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[+2]    #1 18/05/2020 21h41

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Voici un aperçu de mon portefeuille titres actuel:

Remaniement depuis 2018 avec les objectifs suivants:
- Réinvestissement de sommes qui étaient avant dans des sicav
- Amélioration du profile de croissance des titres détenus
- Augmentation du poids des USA
- Amélioration de la pondération des secteurs
- A terme réduction du nombre de titres

ongoing process comme on dit

Les initiatives prises en 2020 sont nombreuses:
- Cessions de quelques titres avec fortes plus-values (Axway, Rib Software) pour dégager des liquidités
- Cessions de quelques titres secondaires (Prodways, Française des Jeux, CBO Territoria) pour alléger le portefeuille
- Cessions de quelques titres à perte (Ontex, Wereldhave, Postnl) parce que c’est frustrant de se traîner éternellement des losers
- Réinvestissement 100% discipliné et réfléchi dans des valeurs solides pour renforcer le secteur pharma (Bristol-Myers, Medtronic, Stryker) et dans des valeurs growth pour améliorer le profile du total.

Bilan général
Total investi = 485.733€ 
Valeur au 15.05.2020 = 417.277€

Variation en 2020 (au 15.05.) -19.4%



Mots-clés : actions, portefeuille, vif

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[+4]    #2 25/05/2020 08h46

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Portefeuille actions France au 22.05.2020


En parcourant ce site j’ai cru comprendre que la composition détaillée des portefeuilles était un point d’attrait particulièrement fort. Je vais donc présenter mes lignes en détail. Comme j’ai un portefeuille étoffé de 120 titres à l’heure actuelle, je vais commencer aujourd’hui avec la poche France. Je reviendrai sur les autres poches au fur et à mesure.



Après le crash, le portefeuille est bien sur sinistré. Je n’avais nullement anticipé la panique du mois de mars et mes lignes sensibles (finance, industrie cyclique) ont pris une bonne raclée. Maintenant il est trop tard pour vendre et je conserve en attendant des jours meilleurs.

En début d’année (avant le crash) j’avais pris mes bénéfices sur Kering. Racheté depuis 100€ moins cher. J’ai aussi liquidé quelques lignes secondaires (Prodways, Mediawan, Cbo Territoria) afin de dégager des liquidités dans le PEA. Mon objectif pour 2020 étant avant tout d’améliorer la qualité des titres détenus, j’ai réinvesti ces sommes sur L’Oréal, LVMH et Orpea. Hors de prix avant le crash et toujours chers aujourd’hui, mais bon, je suppose qu’on pourrait attendre jusqu’à perpet pour acheter ces titres à un bon prix.

Les rares titres de mon portefeuille qui ont encore une PV latente, sont ceux que je détiens depuis longtemps. Le vétéran étant Rubis, que je détiens sans discontinuité depuis des années. Je sais qu’il ne faut pas trop s’attacher sentimentalement à un titre, mais Rubis je l’aime bien car la société est performante. Et quand tombe le dividende, j’ai la satisfaction d’un yield de 10,9% sur mon prix de revient. Bonne nouvelle: ils ont promis de verser le dividende cette année sans le sabrer. J’envisage même de profiter du réinvestissement en actions. Ca fera certes remonter sensiblement mon PRU, mais  il y aura quelques titres de plus à rémunérer en 2021.

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[+3]    #3 28/06/2020 10h17

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Reporting Juin 2020


Depuis le plongeon historique en mars, mon portefeuille a repris quelques couleurs et affiche un score annuel de -7.3% actuellement, en phase avec mes points de repère que sont le Stoxx600 et le MSCI World. Nettement moins pire que le CAC 40 (-17%) qui est cette année un des traînards en Europe.

4.496€ de dividendes perçus au premier semestre, soit 40% de moins que l’année dernière à la même époque. 2020 n’est définitivement pas une année faste. Mais la crise a aussi du bon : je me pose plus de questions sur la régularité et la résilience des dividendes, plutôt que sur le yield. Et cela a une influence massive sur mes nouveaux choix de titres à acheter.

Beaucoup de volatilité sur les marchés et beaucoup d’incertitudes. Sur les sites financiers je lis régulièrement les avis les économistes et analystes. Les uns pensent que le pire est passé et que le rebond se poursuivra lentement avec les espoirs de reprise économique au S2 et surtout 2021. D’autres attendent une lourde rechute des marchés lorsque tomberont les résultats du 1er semestre, fortement dégradés évidemment. Tous les arguments ont du pour et du contre mais je constate surtout que les professionnels sont prompts à publier des scénarios, mais qu’en fait personne ne sait rien du tout. Pas plus que moi.

Je poursuis donc pas à pas la reconfiguration de mon portefeuille et j’ai été très actif en juin, en prenant parfois aussi des décisions difficiles.



Segment « France »


- Profitant de la forte envolée de début juin, j’ai vendu Ipsos, Coface et Vilmorin avec un résultat légèrement positif sur la période de détention.

- Vente de Natixis et BNP Paribas à perte. Avec les dépréciations d’actifs à venir, les pertes sur créances non recouvrables et les taux d’intérêts faibles, peu de chance de voir bondir ces titres dans les prochains mois.

- Vente de Engie et Spie à perte. Je les trouve fondamentalement sympas, mais la croissance est poussive et les titres tournent en rond depuis des années. Des titres mal aimés des investisseurs tout simplement, dont je me débarrasse une fois pour toutes.

- Petit aller/retour sur Perrier Industrie. Vendu à 62€ début juin et racheté à 56€ trois semaines plus tard. Ca fait toujours 350€ de pris en passant. Et je suis revenu juste à temps pour le versement du dividende.

- Dividendes de Albioma et Rubis réinvestis en actions

- Achat de Interparfums début juin à 31€50. Une société intéressante qui performe bien sur le long terme, mais un titre très cyclique qui s’effondre dans les mauvaises phases avant de connaitre des exagérations haussières avec des PER >40 dans les bonnes années. C’est un titre que je connais bien et que j’avais déjà en portefeuille 2 fois au cours des 10 dernières années. Acheté dans une phase de creux et revendu quelques années plus tard avec des PV substantielles. Je tente donc un nouveau pari. Une semaine après mon achat, la société a annoncé un nouveau contrat de licence avec Moncler et le titre a bondi de 25%. Je ne jubile pas trop quand même, car ce contrat ne contribuera qu’à partir de 2022 et avant cela il faudra franchir le cap des résultats trimestriels qui seront catastrophiques. Mais bon, je me suis positionné à un horizon de MT.

- Achat de Edenred, qui s’est maintenant positionné dans une stratégie de croissance. Après les turbulences de cette année, j’attends donc un rebond à MT. Le titre est malheureusement cher car j’ai raté les soldes de mars, mais la société me paraît intéressante.

- Enfin, renforcement de JC Decaux, Legrand, M6 et Thermador qui me permet de mettre ces titres au même niveau que d’autres lignes.

Segment « Europe »


- Renforcement de Prosus, qui a non seulement une grosse participation dans Tencent, mais des petits tickets dans diverses start ups du e-Commerce. Cela me parait clairement être axé sur le futur.

- Après avoir vendu Unilever dans le PEA, je l’ai remplacé par Philips. La grande époque de la société est lointaine et elle a été un cas de restructuration depuis 10 ans. Mais après la vente de l’électroménager, des téléviseurs et plus récemment de l’éclairage, le groupe est maintenant repositionné exclusivement sur les appareils médicaux. Je prends donc le pari d’une amélioration structurelle de la croissance et des marges à venir.

- Achat de la société anglaise Relx. C’est un éditeur de documentation technique et juridique, avec l’essentiel du business maintenant migré vers un modèle d’accès digital avec des abonnements récurrents. Une simplification des lois et des règlementations n’étant certainement pas à attendre, je pense que la société a encore de beaux jours devant elle.

- Achat de la société Sika, qui me permet de reconstituer un peu ma poche Suisse, qui avait fortement diminué suite à des cessions fin 2019/début 2020. Titre cher, croissance élevée dans le secteur des matériaux BTP. Un fleuron, que Saint-Gobain voulait se mettre sous la dent, mais leur tentative de prise de contrôle hostile a échoué. Ils ont finalement jeté l’éponge en revendant leurs titres. Je profite donc du petit creux pour me positionner.

Segment « USA »


- Renforcement de Becton Dickinson, Comcast, Automatic Data et Cisco.

- Achat de McDonald’s. Un classique relativement défensif qu’on ne présente plus et qui manquait à ma collection. Destiné avant tout à alimenter mon cash flow de dividendes.

Segment « Gestion collective »


- Grand ménage avec la vente de mes Sicav Allianz German Equities, Norden et BNP Paribas Nordic Small Cap. Mon portefeuille de titres vifs européens étant maintenant très fourni, ces Sicav n’apportent en fait pas de diversification ni de contribution significative.

- Vente de l’ETF Lyxor Euro Stoxx 50. Dommage pour le dividende généreux, mais cet indice est peu performant et freine donc mon portefeuille plus qu’il ne contribue.

- Vente de la Sicav Magellan sur les pays émergents, qui sous-performe depuis longtemps. A la place je renforce mes Sicav sur l’Asie, qui me semble être à LT une région qu’il ne faut pas sous-estimer. Au total j’ai maintenant une exposition de 7% du portefeuille sur l’Asie et les émergents, qui correspond en gros à mon objectif.

