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Favoris 1   [+1]    #1 07/10/2020 19h33

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Bonjour,

J’ouvre cette file pour recenser un florilège des exubérances du marché relatives à la croissance verte.
Les cibles les plus évidentes sont bien évidemment tout le secteur solaire, les véhicules électriques et le nouveau graal poussé aujourd’hui par le gouvernement : l’hydrogène renouvelable ! J’y reviendrais lorsque je trouve des papiers intéressants.

La mane des flux financiers verts semble inépuisable …aujourd’hui, c’est la Chimie qui se met aussi au vert :
Arkema place 300M€ d’obligations vertes maturité 6 ans à … 0,125% !

Si ca continue comme ça, on va bientôt avoir des taux négatifs pour planter des arbres  : un bilan CO2 totalement négatif. Le concept est génial, non ? Ca devrait faire un carton … (ou finir en carton pate), haha

A suivre ..

Mots-clés : eolien, green, hydrogène, méthanisation, solaire, véhicules électriques, énergies renouvelables


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[+1]    #2 19/11/2020 10h15

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Qui avait dit que la finance était sans foi, ni loi, et se souciait uniquement des profits ?
Vinci vient de lever de la dette G R A T U I T E . … Oui, oui, une société privée lève de l’argent gratuitement !

Vinci a écrit :

VINCI annonce le succès du placement d’une émission obligataire inaugurale « Green Bond » de 500 millions d’euros, à échéance novembre 2028, assortie d’un coupon de 0 %.

Sursouscrite plus de 5 fois, cette émission a reçu un accueil très positif des investisseurs, confirmant la confiance des marchés tant dans la qualité du crédit de la société - notée A- par Standard & Poor’s avec perspective stable, et A3 par Moody’s avec perspective stable - que dans sa politique environnementale ambitieuse.

Avec le renouvelable, tous les concepts du vieux mondes tels que la rentabilité des fonds propres, le cout de la dette … volent en éclats…. Jusqu’à quand !?


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[+1]    #3 19/11/2020 10h49

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Cette opération permet surtout à des fonds et autres investisseurs "écolos" de verdir leur portefeuille et d’atteindre leur quota de "vertitude".

Green bonds, des outils de financement au service de la transition écologique


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Favoris 1   [+2]    #4 05/12/2020 17h05

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Il est clair que l’environnement rappelle beaucoup 1999 entre la multiplication des IPOs et des SPACs, y compris sur des entreprises pré-revenus (quand il ne s’agit pas de quasi-fraudes, ou qui en tout cas cherchent à tromper les investisseurs, comme Nikola).

Les petits investisseurs se mettent à jouer avec les options de certaines valeurs, sans comprendre l’entreprise et encore moins passer 1 seconde à regarder les valorisations. C’est de la spéculation pure, et les messages postés sur le Reddit Wallstreetbet sont affligeants.

A coté de ça, de vrais investisseurs comme Puru Saxena (un gourou growth sur Twitter, en tout cas pour ceux qui suivent cette tendance) investissent sans considération des valorisations, et une croissance élevée des revenus semble suffire à justifier des valorisations démesurées et des multiplications du cours qui n’en finissent plus. Pourtant si vous regardez son track record, il était pendant des années au mieux en ligne avec la performance des marchés, et n’a commencé à superformer que depuis avril et la montée de la bulle des valeurs techno. Si vous regardez les portefeuilles de ce type d’investisseurs, on retrouve toujours les même valeurs: Snowflake, Fastly, Cloudflare, Crowdstrike, Zoom, Palantir, Twilio, … Une collection de business non profitables, qui ont des stock-based compensation énormes, avec souvent un tarif minimum à 50x les ventes (difficile de valoriser autrement!).

Ceux-ci ont bien profité de la hausse et tant mieux pour eux (pourvu qu’ils arrivent à sortir à temps); mais j’ai du mal à comprendre ceux qui espèrent continuer à surfer sur cette vague en rentrant aujourd’hui car il me semble que c’est déjà bien tard. Le meilleur exemple est Snowflake, à plus de 200 les ventes (c’est encore pire en tenant compte de la dilution à venir). Je ne sais pas quand tout ça va se terminer, mais j’imagine que d’ici un an on aura un retour sur terre compliqué pour certains (une fois que ces entreprises passeront des comparables difficiles liés au boost covid).

La narration est simple: le Covid a transformé le monde et tout va désormais se faire sur internet; les taux de croissance de cette année peuvent donc être projetés ad vitam aeternam. J’ai une vision opposée: non seulement l’explosion de la croissance risque de freiner fortement même si nous restions confinés pendant des années (si une entreprise n’a pas pris de licence Zoom cette année alors que tout le monde était en télétravail, va-t-elle le faire l’an prochain?); de plus les consommateurs reprendront vite leurs habitudes (l’explosion du e-commerce est assez logique quand tous les magasins sont fermés…).

Le plus étrange dans ce marché, c’est que (1) les valeurs techno pricent un confinement à vie, et (2) les valeurs exposées au Covid pricent un retour rapide à la normal. J’exagère à peine - les EV des compagnies aériennes sont plus élevées aujourd’hui qu’en début d’année! Reste à savoir qui aura raison, mais il y aura forcément des perdants.

