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[+1]    #1 30/07/2022 13h48

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Bonjour à vous, Lecteur. J’ouvre cette file dans le but de mieux gérer mon portefeuille, d’abord en me forçant à une introspection salutaire doublée d’un reporting régulier, ensuite en recueillant, je l’espère, vos commentaires utiles smile
J’espère en particulier susciter des discussions fructueuses sur le seul invariant tactique de mes aventures patrimoniales : le value-averaging.

Chaleureux remerciements à Jef56 pour son accueil amical, son intérêt pour le VA, et ses encouragements appuyés à ne pas remettre à demain l’ouverture de cette file dédiée à cette tactique.

_________________________________________________
Objectif : quitter mon emploi au plus tard début 2027 en m’étant assuré 2 SMIC nets de rente et 500k€ de cash.

Allocation : tout en restant locataire, et en limitant strictement mon épargne de précaution à un mois de dépenses, utiliser l’effet de levier du crédit, les opportunités des marchés financiers, le pouvoir amortisseur de l’or. Ne pas dépasser 25% de SCPI, ne pas verser dans les lubies de l’époque (économie réelle, ESG, bitcoins, momentum, copy trading…), m’informer et me former pour faire moi-même.

Tactique : value-averaging de la poche actions, hypothèse de rendement : 7.5% brut par an.
(NB : allocation et paramètres ont pas mal varié, avant que succès, échecs, et saines fréquentations ne me guident vers les valeurs actuelles.)
Périodicité : mensuelle.
Rééquilibrage : annuel.
Début du projet : 16 mars 2017.
K de départ : 75k€ (= épargne en 17.5 ans de vie active).
Durée initiale : 10 ans.
Durée réévaluée en 2022 : 12.5 ans (entre autres causes : anticipation de la réforme des retraites, impact de l’inflation).

_________________________________________________
Perf annuelles (hors SCPI) :
2017 (depuis le 16 mars) : +12%
2018 : -1%
2019 : 24.4%
2020 : -13%
2021 : +33%

_________________________________________________
Situation au 31/12/21 : 217k€

Placements financiers : 206k€
Liquidités (mêmes enveloppes que la poche actions ci-dessous + livrets réglementés) : 3.6%

     Actions (AV, PEA, PEA-PME, PER) : 90%. 80% S&P500, 20% NASDAQ Daily x2 (peu ou prou depuis
     novembre 2020). Marginal : Mandarine Europe Microcap R
     Or (Bullion Vault) : 5%
     Crowdfunding immobilier : 5%

Immobilier (SCPI) : 116k€ (valeur de revente). PP (92k€, 2017) : Epargne Pierre, PFO. NP (24k€, 2021) : Corum Origin, Immorente.

Endettement  : -105€ (immobilier 88 k€, conso 17 k€).

Flux mensuel : +3k€ (2/3 investissement, 1/3 remboursement).

_________________________________________________
Voilà pour les données de départ. Et déjà une note pour moi-même :
revoir mes outils de suivi.

Dernière modification par Phaeton (30/07/2022 15h21)

Mots-clés : crowdfunding immobilier, cw8, or, portefeuille, scpi (société civile de placement immobilier), value-averaging

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Favoris 1   [+1]    #2 31/07/2022 15h15

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Je n’ai pas jusqu’à présent utilisé de "méthode" mais comme souvent "géré" à la petite semaine, sans trop de discipline.

Je souhaite continuer à ne pas trop m’investir personnellement. J’aime bien voir mon patrimoine grandir, mais je n’ai pas de plaisir particulier à analyser des entreprises ou même à optimiser une stratégie de portefeuille (diversification, rebalancement, etc…). Je suis à la recherche de la stratégie la plus simple, qui puisse fonctionner même si je n’ouvre pas mes applications pendant 2 mois (retours aux sources si vous lisez le premier post de mon ancien portefeuille aujourd’hui disparu, RIP). Certains ne me croiront peut-être pas sur parole, moi-même j’ai mes doutes, mais c’est quand même l’idée!

Le DCA et le value-averaging permettent d’avoir ce type de stratégie lazy, adoptée sous une forme ou une autre par beaucoup de portefeuilles.

En ce qui me concerne, sur les assurances vie, c’est investissement en DCA sur ETFs tous les mois. Rien à dire de plus et rien à voir, le prélèvement est automatique, tout est autonome tant que le salaire tombe sur le compte. C’est donc du pur DCA.

Pour l’argent discrétionnaire qui aujourd’hui pour moi se résume à mon portefeuille de crypto-monnaies, j’aimerais quelque chose de plus élaboré.
Pour tout ce qui suit, je ne redonnerai pas à chaque fois les alertes mais je le dis une fois en introduction: c’est risqué, vos capitaux ne sont pas garantis, les "exchanges CEX" font faillites et tombent avec votre argent plus souvent que les réévaluations du taux du livret A, les stable coins peuvent ne pas être stables et ne plus rien valoir du jour au lendemain… C’est certainement un environnement encore jeune jonché de pièges et pas pour tous les portefeuilles mais il se professionnalise très vite avec de plus "l’aide" des régulateurs des différents pays.
Je passe aussi sur la valeur intrinsèque de ces supports qui pour beaucoup de personnes est inexistante et qui peuvent à juste titre dérouter un investisseur professionnel. D’ailleurs plus l’investisseur sera éduqué et plus il sera circonspect à propos des crypto-monnaies. C’est comme le Trumpisme, la vérité est ailleurs; ce ne sont plus les faits mais les croyances qui rendent possible ce qui paraissait impossible (jusqu’au clap final biensûr mais qui peut être (très) long à survenir voire même pas avant la fin du monde pour les climato-sceptiques).

Je ne donnerai pas non plus spécifiquement de montants parce que ça n’apporte rien à mon exposé et les valeurs sont tellement volatiles 😀 que le chiffre d’aujourd’hui serait complètement obsolète demain!

Les crypto-monnaies permettent de mettre en place une stratégie de value-averaging. En particulier elles permettent de s’affranchir du principal écueil: en période de baisse, je n’ai pas suffisamment de liquidités pour renforcer.

En effet lorsque le bitcoin (BTC) passe de $20000 à $60000 puis $20000 en six mois il est difficile de mener une stratégie value averaging avec les deux écueils principaux que nous avons vus: ne pas profiter du momentum et ne pas avoir assez de liquidités pour suivre la baisse.
C’est pourquoi une stratégie simple de value averaging n’est pas suffisante.

Avec des actifs volatiles, il faut garder une part de DCA pour ne pas se limiter à pouvoir profiter d’un momentum fort. En effet en application stricte d’une stratégie VA comme le post de Selden ci-dessus l’a très bien démontré, chiffres à l’appui sur une période de momentum, la croissance naturelle du portefeuille va limiter nos achats et donc limiter le potentiel de hausse lorsque ces achats en période 1 que nous n’avons pas faits ce seraient naturellement appréciés avec le momentum en période 2.

Première étage de la fusée: une part de DCA.
Si en plus d’une stratégie value-averaging on y met du DCA, il va falloir en effet beaucoup de liquidités!
Prenons une capacité d’épargne de 100 mensuelle, pour cette poche discrétionnaire.
Nous en mettrons 50 pour faire du DCA automatique à échéances régulières. Toujours parce que ce sont des supports très volatiles, je pense qu’une échéance hebdomadaire voire journalière en fonction des montants et des frais de transaction fixes est plus appropriée.
Personnellement je suis sur des investissements hebdomadaires, sur 4 coins différents (par ordre de grandeur CRO, ETH, BTC, BNB) et sur des jours de la semaine différents. J’ai prévu de laisser s’arrêter les renforts de CRO quand je n’aurai plus de liquidités disponibles sur la plate-forme crypto.com d’ici la fin de l’année.

Deuxième étage de la fusée: des liquidités rémunérées.
Les 50 restant de la poche vont être utilisés à se constituer une réserve de cash pour pouvoir appliquer la partie value-averaging quand le marché baisse, et il faut beaucoup de liquidités idéalement car le marché peut rester longtemps baissier (les cycles sont de 3 ans en général mais avec le développement de l’économie numérique, ils vont probablement se raccourcir).
La grande question est bien sûr quelle part idéalement de liquidités sachant que en général les liquidités c’est de l’argent qui dort pour le dire autrement. Et de l’argent qui dort ne travaille pas.
C’est là où se trouve je pense la grande innovation des crypto-monnaies: l’argent ne dort jamais avec cet écosystème.
Il est possible de garer ses liquidités dans des stable-coins qui eux-mêmes pour une durée de blocage limitée (généralement 1 à 3 mois) peuvent rapporter 10% (c’est un rendement conventionnel, sans mettre en oeuvre de stratégie de yield farming et de degen farming élaborée). Par exemple sur NEXO, vous pouvez en 3 clics donner vos stable coins pour un rendement de 10% avec une limite confortable jusque 1 million usd.
10% de rendement sur l’euro ou le dollar, c’est mieux que la tendance long terme des marchés financiers.
Il est donc possible de garer beaucoup de liquidités sans pour autant les laisser dormir et c’est ce qui rend la stratégie de value averaging réalisable.

