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#1 24/10/2012 22h28

Membre (2012)
Réputation :   19  

Je viens d’initier une petite ligne Pitney Bowes aujourd’hui.

Mon pour :
bilan pas trop moche
le dividende
taux de distribution
cours


Mon contre :
le courrier physique c’est mort

et de là les questions aux généraux contributeurs qui voudront bien donner leur avis !

Que pensez-vous de  cette société?
A combien l’estimez vous?
Comment voyez-vous l’évolution de son dividende?
Quid selon vous du courrier du futur?
… du re-positionnement de la société sur d’autre secteurs
… tout avis, opinion, m’intéresse

Dernier point : je pense que la livraison physique a de beau jour devant elle, par rapport aux livraisons d’achats à distance.

Vos points de vues bienvenus.

Mots-clés : courrier, livraison, neopost, pitney bowes

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#2 24/10/2012 22h40

Membre (2011)
Réputation :   29  

Bonjour
  je n’ai pas de capacité d’analyse mais j’ai suivi cette valeur au mois de Mai 2012 voici ce que j’écrivais.
  "Aujourd’hui Pitney Bowes a la bourse de New York gagne 6% a 10 minutes de la clôture
  La confiance est peut être relancée par l’annonce du rachat de 400 millions de dollars d’obligation (échéance octobre 2012) grâce aux liquidités de l’entreprise.

  La chute de Pitney est probablement liée au fait que L’US Postal un de ses plus gros client a un risque d’être "will temporarily run out of cash in October" si le gouvernement américain ne l’autorise pas a faire des économies tel la cessation de distribution du courrier le samedi entre autre.
cdlmt
Hervé

C’est là ou on voit que investir aux US a des limites: l’état de US postal est probablement bien connu de tout américain ce qui n’est pas mon cas. J’ai recherché l’information sur l’US postal a cause d’un article US sur Pitney Bowes qui parlait de ce probleme."

Le fil de discussion sur Neopost devrait vous donner des informations complémentaires avant que des experts donnent un réponse ici.
cordialement
Hervé

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#3 25/10/2012 07h24

Membre (2010)
Réputation :   219  

Dans un marché en décroissance, voire amener à disparaître, ( ce dont je n’ai aucune idée concernant le secteur postal), il y a toujours des gagnants.

La distribution de courrier ne s’arrêtera pas du jour au lendemain. Certes, des entreprises, couleront, du sang sera versé, mais le dernier survivant aura des parts de marchés en augmentation et comme, il aura une position fortement dominante sur le secteur, on peut supposer qu’il pourra maintenir ses marges.

C’est Lynch qui mettait en évidence ce point d’entrée dans un secteur, ce qui pouvait constituer un excellent placement.

Cléro, que regardez-vous quand vous analysez un bilan ?
Quels éléments vous amène à penser que le bilen "est pas trop moche" ?

Permettez moi de ne pas du tout adhérer à votre propose.
Le bilan est loin d’être tout rose!
1°) Fonds propres à peine positifs…négatifs les années précédentes = Rédhibitoire en ce qui me concerne
2°) Gros Goodwill représentant 25% de l’actif
3°) peu de cash
4°) Current ratio = 0.98
5°) Gearing = 40!

Cà me suffit, la coupe est pleine!

L’entreprise n’as pas une solidité financière suffisante.
Si, on fait un point du côté cash-flow, c’est plus encourageant, le FCF semble pérenne.

Dernière modification par spiny (28/10/2012 13h35)

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#4 28/10/2012 10h37

Membre (2012)
Réputation :   19  

Effectivement je n’ai pas voulu regarder les bilans de Pitney Bowes à la loupe (le poids de la survaleur ne m’aurait pas influencé de tout façon)
Je n’y ai pas cherché "la petite bête" car soit il y en a une et on risque de fuir une opportunité, soit il n’y en a pas et on risque de se voir et détourné de l’essentiel : le business, les moats, la valeur, etc.

Dans le cas présent il m’a suffit que la société ne soit pas en train de s’effondrer comptablement.

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#5 28/10/2012 13h40

Membre (2010)
Réputation :   219  

pardonnez moi clero, mais là il ne s’agit pas d’une "petite bête".
Le bilan n’est vraiment pas bon (en tout cas en ce qui me concerne).

Quels critères prenez-vous en compte pour analyser une société si vous ne regardez pas les comptes ?