Juste pour remettre les choses en perspective: l’IPO de Facebook (une entreprise très qualitative, en forte croissance, déjà profitable, et avec un moat fort) s’est faite à environ 15x les revenus prévisionnels de l’année suivante. L’entreprise a retourné depuis 25% annualisé - en grande partie grâce également à son rachat d’Instagram, sans ce deal il est très probable que le retour aurait été bien moins intéressant. Pour ce business de très grande qualité, avec un avantage compétitif, en forte croissance, et qui a bénéficié d’une acquisition qui aura été un coup phénoménal, vous n’auriez généré que 10% annualisé en payant 40 fois les ventes (j’imagine que ce retour aurait été négatif sans le rachat d’Instagram).

Il est assez facile d’imaginer le résultat qui attendra ceux qui paient aujourd’hui 60x, 80x ou 100x les ventes, soit 4 à 5 fois le multiple de Facebook lors de son IPO, pour des business de qualité bien inférieure (ou du moins qui ont bien moins prouvé leur qualité jusqu’à présent)… Ils pourront également regarder du côté de TripAdvisor pour évaluer les risques: IPO à 5x les ventes, alors que le business était en croissance de 40% et déjà très profitable. Je vous laisse regarder l’évolution du cours depuis, y compris en excluant la période Covid.

Je vous laisse avec Jim Chanos, qui en parlait il y a quelques jours:
Short-seller Chanos Sees `Golden Age of Fraud? in Speculative Market - YouTube

Dernière modification par SirConstance (05/12/2020 17h15)

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[+2]    #5 05/12/2020 17h18

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Ce qui provoque et arrête les bulles c’est surtout la politique monétaire.
Politique accommodante = marché en hausse
Politique restrictive = marché en baisse

Actuellement avec des taux aussi bas, des plans de relance budgétaire à venir, une planche à billets qui tourne à plein régime dans la plupart des économies il n’y a aucune chance que les bulles éclates au contraire.
Il faudra attendre un arrêt de tout cela et une hausse des taux idéalement brutale pour stopper la musique.
https://fred.stlouisfed.org/series/fedfunds


Un oeil aussi ici https://fred.stlouisfed.org/series/BOGMBASE

Donc en attendant, la bonne manière de faire est d’être sur les actifs risqués sans hedge, quand vous me verrez acheter de nouveau des strips sur obligation du trésor us et hedger mon portefeuille, c’est que l’on sera prêt de la fin (ce qui était ma situation en janvier 2020).

Edit: Ma théorie sur la situation actuelle est que les marchés sont au plus bas et que l’on est partie pour 5 à 10 ans de hausse. Le "plus bas" est par rapport au cycle qui démarre, mais effectivement on ne démarre pas d’aussi bas qu’en 2008, car les états et banquiers centraux ont réagit beaucoup plus rapidement et fortement. Du coup pour moi les investisseurs ont du mal à se positionner par rapport à cette situation.

Dernière modification par JohnGaltTagart (05/12/2020 17h33)

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[+1]    #6 05/12/2020 19h49

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Bonsoir,

Je n’ai pas connu la bulle Internet, encore moins côté Etats-Unis. Les comparaisons avec 1999 et la bulle Internet me perturbent toujours pour plusieurs raisons.

La bulle Internet s’est caractérisée par un enthousiasme énorme qui semblait reposer sur le fait qu’Internet changerait le monde et qu’investir dans la première startup venue permettrait d’en profiter.

Le problème est que vingt ans plus tard, le présupposé de départ s’est avéré exact : Internet a changé le monde. Ce qui était plus difficile était comme toujours de trouver les perdants et les gagnants.

Si j’en crois ce graphique, une action Amazon valait 1,5$ en 1997 et a atteint les 94$ en 1999 puis mettra en gros dix ans  pour atteindre à nouveau ce niveau. Elle en vaut aujourd’hui 3 000$ et la société n’a jamais été aussi rentable. En excluant les startups pour prendre quelques gros noms de l’informatique de l’époque (Cisco, IBM, Oracle…), certains ont connu de grosses sorties de route en 2000 mais avaient connu une croissance déjà spectaculaire avant 1995. A moins d’investir d’un coup en janvier ou février 2000, les performances long terme ne me semblent pas si mauvaises.

Ensuite, l’incarnation de la bulle Internet est la startup qui brûle du cash pour croître type Pets.com, avec des chiffres assez édifiants. De février à septembre 1999, le chiffre d’affaires de l’entreprise atteignait 619 000 dollars pour un budget publicitaire de plus de onze millions de dollars. Cet archétype n’a pas totalement disparu (Uber !) mais le problème aujourd’hui me semble être surtout les fraudes.

Même en étant très crédule et optimiste, il est très difficile de voir comment des Nikola ou à plus petite échelle un Loop ne sont pas davantage challengés sur leurs technologies et pourquoi les investisseurs les soutiennent autant. Je pense que l’affaire Wirecard donne quelques éléments de réponse : plus personne ne fait de due diligence et le niveau de complaisance des organisations de contrôle (régulateurs, auditeurs…) est inimaginable.

Néanmoins, il serait dommage de jeter le bébé avec l’eau du bain. Il y a probablement de futurs leaders de leur marché qui sont en train de se développer et de croître. L’avenir le dira et il serait dommage de passer à côté.