Le loup bien sûr en plus de l’alerte indiquée en introduction est que ces rendements ont tendance à ne pas durer et être revus régulièrement à la baisse chez les différents échanges. La stratégie n’est donc pas viable sur du très long terme et devra être revue.
Pour rappel, comment font ces échanges pour proposer ces rendements indécents? La réponse est multiple: ils prennent des risques avec votre argent (on l’a vu avec les nombreuses faillites dans le secteur, ils ont tous plus ou moins joué avec votre argent dans votre dos), ils considèrent que c’est du marketing et donnent des rendements élevés pour attirer le chaland, ils se financent sur leur propre coin ou d’autres projets qui distribuent des monnaies de singe, aspirateur de bonnes liquidités, transformées en billets de Monopoly. Ce cercle fonctionne à merveille dans un environnement haussier (les bulles sur n’importe quel shitcoin enrichissent tout l’écosystème qui peut rémunérer grassement les stable coins), beaucoup moins dans un cycle baissier (nombreuses faillites lors du krach actuel et beaucoup d’argent perdu définitivement pour les investisseurs). Il y a donc aussi des devoirs à faire et une part de chance pour éviter les opérateurs les plus faibles et dangereux et rester avec ceux qui gardent la tête sur les épaules et ne prennent pas votre argent pour le leur.
Certains coins ont une utilité dans l’économie réelle et peuvent obtenir une "valeur" à la différence des shitcoins qui ne sont que le moyen moderne et le plus parfait pour mener un montage Ponzi.
300 millions d’entre nous ont un pied dans l’écosystème crypto, nous serons 1 milliard à la fin de cette décennie d’après les dernières projections du BCG. Ca fait beaucoup de monde au portillon, imaginez ce que Madoff aurait pu faire s’il avait eu autant de clients dans le club privé où il chassait…

Troisième étage de la fusée: l’application d’une stratégie value-averaging
C’est bien beau tout ce blabla, mais je n’ai pas encore décidé comment appliquer le value-averaging sur le portefeuille crypto.
Pour éviter une usine à gaz et pour commencer, je vais choisir des règles simples à suivre.
Sur les 50 de capacité d’épargne dégagés pour cette enveloppe, je vais en garder 25 pour accumuler dans la possibilité d’un krach et 25 que je vais utiliser en value-averaging chaque mois.
On est sur des supports très volatiles et avec des momentum qui peuvent être très forts, du coup, le seuil d’intervention du value-averaging n’est pas forcément un seuil négatif de perte de valeur, mais peut être un seuil de faible progression.
Si au mois nn+1, la valeur de BTC est supérieure à celle du mois nn de plus de 5%, je ne fais rien. Seul le DCA a été ajouté au momentum. Le reste est mis en liquidités.
Si au mois nn+1, la valeur de BTC est inférieure à celle du mois nn de 5% ou plus, alors je réinvestis les 25 directement sur le coin qui a le plus baissé ou sur le BTC (à voir à l’usage).
Ca va être le plan de base sur lequel je vais essayer de construire la progression future de mon portefeuille crypto. Il faut encore affiner quelques paramètres. Je reprendrai cette discussion probablement sur la file de mon propre portefeuille pour ne pas pourir celui de Phaeton même s’il a généreusement ouvert sa file à mes commentaires (jusqu’à ce jour en tout cas 😬).

Quatrième étage de la fusée: récupérer des liquidités
Pour renforcer ses liquidités (potentiellement, il n’y en a jamais assez), que ce soit pour pouvoir profiter d’un hypothétique krach ou pour vivre de ses rentes à la retraite, surtout si elles sont durablement rémunérées à 10% (plus les crypto deviendront mainstream et moins il y aura de rendements élevés, cela ne durera qu’un temps), nous pouvons adopter une stratégie de prise de bénéfices.
A intervalle régulier, on vend des cryptos (idéalement lorsqu’elles sont hautes) pour ajouter ou reconstituer de la liquidité.
Ce comportement va forcément limiter l’effet momentum puisque nous sortons d’un actif avec des rendements potentiels très élevés pour un rendement de 10% (dans l’exemple de ce jour). Mais à moins d’être devin, on sait que l’on ne peut pas vendre au plus haut et acheter au plus bas.
Pour limiter cette perte de rendements, on peut augmenter le DCA suite à une vente, pour récupérer plus rapidement le train duquel nous venons de descendre.
A quelle vitesse? Cela reste aléatoire. Simplement on met plus de chances de son côté. En sortant régulièrement de marchés très volatiles pour y revenir en force rapidement, on joue sur du market timing en se donnant la possibilité de "se protéger" d’une forte baisse tout en ratant une partie du momentum. C’est une gestion active qui limite le risque un peu sans perdre trop de momentum en contrepartie.
Les frais minimes de transaction de la plupart des blockchains permettent ce genre de stratégie.


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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[+1]    #3 31/07/2022 15h52

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@Jef56, le sujet, décidemment, vous inspire smile smile
A vos approfondissements, je voudrais ajouter un semblant de vulgarisation. En effet, quand, aspirant IH, je compulsais le forum en quête de conseils de méthode, je n’y trouvais rien d’autre que les deux  "extrêmes" peu séduisants à mes yeux que sont DCA et trading actif.

Voici donc le détail des actions menées dans le cadre du value-averaging de mon portefeuille d’ETF au cours des sept premiers mois de 2022, période de forte volatilité dans laquelle la méthode proposée a généré un gain par rapport à l’indice suivi. (Voir ici)

Rappels :
J’effectue le
value-averaging mensuellement, le dernier vendredi du mois, à la clôture.
Mon rendement-cible est de +7.5% par an.
Je verse 2000€ par mois.


Bon, ça, c’est la théorie. smile
En cas variations importantes en cours de mois, j’achète ou vends, suivant des règles plus ou moins formalisées. Un des buts du présent suivi est de mesurer l’effet de ces ordres exceptionnels, dont l’effet global positif sur les sept premiers mois 2022 cache un certain nombre de ratages.

Janvier 2022 - Réduire la volatilité en prévision d’une poursuite de la baisse. (++)

CW8 : -6.82%. Clôture du mois : 405.31€
Total des mouvements du mois :
Investissement de 11334€ au cours moyen de 401.22€
     Cours moyen d’achat : 400.00€
     Cours moyen de vente : 405.30€

Indépendamment du fait que c’est fin janvier que j’ai modifié la structure de mon portefeuille, passant de 80% PSP5 + 20% LQQ à 100% CW8, on observe le fonctionnement du value-averaging, une forte baisse de l’indice se traduisant par un fort réinvestissement. C’est pur hasard si les achats ont été réalisés légèrement sous le cours de clôture.

Février 2022 - Vente sur rebond dans un marché baissier. (++)

CW8 : -0.64%. Clôture du mois : 402.69€
Total des mouvements du mois :
Désinvestissement de 3159€ au cours moyen de 409.29€
     Cours moyen d’achat : 406.75€
     Cours moyen de vente : 410.83€

Désinvestissement, alors que l’indice baissé. Cela s’explique par une vente en début de mois à un cours bien plus élevé que la clôture du mois (et du mois précédent). Un mouvement exceptionnel qui s’apparente à un market-timing gagnant.

Mars 2022 - Dip-buying chanceux. (+-)

CW8 : +4.88%. Clôture du mois : 422.34€
Total des mouvements du mois :
Investissement de 823€ au cours moyen de 404.75€
     Cours moyen d’achat : 392€
     Cours moyen de vente : 419.03€

Idem, exploitation d’un creux exceptionnel, procédure / market-timing gagnant. En revanche, une vente sur hausse le 18 mars est un market-timing perdant.

Avril 2022 - Pas d’automatisation du passage d’ordre. (--)

CW8 : -2.29%. Clôture du mois : 412.66€
Total des mouvements du mois :
Investissement de 3331€ au cours moyen de 415.87€
     Cours moyen d’achat : 415.87€
     Cours moyen de vente : -

Pas de mouvements exceptionnels. L’indice baisse, le value-averaging fonctionne, je réinvestis plus que mon versement mensuel pour compenser la baisse. Par contre, j’achète trop cher, ayant "loupé" la clôture le vendredi. (Oui. Parce que ce n’est pas automatisé… hmm)

Mai 2022. Agitation stérile. (--)

CW8 : -3.17%. Clôture du mois : 399.58€
Total des mouvements du mois :
Investissement de 7664€ au cours moyen de 399.37€
     Cours moyen d’achat : 399.14€
     Cours moyen de vente : 402.28€

L’indice baisse, je réinvestis plus que mon versement mensuel pour compenser la baisse. 4 ordres au total, là où un seul aurait suffi => frais excessifs, agitation perdante.

