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[+4]    #1 14/03/2013 12h09

Membre (2012)
Top 20 Actions/Bourse
Réputation :   310  

Bonjour,
Voici une analyse de Boiron, désolé par avance c’est un peu long !

Les laboratoires Boiron fabriquent et vendent des produits homéopathiques dont les marques les plus connues sont Oscillococcinum, Sédatif PC, Camilia. En France, la marque est très connue. A la différence d’un laboratoire pharmaceutique, Boiron ne propose que des médicaments à base de plantes… Il n’y a pas de recours à la découverte de nouvelles molécules. Ainsi, il faut bien se rendre compte que l’on a affaire à une autre approche du traitement des maladies qui est plus axé sur le « bio ».

Focus sur les résultats 2012
Les résultats 2012 ont été publiés hier soir et on peut retenir les points suivants :
Le résultat opérationnel progresse de 63,9 MEUr à 81,1 MEUR.
Le résultat net progresse de 17,5 % (de 42,2 MEUR à 49,6 MEUR) alors que le CA progresse de 8,2%.
Le dividende passe de 0,7 à 0,9 euros (+28,5%).
La trésorerie nette augmente de 5 MEUR (+5,5%) après rachat de la participation de P.Fabre (une partie annulée et une autre partie rachetée par Boiron). La forte baisse des investissements nets est confirmée.
Le premier trimestre devrait connaître une croissance significative et pour 2013 l’entreprise vise une nouvelle progression de son CA et de sa rentabilité.

Forces
Puissance de la marque en France. Un portefeuille de marques connues. C’est d’ailleurs les spécialités qui tirent les ventes aux dépens de médicaments à nom commun qui sont en léger recul.
Les pharmacies se doivent d’avoir des produits Boirons. C’est un incontournable.
Leader de l’homéopathie en France amplifié il y a quelques années par le rachat de Dolisos.
Une entreprise familiale (50,28%  du capital est détenu par la famille Boiron) qui nous assurent d’une forte implication. Le second actionnaire est le groupe Pierre Fabre qui permet d’avoir des investisseurs ayant une vision à long terme et fortement impliqué dans l’approche  « naturelle » qui est liée à l’homéopathie.
Pas de stocks options ou de souscriptions d’actions.
Une trésorerie nette de 86.48 MEUR en 2011 (soit 4.02EUR par action) du fait d’un faible niveau d’endettement.  Ainsi, 917 KEUR en 2011 et 605 KEUR de produits financiers nets ont été obtenus par Boiron.
Une dette financière en baisse régulière. Cette solidité financière est également visible par rapport au fait qu’il y a des lignes de crédits non utilisés et sans covenants.
Une marge nette moyenne satisfaisante de 7,06% entre 2005 et 2011 avec une amélioration importante depuis 2008 comme l’illustre les éléments suivants : 6,24% en 2007, 8,35% en 2008, 11,37% en 2009, 8,31 % en 2010 et 8,07% en 2011).
Depuis plusieurs années, on constate une nouvelle étape dans le développement de l’outil industriel qui est marqué par un certain pragmatisme (upgrade de sites, fermetures de sites qui sont moins opérationnelles).
Une entreprise qui semble être à l’écoute de ses employés et civique : 32 conventions différentes pour des durées de 3 ans, en 2011 : 4,7% des effectifs de Boiron SA  sont des personnes handicapées ou invalides.
Quasi fin du programme d’investissement logiciel. Ce point permettra de réduire la capex.
Réglementa favorable au contentieux traitant de la légalité de la taxe additionnelle sur les ventes directes. Boiron a ainsi perçu en 2011, 12,9 MEUR.
Un ROE et un ROTC moyen corrects : sur la période 2005-2011, le ROE est en moyenne de 12,47% et le ROTC s’élève à 11,9%. Ces deux chiffres s’améliore si on les traites ex cash (je retire le cash net du montant des fonds propres afin de tenir compte du fait que le cash net doit être considéré comme un avantage et que cela vient en déduction de que l’entreprise doit à ses actionnaires qui toucheront leur part de cash net en cas de liquidation) : sur la même période, le ROE ex cash est en moyenne de 19.6% et le RTOC ex cash est de  .
Création d’un laboratoire de rechercher interne. C’est un investissement indispensable pour maintenir et accroitre son avantage concurrentiel. Boiron ne se concentre que sur un seul produit : l’homéopathie.
Maximisation des différents formats proposés pour vendre ses marques phares : on a des formats 30 doses, 90 doses. C’est une manière astucieuse de faire progresser et/ou de relancer les ventes.

Faiblesses
Les produits dits à « nom commun » qui sont des produits tels que l’arnica ne sont pas l’exclusivité de Boiron. C’est plus la capacité à produire des quantités importantes de ce type de produits.
Des difficultés pour le moment à trouver de nouveaux relais de croissance hors de France (qui est également très largement le premier contributeur en terme de résultat net. En 2011, 40,2 MEUR vient de la France, 8,6 MEUr de l’Europe  pour des pertes de 3,4 MEUR aux USA et 3,3 MEUR des autres pays (surtout le Brésil)). Une réorganisation est en cours sur plusieurs filiales étrangères (USA, Italie, Pologne).  USA : reprise en main à travers des remises moins importantes ; Russie : déstockage des clients. A quand une plus rentabilité et contribution positive de l’internationale ?
Le chiffre d’affaires est en léger recul entre 2009 et 2011 qui démontre que 1/ le marché français est bien cerné et 2/ les marchés étrangers n’ont pas encore démontré tout leur potentiel. Il en découle que pour le moment, Boiron dépend du marché français.
Existence d’une action collective aux USA même si elle a été réduite à un thème spécifique (Children’s Coldcalm) après négociation sur d’autres litiges (qui montrent de nouveau le pragmatisme).
Depuis deux ans (entre 2005 et 2009, il y avait un flux net de trésorerie  liés aux activités opérationnelles largement supérieur aux flux liés aux investissements), lorsque l’on regarde le tableau de flux de trésorerie, on voit que le paiement du dividende en 2010 a quasiment été couvert par le flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles moins les flux nets de trésorerie liés aux opérations d’investissement et qu’en 2011 c’est la trésorerie nette qui a été mis a contribution pour payer le même dividende.  En détail cela nous donne :
-    2010 : 51 638 KEUR -37 307 KEUR = 14 331 KEUR. Pour un dividende versé de 15 024 KEUR.
-    2011 : 58 821 KEUR- 53 172 KEUR =  5 649 KEUR. Pour un dividende versé de 15 035 KEUR.
-    Ce point s’expliquer par les importants investissements tant dans les immobilisations corporelles et incorporelles. Néanmoins, c’est un point à surveiller.