De plus, ce que vous qualifiez "d’essentiel" doit se traduire à un moment donné dans les comptes;

Les entreprises ayant un bon business, un moat ou de la valeur ont des états financiers qui reflètent ceci.

Ceci dit, j’espère me tromper…

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#6 31/10/2012 22h29

Membre (2012)
Réputation :   19  

Je vous pardonne très volontiers spiny (d’ailleurs il ne faudrait pas demander pardon : on est là aussi pour recevoir des avis contraires… vous paraissez très très poli du coup ;))

le FCF couvre bien les "sorties pour l’actionnaire", le RN quasi-aussi, même les mauvaises années, et le CA ne s’écroule pas (pas trop vite)

"l’essentiel doit se traduire à un moment donné dans les comptes" mais souvent "pas maintenant" pour les bonnes affaires du moment

"Ceci dit, j’espère me tromper…"
vous en avez des actions Pitney Bowes?

Dernière modification par clero (31/10/2012 22h30)

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#7 02/04/2013 01h24

Membre (2012)
Réputation :   12  

Bonsoir Clero,

J’ai aussi regardé la société.  Rapidement:

Les marges se redressent et le benefice net est plus élevé qu’il y a 5 ans malgré la chute du chiffre d’affaires.

Le nombre d’actions diminue meme si les rachats ne sont pas massif.

La société ne détruisant pas les actions rachetées, cela explique sans doute les fonds propres négatifs ou presque rendant inutilisable ce ratio

La societe a bcp de cash. presque 1 milliards soit pas loin de 33% de la valeur en bourse de la societe.

L’analyse des cashs flows montrent que les remboursements de dettes sont supérieurs aux nouvelles emissions

dividende multiplie par 15 an 30 ans et aucune baisse meme si le pay out ratio commence a etre tres important.

C’est l’activité courrier aux US qui est la plus génératrice de marges.  L’activite internationale produit de la croissance mais moins de marge.

Les dettes sont importantes mais etalees dans les remboursements et les taux d’emprunt ne sont pas exorbitants.

rendement sur dividende tres interessant

Perso, je trouve le titre interessant et je le mets sous surveillance.   

J’aimerais bcp avoir l’avis de Sergio où j’ai lu qu’il était désormais actif dans le secteur de l’imprimerie, pas tout a fait l’activite de Pitney mais proche quand meme.

Bonne soiree

Peter

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#8 02/04/2013 08h53

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Réputation :   615  

peterbuffet a écrit :

La societe a bcp de cash. presque 1 milliards soit pas loin de 33% de la valeur en bourse de la societe.

Et 4 Milliards de dettes !

Dans le secteur et au vue des bilans je préfère largement Neopost

Par rapport à leurs avenirs, le courrier va peut être diminuer mais tout l’enjeu est la captation du marché colis qui lui explose par la vente sur internet

AMF j’ai des NEO

Dernière modification par simouss (02/04/2013 08h54)


Eureka

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#9 02/04/2013 09h10

Membre (2012)
Réputation :   6  

@ peterbuffet :

"La société ne détruisant pas les actions rachetées, cela explique sans doute les fonds propres négatifs ou presque rendant inutilisable ce ratio"

Si je dit pas de conneries, les actions rachetées viennent en déduction des fonds propres qu’elles soit gardées en stock ou détruites.

@ spiny :

"Les entreprises ayant un bon business, un moat ou de la valeur ont des états financiers qui reflètent ceci."

Oui, mais comme le dit clero, cela ne se reflète pas forcément dans le bilan : tu peu avoir un très bon business durable, avec un bilan pourri ( et qui reste pourri à moyen terme si l’entreprise utilise exclusivement son cash-flow en dividende et rachat d’action )

Dernière modification par Nicolas222 (02/04/2013 09h11)

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#10 03/04/2013 23h15

Membre (2012)
Réputation :   12  

Salut Nicolas,

Merci pour ton commentaire.   En effet, après vérification tu as raison.

La méthode comptable peut cependant prêter à confusion:

Exemple:

Dans le cas de DTV, nous avons ceci sur morningstar:

Balance Sheet for F-Secure Corp (DTV) from Morningstar.com

Ici on voit que les actions sont détruites et que cela impacte directement les retains earnings qui semblent négatifs alors que la société emprunte à très bas coût pour financer des rachats d’actions massifs.  D’où augmentation du leverage via la croissance de la dette a long terme qui explose.  Cette dette étant remboursée par les cashs flows dégagés.  Cependant vu que depuis plusieurs trimestres les rachats d’actions sont supérieurs aux résultats, cela vient débiter les retains earnings.  Pourtant les deux compères à Warren n’arrete pas d’acheter ce titre et de nombreux investisseurs value également.

