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[+1]    #1 25/10/2016 13h20

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J’ai lu cette étude ce matin, je la trouve très bien même si je ne partage pas forcement les conclusions. Elle pose un certains nombres de données sur la fiscalité des différents revenus en France et propose des idées pour reformer l’impôt sur le patrimoine
J’espère que GBL va mettre cette étude sur la file appropriée, fiscalité française, ISF ..

http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf-arti … f5-bon.pdf

Le loyer fictif existe aussi au Luxembourg, pays pas très connu pour sa forte imposition du capital. En parallèle, les intérêts d’emprunts et tout ce qui se rapporte à la RP sont aussi déductibles

C’est vrai qu’en France, on a au moins la double peine sur l’immobilier avec taxe foncière, ISF et revenus fonciers nus surtaxés

Mots-clés : actif, passif, residence principale

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[+1]    #2 28/10/2016 11h12

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Faith a écrit :

D’une part il faudrait expliquer en quoi un "revenu fictif/implicites" est un "revenu", parce qu’en partant de ce principe, on peut aller TRES loin: ça remet totalement en cause le principe de possession.
D’autre part si cette phrase était valable, alors il n’existerait pas de PEA, d’assurance vie, de PEE, de PERP, etc…

Cette remarque est très pertinente. On peut aller très loin là dessus. Prenons l’exemple de quelqu’un qui fait lui même des travaux intérieurs et extérieurs dans sa propriété par rapport à quelqu’un qui fait appel à une entreprise. Ne devrait-on pas taxer là aussi ?

Il ne faut pas se leurrer, cette taxe serait juste une nouvelle taxe pour faire encore rentrer de nouvelles recettes dans les caisses de l’état. Après, pour l’habiller, certains sont près à tout pour lui trouver une utilité et la justifier. Mais in fine, le seul but serait de faire rentrer de l’argent et non de rétablir une quelconque équité fiscale. Enfin, pour l’instant cette taxe ne semble absolument pas à l’ordre du jour, surtout en période électorale !

Dernière modification par franck71 (28/10/2016 11h12)

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[+2]    #3 03/11/2016 12h10

Membre (2015)
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@GBL : je vous invite aussi à relire.

Je ne vois pas de problèmes à considérer un loyer fictif mais :
- la TF en est déjà une considération
- la RP possède des désavatanges qu’il faudrait alors remettre à plat (notamment la déduction des intérêts d’emprunts de ce loyer fictif, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui)

1) pas sûr que l’état soit gagnant. Vu le nb de proprio en France qui paye la TF sans déduire nombre de charges, je pense même qu’il serait perdant

2) même si abordé dans les "études" / post pro loyer fictif, on sent bien que le but de la manoeuvre, c’est justement de "noyer le poisson" pour éviter de parler de l’existant (la TF) et des choses à mettre en face d’un loyer fictif (déduction des charges de la RP)

3) en considérant du fictif dans tous les sens, franchement l’exemple de la voiture (à mon humble avis aussi important et répandu que l’habitation) prend du sens, mais là on part très loin.

4) j’ai l’impression que vous défendez une égalité jusqu’au boutiste qui emmène sur du "bizarre". Pourquoi devrions tout égaliser sous prétexte de, alors que les différences proviennent de choix différent entre les individus ?

Setanta

EDIT : toujours @GBL, j’aimerais bien votre avis sur mon point pour le coup :

Setanta a écrit :

Si je prends un raisonnement par l’absurde, pourquoi ne pas taxer B pour redonner à A la perte de revenu du fait qu’il ai choisi d’occuper sa RP ? Ben oui B paye un loyer mais possède un revenu foncier que A n’a pas et c’est injuste…

Dernière modification par Setanta (03/11/2016 12h12)

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[+2]    #4 06/11/2016 09h02

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Gaspode a écrit :

zetrader a écrit :

voici quelques exemples en 2016 de ce que je dis à Roanne (environ 36 000 habitants, une gare, plusieurs supermarchés, petits centres commerciaux) :
45 mètres carrés 274 euros charges comprises :
Appartement 2 pièces 45 m² Locations Loire - leboncoin.fr
48 mètres carrés 275 euros charges comprises :
Appartement 2 pièces 48 m² Locations Loire - leboncoin.fr
T3 65 mètres carrés 277 euros hors charges :
Appartement T3 roanne Locations Loire - leboncoin.fr
Etc…(et il y a plusieurs autres villes moyennes en France dans le même genre de prix à 40/50 euros près)

Roanne est un cas particulier où l’immobilier est excessivement déprimé, <1000€/m2.

La vacance locative est énorme (j’ai entendu 2000 apparts libres sur la ville) parce que, alors que l’agglomération roannaise est restée stable à 100 000 habitants, la ville elle même a perdu ses habitants (>60000 en 70) au profit des communes alentour. Ce qui fait que seuls les appartements de bonne qualité se louent facilement à un prix correct, 8-12€/m2. le reste est souvent très dégradé.

Alors dans ce cas il y a plusieurs cas particuliers en France…au passage, vous parlez de la perte démographique, mais savez-vous que c’est le cas de plein de villes moyennes de France ? Pic dans les années 70/75 (Roanne le pic était en 1975 avec 55 000 habitants Roanne ? Wikipédia ) puis bonne rechute après sur les 30 années suivantes (j’ai observé cela sur beaucoup de villes), ce n’est pas seulement le cas de Roanne.
Roanne depuis le pic a reperdu environ 20 000 habitants, Saint-Etienne depuis le pic a reperdu environ 50 000 habitants : Saint-Étienne ? Wikipédia
Je suppose que vous savez également que même Paris a perdu des habitants par rapport aux années 1920, exemple en 1921 2,9 millions d’habitants et en 2013 2,2 millions d’habitants (700 000 en moins quand même) :
Paris ? Wikipédia
Est-ce que l’immobilier en 2013 à Paris est moins cher qu’en 1920 ? J’ai des doutes, la démographie n’explique pas tout dans l’immobilier. Par exemple pour Roanne l’immobilier est plus cher que dans les années 90 alors qu’il y a moins de monde aujourd’hui.
Revenons aux prix immobiliers, puisque Roanne est un cas particulier, éloignons-nous de la région, car Saint-Etienne à environ 84km de Roanne risque d’être un autre cas particulier…
Rapprochons nous de Paris, avec Nevers, sa gare à environ 2 heures de Paris, environ 35 000 habitants (a perdu près de 11 000 habitants depuis le pic en 1975, comme quoi c’est courant), ce sera un peu plus cher que Roanne avec la "proximité" de Paris (seulement 2 heures de train) mais pas tellement plus cher, exemple :
T2 35 mètres carrés 270 euros charges comprises
https://www.leboncoin.fr/locations/1030 … htm?ca=5_s
T1 41 mètres carrés 300 euros charges comprises
https://www.leboncoin.fr/locations/1004 … htm?ca=5_s
T2 50 mètres carrés (description environ 49 mètres carrés d’appartement + 31 mètres carrés de grenier) 305 euros
https://www.leboncoin.fr/locations/970027409.htm?ca=5_s
Etc…
Saint-Etienne au passage, 172 000 habitants (au pic 223 000 habitants), gare tgv, tramway, pas mal de supermarchés, des centres commerciaux plus grands qu’à Nevers ou Roanne :
T2 36 mètres carrés 259 euros charges comprises :
https://www.leboncoin.fr/locations/1004 … tm?ca=22_s
T1 45 mètres carrés 262 euros charges comprises :
https://www.leboncoin.fr/locations/9042 … tm?ca=22_s
Quand je dis que c’est trouvable aux alentours des 300 euros en location dans pas mal d’endroits de France, voici déjà Roanne, Saint-Etienne, Nevers qui sont en "cas particulier", faut-il que je continue ?
Je peux vous faire une confidence, quand je suis allé à Roanne en été 2006 pour acheter mon appartement et habiter dans un coin tranquille pas très loin des supermarchés, j’avais vu les prix en location, ils étaient plus chers que ceux que je peux voir aujourd’hui en 2016, idem pour Nevers/Saint-Etienne, pour les avoir suivi ces coins là n’ont pas grimpé en 10 ans (en 2006/2007 la hausse était faite, Saint-Etienne par exemple était beaucoup plus bas en 2003/2004 puis il y a eu un rattrapage, et ensuite stagnation voire légère rechute).

Dernière modification par zetrader (06/11/2016 09h07)

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[+2]    #5 06/11/2016 14h50

Membre (2015)
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@zetrader
Je ne contestais pas le prix des locations en province vs Paris, sur lequel vous avez raison.