Juin 2022 - Agitation stérile (bis). (--)

CW8 : -5.11%. Clôture du mois : 379.15€
Total des mouvements du mois :
Investissement de 9997€ au cours moyen de 383.98€
     Cours moyen d’achat : 383.98€
     Cours moyen de vente : -

L’indice baisse, je réinvestis plus que mon versement mensuel pour compenser la baisse. Mon cours moyen d’achat supérieur au cours final montre que j’ai market-timé à perte (j’ai réalisé 3 achats en cours de mois).

La baisse anticipée en janvier semble atteindre un point bas en juin.


Juillet 2022 - Agitation stérile (ter). (--)

CW8 : +7.54%. Clôture du mois : 407.71€
Total des mouvements du mois :
Désinvestissement de 9572€ au cours moyen de 399.33€
     Cours moyen d’achat : -
     Cours moyen de vente : 399.33€

L’indice monte, je désinvestis ; normal. Là encore, je passe des ordres en cours de mois. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce market-timing est perdant.

Pas d’exploitation du point bas du 16 juin ? En effet, pas d’autre exploitation que celle accomplie mécaniquement grâce à la tactique adoptée. La tentation de modifier mon allocation pour saisir des opportunités (
rallye ceci, rotation cela…) est pour moi un indicateur de marché anormalement haut. Pour atteindre mon objectif, je n’ai pas besoin de prendre plus de risques que ceux que je supporte en étant à 100% investi via un unique ETF sur 1600 grandes entreprises des 23 pays les plus riches. Un ACWI éligible PEA ne serait certes pas pour me déplaire. Facile à reconstituer… Mais déjà trop actif pour un authentique lazy comme moi !

Conclusion

Si les tentatives de tirer parti de variations de faible ampleur s’apparentent à de l’agitation stérile, et font grimper la note en termes de frais, il peut être intéressant de prévoir des mécanismes permettant d’exploiter des variations importantes entre deux value-averaging programmés.

Dernière modification par Phaeton (31/07/2022 19h11)

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[+1]    #4 31/07/2022 18h17

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Quelle part de liquidités aviez-vous de disponible au démarrage? Uniquement la vente de LQQ? Soit 20% du portefeuille?

24021€ de plus-values sécurisées. Soit 12.7% du total liquidités + ETF.
Au changement d’allocation, vu la gamelle déjà prise en janvier, j’ai réinvesti environ 110% de l’allocation précédente.

Quelle proportion il vous reste aujourd’hui?

5.3%. Le VA fin juin a asséché les dernières liquidités (=0.00%). Toutes les liquidités en stock actuellement sont issues du VA de juillet.

En termes de versements, les flux ont connu des hoquets liés à des causes extérieures, mais sur la période, j’ai versé 10900€. (Il manque donc 3100€ de liquidités que je verserai quand je pourrai.)

Je vois que vous avez fait des ventes, c’était pour reconstituer de la liquidité ou simplement des essais à du market timing?

En temps normal, il n’y a pas autant de mouvements. Ici, certaines ventes sont liées au fait que l’opération impliquait des fonds dans trois enveloppes inégalement réactives : PEA, PER, AV. Il m’a fallu mettre de l’ordre dans tout ça, en faisant en sorte d’avoir toujours des liquidités mobilisables instantanément. A présent tout se fait sur PEA, les deux autres sont en hibernation (elles ne sont plus pertinentes pour moi).
D’autres ventes sont effectivement du market-timing de gagne-petit. Si j’ai une procédure en cas de krach, je n’en ai pas prévu pour les "krachs haussiers". J’ai donc minablement gratté quelques miettes sur des petites montées parce que ne plus avoir de liquidités me causait un léger inconfort. Améliorer cet aspect et éviter l’agitation stérile est précisément une de mes priorités actuelles.
Vendre les rebonds plutôt qu’acheter les creux m’a paru judicieux dans un marché baissier.

7,5% de croissance annuelle (qui est grosso modo la moyenne de long terme des marchés financiers) c’est 0,6% par mois capitalisé ou 0,625% si on fait une simple moyenne arithmétique.
C’est le chiffre que vous avez retenu?

+0.6% est effectivement mon objectif actuel, pour les raisons que vous indiquez. Il était évidemment bien plus élevé avec mon allocation précédente.

A la vue des chiffres et de la liquidité que vous aviez au départ, la méthode était-elle applicable ou trop rapidement dans une impasse à cause d’un manque de liquidités?

C’est mon second krach avec cette méthode. Le premier était COVID. Dans les deux cas, j’ai engagé 100% de mes liquidités, par paliers de baisse successifs, pour finir 100% investi.
Ainsi, je garantis, sinon ma fortune, au moins ma sérénité. Pas de regrets, aucune chance de me lamenter en me disant que j’ai raté le point bas, et que j’aurais dû faire tapis à -35%.
Mais j’ai bien été confronté à des difficultés méthodologiques pas entièrement résolues à ce jour. J’ai appliqué une procédure qui implique de revoir l’objectif à la baisse en cas de baisse massive du marché.
Autrement dit, à -7.5% depuis le ATH, j’engage 1/4 de mes liquidités.
A -16%, 1/3 des liquidités restantes.
Et ainsi de suite jusqu’à avoir injecté 100%.
Maintenant qu’on en parle, j’ai l’impression que c’est la parade que j’ai trouvée contre le principal reproche fait au VA, à savoir qu’il finit par nécessiter un stock de liquidités considérable.
Ainsi, à partir du moment où cette procédure de krach s’active, ma cible M n’est plus (valeur M-1 + 0.6% + versement mensuel), mais (valeur du dernier palier de krach + versement mensuel). C’est un genre de réinitialisation. Comme si c’est moi qui allais user le krach, en reprenant toujours ma marche en avant, avec obstination, aussi loin que son dernier coup m’ait fait reculer.

Quelle est votre conclusion pour l’avenir? Pus de liquidités? Comment proposez-vous de constituer ou reconstituer ces liquidités?

Je ne vois aucune raison de changer en profondeur une technique dont les résultats, sans exagérer, mon époustouflé lors des deux krachs vécus. En particulier, je dois au soin mis à l’époque pour déterminer mes paliers de krach d’avoir fini à 100% investi très près des plus bas. Le graphique réalisé après Covid était éloquent sur ce point.
Les liquidités se reconstitueront par la hausse (si elle continue), ou seront réinvesties si ça baisse avant de monter.
Comme vous le mentionnez, je pourrais affecter une part des versements au renflouement des liquidités. Maintenant que vous m’y faites penser, c’est ce que je ferais si j’avais le sentiment qu’on était en récession (flûte ! j’ai dit le mot en R !), et que mon rendement-cible n’était donc plus réaliste à moyen terme.
Hors de question pour moi que mes liquidités dépassent 20% de la valeur des ETF. Quand cela se produit, mes versements sont détournés vers d’autres actifs (de la NP de SCPI), comme cela s’est produit en 2021, où j’ai sorti 21k€ de liquidités. Si par malheur mon objectif SCPI était atteint, je pense que je continuerais à ne pas stocker de liquidités. Je crois que Mazda sortira une nouvelle version de sa MX5 l’an prochain ; c’est une idée de placement diversifiant parmi d’autres.

Merci pour votre participation enthousiaste et vos questions qui m’aident à y voir plus clair !

PS, en réponse au commentaire de Jef56 en réputation :
Je ne crois pas qu’on puisse dire que l’existence de versements réguliers produit un hybride de DCA.  Si ?  J’ai bien pour règle de départ une croissance régulière des sommes investies. Et j’ai de l’argent à injecter tous les mois. Du fait de l’objectif de croissance du VA, ces injections se font soit à 100% en ETF (si la cible est manquée ou atteinte de justesse), soit à 100% en liquidités (si la cible est dépassée de plus du montant du versement), soit pour partie en ETF, pour partie en liquidités, si la cible est dépassée, mais de moins que le montant du versement.

Tout ça finit pas avoir l’air si compliqué, alors que c’est si simple ! sad Simple comme ça :


PPS : oui, très juste au sujet de la MX5. Jusqu’à ce qu’on arrive à régénérer des vertèbres comme on reconstitue une poche de liquidités…

Dernière modification par Phaeton (31/07/2022 19h10)

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[+1]    #5 31/07/2022 21h50

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Bonjour Phaeton et Jef56,

Je viens de finir le livre de Michael Edleson  "Value Averaging: The Safe and Easy Strategy for Higher Investment Returns" et j’avais envie d’ouvrir un post dédié au value averging car comme Jeff je trouve cette stratégie sous explorée sur le forum.