Dernière modification par nuitnoire (05/12/2020 19h50)


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Favoris 1   [+2]    #7 06/12/2020 14h31

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SirConstance a écrit :

Je suis en partie d’accord avec vous. C’est probablement vrai pour les valeurs solides de croissance, qui sont aujourd’hui à des PE de 35-40 (je pense aux Mastercard, Visa, MSCI, etc). Mais beaucoup moins pour les entreprises technologiques ou de véhicule électrique - pourquoi envoyer ces actions à des valorisations démesurées et pas les Alphabet / Microsoft / Facebook qui restent finalement assez proches de leurs valorisations historiques?

Par ailleurs, votre graphique ne supporte pas l’argument: entre 2010 et 2015, nous n’avons pas connu de bulle de ce type et pourtant les niveaux étaient proches des niveaux actuels.

En fait, l’erreur commune de l’investisseur est de réfléchir par rapport au passé, là plupart d’entre vous compare le marché actuel à 2018-2019. Sans tenir compte que depuis les taux directeurs sont descendu à 0, le quantitative easing à repris de plus belle, la relance budgétaire est monstrueuse.
En 2010 - 2015, on avait exactement la même chose, les gens comparais à 2007-2008, on parlait régulièrement de bulle sur la tech, sur la plupart des actions à cause du share buyback massif, sur les biotechs, sur l’immobilier, sur l’or etc… Un petit tour sur la file krach et d’autres du forum vous en donnera la preuve.
Quelques exemples:

misteronline, le 16/10/2016 a écrit :

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … ubbles.png

Bulle globale ? Ou bulle US ? Ou mauvais indicateur de bulle ? En tous les cas, le graphique est très parlant. J’adore. Et ne pas oublier que c’est un indicateur très suivi par Buffet.

InvestisseurHeureux, le 15/04/2013 a écrit :

Après la phase de plateau, la bulle commence à dégonfler tandis qu’il n’y a jamais eu autant de boutiques pour vendre ou acheter de l’or…
https://www.investisseurs-heureux.fr/up … -bulle.gif

Cette fois encore, le haut de la bulle correspond au pic médiatique pour le grand public.

La bulle facebook et des techs 2011  https://www.investisseurs-heureux.fr/t523

sergio8000, le 13/09/2012 a écrit :

Qqs pistes pour les bulles :
- La bulle obligataire doit éclater un jour (celui où on remettra des taux d’intérêts plus proches de la moyenne) et probablement la bulle immobilière avec.
- La bulle du cloud computing (Salesforce.com, l’action qui monte tout le temps et qui côte à 21 milliards sans faire de profits et assimilés qui côtent à des PE de 100, 400 ou +).

Les dividends aristocrats dans leur ensemble, je pense que cela ne veut pas dire grand chose… Il y a beaucoup de sociétés sous-valorisées comme survalorisées. Il faut juste bien choisir (plus facile à dire qu’à faire).

Après je suis quand même d’accord pour dire que certaines actions sont trop chère comme Nikola, mais attention a ne pas voir de bulle là où il n’y en a pas forcément. La tech est chère dans son ensemble, car à la fois défensif, en croissance avec des marges élevées, donc la qualité se paie. Ne pas oublier que nous somme en début de cycle avec des taux au ras du plancher et que des milliers de milliards de $ vont encore arriver sur les marchés et qu’il faudra les placer.

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[+2]    #8 06/12/2020 19h51

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JohnGaltTagart a écrit :

En fait, l’erreur commune de l’investisseur est de réfléchir par rapport au passé, là plupart d’entre vous compare le marché actuel à 2018-2019. Sans tenir compte que depuis les taux directeurs sont descendu à 0, le quantitative easing à repris de plus belle, la relance budgétaire est monstrueuse.

En fait, l’erreur commune de l’investisseur est aussi de dire "This time is different" wink

Entre 2010-2015, malgré des taux directeurs à 0, les "hot IPOs" se faisaient à 15x les ventes (Facebook), pas 50x ou 80x. Des entreprises de qualité, comme le souligne BulleBier, s’échangeaient à des multiples raisonnables (peut-être trop?).

Si vous aviez acheté Microsoft à 50x les profits début 2000, vous auriez attendu 14 ans avant de commencer à gagner de l’argent (pour un IRR très en dessous du marché, évidemment). Même en achetant fin 2000 à 25x les profits, vous auriez attendu 12 ans pour commencer à gagner.

Le gros de la performance qu’ont connu les entreprises de qualité ces dernières années est lié à l’expansion des multiples de valorisation. Est-ce que ça va continuer? Je ne sais pas, mais je ne préfère en tout cas pas parier dessus. Et encore moins parier qu’une entreprise non profitable à 80x ou 200x les ventes sera un bon investissement, quand des entreprises solides, profitables, avec un moat prouvé et éprouvé, et dont la croissance est quasi-similaire s’échange à 10x-20x les ventes (ce qui est déjà un multiple généreux).

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[+3]    #9 06/12/2020 22h35

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Ci dessous trois graphiques qui parlent d’eux même :


Total US call option volume ⬆️





Cela me donne l’impression que certains intervenants n’ayant pas les poches profondes, se servent de produits dérivés pour arriver a leurs fins.

Dernière modification par DeadBull (06/12/2020 22h37)

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[+3]    #10 09/12/2020 14h36

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C’est effectivement intéressant à quel point nous pouvons oublier les leçons du passé - j’avoue ne pas comprendre la psychologie liée à ce phénomène: certains sont complètement immunisés contre ça, d’autres pas du tout.