Mais le fait est que Roanne est un cas atypique pour des raisons historiques :

- Dans les années 25 à 60, Roanne était essentiellement une ville d’ouvriers aisés à cause de la présence de 3 industries majeures (Arsenal de chars, métiers à tisser, papeterie) et d’une ribambelle de bonneteries. Les hommes travaillaient dans les 3 grosses boîtes, mais les femmes aussi, soit en bonneterie soit en travail à domicile pour les finitions. Il y avait donc 2 revenus par foyer.
- Les ouvriers d’état de l’arsenal étaient logés dans des maisons et appartements construits par ce dernier, qu’il rachetaient par leurs loyers pour une valeur très en dessous de la réalité.
- Les ouvriers de Navarre et ARCT (Papeterie et métiers à tisser respectivement) avaient la possibilité de construire leur maison en mâchefer (résidus des fours des usines) gratuit, et l’usine fournissait 3 plans standards (2 à 4 pièces sur sous-sol, pas de frais d’architecte ni de contremaître travaux) et participait dans certains cas à l’achat terrain. Il y a encore plus de cent de ces maisons Navarre sur Roanne (dont la mienne). Ces maisons étaient modestes mais assez bien conçues.
- De leur côtés les petits patrons de bonneterie vivaient très bien en appartements cossus du centre ville.

La conséquence de cela est que c’était une ville de propriétaires, y compris dans les classes modestes.
Je n’ai plus les chiffres en tête, mais c’était très important par rapport à la moyenne nationale.
Quand les 4 industries ont disparues (il ne reste que l’arsenal, aujourd’hui Nexter, employant 10x moins de personnel), une crise sérieuse s’est installée expliquant l’exode de population.

Pour ne rien arranger, la ville est plutôt enclavée (la voie rapide pour Lyon et St Etienne ne sera finie qu’en 2017, les travaux de la N7 vers Vichy/Moulins/Nevers ont 27 ans de retard).

Le résultat est un stock important de maisons anciennes dégradées et d’appartements des années 60 où de lourds travaux sont nécessaires, ce qui explique que le prix au m2 sur Roanne, aussi bien en locatif qu’à l’achat soit un des plus bas de France pour cette taille de ville.

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[+2]    #6 18/08/2017 22h18

Membre (2015)
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je me permets de relancer le topic après avoir écouté un podcast super intéressant de William Bernstein, l’auteur de "The 4 pillais of investing" et de "The Intelligent Asset Allocator".

Il nous explique qu’une résidence principale est un passif/une dépense et non pas un actif/investissement comme certains le pensent. Une maison/résidence principale n’est pas un investissement mais un object de plaisir/de consommation/dépense.

Démonstration à l’appui:

Extract from episode 60 – William Bernstein – “The More comfortable you are buying something, in general, the worse the investment it’s going to be”. The Meb Faber Show.
http://mebfaber.com/podcast/

It’s an area that many many many individuals get wrong or misunderstand:
You said: “only income producing possessions such as stocks, bonds, or a working piece of real estate is a true investment.
"Home ownership is not an investment, it’s exactly the opposite. It’s a consumption item.”
Maybe explain what you mean there:

"You have to own a home, or if you don’t own a home, you have to pay a rent to someone.
So in effect, your house is paying you an opportunity to rent, which isn’t really an income.

To me, counting your house as an asset makes almost as much sense as counting your food budget, I mean obviously you can’t sell your food although you can sell your house. But if you sell your house, then you get a real problem which is you need to pay a rent to someone.

A house, in general, of course there are exceptions, and there has been exceptions, which are some of the richer real estate markets, but on average a house is a terrible investment because it’s real value does not increase by much more than 1% per year after inflation. And you’ve got the expenses, the maintenance costs, upkeeps, the taxes to pay. SO it’s really not a great investment, it’s an expense. Unless you can spend on your house, probably the better off you are not owning a house."

Un autre article intéressant sur le sujet:

Your House is a Liability (Not an Asset)
https://blog.amplifiedin…-liability-not-an-asset/
Definition: “an asset puts money into your pocket and a liability takes money out of it.”
“Even if your house is paid off, it still remains a liability – you still have insurance, property taxes, maintenance, etc. “
“Based on my definition, even when investing in real estate, an asset can quickly become a liability when the property becomes vacant or is not collecting rent.”

“Now I’d like to make this clear, I’m not advising anyone not to buy the home that they live in, but rather I’m asking you to be clear that it is in fact a liability. By doing so, it makes it a lot easier to think clearly about how much you’re willing to spend on purchasing it, renovating it and always having the latest modeled kitchen or bathroom, etc.
By realizing that these are all expenses, and that it is in fact keeping you further away from the goal of financial freedom, you are more likely to be more modest and more responsible with your divestment decisions (again most people would call this an investment decision).

“Granted, most people don’t like to be told the truth, because it hurts. Most people will try to discredit what I’m saying with a dozen or more rebuttals… all I can say is that the truth hurts.
Here’s the most frequent rebuttal that I receive “But my house is going up in value by investing in it”
My response is always similar “While this is true, you will rarely get your entire divestment back. Furthermore, even if you were to get every penny of your divestment back, that’s a zero percent return on investment. That’s worse than GICs and a zero percent return cannot be considered an investment.”

A house has all the qualities of a terrible investment:
Constant extra layers of fees and taxes that never go away: maintenance, property taxes, etc. that will rise with inflation
• Usually, housing is too-large a percentage of someone’s portfolio. Even just the down-payment ends up being the largest expense of someone’s life
• Usually massive debt is involved
Housing has returned 0.2% (after inflation) per year in the past 100 years
If you can avoid the 3 items above and don’t mind the opportunity cost and the time required to maintain your house, then go for it. Else, rent, and use the money you saved for other investments that will be less stressful and pay-off more.

Dernière modification par Hidalgo04 (18/08/2017 22h21)


"Expect the best, prepare for the worst."

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[+2]    #7 20/08/2017 11h05

Membre (2016)
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Beaucoup de confusion dans cette file:

- Comme l’a démontré IH, une RP est un actif (on l’accepte volontiers en cadeau tant que ce n’est pas une ruine coûteuse).

- Financièrement, louer sa RP ou l’acheter n’est pas très différent lorsque l’on comptabilise le coût d’opportunité du capital, la taxe foncière, le coût de l’entretien (~1% du prix du bien par an), et les frais de notaire + agence.

- Le véritable intérêt financier d’acheter sa RP est l’utilisation de l’effet de levier. En admettant que le "retour sur investissement" (via l’économie du loyer) soit de l’ordre de 5% brut (tax-free car il n’est pas directement perçu), avec les taux actuels < 2%, il est tout à fait intéressant d’acquérir sa RP à crédit, car cela annule le coût d’opportunité de l’épargne évoqué plus haut. Je ne compte pas de PV à la revente pour simplifier.

Il faut bien sûr comparer les chiffres pour la même RP. C’est sûr que louer un T2 revient moins cher que d’acheter une maison avec jardin dans la même rue.

Dernière modification par BobbyBoloss (20/08/2017 11h06)

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[+2]    #8 20/08/2017 14h44

Membre (2013)
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Bonjour à tous,

De mon point de vue et selon mon expérience perso :

J’habite depuis 11 ans dans le même appartement.

J’ai été locataire presque 7 ans et en suis devenu propriétaire depuis un peu plus de 4 ans.

Je me réjouis chaque jour d’avoir fait cette acquisition.

Je suis passé d’un loyer de 1100€ à un crédit de 1600€.

Je pense que l’aquisition s’est faite a un très bon prix, et j’aurai aimé la faire avant.

A ce jour j’ai largement remboursé les frais de notaire.
Je pense également que le bien s’est apprécié grâce à l’augmentation des prix mais surtout grâce à un prix d’achat intéressant pour moi.

J’ai donc un retour sur investissement positif.

Meme si a fortiori moins bon que sur d’autres actif mais finalement c’est une chose qu’il est impossible de mesurer à priori.

Ce que je retient de mon achat, c’est qu’il est je pense intéressant d’acheter son habitation principale si vous pouvez la payer frais de notaire inclus moins cher que le prix du marché.
C’est comme acheter une action sous sa NAV finalement.

Je projete maintenant de déménager.
J’ai acheté un terrain, et la banque qui m’accompagne m’a permis de renegocié mon crédit actuel en rallongeant la durée, et en faisant passer les mensualités a 1050€.
Une fois la maison construite je démenagerai et je pourrai louer mon appart avec un cash flow positif.