- Enfin renforcement de l’ETF Lyxor MSCI World, qui est un bon compromis. L’indice performe plutôt bien avec une volatilité réduite et j’ai choisi une part distribuante qui permet donc d’alimenter (un peu) mon flux de dividendes.

Segment « REIT »


C’est mon plus grand chantier actuellement. Le secteur foncier est certes assez risqué et plutôt cyclique, mais les dividendes élevés sont nécessaires pour alimenter mon cash flow de rendement. Après diverses cessions (Vonovia) et OPA partielles (Cegereal, Paref) au cours des dernières années, cette poche est en quelque sorte tombée en désuétude et je me retrouve avec quelques titres disparates. Mon objectif est maintenant de reprendre ce segment en mains et de créer un ensemble diversifié en termes de géographie et de secteurs d’activité.

- Renforcement ce mois-ci de Carmila, Tour Eiffel et Mercialys, ce qui me permet de faire baisser un peu mes prix de revient.

- Dividende de Patrimoine&Commerce réinvesti en actions

- Depuis quelque temps je m’intéresse aussi aux valeurs foncières US un peu alternatives (data centers, towers) qui sont sur un courant plus porteur que les foncières classiques. J’ai renforcé mes lignes Crown Caste et Digital Realty, ce qui me permet d’atteindre une masse critique sur ces lignes.

La mise en forme de ma poche REIT avance donc à petits pas. Il y a encore à faire dans les mois qui viennent. D’ici la fin de cette année je compte bien avoir structuré et équilibré cette catégorie.

Dernière modification par Ankh (28/06/2020 10h22)

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[+3]    #4 18/10/2020 09h51

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Stratégie 2025


Comme je l’avais décrit dans des posts précédents, j’ai engagé en 2018 une transformation structurelle de mon portefeuille financier visant à satisfaire mes objectifs de rendement, à améliorer le profile de croissance et à optimiser la pondération des pays et secteurs. L’essentiel de la restructuration est désormais achevé et je me penche maintenant sur l’avenir et la stratégie pour les années à venir.

Retour en arrière (2018-2020)


Avant de passer aux nouveaux objectifs, voici un bilan succinct des points clefs de la transformation :

Mise en place d’un cash flow de dividendes régulier et résilient de 1.000 € net par mois d’ici 2028.
Ce point est bien engagé et devrait aboutir d’ici deux ans environ. Je peux donc maintenant lever le pied sur les valeurs de rendement, mis à part quelques petits renforcement par ci par là.

Amélioration de la qualité du portefeuille.
Au cours des dernières années j’ai éliminé progressivement les titres les plus faibles, fragiles ou trop cycliques. A la place j’ai acheté ou renforcé des titres de qualité supérieure (L’Oréal, LVMH, Kering, Legrand…).

Réduction de la volatilité.
Avant de parler de (sur)performance, je pense qu’il faut d’abord créer un fond de portefeuille solide avec des titres ayant un drawback faible. J’ai ainsi renforcé des lignes comme Air Liquide ou Sanofi en France et développé la même approche sur les titres américains (McDonald’s, Verizon, Johnson’n’Johnson). En gros des titres qui ne brillent pas forcément dans la hausse potentielle, mais qui baissent moins que le marché en cas de crise et qui se rétablissent rapidement.

Equilibrage mondial.
Il y a quelques années j’étais très faible sur les USA et j’ai monté ma pondération à 20% actuellement. Ce sujet reste d’actualité et je continuerai à investir dans cette direction sur les années à venir.

Amélioration du profile de croissance
Pendant le confinement au printemps, j’ai largement eu le temps de me pencher sur cette question. J’ai étudié en détail toutes les entreprises du CAC40 et du Dow Jones pour déterminer une base homogène de comparaison. J’ai calculé un profile de croissance sur 8 ans (2010-2019) qui est une moyenne de la croissance du chiffre d’affaires, du BNPA hors Eléments exceptionnels (non-Gaap aux USA) ainsi que de l’EBITDA (ou à défaut Marge brute d’autofinancement courante). En prenant en compte les modifications les plus récentes des indices, je tombe sur un profile de croissance de 6% p.a. pour le CAC40 et 8% p.a . pour le Dow Jones. Il s’agit d’une médiane sur tous les titres, sans tenir compte de leur pondération dans l’indice. Je me satisfais de cette approximation, car mon propre portefeuille a des lignes à peu près équipondérées et je ne tiens pas compte de la taille d’une entreprise pour constituer mes positions.

Le profile de croissance médian de mon propre portefeuille a évolué comme ça :
2017    5.0% 
2018    5.4%
2019    7.3%
2020    8.4% YTD

Dans ma réflexion, j’ai donc rattrapé progressivement mon retard en termes de croissance pour me positionner légèrement au-dessus de la moyenne.

Il est bien connu qu’un alpha en termes de performance n’est possible qu’avec une sélection de titres ayant une croissance supérieure à la moyenne. Dans le futur je vais donc continuer à veiller sur ce point et privilégier les titres de croissance. Je n’ai pas fait de statistiques sur le S&P 500, car ce serait trop gourmand en temps d’étudier en détail toutes ces sociétés, mais je suppose que la croissance médiane est légèrement supérieure au Dow Jones. Dans ma sélection propre, il ne doit donc pas y avoir de relâchement !

Stratégie 2025


Tous les points clefs cités ci-dessus restent bien-sûr d’actualité. Maintenant que la question du rendement et de la solidité est réglée, je vais me pencher dans les années suivantes à développer méthodiquement mon portefeuille avec 4 axes prioritaires : croissance, santé, technologie et vision.



Croissance et qualité
Je vais continuer à développer le profile de croissance et donc privilégier les sociétés de qualité supérieure. J’ai déjà bien nettoyé mon portefeuille ces derniers temps, mais il reste encore un peu de ballast à expurger progressivement.

Santé
Dans l’indice MSCI World la santé représente actuellement 14% du total. Comme le montre mon graphique, j’avais fin 2017 une sous-pondération notable. Depuis j’ai bien développé cette poche et elle reste un secteur prioritaire.

Technologie et assimilés
C’est bien-sûr le principal moteur de la hausse des cours ces dernières années et j’ai déjà beaucoup œuvré pour rattraper mon retard, mais il me reste des progrès notables à faire puisque ce secteur représente actuellement 22% du MSCI World.

Selon les sources, la classification des entreprises n’est pas toujours la même. Ainsi Worldline, Visa ou FiServ sont officiellement des sociétés de services financiers, mais leur business est quand même très proche d’une société technologique. Même topo pour certaines sociétés classées en consommation discrétionnaire (Alibaba, JD.com) ou dans le secteur Télécommunications (Alphabet). Je les considère en fait proches des technologiques. Pour les avoir à l’œil j’ai créé une catégorie que j’ai nommée « assimilés » et que je considère donc comme prioritaire au même titre que les technologiques officielles.

Vision
A la base, mon portefeuille est fortement orienté vers les entreprises classiques (« boring predictable compagnies » comme dirait Peter Lynch) mais le monde change et les entreprises innovantes apportent souvent un surcroît de performance. Les gérants professionnels cherchent toujours à se faire mousser pour augmenter leur business et tout le monde invente de nouveaux concepts et créé de nouveaux noms. Ce n’est qu’avec plusieurs années de recul qu’on peut juger si tout cela fait sens.

Ecologie, Megatrends, Economie circulaire, Bio, Nouveaux matériaux, Digitalisation, Robotique, Intelligence artificielle, Lutte contre le réchauffement climatique, Innovation, Singularités… Peu importe les noms, il est clair que les enjeux actuels et futurs sont des thèmes d’investissement porteurs.

Pour simplifier le suivi de mon portefeuille et mes progrès, j’ai défini pour moi le terme de « vision » qui regroupe toutes les entreprises qui innovent dans les domaines ci-dessus et transforment notre futur, ainsi que les entreprises matures qui sont des profiteurs de l’évolution du monde.

Dans mon approche « vision » je fais donc un monitoring des sociétés industrielles qui ne tombent pas dans les catégories « technologie » ou « santé ». J’y inclus par exemple Albioma (électricité par biomasse), Encavis (électricité solaire et éolienne), Hannon Armstrong (Investissements verts) ou Digital Realty Trust (REIT dans les centres d’appels). J’y inclus aussi le vénérable Air Liquide, qui est leader dans la production d’hydrogène et à qui pourrait s’ouvrir un gigantesque nouveau marché si l’hydrogène-carburant devait se démocratiser comme le souhaitent les autorités.

En termes de stratégie, j’ai donc l’intention de privilégier les sociétés de type « vision » qui contribuent à transformer notre avenir et/ou qui répondent à des enjeux majeurs.

Voici donc les réflexions-cadre de ma stratégie 2025. Je compte développer progressivement mon portefeuille en privilégiant ces axes porteurs. La théorie est simple, mais la mise en pratique est compliquée, car tous les titres technologiques sont actuellement à des prix exorbitants et il y a un hype majeur sur tout ce qui touche à l’écologie. Par sûr que ce soient des bons points d’entrée. Je reste vigilent, mais attentif aux opportunités !

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Favoris 1   [+1]    #5 14/11/2020 13h21

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@Selden

Je suis d’accord avec vous. Nous sommes actuellement dans un marché très spéculatif, dans lequel la moindre nouvelle ou rumeur fait monter ou baisser les indices.