Chris Mayer, de Woodlock House Family Capital, a publié hier un billet tout à fait dans le thème hier sur son blog. J’ai essayé de choisir les meilleurs morceaux, mais en fait TOUT est incroyablement juste et je recommande la lecture complète de l’article:

A Tale of Bubbles Past

Chris Mayer a écrit :

(…)
In the course of cleaning out a section of my office -- something I have to do every once in a while or risk burial by books and paper -- I came across a stack of old magazines that make my point.

This magazine was called Technology Investor and it debuted -- I am not making this up -- in March of 2000. As you may know, that was the peak of the great tech bubble.
The magazine had an eyecatching cover, as you can see.

(…)
For example, there is a story about satellite radio with a sort of “gee whiz” quality to it -- a technology everybody takes for granted today. “The best thing since cable TV. Can’t get country music in New York City? Satellite radio will let you choose modern, classic, or hit country, 24 hours a day without commercials.” Golly! Back then, there were two companies going at it: XM Satellite Radio and Sirius Radio. They were still separate companies.
(…)
The magazine also ran some model stock portfolios. Oh, these are great. The debut “Core Portfolio” consisted of “leaders with excellent management” “great products” and “vision.” They included the likes of Applied Materials (up 183% the prior 12 months), Nortel (up 291%), Oracle (up 254%), Sun Microsystems (up 246%) and Qualcomm (up 1,788% -- in the prior 12 months!).

Of the dozen names here, I think maybe 3-4 worked out. (…) Most of them didn’t do well at all. A couple were zeros or near zeros. Nortel, for example, went bankrupt. And does anybody remember Lucent? Several of these have yet to get above their 2000 peaks (i.e. Intel) even 20 years later. And this was the core portfolio. The more aggressive portfolios included names I had long forgotten -- Marimba? Orckit? Zoran? Ariba? -- but at the time they were thought to be potential world-beaters.
The returns on these things for the prior 12 months of that premier issue are eye-popping. Returns of 600%, 700%, even 1,000% were not uncommon.
(…)
The last issue is dated January 2001. The tone of the last issue is quite different from the first. Newton, in his column, is circumspect about the whole thing: “Sanity returns to technology.”

He offers some lessons, which are not bad. The best may be this one: “The internet created immense opportunities. But only a handful are turning out billionaires. Once there were 3,300 carmakers in the US. All bubbles burst.”

That is, I think, the chief lesson in all of this. Sanity returns. When you’re in a bubble, it’s hard to see. All those tech companies that seemed so wonderful in 2000 had great entrepreneurs, great vision and lots of models and data supporting a path to riches.

Today, technology (broadly considered) again is the best party in town. People have made huge gains in stocks such as Nio -- up more than 10x since May of this year. I worry a bit when I see people tweet their portfolios to show how much they’re up this year and they’re loaded with speculative “tech” names that have logged huge gains. And some of these portfolios have massive exposures to one name, like 20%, 30%. How many of these will be tomorrow’s Marimbas and Aribas and Orckits and Zorans?

I don’t know. Prophecy is a perilous business. Not all of today’s tech darlings will be dogs, of course, just as in 2000 they weren’t. There are some wonderful tech businesses today. Who wouldn’t want to own, say, Atlassian? What a business. But will it prove a good investment at today’s price? Maybe. It just seems like an awful lot has to go right for a long, long time. (A friend of mine seemed to sum it up. Musing on the valuation, he said: “Nosebleed.”)

Investing is not easy. When investing seems easy, it may be time to worry. At least, keep a sense of humility and try to maintain perspective. In that spirit, that I offer the above thoughts. And, as Martin Sosnoff, a long-time money manager and author, once advised: “Don’t worry too much… it’s still a long way to dog food for all of us in the Western world.”

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[+4]    #11 10/01/2021 01h56

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En projections 2021 (source : S&P Global via zonebourse) :

Apple : Croissance +15%, PER 33, EV/EBITDA 23, EV/FCF 28.5

Microsoft : +10%, PER 32, EV/EBITDA 22, EV/FCF 30

Amazon : +18%, PER 91 (mais indicateur non pertinent pour Amazon), EV/EBITDA 28, EV/FCF 32

Alphabet : +20%, PER 29, EV/EBITDA 14, EV/FCF 25

Tesla : +50%, PER 293 (mais comme Amazon, indicateur non pertinent), EV/EBITDA 93, EV/FCF 325 (mais le FCF estimé à $2.7B me semble saugrenu ; je pense qu’on sera plutôt à 6-8B)

FB : +25%, PER 26, EV/EBITDA 13, EV/FCF 26

NVIDIA : +20%, PER 60, EV/EBITDA 50, EV/FCF 50

Paypal : +20%, PER 75, EV/EBITDA 37, EV/FCF 45

Comcast : +9%, PER 20, EV/EBITDA 10, EV/FCF 24

Adobe : +20%, PER 56, EV/EBITDA 30, EV/FCF 39

Netflix : +18%, PER 56, EV/EBITDA 37, EV/FCF N/A

Pinduoduo : (je prends 2022, 2021 tout est négatif sauf le CA dont ratios N/A) +108% vs 2020, PER 147, EV/EBITDA 77, EV/FCF 44

Intel : -4%, PER 12, EV/EBITDA 7, EV/FCF 15

ASML : +12%, PER 42, EV/EBITDA 32, EV/FCF 52.8

Pepsico : +5%, PER 24, EV/EBITDA 16, EV/FCF 31

Voilà pour les 15 premières valorisations et 2/3 de la capitalisation totale du Nasdaq 100.