Peut etre que mon argent aurait pu être mieux investi, mais c’est impossible à savoir à priori.
Par contre, au cours des 4 dernières années, j’ai vraiment senti une différence dans ma facon de vivre. Chaque jour lorsque je passe le pas de ma porte, je me sens vraiment chez moi et j’ai une certaine fierté d’en être le propriétaire.
J’adore également voir la mensualité du crédit qui tombe tous les mois, faisant baissé mon encours de crédit. J’ai la satisfaction de m’enrichir en habitant chez moi.
Cette sensation, je ne l’avais pas en étant locataire, et finalement s’accomplir c’est se sentir bien, et être fier de soi.
Cet achat me l’a permis, et je pense (meme si je conviens que cette vérité n’est pas mesurable) que cet achat m’a permis de réaliser plus sereinement mes autres investissements, et donc d’améliorer ma capacité à investir.

Je me permets donc de conseiller au gens la chose suivante :
Il n’y a pas de meilleure solution, il y a une solution adapté à chacun.

Soyez locataire si vous vous sentez bien en étant locataire, cela procure certains avantages.

Soyez propriétaire si vous aimez la pierre et que vous avez la chance de pouvoir acquérir votre précieux moins cher que ce que le marché propose. C’est possible, c’a l’est tous les jours en bourse et en immobillier c’est également le cas.
L’immo a aussi ses situations spéciales (divorces, succession, besoin d’acheteur rapidement.. assymétrie d’information entre le vendeur et l’acheteur comme ca a été mon cas, le vendeur proposant un prix en fonction du prix moyen à Toulouse alors que l’appartement se situe dans un des quartiers recherchés, le vendeur avait acquis l’appartement sur plan, n’etait pas toulousain et ne savais pas ou il etait…).

Bref il n’y a pas de solution passe partout sinon tout le monde serait soit locataires soit propriétaires.
Toutefois, il faut garder en tete qu’il y a toujours un propriétaire pour un bien, en considérant le marché efficient c’est bien de ce coté la que ce crée la richesse… à méditer…

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[+2]    #9 21/08/2017 13h41

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Kabal, vous étiez effectivement très optimiste sur la location :
- niveau de loyer : 2000 € est-il compatible avec l’encadrement des loyers à Paris ?
- n’oubliez pas de déduire les charges. Les charges permettent de diminuer l’imposition de la location, mais avant tout il faut les payer et elles viennent donc diminuer le revenu net.
- n’oubliez pas de déduire l’imposition.

Si on suppose qu’on peut effectivement louer légalement à 2000 € HC/mois, en nu, avec un TMI de 30 %, un calcul typique donne (à l’année) :
- revenu foncier brut : 24000 €
- revenu net de charges (je suppose 20 % de charges vu que vous dites qu’il n’y a pas de travaux à faire) :  19200 €
- revenu net de charges et d’imposition (30 % + 15,5) : 19200 x 0.545 = 10464 €.

Le revenu net n’est que 44 % du revenu brut !

Si l’on augmente le niveau des charges, l’imposition baisse mais le revenu net baisse encore plus (vu qu’il a fallu payer les charges). A 40 % de charges, le revenu net n’est que 33 % du revenu brut.

Avec ces chiffres, même en diminuant votre mensualité, la rentabilité et le cashflow restent probablement très mauvais. La revente est effectivement plus adaptée.

La location meublée en LMNP au réel (à l’année bien sûr, le saisonnier étant quasi-impossible légalement à Paris) pourrait permettre d’avoir une imposition bien moindre, mais votre appartement, probablement assez grand, n’est peut-être pas adapté à la location meublée.

A propos d’allonger le crédit : les banques ont une forte réticence à racheter un crédit court par un crédit plus long. Dans leur doctrine interne, il semble que la baisse des mensualités est assimilée à un défaut de paiement sur le premier crédit (indépendamment de savoir si la personne a du mal à rembourser). D’après les témoignages de plusieurs foreumeurs, il est difficile (mais pas impossible) d’allonger un crédit.

Il ne s’agit pas seulement d’une erreur ou approximation ponctuelle de votre part. Celle-ci est intéressante et révélatrice, car dans l’argumentaire des gens qui achètent leur RP, il y a très souvent l’idée "et si je dois déménager, je pourrai la mettre en location". La rentabilité nette d’une telle mise en location est (presque toujours) très basse, comme cela a été montré par de très nombreux cas sur le forum. Souvent, les gens mettent en location car ils restent attachés à leur RP et ne veulent pas la vendre. Le résultat est un cashflow négatif et une rentabilité très basse par rapport à la valeur immobilisée dans cette RP.

Dernière modification par Bernard2K (21/08/2017 14h45)


Les vacances sont finies, au travail !

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[+2]    #10 21/08/2017 18h10

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Isild a écrit :

skywalker31 a écrit :

Triste celui qui vit chez un autre, même pour investir. J’investis pour vivre mieux et plus libre.

Très joliment dit ! Je partage complètement votre point de vue !
Quand la RP correspond à son rêve, quand on s’y sent tellement bien qu’on n’a pas envie d’en sortir, c’est qu’on a réalisé un investissement pertinent "psychologiquement parlant" et là, la notion d’argent devient bien secondaire.

Quand j’étais locataire d’un petit appartement, je n’avais qu’une envie : partir en vadrouille. Et forcément, la vadrouille, ça a un coup non négligeable.
Depuis que je suis propriétaire du type de maison auquel j’aspirais, je pars nettement moins et donc, je fais des économies substantielles.

La sérénité d’avoir une RP et de l’avoir payée n’a pas de prix. C’est cela qui me permet de me lâcher et de prendre plus de risques pour investir en bourse.

Vous comparez être vraiment locataire d’un petit appartement avec propriétaire d’une maison ?

C’est vraiment dommage que contrairement aux autres sujets, ce fil soit pollué par des jugements ou raisonnements subjectifs.

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[+2]    #11 23/08/2017 23h31

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Hidalgo04 a écrit :

Je réussi à mettre davantage de coté tous les mois pour investir dans des investissement productifs que mes amis du même âge qui claquent tout dans un crédit immo sur les 25 prochaines années.
Ils hyper-concentrent leur patrimoine des 25 prochaines années sur leur RP, sur une ville, que dis-je sur un quartier, sur une rue ! Ca va à l’encontre du bon sens.

Enlevez vos oeillères. Votre objectif est d’atteindre l’indépendance financière. C’est un objectif aussi louable qu’ambitieux.

Vos amis ont peut être fait un choix de vie différent.
Peut être tout aussi louable et tout aussi ambitieux voire plus. Par exemple, acheter un bel appartement parisien ou même, une maison de campagne - le pire investissement qui soit - … Pour en faire LA résidence familiale pour plusieurs générations… Imaginez, acheter une maison où vivront encore leurs descendants dans un siècle ou deux, c’est pas mal non ?

Hidalgo04 a écrit :

Conclusion, il n’est intéressant d’acheter que si l’on est certain que l’on fera une plus value sur à la revente hors inflation.

Euh… Alors ça, non seulement c’est pas un scoop, mais surtout ça s’applique à tout et n’importe quoi.

Réfléchissez, si vous êtes certain de faire une plus value à la revente, achetez ! Peu importe que ce soit une résidence principale, des actions Apple, un sac de patates, un cheval de bois ou un carnet de timbres ! wink wink wink

Dernière modification par dangarcia (23/08/2017 23h38)

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[+3]    #12 24/08/2017 17h20

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@Bernard2K, je n’ai relu tout le fil, mais je ne pense pas que vous soyez hors sujet.

J’ai l’impression qu’on ne se pose pratiquement que la question de savoir si investir dans la résidence principale est un investissement per se, en gros est-ce que le ROI est positif. Mais décider qu’un investissement est un actif ou un passif uniquement parce qu’il aurait une performance positive ou négative est, à mon avis, qu’une petite partie du sujet.
La question est de savoir :
1/ s’il faut le compter dans son allocation d’actif
2/ si c’est performant en terme d’allocation d’actif

A mon sens, même si on décide que c’est un placement performant per se, la résidence principale est un investissement assez moyen en terme de money management / de gestion du risque.
Comme vous le dites, en général, ca oblige à sur exposer dans un seul bien immobilier et une seule devise.

Certaines personnes ne sont pas inquiètes d’investir dans un unique bien immobilier. Soit. D’ailleurs, certaines personnes n’étaient pas inquiètes d’être sériseusement exposées à Sears. Chacun voit le risque comme il veut. Mais, je pense qu’être exposé, à un seul bien, une seule, ville, une seule devise … n’est pas hyper raisonnable en termes de gestion du risque. La hausse assez spectaculaire des dernières années en France, et surtout à Paris, ont mis un voile pudique sur ces risques. Mais ils pourraient se révéler très impactant.