Dans le cas de KO, nous avons ceci sur morningstar:

Balance Sheet for Coca-Cola Co (KO) from Morningstar.com

Ici on voit que les actions ne sont pas détruites et que les retains earnings sont créditeurs alors que les treasury stock sont débiteurs.   Ceci fausse pour moi malgré tout les ratios non?
En effet, si demain Coca décide de vendre ces treasury stock qui sont comptabilisée dans ses livres à leur valeur d’acquisition, quel effet est ce que cela aurait sur le bilan de KO?
L’entièreté du poste débiteur treasury stock serait extourné, un poste créditeur additionnal paid in pour la part bénéficiaire entre le prix de vente et le prix d’acquisition serait passée dans les livres;
Ce qui fait que a mes yeuxs KO a des fonds propres plus proche de 100 milliards que de 30, ou bien est ce que quelque chose m’echappe?

L’article ici est pas mal fait:

http://www.cliffsnotes.com/study_guide/ … 21193.html

Voilà j’espère que je me fais mieux comprendre mais je t’avoue que je ne maitrise pas encore la technique pour dissocier a la vue d’un bilan si il est pourri ou non.

En regardant a nouveau Pitney, je constate que:

http://financials.morningstar.com/balan … html?t=PBI

Bien que les fonds propres sont à 111, il y a 4,7 milliards de retained earnings, 4,5 milliards de treasury stock (a leur cout d’acquisition, a voir combien ca vaut reellement), que la dette diminue, que malgre que le dividende soit en hausse, ils arrivent encore a avoir des retained earnings et des rachats d’actions, donc que la situation n’est pas si catastrophique.    Mais je suis ouvert au debat car je suis loin d’etre specialiste, mais plutot en phase d’apprentissage.

Merci

Peter

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#11 04/04/2013 09h32

Membre (2012)
Réputation :   6  

Salut Peter,

Imagines une pharma avec 1 M$ de fonds propres qui informe les actionnaires que dans 2 mois elle va lever 9 M$ par augmentation de capital : dans ce cas, l’entreprise a-t-elle 1 M$ ou 10 M$ de fonds propres ?

La réponse est ça dépend, si tu calcul la cap boursière sur le nombre d’actions pré-opération elle a 1 M$ de fond propre, si tu calcul la cap boursière sur le nombre d’actions post-opération elle a 10 M$ de fonds propres.

Dans le cas de KO c’est pareil, si tu compte les treasury stock comme venant en déduction de la cap boursière, tu ne doit pas les rajoutées aux fonds propres.

Voila, pour résumer ne te prend pas la tête, tu prend les fonds propres comme indiqué dans le bilan ( en ce qui concerne les actions propres ) et tu enlèves les actions propres du prix payé.

La ou tu as raison c’est que certaines choses fausses les fonds propres comme les gros Goodwill, les Marques, les amortissement trop rapides ou ne répondant pas a une réalité économique et les participations à valeur d’acquisition …

Dernière modification par Nicolas222 (04/04/2013 09h36)

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#12 04/04/2013 11h43

sergio8000
Invité

Bonjour à vous,

Peter, je jetterai un coup d’oeil à Pitney à l’occasion, même si le dossier me semble quelque peu complexe à première vue. C’est pourtant parfois sur les dossiers complexes qu’on arrive à faire du pognon… A voir donc !

Pour ce qui est du débat sur le prix d’une société et comment regarder le bilan, nous, on fait très simple :
prix = nombre d’actions totalement diluées en circulation x prix d’une action.
Dans le nombre d’actions totalement diluées en circulation, nous comptons les actions non autodétenues (puisque les actions autodétenues ne circulent pas) et l’exercice d’éventuels options / warrants si leur prix d’exercice n’est pas trop loin du prix de l’action. Par ex, si le prix d’exercice est 5 fois le prix de l’action, on ne les comptera pas.
L’idée derrière est très basique : si nous achetons toutes les actions en circulation, alors nous aurons toute la société y compris ses actions autodétenues : ces dernières n’ont pour nous aucune valeur une fois que nous avons tout acheté : ce qui a de la valeur, ce sont les vrais actifs (tangibles ou non) et passifs.