Le value averaging a ceci d’intéressant je trouve, qu’il permet de faire un lien entre une approche de portefeuille en constitution, ou on ammène de l’argent significativement et une période plus de maturité ou on fait par exemple du rebalancing autour d’un 60/40.

Comment réussir à faire un DCA (car on apporte chaque mois son épargne) modulé de manière a acheter plus quand les marchés sont peu chers, et moins quand les marchés sont chers (alors que la psychologie humaine nous pousse à l’inverse !).

Je voulais juste dire ici en premier commentaire qu’il y a un biais énorme dans le livre pour moi. Il ne me semble pas honnête intellectuellement voir impossible de comparer DCA et DVA tel que c’est fait dans le livre. En effet, dans un cas on peut se contenter d’avoir un tracker ETF world qu’on n’incrémente chaque mois du montant de son épargne, alors que dans l’autre il faut nécessairement ce même tracker et un placement sans risque à côté (fond euros, livret A…).

Ainsi quand tout le long du livre l’auteur compare DCA et DVA il y a un biais énorme puisqu’il faudrait comparer DCA à DVA en utilisant la performance moyenne de la poche action et de la poche sécurisée du DVA. En fonction du point de départ que l’on se donne, il y a des scénarios ou le DVA sera impossible, limité par la quantité de cash disponible (en cas de fort marché baissier).

Dans tous les cas, la surperformance obtenue par le DVA telle que décrite dans le livre est bien une surperformance de la poche action par rapport à une approche type DCA, mais cette surperformance est obtenue avec un prix : le fait de ne pas avoir tous ces placements dans la dite poche action. Ainsi au delà de la performance de poche, rien ne dit que la performance globale de portefeuille sera meilleure.

Dans mon cas, partant d’un grosso modo 70/30 je vais essayer de faire quelques simulations de ce que donnerait le DVA. Dès le départ, il y a clairement un point qui est majeur : la part que représente les apports mensuels par rapport au capital en portefeuille. Plus le temps passe, plus celle ci diminue et quand on arrive au stade ou la variation mensuelle de valorisation de son portefeuille dépasse le montant des apports, l’approche n’est plus évidente, et il faut donner une certaine "raideur" au modèle pour éviter de passer son temps à faire le yoyo. Le meilleur moyen est déjà de réduire la fréquence de rebalancing de mensuelle à trimestrielle.

Tout ca pour dire que le sujet me passionne également, et que je suis toujours à la recherche de ma méthode d’automatisation qui me pousse à investir plus quand ça baisse et moins quand ça monte. Tout cela ne peut bien sur comme déjà dit s’appliquer que sur des indices larges.

Dernière modification par Priority (31/07/2022 21h51)


Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

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[+2]    #6 02/08/2022 08h22

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INTJ

Value averaging ?
Si j’ai bien compris ça ressemble énormément à la méthode de Robert Lichello "automatic-investment-management" ou AIM.
Il y’a des sites qui lui sont consacrée depuis des dizaines d’années !
En gros , il faut investir 50 % et garder 50% en liquidités pour intervenir en cas de baisse (ou de hausse).
A terme, mathématiquement, en cas de retour à la valeur initiale du support, et avec très peu d’efforts, vous êtes positifs.
Mais si le support ne fait que baisser ..aïe ! Donc le choix du suppOrt est capital : assez volatil mais néanmoins solide (si on croit aux cryptos, ce peut être pertinent)   
Brefs des milliers d’articles sur le sujet et même des tableurs excel tout prêts selon mes souvenirs.

une adresse pour l’AIM

Dernière modification par jctrader (02/08/2022 08h23)


Think Happy, Dream Big, Do your Best !

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[+1]    #7 02/08/2022 10h29

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Oui JC, ce n’est pas toutafait ça, mais c’est le même esprit que le rebalancement : on investit plus quand ça baisse et moins quand ça monte.

En fait l’idée du DVA est de "programmer" la valeur d’un portefeuille puis de faire les ajustements qui permettent de s’y tenir.
Partant de 0, je décide que mon portefeuille doit valoir 5000 dans un mois, 10000 dans deux mois, 15000 dans trois mois…
Le premier mois je mets 5000
Le deuxième mois, si le cours a pris 20% mes 5000 valent 6000 et je ne met que 4000 pour atteindre mes 10000.
Le troisième mois, si il y a eu un krach qui a fait perdre 90% au cours, mes 10000 ne valent plus que 1000 mais ma cible est à 15000 donc je dois mettre 14000.
Le quatrième mois, si cela remonte de 50%, mes 15000 valent 22500. Ma cible étant à 20000, je retire 2500 que je ramène sur mon support sécurisé.


C’est évidemment à faire sur un indice large type MSCI World.
Dans les faits ce rebalancement ne conduit pas à avoir une allocation constante mais à adapter son allocation. Dans un marché bas, elle sera plus proche de 100% action, dans un marché haut plus proche de 0% action.

C’est donc plus sophistiqué qu’un simple rebalancement à pourcentage fixe.

Le plus compliqué est de bien adapter le paramétrage en fonction de sa situation initiale (capitale et allocation entre les deux fonds) et de sa capacité d’épargne.

Tout le "charme" de la méthode est cette capacité à adapter l’allocation au marché.

Dernière modification par Priority (02/08/2022 10h34)


Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

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[+1]    #8 01/09/2022 22h22

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Oui.
Ordre à cours limité, valide jusqu’au dernier vendredi du mois.

Mais il n’y a que 11 parts dans l’ordre, toutes mes liquidités n’étant pas sur PEA.

Dernière modification par Phaeton (01/09/2022 22h25)

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[+1]    #9 02/09/2022 10h40

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Phaeton, le 20/08/2022 a écrit :

@Coyote

Merci pour ces informations qui donnent une indication supplémentaire de ce que le value averaging peut apporter.

Je ne comprends pas l’idée d’achats virtuels.

Par exemple, si votre patrimoine a crû sur une période de (cible + versement), alors vous ne versez pas, et vous considérez que ne pas écrêter la PV revient à acheter virtuellement, c’est ça ?

C’est bien ainsi que je procède pour ma part ; dès lors, ma problématique devient : que faire des 2000 k que je n’ai pas besoin de verser ?
H1 : je les verse quand même mais ne les investis pas (en ce moment, c’est direction les livrets réglementés)
H2 : si mes liquidités représentent plus de 20% de la valeur des actions, alors je déverse le trop-plein dans autre chose, idéalement de moins risqué. En l’occurrence, de la nue-propriété de SCPI.

Petite différence de méthode entre nous : vous avez choisi le 28, moi le… 27. Parce que c’est le jour de naissance de ma compagne ; ça m’aide à m’en souvenir (à vous de voir lequel aide à se souvenir de l’autre smile. Mais maintenant quelque chose me dit que je vais modifier ça pour agir à la clôture le dernier vendredi du mois (ou le jeudi précédent si le dernier vendredi est chômé).
Ca a l’air trivial, mais il me semble intuitivement que c’est plus satisfaisant, plus susceptible de capter fidèlement la tendance.

Bonjour Phaeton,
Désolé pour ma réponse tardive, mais je voulais attendre la fin du mois pour voir si mon action DVA peut illustrer mes propos et répondre indirectement à votre question.
J’ai donc activé mon Algo le 31 vers 17h00, et non le 29. La raison est que lors de l’ouverture des marchés depuis le 29, 9h00, mon emploi du temps professionnel ne m’a pas laissé 30 minutes pour faire les opérations et je fais toujours l’activation lors des ouvertures de marché pour être certain que l’ordre s’excute ( toujours passé à cours limité )

Donc à ce moment, mon algo m’a dit :
- Achat de 164 trackers EuroSToXX50 à 35,88, soit environ 5890€
- Achat de 76 trackers SP500 à 31,83 soit envrion 2420 €

Il s’est posé la question :
- achat direct : Consommation de cash directe
- achat virtuels : En compensation de ventes virtuelles, permet de garder du cash en cas de baisse des marchés futurs.
J’ai finalement fait un mix, et choisit d’injecter seulement 5K de cash

L’execution a été la suivante :
Eurostoxx 50 :
- Achat réel de 142 titres à 37,875 €
- Achat virtuel de 22 titres à 37, 875€ venant en compensation de vente virtuelle :
  18 titres le 28/02/2021 à 35,28 €
    4 titres le 29/03/2021 à 37,64 €
SP500 :
- Achat virtuel de 76 titres à 31,83 € venant en compensation de vente virtuelle :
    5 titres le 28/11/2019 à 22,04 €
   71 titres le 30/11/202 à 23,73 €

à noter que l’opération de vente virtuellle suivi d’un achat virtuel m’a permis de "gagner"
- environ 7€ sur la partie Eurostoxx50
- environ 630€ sur la partie SP500
 
J’espère que cela éclaircit sur le fonctionnement de la méthode que j’emploie depuis 2016.