Tout d’abord le côté positif: depuis des mois on ne parle que de Covid, d’hôpitaux remplis et de milliers de morts un peu partout dans le monde. Pas de vaccin, pas de médicament vraiment efficace (le Remdesivir de Gilead est mieux que rien, mais pas le produit miracle non plus). Et côté privé: le chômage partiel, le confinement à répétition, le travail à la maison, etc. Psychologiquement très négatif pour tout le monde.
Du coup, l’annonce d’un vaccin est une forte lueur d’espoir, enfin de quoi lutter contre un adversaire invisible. Je pense que c’est très important, parce qu’on arrêtera de broyer du noir et qu’on regardera un peu plus la lueur au bout du tunnel.

Mais à CT le marché occulte aussi les problèmes réels. Des pans entiers de l’économie (compagnies aériennes, petits restaurants, cinémas…) sont au bord de la faillite. Et comme le craignent les économistes, la vague de faillites ne fait que commencer. Et du coup aussi la montée du chômage.

Partant de là, je pense comme vous qu’il ne faut pas se ruer sur tout et n’importe quoi à n’importe quel prix. D’un autre côté il ne faut pas non plus rester sur la touche et attendre éternellement que tout ira mieux. Car lorsque ce sera le cas dans 1 an ou 2, il n’y aura plus beaucoup de bonnes affaires, puisque tout aura remonté. Il faut trouver un compromis.

Moi je reste fidèle à ma stratégie: large diversification en termes de secteurs et investissement progressif. Quitte à initier de petites lignes et à les renforcer par la suite. Moi je réfléchis toujours avec un horizon de moyen-long terme. Quels sont les titres qui me paraissent intéressants et qui pourraient continuer à se développer, avec ou sans pandémie? Mais j’évite les titres momentum en surcharge comme Zoom Video ou Teladoc aux USA ou BioMérieux en France, qui ont déjà fait quelques centaines de % de hausse spéculative et qui retomberont quand le monde reviendra à une vie normale. Les derniers entrants sur ces titres hypermédiatisés seront les dindons de la farce. A la limite il faudra les acheter dans 6 mois lorsqu’ils seront redescendus de leur piédestal.

Mais je reste confiant sur des titres comme l’Oréal ou McDonalds. Leur RN 2020 sera très mauvais (on était pas habitué à ça) mais dès que les confinements cesseront, ils retrouveront leur rythme de croisière. Donc il faut rester calme et attendre.

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[+6]    #6 09/01/2021 13h03

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BILAN DE LONG TERME


La fin de l’année me permet de faire un bilan général et de vérifier mes objectifs.

Pour rappel : la vision globale de mon portefeuille se résume aux points suivants :
-    Objectif patrimonial de LT, avec une base de buy&hold importante et quelques prises de position tactiques en gestion active.
-    Large diversification (pays, entreprises, secteurs, styles, risques spécifiques) de manière à équilibrer l’ensemble et traverser au mieux les crises. Je réfléchis notamment à l’impact que peuvent avoir des hausses/baisses de taux d’intérêts, fluctuations de devises ou des changements de politiques ou règlementations.
-    Performance globale attractive, en phase avec les grands indices. Logiquement ce n’est pas avec un portefeuille à biais rendement qu’on peut « battre » un indice axé croissance. Mais ça ce n’est pas mon objectif principal.
-    Cash flow de dividendes réguliers avec un objectif d’au moins 1.000 € nets par mois à atteindre d’ici 2028.


Répartition par pays


En gros mon portefeuille est exposé pour 50% à l’Euro et 50% aux devises étrangères. La surpondération de la France est due avant tout à des raisons fiscales (PEA modérément imposé à la sortie) alors qu’un investissement en valeurs de rendement US par exemple est lourdement imposé, ce qui en réduit l’intérêt (sauf bien-sûr pour les technos de croissance). Cependant j’estime que de grands groupes comme Air Liquide, L’Oréal ou LVMH sont à eux-mêmes une diversification globale, puisque la majeure partie de leurs affaires sont réalisées à l’étranger.

Pour l’avenir je compte encore doper un peu les USA, mais rien ne presse. Avec un Dollar qui décline et les risques politiques liés au nouveau président démocrate, la volatilité risque de rester assez forte en 2021-2022.


Répartition par secteur


Même si mon portefeuille ne compte que 25% de titres US (contre 66% pour le MSCI World) j’ai pris cet indice comme référence. Au cours des 3 dernières années j’ai progressivement rapproché mon portefeuille de ma base de comparaison. Certains secteurs (utilities, consommation défensive, immobilier) sont volontairement surpondérés de manière à profiter des dividendes généreux. Le secteur « finance » est volontairement délaissé, car je sous-pondère les banques et assurances, beaucoup trop cycliques sur le long terme.

Comme tous les portefeuilles axés rendement, j’avais une faiblesse sur le secteur « technologie » mais j’ai déjà beaucoup œuvré pour corriger une partie de ce retard et ne pas rater tous les titres de croissance qui améliorent la performance globale.


Valorisation et performance


J’investis régulièrement depuis une petite trentaine d’années et au fil des ans le portefeuille a pris de l’altitude, malgré les crises et krachs qui ponctuent le développement.

Ma performance TRI (Time weighted) est de 8,3% par an. Ce n’est pas extraordinaire mais solide. Surtout si je tiens compte du fait que les indices sont artificiellement dopés par des calculs hors frais et dividendes réinvestis. Moi en temps que particulier, je subis par contre les frais bancaires et l’imposition (surtout sur le compte titre ordinaire).

Le journal « Investir » avait écrit il y a quelques semaines que le rendement d’un portefeuille d’actions diversifié sur les 30 dernières années était de 7,3%. Dans la même veine, Pictait a calculé 7,9% par an depuis 1926. Enfin si on remonte encore plus loin dans le passé, la performance est encore plus faible car autrefois les obligations rapportaient encore quelque chose et étaient donc un concurrent pour les actions, ce qui n’est plus le cas depuis une dizaine d’années.

Donc en gros je suis satisfait de ma propre gestion. On remarquera sur ma courbe du TRI une forte volatilité liées à des krachs a répétition et la folle envolée de la fin des années 90, qui aura fait long feu. Mais je suis particulièrement satisfait de ma performance des 10 dernières années avec un TRI qui se stabilise entre 8% et 9% par an et qui traduit donc mes efforts pour atteindre une certaine régularité.

Plutôt que de me fourvoyer dans le rat race des plus avides, je préfère m’en remettre à l’adage italien « qui va piano va lontano » smile


Dividendes


L’année 2020 aura apporté environ 13.300 € de dividendes bruts, mais je préfère raisonner en termes de montants effectivement perçus après prélèvements, soit 10.466 €.
Une bonne moitié est sur PEA (pas encore taxé en France) et l’autre petite moitié sur Compte Titre (déjà pleinement imposé). En supposant une taxation de 17,2% sur le PEA en cas de retrait, il resterait un cash flow net de 9.487€ soit 791 € par mois.

Preview
Comme j’ai acheté ou renforcé en 2020 des titres après versement des coupons annuels (Europe) ou sur lesquels j’ai raté 1 ou plusieurs versements trimestriels (Amérique), je prévois une hausse de 10% en 2021 en supposant que les dividendes restent au moins stables et que le Dollar ne continue pas de baisser.

A plus long terme je prévois le réinvestissement de mes dividendes et en imaginant une hausse moyenne des dividendes de 3% par an au-delà de 2022, pas d’inquiétude sur mon objectif de 1.000 € net par mois, qui devrait être atteint déjà avant le deadline.

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[+2]    #7 06/04/2021 19h38

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DETAILS DU PORTEFEUILLE FIN MARS 2021


Je n’ai pas posté les détails depuis quelque temps, mais il n’y a pas eu beaucoup de mouvements ce trimestre. La seule différence majeure est que pas mal de lignes on retrouvé le goût du vert.

Au total la plus-value latente est de 19% par rapport au prix de revient.
C’est quand même plus présentable qu’en mars de l’année dernière smile









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[+3]    #8 29/05/2021 11h51

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REPORTING MAI 2021


Performance de +10.4% depuis le début d’année. Certains titres montent, d’autres baissent et au final le portefeuille stagne depuis le mois dernier, victime de la cherté des marchés et des craintes d’un resserrement de la politique monétaire dans les prochains mois.

Mais sous les couvertures, on constate quand même de grosses disparités. Les valeurs cycliques sont toujours en forme alors que tous les moteurs de performance de l’année dernière (renouvelable, technologie, valeurs asiatiques) sont tombés en panne. Mention spéciale pour les valeurs du luxe (bien présentes dans mon portefeuille) qui sont en train d’hyperventiler avec des avancées qui me semblent exagérées.

Avec de nombreux éléments positifs (vaccins, amélioration conjoncturelle) et de nombreux éléments négatifs (inflation, hausse des intérêts) il me semble que les marchés risquent de tourner en rond encore quelques temps et le risque d’une consolidation n’est pas écarté.

Le mois des grandes manœuvres


Pour les titres de ma sélection, de très nombreuses opérations importantes impactent la marche des affaires :

-Veolia et Suez se sont mis d’accord sur un rapprochement, même si Veolia devra se délester de certains actifs français pour ne pas être monopoliste. Moi j’ai une opinion favorable de tout ça et j’envisage de participer à l’augmentation de capital prévue en automne.

