Vos livres préférés (finance, développement personnel…) ?

MisterVix a écrit :

Alors franchement venir nous expliquer qu’il n’y a qu’à faire tourner la planche à billets pour payer """""" (sauver la planete, la faim dans le monde, sauver l’économie du Covid etcetc…), c’est irresponsable et criminel quand on a le recul qui est le nôtre aujourd’hui. Et ce n’est pas parceque c’est écrit dans un livre que c’est sérieux.

Les sujets économiques et écologiques souffrent terriblement d’être traites et relayés par des fanatiques et des incultes, rendons ces sujets essentiels à des gens informés et raisonnables (le Giec par exemple a récemment indiqué qu’en orientant les flux financiers vers la transition énergétique il y avait actuellement assez d’épargne dans le monde  pour financer cela).

En l’occurence j’ai proposé ce livre, qui est dans ma pile de lectures à venir, car justement je ne suis a priori pas d’accord avec sa thèse principale. Il suffit de lire quelques unes de mes contributions sur ce forum ou de regarder la structure de mon portefeuille pour se convaincre que je ne suis pas partisan de la création monétaire à gogo, loin de là .

Mais je pense qu’il est important de parfois penser, ou de lire ici, contre soi-même et d’explorer la thèse adverse. Eviter l’argument de l’homme de paille et le biais de confirmation en somme, d’où cette lecture.

Et j’ai retenu ce livre de Pierre Lachaize car cet auteur me semble avoir une démarche plus posée et constructive que celle de Nicolas Dufrêne qui a minima sur un sujet que je maîtrise bien (Bitcoin et les cryptos) est tout simplement hystérique, parfois de mauvaise foi et à la limite de la malhonnêteté intellectuelle.

J’ai deux versions de La technique du succès.

La version de 2006 (?) EAN     9782266162029

La version de 2005 (?) EAN 9782915142150

J’avais lu le premier en premier et j’ai acheté la seconde version car elle est enrichie de plusieurs chapitres :

2ème partie : les autres
19.    On a les autres qu’on mérite    24
20.    L’autre, c’est « moi », dit par un autre    24
21.    Il ne sert à rien de faire semblant    25
22.    Briller sans éteindre    25
23.    Se mettre dans la peau d’autrui    25
24.    Nous avons tous besoin de considération    25
25.    Ceux qui donnent de l’énergie    25

Et bien clairement, cette seconde partie me fait énormément penser à l’écriture de Dale Carnegie et de Comment se faire des amis.

On retrouve les mêmes conseils avec le même style d’écriture : s’intéresser sincèrement aux autres, ne pas feindre, se trouver des points communs, éviter de parler des points de désaccords, s’oublier complètement, faire parler l’autre, ne pas faire du "moi je" etc etc. Parler des enfants, noter si besoin, retenir, et en reparler ultérieurement etc et impossible de tricher, soit on s’intéresse sincèrement et on y arrive, soit ce n’est pas sincère et là il n’est pas possible de duper les autres. Développer son empathie. Etre brillant sans le paraitre, ne pas écraser les autres de nos réussites etc.. Distinction entre flatteries et compliments sincères… Aider les autres sans rien attendre en retour (ni égard ni grand amour comme dirait Florent Pagny).

J’ai comparé par curiosité quelques passages des premiers chapitres et il y a quelques reformulations que je n’apprécie pas trop dans l’édition enrichie. Est-ce moins bon ou est-ce juste par ce que je suis trop habitué à la première version je ne saurai dire. Par contre quelques phrases de la conclusion ont été reformulées et me semblent plus claires.

On retrouve des similitudes avec l’apprentissage du bonheur, notamment le fait que le bonheur ne doit pas être un rêve, un but à atteindre, qu’il n’est pas l’arrivée mais qu’il doit être aussi présent à tous les stades de la vie, et qu’il s’entretient constamment.

Bref, une pépite.

Quelques références ici :
Comment atteindre ses objectifs et réaliser ses projets ? Article blog 2010
IH page 1
IH 2019
BBK 2019

Cela fait longtemps que je lisais des livres d’investissement, mais que je n’en rajoutais pas à ma pile d’incontournables, ayant l’impression soit de redites soit que les nouveaux ne dépassaient pas leurs maîtres anciens.

