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#1 06/04/2021 07h31

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Dans une discussion récente sur la file consacrée aux unités de compte SCPI sur les contrats AV de l’assureur Spirica, Surin bataillait pour expliquer que ce n’est pas toujours une bonne idée. Je suis totalement d’accord avec lui et l’ai rejoint sur le fait que ce n’est intéressant que pour des raisons fiscales (et successorales).

J’ai rajouté que si le régime fiscal et successoral de l’AV était aligné sur le régime général, qui est celui du compte-titres ordinaire, les UC SCPI - et je rajoute: toutes les UC logeables en CTO- devenaient un placement à fuir(en raison des frais récurrents prélevés par l’assureur).

L’alignement du régime fiscal et successoral de l’AV sur le régime général est un marronnier parlementaire qui est régulièrement mis dans des propositions de loi par des députés de tous bords pour des motifs variés et se fait tout aussi régulièrement retoquer par les gouvernements successifs, par les ministres de l’économie et de finances en l’occurrence.

Quand je dis motifs variés, il ne faut pas comprendre que je ne les prends pas au sérieux. Bien au contraire, à chaque fois je comprends au moins partiellement les intentions des parlementaires et elles ne me paraissent pas farfelues.

La conclusion que j’en tire est que Bercy a des motifs sérieux pour vouloir maintenir ce régime dérogatoire. Je me suis donc posé la question de quels sont ces motifs et surtout de quels ils étaient quand le régime dérogatoire de l’AV a été mis en place.

J’ai bien sûr des conjectures personnelles mais je ne suis pas suffisamment convaincu de la qualité de mon raisonnement pour les sortir d’emblée. D’un point de vue purement pragmatique, connaître les motifs d’une politique permet de chercher à anticiper quand, comment et pourquoi elle est successible d’être modifiée. C’est assez important pour les UC SCPI car mon intuition (qui est probablement une réplique de celle de mes aïeux paysans corréziens viscéralement attachés à leur peu de terres agricoles) quant à la durée optimale de détention des SCPI de rendement est qu’il ne faudrait jamais les vendre avant liquidation  et que donc le fait qu’elles soient vendues au dénouement du contrat est un problème (je n’ai pas vraiment hâte que mon contrat se dénoue puisqu’il est viager).

Le mieux que j’ai trouvé sur internet avec le moteur de recherche standard est un article du blog patrimoine de Guillaume Fonteneau (que je trouve plutôt une source fiable) qui considérait implicitement  cette question mais n’y répondait, à mon sens, qu’assez superficiellement. Fonteneau: avantages fiscaux de l’AV

Toutefois, il affirmait fortement le principe suivant dont je suis certain qu’il est correct:

Tout avantage fiscal octroyé à un type de placement répond à une volonté du politique (haute administration incluse) d’induire certains comportements des épargnants lorsqu’ils arbitrent entre les différents types de placements.

Bref, j’en ai dit assez. Ce qui compte pour moi c’est de poser les 4 questions suivantes à la communauté dont certains membres sont succeptibles d’avoir des idées pertinentes à ce sujet:

A quel moment le régime dérogatoire fiscal et successoral de l’AV a-t’il été mis en place?

Quels étaient les intentions du législateur?

Les effets souhaités se sont ils produits?

Quelles sont les motivations de la position de Bercy sur cette question aujourd’hui?

Dernière modification par Caratheodory (06/04/2021 07h34)

Mots-clés : assurance-vie, fiscalité, fonds euros, imposition, succesion, unités de compte

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#2 06/04/2021 08h24

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Bonjour
j’ai bien connu l’époque héroïque avant 1991 comme commercial chez Abeille Paix
l’âge d’or de l’AV en quelque sorte
les coups de canif sont d’abord venus dans les années 1990
ici un début d’historique
évolution de la fiscalité de l’AV


Ericsson…!  Qu'il entre !