Pour réponse finalement à votre question sur que faire du cash non investit de la méthode par rapport  à mon objectif de 2K/mois : Il va sur le Livret A, et si il est plein en fond Euros sur AV, pour pouvoir débloquer si crash des marchés et que j’ai besoin de beaucoup de cash.

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[+1]    #10 30/09/2022 19h33

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Buy and hold pur de mon côté. Objectif 10
/15 ans avant consommation (sauf ennui de santé grave d’ici là).

J’avais prévu de démarrer / renforcer exclusivement les scpi/av cette année, mais suite àla baisse, j’ai dévié et repris les achats d’ETF world et bientôt stoxx300, environ 50/50 avec les scpi.

Je suis en train de lire le livre "noise" qui complète nudge et système 1/systeme 2 des mêmes auteurs.

On y apprend que le suivi strict d’un modèle de décision écrit par soi même est meilleur que l’application "adaptée" de ce modèle par son auteur. Bref le modèle est meilleur que son auteur. À méditer wink

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[+1]    #11 26/11/2022 09h59

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Pas certain de vous comprendre ; je vais essayer de répondre de façon utile.

Faire ce calcul depuis le début de l’année ?
Comme tout un chacun ici et ailleurs, je tâtonne pour trouver les réglages qui me vont. Cette année mouvementée n’a pas fait exception, et perturbé, sinon mon taux de rendement cible, au moins le montant de mes versements.

En appliquant la formule donnée plus haut, le montant de CW8 détenus à la fin de chaque mois aurait dû être :
1     154 869 €
2     157 805 €
3     160 759 €
4     163 731 €
5     166 721 €
6     169 728 €
7     172 754 €
8     175 799 €
9     178 861 €
10     181 943 €
11     185 042 €
12     188 161 €

Edit : En réalité (mais ça n’a pas d’importance dans le contexte) la valeur des actifs était de  164 774 € fin décembre 2021, mais en juin de cette année, considérant que la forte baisse subie constituait un retour à la moyenne, et ayant épuisé mon stock de liquidités, j’ai pris la valeur atteinte (13k€ en dessous de la valeur cible) comme nouveau point de départ. Ainsi :

à la fin de      la valeur cible est   
déc 21            164 774 €    
janv 22           167 770 €    
févr 22           170 784 €    
mars 22           173 817 €    
avr 22           176 867 €    
mai 22           179 936 €    
juin 22           183 024 €    169 728 €
juil 22                          172 754 €
août 22                          175 799 €
sept 22                          178 861 €
oct 22                          181 943 €
nov 22                          185 042 €
déc 22                          188 161 €

Par ex si le premier mois le ptf augmente de 5% puis 3% le mois suivant, le taux nécessaire serait supérieur à 7,5% pour rattraper la courbe…

Non. Le  taux cible ne varie jamais. C’est la quantité de liquidités qui varie en fonction de la différence entre taux cible et variation constatée. Chaque mois, si la valeur des actifs dépasse la cible, je vends pour ramener la valeur du portefeuille en cible. Et de même, si à la fin du mois je suis en dessous de la cible parce que les actifs n’ont pas monté assez ou ont baissé, je puise dans le stock de liquidités pour ramener la valeur des actifs sur la cible.

Lorsque la valeur des actifs dépasse la cible, mon stock de liquidités augmente donc de :
produit de la vente des actifs dont la valeur a dépassé la cible + versement programmé (non-investi puisque la cible est déjà atteinte par la seule hausse des actifs)

Est-ce plus compréhensible ? Et vous, comment procédez-vous ?

Dernière modification par Phaeton (26/11/2022 12h33)

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[+1]    #12 01/12/2022 18h22

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Correction d’une coquille sur le rapport de novembre : je n’ai pas investi, mais désinvesti.

Ainsi :


Explication : en novembre, la valeur des actifs a crû de 1.83%.

Or, je vise une croissance de 0.6% par mois (7.5% par an), et je m’astreins à un versement mensuel de 2000€.

1.83% de 181943 = 3330 (c’est l’augmentation constatée)

0.6% de 181943 = 1092 (c’est l’augmentation espérée)

1092 + 2000 = 3092 (c’est l’augmentation espérée + le versement programmé)

3092 - 3330 = -238 (=> désinvestir 238)

Dit autrement, quand la hausse est supérieure à la croissance de long terme, je sécurise en proportion.

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Favoris 1   [+3]    #13 30/12/2022 18h02

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Décembre 2022 - Quelqu’un a vu mon slip ? (+-)


Investissement théorique en fin de mois : 2000€.
Baisse CW8 décembre : -6,6%
Mouvements du mois : investissement de 13,7k€ ; cours moyen : 377,01€

ETF Monde EUR détenus : 186,2k€ (cible : 188,2)
Liquidités : 0% (5% le mois dernier)

Pour la seconde fois cette année, mon train déraille. Il va falloir le rendre plus fiable. Je n’atteins pas la cible, et suis sans poudre sèche. Si ça monte plus fort que mon rendement-cible d’ici à ma prochaine intervention, tout va bien. Sinon, je serai en DCA forcé, et je me souviendrai que c’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent tout nus.

A part ça, j’ai fini par lire Value Averaging, The Safe And Easy Strategy For Higher Investment Returns, de Michael E. Edelson (ed. 2006).

Quelques pistes de réflexion ou confirmations qui m’aideront à réduire encore la volatilité et tendre vers la passivité absolue (et la performance qui va avec) :
1/ Agir trimestriellement (et non plus mensuellement). Pour moi ce sera le dernier vendredi de cotation de janvier, avril, juillet, octobre.
2/ Encadrer les mouvements pour qu’ils ne dépassent pas le double (à confirmer) du versement prévu. Cette année, ils ont dépassé ce seuil 7 fois, et ont été supérieurs à 4 versements (!) presqu’un mois sur deux.
3/ Ne pas vendre (no-sell value averaging, variante dans laquelle on ne vend pas de titres en cas de hausse supérieure aux attentes.)
4/ Ne pas ajuster le rendement-cible, tout en étant conscient qu’il reflète désormais plus l’inflation que la croissance.
5/ Alimenter le compartiment liquidités. Une part de ma capacité d’épargne (portée de 2 à 3 k€ pour ce projet) y sera consacrée.

Quoi que vieillot, l’ouvrage ci-dessus me paraît digne d’être lu. Je ne regrette pas de ne l’avoir découvert qu’après avoir fait ma propre expérience ; question de tempérament. On trouvera des classeurs Excel réutilisables sur le site de l’éditeur.

Prochain versement : 28 avril 2023, 8k€ (CW8), 4k€ (liquidités) ; croissance compartiment CW8 espérée : 7,5% par an => 200,8k€ fin avril.

Performance annuelle de mes valeurs mobilières (ETF, or, crowdlending, liquidités) : -14,4%.
CW8 : -13,7%.
Férocement insatisfaisant.

NB : si j’avais commencé 2022 à 100% CW8 plutôt qu’à 80% SP5 et 20% LQQ (convictions : piège à çons!), la performance annuelle serait de -12,5%.
Mouais.
Leçon tirée : ne pas être avide. Se contenter d’un rendement honnête.

Et si j’avais fait toute l’année sur CW8, mais en DCA ?
J’aurais acheté 60 parts au prix moyen de 400,05€, au lieu de 125 à 381,4€.
J’aurais 23,6k€ de liquidités.
Le total serait inférieur de 800€ ; la performance annuelle de -12,9%.

En définitive, le seul point positif (et susceptible de vous intéresser, lecteur) est donc que le Value Averaging s’est montré supérieur au DCA… Mais il faut bien le reconnaître : ça se joue à pas grand’chose… Cela en valait il la peine ?

Meilleurs vœux à qui me lira en 2022.

Phaeton

Dernière modification par Phaeton (30/12/2022 18h09)

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[+1]    #14 30/12/2022 18h26

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@Stevanovic
Merci pour votre fidélité.
Le PEA est plein. Les ETF sont dans plusieurs enveloppes : PEA, AV, PER.
Avec l’AV, il y a du positif (arbitrages gratuits et à l’euro près, liquidités "rémunérées") et du négatif (frais, versements et arbitrages à cours inconnu). Tout ça est un peu fastidieux… Et ne vaut certainement pas 800 balles par an smile

A noter sur la différence insignifiante avec un DCA : on finit l’année sur une grosse baisse, défavorable au VA puisqu’il est plus exposé.

C’est uniquement pour le cas où on serait plus haut dans 4 mois que je continue avec cette tactique (de toute façon si on n’est pas sensiblement plus haut, je n’aurai pas le choix et serai contrait au DCA).