Opportunités
Développement de l’usage de l’homéopathie dans le reste du monde.
La dimension « naturelle » et « bio » de l’homéopathie.
L’homéopathie peut être donnée à des femmes enceintes, des enfants, à des animaux et il n’y a pas (pour le moment) d’effets secondaires.
Menaces
Il y a un important débat sur l’efficacité ou non de l’homéopathie.
Les actions collectives aux USA dans le domaine pharmaceutique sont nombreuses et comme l’homéopathie est relativement neuf aux USA, certains avocats spécialistes procéduriers pourraient être tentés de faire des actions collectives mais cela reste du domaine prospectif.
Impact incertain de la transposition de la directive européenne sur les statuts des médicaments homéopathique
Points intéressants à retenir
Il est à noter que du fait de l’activité (médicaments), il y a une certaine dépendance aux volontés du législateur qui est comme Mr Market et qui a donc des humeurs très changeante. Pour illustrer ce point, on voit :
-    qu’en 2012, Boiron a pu augmenter (pour le première fois depuis 23 ans !) les prix de certains de ses produits dû à un arrêté ministériel modifiant le barème  de marge de l’établissement pharmaceutique qui vend en gros.
-    qu’en 2011, un arrêté du ministère de la santé permet aux sages-femmes de prescrire les produits homéopathiques. En d’autres termes, le réseau de prescripteurs augmente et d’autant plus sur un segment où les parents sont prêts à investir sans compter : leurs enfants.
-    Une politique de rachat d’actions entre 2007 et 2010 qui se traduit par une diminution de 2,38% du nombre d’actions mais entre 2003 et 2011 on a assisté à une progression de 15,05% du nombre d’actions.
-    Un goodwill faible en rapport à l’actif : 15,2%. Il y a eu des acquisitions mais celle-ci date et Boiron semble pour l’instant se focaliser sur une croissance organique. 
-    On notera qu’en 2011, la reprise de provision « relative au contentieux sur la Taxe sur les ventes directes » est venu favorablement impacté les autres produits financiers à hauteur de 2,99 MEUR les autres produits et charges financières ce qui a contribué à faire progresser le résultat net. Si cette reprise n’avait pas eu lieu on aurait eu un résultat 2011 en retrait par rapport à 2010.
-    Un ratio de distribution moyen de 40% entre 2003 et 2011 mais qui s’établit à 32,2% sur les 4 dernières années. Les besoins en investissements pour accroître les capacités de productions me font penser que le dividende restera inchangé tant que le programme d’investissement n’aura pas été réalisé.
-    Une valeur comptable par action de 17,15 euros en 2011 ( 368,4 MEUR divisé par 21,48 millions d’actions) ce qui nous fait un ratio prix/valeur comptable de 1,45 avec un cours de référence de 25 euros. Mais je reviendrais sur un poste ultérieur sur la « tangibilité » de cette valeur comptable.
En résumé, Boiron est une belle entreprise familiale positionné sur une branche ou approche spécifique de la médecine. Son développement hors de France est étroitement lié quant à la possibilité que l’homéopathie rentre dans les mœurs des consommateurs. En attendant, on bénéficie d’une entreprise bénéficiant d’une position de leader en France qui contribue à sa position financière forte et lui permet d’être patient quand à un développement à l’étranger. Pour ce dernier point, les restructurations sont quasiment terminées.

Plusieurs catalyseurs
-    Mise en place des logiciels quasiment terminé= moins de capex
o    6,7 MEUR d’acquisitions de logiciels en 2011
o    7,3 MEUR d’acquisitions pour des actifs incorporels en cours de développement qui sont « de l’activation, au fur et à mesure de leur livraison, des projets informatiques en cours »… « Le solde devrait être mis en place pour l’essentiel en 2012 et 2013 ». Ainsi, on  a un total de 10,4 MEUR de différents logiciels qui devraient être mis en service en 2012 et 2013. On peut penser que l’on ne devrait plus voir ces dépenses à l’avenir.
-    Construction d’usines : est ce que l’on n’arriverait pas un fin de cycle d’investissement (page 26 et 36 dans le doc de référence 2011).
o    Pas complètement car il est indiqué que Boiron « envisage l’extension de son site industriel de Messimy et prévoit l’acquisition du terrain en 2012. Ce projet d’investissement pluriannuel, qui devrait effectivement débuter en 2012 permettra de renforcer les capacités de production en France ». (page 36 du document de référence 2011).
o    En se référant aux acquisitions d’immobilisations corporelles étaient de  19,3 MEUR pour le poste construction, 7,9 MEUR en matériel et outillage et 10,9 MEUR pour le postes autres immobilisations.
-    Réorganisation des filiales étrangères terminées qui permettront une contribution positive plus conséquente= plus de cash flow
o    Rentabilité devrait être améliorée selon Boiron dès 2012 en Pologne et aux USA
o    Effets de la réorganisation en Italie aura des effets au second semestre 2012.
-    Reconnaissance de l’homéopathie hors de France. Il est difficile de juger de la réalisation de ce catalyseur. Tout au plus, on peut penser que le développement de l’approche naturelle et bio peut aider au développement de l’homéopathie.
-    L’investissement de capex est surtout de l’investissement de croissance et non de l’investissement de maintenance= un FCF plus élevé que l’on croit.
o    A la lecture des explications sur les investissements on a les éléments suivants :
    En 2011 : mise en place d’un laboratoire de recherche, démarrage d’une unité de fabrication pour Oscillococcinum poursuite des travaux d’extension des installations de production sur un autre site pour l’augmentation des capacités de production des unidoses.
-    Première augmentation depuis 23 ans du prix de vente d’un certain nombre de médicaments homéopathiques à nom commun remboursables= meilleure rentabilité car CA en hausse pour coûts fixes.
-    Un catalyseur a été déjà réalisé concernant  la taxe additionnelle sur les ventes de directes mais cette fois-ci de l’angle de Dolisos. En attente de l’arrêt de la Cour d’appel de Toulouse sur la taxe additionnelle sur les ventes directes  pour Dolisos pour un montant de 2,9 MEUR. La cour d’appel avait prononcé un sursis à statuer  dans l’attente du jugement de la cour de cassation sur ce même sujet et dont on sait qu’il a été favorable (Boiron a reçu 12 MEUR). Normalement, 2,9 MEUR devraient donc également être versé à Boiron car la cour d’appel doit suivre l’arrêt de la cour de Cassation. Dans les slides de la réunion d’analyste du 31 août 2012, il est indiqué à la slide 2 qu’il y a eu une « issue amiable » à la slide 2. A la slide 14, on voit que 2,7 MEUR vont être reçu.