Et voila qu’enfin ça change. Coup sur coup, j’en ai ajouté ces derniers moins 2 à ma fameuse pile d’incontournables, déjà cités précédemment dans la file :

- L’homme de tous les marchés Une autobiographie et l’approche originale et hyper mathématico-probabiliste de son auteur-investisseur.

et

- Richier, Wiser, Happier , mélange d’interviews et de retro-engineering des grands investisseurs d’inspiration Buffetienne aux performances extraordinaires. Certains connus, d’autres beaucoup moins.
(ou spécialement pour bibike , Plus riche, plus sage, plus heureux: Comment les plus grands investisseurs s’imposent sur les marchés et dans la vie dans sa récente version française)
NB : j’ai lu la version anglaise, donc je ne connais pas la qualité de la traduction.

Enfin, parmi les livres des derniers mois, également une autre petite lecture sympa, romancée, sur les frères jumeaux Winklevoss (les jumeaux qui ont eu l’idée originale de facebook, et qui apparaissent comme les losers à qui Zuckerberg a volé l’idée dans le film The Social Network) et leur revanche dans les cryptos post procès facebook :
Bitcoin Billionaires

Moins à en retirer en termes d’investissement que dans les 2 précédents, la lecture reste néanmoins plaisante et j’ai passé un très bon moment.
Et il est  intéressant de croiser dans cette sphère des premières années du Bitcoin (2011-2015) des noms d’entrepreneurs ou investisseurs connus pour d’autres domaines.
Cela permet de voir qui y croit / croyait, avec parfois des surprises.

Dernière modification par julien (10/05/2023 20h35)

InvestisseurHeureux, le 26/12/2019 a écrit :

InvestisseurHeureux, novembre 2010 a écrit :

La technique du succès
Des livres de développement personnel, j’en ai lu des dizaines, essentiellement américains. L’écriture à l’américaine, je connais par coeur. Bcp d’exemples "inspirants" dont on ne sait trop la véracité, une bonne couche protestante ou catholique et des concepts + ou - creux mélangé à des idées fortes. Le livre Père riche, père pauvre sort un peu du lot, j’aime bien aussi La magie de voir grand, mais je n’ai pas accroché à La semaine de 4 heures ou de nombreux autres (Getting Thing Done, etc), que je trouve creux.
Qu’elle ne fut pas ma surprise avec ce livre du français André Muller. Une couverture toute moche, un livre inconnu mais le meilleur contenu pratique que j’ai pu lire. André Muller a créé sa société à 23 ans et a écrit ce livre ensuite. Au départ c’était des feuillets de formation et la formation durait un an. Puis tout a été réuni en un seul livre. Sa grande force, c’est qu’André Muller nous donne simplement ce qu’il applique au quotidien, c’est du vécu. Quand j’ai découvert le bouquin, j’appliquais en gros 3/4 de ce qu’il disait. Sauf que ça m’avait pris 10 ans pour faire ceci + ou - intuitivement, alors que si j’avais lu ça il y a dix ans, que de temps gagné.
Une idée que je trouve forte et celle de ne jamais parler d’un projet en cours. André Muller explique qu’à court sûr vous serez démotivé par les commentaires des autres qui vous insuffleront le doute et vous saperons votre énergie. Mon expérience a montré que c’était tout à fait vrai. Il faut tjs parler de ses projets après les avoir réalisés et non pendant ou avant, sinon il est bcp plus dur d’aller au bout.

Ayant reçu plusieurs emails de remerciement de lecteurs qui l’avaient lu et apprécié suite à ma suggestion, je l’ai racheté et relu ces jours-ci, soit neuf années après !

Le commentaire que j’avais fait est toujours valable : ce livre ne paye pas de mine, mais c’est sans doute le meilleur livre de développement personnel jamais écrit.

Il est percutant et efficace, et bien au-dessus des ouvrages américains, plein de baratins et d’exemples bidons.

L’édition originale du livre date de 1963 (Muller, André (1925-1996)), et comportait des chapitres supplémentaires sur les relations aux autres.

Ces chapitres seraient encore présents dans l’édition 2005 d’après un commentaire Amazon :

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … s-2018.gif

L’éditeur aurait volontairement retiré ces chapitres (un procédé au passage lamentable) pour les mettre dans un autre ouvrage qui n’est finalement jamais paru.

EDIT : correction de l’édition, 2007 => 2005

Bonjour,

Je viens d’acheter le livre mais impossible de trouver l’édition avec la partie manquante!

Vous serait-il possible de scanner la partie manquante et de la partager ? J’imagine que l’éditeur n’y trouvera rien à redire 🙂.

CdBel.

1) Je ne gagne rien en mettant ce lien ici. Je ne suis affilié à rien et je ne propose AUCUNE affiliation. J’ai juste fait un copié-collé. La personne qui m’a mis -1 est vraiment de mauvaise foi.

