à cela):
- 25-30 ans de retraite, est-ce j’aurai exagéré et mis une fourchette trop élevée? Même pas (mais  j’ai arrondi bien sûr au multiple de 5 le plus proche): aujourd’hui, pas mal de gens, surtout parmi les cadres sup. , qui font les gros versements sur le PERP, prennent encore leur retraite à 60-61 ans et décéderont 30 ans plus tard, à 90 ans, car leur espérance de vie est supérieure à la moyenne. Consultez par ex. les tables de mortalité prospectives de ceux qui vendent en viager.

- Quant à la légende urbaine, connaissez-vous réellement beaucoup de personnes qui sont à TMI 41% et assujettis ISF pendant de longues années (pas seulement un an ou deux) ET qui après retraite tombent à TMI 14% ou moins?

Quand vous écrivez "ceux qui vont maximiser les revenus issus d’enveloppes fiscales après  [la retraite]", sans doute faites-vous allusion à ceux qui conseillés par des CGPI comme vous peut-être, placent la grande majorité de leur patrimoine en assurance-vie et se garderont pendant des années quand ils seront à le retraite de faire des retraits, pour pendant ces années-là:
- baisser "artificiellement" leur taux marginal d’imposition (TMI)
- et aussi faire jouer le plafonnement à l’ISF

Mais je ne pense pas que leur faire ce type de conseil soit judicieux sur le long terme:
- D’abord l’assurance-vie est pour moi un mauvais produit pour l’épargne à long terme, à cause des frais et frottements  (en revanche, et c’est un aparté, le fonds en euro d’une assurance-vie ouverte il y a plus de 8 ans et sans frais d’entrée est un excellent réceptacle pour l’épargne court terme)
- L’Etat, qui vient de se casser les dents en voulant imposer ce genre de situation, finira par trouver la parade. Exactement comme il a fini par le faire avec les plus-values latentes qui échappaient à l’IR car un an avant la cession, les entrepreneurs filaient en Belgique. L’Etat a fini par mettre en place l’exit tax, qui a éliminé le problème …

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[+1]    #7 04/06/2014 06h29

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sijetaisriche a écrit :

Une alternative au PERP qui évite certains de ces inconvénients (mais pas celui lié à la non-déductibilité aux cotisations sociales): regardez si votre entreprise n’a pas un régime de retraite surcomplémentaire (dit "article 83")

Vous avez bien raison.
A noter que les CGP(I) comme Carpediem ou les banquiers privés ne vont pas conseiller à un cadre d’entreprise de faire des versements sur le régime article 83 de son entreprise, même quand il est meilleur qu’un PERP. Car cela ne va rien leur rapporter à eux, financièrement. Ils vont à la place conseiller d’ouvrir un PERP, géré par un assureur qui leur rétrocèdera une partie des frais payés par le cadre.
Il ne faut pas attendre d’un CGPI, même d’un très bon CGPI, d’être un saint ….

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[+1]    #8 04/06/2014 09h07

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Bizarrement, c’est le genre de dispositif qui, dans la formation, occupe deux lignes pour nous dire que cela existe mais sans détailler le fonctionnement.

Après pour ce qui est de l’exercice de sa profession, chacun fait comme il l’entend mais à vouloir trop charger on finit toujours par perdre. Le conseil est un travail qui doit avoir une juste rétribution pas signifier pomper le client.

Et effectivement pour le Perp, c’est un produit qui n’est pas adapté pour beaucoup de cas mais reste ceux qui baissent leur TMI. Il n’y a pas que l’assurance-vie pour baisser son TMI mais chaque cas est individuel et ne peut avoir de réponse générale.

En tous cas, c’est un vrai plaisir d’échanger avec vous.

Carpediem


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