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[+1]    #3 06/04/2021 09h47

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L’introduction de l’article de wikipédia consacré à l’assurance-vie en France résume brillamment (à mon sens) l’évolution de ce produit :

"L’assurance-vie est une forme d’assurance. La vocation d’origine des assurances-vie est de garantir le versement d’une certaine somme d’argent (capital ou rente) lorsque survient un événement lié à l’assuré : son décès ou sa survie. Il convient néanmoins de faire la distinction entre l’assurance en cas de décès dite « assurance décès » qui verse le capital ou la rente en cas de décès et l’assurance en cas de vie (aussi appelée assurance sur la vie), qui verse un capital ou une rente en cas de vie à échéance du contrat (si décès avant l’échéance rien n’est dû à la succession).

Ce qui communément est appelé « assurance-vie » en France est un contrat d’assurance décès (capital versé en cas de décès avant le terme du contrat) avec « contre-assurance », c’est-à-dire le remboursement des primes versées pendant la durée du contrat en cas de vie de l’assuré au terme du contrat, et éventuellement majoré des intérêts techniques prévus au contrat. Ceci permet de présenter un quasi-produit d’épargne, doté des avantages fiscaux de l’assurance. Il est aussi possible de racheter son contrat avant l’échéance.

L’assurance-vie permet aussi de faire fructifier des fonds tout en poursuivant un objectif à long terme : la retraite, un investissement immobilier, etc. Elle offre aussi d’importants avantages fiscaux en matière de succession."

L’article indique également :

"Il faut attendre un arrêt du Conseil d’État de 1818 pour autoriser durablement l’assurance-décès.

L’histoire de l’assurance en cas de vie s’exprime par des formes comme les tontines et les rentes viagères. Ces dernières sont évaluées conventionnellement par une loi d’Ulpien mais c’est Johan de Witt qui, le premier, les a évaluées par l’espérance mathématique des valeurs actuelles des sommes futures à payer"

On est passé de contrats d’assurance-vie très lourdement chargés en frais qui ne se dénouaient qu’au terme ou en cas de décès à, à l’initiative de l’AFER - association d’épargnants, à des produits d’épargne peu chargés en frais permettant des avances et des retraits partiels tout au long de la vie du contrat, l’aspect décès étant devenu secondaire. La conjoncture des années 70/80, taux d’intérêts très supérieurs à l’inflation, a rendu le produit très populaire.

Le régime fiscal n’a pas évolué dans un premier temps et c’est par la suite que le législateur est venu le retoucher étape par étape…

Canyonneur

Dernière modification par Canyonneur75 (06/04/2021 10h39)

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#4 06/04/2021 13h36

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Cette histoire accrédite l’ idée que l’assurance-vie est un produit d’assurance, crée par des sociétés puis autorisé par les pouvoirs publics, qui a été transformé en quasi-placement sous l’impulsion d’associations et d’entreprises financières, et que l’intention du législateur  s’est limitée à encadrer le mouvement.

Une des motivations de ma question était de comprendre le paragraphe suivant:

Christine Pires Beaune a écrit :

Historiquement, cet avantage fiscal comparatif a été justifié par le législateur par le rôle qu’il entendait faire jouer à l’assurance‑vie dans le financement de l’économie. Las, en 2019, plus de 80 % des encours étaient encore investis en fonds euros, juridiquement garanti et donc peu propice à la détention d’actifs risqués (comme les actions d’entreprises).

dans Proposition de loi PS sur les successions dont je recommande la lecture aux membres de ce forum.

NB: je ne donnerai pas mon opinion ici sur cette proposition de loi sur les successions dont un des articles exécute en passant l’assurance-vie,  ce qui m’importe est que cette disposition ait été proposée.

Enfin, disons qu’entre l’article de Wikipedia et la phrase de la députée il y a comme une petite dissonnance.

Quoi qu’il en soit, je recommande aussi la lecture de:
Rapport sur la proposition de loi Pires Beaune
et notamment de la dernière phrase. C’est la preuve qu’en France tout n’est pas perdu puisque l’humour reste.