-M6 et TF1 ont annoncé leur fusion, afin de pouvoir mieux lutter contre la prolifération des chaînes de streaming étrangères. A priori un mariage de raison, probablement nécessaire pour ne pas se faire larguer. En y regardant de près, l’opération est toutefois fort complexe avec un M6 qui restera coté mais délesté de certains actifs repris par TF1 et deviendra une filiale de TF1. Tout un montage économiquement inutile, mais destiné à respecter la réglementation française qui limite les prétentions des actionnaires majoritaires.
Tout cela ne m’emballe pas trop et j’ai vendu ma ligne M6.

-Le suisse Sonova (équipements pour malentendants) a annoncé le rachat de l’allemand Sennheiser, réputé pour ses casques audio et microphones. L’opération me paraît bonne car elle reste dans le domaine de compétence (l’acoustique) de Sonova et élargit considérablement son marché adressable.

-Coca Cola European Partners a consommé son mariage avec le collègue Coca Cola Amatil, présent en Australie, Nouvelle Zélande et tous les petits pays insulaires du Pacifique. Bonne opération, qui profite d’une meilleure dynamique commerciale dans le Pacifique et mondialise un peu le chiffre d’affaires du groupe, ce qui est positif à LT car la conjoncture sur différents continents peut connaitre des décalages temporels. Dans la foulée la société a été renommée Coca Cola Europacific Partners.

-Enfin, les américains Merck et Beckton Dickinson ont annoncé des spin offs de certaines activités, avec les actionnaires actuels qui recevront des attributions d’actions des nouvelles entités. Moi, ça ne me branche pas trop, car on se retrouve avec des lignes supplémentaires de taille insignifiante, sur des sociétés dont on ne sait pas encore grand-chose. Je vais quand même attendre d’y voir plus clair.



Mouvements du mois


Actions France

-Vente de Sqli avec une MV -8%. Le titre a bien remonté en début d’année, mais commence à retomber. Petite société de services informatiques sans moat particulier et qui ne m’intéresse plus vraiment.

-Vente de Thales avec une MV -9%. Belle société technologique, mais porteuse d’une tare éthique de part ses activités dans l’aviation militaire et la fabrication de missiles. Je préfère me retirer de ce dossier.

-Vente de M6 avec une PV +72%, à quoi s’ajoutent 20% de dividendes perçus. Je profite de l’engouement suite à l’annonce du rapprochement avec TF1 pour prendre mes bénéfices.

-Vente de Interparfums avec une PV +102%. Un très bon choix avec un cours qui a plus que doublé depuis mon achat l’année dernière. Mais la bulle sur les valeurs du luxe commence à me faire peur et Interparfums (PER 70 sur 2021 / PER 50 sur 2022) est particulièrement cher.

-Achat de GTT pour 5000€. Les activités dans le gaz ont le vent en poupe (moins polluant que le pétrole) et l’entrée sur le marché de l’hydrogène me semble prometteur à MT.

-Achat de Amundi pour 5000€. Le rachat de Lyxor en cours me semble positif et permettra de doper le CA futur tout en générant des synergies sur les coûts administratifs.

-J’avais acheté une ligne Orange il y a 2 ans sur le compte titre par inadvertance, ce qui n’est bien-sûr pas un choix idéal pour une valeur de rendement. J’ai rectifié le tir en vendant cette ligne sur CTO et je l’ai rachetée sur le PEA sur lequel la fiscalité est moins mordante.

-Enfin, achat de Pharmagest pour 3000€. Le titre est encore cher, mais il a quand même bien consolidé depuis le début de l’année et il me semble maintenant à un prix à peu près correct.

Actions Europe

-Vente de Swatch avec une PV +6%. Porté par l’amélioration conjoncturelle, le titre est enfin repassé au-dessus de mon prix de revient, ce qui me permet de sortir dans de bonnes conditions. A plus long terme, j’ai l’impression que Swatch n’a plus le lustre d’antan.

-Achat de Euronext pour 4200€. Après le rachat de la Bourse italienne et l’augmentation de capital, le cours a bien baissé. Le moment me semble opportun pour entrer sur le dossier.

Actions US

-Vente de Weyerhaeuser (bois, gestion de forêts) avec une PV +112%. Je l’avais achetée en avril 2020 dans le creux et le titre a flambé depuis, porté par la spectaculaire hausse du cours mondial du bois, qui est aujourd’hui 3x plus cher que la moyenne des 30 dernières années. Le phénomène de reflation est beau, les bénéfices de l’entreprise devraient être très flatteurs cette année, mais tout ça me semble trop beau pour durer. Je préfère sécuriser mes gains avant que le soufflé ne retombe.

-Achat de Physicians Realty Reit (foncière dans les murs d’hôpitaux) et Compass Diversified Holdings (petite holding financière) pour rester dans les valeurs de rendement.

Renforcements

-Renforcement de Fresenius pour 500€

-Renforcement de Edenred pour 500€

-Renforcement de Idi pour 1000€

-Renforcement de Albioma pour 500€

-Renforcement de Compugroup pour 500€

Divers

-Dividende de Edenred réinvesti en actions, soit 2 titres en plus

-Dividende de Mondi réinvesti en actions, soit 4 titres en plus

-Dividende de Carmila réinvesti en actions, soit 32 titres en plus

-Covivio Hôtels a procédé à une augmentation de capital, à laquelle j’ai participé pour 32 titres à 16€

Dernière modification par Ankh (29/05/2021 11h52)

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[+4]    #9 26/06/2021 13h59

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REPORTING JUIN 2021


Je fais mes comptes mensuels avec quelques jours d’avance. Juin avait plutôt mal commencé avec l’annonce par la Fed d’un resserrement monétaire plus rapide que prévu et on a vu une forte volatilité, avec notamment des zig zag entre les valeurs de croissance et les valeurs cycliques. Mais au final, vers la fin du mois, les marchés ont retrouvé le chemin de la hausse.

Mon portefeuille affiche une performance de +13% depuis le début de l’année, ce qui est en phase avec les grands indices, mais en retard par rapport au CAC40. Ce qui me rassure, c’est que certaines valeurs de croissance qui avaient bien baissées en début d’année, semblent retrouver la faveur des marchés. Autre élément positif : la perspective de taux plus élevés aux Etats-Unis a stoppé net la dégradation de la valeur extérieure du Dollar. Un bon point pour la partie US de mon portefeuille.

Actuellement les yeux sont rivés sur la forte reprise économique et la forte inflation, mais je pense que tous les deux vont ralentir en 2022 au plus tard, lorsque l’économie mondiale aura retrouvé un rythme plus normatif. Toutefois la dream sequence des dernières années (croissance modérée sans inflation, intérêts de plus en plus bas) est révolue. Aux USA, la probable hausse de l’impôt sur les sociétés, l’instauration d’une taxation minimale des profits des multinationales et la montée des frais financiers, nourrira un niveau d’inflation supérieur aux dernières années, puisque toutes les sociétés chercheront à répercuter ces facteurs dans leurs prix. Le renforcement de l’électricité renouvelable et l’adjonction de biocarburants dans l’essence par exemple, auront aussi tendance à peser sur l’inflation. D’un point de vue écologique, la décarbonisation de l’économie fait sens, mais elle génère des frais supplémentaires. En Europe apparaissent aussi d’autres surcoûts (taxes et droits de douanes par exemple pour l’import/export avec le Royaume-Uni) qui se retrouveront dans les prix. Lentement mais sûrement, il faut donc s’habituer à un peu plus d’inflation et des taux d’intérêts un peu plus élevés. Mais tant que tout cela reste dans une fourchette modérée, disons de 2-3% par an, il n’y a pas trop de soucis à se faire.

Reste que les marchés actions sont forts chers et que les annonces de la Fed et de la BCE ne manqueront pas de provoquer quelques décrochages de temps à autre. Dans certains ça fera mal, dans d’autres ce sera une occasion de se renforcer. Il faudra décider au cas par cas.



Mouvements du mois


Actions France/Europe


-Vente de Publicis qui a bien remonté cette année, mais qui est quand même très décevant car le titre tournait en rond dans mon portefeuille depuis 4 ans. La grande époque des agences de pub semble révolue. Au final, la vente s’est faite avec une légère MV sur la valeur de la ligne, mais dividendes compris, il y a un petit gain de +6% sur la période de détention.

-Achat de ABC Arbitrage pour la moitié de la sommé récupérée, histoire de compenser le dividende perdu. ABC n’est certes pas un champion de la croissance, mais l’arbitrage a l’avantage d’être à contrecourant des cycles de marché.

-Achat de Corbion (NL) pour l’autre moitié des liquidités, ce qui me permet de pousser un peu mes pions vers des valeurs d’avenir. Officiellement c’est une société de chimie de spécialités, mais avec une présence sur des marchés de niche (acide lactique, oméga3, protéines d’algues…). Le plus intéressant dans tout ça est l’acide lactique, qui est utilisé comme un additif naturel qui améliore la durée de conservation des aliments. Mais Corbion a aussi développé avec ce produit une matière plastique qui est à la fois recyclable (cas idéal) et biodégradable (s’il elle se retrouve dans une décharge). Il y a un certain risque sur le dossier, puisque le plastique PLA ne représente aujourd’hui qu’une demande microscopique dans le monde, mais il y a du potentiel. TotalEnergies y croît, puisqu’ils se sont associés à Corbion pour construire une usine supplémentaire en France.