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[+1]    #15 05/01/2023 19h41

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Pour la garder sous la main, je dépose ici une énième variation sur le thème de "Comment lutter contre ma tendance naturelle à prendre des mauvaises décisions en termes d’investissement". C’est issu de CNN et traduit par mézigue.
https://edition.cnn.com/2022/12/01/succ … index.html

Daniel Crosby, auteur de The Behavioral Investor, cité par Jeanne Sahadi, CNN Business, a écrit :

Les investisseurs peuvent chercher à surmonter les biais inhérents à la nature humaine de plusieurs façons.

Faites abstraction du bruit. Ne vérifiez pas vos comptes quotidiennement. Ne vous focalisez pas sur toutes les fluctuations du marché. Ne vous noyez pas dans les chiffres. Et ne laissez pas les événements négatifs influencer de manière disproportionnée vos décisions d’investissement.

Faites preuve d’humilité. Vous ne pouvez pas prédire l’avenir. Et vous ne disposerez jamais d’informations parfaites pour faire un pari sûr sur une seule action ou un seul secteur.

Diversifiez vos avoirs. La diversification est la base de la gestion du risque que fait courir l’ego. C’est une façon de conjurer la chance, un signe tangible de reconnaissance de l’incertitude inhérente à la gestion de l’argent, un aveu que l’avenir est imprévisible.

Par exemple, pour contrer le biais domestique dans vos investissements, Crosby suggère de ne pas investir beaucoup plus dans les actions nationales que leur pourcentage du marché mondial. Selon la façon dont on les mesure, les actions américaines représentent entre 45 % et 60 % du marché mondial des actions. Mais l’investisseur américain moyen a généralement une part beaucoup plus importante de ses actions dans des sociétés américaines, et très peu dans des actions étrangères.

Mettez en place un système. Automatiser votre épargne et investir dans un portefeuille diversifié, quelles que soient les conditions du marché, fonctionne souvent bien. Il en va de même pour la pratique consistant à mettre automatiquement de côté un certain montant d’épargne pour les objectifs à court terme et les urgences.

Il s’agit moins de trouver le processus parfait que d’avoir un processus.

[…]

Réalisez qu’aucun investissement n’est parfait.

Edit : mise en page.

Dernière modification par Phaeton (06/01/2023 10h44)

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[+1]    #16 16/01/2023 23h56

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Bonsoir,
Bien que ma réponse paraisse lointaine par rapport au dernier message de ce fil, je me suis dans l’intervalle occupé activement du fichier de tableur dont il est question ici.
1/ Sécurité
Après avoir réalisé de nombreux tests dans un environnement virtualisé (c’est à dire dans un Windows virtuel donc ne pouvant avoir aucune conséquence sur un ordinateur réel), puis en demandant l’appui de divers intervenants spécialisés, je peux désormais affirmer que les fichiers présentés par Phaeton ne présentent aucun danger malgré les avertissements que peut afficher Excel.
Je ne suis par contre pas encore complêtement sûr que ce fichier ne présente pas de risque de fuite.
Cela m’a demandé beaucoup de boulot mais ça en valait la peine, niveau sécurité…
Sauf que dans l’intervalle je suis tombé sur le fichier en bas de cette page :
https://breakingdownfinance.com/finance … averaging/
Et allez hop encore des heures d’analyses et de virtual OS pour quel résultat ? Eh bien pas de soucis, vous pouvez aussi prendre celui-ci sans problème. Le déverminage c’est cadeau.

2/ Financièrement

Alors là, autant je ne pense pas être pas trop mauvais au niveau sécurité informatique, autant j’avoue être loin d’un bon niveau sur les formules financières et j’ai du mal à valider les formules dans le fichier de breakingdownfinance par rapport au fichier donné auparavant. J’aimerai beaucoup avoir votre opinion là dessus

Mais c’est sans doute parce que j’ai du mal à comprendre celui de l’inventeur de la formule :
Si l’on se donne comme objectif un chemin de valeur, alors à quoi sert de définir une somme fixe à investir chaque mois ? Ou un incrément en % de l’investissement ? Donc quel est l’intérêt de la variable g ?
Pour finir ce post sur une note rigolote j’ai quand même beaucoup de mal à adhérer au tableur de l’auteur de la théorie qui, lorsque je met en valeur de rendement plus de 3%, me répond too high !

Dernière modification par Lamat (17/01/2023 00h10)

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[+1]    #17 17/01/2023 05h20

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Bonjour Lamat et merci pour la contribution au volet "sécurité".

Pour le "too high" quand on affiche un rendement cible supérieur à 3% (par période), il s’explique par l’approche retenue par l’auteur.

Ce dernier prend comme paramètres le capital de départ, le capital cible, la durée (nombre de périodes) et le rendement. Dès lors, compte tenu des autres paramètres, si le rendement choisi conduit à dépasser le capital cible, le classeur indique logiquement "Paramètres trop élevés ! Trop d’argent."

C’est vrai que c’est drôle, car on voit mal comment on peut avoir trop d’argent. Mais ça ne paraît pas complètement farfelu non plus, dès lors que le but est d’aider l’épargnant à atteindre un but mesurable.

Si le classeur dit "Trop d’argent", l’épargnant doit comprendre (sans que le classeur ne le lui dise wink) qu’il convient de modifier l’un des paramètres. Par exemple, augmenter le capital cible, ou réduire la durée.

Autre piste fournie par l’auteur sur la feuille de calcul : le tableau proposé est utile pour reparamétrer en cas de circonstances inattendues (ce que j’appelle par ailleurs "déraillements").

Quant à moi, j’ai une approche différente, puisque je ne fixe pas le K cible, mais la durée et l’effort. Mais ça, ça dépend de chacun. Par exemple, un CDI avec une bonne visibilité sur ses revenus et charges futurs (environ jusqu’à la mort) peut décider de fournir un certain effort pendant une certaine durée, puis de se mettre en roue libre sans peur de manquer, quel que soit le capital atteint.

C’est pour cela que je me fixe une somme à investir chaque mois, ce que l’auteur, ne vous en déplaise, ne fait pas smile

En définitive, ce qui me plaît dans cette formule, c’est qu’elle me permet d’ajouter un peu de market timing dans un Dollar Cost Averaging, sans pour autant ajouter de décisions prises sous le coup de mes émotions. Ainsi, comme évoqué notamment dans la discussion sur le portefeuille de Bed43, j’achète plus, mois cher, et pas le contraire. Et si la différence sur 2022 paraît ridicule, il en va différemment dès que le vent se lève et regonfle mes voiles, comme c’est le cas depuis deux semaines…

Et tout ceci étant dit, dans votre cas, passer des jours à se demander quoi faire ne semble devoir vous apporter qu’une certitude : celle de… ne rien faire smile Il n’est à mon avis pas pertinent de s’intéresser au VA pour savoir comment investir une forte somme en plusieurs fois. Cette technique vise à tirer parti du rendement et de la volatilité à long terme. Qu’en dites vous ?

Dernière modification par Phaeton (17/01/2023 08h01)

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Favoris 2   [+4]    #18 27/01/2023 13h53

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Bonjour L1, et merci de me faire remarquer que j’ai oublié de rappeler le principe du Value-Averaging !

A la fin de chaque période, on compare la valeur atteinte par les actifs avec la valeur cible, qui correspond à :

Valeur des actifs en début de période
+
Augmentation de valeur attendue sur la période (rendement cible)
+
Versement programmé.

Si la valeur atteinte est inférieure à la valeur cible (si le marché a fait moins bien que sa tendance à long terme), on achète plus que le seul versement programmé.

Si la valeur atteinte est supérieure à la valeur cible (si le marché a fait mieux que sa tendance de long terme), on n’achète pas, voire on vend, pour ramener la valeur des actifs à la valeur cible.

Le Value-Averaging est donc bien assimilable à une variante du Dollar Cost Averaging dans laquelle un calcul tout simple permet d’acheter plus quand le marché performe moins que sa tendance long terme, et d’acheter moins, voire de vendre, quand les cours sont significativement au-dessus de la tendance de long terme.

Le tout dans le but d’éviter la bizarrerie selon laquelle les bourses sont le seul magasin dont les clients s’enfuient quand viennent les soldes 😊

En janvier, la hausse de la valeur de mes ETF est très supérieure à la variation attendue (mon rendement cible est de 7.5% annuels sur MSCI World EUR), donc non seulement je n’achète pas, mais en plus je vends pour revenir à la valeur cible, et ainsi mettre de côté quelques liquidités en prévision de la prochaine baisse.

En effet, ça ne fait pas plaisir de vendre en ce moment. Mais laisser décider la formule m’a sauvé la mise plus d’une fois ; elle travaille bien mieux que moi ! C’est pour ça que je me fie à cette méthode et ai voulu en parler ici.