Plusieurs constatations :
- il y a une logique et une bonne corrélation entre taux de croissance, valeur du chiffre d’affaire marginal, récurrence du chiffre d’affaires d’une part, et ratios de valorisation d’autre part
- compte tenu des profils de croissance, les ratios les plus pertinents (EV/EBITDA et EV/FCF) de 4 des 5 premières valorisations n’ont rien d’exceptionnel
- il y a 4 valeurs problématiques (Tesla, Nvidia, Netflix, Pinduoduo) donc 2 très problématiques : Tesla évidemment, et Pinduoduo (dont je pense que le business model ne lui permettra jamais de gagner d’argent à moins de pivoter vers une marketplace façon alibaba, mais l’hypercroissance lui donne le bénéfice du doute). Netflix, la clé sera leur capacité à conserver leurs abonnés et augmenter l’ARPU tout en dépensant significativement moins en nouvelles productions ; Nvidia, la clé sera l’intégration réussie d’ARM et surtout la conversion des architectures x86 actuelles vers un mix ARM/GPU (c’est déjà fait chez Apple, Microsoft a décidé de passer la seconde, c’est donc en bonne voie).
- en moyenne pondérée, l’EV/EBITDA du Nasdaq doit tourner autour de 25

Malgré Tesla, le Nasdaq 100 dans son ensemble est donc loin, très loin d’être "stratosphérique" dans un environnement où le taux sans risque est à 0 et pas près de remonter.

Pour rappel :
- Un P/FCF de 20, c’est 5% de rendement
- Un P/FCF de 25, c’est 4% de rendement
- Un P/FCF de 35, c’est 3% de rendement
- avec un taux de croissance du FCF de 10%/an on passe de 3 à 4% de rendement en 2 ans.
Chacun mettra le curseur où il le souhaite en fonction de son appétence au risque et ses exigences de rendement.

La seule interrogation, légitime dans ce contexte d’incertitude économique, que l’on peut avoir, c’est sur les taux de croissance projetée, mais ce ne sont pas les ratios de valorisation qui sont en cause. Le fait est que les 2 derniers quarters ont démontré pour toutes ces entreprises qu’elles pouvaient parfaitement maintenir leur taux de croissance dans cette époque troublée, voire, pour certaines, l’accélérer. Et, évidemment comme je l’ai souligné plus haut, le Nasdaq est assez impitoyable dans son renouvellement pour éliminer les entreprises qui "fautent" dans leur croissance.
Mais, si l’on est dubitatif sur la croissance compte tenu de l’incertitude économique, alors c’est un signal encore plus fort pour s’écarter des valeurs cycliques et value dont on attend le retournement.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par corran (10/01/2021 12h34)

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[+2]    #12 11/01/2021 10h52

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Désolé, je ne savais pas où mettre ça, mais je trouvais ça assez drôle

Pour ceux qui sont à la recherche des plus fortes hausses du moment vous pouvez regarder du côté de l’action Signal Advance qui a pris + de 500 % le 7 janvier et encore presque 100% le 8 janvier.

Pour ceux qui ne suivent pas trop l’actu, suite aux changement de règles de confidentialité de Whatsapp, son concurrent direct Signal a vu le nombre d’inscriptions grimper de manière exponentielle ces derniers jours. De quoi donner des envies d’investissements à ceux qui croient en cette boite qui est l’appli la plus téléchargée du moment et le vertige aux investisseurs qui ont acheté des actions Signal Advance à 0.59 dollars pendant les vacances de fin d’année (cours actuel : 7.19 dollars).

Le seul hic c’est que Signal vient d’annoncer que Signal Advance n’avait absolument rien à voir avec eux…L’ouverture des marchés va être intéressante.


Il y a deux 2 types de prévisionnistes : ceux qui ne savent pas et ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas

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[+1]    #13 06/02/2021 15h38

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La folle série des IPO  continue, avec le plus gros montant jamais placé pour une levée sur Euronext Growth ( un sous-segement d’Euronext pour les PME-PMI), voici Hydrogen Refueling Solutions :

Succès historique : HRS, plus importante introduction en Bourse sur le marché Euronext Growth(R) Paris depuis sa création. Montant du placement : 84,6 M EUR , pouvant être porté à 97,3 M EUR en cas d’exercice intégral de l’option de surallocation

L’IPO a été sursouscrite 5.7 fois et à l’issue de l’opération, la société va avoir une market cap de 383Me, soit la bagatelle de 147x le CA de l’exercice 2019-2020 (2.6M) !