Pour ce qui est de la diversification en géographies et en devises. Il faut différencier entre les types d’actifs et le risque de court terme versus le risque de moyen terme.
Par exemple, sur les actions à court terme les actions des différentes zones géographiques sont très correllées et l’effet devise fait augmenter la volatilité. La performance à moyen terme est significativement différente, et la variation des changes n’impacte pas la volatilité déjà élevée des actions.
@Surin : il y aurait des milliers d’exemples à donner. Mais il suffit de regarder les indices Reit Europe et World (j’ai choisit Reit car on est dans un fil immo, mais ca marche aussi avec les indices actions classiques), la volatilité du NAREIT europe développée à 5 ans est de 13,3% et celle du NAREIT all world de 9,9%. La perte maximale sur 10 ans de l’indice reit europe est de 71%, et celle du monde de "seulement" 57%. Et pourtant, il y a l’effet devise.

Mais si on prend, les obligations et a fortiori le cash, il est évident que la volatilité induite par les effets de change amène du risque à des classes d’actifs qui sont censees amener de la stabilité au portefeuille. C’est pour cela qu’il vaut mieux investir dans des obligations cotées dans sa devise, ou se couvrir en devises.

Pour l’immobilier résidentiel, je n’ai pas fait de calculs. Mais il y a pas mal d’exemples qui font penser que de ne pas diversifier est un risque réel. Est-ce que l’investisseur japonais qui a tout investi dans sa résidence principale s’en sort mieux qu’un investisseur japonais ayant investi dans un ETF World non couvert ? Ca m’etonnerait. Le MSCI World en Yen a fait pratiquement 8% par an depuis 1994 (la bourse Japonaise moins de 2% et je pense que la performance de l’immobilier est assez catastrophique)

De plus, la résidence principale est un actif malgré tout peu liquide, et qui ne permet pas de faire du rééquilibrage, une des bonnes pratiques de l’allocation d’actifs.

Mais, acheter sa résidence principale, c’est surtout beaucoup d’émotion. Et pour certains, se sentir chez soi, est très important.

Dernière modification par Fructif (25/08/2017 05h12)

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[+2]    #13 26/08/2017 18h19

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toufou a écrit :

C’est amusant de voir à quel point cette file déchaine les passions, chacun veut imposer son point de vue.

Pour certains j’ai l’impression que ce n’est pas tant imposer un point de vue que se rassurer sur le fait qu’ils ont fait le bon choix. Sauf que chaque cas est différent. A la question vaut-il mieux être locataire ou propriétaire de sa RP la seule réponse qui vaille c’est "ça dépend !"
On trouvera toujours des tas d’exemples en faveur de l’achat ou de la location. La dernière chose à faire est de généraliser à partir de ces exemples.
Pour faire simple, par rapport à une location, l’achat de sa RP s’amortit, encore faut-il qu’il en ait le temps. A priori il sera avantageux d’acheter si on a une situation stable et qu’elle est amenée à le rester longtemps. Donc avant tout se demander : est-il probable que cet appart/maison convienne encore à mes besoins dans 5 ou 10 ans ? Si la réponse est non mieux sans doute louer, sauf à faire un pari sur la hausse des prix etc. mais là on entre dans des considérations san fin. Si la réponse est oui, l’achat sera sans doute le meilleur choix.

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[+3]    #14 26/08/2017 21h43

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Tounet a écrit :

Beaucoup de baratin pour pas grand chose. Le retour net sur investissement, le tri, l’achat sur une période haute ou baissière, Friggit…..
Dans la majorité des cas l’achat d’une résidence principale vous sera profitable, c’est indéniable, c’est statistique et vérifiable, restez locataire enrichira votre bailleur !
Les cas particulier ont en trouve …

Désolé pour vous, mais c’est vous qui dites du baratin en expliquant, dans le style café de commerce, que l’achat de la résidence principale est profitable, "sauf cas particuliers" mais sans vraiment détailler  ces cas.
Du coup, on ne peut rien tirer de votre post.

Pour une majorité de Français, il est vrai que l’achat de la résidence principale dans les 20 dernières années a été très proftable, comme chacun sait:
- contexte de baisse presque continue des taux, qui a (i) fortement augmenté les prix donc les plus-values latentes et (ii) permis le refinancement à un taux plus bas - et donc la fonte - des crédits d’acquisition  (prêts immobiliers)
- épargne forcée pour les cigales

Mais ici nous sommes sur un forum d’épargnants supposés sophistiqués:

- qui n’ont pas besoin qu’on les force à  épargner

- qui savent que la baisse des taux s’est terminée car quasi impossible d’aller plus bas, donc les deux moteurs (i) et (ii) n’existent plus

- qui savent qu’il y a des cas où l’achat sera quasiment certainement perdant, par exemple si un déménagement (y compris dans la même ville: pour s’agrandir, pour se rapprocher d’un autre lieu de travail, etc.) est prévu dans les six prochaines années

- qui savent s’enrichir autrement grâce à l’immobilier. Par exemple, dans mon cas personnel, depuis 2009, j’ai gagné en bourse sur des foncières cotées, en net après impôt (= plus-values nettes d’impôt sur cessions déjà réalisées + plus-values latentes - impôt hypothétique sur ces plus-values latentes en supposant tout vendu aujourd’hui) 3,2 M€. Donc bien plus que ce qu’une résidence principale m’aurait fait gagner, la flexibilité, la liquidité et la diversification internationale en plus.
D’autres se sont aussi enrichis grâce à de l’immobilier locatif.
D’une manière plus générale, il est plus rassurant d’investir dans l’immobilier quand le rendement locatif est 6% ou plus (possible avec pas mal d’actifs hors logements de foncières cotées, ou de logements "pas de standing" ou "loin de Paris" mais avec une demande solvable) que si le rendement locatif est du 2,5% (résidence principale de standing à Paris).

Donc la question n’est pas d’acheter ou non sa résidence principale.  La question est plus large: comment, en tenant compte des contraintes et préférences de chacun, augmenter le montant de son patrimoine grâce à l’immobilier. Et les réponses seront différentes selon les individus et les contextes.

Dernière modification par parisien (26/08/2017 22h12)

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[+2]    #15 27/08/2017 13h50

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fifi55 a écrit :

En gros la RP est le porte avion qui va permettre toutes les batailles et les conquêtes .
Donc on ne lésine pas sur cette base arrière car si madame se sent bien a bord ainsi que les enfants alors……
Il est souvent important pour une femme de faire des travaux chez elle , d’embellir son chez soi et elle ne peut pas le faire de façon satisfaisante en location.

DDtee a écrit :

Si Madame se sent bien chez elle, elle fait la vaisselle, le ménage, les courses et prépare le repas ?!?

dangarcia a écrit :

Quand je lis ça je me dis que les féministes ont encore du pain sur la planche.

Au contraire, on tombe ici dans l’excès de bien-pensance. Notre ami fifi55 exprime simplement le truisme "femme heureuse, mariage heureux" et immédiatement on assiste à une levée de bouclier lui mettant dans le clavier des mots qu’il n’a pas tapé.

Le "féminisme" qui moque voire aimerait faire disparaître le statut de Maîtresse de Maison est particulièrement cruel pour les femmes (elles existent) qui font ce choix de leur plein gré. En quoi vendre son temps sur le marché du travail est intrinsèquement plus noble que le donner à sa famille ?

Un féminisme éclairé devrait veiller à la protection sociale des Maîtresses de maison, pour que celles qui n’ont pas l’opportunité de trouver un travail épanouissant, n’ont simplement pas envie de travailler en entreprise, ou bien (grands Dieux !) aspirent sincèrement à être maîtresse de maison disposent d’une vraie alternative.

Ces messages outragés sont d’autant plus ridicules quand on les lit sur un forum d’aspirants rentiers. Après tout, qu’est-ce qu’un rentier si ce n’est un homme ou une femme au foyer ?

Il y a une vie en dehors du salariat !

Dernière modification par doubletrouble (27/08/2017 14h16)


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[+2]    #16 27/08/2017 17h34

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Là faut avouer, on se pince pour y croire sad
De toute évidence vous êtes resté bloqué dans les années 50 (ou vous regardez trop Mad Men ?).
Vision tellement sexiste et rétrograde que j’aimerais croire que c’est un troll grossier. Rassurez-moi, c’est du second degré ?
Quand je lis ça je me dis que les féministes ont encore du pain sur la planche.

Vous êtes en train de me dire que si on propose à des jeunes mamans d’arrêter de travailler, qu’un salaire leur soit versé pour s’occuper de leur enfant, et qu’on leur garantit une retraite, la majorité refusera, préférant leur activité professionnelle ?

La réalité c’est qu’aujourd’hui elles travaillent, certainement plus par crainte que par envie. Par crainte de na pas avoir de retraite, de couverture financière en cas de divorce, ou de reconnaissance sociale parce que le "progrès" féministe à réussi à injecter l’idée qu’une femme qui ne travaille pas est une femme "entretenue".