Actions USA


-Achat de ServiceNow pour 3000$
Un titre fort cher (PER >80) mais la société affiche une croissance soutenue supérieure à 20% par an et devrait continuer sur sa lancée. Le magazine Fortune et la banque Goldman Sachs listent le titre dans leurs favoris de MT. Alors espérons qu’ils ont raison.

-Achat de Citrix pour 3000$
La société est bien connue pour ses logiciels qui permettent l’accès à distance de systèmes informatiques disparates. La société est actuellement dans une passe difficile, car la transition d’un modèle de vente de licences vers un modèle de souscription/cloud pèse sur les résultats. Mais l’essentiel de la transition est fait et la croissance pourrait revenir dans les 2 ans. Citrix vient aussi de racheter Wrike (gestion de projets) ce qui devrait apporter quelques points de croissance en plus.
Si j’ai raison dans mon analyse, Citrix est actuellement un titre value. Ce qui est rare dans le secteur des technologiques.

-Achat de Organon pour 3000$
C’est une société très récente, née d’un spin off de Merck. Dans ce cadre j’ai reçu 6 actions d’une valeur fiscale de 168€. Le genre de micro-ligne avec laquelle on ne peut rien faire. J’ai finalement décidé de compléter ma ligne plutôt que de vendre les fragments. La société se concentre sur les médicaments généralistes sur lesquels il n’y a plus de brevet et les génériques (cash cow sans croissance notable). Les relais de croissance proviennent de spécialités destinées aux femmes (contraception, fertilisation, …) et d’une division biosimilars en devenir. La première année d’une spin off est toujours impactée par les frais de séparation, d’introduction en Bourse et le traditionnel nettoyage de bilan. Donc pas grand-chose à attendre dans l’immédiat. Mais si mes petits calculs sont exacts, le PER sur une année « normale » n’est que de 5-6, soit un vrai dossier value pour une société qui affiche quand même une marge nette de 20%.
L’entreprise vise une croissance modérée de +3/+5% sur le MT. Pas folichon, mais compte tenu du bas prix de l’action, il y a à mon avis au moins du 50% de potentiel à prendre.

Renforcements


-Renforcement de Albioma pour 500€

-Renforcement de Orange pour 500€

-Renforcement de Idi pour 1000€

Réinvestissements de dividendes


-Relx pour 4 actions en plus

-Fortis pour 1 action en plus

-Philips pour 2 actions en plus

-Albioma pour 3 actions en plus

-Rubis pour 17 actions en plus

-Patrimoine et Commerce pour 22 actions en plus (la majeure partie du dividende était par ailleurs un remboursement de capital, donc non taxé, mais imputé en déduction du prix de revient).

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[+3]    #10 28/08/2021 15h27

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REPORTING AOUT 2021


Grosses frayeurs au mois d’août avec la poursuite de la dégringolade sur les valeurs chinoises et un bon coup de grisou sur les valeurs du luxe, qui pâtissent de craintes sur de possibles reconfinements liés à la prolifération des infections au Covid delta et l’éventuel durcissement de l’imposition des hauts salaires en Chine.

Au final plus de peur que de casse, mon portefeuille a quand même gagné 1 point sur le mois et affiche une performance de +15,4% sur l’année. Un peu décevant quand même, car l’écart se creuse avec le CAC40 (+20,4%) et le Stoxx 600 NR (+20,4%) et je ne parle même pas du redoutable MSCI World (+22,6%).

Mais bon, comme ma sélection surpondère les valeurs de rendement matures et les sociétés pas trop cycliques, l’explication est vite trouvée. Je me console en me disant que mon portefeuille a généralement un drawback inférieur au marché et qu’à la prochaine correction, il devrait donc combler une partie de son retard.

Le portefeuille buy and hold existe-t-il ?

L’objectif premier de mon portefeuille est de délivrer un cash flow après prélèvements et impôts de 1000€/mois au moins, ce qui suppose dans les 16.000€ de dividendes bruts par an. Et le tout avec une bonne régularité et résilience. Bonne nouvelle, l’objectif sera atteint cette année pour la première fois et j’espère pouvoir tenir la barre dans les années à venir. Mais pas facile d’assurer la régularité : j’ai souvent l’impression de devoir chasser continuellement les business models qui se détraquent et les boîtes qui sont victimes de disruption !

Parmi mes valeurs de rendement, l’industrie du pétrole avec ses yields élevés, semblait pendant longtemps une bonne source de dividendes. Mais avec la lutte contre le réchauffement climatique et la montée prévue des véhicules électriques et des centrales électriques à énergie renouvelable, le futur de l’industrie pétrolière me semble de plus en plus compromis. Il fut un temps où j’étais bien engagé dans ce secteur, mais j’ai déjà commencé à réduire la voilure depuis quelques années. En 2015 j’ai par exemple vendu mes lignes National Oilwell (équipementier) et Kinder Morgan (pipelines) avec de petites plus-values. Après-coup je me dis que je n’ai rien perdu, car 5 ans après ma vente, leur cas ne s’est pas arrangé, loin de là. L’année dernière j’ai aussi largué Schlumberger (équipementier) et mon exposition au pétrole devient donc de plus en plus faible.

Ce mois-ci je me suis décidé à réduire encore mon exposition avec la vente totale de ma ligne Royal Dutch Shell malgré une MV -20%. Toutefois après plusieurs années de détention, la perte totale est ramenée à -6% en intégrant les dividendes perçus. Décision difficile je l’avoue, pour une entreprise dont on disait autrefois « never sell Shell » !



Mouvements du mois


Arbitrages


- Vente de Compass Diversified avec une PV +3%. Le titre n’a fait qu’un bref passage de quelques mois dans mon portefeuille. Je l’avais acheté pour le dividende de plus de 5%, rendu possible par le statut de société de capital-développement de l’entreprise, proche du fonctionnement d’un REIT. Dès Septembre le groupe devient une société anonyme classique et a d’ores et déjà annoncé un payout qui baissera à 50-60% du RN, soit un dividende en baisse d’un tiers pour 2022. Ma thèse d’investissement n’étant plus remplie, autant vendre de suite.

-Vente de Royal Dutch Shell, pour les raisons évoquées plus haut.

-Achat de Cigna (USA) une compagnie d’assurance-santé. La branche n’est actuellement pas à la fête, pénalisée par les surcoûts liés au Covid. Mais Cigna me semble maintenant être tombé à un cours attrayant pour jouer le rebond. (Je suis un optimiste et j’espère bien que cette histoire de pandémie finira par se calmer l’année prochaine !)

Renforcements


-Pharmagest pour 1000€

-LVMH pour 619€ (1 action)

-Reckitt Benkiser pour 2500€
Le titre a chuté avec les semestriels faisant état d’une perte. La raison étant une grosse dépréciation sur une division de nutrition infantile en Chine, qui pâtit de pressions des autorités. Cette division est sur le point d’être vendue. A priori a un prix bradé très inférieur à la valeur comptable, puisque le goodwill a dû être déprécié. Moi je vois dans tout cela un élément positif : la piètre performance de cette division ne pénalisera plus les comptes dans le futur.

(Soit dit en passant… Danone connait les mêmes problèmes dans la nutrition infantile en Chine et je ne serais pas étonné que la nouvelle direction ne fasse le ménage tôt ou tard. Mais ça c’est une autre histoire !)

-Physicians Realty Trust pour 2500€, ce qui double ma position existante. Un REIT dans la santé relativement récent, qui est encore peu connu. L’avantage est que le titre est moins cher en termes de PER sur FFO que les titres les plus courus.

Divers


-Réinvestissement du dividende National Grid en actions, soit 14 titres de plus.

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Favoris 1   [+4]    #11 23/09/2021 21h18

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Bonjour BulleBier

Questions difficiles, mais je vais essayer d’y répondre smile

Ma stratégie

-Je prévois de partir à la retraite dans 7 ans et l’objectif de mon portefeuille est de générer un cash flow après impôts de 1000 €/mois. Ce montant n’est pas arbitraire, il correspond en gros au manque à gagner que j’attends au moment de la retraite par rapport à ce que je gagne aujourd’hui.

-Avec un capital actuel de 800 k€ je pourrais sortir beaucoup plus en ne misant que sur des titres à gros rendement (> 3%). Mais à quoi bon ? je ne cherche pas à maximiser le rendement, je veux juste préserver mon pouvoir d’achat. Enfin, je suis conscient que 99% des valeurs à très gros dividendes sous-performent le marché. Ce qui m’amène donc à mon second objectif = construire un portefeuille dont la performance totale reste en phase avec le marché.

-Partant de là, mon portefeuille n’est pas le fruit du hasard, il n’est pas un ramassis d’idées piquées ici et là, il n’est pas destiné à faire des « coups » (du moins rarement). J’ai une stratégie claire à laquelle je me tiens.

En gros ça donne ça :
a) J’achète un certain nombre de titres à gros rendement (mature, défensif, peu cyclique) pour créer une base de dividendes importante. Et j’accepte que ces titres sous-performent.
b) J’achète des sociétés dont la croissance est au moins égale à la moyenne, qui sont solides et dont la performance boursière est au moins égale à la moyenne (par exemple L’Oréal ou Air Liquide). Sur ces titres je peux attendre un petit rendement (1 ou 2%) mais qui devrait progresser régulièrement.
c) J’achète aussi quelques titres à forte croissance, même s’il n’y a pas de dividende et même s’ils sont chers, de manière à faire de la performance (par exemple Dassault Systèmes ou Visa). Et ce qui importe surtout, c’est d’être présent sur quelques tendances positives comme le software, le cloud, la transition énergétique, etc…

Pour générer un flux régulier de cash, il est indispensable d’avoir une forte dose de buy&hold. Ce n’est logiquement pas en faisant du trading de court terme, qu’on peut avoir un revenu régulier. Mon expérience est que ce qui compte sur le long terme, ce n’est pas de maximiser les plus-values de court terme sur des dossiers spéculatifs ou à la mode. Qui peuvent retomber aussi vite qu’ils sont montés. Moi j’analyse le risque des titres en essayant de limiter le drawback en cas de crise.