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[+1]    #14 17/04/2021 17h22

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Bonjour,

A la lecture de la lettre trimestrielle de Green Light Capital de David Einhorn, je vous partage l’extrait suivant qui a tout à fait sa place ici :

ValueWalk - GreenLight Capital Q1’21

GREENLIGHT CAPITAL a écrit :

Someone pointed us to Hometown International (HWIN), which owns a single deli in rural New Jersey. The deli had $21,772 in sales in 2019 and only $13,976 in 2020, as it was closed due to COVID from March to September. HWIN reached a market cap of $113 million on February 8. The largest shareholder is also the CEO/CFO/Treasurer and a Director, who also happens to be the wrestling coach of the high school next door to the deli. The pastrami must be amazing. Small investors  who  get  sucked  into  these  situations  are  likely  to  be  harmed  eventually,  yet  the  regulators  –  who  are  supposed  to  be  protecting  investors  –  appear  to  be  neither  present  nor  curious.  From  a  traditional  perspective,  the  market  is  fractured  and  possibly  in  the  process  of  breaking completely

J’ai quand même hésité à poster ça sur la file humour…

Ce cas a un peu tourné sur Twitter, les plus taquins n’hésitent pas à caricaturer cette irrationalité en soulignant le degré d’innovation du business model SaaS, soit Sandwich as a Service.

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Favoris 1   [+1]    #15 11/05/2021 14h19

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La correction des indices dépend de leur composition.

Par exemple, les GAFAM représentent environ 40% du Nasdaq. On peut voir cela de manière positive (les GAFAM ne sont pas tant survalorisés, ils gagnent bcp d’argent), ou négative (manque de diversification).

Nous avons été plusieurs à le répéter, nous vivions un remake de la bulle pré-2000, qui était très sectorisée.

Les choses sont en train de se normaliser : les actions "value" remontent, les actions "bullesques" baissent.

Ici le cours d’une "greentech", Plug Power, complètement représentatif de cette discussion :

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[+2]    #16 28/04/2022 12h30

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Décidément, on est en train de purger tous les excès de 2020.

Ici Teladoc Health, une entreprise US spécialisée dans la télémédecine :



Au passage, Lopazz qui ne vient plus sur le forum à cause d’une embrouille avec Scipion avait vu juste : Portefeuille d’actions de Lopazz p.4

Lopazz, novembre 2020 a écrit :

J’ai immédiatement liquidé Peloton, DocuSign, Fiverr et Teladoc. Je suis en plus-value sur la vente du lot. Les titres continuent de baisser après l’ouverture du marché.

Ce sont des actions purement "Covid" et l’annonce d’aujourd’hui bouleverse la thèse d’investissement. Je reste relativement optimiste sur Fiverr à long terme mais la valorisation élevée (35x les ventes) m’a invité à prendre mes profits, dans le doute.

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[+4]    #17 03/05/2022 08h22

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@IH, l’article  du FT que vous citez (ici une version accessible à tous) n’apporte aucune analyse et se contente de rapporter le sentiment de divers gestionnaires de fonds sur « la fin de la bulle ». On a ici le même niveau d’objectivité que celui que présentaient les gestionnaires d’il y a 18 mois qui assuraient que l’on était pas en bulle mais dans un « nouveau paradigme » ! C’étaient d’ailleurs peut-être pour certains les mêmes !

Loin de moi l’idée de réfuter la réalité de ces bulles et de leurs dégonflements, même si mon inexpérience me faisait les regarder à l’époque avec l’émerveillement d’un enfant. Je comprends aisément l’agacement des investisseurs expérimentés comme vous qui avaient du recul sur cette exubérance et peuvent enfin la pointer du doigt sans se faire traiter de passéistes.

Il n’en reste pas moins qu’un regard indiscriminé sur les baisses actuelles n’a pas plus de rationalité que l’indifférenciation des hausses de l’époque.

Le fameux indice « non-profitable technologies » de Goldman Sachs qu’utilisent abondamment les cassandres depuis sa création avait été largement critiqué dès l’origine pour sa sélection purement comptable des entreprises, sans considération pour leur jeunesse (souvent), la nature souvent intangible de leurs actifs, leurs modèles et environnements macro-économiques. « Certaines des entreprises ont des bénéfices négatifs parce qu’elles ne sont vraiment pas rentables. D’autres ont des revenus très positifs et utilisent ces revenus pour réinvestir dans l’entreprise… et donc ils ont l’air mauvais alors qu’ils ne le sont pas. »

Certes il donne une représentation frappante de l’exubérance en question à partir de début 2020 et du désenchantement récent. Et il permet également une belle allégorie de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que les GAFAM - qui représentent, eux, les technologies profitables… - (figure au 7 janvier).



Mais si l’on prend les 25 plus grosses lignes de cet indice (qui en représentent les 3/4)…



… et que l’on représente leurs performances depuis la bulle (fixée au 1er mars 2021) par rapport à celles depuis l’avant crise (1/1/2020), on constate des évolutions très différentes :



Pour reprendre les courbes de dégonflement présentées dans les messages précédents (et qui ont, comme tout graphe de performance, l’inconvénient de débuter à une date donnée…) :

Est-ce à dire que PlugPower va encore voir sa valorisation être divisée par 6 ? C’est peu probable, même s’il peut encore baisser. Il semble bien que le marché admette progressivement que son potentiel de profit est vraiment considérable, même s’il n’est pas encore sur la table.

A contrario Teladoc est-il définitivement retombé à sa valeur d’IPO, ou bien réussira-t-il finalement à dominer son marché et son envolée était seulement très prématurée ?
Nul ne le sait avec certitude, bien sur.

Toujours est-il qu’avec la poursuite de la correction cette année, l’indice « non-profitable » a maintenant rejoint le troupeau du S&P500.