2) Pour Mafo : Le titre éveille ma curiosité. Le thème m’intéresse. Je n’ai pas lu le livre donc je ne peux pas donner un avis éclairé, circonstancié et argumenté… Que voulez-vous que je dise sur un livre que je n’ai pas lu.

3) Pour Elodie01 : Si je demande l’avis des IH, c’est peut-être parce que je veux l’avis des IH qui ont lu le livre. Si je poste le lien ICI, c’est peut-être que je désire avoir l’avis de la communauté des IH…

Vous procédez par raccourcis et interprétations qui vous dit que je n’ai pas lu qq avis Amazon ?

De plus les avis Amazon ne m’intéressent guère car bcp d’avis faux ou payés.

4) J’espère que certains pourront me dire s’ils ont aimé ou non cet ouvrage.

Dernière modification par Bangkok (10/08/2023 20h36)

Un mot sur le livre Analyste d’Edouard Tétreau

C’est le récit d’un analyste du secteur des médias, d’une filiale du Crédit Lyonnais, à la fin des  années 90 début 2000, juste avant et pendant la bulle internet.

Il y décrit comment travaillent les analystes sell side, la différence avec les buy side. Ce que les traders actions veulent entendre, les traders des dérivés…
Comment se rythme une année de travail pour un analyste, et une journée/semaine type, avec des horaires… non désirables. Et le temps réel consacré à l’analyse fondamentale.
Comment tout est fait pour créer du volume de transaction et à des prix élevés (commission de courtage en %).
Le scepticisme des dirigeants média sur le prix des actions (TF1 notamment famille Bouygues).

Les briefings matinaux avec les traders et le temps impartis aux analystes, comment les objectifs de cours sont orientés et doivent au minimum donner un upside à deux chiffres pour se vendre..
Comment les notes d’analystes ne sont jamais lues entièrement, tout doit aller toujours plus vite avec des pitchs en une minute et des thèses simples.

Comment se passent les roadshows auprès des investisseurs institutionnels et notamment américains, les fonds de pension, les hedges funds zappeurs. Important conflit d’intérêts sur l’organisation de ces roadshows, remportés par les maisons d’analystes les plus enthousiastes sur les sociétés associées..

La divergence de comportements des clients suivant les pays..

Comment les analystes doivent conforter coûte que coûte des décisions d’investissements déjà prises quitte à changer leurs notes. Avoir tort avec le consensus plutôt que raison seul et trop tôt.

La déshumanisation des sociétés cotées qui ne deviennent plus que de vulgaires sous jacents avec une volatilité définie et un flottant pour jouer.

Le refus des institutionnels américains d’investir dans des groupes français contrôlés par un majoritaire : faible flottant pour sortir, mains liées aux AG, et pas de cerise OPA.

L’auteur écrit un chapitre sur ce qu’il appelle les références circulaires #Excel / # serpentquisemordlaqueue :

Le phénomène de copie des analystes les uns sur les autres lors d’une publication pour éviter de sortir du consensus et pouvoir sortir quelque chose très rapidement dès le matin 8h (ou directement sur les résumés des agences de dépêches).
La manipulation des DCF et du WACC pour obtenir un résultat dans la fourchette du consensus..

Un point sur l’analyse technique dans l’industrie à cette époque et retour historique sur les origines avec Fibonacci ou les vagues d’Elliot.

L’opinion de l’auteur est très claire à ce sujet (lol) il y recopie une analyse technique qui dit tout et son contraire donc forcément l’un des scénarios devrait se produire..

Le pouvoir de nuisance des analystes sur la vie réelle des sociétés cotées avec l’exemple JC Decaux qui a perdu des marchés à cause d’une mauvaise opinion (à tort) de l’auteur.

La vengeance du PDG de Vivendi Universal contre cet analyste qui avait dézingué le conglomérat en bonne et due forme. L’absence de soutien et donc d’intégrité/indépendance de sa hiérarchie du Crédit Lyonnais.

Point commun entre les déséquilibres* des marchés financiers et le dopage lors du Tour de France.
*momentum du newsflow, le M&A à outrance, les fraudes type Enron, Parmalat…
Comment l’EBITDA est devenu une référence pour masquer les dégâts du M&A sur le RN..

Dernière référence circulaire, les abus du marché viennent à l’origine des exigences inatteignables des investisseurs, de nous même d’après l’auteur…

Enfin une conclusion en trois points achève ce livre.

J’ai bien aimé ce bouquin, instructif, amusant à lire. Certaines dérives perdurent encore, pour d’autres espérons que tout cela se soit assainit un peu depuis.