Dans un portefeuille de long terme, le principal risque est en fait l’obsolescence, le risque de disruption. J’essaye donc d’imaginer quelles sont les sociétés qui sont sur des marchés porteurs et qui pourraient le rester dans 10 ou 20 ans. Et j’essaye d’éliminer les entreprises qui sont sur le déclin. Juste à titre d’exemple : Cisco a longtemps été une boite spécialisée dans le matériel technologique, mais la croissance baisse, la concurrence monte (notamment asiatique). Depuis quelques années, ils investissent dans la cybersécurité et le software, de manière à renouveler leur offre. Oui, ça c’est bien : une boite doit reconnaitre quand il est nécessaire de se remettre en question.

Pétrole et gaz

-Je pense que le pétrole est en déclin. Aujourd’hui on ne le remarque pas encore trop, mais dès que le nombre de véhicules électriques en circulation sera important, la consommation de pétrole baissera de plus en plus vite.

Deux possibilités sont envisageables à long terme :
a) Les entreprises et pays producteurs continuent de pomper comme maintenant et le prix du baril baisse de plus en plus
b) les pétroliers investissent de moins en moins dans l’exploration donc l’offre baissera à plus long terme, les petites sociétés fragiles font faillite et une poignée de grosses entreprises tirent leur épingle du jeu. Donc en théorie les majors du pétrole peuvent très bien vivre sur le LT. Et s’ils font aussi un peu d’électricité (le mix multiénergies envisagé par Total) c’est tout à fait viable.

-Si j’ai moi-même réduit mon exposition au secteur du pétrole, c’est avant tout pour des raisons ESG. Les secteurs mal notés (énergies fossiles) sous-performent de plus en plus et le risque de la transition est assez élevé. J’ai vendu récemment ma ligne Shell car j’estime que je peux trouver d’autres titres qui font du 3-4% de rendement, mais avec moins d’incertitudes, de risques et de controverses.

-Indirectement je suis quand même aussi présent sur le secteur gaz au travers de GTT et Rubis. Je pense que c’est plus solide, car le gaz est moins polluant et donc une énergie de transition. Ce n’est certainement pas demain que tout sera électrique. Enfin, ces deux sociétés peuvent très bien transformer leur business. Si GTT peut faire des containers pour du GNL, il peut aussi le faire pour de l’hydrogène.

Reckitt

-Dans les années 90 et 2000 Reckitt était le champion de la croissance dans les produits d’hygiène et domaines connexes. La machine s’est détraquée il y a quelques années : rachat de Mead Johnson beaucoup trop cher, trop de produits sur trop de segments, retard dans la vente directe (e-Commerce).

-Fin 2019 le directeur a été renouvelé et le groupe travaille à son renouveau. On a vu les dépréciations
d’actifs (2019 et 2021), les cessions de divisions sous-performantes sont en cours, le portefeuille d’activités est nettoyé, et dans les coulisses on remet de l’ordre dans la machine. Alors oui, je crois à un renouveau après la phase de turn around actuelle. Dans un papier stratégique d’il y a deux ans, le groupe avait annoncé 3 phases : stabilize (2020), Build (2021-2023) et Outperform (> 2023). Si la 3e phase est atteinte, le cours pourrait retrouver une trajectoire montante.

-Reckitt est actif comme Procter&Gamble sur des marchés matures, mais Reckitt est actuellement bien moins cher. Donc il y a à mon avis un meilleur potentiel boursier à MT. Il faut certes avoir un peu de patience.

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[+4]    #12 02/01/2022 11h19

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REPORTING DECEMBRE 2021


Après un mois de novembre difficile, la traditionnelle trêve des confiseurs a bien eu lieu fin décembre et mon portefeuille affiche un rebond de +4,4% depuis le pointage du mois dernier.

Sur l’année, ma performance est à +20,7% à la traîne par rapport au Stoxx 600 (+24,9%) et à l’indice MSCI World (+32,9%). Mon portefeuille ayant un biais défensif et un biais rendement, j’estime que le score est honorable.

Mon portefeuille existe depuis près de 30 ans (1993 précisément) et la bonne dynamique de 2021 aura aussi rehaussé la profitabilité de long terme avec un TRI 9,5% depuis l’origine.

Dans l’ensemble, le portefeuille a profité de la belle hausse des valeurs de luxe (LVMH, L’Oréal, Richemont) et du redressement de certains titres qui avaient bu la tasse l’année précédente. Toutefois le portefeuille a aussi pâti de la baisse des titres chinois depuis des mois et d’un nombre important de sociétés qui ont encore subi les conséquences directes ou indirectes du Covid (restrictions sanitaires, fermetures de points de vente, problèmes de logistique, faiblesse du tourisme, manque de composants…). J’estime qu’un ¼ de mes titres ont encore fait les frais de la crise et il y a donc espoir de les voir rebondir en 2022.

On dit souvent que les valeurs de rendement ont tendance à sous-performer (ce qui n’est globalement pas faux) mais étrangement ce sont surtout des soi-disant valeurs de croissance qui ont pénalisé ma performance (par exemple Orpéa, Worldline, Edenred) sur lesquelles j’espérais plus de résilience. Mes plus grosses gamelles (TeamViewer, Alteryx, JustEat) sont aussi des valeurs de croissance et sur un titre cher, un profit warning sérieux ne pardonne pas.

Top 10 de l’année

Fortinet +162%
Eckert & Ziegler +111%
Aubay +84%
Richemont +79%
Alphabet +79%
ProLogis +75%
Nemetchek +74%
Alten +72%
Sika +65%
Microsoft +65%

Flop 5 de l’année

TeamViewer -71%
Atos -49%
JustEat Takeaway -47%
Alteryx -46%
Wordline -38%

Dividendes

Après de très nombreux arbitrages entre 2018-2020 pour repositionner le portefeuille vers un profile de rendement, 2021 a été la première année de stabilité avec en somme peu de mouvements. Sur l’année, les dividendes bruts sont de 18.758€, soit 15.111€ après prélèvements. Soit une hausse spectaculaire de +44% par rapport à l’année 2020.

Je suis très satisfait sur ce plan, car la hausse est très supérieure à mes attentes. Le tout porté par de nombreux facteurs positifs : dividendes exceptionnels, hausse des devises par rapport à l’Euro, dividendes de foncières servis sur des réserves ou remboursements de capital non taxés…

Je reviendrai plus en détail sur cette question dans un post ultérieur.

Gestion des flux

J’ai une capacité d’épargne normalisée de 12.000 € par an environ. Mais la somme totale n’est pas forcément destinée à acheter des actions.

Comme j’avais « emprunté » quelques fonds en 2020 sur mon épargne de précaution, j’ai reconstitué cette année cette poche et je n’ai fait que 3.500€ d’apports sur mes comptes titres. J’ai par ailleurs acheté quelques pièces d’or pour 4.000€ (pas l’objet de ce reporting) afin de conserver quelques réserves pour les temps difficiles. On ne sait jamais !

Mais le plus intéressant dans tout ça, est que le montant des dividendes est maintenant supérieur à ma capacité d’épargne primaire. C’est parfait, car cela me donne encore quelques années de fort potentiel d’investissement avant la retraite prévue en 2028.



Mouvements du mois


J’avais déjà largué quelques titres chinois il y a quelques mois et j’ai finalement tiré la chasse d’eau pour Baidu et Alibaba le 7 décembre, alors qu’une poussée spéculative avait fait monter ces titres de 10% dans la journée.
Je ne sais pas trop quoi penser de l’environnement, sauf qu’il est pourri jusqu’à l’os. Les américains menacent de délister les ADR chinois si les sociétés n’améliorent pas leur compliance… Les chinois menacent de délister les ADR parce que leurs sociétés fraternisent trop avec l’Occident… Les Chinois menacent une nouvelle fois de s’attaquer aux filiales offshore des grands groupes. Et comme les ADR ne sont justement pas des reflets simples d’actions ordinaires, mais souvent des titres adossés à des actifs gérés dans les paradis fiscaux (Bermudas, Cayman Islands… quels doux noms pour des pays à faible fiscalité !) tout cela ne me dit rien qui vaille.

Après avoir liquidé mes Chinois, j’ai réinvesti les fonds dans des valeurs de croissance américaines (Salesforce, Veeva, Autodesk).

Ventes


- Baidu avec une PV+8%
Chasse d’eau, avant qu’il ne tombe dans le rouge

- Alibaba avec une MV-35%
Déjà bien rouge, mais on sauve ce qui reste

- Johnson&Johnson avec une PV+18%
La société prévoit un spin off en 2022. Je préfère sortir avant.