Dernière modification par Phaeton (27/01/2023 13h57)

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[+2]    #19 22/02/2023 18h36

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Pousuivant ma quète de l’outil ultime pour un VA efficient et avec l’aide de Phaeton en MP concernant entre autre, la modification de certaines formules, je sollicite votre aide pour valider le fichier en pj.
La représentation graphique de ce tableur me semble plus parlante. Outre certaines corrections de liaisons J’ai également intégré les notions d’inflation.

Attention celui-ci est sans filtre (contrairement à celui issu du site de l’auteur qui comprenait de multiples avertissements sans aucun doute justifiés).
Vous le verrez sans peine en constatant les chiffres délirants de rendement.
Mais justement, le but était de tester un modèle dans ses extrêmes.
A des fins de démonstration, les rendements fictifs varient aléatoirement de 20% (5% dans le modèle d’origine).
Je suis sûr de l’innocuité informatique de ce tableur mais je ne suis pas sûr de la validité financière ni de l’efficience des traductions.
Pour le tableur d’origine voir en bas de page de https://breakingdownfinance.com/finance … averaging/
En vous remerciant pour votre aide
va_avec_inflation_objectifs_relies_rend_2_a_20_pour_envoi.xls

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[+2]    #20 11/03/2024 22h08

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Salut Aladdin et Ours.

Merci pour vos messages et encouragements. Et merci Philippe pour la réactivité dans la réactivation.

Changement de rendement-cible, Aladdin ? Il faut que j’aille relire votre file, je n’avais pas fait attention à ce point. Curieux de voir dans quel sens vous avez déplacé le curseur ! Les années passant, le mien a gentiment cheminé vers le bas ; à présent il semble stabilisé pour un moment. Probablement trop bas ; tout ça manque de levier. Par ailleurs je me suis encore rapproché des conclusions d’Edelson, et ai ajouté l’inflation à mon value path.

En ce qui me concerne, trouver le rendement-cible allant de pair avec une volatilité acceptable a ressemblé à l’invention de l’eau tiède, dont la température ne peut mieux se définir que par "ni trop chaude, ni trop froide".

Je suis toujours content du Value Averaging. Il me permet d’avoir le sentiment de faire un truc un peu plus malin que le "bête" DCA (je parle bien de sentiment, en aucun cas de certitude !), et peu moins aléatoire (pour dire le moins) que le market timing (;-) Bed43, dont je salue la persévérance), et cela va bien à mon tempérament. Cette technique est d’autant meilleure qu’on bénéficie en France d’enveloppes permettant de différer ou d’éviter la taxation des plus-values. Ca tombe d’autant mieux que je ne suis toujours pas prêt à passer à la variante sans ventes.

Mon rendement-cible est de 8.5% sur les actions de grandes capitalisations du monde développé. Les autres actions ne m’intéressent pas, et de toute façon je ne connais pas de trackers fiables et pas chers sur les indices afférents.

Ces 8.5% sont le résultat de plusieurs approximations grossières de niveau fin de collège (dans les années 90). Le rendement-cible de l’ensemble (actions, or, liquidités) est de 85% du rendement cible sur les actions, or et liquidités n’ayant pas de rendement net d’inflation.

7.2%, donc. A comparer avec le rendement moyen depuis le début (7 ans cette semaine) : 7.6%. Le TRI est de 7.8%.

Mes versements programmés augmentent chaque année du rendement-cible, ce qui fait que le ratio versement/capital est pratiquement constant.

Le tempo trimestriel, en visant le dernier vendredi boursier des mois de janvier, avril, juillet et octobre, m’a plutôt porté chance fin 2023.

Au total, le bateau tient bien son cap. Je remonte le vent sans que la navigation soit trop inconfortable. Si je regarde mon sillage, j’ai l’impression d’avancer. Mais si je regarde un point fixe à terre, je suis bien obligé de me rendre à l’évidence : le courant est trop fort pour que ma navigation me mène à bon port.

En effet, en sept ans, l’inflation a mangé le profit. Pour avoir le pouvoir d’achat de 500k€ de 2016 en France, il en fallait 586 fin 2023. Et en rythme annuel, le SMIC a cru de 2.93% depuis janvier 2019.

Au plaisir de vous lire

Ph.

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[+1]    #21 22/03/2024 21h18

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@ Coyote

6,5%, vraiment ? Faut-il en déduire que vous êtes déjà rentier ? (Votre présentation ne fait pas état d’un tel changement.) Ça paraît vraiment très bas surtout avec l’OAT10 à presque 3%. En tout cas, chouette TRI depuis 2016 !

Heureusement que vous appliquez des ventes virtuelles, autrement vous auriez perdu un max d’opportunités. Vous vous souvenez peut-être que je vous avais interrogé sur ce mécanisme ; je n’ai toujours rien adopté de semblable, et continue pour ma part à accumuler des liquidités (hormis fin octobre 2023, ou l’algo m’a fait verser environ 1,5 an en une seule fois).

Quant à moi, je vous ai raconté des bêtises. 7,2%, c’est 85% de 8,5%, et c’est le nombre que je retiens pour mes projections. Mon rendement-cible pour actions grandes cap monde développé (14/15e) et or (1/15e) est de 8,5% hors inflation.

Comme je veux que 1) le ratio versement / capital reste constant, afin que le tout dernier versement ait autant d’impact sur le total que le premier, et 2) prendre en compte l’inflation, je calcule de la façon suivante :
Cible_(Itération_N) = cible_(Itération_N-1)*(1+Rendement_cible+Inflation_A-1)^(3/12)+Versement_trimestriel

Avec

Versement_trimestriel = Versement_trimestriel_2023*(1+Rendement_cible+Moyenne(Inflation annuelle des années précédentes depuis 2023))^(Année-2023)

Bref, cette année mon rendement_cible est de (8,5%+3,1%), et mes versement sont supérieurs de (8,5%+3,1%) à mes versement 2023.

NB : pour pouvoir me tenir à une telle augmentation de mes versements, je n’affecte qu’une fraction de mon épargne au VA. En effet, mes revenus ne sont pas indexés, et n’ont pour autant que je me souvienne que très rarement crû d’au moins 8,5% d’une année sur l’autre.

Est-ce compréhensible ?

@ Aladdin,

Al, tout à fait d’accord avec le constat que vous faites sur l’intérêt d’écrire sur le forum.

Remonté moins loin que vous pour déterminer à la louche mon rendement-cible, je retrouve dans mes archives un tableau indiquant que j’ai considéré MSCI World EUR depuis 1979, et ai observé la répartition des rendements composés sur 8 ans depuis cette année.

Mon rendement_cible (de 8,5%+inflation, et non 7,2% comme indiqué à tort) me paraît toujours sous-estimer le potentiel du sous-jacent, toutefois j’ai bien comme vous le pressentez un objectif à court terme, donc il restera là.

Par court terme, il faut entendre le terme de mon projet initial « 10 ans pour percer la muraille du château d’If », soit mars 2027 (merci à tous mes abbés Faria : Edelson, Maupas, Bogle, Wiggins, Housel… et quelques IH !)  Il est donc temps, sinon de réduire le risque, au moins de ne pas l’augmenter.

Pour les liquidités du Value-Averaging,
PEA : Fructi PEA Sérénité C (avec l’€STR à 3,9%, ça donne 3,29% net PS)
Super livret : 5,5% brut (bon, en réalité le rendement de l’opération dépend drôlement des dates d’entrée et sortie, vu que les intérêts sont comptés par quinzaine)
PER : fonds Euro PER NG Spirica
Livrets réglementés : niet (ben oui, si on a 3,29% net sur PEA…)

Jusqu’à présent, je plafonnais le vase d’expansion à 20%. J’ai notamment acheté de la NP temporaire de SCPI en 2021 pour rester sous ce plafond. Aujourd’hui, je serais prêt à garder jusqu’à 25% de liquidités tant qu’elles ont un rendement net d’inflation positif. Quand ce ne sera plus le cas, les décotes de démembrement temporaire d’actifs immobiliers devraient de nouveau évoluer dans l’intérêt des aspirant nu-propriétaires.

Enfin, sur la tonalité désabusée que vous relevez à juste titre, vous avez raison : elle est probablement excessive. L’inflation est l’ennemi du rentier ? On l’apprenait au lycée, je n’aurais pas dû être surpris. Je n’ai pas mesuré à quel point les taux quasi nuls étaient anormaux et peu durables, et il m’en a couté. Mais au total j’ai accumulé des richesses et du savoir, et j’ai mieux compris ce que sont les richesses qui ont de la valeur à mes yeux (la maîtrise de ses pulsions, le temps plutôt que l’argent… pour faire simple et sans rien inventer par rapport à ce que beaucoup, dont IH, ont déjà exposé)

Je travaillerais donc un peu plus longtemps que prévu pour atteindre mon but, mais ce n’est pas grave car j’ai fait le nécessaire pour rendre ce passage obligé presqu’agréable. Et comme j’ai rendu ma servitude plus agréable, j’ai desserré un peu les mâchoires d’acier tungstène-titane du piège à loup qui protégeait mon porte-monnaie. La preuve : aujourd’hui, les oursins sont plus souvent dans mon assiette que dans mes poches. 