Ira-t-il plus bas ? Peut-être. Mais depuis le début de l’année 2022, les FAANG ont également perdu 26 % (contre 6 % pour le S&P 500). Alors le combat est-il entre entreprises comptablement rentables ou non ? Entre entreprises matures ou non ? Entre secteurs ?

Ce qui est sur c’est que les investisseurs ne se rendent pas sans combattre, comme le montre cette figure des changements de valeur quotidiens de l’indice, qui a atteint un pic de hausse (+12%) le 16 mars 2022, et non pas pendant la bulle !



Et puis, il y a toujours plus bullesque que soi !

Dernière modification par CroissanceVerte (03/05/2022 08h29)


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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[+3]    #18 17/05/2022 09h58

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Je pense que c’est une erreur : même en période de forte inflation la grande majorité de la population préfèrera manger des patates, réduire le budget habillement/sorties/resto, ne pas refaire la déco de l’appart que de se priver de leurs oreillettes bluetooth, de leur iphone, du dernier gadget high tech (google glass qui ressort c’est un signe…) et tout ça acheté sur amazon bien sûr!

C’est étonnant, c’est malheureux même, mais il n’y a qu’à observer les gens dans les files d’attente aux caisses des magasins Action (j’y ai fait quelques passages ces derniers temps pour équiper quelques apparts meublés).

Je reste convaincu qu’en ce temps de crise les GAFAM ont un meilleur potentiel de résistance et de croissance. Et les générations à venir seront encore plus connectées qu’on ne le croit, j’ai des ados de 11 et 14 ans, je mesure donc le gouffre qui sépare nos 2 générations, quand cette génération entrera dans la vie active les habitudes de consommation ne seront pas du tout les mêmes!


TdB PEA/CTO Parrainage Ohm Energie Parrainage Boursorama : NIPA2313

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[+2]    #19 17/05/2022 12h54

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Attention, tout est relatif, IH, vous parlez d’une ou deux holdings…mais vous avez globalement raison :

Si l’on reprend l’ensemble des Hedge Funds sur le 1er trimestre 2022, vous avez un certain équilibre entre les entrants/sortants :

Flux acheteurs Q1 2022 sur hedgefollow



Flux vendeurs Q1 2022



Par exemple, pour les GAFAM :

AMAZON : 70 achats pour 47 ventes, 31% des HF ont AMZN dans leur TOP20, augmentation des détentions AMZN depuis le dernier trimestre : 1,87%

MICROSOFT : c’est l’inverse 37 achats pour 77 ventes, mais 32% des HF ont MSFT dans leur TOP20, diminution des détentions MSFT depuis le dernier trimestre : 8,47%

GOOGLE : 33 achats pour 59 ventes, 20% des HF ont GOOGL dans leur TOP20, diminution des détentions GOOGL depuis le dernier trimestre : 5,45%

META : 52 achats pour 77 ventes, 18% des HF ont META dans leur TOP20, diminution des détentions META depuis le dernier trimestre : 10%, là c’est conséquent.

APPLE : 12% des HF ont AAPL dans leur TOP20, diminution des détentions AAPL depuis le dernier trimestre : 1,29%.

Cela me donne davantage l’impression de réajustements que de baisses massives, sauf peut-être pour META.

Malgré cela, le consensus des HF reste fort sur les GAFAM :



-----

Dernière modification par Argentarius19 (17/05/2022 15h02)

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[+2]    #20 20/05/2022 23h09

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bed43fr, le 17/05/2022 a écrit :

Je pense que c’est une erreur : même en période de forte inflation la grande majorité de la population préfèrera manger des patates, réduire le budget habillement/sorties/resto, ne pas refaire la déco de l’appart que de se priver de leurs oreillettes bluetooth, de leur iphone, du dernier gadget high tech (google glass qui ressort c’est un signe…) et tout ça acheté sur amazon bien sûr!

Je reste convaincu qu’en ce temps de crise les GAFAM ont un meilleur potentiel de résistance et de croissance. Et les générations à venir seront encore plus connectées qu’on ne le croit, j’ai des ados de 11 et 14 ans, je mesure donc le gouffre qui sépare nos 2 générations, quand cette génération entrera dans la vie active les habitudes de consommation ne seront pas du tout les mêmes!

Oui ils achèteront des gadgets, mais pas sur Amazon.
J’ai certainement été parmi les 1000 premiers clients d’Amazon en France pour commander des livres puis des CD. Mais c’était il y a plus de 20 ans ! Cela fait maintenant des années que je n’utilise plus ce site. Il es devenu useless. Le e-commerce tout le monde sait faire, même mon apiculteur, même mon producteur d’olives (et sans besoin de market place). Je commande presque toute ma bouffe sur le web, rien qu’à des artisans dont j’ai pu apprécier le travail, + un e-commerce généraliste basé en Haute-Savoie pour les produits basiques non périssables. Pour tout ce qui est tech, il y a une bonne dizaine de concurrents qui font tout aussi bien voire mieux selon les goûts (mon favori a été racheté par des Japonais…).
Amazon est has been, vos ados l’apprendront, plus aucun geek ne va là, et encore moins s’il est fier d’être français.
En bourse c’est bullesque même après une division par 2 : le e-commerce était une révolution, normal que son auteur soit payé pour, mais maintenant je ne le vois plus grossir. Il y avait comme un besoin urgent de lui pendant le Covid : accélération trop brutale de l’adoption de ce mode de consommation ; mais en rythme de croisière, ciao Amazon.
Reste leur division cloud, mais la souveraineté numérique va aussi devenir un sujet : en France depuis aujourd’hui ce libellé est ajouté au titre du ministère des finances ; les russes et les chinois, bientôt tous les autres, n’ont plus l’intention de se laisser coloniser par des émanations de bulles américaines.