- Oddo Avenir Europe (Sicav) avec une PV+35%
Prise de bénéfices pour dégager quelques liquidités

Renforcements


- Salesforce pour 2500€
Doublement de ma ligne existante

- iShares S&P500 pour 1000€

- Bouygues pour 1000€
A moins de 30€ le dossier me semble pas cher

- Orange pour 1000€
En attendant le rebond des résultats en 2022

- Pharmagest pour 500€
Toujours pas au goût du jour, mais ça réduit mon PRU en attendant les jours meilleurs

- Morgan Stanley US Advantage (Sicav) 3 parts en plus

- Oddo US Midcap (Sicav) 1 part supplémenataire

Achats


- Autodesk pour 2500€
Les logiciels CAD ont le vent en poupe. Potentiellement un profiteur du Metaverse, puisqu’il faut bien créer l’environnement virtuel.

- Veeva Systems pour 2500€
Le roi des logiciels et banque de données pour l’industrie pharma. J’aime bien l’arrivée de nouveaux produits destinés à une cible plus large.

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Favoris 1   [+4]    #13 10/01/2022 20h32

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BILAN DE LONG TERME


Bilan stratégique


En 2018 j’avais pris la décision de réorganiser mon portefeuille actions (et d’ailleurs aussi d’autres éléments de mon patrimoine) de manière à me positionner dans un objectif de rendement régulier pour préparer la retraite. A l’origine, j’avais prévu de transformer le portefeuille à petites touches en éliminant les titres trop cycliques, trop fragiles ou trop spéculatifs pour me concentrer sur le core, à savoir 2/3 de titres offrant un bon rendement et 1/3 de titres de croissance pour assurer un peu de performance.

Mon objectif initial était d’atteindre un cash flow net d’au moins 1000€ en base mensuelle d’ici 2028. Le krach de 2020 a fait mal d’une part, mais il aura aussi été une fenêtre pour un tir groupé en vue d’atteindre l’objectif plus rapidement. Certes ma sélection de valeurs a un biais défensif et ma performance 2021 a été un peu en retrait sur les grands indices. Mais ce n’est pas grave, car mon portefeuille est structuré pour avoir un draw back inférieur aux marchés en cas de crise. Avec les turbulences actuelles qui entourent la prochaine hausse des taux par la Fed (et qui ne manqueront pas de nous hanter dans les mois qui viennent) nous verrons bien si le portefeuille résiste relativement bien comme je l’espère.

2021 aura été la première année pleine de mon portefeuille après les importantes transformations des années passées et le cash flow net a atteint 1122 € en base mensuelle, bien au-dessus de mes attentes et l’objectif initial a été atteint avec 7 ans d’avance sur le calendrier. smile

C’est parfait car cela me donne le temps de voir l’évolution et surtout tester la régularité des versements avant la phase de consommation. En supposant une hausse annuelle des dividendes de 5% en moyenne, le cash flow pourrait dépasser les 1500 € mensuels d’ici la phase de consommation.
Je n’en suis pas encore là, mais il serait envisageable de réduire le rythme de travail dans quelques années, voire de partir à la retraire un ou deux ans avant le terme prévu. Certes cela entraine des réductions du montant de la pension… Mais si les revenus complémentaires sont à la hauteur, c’est une option qui mérite réflexion. A voir…

Dividendes




Mes dividendes bruts sont de 18.758€ pour l’année 2021, soit 15.111€ perçus après prélèvements et impôts déjà payés. Reste encore à payer 17,2% de taxes sur les dividendes du PEA qui deviennent exigibles en cas de retrait. Si j’enlève l’imposition latente, il me resterait 13.466€ annuel, soit 1122€ en base mensuelle.

Très gros bond par rapport à l’année précédente, dopé entre autres par l’appréciation des devises et quelques dividendes exceptionnels. Pour 2022 je n’attends pas de nouveau bond, mais j’espère consolider les acquis.

Au final




Je ne fais pas la course à la performance à tout prix, j’essaye plutôt de gérer sur le long terme avec une prise de risque mesurée. Au final le portefeuille atteint les 845 K€, ce qui est pas mal. Je suis satisfait aussi de la performance de long terme qui pointe à 9,5% en TRI annualisé, ce qui est légèrement supérieur aux grands indices européens. Mais un peu en retard sur le MSCI World, qui a une forte dose d’actions US qui ont été plus dynamiques. Mais je me soigne : je continue d’augmenter un peu ma pondération des USA au fil des ans.

Pour 2022


Pas de changements majeurs prévus, je continue de réinvestir les dividendes reçus et éventuellement quelques apports supplémentaires. L’avantage d’un gros portefeuille est que l’effet boule de neige prend plus d’amplitude.

Dernière modification par Ankh (11/01/2022 12h39)

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[+3]    #14 29/01/2022 12h35

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REPORTING JANVIER 2022


Prélude


As goes January, so goes the year
(dicton boursier américain)

When the music’s over
Turn out the lights…
(The Doors, chanson de 1967)

Les américains sont friands de ce genre d’adages boursiers et sur des sites financiers on trouve de longues études et disgressions analysant des soi-disant corrélations entre divers évènements. Si l’on prend les 30 dernières années à Wall Street, une baisse marquée en Janvier s’est prolongée sur l’année dans 55% des cas. Dans les autres 45%, l’année a quand même terminé dans le vert.
Comme c’est toujours le cas avec ce genre de dictons, cela ne nous apprend pas grand-chose puisque la fiabilité est nulle.

La chanson des Doors n’a rien à voir avec la finance, mais elle résume bien la situation. Il faut le dire clairement : THE PARTY IS OVER ! Dans les mois qui viennent, il ne faut pas s’attendre à un petit dip suivi d’un fort rebond et tout revient dans l’ordre. Il faut s’attendre à un marché difficile et plus les intérêts montent, plus il devient difficile.



Allegro moderato


L’année commence effectivement très mal et mon portefeuille perd plus de 5%, malmené par la débandade des valeurs de croissance chères (souvent -10% à -20%). Mais heureusement j’ai construit mon portefeuille avec un mix de titres value et de titres de croissance. Et les actions pas chères ont jusqu’à présent joué leur rôle puisqu’elles stabilisent la performance totale. Certains titres value offrent même le luxe d’une hausse de +5% à +10% en ce début d’année !
Au final, la casse est contenue et par rapport à la débande de l’indice Nasdaq par exemple, je m’en sort pas trop mal.

Quo vadis ? Comme tout le monde je lis de temps en temps les augures des professionnels de la Bourse. D’un côté les optimistes, qui voient dans la correction actuelle une purge salutaire avant un rebond. De l’autre côté les pessimistes, qui voient dans cela un prélude pour un crash d’au moins -20% à venir. En fait personne n’en sait rien, pas plus que moi !

Je n’ai pas choisi le titre de ce paragraphe par hasard. « Allegro » fait référence à la panique actuelle et à la prise de conscience que le temps de l’argent facile est révolu. Oui, les intérêts remontent et ils vont encore remonter beaucoup plus.
« Moderato » correspond à ce que j’ambitionne de faire. Sur ce site j’ai lu quelques commentaires sur certaines files, d’investisseurs qui portent encore fièrement leurs lunettes roses. Du genre « petit dip actuel et puis demain ça remontera en 6e vitesse ! ». Allons allons, faut pas rêver, faut pas se leurrer. L’ai-je déjà dit ? THE PARTY IS OVER !

Mon résumé de la situation est le suivant : la Fed se prépare à augmenter les taux, dans le meilleur des cas 3 ou 4 hausses de 0,25% et les marchés finiront par se calmer. Dans le pire des cas, quelques hausses supplémentaires et peut-être des salves de +0,50% : dans ce cas nous sommes bons pour une nouvelle jambe de baisse. Certes les USA et la Fed dominent les marchés, mais il faut voir que le paradigme change un peu partout. La Bank of England augmente ses taux, d’autres pays se préparent à le faire (Canada, Australie). En Europe, Madame Lagarde joue toujours à la politique de l’autruche, mais il n’y a aucun doute que la BCE finira par devenir moins accommodante elle-aussi.

Je ne vais pas me lancer dans de grands discours d’économistes (que je ne suis pas), mais une tendance haussière des intérêts peut se résumer en quelques points simples :

a) A terme elle augmente les frais financiers des entreprises, donc marges sous pression

b) Elle impacte négativement les savants calculs de cash flow futurs dans les modèles de détermination de fair price des pros. En simple, cela signifie que l’expansion des multiples de PER est achevée, on s’oriente vers des valorisations plus réalistes.

c) Qui dit hausse des intérêts, dit aussi renchérissement des projets d’investissement des entreprises et hausse des crédits pour les particuliers. Inexorablement tout cela conduit à terme à une baisse de la croissance. Donc moins de catalyseurs pour une hausse des actions.

Au final, je ne vois pas de fort rebond des marchés actions dans les prochains temps. Si on termine l’année dans le vert (un léger vert seulement) ce sera déjà bien. A mon avis, il faudra avoir de la patience avec les titres chers qui corrigent actuellement : si la qualité de l’entreprise est bonne et le bilan solide, elle finira par remonter un jour. Mais faut pas être pressé.

Moi je me verrai bien renforcer des dossiers qualitatifs comme L’Oréal, LVMH ou Air Liquide dans l’année. Mais pas sûr qu’ils aient déjà trouvé le fond… J’ai aussi l’ambition de renforcer quelques bons dossiers US (Microsoft, ServiceNow…) mais là-aussi, ils sont toujours chers.

Ce qui est certain, c’est qu’il faut se méfier des dossiers aux PER de 80 ou 100, et encore plus des licornes dont les pertes sont valorisées à des niveaux stratosphériques. Mais personnellement je ne joue pas beaucoup sur ce tableau (sauf rare exception).