Dernière modification par Caratheodory (06/04/2021 13h55)

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#5 06/04/2021 14h39

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Caratheodory a écrit :

ce qui m’importe est que cette disposition ait été proposée.

Peut être est là le coeur de la problématique?
Pourquoi cela a été proposé ?
Est ce un but réel ?
Ou pour satisfaire une base électorale ?
Ou pour satisfaire une équipe dirigeante ?
Ou pour servir de mesure à sacrifier durant les négociations?

Bref, dans les projets de loi, y a beaucoup de postures politiques, donc il faut bien creuser pour voir ce qui est voulu, ce qui est affiché, et ce qui est juste là pour servir à autre chose.

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#6 06/04/2021 16h08

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Il me semble que, pendant les premières années du contrat AFER, le paysage de l’assurance- vie avait quelques caractéristiques tout à fait oubliées à présent (et dont j’ai même eu du mal à trouver trace sur internet, peu bavard sur certains aspects de l’histoire des contrats d’AV) :

  - les pouvoirs publics encourageaient l’AV (et l’épargne en général), au point qu’il y avait même un avoir fiscal (environ 5% des sommes versées sur un contrat d’AV, jusqu’à un plafond, modeste, car c’est l’épargne populaire qui était encouragée);
(N’oubliez pas qu’une bonne partie de la population n’avait quasiment pas d’épargne, ou juste de l’épargne disponible à vue (compte bancaire ou ce qui est devenu le livret A) et que déjà la mensualisation des salaires avait sorti pas mal de monde d’une existence financière "au jour le jour")

  - il n’y avait pas d’UC, mais juste ce qui a ensuite été nommé "fond en euros", avec un rendement affiché comme un pourcentage (<100%) de celui de l’actif général de l’assureur (donc un rendement en gros décidé à posteriori par l’assureur, mais ça ne choquait pas grand monde alors). L’AFER a innové, avec des actifs cantonnés, et un rendement de 100% de celui de l’actif cantonné (et quand les UC sont arrivées, l’AFER a lancé d’autres fonds cantonnés, avec d’autres types d’actifs)

   - les frais sur versement étaient bien plus élevés (j’ai en mémoire 4 ou 5% sur le contrat AFER… qui n’était pas parmi les plus chers)

  - les rendements étaient, tout comme l’inflation et les taux d’intérêt, surtout après 1973 et le 1er choc pétrolier, bien plus élevés qu’actuellement (et 5% était  moins que le rendement d’une année);

   - la plupart des contrats étaient à frais précomptés, et à versements définis d’avance : à la signature du contrat, il était prévu de verser telle somme chaque année ou chaque mois, pendant toutes les N (20 ou 30 ou …) années du contrat, et (accrochez-vous !) les frais sur versements (de l’ordre de 5% de tous les versements prévus sur la durée du contrat) étaient prélevés en totalité sur les premiers versements (il fallait bien rémunérer le vendeur d’assurance, qui bien souvent se déplaçait pour vendre en porte à porte !). Donc si on voulait casser le contrat (ou si on décédait) après 2 ou 3 ans, la valeur du contrat était zéro, car les versements avaient juste payé les frais sur versement. Le contrat AFER a cassé ce modèle, en permettant des versements libres, et sans frais précomptés.

- en face de ça, il y avait un régime fiscal favorable au dénouement du contrat (que ce soit par le décès du souscripteur, ou un retrait de fonds de celui-ci après suffisamment d’années).  Ce régime fiscal favorable a ensuite, petit à petit, évolué pour chaque fois devenir un peu moins favorable, au fur et à mesure que le cours des contrats d’AV augmentait (cet encours ne représentait pas presque 1 an de PIB à l’époque…).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#7 06/04/2021 17h03

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Je me souviens avoir payé 4% de frais sur versement d’un petit contrat AV avec UC souscrit au début des années 2000 auprès de ma banque.  Je n’ai pas compris tout de suite le gag ni que les UC qui m’avaient été conseillées étaient de mauvais fonds  mais quand j’ai compris qu’au bout de 5 ans que j’avais payé deux fois plus de frais que j’avais fait de gain,  j’ai arreté tout versement et tout arbitré sur le fonds euros (hors de question désormais d’acheter une valeur mobilière sans regarder son contenu et je n’avais pas le temps pour ça ni l’argent pour que ça ait un sens d’y passer du temps)   Je n’ai pas souscrit a un contrat de l’AFER.