Bref, c’est d’être plus heureux qui me fait sentir plus riche ; pas le contraire.

Bien à vous

Ph.

Dernière modification par Phaeton (22/03/2024 21h51)

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[+1]    #22 24/03/2024 16h10

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INTP

Phaeton a écrit :

Songeant à nos trois rendements-cible et relisant Edleson, chapitre 1, je tombe en arrêt devant cette phrase, que j’avais surlignée en première lecture mais dont je ne mesure que maintenant toute la pertinence :

Edleson, Michael E.. Value Averaging: The Safe and Easy Strategy for Higher Investment Returns (Wiley Investment Classics Book 35) (English Edition) (p. 41). Wiley. Édition du Kindle. a écrit :

The most relevant number to project into the future seems to be the 7% difference between common stock and government bond returns.

Bonjour Phaeton,

je suis surpris par ce chiffre de 7% qui constituerait la différence entre la performance d’un placement en actions et la performance d’un placement en obligations souveraines.

Parce que cette différence, sauf erreur de ma part, c’est la définition même de l’IERP, qui est plutôt de l’ordre de 4-5% (aux US).



EDIT : Pour Phaeton , tout est ici : Damodaran

Le site dont la richesse et la profondeur sont inversement proportionnels à la qualité de la mise en forme.

Dernière modification par Asinus (24/03/2024 17h51)


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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[+1]    #23 24/03/2024 17h26

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@ Al et au sujet des liquidités,

oui, nonobstant l’idée qu’il n’est pas grave en soi de tomber à court de liquidités (puisqu’on se retrouve alors temporairement 100% investi dans ce qui a toutes les chances d’être un creux, et que les creux sont suivis de hausses), il est patent que certaines circonstances semblent particulièrement favoriser le passage au Value-Averaging.

Pour vous, un afflux soudain de liquidités ; pour moi, idem, mais sur une plus longue durée.

Un peu HS dès lors qu’il s’agit de sortir un excédent de liquidités d’une démarche de value-averaging, la décision d’opter ponctuellement pour de la NP 5 ans de SCPI m’a paru aller de soi dans la mesure où mon ambition est de générer à partir d’une date déterminée des revenus suffisants pour se substituer à mes revenus d’activité actuels.

En plus d’être beaucoup moins facile à attraper que de la NP, l’US temporaire ne rentrait pas dans ce cadre, et aurait augmenté ma fiscalité aujourd’hui, alors que j’ai des revenus d’activité, tandis que la NP se traduira par des revenus supplémentaires en phase de consommation, quand ma TMI sera plus facilement maîtrisable.

Sur le lien entre dividendes de SCPI et inflation, j’ai appris qu’il faut se garder des idées préconçues et des fanfaronnades de la presse "spécialisée" (cette leçon vaut bien un fromage). Pour l’instant je constate que les renouvellements de baux se font souvent à des montants inférieurs aux baux arrivant à leur terme, et que mes dividendes n’ont pas, loin s’en faut, suivi l’inflation. Comme le prix des parts n’augmente plus, voire diminue, finalement la protection contre l’inflation semble venir de là où je l’attendais le moins : le financement des parts par emprunt à taux fixe sur 25 ans.

@ Asinus, sur l’ERP
En creusant un peu, je tombe sur le blog d’une vieille connaissance que j’ai la chance d’avoir eu comme professeur d’économie :

https://econoclaste.eu/econoclaste/blagues-deconomistes a écrit :

Un économiste, un chimiste et un physicien sont échoués sur une île déserte avec comme seul moyen de survie des boîtes de conserves, mais pas d’ouvre-boîtes… Le chimiste propose : “Il n’y à qu’à les mettre dans l’eau de mer et attendre que le sel ronge le métal”.
Le physicien propose : “On les pose sous un cocotier et on attend que des noix de coco les brisent en tombant.”
L’économiste prend alors la parole : “Bon, posons notre première hypothèse : nous avons un ouvre-boîte…” Elle est de Paul A. Samuelson, prix Nobel d’Économie en 1970.

J’en déduis que je ne cherche pas une certitude basée sur des données incontestables, mais une approximation assez réaliste pour que le système que j’ai choisi d’utiliser fonctionne :-)

T-bond à 4% +4% d’ERP = Coyote pourrait monter son rendement-cible à 8%,
et la moyenne des rendements-cible d’Aladdin et moi semble correspondre à la borne haute pour qui n’utilise pas d’ETF à effet de levier.

Au plaisir de vous lire et mci pour le lien

Dernière modification par Phaeton (24/03/2024 17h52)

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Favoris 1   [+1]    #24 02/04/2024 19h04

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Al, merci pour cette question !

Oui, le no sell a ses adeptes, et j’ai longtemps hésité à vous rejoindre… D’ailleurs je reste entre deux eaux, avec mon seuil de 15%.

Me concernant, nombreux sont les arguments en la défaveur du VA sans vente, cette approche bâtarde dont Edleson ne dit pas que du bien : les PV nichées dans le PEA ne génèrent qu’une taxation décalée, les liquidités sont en ce moment "bien rémunérées", et les frais de passage d’ordres sont négligeables.

J’ai mis 15% parce que c’est le seuil à partir duquel je ne suis pas à l’aise, et crains de m’écarter de l’adage selon lequel ce qui rapporte est plus time in the market que timing the market.

Mais suite à votre interrogation je me suis demandé si ce seuil était bien pertinent.

A quelques Euros près, des liquidités équivalant à 15% du PF en VA sont exactement ce dont j’aurais besoin pour ramener ledit portefeuille sur le value path si MSCI World chutait de 20% d’ici au dernier vendredi du trimestre.

Bref, j’en reviens toujours aux mêmes points :

La poche de liquidités n’a pas vocation à ramener en toutes circonstances le PF sur le value path,
sinon dans l’absolu il faudrait toujours garder un peu plus de 50% de liquidités, ce qui offrirait un
rendement peu compatible avec l’idée de devenir rentier avant d’être mort.

La poche de liquidités sert à tirer profit des baisse sans trop passer à côté des hausses, sachant que les secondes sont plus fréquentes que les premières.

Une baisse de 20% est chose fréquente et se résorbe le plus souvent en quelques mois, et en tout cas en moins de temps que j’en ai devant moi pour atteindre mon objectif, donc je veux que ma règle me conduise à être 100% investi si en clôture d’un trimestre le portefeuille est 20% au-dessous de la cible.

Si la baisse se poursuit, je serai contraint au DCA jusqu’à ce que ma poche de liquidités se remplisse à nouveau, ou jusqu’à ce que je modifie l’altitude de référence (comme j’ai fait en juin 22).

Qu’en pensez-vous ? Comment vivez-vous le no sell ?

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[+2]    #25 08/04/2024 21h39

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En réponse (partielle) à Ours, mais aussi pour la garder en mémoire et en faire profiter les curieux, je dépose ici une nouvelle pépite glanée sur l’irremplaçable alphabetablog, et qui rappelle que ce qui devrait intéresser au premier chef la plupart des investisseurs, c’est de contrôler les risques qu’ils prennent.

Dans sa Semaine Twitter 14 de 2024, Philippe Maupas, CFA, a écrit :


Market timing vs Gestion du risque


J’aime beaucoup l’approche du blogueur états-unien Ben Carlson (A Wealth of Common Sense) : no bullshit.

Dans un récent billet, il a expliqué les différences entre market timing et gestion du risque.

Le market timing, c’est […] choisir le bon moment pour s’exposer aux bons actifs.

D’aucuns prétendent que […] c’est une façon de gérer les risques : je sors d’un actif avant qu’il ne baisse, je m’expose à un autre actif avant qu’il ne monte.

En théorie, ça a l’air facile, en pratique, personne n’y arrive durablement. Il suffit de voir les performances très, très médiocres des fonds flexibles.

Pour Carlson, le market timing, c’est faire des prédictions. La gestion des risques, c’est se préparer aux éventualités.

Faire du market timing, c’est partir du principe que vous savez ce qui va se produire dans le futur.
Faire de la gestion du risque, c’est partir du principe que vous ne savez pas ce qui va se produire dans le futur.

Le market timing, c’est pour les gens qui pensent être plus malins que le marché.

La gestion du risque, c’est pour les gens qui savent qu’ils ne sont pas plus malins que le marché.

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