Adoption des crypto-actifs : sociétés et institutions acceptant le Bitcoin et les Altcoins

Bonjour,

chine, le 18/04/2021 a écrit :

Pour PAYPAL, il s’agit plutôt d’une nouvelle option permettant le règlement  en crypto pour des achats en ligne via PAYPAL (avec conversion par PAYPAL des cryptos en FIAT lors des transactions).

Il faut vraiment relativiser cette notion "d’adoption" des cryptos (titre de cette file) : le fait qu’une entreprise accepte le paiement en crypto n’est certainement pas un gage de confiance dans la crypto.

Il suffit que la conversion simultanée soit faite en monnaie ayant cours légal, par exemple € ou $ et en général avec une commission au moment de la transaction…

Autrement dit, si paypal accepte vos bitcoins, c’est uniquement parce qu’ils peuvent les convertir par exemple en $…

Si je vous vend un produit 1000€ je peux très bien accepter les bitcoins, les roubles ou les pesos argentins à partir du moment ou je m’assure que vous payez suffisamment cher pour ce soit convertible immédiatement c’est à dire au moment de la transaction contre 1000 € (plus une marge)…

Ce n’est pas nouveau, la pluspart des commerçants des pays en zone frontalière acceptent depuis longtemps la monnaie voisine, (par exemple des euros à la frontière suisse) mais vous payez un peu plus cher que le cours de conversion.

Cordialement,

Eric

Dernière modification par EricB (14/05/2021 11h15)

Comme je le signalais ce matin ici, ce n’est pas la cohérence environnementale qui étouffe Musk.

D’autre part, les énergies renouvelables ne suffiront pas à empêcher les effets climatiques et environnementaux du bitcoin, et leur ampleur est souvent sous-estimée.

EricB, le 13/05/2021 a écrit :

Bonjour,
Si je vous vend un produit 1000€ je peux très bien accepter les bitcoins, les roubles ou les pesos argentins à partir du moment ou je m’assure que vous payez suffisamment cher pour ce soit convertible immédiatement c’est à dire au moment de la transaction contre 1000 € (plus une marge)…

Exactement, vous pouvez même accepter des kilos de patates ou n’importe quoi d’autre qui ait une valeur marchande et que vous en receviez pour 1000€.

chine a écrit :

Je suis d’accord avec vous: chacun qui se fait payer en bitcoin peut convertir, immédiatement (voire automatiquement) ou plus tard,  en EUR.
Finalement le Bitcoin pourrait donc fonctionner comme n’importe quel devise?! Ce qui est, à mon sens, bien une forme d’adoption.

Doit-on pour autant considérer que le kilo de patates fonctionne comme n’importe quelle devise ?

Pour moi l’adoption d’une monnaie c’est quand des biens et services sont vendus à un prix donné dans cette devise. Et sauf erreur on n’en est pas encore là.

Le comparaison dans ce graphique est tout de même assez trompeuse car on compare le bitcoin à l’ensemble de l’écosystème bancaire (on voit dans le schéma que la partie paiement uniquement est bien moins consommatrice que le bitcoin), alors que celui-ci gère à la fois bien plus de transaction, mais aussi d’autres services (crédit, investissement…) ainsi que bien plus de contrôles (fraude, corruption, blanchiment…).

C’est un peu comme comparer la consommation de la production de tomate avec la consommation de l’ensemble des hypermarchés et de leur logistique. La comparaison est possible, mais n’a strictement aucun sens.

sonced69 a écrit :

En effet et le rapport précise qu’il ne prend pas en compte tout le système bancaire

On aimerait quand même pouvoir tirer des conclusions d’un tel rapport.
Pour le moment, il semble dire que la totalité des 100 plus grandes banques mondiales (la banque postale en fait partie… donc on descend très très bas quand même) consomme, agences incluses, à peine deux fois plus que le réseau Bitcoin.

Or… il y a au maximum quelques centaines de milliers de transactions Bitcoin par jour (400.000 si j’ai des chiffres à jour)
400.000, c’est le nombre de transactions contenue dans certains fichiers que nous recevons. Un fichier, c’est l’ordre d’un seul client, et les clients en balancent parfois plusieurs par jour (pas si gros, néanmoins)
Rien que la partie SEPA (donc sans compter les autres transactions, en particulier pas les cartes !) de la petite banque où je travaille traite au moins deux fois ce volume par jour.

Bref, c’est facile de refuser de comparer par transaction, alors que ce serait une mesure bien plus pertinente. L’excuse du "c’est scalable" serait crédible si on parlait d’une différence de x10, à la rigueur, mais là on a un facteur incroyable: rien que 11 millions de virements SEPA par jour en France, soit 30x plus que le total de transactions Bitcoin dans le monde entier !

PS: les chiffres me paraissent tellement ridicule pour le Bitcoin que j’en viens à suspecter une erreur de ma part. N’hésitez pas à corriger.