Détermination de la FCF
Pour la capex, j’ai pris les postes acquisitions immobilisations corporelles et incorporelles. A ce montant je vais appliquer un ratio de 50% pour représenter la part de capex qui est lié à des investissements de maintenance. J’ai pris ce ratio de 50% en me fondant sur le raisonnement suivant : depuis 6 ans, Boiron réalise un important programme d’investissement afin d’accroître sa capacité de production soit à travers une nouvelle usine soit à travers l’extension d’une usine existante. Plus récemment, Boiron a construit un centre de R&D.  Le chiffre de 50% peut apparaître trop important mais  il me donne une petite marge de sécurité supplémentaire. En effet, plus on a d’usines plus chaque année le montant des investissements de maintenance vont augmenter.
Cela nous donne les données suivantes :
-    2011 : 58 821-(39 204+ 14 050*50%)= 32 194 KEUR
-    2010 : 51 638-(26 678+ 15 250*50%)= 30 674 KEUR
-    2009 : 80 202-(33 488+ 10 633*50%)= 58 141,5 KEUR
-    2008 : 65 479-(22 702+ 5 563*50%)= 51 346.5 KEUR
-    2007 : 56 662-(16 391+ 3724*50%)= 46 604.5 KEUR
-    2006 : 38 945-(17 468+ 3115*50%)= 28 653.5 KEUR
-    2005 : 41 378- (8 353+ 1 609*50%)=  36 397KEUR
La moyenne de FCF sur les 7 dernières années s’élève à 40 573 KEUR. A titre d’information, les deuxième et troisième chiffres représentent respectivement les acquisitions d’immobilisations corporelles (dont on voit bien la montée en puissance depuis 2006 et surtout depuis 2009) et les immobilisations incorporelles (qui ont connu une forte progression depuis 2009 avec la mise en place de nouveaux logiciels).
Je mets ci-après les variations de BFR qui nous permettent de comprendre pourquoi il y a eu l’importante variation de flux nets de trésorerie net en 2009 :
-    2011 : - 5 670 KEUR (à noter qu’il y a eu une variation négative de 10,3 MEUR des créances opérationnelles courantes du fait d’une hausse du chiffre d’affaires en décembre).
-    2010 : -5 170 KEUR (à noter une variation négative du poste variation des stocks et en- cours de 6 134 KEUR).
-    2009 : 7 940 KEUR (qui s’explique par une variation positive des dettes opérationnelles courantes de 13  695 KEUR).
-    2008 : - 11 569 KEUR (qui s’explique par une variation négative des créances opérationnelles courantes de 12 943 KEUR).
-    2007 : - 846 KEUR.
Les stocks sont ainsi passés de 53,2 MEUR en 2010 à 57,2 MEUR en 2011 mais rapporté à leur CA annuel respectif cela n’est pas un mauvais point : 15,48% du CA en 2010 et 15,53% du CA en 2011.

Détermination du FCF par action
Pour le FCF par action avec la première méthode, on obtient les résultats suivants :
-    32 194 KEUR/ 21, 48 million d’actions=  1,49 euros.
-    30 674 KEUR/  21, 48 millions d’actions= 1,42 euros.
-    58 141,5 KEUR/ 21,73 million d’actions= 2,67 euros.
-    51 346,5 KEUR/ 21,94 million d’actions= 2,34 euros.
-    46 604,5 KEUR/ 22 million d’actions= 2,11 euros.
-    28 653,5 KEUR/ 22 millions d’actions= 1,30 euros.
-    36 397 KEUR/ 22 millions d’actions= 1,65 euros.
Le FCF moyen par action sur ces 7 dernières années s’élève à 1,85 euros.
Avec la deuxième méthode on obtient le résultat on obtient 1,17 euros en 2011.

Détermination du FCF yield ou taux FCF
En fonction du prix de départ/d’acquisition de l’action et avec le FCF par action 2011 et moyen de 1,49 euros et de 1,85 euros, on obtient les résultats suivants :
-    Respectivement de 5,96% et de 7,4% avec un prix de départ de 25 euros.
-    Respectivement de 6,47% et de 8,04% avec un prix de départ de 23 euros.
-    Respectivement de 7,45% et de 9,25% avec un prix de départ de 20 euros.
-    Respectivement de 8,27% et de 10,27% avec un prix de départ de 18 euros.
-    Respectivement de 9,31% et de 11,56%  avec un prix de départ de 16 euros.
-    le taux de 10% est respectivement obtenu à 14,90 et 18,50 euros.
Le résultat reste intéressant à partir d’un certain prix…On obtient des taux de FCF intéressant à partir d’un prix de 16 euros (qui est un prix qui est malheureusement très loin du prix actuel de l’action).
Pour  avoir une vision plus conservatrice, je pourrais augmenter le taux des investissements qui sont de la maintenance de 50 % à 65% et dans ce cas on aurait les résultats suivants en termes de FCF par action :
-    FCF 2011 : 1,12 euros.
-    FCF 2010 : 1,13 euros.
-    FCF 2009 : 2,36 euros.
-    FCF 2008 : 2,14 euros.
-    FCF 2007 : 1,98 euros.
-    FCF 2006 : 1,16 euros.
-    FCF 2005 : 1,58 euros.
Ce qui nous donne (en prenant le FCF 2011) un FCF yield (taux de rendement FCF) de :
-    4,48% avec un prix de départ de 25 euros.
-    4,86% avec un prix de départ de 23 euros.
-    5,6 % avec un prix de départ de 20 euros.
-    6,2 % avec un prix de départ de 18 euros.
-    7 % avec un prix de départ de 16 euros.

Un ratio Prix de l’action /FCF élevé
Avec le FCF 2011 de 32,2 MEUR et une capitalisation boursière de 537,06 MEUR (21 482 556 actions multiplié par un cours de 25 euros), on obtient un ratio de 16,68. Si l’on prend le FCF moyen de ces 7 dernières années (40,57 MEUR) on obtient un ratio de 13,23.
Mais ce ratio élevé doit être nuancé par les points que l’on a vu sur le post sur les catalyseurs. De nombreux éléments (baisse des investissements corporels et incorporels, une grande partie des investissements sont des investissements de croissance, augmentation pour la première fois depuis plus de 20 ans du prix de certains produits, réorganisation des filiales étrangères et rachat d’actions) vont venir améliorer la FCF et de ce fait réduire le ratio prix/FCF.

-Valeur d’entreprise/Résultat opérationnel
Pour le résultat opérationnel, j’ai pris celui  de 2011 (63 695 KEUR) et pour la valeur d’entreprise j’ai retenu 477 646 KEUR (prix de l’action de 26,26 (mon cours d’achat) multiplié par 21 482 556 actions auquel je soustrait 86 485 KEUR qui représente la trésorerie nette (celle qui reste après avoir payé toutes les dettes financières CT et LT).
Cela me fait un ratio VE/RO de 7,49 ce qui n’est pas trop élevé pour une entreprise qui très largement leader en France. Mais si on enlève 10% des actions qui vont être annulées (annulation d’un tiers des actions rachetées à Pierre Fabre) notre valeur d’entreprise tombe à 421 233 KEUR et le ratio VE/RO tombe à 6,61.  Enfin, ce ratio va encore diminuer avec un résultat opérationnel qui en 2012 devrait avoir augmenté rien qu’avec l’augmentation automatique que Boiron a pu répercuter sur certains de ses produits (1ère augmentation depuis plus de 20 ans) et la baisse des investissements.

-Valeur d’entreprise/FCF
Avec un FCF 2011 de 32 194 KEUR et une valeur d’entreprise de 477 646 KEUR, on obtient un ratio de 14,83. Si on applique le même raisonnement qu’au point précédent (rachat de 10% des actions) le ratio VE/FCF tombe à 13,08. Si on ajoute le fait :
-que j’ai été conservateur (en estimant que les investissements de maintenance représentait 50% du total des investissements, c’est peut-être trop élevé !) sur ma détermination de la capex de maintenance de Boiron (26 627 KEUR en 2011)
- la baisse des investissements qui nous fournira autant de cash supplémentaires.
- et la hausse automatique de certains produits
Alors on peut dire que l’on obtient un ratio de 13, 08 qui devrait encore diminuer avec ces éléments.