Certaines "tech" valent presque 0 à plus ou moins brève échéance : Zoom va finir en app gratuite, aucune raison de payer quand d’autres font le job gratis ; seul le Covid a fait venir des pigeons ne connaissant pas ces autres… et c’est pas si dur que ça à programmer ce type d’app.
Même destin pour Docusign : je ne voyais que ça dans les procédures de signature il y a 2 ans, maintenant presque tous les sites français par lesquels je passe utilisent Universign, création normande qui fournit exactement le même service.

Avec une croissance uniquement nationale, ça deviendra compliqué de monter au ciel… sauf si on sait faire ce que personne d’autre ne sait faire.
Alors investir dans la tech américaine oui, mais pas dans n’importe laquelle. Le metavers, la photonique (lidar…) et les gadgets (paraît qu’Apple en prépare de nouveaux) sont autrement plus prometteurs que les simples remplaçants de magasins et de papier.


« Celui qui croit en une croissance exponentielle dans un monde fini est fou, ou économiste. »

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[+2]    #21 21/05/2022 11h24

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Vous aurez très certainement raison à court terme PimPamPoum : la macronie ne fait que semblant de s’emparer du sujet et le lobby américain a encore un sursis en Europe. Mais la pression populaire aura raison de lui. Si l’Europe n’avance pas sur ce sujet, les partis populistes l’emporteront et l’UE éclatera.
"Rabat-joie" ou pas, la France a un poids considérable dans l’UE. Quelle est la seule puissance militaire/nucléaire dans l’UE ? Que restera-t-il de l’UE si soit l’Allemagne, soit la France fait défection ?

Vous me confortez dans l’idée que les services cloud américains dominent en Europe grâce au lobby. J’intègre cet effet dans la bulle amazon. Dans un monde normal de concurrence, on ne cannibalise un marché que si l’on fait ce que personne d’autre ne sait faire. Le jour où les autres savent faire, en cas de concurrence normalement organisée, on se fait prendre des parts. Il faut alors inventer quelque chose de nouveau, et sur ce point j’ai davantage tendance à faire confiance à Apple, Google, Microsoft et même Meta qu’à Amazon, pourtant le plus chèrement valorisé des 5.

doubletrouble a écrit :

@rasmussen : N’hésitez pas à partager vos bonnes adresses de producteurs smile

Avec plaisir mais je ne voudrais pas être hors sujet ; une rubrique adaptée sur le forum ?
Mon réflex sur les marchés : dès que je repère un bon producteur je lui demande s’il vend par internet, et la réponse est souvent positive.

Dernière modification par rasmussen (21/05/2022 11h41)


« Celui qui croit en une croissance exponentielle dans un monde fini est fou, ou économiste. »

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Favoris 3   [+6]    #22 16/11/2022 10h25

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Pour bien montrer le piège des narratifs de Wall Street :

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[+2]    #23 17/11/2023 12h26

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Deux graphiques intéressants, même s’ils ne feront pas tomber de leur chaise la plupart des observateurs, dans la série "les arbres peuvent-ils monter jusqu’au ciel ?" :
- Le premier rapporte la valorisation du NASDAQ par rapport au marché action US des mid et small caps : on est au-dessus de ce qui a été observé pendant la bulle Internet !
- Le second rapporte la valorisation du marché action US au marché action du reste du monde (il est évidemment lié au premier puisque la tech US, ou plutôt quelques poids lourds de la tech US, tire l’ensemble du marché US)

Difficile de ne pas penser qu’il n’y aura pas un réajustement à l’avenir. Et je me demande si on ne devrait pas actualiser le titre de cette file car si la bulle sur les renouvelables a éclaté celle sur la tech semble toujours vivace.



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[+3]    #24 17/11/2023 15h51

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InvestisseurHeureux a écrit :

Concerto a écrit :

la tech US, ou plutôt quelques poids lourds de la tech US, tire l’ensemble du marché US)

C’est ça.

En fait on ne peut plus raisonner par indice, tant le poids des GAFAM est énorme.

J’avais vu un graphique récent, mais je ne retrouve plus, qui montrait que la quasi-totalité de la performance de cette année sur le NASDAQ était due au GAFAM.

Et c’était prou la même chose avec le S&P500, mais dans une moindre mesure.

Pour le SP500 j’ai le graphique, pour le retrouver il suffit de taper SP493 d’ailleurs… smile A voir si ce nouvel "indice" dure dans le temps mais je n’y crois pas vraiment.

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[+3]    #25 23/02/2024 21h21

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Leader mondial des gaz industriels : Air Liquide
Leader mondial des produits de beauté : L’Oreal
Leaders mondiaux du luxe : Hermes, LVMH, Kering ….
Leader mondial de la production d’electrictié : EDF

Et n’oublions pas les Pernod Ricard, Total etc ….

Pour un ch’ti pays de 60 millions de bouseux, on est encore pas mal ….

Maintenant, on est aussi leader mondial de la connerie politique ….


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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