De plus, les études montrent qu’en plus de travailler d’avantage (que dans les années 50), elles s’occupent toujours (en moyenne) bien plus des tâches ménagères et des enfants que leur conjoint masculin.

Qui traitez-vous de sexiste ? Le Monsieur qui part au turbin tous les jours pendant que Madame choisit le papier peint, que Monsieur va poser pendant ses jours de congés ? Moi je dirai gentleman soucieux du bien être de son épouse. Personnellement, je connais d’avantage de femmes heureuses de ne pas travailler que le contraire (ATTENTION, je ne dis pas qu’elles le sont toutes !)

La question de l’égalité homme/femme ou de sexisme est un sujet bien trop vaste pour se permettre de qualifier quelqu’un de troll ou de rétrogrades en 5 lignes parce qu’il défend un modèle familial qui est certainement le sien, et que vous pouvez blesser.

De plus, le modèle moderne classique, où les deux travaillent, n’est pas parfait non plus.
Combien d’argent perdu dans les nounous parce que les deux travaillent et ne rentrent pas avant 19h00 le soir ?
Quel impact psychologique sur les enfants qui sont élevés par les baby-sitter ou qui restent seul à la maison pendant que les deux travaillent ?
Que reste-t-il du couple quand, après que chacun ait eu une dure journée de boulot, ils doivent se taper le ménage, la cuisine, et les devoir des enfants ?

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[+3]    #17 28/08/2017 11h03

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Le magnifique tour de passe-passe du capitalisme tel qu’on le connaît depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale est d’avoir rendu non seulement désirable, mais "prestigieux", le fait de devoir vendre son temps à un grand patron. Un vrai syndrôme de Stockholm collectif.

Comme le soulignaient des personalités aussi variées que Marx, Lincoln et Frédérick Douglass, le salariat est une forme d’esclavage qui ne dit pas son nom.

Grâce à la ligne précédente, on va me taxer d’extremisme…

Ce à quoi je rétorque :

Mesures incitatrices :
- difficulté extrême d’obtenir un emprunt immobilier sans CDI
- difficulté de louer un logement décent sans contrat de travail

Mesures dissuasives :
- le nombre toujours croissant de normes et formalités administratives qui sont trivialement respectées par un grand groupe mais constituent un frein considérable pour un petit indépendant
- le RSI, ou comment transformer ce qui est censé être un régime de protection sociale en machine à couler des indépendants

Mesures culturelles :
- le cliché du "power executive" qui marche dans un corridor avec son café entouré de grouillots qui peinent à le suivre, auquel on est censé aspirer
- glorification des employés qui mettent leur vie de côté pour "s’accomplir" au travail
- mépris pour les maîtresses de maison (qui sont passé en 50 ans d’une image de puissante bourgeoise  à celle d’une "bonniche" réduite à ce choix car incapable de trouver un travail, infiniment plus désirable)
- mépris pour les artisans et métiers col bleu traditionnellement indépendants
- l’absence totale de communication sur le statut indépendant à l’école : les conseillers d’orientation, etc, considèrent que tous leurs élèves deviendront salariés et communiquement en conséquence.

J’ajouterais l’incitation à la mobilité (donc perte du réseau de soutient familial et amical) et à la compétition généralisée comme facteurs agravants. La mobilité en particulier devient un cercle vicieux dans le sens ou elle est volontaire au début, puis devient obligatoire quand cette fuite des CSP+ conduit à la fermeture des entreprises locales et à la migration forcée des suivants. La compétition encourage des relations sociales superficielles et empêche la reconstitution d’un nouveau réseau de soutient fiable.

L’éclatement de la famille nucléaire et donc la financialisation de tous les services qui étaient jusqu’ici assurés bénévolements par la famille et ses proches (garde d’enfant, aide aux devoirs, repas, ménage, linge, aide financière, soins des vieux…) est une bénédiction pour l’industrie qui fournit des ersatz payants (assistante maternelle, repas surgelés/deliveroo, crédit revolving, EHPAD…).

Le salarié est maintenu dans un état d’instabilité, insécurité et pression financière qui garantit son maintient dans le salariat (un trou dans le CV ou un échec en tant qu’indépendant représentant un risque trop important).

Le citoyen idéal du XXIème siècle est un employé de bureau né en province mais vivant dans une grande "métropole", locataire, et dont la majorité du salaire part en prélèvements automatiques divers afin d’assurer tous les services nécessaire à une vie en apparence confortable mais dont la fragilité financière l’incite à se démener pour son employeur. L’individu qui a contribué toute son énergie au système est vampirisé jusqu’à sa mort en EHPAD, ne laissant derrière lui qu’un compte courant vide.

Personnellement si je peux passer les 10 prochaines années dans la déco et les couches à changer, je m’estimerais un homme heureux.

Dernière modification par doubletrouble (28/08/2017 11h44)


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[+2]    #18 30/08/2017 15h20

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Cette histoire de tunnel m’a toujours paru pas serieuse dans la mesure ou le contexte financier n’est pas pris en compte..

Si l’on se place dans le cas de qqun qui achète en ayant recours à l’emprunt il faut donc regarder le couple [prix, taux emprunt disponible]

je vosu recommande cette etude de La banque de France

https://publications.banque-france.fr/s … 10_web.pdf

Etude BdF Q1-2017 - Détecter autrement les tensions sur le marché immobilier résidentiel a écrit :

Les prix immobiliers résidentiels font l’objet d’une attention particulière pour leur influence directe dans les conditions de vie des ménages (coût d’acquisition d’un logement, comportement d’épargne, allocations entre classes d’actifs), mais aussi pour leur rôle dans le déclenchement de certaines crises financières (en particulier la crise des subprime de 2007-2008). Les prix immobiliers résidentiels en France, comme dans de nombreuses économies comparables de la zone euro, ont connu une remarquable progression, de la fin des années 1990, jusqu’en 2008.

Quand sont-ils « trop » hauts, et donc constitutifs d’une bulle spéculative ? Ceci soulève deux autres questions. D’abord, comment décrire sans équivoque une hausse des prix ? Une étude (Dujardin, Kelber, et Lalliard, 2015) a montré la nécessité d’exprimer les séries temporelles de prix immobiliers en grandeur explicite, c’est-à-dire en euros/m², afin de donner une image objective des niveaux de prix. Ensuite, comment interpréter les niveaux atteints ? Détecter l’existence d’une surévaluation des prix suppose de mettre en rapport les niveaux des prix immobiliers avec les facteurs économiques censés décrire leur évolution naturelle.

Nous pensons que les ratios « price-to-income » (prix/revenu) et « price-to-rent » (prix/loyer), largement employés, prennent incomplètement en compte les facteurs économiques inhérents à la formation des prix immobiliers. Utilisant les données en euros/m², nous proposons des indicateurs de tension permettant de mieux appréhender le cycle immobilier, et les périodes de tension sur les prix
.

Dernière modification par Q2000 (30/08/2017 15h20)

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[+3]    #19 05/09/2017 17h18

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cet article me laisse sans voix. Aucune mention sur la méthode. On nous assène des chiffres sortis de nulle part. Prennent-ils les frais de notaires en compte ? les différents frais et taxes ? J’en doute vu les résultats obtenus…

En même temps une étude pondue par un courtier…il faut bien que ça aille dans le sens de l’achat ! Achetez Messieurs Dames…

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Favoris 3   [+7]    #20 02/08/2021 09h36

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Bonjour,

ayant enfin lu Père riche père pauvre, je viens mettre mon grain de sel dans la discussion.

Je trouve que Robert T. Kiyosaki a le mérite de dire clairement la chose suivante : pour devenir riche, il faut développer son intelligence financière, ses connaissances financières ou encore son QI financier comme il dit. Il dit que cela recouvre 4 domaines :
- la comptabilité
- l’investissement
- le fonctionnement du marché
- le juridique.

Ensuite, il dit "votre maison n’est pas un actif mais un passif". Ensuite, il montre des schémas où les gens pauvres ont une colonne de passifs plus longue que celle d’actifs, et réciproquement les gens riches ont une colonne d’actifs plus longue que celle de passifs.

Je trouve qu’il est extrêmement dommage qu’il dise "vous devez développer vos compétences en comptabilité" et qu’ensuite il dise des choses qui sont aberrantes du point de vue de la comptabilité. Il instille ainsi des conceptions erronées dans l’esprit des gens, et cela mène à bien des malentendus, comme en témoignent les 15 pages de discussion.

La seule raison que je vois à simplifier ainsi le message, c’est de le mettre à un niveau assimilable facilement par tous, même les moins instruits ou les plus rétifs aux chiffres. Ce qui est une bonne idée si on veut vendre plein de livres et de formations, à tous. On commence par leur inculquer des choses simples, mais fausses. Et puis après, dans un livre avancé ou un cours "avancé", on va leur expliquer que ce qu’ils ont appris est faux, et on va leur apprendre la vraie compta.