-DFCF
En prenant un taux d’actualisation de 8 % (leader incontesté sur son marché, le nombre de prescripteurs augmente, l’internationale présente de belles débouchées et les filiales semblent être en ordre de marche et avoir terminées leur phase d’apprentissage : tous ces éléments ensemble nous font un bel avantage concurrentiel qui peut permettre une belle récurrence des résultats), un nombre d’actions de 19,3 millions d’actions (qui prend en compte le rachat de 10% des actions) et en prenant le FCF de 2011 auquel j’applique une décote de 20%, et un taux de croissance de 5% par an pendant 10 ans et 3% en perpétuité on arrive à une juste valeur par action de 31,94 euros qui par rapport à mon cours d’achat (26,24) représente une décote de18%. Or, cette décote encore une fois ne prends pas en compte encore une fois que les investissements vont baisser, les prix de certains produits ont automatiquement augmenté, que la quasi-totalité des class actions aux USA ont été réglées à l’amiable (les accords font l’objet d’un appel) et que les filiales étrangères vont commencer à contribuer de manière plus intéressante après avoir fait face à une période d’apprentissage (installation dans de nouveaux pays).
Cheers
Jeremy
Disclosure : j’ai des actions Boiron

Mots-clés : analyse, boiron

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[+2]    #2 20/03/2013 22h08

Membre (2012)
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Bonjour,

Je me permets d’intervenir, j’aurais pu aussi intervenir sur le site Berich que je suis avec attention. Je vous remercie d’avoir partager vos éléments sur cette valeur.

Je voudrais ajouter deux éléments par rapport à Boiron:
- de court terme: les pathologies hivernales ont été très fortes en comparaison avec les années précédentes: http://news.doctissimo.fr/Sante/Grippe- … dite-31323 . La direction de Boiron en parle d’ailleurs dans son communiqué. Le CA T1 2013 devrait être exceptionnel
- à long terme: une large part des coûts de Boiron est lié à son activité de distribution (qu’il doit assurer en propre contrairement aux autres sociétés pharmaceutiques) et au marketing. Pour le S1 2012, 74,141 kE de coût en croissance  de 2,4 % alors que le CA augmentait de 7 %. C’est quasiment une structure à coût fixe. Toute croissance supplémentaire va avoir un effet de levier sur les marges et le cash flow

Et deux questions:

Pensez vous qu’un retrait de la cote est envisageable à moyen terme par la famille Boiron ? L’entreprise a son coffre fort plein et la cotation n’apporte rien à la société.

La hausse forte et récente vous incite t elle à prendre une partie de vos bénéfices ?

Disclosure: je possède des actions boiron

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[+1]    #3 23/04/2013 19h25

Membre (2012)
Réputation :   26  

Bonsoir,

Je me permets d’effectuer un update rapide suite à la publication du CA T1 2013. Notamment par rapport par rapport à la remarque concernant la structure de coûts de BOIRON. La croissance sans doute atypique de ce premier trimestre est simplement stupéfiante à périmètre constant !

Il ne faut pas oublier non plus que le premier semestre est traditionnellement le plus faible (effet de saisonnalité).

Boiron: confirme une progression de sa rentabilité en 2013.

(CercleFinance.com) - Boiron réalise un chiffre d’affaires de 158,02 millions d’euros au 1er trimestre 2013, en croissance de 22,4% (22,7% à taux constant).

’ La croissance du chiffre d’affaires a été marquée par une forte pathologie mondiale et par l’impact, en France, de la hausse des prix intervenue en 2012 sur certains médicaments homéopathiques à nom commun ’ indique la direction.
Le chiffre d’affaires en France est en hausse 13,6% à 84,27 ME. A l’international, la croissance est de 34,3% à 73,75 ME (35% à taux constant).

Au 31 mars 2013, la trésorerie du groupe est de 121,5 millions d’euros contre 94,7 millions d’euros au 31 décembre 2012.

A l’appui des performances du premier trimestre, le groupe confirme viser une nouvelle progression de son activité et de sa rentabilité en 2013.

Disclosure: je suis toujours long sur BOIRON

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[+1]    #4 19/06/2013 19h35

Membre (2012)
Réputation :   26  

Bonjour,

Un petit update pour signaler un achat par la famille BOIRON en semaine 22-2013 (source IH: wink )

| BOIRON | 28 | 40,99 | 1 024 750 | SODEVA Personne Morale l | - See more at: Achats actions dirigeants 2013 (source AMF) (2/2)
C’est toujours un signal supplémentaire dans le bon sens (à mon humble avis).

AMF: j’ai des actions BOIRON

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[+1]    #5 31/08/2013 21h25

Membre (2012)
Top 20 Actions/Bourse
Réputation :   310  

Bonsoir Joemontanos69,
effectivement les résultats de Boiron sont excellents!
Les résultats
Les ventes progressent avec la France, l’Italie et les Etats-Unis qui sont les trois moteurs.
Les Etats-Unis commencent à devenir un marché très intéressant. Boiron semble désormais mieux maîtriser les spécificités de ce pays. En terme de class actions, c’est le Canada qui prend le relais (avec 2 class actions): cela confirme que dès que les produits de Boiron devienne un peu connu, les spécialistes de class actions se réveillent (pharmaceutique= sous= accord transactionnel): la rançon de la gloire.

La phase d’investissement dans l’outil de la production et de logiciel est terminé et cela a joliment contribué à un excellent RO.
Les coûts de production industrielle sont stables alors que le CA progresse de 14,2%: on voit l’effet de la modernisation de l’outil industriel.
Les coûts de préparation et de distribution ont diminué de 2 MEUR (71 MEUR contre 73,2 MEUR) alors que le CA progresse.

L’allocation de capital
Elle est très bonne de mon point de vue (le rachat et l’annulation de titres de cette année, le dividende a progressé, l’entreprise investit dans son outil, la famille continue de racheter des actions).
A mon avis, il y aura une augmentation du dividende (qui sera d’autant plus soutenable avec le rachat d’actions).
L’historique d’allocation de capital est  très bonne, cela devrait nous réserver de belles surprises…
Un rachat d’action est possible (mais c’est du prospectif) car la précédente opération était le rachat des parts d’un actionnaire important et pas à proprement parlé un rachat d’actions sur le marché.
La position de trésorerie nette leur laisse de nombreuses opportunités: rachat d’actions, un retrait de la côté (il est clairement indiqué qu’ils ont une position cash car ils ne souhaitent pas dépendre des emprunts bancaires pour leur stratégie). Je ne les vois pas faire de la croissance externe mais plutôt d’accélérer la montée en puissance de toutes leurs filiales.
Ils ont toujours intéressant de faire des provisions et de réorganiser ses filiales lorsque les résultats sont bons…
L’entreprise est assez pragmatique sur la problématique de la distribution: en Suisse, il la sous traite désormais. Des gains sur les frais de personnel ont été obtenu à travers sa réorganisation en Italie, Belgique et Suisse.