Surement parce que la part de vente en Bitcoin est extrêmement faible comparé à la part de vente en fiat ? (et au paiement des fournisseurs par la même occasion)

Si je peux me permettre deux petites remarques:

- dans l’article que vous mettez en lien, vous ne gardez que la partie qui conforte votre vision des choses: il est bien précisé que Strike supporte l’USDC. Donc rien n’empêchera notre salvadorien d’échanger ses USDT contre de l’USDC (ou de l’euro, du chf, voire du bitcoin) qui semble avoir meilleure grâce à vos yeux (et à juste titre). 

Jacks Mallers a écrit :

Today we are announcing that Strike:
Has partnered with Bittrex Global and will be launching in over 200 countries.
Has added support for USDT, USDC, EUR, GBP, CHF, and more.
Will be onboarding all 1M+ Bittrex users onto Strike and Lightning.
Will have the Strike Card available in the US Q1 2021.
Will have the Strike Card available in the EU and UK Q2 2021.

- la rapidité de la transaction n’est pas en lien avec la prétendue malveillance de l’intermédiaire, mais liée à l’utilisation du réseau Lightning Network de Bitcoin, qui permet des transactions à la seconde une fois le channel ouvert. Strike, qui est une plateforme basée sur Ethereum, ne permettrait pas une si grande rapidité sans passer par cette solution (dans l’état technologique actuel du réseau Ethereum).

Vous avez le droit de ne pas aimer les cryptomonnaies et les projets basés sur cette innovation ( à peu près tous entre l’état embryonnaire et les premiers pas), mais attention à ne pas désinformer pour autant.

De façon plus large, le meilleure façon de prendre connaissance d’un projet crypto est de lire le whitepaper s’y afférant:

https://strike.org/Whitepaper.pdf

La Société Générale veut tester d’emprunter jusqu’à 20M USD sur la plateforme Defi MakerDAO (MKR).
Elle utilisera sa filiale dédiée aux cryptos SG Forge pour emprunter des DAI (stablecoins) sur MakerDAO et les convertir en USD, avec comme collatéral des bonds tokénisés.

Il s’agit d’un projet pilote mais quand même, what a time to be alive!

Source
Crypto: Société Générale emprunte en DeFi

Sur la question spécifique de la stable coin pour les loyers, c’est de l’USDC versé sur Xdai ou Eth.

Source

Dernière modification par Liberty84 (15/11/2021 16h03)

@MonteCrypto : Depuis la Rome antique, il y a toujours eu dans les systèmes impériaux une monnaie solide pour l’élite (l’aureus, ou plus récemment la guinea britannique) et une monnaie dévaluée pour la plèbe (les deniers qui n’étaient plus que plaqués argent à la fin et dont le nom a donné lieu à l’abréviation "d" pour le penny en cuivre). En Chine, il fallait plus de 1000 cash pour obtenir 1 tael d’argent, la monnaie de ceux qui n’étaient pas rien. L’idée est de pouvoir échanger avec une monnaie sérieuse entre gens sérieux, et de pouvoir fabriquer le moins cher possible de la devise pour rémunérer les grouillots. De la verroterie, si l’on pouvait… on ne s’en est d’ailleurs pas privé pour acheter Manhattan.

De nos jours, c’est plus subtil. Depuis que De Gaulle a pris les américains au mot en exigeant d’être payé en or au lieu de papier toilette vert, on a du trouver une autre solution. Le dollar moderne est en réalité deux monnaies sous un seul nom : le dollar collatéralisable, souvent détenu sous forme de Treasuries ou d’autres actifs financiers ou réels cotant dans cette devise ; et le dollar créé de toutes pièces grâce au crédit, qui ne sert à rien puisqu’on ne peut que le dépenser. Ce qui a de la valeur dans ce système, ce n’est pas le dollar en lui-même mais le collatéral qui permet l’accès au crédit. Entres personnes sérieuses, le dollar n’existe pratiquement que la durée d’une transaction, il n’est pas thésaurisé.*

Avec le BTC, vous avez l’équivalent des aurei ou des treasuries, mais ce n’est pas idéal pour bâtir un système monétaire utile. Il faudrait lui adjoindre une sorte de GAS, un token pourri ne pouvant servir qu’à payer des frais de transaction et difficilement convertible en BTC, pour pouvoir payer le petit personnel avec, et qu’on obtiendrait sans effort et en grande quantité en stakant du BTC. Tiens, pourquoi pas du DOGE, en plus il y a un chien dessus, c’est sympa les chiens. Brave. Fidèle. Obéissant.

* Enfin si, dans les “shithole countries” comme dit Trump, parce que c’est quand même du papier toilette triple pli et que c’est mieux dans le contexte que le simple pli local (voire feuilles de bananier dans certaines républiques). Le motif se répète à différente échelles de misère, comme une triste fractale.

Dernière modification par doubletrouble (23/11/2021 21h43)