Je trouve qu’il aurait été plus honnête et plus productif d’enseigner directement les choses justes. Reprenons donc les bases de la compta :
- dans un bilan, l’actif est TOUJOURS égal au passif. Donc il est totalement aberrant d’opposer l’actif et le passif et de montrer des colonnes de hauteurs différentes.
- Puisque l’actif est toujours égal au passif, il est aberrant de dire "actif, c’est bien, passif, c’est mal". Les deux vont ensemble et sont indissociables. Le passif constitue les "ressources" et les actifs sont "l’emploi" donné à ces ressources.
- les "dettes" ne sont pas mal. On commence une entreprise en lui fournissant un capital, or le capital d’une entreprise est une dette envers ses actionnaires. Tout l’activité entrepreneuriale découle donc de la dette qui est inévitable.
- même une entreprise très riche, qui a de grosses réserves et aucune dette bancaire, va avoir un passif égal à son actif. Les réserves d’une entreprise sont inscrites au passif, eh oui, ce qui finit de démolir l’idée "le passif c’est mal". Constituer des réserves c’est augmenter son passif !

Une fois qu’on a dit cela, qu’est-ce qu’une résidence principale ?

Une résidence principale est un actif qui produit la fonction "logement" pour ses propriétaires. C’est aussi simple que cela.

Une résidence principale est un actif qui ne produit pas un revenu sonnant et trébuchant, mais un avantage en nature correspondant au loyer évité. C’est aussi simple que cela.

Accessoirement, une résidence principale peut aussi devenir productive de revenu sonnant et trébuchant :
- lorsqu’on loue son propre logement pendant qu’on est partis en week-end ou en congés
- lorsqu’on loue une partie de son logement : chambre chez l’habitant, studio ou appartement indépendant, etc. On peut même désormais louer spécifiquement sa piscine, sa pelouse avec barbecue, etc.
- lorsqu’on achète carrément un petit immeuble pour acheter d’un seul coup sa propre résidence principale et aussi un à plusieurs logements locatifs.
- lorsqu’on fait une plus-value à la revente et notamment si l’on fabrique cette plus-value en achetant pas cher (les bonnes affaires se font à l’achat), en faisant soi-même des travaux qui augmentent la valeur de la maison davantage que les travaux n’ont coûté, et si l’on revend au bout de quelques années plutôt qu’au bout de 20 ou 30 ans (la PV annuelle [qui est en quelque sorte le chiffre d’affaires annuel de son activité d’amélioration de maison] sera plus élevée si l’on revend au bout de quelques années et qu’on recommence)…
Kiyosaki dit qu’il faut essayer de voir des opportunités d’affaires partout. Si on applique cette logique à sa résidence principale, on peut en faire une source de revenus.

Pourquoi est-ce que Kiyosaki diabolise ainsi la maison ?
- Parce c’est un élément de la rat race. Aux USA, la grande majorité des gens vivent à crédit, donc ils vivent en fait au-dessus de leurs moyens. Le fait que ça soit majoritaire, cela constitue donc une "pression sociale" où, si l’on veut être bien intégré dans son cercle social, il faut consommer comme les autres, c’est à dire surconsommer. La maison est l’un des éléments qui conduit à dépenser davantage que ses revenus grâce à l’endettement. Résister à la rat race, c’est résister à cette pression sociale ; refuser d’acheter sa maison est l’un des éléments de cette résistance.
- Parce c’est l’occasion d’un saut vers le haut dans le niveau de vie. Un couple qui loue un appartement à 800 $ par mois ne va pas acheter une résidence principale qui se louerait 800 $/mois, il va acheter une maison qui se louerait 2000 $/mois en se disant "c’est pour les enfants à venir, et puis on pourra enfin inviter famille, amis et voisins à des barbecues, on aura enfin le statut social qui va avec la maison". Or, forcément, en passant de 800 $ à "loyer équivalent de 2000 $", ça fait une grosse augmentation de leurs dépenses.
- parce qu’on passe d’un unique loyer (qui concentre l’ensemble de la dépense logement), à une maison qui coûte des dépenses éparses, que le pékin moyen n’additionne pas : les échéances de remboursement de l’emprunt, le coût des travaux d’amélioration et d’entretien, le coût des meubles et de la déco où on va dépenser bien plus que si on était locataire, les impôts fonciers, parfois le coût d’un employé régulier (ménage, jardin, piscine…) etc. Le pékin moyen va avoir tendance à comparer son ancien loyer et son nouveau remboursement d’emprunt, et va donc sous-estimer le coût total de sa nouvelle maison. Par exemple il va dire "on passe d’un loyer de 800 $ à un remboursement de 1300 $ ; seulement 500 $ de plus, ça va, on va y arriver". Alors qu’en fait le coût total de sa nouvelle maison est plus proche des 2000 $/mois.
- parce que l’argent coincé dans la maison ne peut pas être investi ailleurs.
- au total, le message de Kiyosaki envers l’achat d’une maison, si il était exprimé en utilisant correctement les termes de comptabilité, ce n’est pas "votre maison est un passif", mais "votre maison est un actif très peu rentable et l’argent que vous y consacrez vous empêche d’investir dans des actifs plus rentables".

Il me semble que tout cela pourrait être expliqué aux lecteurs, plutôt que de les prendre pour des débiles en leur disant : maison = passif = c’est mal, ce qui leur inculque des notions de comptabilité complètement fausses, qu’il faudra qu’ils désapprennent ensuite, s’ils font vraiment l’effort, comme le recommande Kiyosaki, de développer leur intelligence financière, dont le premier item est la comptabilité !

Dernière modification par Bernard2K (02/08/2021 11h29)


Les vacances sont finies, au travail !

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[+2]    #21 02/08/2021 11h42

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Pour rebondir sur le message de Bernard2K, j’ajoute également quelques précisions. D’abord, il y a plusieurs modes de comptabilité. En compta française (French GAAP) on valorise les passifs et les actifs à la Valeur Nette Comptable (VNC), qui correspond globalement à une valeur historique +/- des ajustements.

Il existe d’autres types de comptabilité (par exemple en normes IFRS) où l’idée générale est de valoriser les actifs et les passifs en valeur économique (c’est à dire en "valeur réelle d’échange"). Afin de vérifier l’égalité actif = passif dans une telle comptabilité, l’idée est de considérer que les fonds propres correspondent à la différence entre les actifs et les passifs économiques (= "ce qui reviendrait aux actionnaires si on vendait tout et si on soldait toutes les dettes"). Ces fonds propres sont donc également un passif (dette envers les actionnaires, comme en compta française).

Pour une gestion patrimoniale, je pense qu’une approche économique est globalement plus indiquée qu’une approche historique (à chaque instant vous valorisez une action à sa valeur de marché, et non à sa valeur d’achat). Bien sûr, il existe d’autres points de vue :
- Pour un portefeuille obligataire détenu jusqu’à échéance, il peut avoir du sens de "ne pas se préoccuper" des variations de valeur liées aux mouvements des taux du marché et de ne reconnaître progressivement que les gains associés aux taux des obligations en portefeuille
- La gestion en valeur économique crée un résultat instable (fluctuations du marché) quand, dans une stratégie long terme, on peut préférer regarder uniquement la +/- value à terme sans se soucier des variations entre le moment de l’achat et le moment de la vente

Pour finir et pour revenir au cas de la RP, je dirais pour commencer que je considère qu’un loyer est davantage assimilable à une charge qu’à un passif : cette charge vient pénaliser votre résultat chaque mois/année.

Acheter sa RP, c’est faire disparaître cette charge en faisant apparaître un actif (maison/appart) + un passif (dette envers la banque). C’est aussi faire apparaître de nouvelles charges (charges de copro, taxe foncière, mensualités de crédit…) et de nouveaux produits (principalement la plus value de votre appart/maison, même si vous ne vendez pas immédiatement). A noter que certaines charges sont répétables (charges de copro) et d’autres non (frais de notaire).

Ne pas acheter sa RP, c’est conserver la charge d’un loyer mais (par exemple) faire des investissements locatifs. Or ces investissements locatifs ont globalement des conséquences comptables similaires : apparition d’un passif (crédit) et d’un actif (appart/maison) + une structure de produits (loyers perçus) et de charges (charges non récupérables, mensualités de crédit, etc.)