Catalyseurs
Les catalyseurs sont désormais sur la montée en puissance des filiales qui à mon avis vont faire l’objet de toutes leur attention.
En plus prospectif: un retrait de la côté: l’outil industriel est en place pour plusieurs années, pas de dettes, pas de volonté d’utiliser de la dette, la famille est majoritaire.

Cheers
Jeremy
J’ai des actions Boiron

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[+1]    #6 26/10/2013 07h01

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Salut Jeremy,

Boiron, c’est effectivement une superbe boite, la seule chose qui m’a toujours refroidi, c’est qu’elle est basee sur la vente de billes de sucre. Du coup, les deremboursements me font un peu peur, meme si les mutuelles sont derriere pour reprendre le remboursement. L’homeopathie releve pas mal de la croyance (la theorie derriere l’homeopathie fait peur a lire, la "memoire du corps et des molecules d’eau"), je ne suis pas sur que les americains suivent. Apres, c’est sur qu’en termes de couts, leurs plus gros achats doivent etre l’eau et le sucre, donc grosse marge.

En tout cas, bonne chance et bravo pour votre investissement

Bien cordialement

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[+1]    #7 27/01/2014 20h30

Membre (2012)
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Bonjour,

Boiron a annoncé ce matin son CA 2013. Pas de grosse surprise sur le sujet, par contre, une confirmation de sa capacité à générer un cash flow très important. Lors de l’annonce du CA, ils ont annoncé une trésorerie à fin décembre 2013 de 160 M€ ce qui donne en calculant à la (très) grosse fourchette un FCF 2013 de 84 M€. Soit un EV/FCF de 9.5

L’année 2014 ne verra sans doute pas une croissance aussi soutenue mais les efforts d’optimisation continuent. Donc pour l’instant, je garde toujours !

AMF: j’ai des actions boiron et j’ai bien l’impression que je ne les vendrai pas avant que la famille boiron me les rachète wink

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[+1]    #8 28/01/2014 09h03

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Bonjour Sergio,
Nous avons plein de très belles sociétés en France. C’est vrai, elles sont parfois très chères.
Par exemple, si votre enfant vous demande un animal, achetez en même temps des actions Virbac (voir la progression du chiffre d’affaires et des résultats au cours des 10 dernières années). En effet de temps en temps, il lui faudra des vaccins, des anti-parasitaires,…
A+
CPaulus

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[+1]    #9 30/01/2014 10h49

Membre (2012)
Réputation :   6  

bonjour,

je travaille en pharmacie et je confirme l’engouement croissant du grand public pour les traitements homéopathiques.
je mets cependant un bémol à la potentielle future croissance de CA de Boiron car la législation Européenne est passée par là et oblige désormais le labo à procéder à des demandes d’AMM comme tous les médicaments (ce qui n’était pas le cas auparavant).
Il en résulte  une indisponibilité de nombreuses souches homéopathiques (délai d’étude), et bon nombre de produits ne sont plus commercialisables.
De plus, le prix moyen HT des préparations formules (Tube Granule, Pommade…) a explosé et beaucoup de souches sont déremboursées donc tarif en hausse et changement du taux de TVA. (Bon nombre de patient rechigne a payer 7€ un tube granule!)
Le CA lié aux prescriptions devrait selon moi stagné, par contre la partie conseil (Oscillococcinum…) vera une croissance certaine.

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[+1]    #10 21/07/2014 16h59

Membre (2012)
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Petit up suite à la publication du CA du 2ème trimestre de Boiron.

Le CA du 2ème trimestre 2014 progresse de 3,1% par rapport à 2013. Ce n’est pas trop mal après le recul de 11,3% du CA du 1er trimestre. La France reste sur la même tendance de légère baisse. Par contre, cela progresse en Europe et aux USA.

L’entreprise est prudente et indique que la rentabilité du 1er semestre sera plus faible qu’en 2013 : ce n’est pas une surprise, 2013 avait été une année historique avec plusieurs catalyseurs qui se sont réalisés en même temps (hausse des prix, fin d’un important programme d’investissement).

La trésorerie est à 140 MEUR (elle a baissé suite au versement du dividende).
Ils sont prudents pour 2014 mais cela me semble tout à fait normal car il faut encore une fois rappeler que 2013 avait été une année exceptionnelle.

Cheers
Jeremy
J’ai des actions Boiron.

Dernière modification par Jeyfox (21/07/2014 17h30)

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[+1]    #11 31/12/2014 11h51

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Pour information, Boiron a continué à racheter des titres. Ils en auront racheté 3,6% au total cette fin d’année.

Le prix est sans doute moins optimal mais je préfère un rachat d’actions au fait de garder un matelas trop important de trésorerie rémunéré une misère. Selon mes calculs, ces achats ont mobilisé 50 millions d’euros tout de même.

Je connais mal le contexte international de l’homéopathie mais je n’ai pas l’impression qu’une acquisition soit au menu donc cette utilisation me convient.

Par ailleurs, je n’ai pas relevé de mouvements d’achats de la part de la famille boiron dans les dernières semaines (mais je ne suis pas hyper doué avec la fonctionnalité sur le site AMF).

AMF: je possède des actions Boiron

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[+1]    #12 12/02/2015 17h11

Membre (2012)
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Hello,
Boiron continue à racheter ses actions:
-semaine du 26 janvier 2015: 8 954 actions pour un PRU de 76,4 euros.
- et surtout lors de la semaine du 2 février 2015: 151 398 actions pour un PRU de 80 euros. Cette dernière opération représente 12,1 MEUR.
Cheers
Jeremy
J’ai des actions Boiron.

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[+1]    #13 20/03/2015 14h48

Membre (2012)
Réputation :   26  

Bonjour Jeremy,

Boiron a livré une présentation aux analystes (qui détaille un peu la présentation concise des résultats 2014).

Apparemment, ils auraient évoqué des projets d’achats d’autres sociétés (mais je n’ai pas d’information précise sur le sujet.

Ils ont aussi dans cette présentation indiquer que le niveau d’activité T1 2015 serait soutenu (les pathologies hivernales ont été très actives). Il y a une analyse par pays qui permet aussi d’estimer l’impact de la dévaluation du rouble (je n’ai pas effectué d’estimation mais l’impact va être fort).

Joe
Actionnaire Boiron

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[+1]    #14 20/03/2015 20h07

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Bonjour,

Il semblerait qu’il s’agisse de 2 sociétés allemandes, Heel et DHU, spécialisés bien sur en homéopathie.
Heel, je connais je me suis soigné avec leurs produits lors d’un séjour au Portugal, excellente boite et bons produits, aussi des spécialités vétérinaires il me semble, mais je ne connais pas leur implantation ni leur état financier.
DHU je ne connais pas.

J’aurais bien vu aussi, perso,un rachat de Weleda, qui est une magnifique boite, mais avec le risque de s’éparpiller dans d’autres secteurs, plus naturopathie, et de perdre la spécificité homéopathique ce qui fait la force de Boiron.

Salutations,
Olivier

Je ne possède QUE des titres Boiron, et je suis nouveau sur ce forum …

Dernière modification par Olivier67 (20/03/2015 20h29)

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[+1]    #15 15/04/2015 16h55

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La bénédiction fonctionne aussi très bien, et est d’un rapport qualité/prix imbattable!