Pour ce qui est des postes retained earnings, treasury stock, et autres points de la segmentation du poste pricipal shareholder’s equity, ce ne sont rien d’autre que des jeux d’écriture pour nous. Cela ne correspond pas pour nous à un vrai avoir des actionnaire : ce que vous avez, ce sont les vrais actifs - les vrais passifs, rien d’autre ! Toute autre segmentation nous semble inutile dès lors que nous sommes d’accord sur le calcul du prix d’une société.
En fait, on peut même aller gonfler les "retained earnings" avec des sommes enregistrées dans "additional paid in capital" si on veut distribuer des choses aux actionnaires. Donc l’étude de l’évolution du poste "retaiend earnings" n’apporte pas grand chose dans les faits. Donc nous ne considérons pas ces postes là (même si on en parle dans notre formation en cours de préparation pour faire comprendre le sens des différents postes et ce qu’il est possible ou pas de faire avec).

Dernière modification par sergio8000 (04/04/2013 11h50)

 

#13 07/04/2013 14h42

Membre (2012)
Réputation :   12  

Hello,

Merci pour vos explications, je comprends mieux votre manière de déterminer la valeur intrinseque.
Cependant, pour ceux qui possède le livre, je vous invite à relire les deux chapitres de Warren buffet et l’interprétation des etats financiers.  Pages 153 à 159 pour mieux comprendre pq de mon côté j’aime trouver des postes de retained earnings et de treasury stock en constante augmentation.

Même si comme le dit Sergio en achetant tous les titres en circulation on possède l’entreprise, des postes importants de retained earnings et de treasury stock démontre la capacité de l’entreprise à conserver des bénéfices dans l’entreprise sans entièrement les distribuer.

Vu que ces postes grandissent et ce bien que la dette augmente, je me dis que l’entreprise a donc la capacité de rembourser ses dettes.  Ou alors, comme dans le cas de DTV, elle s’endette profitant des taux faible pour lever des fonds et racheter des titres.

Cette strategie  peut etre risquée comme dans le cas de Dell ou l’on voit que la valeur bilantaire de ces rachats est bien supérieur a la valeur actuelle.  Mais si les titres sont acquis sous leur valeur intrinseque, alors c’est autant de rendement supplémentaire pour l’investisseur.

Mon problème a moi etant aujourd’hui de savoir comment la déterminer de manière fiable cette valeur intrinseque surtout dans le cas d’entreprises dont le pricing power repose sur de nombreux elements intangibles.

Bon dimanche

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#14 30/04/2013 14h34

sergio8000
Invité

Hello,

J’ai regardé un peu Pitney et je pense que c’est vraiment en dehors de mon cercle de compétence, même en creusant un peu.
En fait, mon principal problème est que même si je comprends leur stratégie de revirement vers les services aux entreprises pour compenser la perte de revenus du courier physique, je n’arrive vraiment pas à projeter un marge normalisée à long terme.

On sait que les marges seront moindres que sur le courier d’après la compagnie, mais quant à savoir combien… Pour le courier physique, on sait que les revenus vont décroître, que les marges resteront a priori élevées, mais difficile de projeter le volume.

Ma seule certitute est que, quelle que soit l’issue, le business mix sera défavorable en termes de marge… Mais de là à en déduire une marge normalisée, j’en suis absolument incapable.
Le danger principal que je vois est la nécessité qu’a la compagnie à investir dans son business, sans pour autant en connaître les retours sur capitaux. Les investissements peuvent alors se transformer en cash burn, ou, à défaut, en investissements moins profitables que ceux des produits sans risque. Alors je ne sais vraiment pas quoi en penser. La dette ne me dérange pas forcément, mais il n’y a pas de prévisibilité de cash flow en face de celle-ci : ce point me dérange beaucoup plus.

Chez les imprimeurs, c’est beaucoup plus simple : quand un imprimeur est gros, l’entreprise est capex light et a des marges bien prévisibles et des retours sur capitaux investis très décents (d’autant plus qu’il n’y a que 15% de coûts fixes). Là, pour moi du moins, c’est vraiment autre chose.

Dernière modification par sergio8000 (30/04/2013 14h35)

 

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