En tant que particulier, on peut considérer que votre patrimoine c’est vos fonds propres économiques : vos actifs moins vos passifs (si vous considérez votre patrimoine comme une dette envers vous même, donc un passif, vous trouvez de nouveau l’égalité actif = passif !)
Globalement, aucun de ces deux deals ne fait donc véritablement augmenter vos fonds propres à l’instant 0. Ce qu’ils font, c’est modifier votre structure de résultat (vos produits et vos charges) dans l’espoir de générer davantage de fonds propres chaque année. C’est donc finalement plus un problème financier que comptable : quelle est la structure de cash-flows qui génèrera le plus de résultat, donc un patrimoine plus important à terme ? Votre trésorerie est-elle capable de supporter cette structure à travers les années à venir ?

Pour finir, certains actifs ne sont pas tangibles. En tant que particulier vous pouvez rechercher des éléments qui ne sont pas purement financiers lors de l’acquisition d’une RP. Il n’y aura donc jamais de réponse unique. Pour mon cas personnel j’ai acquis ma RP car :
Raisons financières :
- Habitant en région parisienne, le produit associé à cette acquisition est potentiellement plus élevé qu’ailleurs (ça reste spéculatif bien sûr)
- Je trouve que les conditions d’emprunt sont meilleures (plus facile d’obtenir un taux plus faible et de s’endetter sur une plus longue durée) donc la charge associée à mon passif est plus faible
- La capacité d’endettement est potentiellement plus grande [pour un seul emprunt] (la limite de 35% est la même mais le calcul est différent. Les banques abattent souvent les loyers perçus d’environ 70%, ce qui pénalise votre endettement. Cet abattement n’existe pas quand seuls les salaires rentrent en ligne de compte). En conséquence je dispose d’une assiette d’investissement plus grande qui peut compenser un rendement légèrement inférieur
Raisons non financières :
- Un confort de vie évident (pas de propriétaire / bailleur sur le dos, possibilité de faire les travaux de mon choix et d’aménager ou rénover à mon goût, etc.)
- Moins chronophage, quasiment pas de gestion comparé à un investissement locatif et obtention d’un endettement maximal avec un seul crédit / un seul achat
- Pas de barrière psychologique pour vivre dans une grande RP (je n’oserais jamais louer un 4 pièces mais je vis très bien le fait de le payer cher tant qu’il m’appartient à la fin)

Je m’excuse pour ce long message. Au final, je pense que je n’ai fait que démontrer que la simplification n’apporte pas une meilleure compréhension car il ne s’agit pas d’un problème simple. En ce sens, je suis profondément en désaccord avec vous @cricri77700. Je préfère lire un livre pour m’instruire vraiment, pas pour me donner faussement l’impression d’avoir compris quelque chose et me planter sévèrement en voulant le mettre en pratique… C’est encore plus vrai ici puisque le marché américain ne ressemble pas au marché français, donc que transposer la lecture du livre sans recul à cet autre marché présente des risques élevés.

Dernière modification par Mopp (02/08/2021 11h45)

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[+2]    #22 02/08/2021 14h42

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INTJ

Bernard2K a écrit :

Bonjour,

ayant enfin lu Père riche père pauvre, je viens mettre mon grain de sel dans la discussion.



Il me semble que tout cela pourrait être expliqué aux lecteurs, plutôt que de les prendre pour des débiles en leur disant : maison = passif = c’est mal, ce qui leur inculque des notions de comptabilité complètement fausses, qu’il faudra qu’ils désapprennent ensuite, s’ils font vraiment l’effort, comme le recommande Kiyosaki, de développer leur intelligence financière, dont le premier item est la comptabilité !

Rétrospectivement, je trouve aussi que ce livre est de bien mauvais conseils.

C’est en partie à cause de cette manière de penser que j’ai reculé encore et encore l’achat d’un pied à terre, alors que n’importe quel imbécile avait compris que vu le niveau des taux, de l’inflation, et du prix de l’immobilier (selon la ville considérée), c’était une opportunité.

1) Compte tenu de la fiscalité en France, pour gagner après impôt de quoi compenser un loyer, il faut un capital placé très élevé !

2) Quand une entreprise paye un loyer, c’est une charge déductible de son résultat imposable. Quand un particulier paye un loyer, il est imposé dessus, puisque ce n’est pas déduit de son revenu fiscal de référence. Du coup, c’est la double-peine pour le locataire : il doit gagner bcp, payer bcp d’impôts, pour "effacer" son loyer.

En comparaison, le propriétaire de sa résidence principale perd seulement la taxe foncière et les intérêts d’emprunt immobilier quand il rembourse son bien immobilier, et seulement la taxe foncière post-remboursement (+ l’entretien du bien évidemment, mais le locataire doit aussi entretenir le bien s’il ne veut pas vivre dans un taudis).

3) Je passe également sur le fait que la vente de la Résidence Principale est exonérée d’impôts en France, quand les autres placements ne le sont pas.

-

Bref, quelques bonnes idées dans le livre, mais si je me base sur mon histoire, le bilan final de sa lecture est négatif, spécialement dans l’environnement français.

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[+2]    #23 03/08/2021 07h33

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Aux personnes qui disent, d’une façon ou d’une autre, qu’il faut donner des définitions différentes aux mots actif et passif pour le particulier, voici ce que je peux répondre :

1) En utilisant les tableaux Revenus/Dépenses et Actif/Passif, Kiyosaki s’inscrit clairement dans les principes de la comptabilité en partie double. Dans la comptabilité en partie double, tout ce que j’ai écrit est correct (actif = passif, et des choses très favorables peuvent être inscrites au passif comme de grosses réserves financières, donc aucune raison de diaboliser le passif), donc Kiyosaki fait vraiment une simplification outrancière au point d’être fausse.

2) Si, Kiyosaki utilise les mêmes termes en anglais : Asset = actif, Liability = passif. D’ailleurs, je viens de faire le test de taper dans Google "kiyosaki Liability" et le premier résultat de recherche est une page qui s’intitule : Robert Kiyosaki’s Definition Of Assets And Liabilities Are Wrong. Manifestement, et même si je n’ai pas lu cette page en question, je constate juste qu’il y a quelques personnes qui pensent comme moi et qui l’écrivent !

3) Vous dites que, pour le particulier, on peut très bien raisonner en patrimoine total - dettes = patrimoine net. C’est très juste, et c’est aussi ce que fait l’INSEE, et c’est aussi ce que je fais ! Donc, oui, c’est une très bonne façon de réfléchir. Mais ce n’est pas de la comptabilité en partie double. Or, c’est Kiyosaki qui fait le choix d’utiliser la comptabilité en partie double. A partir de là, utiliser la comptabilité en partie double, mais en tordre les termes au point d’inculquer aux gens des notions fausses, ça me semble un très mauvais service à rendre à ses lecteurs.

4) Le particulier de Kiyosaki n’est pas un "particulier", mais un homme d’affaires, vu les conseils qu’il donne. A partir de là, c’est plutôt un commerçant, ou une entreprise, ou une holding à lui tout seul, qu’un particulier. Donc, il n’a pas tort d’utiliser la comptabilité en partie double. Mais il a tord de l’utiliser de façon déformée.

5) Je rappelle que la comptabilité en partie double a été développée au XVe siècle dans l’entourage des marchands vénitiens. Depuis, elle s’est répandue dans le monde entier comme moyen efficace de comptabiliser les mouvements d’argent des commerçants, des entreprises, des professionnels au sens large. Elle est même devenue obligatoire, de par la loi, dans la plupart des pays, pour la comptabilité des professionnels. Tous les comptes d’entreprise que les gens analysent sur le présent forum pour choisir leurs actions, sont réalisés avec la comptabilité en partie double. Cette méthode de comptabilité, inventée à la fin du moyen-âge, a traversé les siècles et est devenue l’outil universel de comptabilité. La révolution industrielle puis la révolution informatique n’ont pas réussi à la rendre obsolète. Depuis 500 ans, les gens qui s’enrichissent utilisent la comptabilité en partie double. Ca vaut peut-être la peine de vraiment chercher à comprendre ce système plutôt que de l’utiliser comme le fait Kiyosaki, dans une version tronquée et trompeuse ?

6) Le principe de base de la comptabilité en partie double, c’est que toute inscription d’un montant au débit est compensé par une ou plusieurs écritures, de même montant total, au crédit. A partir de là, c’est assez simple. Par exemple, pour inscrire une charge : "bon, une charge augmente au débit. J’inscris donc ma charge au compte 6 adéquat, au débit. Maintenant, quelle est l’écriture au crédit qui l’équilibre ? Un compte fournisseur bien sûr !". Et vous avez réussi votre écriture de votre charge. (bon, dans la plupart des cas il faudra aussi un compte TVA, mais ne compliquons pas).
Le passif augmente au crédit et l’actif augmente au débit. Donc, dans le cas qui nous occupe, si vous inscrivez la valeur d’un actif au débit de la colonne actif, vous inscrivez forcément le même montant au crédit de la colonne passif. De quelle sorte de passif s’agit-il ? Réserve, Dette bancaire ? Il suffit juste de trouver la bonne case. Aucune de ces deux écritures n’est ni bonne ni mauvaise en soi, et l’actif n’est pas mieux que le passif en soi. Vouloir de l’actif sans le passif est aussi impossible que de vouloir seulement la partie "face" des pièces de monnaie.