Le fait que l’AFER soit à l’origine de la situation actuelle est je crois intéressant:

- c’est une association et non une société financière
- une association est un corps intermédiaire, une organisation de la société civile et non une instance politique.
- ER signifie épargne et retraite ce que j’interprète comme un indice de la volonté non du législateur mais comme celui d’une demande de la société civile de fonds  d’épargne long terme  par capitalisation (pour la retraite notamment).

Toutefois, le législateur aurait pu tuer dans l’œuf le dispositif dans les années 80. Maintenant il y aurait grand danger à le faire d’un trait de plume.

Dans le rapport sur la proposition de loi on apprend que le législateur s’est penché sur le sujet en 1930 ce qui était sans doute le cadre en vigueur au début des années 70.

gunday a écrit :

Caratheodory a écrit :

ce qui m’importe est que cette disposition ait été proposée.

Peut être est là le coeur de la problématique?
Pourquoi cela a été proposé ?
Est ce un but réel ?
Ou pour satisfaire une base électorale ?
Ou pour satisfaire une équipe dirigeante ?
Ou pour servir de mesure à sacrifier durant les négociations?

Bref, dans les projets de loi, y a beaucoup de postures politiques, donc il faut bien creuser pour voir ce qui est voulu, ce qui est affiché, et ce qui est juste là pour servir à autre chose.

Disons que si la proposition de la députée avait passé l’étape où elle s’est arrêté et avait été adoptée (ce qui aurait supposé une conjoncture politique différente de ce qu’elle est), l’intention du législateur aurait été assez claire.

Dernière modification par Caratheodory (06/04/2021 17h24)

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#8 06/04/2021 17h50

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Ils ne faut pas trop se voiler la face : les contrats d’assurance-vie sont, en France, la majeure partie (presque 1 an de PIB quand même…) des contrats de capitalisation retraite, pour beaucoup de monde.

Mais chut, il ne faut pas trop le dire, tant ce mot suscite des réactions outragées (de certains), et ca pourrait fournir des arguments à ceux qui voudraient augmenter (ou juste pérenniser) certains avantages de ces produits, ou les diminuer (les inégalités au niveau des encours d’AV, transmis par héritage dans des conditions favorables, sont assez conséquentes, et ces encours n’entrent majoritairement pas dans l’assiette de l’IFI), ou même en tirer argument au niveau du débat sur l’avenir de la retraite par répartition.


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#9 06/04/2021 18h03

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Caratheodory a écrit :

JDisons que si la proposition de la députée avait passé l’étape où elle s’est arrêté et avait été adoptée (ce qui aurait supposé une conjoncture politique différente de ce qu’elle est), l’intention du législateur aurait été assez claire.

Question à se poser alors, si la conjoncture politique avait été différente est ce que cette députée aurait déposé ce projet en sachant qu’il pouvait être adopté ?

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#10 06/04/2021 18h23

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ESTJ

Pour compléter GBL sur l’historique AFER,

Mes parents l’ont découvert vers 1990, le fonds euros rapportait en gros 9%, le versement minimum était de 5000 francs, et pour créditer 10000 francs, il fallait verser 10470 de mémoire.

J’ai souscrit en 95, le rendement était plus proche de 6%, les frais inchangés , et les contrats dits mono support jusque DSK à Bercy sous Jospin ou nous avions signé des avenants modificatifs pour basculer en multisupports avec la popularisation des UC.

A noter pour ma part que les frais étaient largement négociables depuis plusieurs années avec le courtier, en fonction des capitaux déjà investis.