Goriot a écrit :

Geronimo a écrit :

L’homéopathie ne contient aucun principe actif et ne fait jamais mieux qu’un placebo.

Aussi étrange que cela paraisse, l’homéopathie est fréquemment utilisée par les vétérinaires équins, en particulier pour traiter les coliques des chevaux.
L’effet placebo se transférerait-il du maître à l’animal?

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[+2]    #16 21/05/2015 10h08

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INFP

Bonjour.
En tant qu’infirmier, j’ai observé d’excellents résultats dans le traitement de la douleur avec des piqûres d’eau distillée, et j’ai un jour vu une patiente qui pouvait se passer de son comprimé de Mépronizine pour dormir, mais par contre allait passer une super mauvaise nuit car n’avait pas son placebo blanc (il faut, pour les équipes qui préparent les traitements, rester cohérent dans ses actes et ne pas changer de couleur ni changer de façon de procéder sinon ça ne marche plus pour être crédible!).
Cela dit, j’ai eu mon fils qui a eu une infection bronchique à quatre ans pendant un an, et après des multiples essais, une préparation homéopathique a fonctionné.

Cela pour dire que l’aspect "croyance" peut aussi être invoqué en ce qui concerne les médicaments allopathiques. Sur le terrain, ce que j’observe, c’est qu’énormément de traitements ne sont pas pris comme indiqués, ce qui veut dire que les observations sont valables en milieu fermé comme l’hôpital, mais qu’une fois dehors, plus rien n’est valable vraiment. Et qu’un médecin qui interroge le patient dans son cabinet et ne l’observe pas chez lui (et encore, dix minutes chez quelqu’un tous les mois ce n’est pas l’observer en continu), ne sait pas ce qu’il fait, car il lui dit bien ce qu’il veut, ou pas!

Le paradigme de pensée régissant l’homéopathie, n’a rien à voir avec celui de la pensée allopathique. C’est bien là tout le problème, il s’agit de penser la science en y incluant un élément qui est peu goûté dans nos sociétés occidentales : la subjectivité. Bien sûr il faut y croire pour que ça marche. Mais il y a quelque chose qui marche parfois même sans y croire.
L’acupuncture repose sur ce même genre de base. Et il faut reconnaître qu’à certains niveaux, les théories qui ont été écrites, rejoignent des conclusions que la science valide aujourd’hui (concernant le trajet des méridiens, notamment).
Car toute la différence entre homéopathie ou acupuncture, et médecine occidentale traditionnelle, tient notamment à la méthode d’observation : la médecine occidentale s’est énormément structurée sur l’observation et l’étude de corps morts. On soulève le capot, mais la voiture n’est pas en route.

L’homéopathie ou l’acupuncture sont structurés sur l’observation des organismes en fonctionnement (la médecine chinoise est allé à des sommets de cruauté en observant des prisonniers ouverts vivants!..cela dit certains ont fait ça aussi en leur temps chez nous!), avec cet esprit de non-dissociation entre l’organisme et son fonctionnement dynamique : on soulève le capot, mais le moteur en route.

Parlant de croyance, je reste néanmoins persuadé que la médecine occidentale est en perte de vitesse, pour la simple et bonne raison qu’elle néglige un point crucial dont tous les patients me parlent peu ou prou : l’attention au patient, la relation. La personne est réduite à l’état d’objet clinique, elle n’est plus qu’un ensemble de résultats, de chiffres de bilans, qu’on n’ausculte même plus…ce qui correspond étymologiquement à ne plus écouter non plus. La gestion actuelle de l’hôpital telle qu’elle m’est décrite de plus en plus correspond à cet état de fait : gestion comptable, le sujet passant loin derrière.
Donc le ciment relationnel n’étant plus aussi présent, les personnes perdent confiance. Perdant confiance, elle ne croient plus qu’elles peuvent être bien soignées…du coup elles répondent bien moins aux traitements, et surtout perdent confiance.
Je pense que la politique de santé qu’on nous vend, à terme orientera les gens vers les médecines parallèles de plus en plus : quitte à payer, autant tenter de se soigner par soi-même, et de le faire en commençant par des moyens chimiquement moins agressifs (car les médicaments conventionnels le sont assez!). Ce qui est le terrain d’un acteur comme Boiron.

On est bien loin de ce que l’acupuncteur Kespi décrivait de ses études de médecine occidentale classique : un de ses professeurs capable de détecter un anévrisme de l’aorte abdominale juste en entendant tousser quelqu’un depuis le fond de l’amphi. Ce qui tend à montrer que même dans ce cadre de médecine "classique", on avait alors un regard clinique global basé sur de la perception fine, de l’écoute du symptôme. Regard considérablement perdu.
C’est pour cela que je pense que Boiron a de l’avenir à long terme : il ne se situe pas sur de la technicité, mais une médecine globale, holistique, non agressive. Pas forcément sur le terrain de la médecine conventionnelle "dure", mais sur toutes les zones qu’elle ne couvre pas ou plus.

Les programme de R&D servent à ceci (source ici : Recherche et Développement)

les programmes de recherche du Groupe s’articulent autour de quatre grandes approches :

    consolider l’évaluation de l’efficacité de nos médicaments déjà éprouvée dans la pratique
    mettre au point de nouveaux médicaments et tester des médicaments existants dans de nouveaux domaines thérapeutiques
    démontrer l’intérêt de santé publique des traitements homéopathiques
    mieux comprendre les mécanismes d’action des hautes dilutions

Ces programmes font intervenir des équipes de recherche universitaires et des médecins praticiens de nombreux pays. Ils donnent une nouvelle impulsion à l’homéopathie et façonnent son visage de demain, confirmant le bien fondé de notre engagement à contribuer à l’émergence d’une thérapeutique plus respectueuse, à long terme, de l’individu comme de son environnement ».


Mon constat, c’est que Boiron se vend tous les jours dans les pharmacies que je fréquente, autrefois il y avait Dolisos qui vendait de l’homéopathie, et Dolisos a été absorbé par Boiron, ce qui lui donne un monopole en France : Pierre Fabre cÀ¨de Dolisos À  Boiron

Et que les recherches du groupe servent à tenter de démontrer ce qui rend sceptique nombre ici, à savoir les mécanismes de dilution. Suivre l’évaluation d’un traitement est loin d’être stupide à mon sens : c’est justement là où la médecine est souvent négligente : on traite et on expédie le patient en lui disant en gros qu’il va guérir. Le suivi atteste d’une attention au patient qui n’est pas considéré comme un symptôme. Je pense que cela est un argument peu visible, mais néanmoins de poids pour le long terme. On sort d’une vision violente de la médecine qui traite un symptôme, pour une vision globale ou le patient est vu dans un ensemble. Beaucoup de gens sont de plus en plus sensibles à cela.
Ayant travaillé en 98 en Suisse, j’étais dans un tout petit hôpital, mais tous les cadres infirmiers avaient fait comme formation soit de l’aromathérapie, soit de la kinésiologie, bref, toute une ouverture sur de la médecine alternative mais vue comme complémentaire et non pas concurrente de la médecine conventionnelle.
Un tout autre regard que ce qui préside en France. Sur ce point les pays francophones sont plus ouverts que la France qui reste très rationaliste (mais ce n’est pas pour autant plus efficace!).
Et je reconnais en Boiron cet esprit que j’ai vu en Suisse quand j’y ai travaillé.