J’insiste : c’est Kiyosaki qui choisit d’utiliser les termes de la comptabilité en partie double pour montrer le fonctionnement d’un particulier-investisseur-homme d’affaires. Si vous trouvez que c’est inadapté pour le particulier, ça veut dire que vous n’êtes pas d’accord avec Kiyosaki. Et si vous ne voulez pas apprendre la comptabilité pour comprendre pourquoi son utilisation des termes actifs et passifs est fausse, ça veut dire aussi que vous n’êtes pas non plus d’accord avec Kiyosaki, puisqu’il le met en item n°1 des 4 domaines d’expertise de l’"intelligence financière". wink

@ IH :
Son conseil sur la RP est cohérent avec ce qu’il préconise : acheter des actifs, dont beaucoup sous la forme de coups spéculatifs, et très souvent sans même avoir les fonds propres, vu les exemples qu’il donne : acheter une maison 20000 $ en ne dépensant que le dépôt de garantie de 2000 $ (qu’il a emprunté à un ami au taux 40 %), puis la revendre aussitôt 60000 $. Acheter 100 000 actions à 0,25 $ d’une entreprise sur le point d’entrer en bourse, puis les revendre 6 mois plus tard à 3 $ pièce. De ce point de vue, chaque dollar détenu en fonds propres doit être utilisé pour ces coups spéculatifs, et même mieux, comme acompte, apport ou dépôt de garantie pour avoir un effet de levier et faire ce coup sur 10 à 100 $ pour chaque dollar détenu en propre. De ce point de vue, acheter sa RP empêche d’avoir ces dollars en fonds propres qui vont ensuite être multipliés comme les pains dans le miracle.

Vous êtes dans une optique bien différente : constituer un portefeuille diversifié et équilibré qui génère une rente. D’après lui, c’est la bonne solution pour les gens qui ont une aversion au risque et qui ne seront donc jamais riches. wink

Personnellement, j’ai bien aimé la lecture de Kiyosaki. J’en retire beaucoup de bonnes choses. Je retiens comme principale leçon : toujours apprendre pour développer son intelligence financière, selon les 4 axes : 1) comptabilité 2) investissement 3) fonctionnement des marchés 4) juridique. (Ca tombe bien, ça fait quelques années que je le fais et c’est en grande partie grâce à vous, Monsieur IH. je le dis pour rendre à César ce qui est à César). Je retiens aussi comme principale leçon : "utiliser l’argent pour produire de l’argent".
La principale critique que je lui fais, c’est cette version erronée de l’utilisation des actifs/passifs. Heureusement que j’ai appris la compta avant de lire Kiyosaki, ça m’a évité d’embrasser sa version erronée et de devoir ensuite passer du temps et des efforts à la corriger.
L’autre critique que je fais, c’est quand même qu’il y a peu de matière et beaucoup de délayage. Les principaux messages du livre tiennent sur deux pages. Mais bon, c’est très américain de raconter plein d’histoires pour faire passer les messages.
Personnellement, je ne prends pas ses "conseils" au pied de la lettre. Au contraire, je trouve que c’est une excellente occasion d’exercer son esprit critique. En particulier, spéculer sur de l’argent emprunté, euh, je dois avoir un peu trop d’aversion au risque. Peut-être que je ne serai jamais riche ? mad
En tout cas, je ne dirais pas que le bilan de sa lecture est largement négatif : pour moi, il est largement positif, à condition d’avoir un cadre de connaissances et une bonne dose d’esprit critique.
Est-ce que c’est une bonne idée de le mettre entre toutes les mains et de penser qu’avec cette lecture, le pékin moyen peut devenir un investisseur à succès ? Euh, c’est une autre question, à laquelle je ne répondrai pas. wink
Pour ceux qui voudraient approfondir "pour ou contre Kiyosaki", voici une page très critique :
John T. Reed’s analysis of Robert T. Kiyosaki’s book Rich Dad, Poor Da (et les parties 2, 3 et 4, en suivant)
et voici la réponse de Kiyosaki à ses détracteurs : For All You Kiyosaki Detractors
PS : l’identité du Rich Dad est longtemps resté secrète. En 2009, le décès de Richard Wassman Kimi, homme d’affaires à Hawaï, principalement constructeur et gérant d’hôtels, a révélé qu’il s’agissait de lui et que son fils "Mike" avait pour vrai prénom Alan. Kiyosaki l’aurait confirmé lui-même en 2016, en interviewant Alan Kimi en tant que le "Mike" du livre. Le Rich Dad du livre, bien que basé sur cette personne réelle, est probablement très largement romancé. Plus d’infos sur cette page : Robert Kiyosaki’s Real Life Rich Dad | Freedom Mentor

Dernière modification par Bernard2K (04/08/2021 16h39)


Les vacances sont finies, au travail !

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[+2]    #24 03/08/2021 15h50

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Une autre déformation de la réalité dans le discours  Kiyosakien est qu’il  oublie deux catégories importantes, à côté des riches (top 1%) et de pauvres (bottom 20%), les non-pauvres (top 20% aux USA)  et la masse des classes moyennes (qu’ils classe comme pauvres alors qu’ils vivent tout à fait décemment).  C’est juste stupide de dire pauvre 99% de la population des USA. Ça ne correspond en aucun cas à la réalité.

Cette torsion des faits est une caractéristique de l’idéologie.

Il me semble que le modèle promu par l’idéologie de Kiyosaki est celui du businessman.  Je vais concéder d’emblée que c’est une des rares voies rapides vers la richesse, la seule peut-être qui ne dépende pas seulement de la chance.

Mais il y a beaucoup d’échecs. Si on regarde dans un cercle social large autour de soi, on voit plus d’entrepreneurs qui vivotent que de franches réussites. La réussite est toujours accompagnée d’une compétence rare particulièrement développée que ce soit une compétence technique ou le flair commercial. Bien entendu, cette compétence s’est développée en s’exerçant.

Je ne sais pas comment quantifier le risque d’échec qui me semble beaucoup moins répandu dans d’autres voies.

Les USA ont une idéologie très favorable au risque entrepreneurial. Je pense que c’est lié au fait que ce pays n’a pas connu la déconfiture à peu près intégrale de l’Europe entre 1914 et 1945 (même si ce n’est pas passé loin dans les années 30). C’est plus dur de croire à la réussite de ses projets quand autour de soi tout n’est que ruine matérielle et morale.

En principe, cela est supposé contribuer à une forte mobilité sociale, mais voilà une présentation des faits sur la mobilité sociale comparative Europe/USA qui permet d’en douter.

Ce que ça me suggère est que la probabilité de réussite si on décide prendre des risques entrepreneuriaux est plus grande quand on a un plan B et le meilleur plan B est d’avoir une famille riche ou à défaut non-pauvre. Donc on peut supposer que le père riche a un père non pauvre. 

Il semble d’ailleurs corroboré par une étude empirique que des stratégies familiales de maintien dans la non-pauvreté dans des sociétés complexes à division du travail poussée marchent sur le très long terme (du moins qu’elles marchaient jusqu’à une date récente)Étude empirique sur la mobilité sociale à très long terme à Florence.

Dernière modification par Caratheodory (03/08/2021 15h51)

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[+1]    #25 11/10/2023 13h58

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Bonjour,

Je suis très circonspect quant à l’effet booster des taux bas.
Je les vois plutôt comme un amortisseur qui a permis de continuer à investir dans l’immobilier malgré la hausse des prix.
Le problème est qu’on a drogué les gens aux taux bas pendant 10 ans et qu’ils ont sans doute du mal à accepter la nouvelle situation.

Quant à la structure des ménages,  l’accroissement du nombre de familles monoparentales a peut-être eu un effet négatif sur le besoin/ l’envie d’acheter. Je connais beaucoup de divorcés qui, une fois la maison familiale vendue,  sont repartis en location " en attendant" et qui n’ont finalement pas acheté.

Il n’empêche qu’il est sans doute trop tôt pour en tirer de plus larges conclusions, mais le pavillon de banlieue acquis à crédit a peut-être du plomb dans l’aile. Mais une tendance se dessine sur une génération voire plus.

En tout cas, voilà qui devrait réjouir les nombreux bailleurs du forum…ils devraient avoir des clients…

Mafo

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