Également, pour avoir été bénéficiaire après décès de contrats, je note les progrès dans la rapidité de transfert (moins de 3 semaines) une fois les formalités de déclaration partielle de succession remplies, qui contraste avec le bazar ambiant pour de simples retraits en 2019 (un mois et demi était courant) lors du changement de portail informatique client chez eux.

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[+1]    #11 06/04/2021 18h39

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Bonsoir,

Pour compléter tout ce qui a été dit, j’ajouterai que : l’assurance vie a été encouragée par le législateur (crédit d’impôt, avantage successoral…) pour tout simplement trouver un débouché à l’émission de dettes. Si l’assurance vie a longtemps été 100% fonds euro, ce n’est pas un hasard. Le produit a été pensé autour de la dette d’état.

Les changements de régime fiscaux ont été ajoutés pour éviter des contournements. La limite des 70 ans a été faite en réaction à une grande fortune française qui avait placé la totalité de ses avoirs en assurance vie, échappant ainsi aux droits de succession sans vraiment s’être défaits des titres d’entreprise (le Dutreil n’existait pas).

Puis le 990I avec l’explosion des encours liée à la financiarisation de l’économie.

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#12 06/04/2021 19h24

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Sur la position de Bercy : les prélèvements, bien que douloureux, doivent être acceptés par une écrasante majorité, à défauts les contribuables au fil du temps  trouvent des contournements qui sont très préjudiciables à la bonne marche de l’économie française et au budget de l’état ( par exemple : expatriation, achat d’or, transmissions  occultes, troc, etc.. etc…).

Dernière modification par christian75 (06/04/2021 19h34)

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#13 06/04/2021 22h07

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gunday a écrit :

Caratheodory a écrit :

JDisons que si la proposition de la députée avait passé l’étape où elle s’est arrêté et avait été adoptée (ce qui aurait supposé une conjoncture politique différente de ce qu’elle est), l’intention du législateur aurait été assez claire.

Question à se poser alors, si la conjoncture politique avait été différente est ce que cette députée aurait déposé ce projet en sachant qu’il pouvait être adopté ?

Aucune idée. Mais on pourrait voir des trucs comme ça dans des programmes pour la présidentielle.

GoodbyLenine a écrit :

Ils ne faut pas trop se voiler la face : les contrats d’assurance-vie sont, en France, la majeure partie (presque 1 an de PIB quand même…) des contrats de capitalisation retraite, pour beaucoup de monde.

Mais chut, il ne faut pas trop le dire, tant ce mot suscite des réactions outragées (de certains), et ca pourrait fournir des arguments à ceux qui voudraient augmenter (ou juste pérenniser) certains avantages de ces produits, ou les diminuer (les inégalités au niveau des encours d’AV, transmis par héritage dans des conditions favorables, sont assez conséquentes, et ces encours n’entrent majoritairement pas dans l’assiette de l’IFI), ou même en tirer argument au niveau du débat sur l’avenir de la retraite par répartition.

Qu’il faille le taire ou le clamer, c’est manifestement le cas.

D’ailleurs quand on souscrit le contrat, il  est demandé pourquoi on le souscrit et parmi ces motifs il y a la retraite. Dans le régime fiscal/successoral actuel, l’AV peut être préférable au PER suivant les situations individuelles, en tous cas je n’ai pas réussi à trouver d’argument pour préférer le PER à l’AV dans ma situation.

Dernière modification par Caratheodory (06/04/2021 22h22)

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#14 06/04/2021 22h33

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Le PER et l’AV ont des avantages bien différents.
Pour l’AV, il y a un intérêt majeur du point de vue successoral.
Pour le PER, l’intérêt est de reporter les impôts, en se disant que son TMI à la retraite sera plus faible que son TMI au moment des versements.


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#15 07/04/2021 03h35

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En cas  de décès le PER est liquidé et le montant passe en succession au barème : si on imagine un TMI à 45 et une succession à 20 il y a un très net avantage sur l’assurance vie où les montants ont été taxés à 45 et re taxés à 20.