Le mécanisme de la dilution est totalement ésotérique pour qui n’y croit pas. Mais il ne s’agit plus d’une pensée matérialiste : une dose à telle quantité. Il s’agit d’une information. La dilution contient l’information d’un principe actif qui va informer le corps du patient pour le faire réagir. Il s’agit d’une médecine par similitude : on soigne en exposant à un principe actif qui produit les mêmes symptômes que ceux dont on souffre. C’est paradoxal pour nos modes de pensée conventionnels, mais j’ai été forcé de constater que pour mon fils ça a marché sur un symptôme tenace.

Après, je comprends qu’on doute, qu’on n’y croit pas, mais pour moi le pire serait que les dirigeants ne croient pas en ce qu’il font.
Pour ma part, j’ai vu des patients qui ont fait mentir la médecine, et pour le meilleur (genre vivre dix ans aux lieu des trois mois annoncés), et je pense que l’aspect "croyance" est prépondérant, et aujourd’hui, j’ai tendance à penser qu’il vaut mieux des illusions qui font vraiment du bien, que des vérités qui font vraiment souffrir…le mental fait pour beaucoup au processus de guérison, et cela je l’observe tous les jours.

Et puis, on pourrait faire le parallèle avec la bourse : des gens gagnent parfois beaucoup sur des valeurs dont le fondement économique est une totale illusion, tant que tout le monde y croit….pourvoir absolu de l’illusion, alors bien réelle!

Placebo, signifie "il plaira", et si l’homéopathie plaît, les résultats seront au rendez-vous.
En tous cas, j’ai vu que le placebo marchait parfois mieux que les molécules chimiques!
Allez savoir ce qui est vrai à la fin!

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[+1]    #17 21/05/2015 14h26

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C’est peut-être pour cela qu’il y a de la recherche développement.
C’est édifiant de voir qu’il y a une frange importante de la population (je le déduis hâtivement de ce que je lis ici) prompte à "bâcher" tout ce qui sort de leur raisonnement.
Même s’il s’ agit d’une illusion collective, si elle marche pour beaucoup, où est le problème ?
Il me semble que de larges domaines en mathématiques montrent que tout n’est pas "continu", tout n’est pas analogie, etc


"Il ne faut pas voir les héros de la coulisse. Quand ils coïncident un moment avec leur légende c'est déjà beaucoup."

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[+3]    #18 23/03/2019 00h55

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Lausm a écrit :

Pour ma part, si les gens vont chez le magnétiseur et que ça marche, même si je ne sais pas pourquoi, et bien je ne leur dirai jamais qu’ils ne font pas bien.

Personne ne dit qu’ils ne font pas bien, simplement qu’ils le fassent avec leur argent, pas celui de la communauté. Et si possible, sans mettre en danger leur famille.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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[+2]    #19 23/03/2019 10h58

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Lausm a écrit :

Puisqu’il s’agit de croyance, en fin de compte, on pourrait alors objecter que croire en l’objectivité de la science, élude alors le fait qu’il s’agit encore d’une croyance, partagée par le plus grand nombre.

L’objectivité des sciences expérimentales est l’élément principal qui a permis à notre société de progresser, et qui a fait que la médecine aujourd’hui est beaucoup plus efficace que, par exemple, celle du 19e siècle (sans parler des temps plus anciens).
La force des médecins homéopathes est qu’ils prennent le temps de discuter avec leur patient et qu’ils essaient de comprendre ses problèmes de façon globale. L’effet placebo du médicament homéopathique s’en trouve augmenté.

Lausm a écrit :

Ce que je sais c’est que mon fils a trainé une affection bronchique à 4 ans pendant un an. Rien ne fonctionnait, en traitement conventionnel. Puis on a trouvé un homéopathe, qui, avec une préparation ciblée, a liquidé le symptôme.
…il y a suffisamment d’autres façons de se soigner non agressives que ça laisse du choix.

Tant mieux pour votre fils smile 
On peut cependant avoir plusieurs interprétations de cette expérience : l’homéopathe a su écouter la détresse de l’enfant et celle de ses parents, la maladie s’est arrêtée toute seule, un événement concomitant (distraction, changement de saison, une autre maladie, un changement de régime alimentaire…) a pu affaiblir les virus ou fortifier le système immunitaire chez l’enfant, etc.

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[+3]    #20 24/03/2019 17h06

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On devrait rembourser la voyance et l’astrologie, qui font du bien à beaucoup de gens.

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[+2]    #21 24/03/2019 20h35

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Deb67 a écrit :

On devrait rembourser la voyance et l’astrologie, qui font du bien à beaucoup de gens.

Si on doit rembourser tout ce qui fait du bien, alors j’ai quelques propositions aussi.

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[+2]    #22 24/03/2019 22h29

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JeromeLeivrek a écrit :

Deb67 a écrit :

On devrait rembourser la voyance et l’astrologie, qui font du bien à beaucoup de gens.

Si on doit rembourser tout ce qui fait du bien, alors j’ai quelques propositions aussi.

J’aurais trouvé lourd, donc presque offensant, de préciser que j’étais ironique.

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[+3]    #23 25/03/2019 14h42

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lllll a écrit :

Intéressante cette discussion.

Sur la vaccination, je pense que l’on devrait pouvoir choisir en conscience de se vacciner ou non.
Je trouve qu’il y a une grande parano avec la vaccination. On cherche à supprimer des maladies qui ne font pas ou peu de morts, là où on n’a pas de telle politique de santé sur d’autres sujets. De mon point de vue la vaccination est devenue absurde et on en est à un stade ou si l’on appliquait ces politiques de prudence absolue à d’autres domaines on interdirait simplement les automobiles car il y a des accidents de la route…
D’autant plus que l’on néglige les effets secondaires de la vaccination et le risque inhérent à ce type de pratique ( sclérose en plaques notamment).
Enfin, la vaccination touche de plus en plus des maladies inutiles :
hépatite B:
globalement à moins d’être toxicomane ou d’avoir des rapports non protégés, le risque de mourir de cette maladie est quasi nul. J’ai du mal à voir l’intérêt de vacciner des enfants.
La grippe :
globalement, le virus évolue chaque année et le vaccin est peu efficace.
Etc. etc.