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#16 07/04/2021 09h50

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Ririsama, le 06/04/2021 a écrit :

Le PER et l’AV ont des avantages bien différents.
Pour l’AV, il y a un intérêt majeur du point de vue successoral.
Pour le PER, l’intérêt est de reporter les impôts, en se disant que son TMI à la retraite sera plus faible que son TMI au moment des versements.

Pas tout à fait d’accord avec vous pour une transmission après 70 ans.
Le PER peut devenir un outil puissant de transmission car certes les sommes seront soumises aux DMTG classiques plus élevés que pour l’assurance-vie mais la base sera fortement réduite car elle portera sur les primes versées et non pas sur le capital (757 B du CGI).
Imaginez que vous ouvriez un PER à 30 ans et vous versez régulièrement.
A 70 ans, ou plus, les sommes versées auront fortement capitalisé. Le capital aura fait peut être X 3 ou X 4. Dans l’assurance vie ou pour le PER avant 70 c’est le 990 I du CGI qui s’applique, alors certes on a 152.500€ d’abattement puis un barème plus favorable mais sur 100% du capital transmis.

On peut donc l’utiliser plus comme un produit de transmission que de constitution de retraite.

A vous de faire vos simulations.

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#17 21/11/2021 15h33

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Bonjour à tous,

Ces questions concernent l’optimisation fiscale en cas de succession sur des assurances-vie.
Tous les versements ont été faits avant les 70 ans de ma mère dont je suis l’unique bénéficiaire

- Triplan retraite de Cardif souscrit auprès du Crédit du Nord en 01/1993
- Cachemire 2 souscrit auprès de LBP en 06/2014
- GMO auprès de LBP e 08/1997 sur lequel LBP propose de basculer (en gardant l’antériorité) sur un autre Cachemire 2

Ma mère a une petite retraite et est non-imposable.
Je souhaite lui faire retirer l’équivalent de l’abattement fiscal de 4600€ annuel.
Je me questionne sur lequel cela serait le plus intéressant.

En effet, j’ai lu que les capitaux décès, correspondant aux versements effectués avant 70 ans et antérieurs au 13 octobre 1998, sont exonérés.

1/ Est-ce applicable dès lors au Triplan et GMO ? Et si oui, comment connaitre la part des versements qui ont eu lieu avant ce 13/10/1998 et qui serait donc idéalement à conserver ? Car il y a eu depuis des rachats partiels et je me demande si lors de rachat partiel, la part de capital racheté est-elle retirée au fur et à mesure des dates les plus anciennes en allant vers les plus récentes ?

2/ Ma mère à désormais près de 80 ans en santé moyenne.
Est-il vrai qu’en cas de décès il y aura d’abord les 17,2% de PS puis un abattement de 152500€ (capital et les intérêts générés seraient par ce capital seraient exonéré de droit de succession) puis le reliquat sera taxé en frais de succession à son fils à 20% ?

3/ Les 3 AV dépassant ce seuil de 152k, serait-il pertinent d’ouvrir une nouvelle AV (plus récente donc performante) et d’y déposer autour de 30k€ pour bénéficier (si j’ai bien compris) d’un abattement cumulatif au 152k de 30500€ ? Ou à minima de prendre date (pour peut-être éviter la clôture du contrat avant 8 ans)

Bref, je serais très preneur des avis que vous pourriez apporter sur ce sujet.
Merci

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#18 21/11/2021 16h02

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Avez vous pris la peine de chercher un peu ? La plupart de vos questions trouvent réponse facilement sur des sites sérieux (à commencer par ce forum, bouton recherche) voire officiels (cf service-public.fr)

Par ailleurs votre maman étant non imposable il me semble que la question de la fiscalité de ces contrats est sans objet au moins en partie (les contrats de plus de 8 ans) et jusqu’à un certain seuil à déterminer.

Je n’en dis pas plus car je suis un peu gêné par la phrase

Je souhaite lui faire retirer l’équivalent de l’abattement fiscal de 4600€ annuel

Votre maman est-elle sous votre tutelle? Êtes vous officiellement en charge de gérer son patrimoine?

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#19 21/11/2021 18h30

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Bonsoir,

Merci pour votre post.

Mes questionnements ici sont le résultat à ce jour de mes recherches.
J’ai exposé ce que je crois avoir compris et j’ai besoin de confirmation.

Désolé si j’ai manqué de clarté.
Le sujet principal n’est pas de réduire sa fiscalité mais de minimiser les frais de successions.

Ma mère m’a demandé de la conseiller car elle n’a plus confiance en ses conseillers bancaires. Je ne prends aucune décision. Je lui rapporte ce que j’ai compris et ce qui semble préférable et elle fait ce qu’elle veut ensuite.

Dernière modification par Charlito (21/11/2021 18h31)

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#20 21/11/2021 19h45

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Que devient l’assurance vie en cas de succession ? Mise à jour 2021

reassurezmoi.fr a écrit :

Concrètement, pour la part des versements réalisés avant les 70 ans du souscripteur, chaque bénéficiaire désigné jouit, sur le capital qu’il reçoit, d’un abattement fiscal de 152 500 € (article 990 I du Code général des impôts). Au delà de cette somme, la taxation est de 20 % sur les 700 000 « premiers » euros, puis de 31,25 % si le capital (+ les intérêts) reçu par lui excède 852 500 €.

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#21 21/11/2021 21h51

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A ma connaissance vos 2 contrats les plus anciens sont exonérés de droits de transmissions pour les sommes versées (et leurs intérêts) avant la réforme. Les courtiers et assurances concernés vous le confirmeront.

Pour ceux qui s’intéressent à la prospective, certaines études préconisent une réforme de l’imposition des transmissions : une imposition progressive basée sur ce que reçoit un bénéficiaire toutes transmissions, héritages, assurances vie confondus au cours de sa vie.
Ce ne serait plus un impôt basé sur la transmission de chaque héritage.

Le but est d’instiller un peu d’équité entre héritiers et de favoriser la transmission aux jeunes générations (qui stimulent l’économie) : à quoi bon hériter à un âge avancé si l’on est fortement imposé.

C’est surement pas pour demain mais l’avantage de l’AV dans ce genre de réforme perdrait une partie de son attrait; pour la faire accepter il faudrait baisser un peu les droits et franchise d’héritage.

Dernière modification par christian75 (22/11/2021 08h49)

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#22 22/11/2021 18h19

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Dans l’article très bien écrit que @dangarcia vous avez partagé il est écrit :

"Pour les contrats ouverts entre le 20 novembre 1991 et le 12 octobre 1998 et pour lesquels les primes ont été versées avant le 13 octobre 1998 : exonération des primes versées avant 70 ans"

Et c’est bien là que je suis confus, car 2 des 3 assurances-vie remplissent le critère d’ouverture avant le 12/10/1998 mais les versements de primes ont été réparties avant et après cette date (mais toujours avant 70 ans) et depuis il y a eu des rachats partiels…

D’où ma première question précédemment posée à savoir comment évaluer la part qui reste de capital versé avant le 13/10/1998 (et qui est donc exonérée) ?

Y a-t-il par exemple une règle qui ferait que les rachats partiels sont par défaut retirés sur les capitaux déposés les plus anciens ou au contraire par défaut sur les plus récents en préservant les plus anciens ?