Ce que je déplore globalement, c’est le manque de politique de santé globale :
-> que fait-on en matière de prévention ?
Par exemple pourquoi le dosage de son taux sanguin de vitamine D n’est plus remboursé ? Alors qu’avoir un bon taux de vitamine D permet de limiter le risque de maladies (notamment grippe) sans effet secondaires, à moindre coût, etc.
-> Pourquoi n’y a-t-il pas davantage de moyens dépensés pour la recherche d’une qualité de l’air en agglomération (et je pourrais ajouter qualité de la nourriture et de l’eau), alors que l’on sait que la mortalité due à la pollution est très importante ?
-> Enfin ce que je reproche globalement c’est cette volonté de combattre toutes les maladies par la vaccination. On est dans un monde ou la souffrance n’est plus endurée et où il faudrait avoir un confort absolu. Il n’y a qu’à constater les parapluies et les transports bondés lors de la moindre averse, les escalators pris d’assaut alors qu’il y a un escalier à côté…

Personnellement, je ne suis pas favorable à la disparition des maladies, et c’est certes désagréable d’avoir une grippe, et certaines personnes en meurent je sais bien, mais pour moi ça fait partie du processus du vivant et je trouve qu’à un moment il faut arrêter avec cette recherche du confort absolu et cette peur de la mort. À titre personnel, je préfère mourir d’une bonne grippe que d’un cancer. De même avec la surmédication, c’est déplorable de voir des personnes se gaver de doliprane lorsqu’ils ont de la fièvre ou de la douleur et de plus être capable de rien supporter et de suppléer aux mécanismes d’action du corps (globalement la fièvre c’est désagréable, mais c’est avant tout un moyen du corps de lutter contre la maladie… Personnellement je ne prends jamais de doliprane).

A un moment, la recherche du confort absolu nous dessert et nous finissons par ne plus être capable de ne rien supporter et être totalement dépendant d’une médecine qui avance à tâtons et fait de nombreuses erreurs (cf la résistance aux antibios que l’on développe de plus en plus et qui devient problématique).

On ne parle pas de rhume ou de gastro mais de maladies mortelles.
Une partie de la défiance vis à vis des vaccins vient du fait que les gens ne connaissent plus ces maladies "oubliées" grâce à la vaccination. Voudriez vous que votre enfant risque d’attraper la polio, le tétanos alors qu’une simple vaccination peut lui sauver la vie ?

Il n’y a aucune ambiguïté avec la vaccination et toutes les études ont montré l’absence de lien entre la vaccination et la sclérose en plaque (théorie apparue uniquement en France alors que le monde entier vaccine).

Si votre enfant avait un déficit immunitaire et ne pouvait pas se faire vacciner, que penseriez vous du fait qu’il meure parce qu’un autre parent avait fait le choix égoïste de ne pas vacciner son enfant ? Se vacciner c’est aussi protéger les autres ! Jusqu’à 2000 morts par an pour la grippe, certes le vaccin n’est pas toujours optimal mais tout de même..

Vous ne prenez pas en compte l’essentiel : il faut réfléchir en terme de santé publique. La santé coûte extrêmement cher, prévenir une maladie coûte toujours moins cher que de la traiter. Pour l’hépatite B vous n’aller peut être pas en mourir mais votre foie  sera malade, vous développerez une cirrhose, peut être un cancer, vous aurez peut être besoin d’une greffe, tout cela peut être éviter par un vaccin. Quand au risque de la développer : êtes vous sur que vous ne serez jamais en contact avec un peu de salive de quelqu’un infecté et qui s’ignore ?

Petit point sur la vitamine D : c’est tout à fait normal d’arrêter le dosage. Il coûte extrêmement cher, bien plus qu’une ampoule de vitamine D. Comme quasiment tout le monde est carencé, prenez votre ampoule et ne faite pas de dosage c’est inutile. Pour une fois que l’assurance maladie fait des économies !

Dernière modification par Cobo (25/03/2019 14h44)

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[+2]    #24 13/01/2020 15h55

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Tout à fait d’accord, mais il existe des moats dont les produits sont par exemple nocifs sur la santé (ce qui ne me semble pas être le cas de Boiron dont les produits sont dans le pire des cas inutiles et inefficaces, sauf éventuellement lorsque l’homéopathie se substitue à la médecine conventionnelle ce qui n’a jamais été le discours de la société).

Autre exemple, la marge nette de Philip Morris évolue en moyenne à 10% ce qui est à mon sens suffisant pour témoigner de l’existence d’un moat … tout le monde est d’accord pourtant pour dire que leurs produits sont nocifs.

Tout cela pour dire que - sans revenir sur l’efficacité de l’homéopathie - écarter - dans une approche d’ultra diversification - une société ayant un avantage concurrentiel au motif que ses produits ont une efficacité/moralité douteuse doit vous conduire à écarter pas mal de sociétés en pratique ?

Pour reprendre les exemples que j’ai cité plus haut, je trouve aussi que les produits Hermes n’ont aucune utilité (en tout cas à ce prix là, ce n’est que mon avis). Je porte ce jugement sur l’intégralité du secteur du luxe (ce qui ne m’empêche pas d’être investi sur Dior qui a un profil similaire en terme de moat bien que certainement un peu moins fort car la marge nette s’établit à environ 15%). Je constate simplement que les métriques économiques (au moment où j’ai investi) étaient bons et qu’il aurait été idiot de me priver d’investir (alors même que je n’ai jamais acheté un seul de leurs produits) alors que je passe tous les jours sur les Champs Elysées et je peux admirer les files d’attente devant la boutique LVMH.

Vous citez l’exemple de Coca Cola et on peut se poser des questions légitimes sur la pertinence de leurs produits. Même c’est la même rengaine, les gens en achètent et semblent continuer d’en acheter. Le fait d’avoir personnellement un avis différent sur les produits n’y change rien.

On peut également se poser la question de savoir si le transport aérien (et donc les aéroports) sont des investissements pertinents lorsque l’on connait l’impact du secteur en matière d’écologie …

Pourtant, ça n’empêche pas les gens de "consommer" allégrement les produits et services proposés par chacune de ces entreprises …

En réalité, je dis juste que la marge nette témoigne des éventuelles baisses d’attractivité de telle ou telle société (et vous avez peut être raison sur Boiron dont la baisse de la marge nette semble témoigner d’un affaiblissement progressif du moat).

Pour l’ensemble des raisons susmentionnées, je pense qu’il existe un risque sur pas mal de secteurs que les consommateurs se détournent "un jour où l’autre" des produits et services proposés par ces sociétés.

Je dis simplement qu’il est très difficile de l’anticiper et que c’est un peu la même histoire que le coût d’opportunité à rester hors du marché en attendant la correction … (ça peut coûter plus que rapporter).

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+1]    #25 08/10/2023 11h29

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Comme il y a une surcote le marché fait le pari que la société n’arrivera pas à récupérer toutes les actions à ce prix, c’est à dire que l’offre est insuffisante pour récupérer 95%.

Ce qui entraîne en général une nouvelle opa un peu plus tard à un prix plus élevé. Mais pas toujours, et dans ce cas vous vous retrouvez avec une action moins liquide qui peut coter sous la porte de sortie que vous avez eu antérieurement, suivant l’évolution financière de la société.

Dans les opa il y a plus régulièrement une décote liée au fait qu’on ne sait pas si l’opa aura lieu (autorisation amf…).

Les dividendes exceptionnels avant opa servent généralement à l’acheteur / actionnaire majoritaire, de financement pour l’opération.  Il sort le cash de la boîte pour racheter les parts aux autres actionnaires.

Dernière modification par simouss (08/10/2023 11h30)


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