Ce questionnement est pour évaluer sur quelle AV il serait préférable que ma mère qui a besoin de liquidité fasse un rachat partiel afin d’éviter de toucher à une des AV qui serait plus avantageuse en terme de fiscalité lors d’une future donation.(edit : succession)

PS : J’essaie de comprendre de mon mieux par moi-même (et grâce à votre précieuse aide), car avec l’assureur échange uniquement par AR avec délais d’environ 2 à 3 mois avec jusqu’à présent des réponses par courrier à côté…

Dernière modification par Charlito (22/11/2021 19h30)

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#23 22/11/2021 18h34

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ESTJ

Charlito,

J’ai eu le même type de questionnement sur les AV souscrits par mes parents au début des années 90 et obtenu toutes les réponses auprès de leur courtier bien avant le dénouement des contrats à leur décès :

Il m’avait fait un récapitulatif précis des différents cas, de sommes exactes rentrant dans chaque case et indique également la fiscalité finale afférente : tout ce qu’il m’avait annoncé s’est vérifié lorsque j’ai validé le formulaire de déclaration partielle de succession des années plus tard.

Soyez précis et factuel auprès de votre interlocuteur, il devrait vous répondre précisément, leurs outils de gestion sont calibrés pour cela.

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#24 22/11/2021 18h40

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Charlito a écrit :

les versements de primes ont été réparties avant et après cette date (mais toujours avant 70 ans)

Les primes versées avant 70 ans sont exonérées de droits de succession jusqu’au 12 octobre 1998, ensuite elles sont assujetties après un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire à une taxation de 20% de 152 501 à 852 500 euros (soit sur 700 000 euros) puis de 31,25% au-delà.

Question : quelle est le valeur de rachat des 2 premiers contrats (ceux ouverts avant 1998) ?

Charlito a écrit :

Ce questionnement est pour évaluer sur quelle AV il serait préférable que ma mère qui a besoin de liquidité fasse un rachat partiel afin d’éviter de toucher à une des AV qui serait plus avantageuse en terme de fiscalité lors d’une future donation.

La fiscalité de l’AV étant devenue de moins en moins favorable avec le temps je dirais que le mieux serait de racheter sur le 3ème contrat, celui de 2014.

J’en reste là s’agissant de votre cas, trop de flou dans votre histoire, et des incohérences qui me gênent. Vous parlez d’abord d’une succession, puis d’optimisation fiscale, et maintenant d’une donation.
Alors que le seul point qui me semble important est que votre maman a besoin de liquidité et qu’elle en a plus qu’il n’en faut sur ses contrats AV.

Si ma maman me demandait conseil je lui dirais "fais comme t.u veux, c’est t.es sous ! Retire tout et dépense tout avant de mourir, c’est le meilleur moyen de nous éviter de payer des droits de succession !"

Dernière modification par dangarcia (22/11/2021 19h03)

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#25 22/11/2021 19h44

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@serenetis : vous rappelez vous quels types de simulation vous aviez demandé à l’assureur ? Cela pour éviter trop d’aller-retours sachant que l’assureur est uniquement joignable par lettre avec des délais de réponse de plusieurs mois. j’imagine simulation de si un décès advenait demain et quoi d’autres ?

@dangarcia
Merci pour votre rigueur. Il n’est pas question de donation mais bien une préparation à la succession (Je viens de corriger)

Ppur répondre à votre question, les 2 plus anciennes AV ont 188k et 34k. Et la plus récente de 2014 a 110k.

Celle a 34k va enfin basculer sur un contrat plus récent (Cachemire 2) donc je songeais lui recommander de faire son rachat partiel avec celle qui ne bénéficie pas de PACTE (car actuellement très peu de choix de fonds, frais d’arbitrage de 1%, fond euro de 1%, tous les échanges par courrier avec délais importants…). Mais au préalable j’essaie de savoir si ce n’est pas une erreur en terme d’anticipation de succession comme cela serait le cas en cas d’achat d’une part exonérée de droit de succession et donc d’évaluer la part de primes versées avant 1998 soustrait des rachats partiels depuis. Si cette part était conséquente ce serait potentiellement préférable de faire ce rachat sur la 3eme plus récente (Cachemire 2)…

Concernant votre opinion sur l’encouragement à ce qu’elle profite de ces dernières années au maximum, je partage ce souhait.

Merci en tout cas

Dernière modification par Charlito (22/11/2021 20h44)

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