Pour en revenir au titre du paragraphe : je ne compte pas lancer de grosses opérations dans les prochains temps, mais renforcer de temps à autre des lignes existantes au fil de l’eau. Moderato donc, et sans trop d’espoir de faire des gains rapides. Il faut se rappeler la règle élémentaire de l’investissement : la Bourse est un placement de long terme.

Mouvements du mois


Vente

- Orpea avec une bonne gamelle de -55% sur mon prix de revient
Le scandale autour du titre a déjà été largement discuté sur ce forum et je pense que la société (et donc aussi l’action) ne sont pas près de retrouver les faveurs du public.
Moi j’applique ma règle de base, à savoir : quand les fondamentaux d’une entreprise se dégradent sérieusement, il est impératif de vendre. Donc chose faite !

Achat

- Icade pour 5.000€ (Pour financer cet achat, j’ai fait un apport de 5.000€, histoire de ne pas assécher complètement les liquidités qui me restent).
Le titre a beaucoup baissé au cours des 6 derniers mois et semble maintenant trouver un fond. Au cours actuel il me semble bon marché, d’où l’engagement tout de suite avec une grosse ligne. A ce prix, le dividende est de plus de 6% brut, ce qui est appréciable.

Renforcements

- Adobe pour 2500€, ce qui double ma ligne
C’est un de mes titres « software » préférés et je n’ai pas résisté à la tentation de profiter de la baisse actuelle. Cependant, pas encore certain que la consolidation soit achevée.

- Philips pour 1000€
Le titre a pris une bonne claque après les résultats annuels, les charges relatives au rappel d’appareils respiratoires étant très supérieures aux attentes. A MT j’ai toujours espoir d’un redressement et d’une meilleure trajectoire des affaires.

- Patrimoine&Commerce pour 1200€
Une petite foncière que j’aime bien et qui est toujours peu valorisée. Pas de forte hausse des cours à attendre dans le futur, mais un gros rendement de 8% me convient bien.

Réinvestissements de dividendes en actions

- Telus (3 actions suplémentaires)

- National Grid (7 actions en plus)

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[+2]    #15 02/04/2022 13h31

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REPORTING MARS 2022


Prélude


La prédiction est un art difficile, surtout lorsqu’elle concerne l’avenir.
Mark Twain (1835-1910)

Twain était un écrivain américain qui a connu de grands succès avec ses romans d’aventures et gagnait bien sa vie. Il était aussi un grand amateur de Bourse et il a écrit de nombreux aphorismes sur le sujet. Pas très instructifs, mais je les aime bien pour leur humour et leur sarcasme.

En tant qu’investisseur, Twain n’était pas très bon. Il avait le chic de se fourvoyer dans de nombreux trades spéculatifs, dont la majorité n’étaient après-coup que des plans foireux. Il a en tout cas perdu des sommes importantes en Bourse.

Quo vadis ?


Je ne suis pas Mark Twain et j’essaye d’éviter les plans trop foireux, même si de temps en temps je me plante également. Mais dans l’ensemble, mon portefeuille tient assez bien la route sur le long terme !

Mais si j’ai choisi cet aphorisme pour débuter ce reporting, c’est parce qu’il est particulièrement vrai à l’heure actuelle. Les marchés sautent dans tous les sens. L’inflation, la guerre et la hausse des taux pèsent logiquement sur la tendance. Il y a bien des lueurs d’espoir lorsque les tensions en Ukraine semblent se détendre, mais d’un autre côté l’inflation restera bien présente (surtout avec les sanctions contre la Russie) et une poursuite de la hausse des intérêts est certaine dans les prochains temps.

En fait les mauvaises nouvelles sont à venir, à savoir un ralentissement économique inévitable. Les économistes ont déjà commencé à revoir à la baisse leurs prévisions et certains envisagent déjà une possible récession. Dans quelques semaines les entreprises publieront leurs résultats du T1 et nous aurons certainement les premiers profit warnings pour l’exercice en cours.

Bref pas beaucoup de bonnes nouvelles à attendre à CT. D’un autre côté, moindre croissance signifie aussi moins de pression sur l’inflation et d’ici la fin de l’année les cartes peuvent donc être rebattues.

Mon portefeuille


Malgré les risques et les lueurs d’espoirs, mon portefeuille n’est pas construit pour jouer des coups sur un momentum de CT, mais il est volontairement diversifié pour résister au mieux dans les tempêtes tout en restant essentiellement investi afin de générer un flux de dividendes croissants.

Début mars le portefeuille avait sérieusement piqué du nez, mais les deux dernières semaines ont été favorables et la performance YTD s’est arrangée à -3.6% ce qui n’est pas trop dramatique.

Comme toujours dans les phases de crise, les valeurs défensives et le big pharma (Sanofi, Bristol Meyers-Squibb, Merck) résistent bien. Mais j’ai profité aussi des tensions sur l’énergie et les valeurs dans l’électricité (Encavis, Albioma) ont bondi avec des avances de plus de 20% sur l’année. Albioma pourrait faire l’objet d’une OPA, ce qui attise encore les braises.

GTT a lui aussi fortement progressé, car se passer du gaz russe, passera par plus d’imports transporté par méthaniers et il y aura plus de ports à équiper avec des terminaux spécialisés. Bref, le jackpot à MT pour GTT.

Le titre TotalEnergies aurait bien bondi lui aussi avec la hausse de pétrole, mais manque de pot, la société est fortement engagée en Russie. Mais bon, Shell ou BP sont dans la même galère et on verra où tout cela nous mènera.



Dividendes


La majorité des entreprises de ma sélection a publié ses comptes et annoncé le dividende. Cela se présente bien. A l’origine je prévoyais pour 2022 un cash flow à peu près stable, car j’avais profité l’année dernière de plusieurs coupons exceptionnels. La hausse des dividendes ordinaires en 2022 devait donc compenser l’absence des éléments non relutifs.

Et voila que Sword annonce un dividende de 10€ par titre, ce qui est vraiment exceptionnel par sa magnitude : cela me fait un rendement brut de 33% sur mon PRU. Et même après déduction du prélèvement luxembourgeois de 15%, il me reste un dividende de 1428€, soit 28% de rendement net. Le pactole smile En 3 décennies d’activité boursière, c’est en tout cas mon record personnel.

L’affaire est doublement exceptionnelle, car Sword avait déjà été à l’origine d’un versement exceptionnel l’année dernière. Deux fois de suite, c’est rare !

Last but not least, Sword est un game changer à lui tout seul. Grace à ce coupon, mon cash flow ne sera pas stable en 2022, mais augmentera nettement. J’attends maintenant des dividendes bruts entre 20.500-21.000€ qui dépasseront pour la première fois la barre psychologique des 20K. Après prélèvements il restera au moins 16K. (Je ne fais pas de calculs trop détaillés, car les variations des devises jouent un rôle important, mon cash flow provenant pour moitié environ de sociétés hors de la zone Euro).

Mouvements du mois


-Apport de 2000€ ce mois-ci

Vente

- Atos avec une MV -63%.
Grosse gamelle, mais je perds patience avec des résultats qui se dégradent chaque année et pire, des perspectives 2022 ne sont toujours pas bonnes.

Renforcements

- ETF Lyxor MSCI World pour 1600€

- Corbion 25 actions à 33€

- Air Liquide 10 actions à 139€

- Pharmagest 10 actions à 76€

- Essilor Luxottica 5 actions à 149€

Achat

- Algonquin pour 5100€ (tout de suite une grosse ligne)

C’est une société Canadienne présente dans la transmission, la distribution et depuis quelques années dans la production d’électricité renouvelable. Comme tout le secteur, le titre avait explosé en 2020, s’était effondré en 2021 et semble se stabiliser maintenant.

A mon sens une bonne nouvelle recrue qui affiche un bon rendement (yield brut 4,4%), une bonne croissance (BNPA +6% en moyenne sur les 10 dernières années), une taille encore modeste qui a donc plus de mojo que les large caps et enfin encore un peu de renforcement de mon portefeuille en dehors de la zone Euro, qui reste fragile.

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[+2]    #16 03/07/2022 12h44

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REPORTING JUIN 2022


Difficile d’être optimiste ce mois-ci, car la tendance baissière affecte maintenant toute la cote. Dans tous les médias on ne parle plus que d’inflation, de taux en hausse, de récession. Sans compter la guerre en Ukraine qui affaiblira pendant longtemps l’approvisionnement de l’Europe en gaz et pétrole.

Comme pour tout le monde, mon portefeuille a lourdement chuté en Juin et se retrouve à -10,5% de performance YTD. Je me console (juste un petit peu) en constatant que les chiffres ne sont pas bons, mais surporforment le CAC 40, le Stoxx 600 et même le MSCI World. Alors que d’habitude ce sont les valeurs de croissance qui tirent le marché, cette année c’est un peu le monde à l’envers et les rares valeurs positives dans ma sélection, ce sont des titres comme Orange ou des pharmas très défensives (Sanofi, Bristol-Meyers, Merck) ou l’assureur maladie Cigna. Au moins, ça valide mes choix d’avoir quelques titres à faible drawback en portefeuille, histoire de dormir tranquille même quand la mer est agitée.

Last but not least, je songe régulièrement au fait que je me suis réorienté (majoritairement) depuis 4 ans vers une stratégie de « dividend growth investing » et que du coup, il faut garder le cap d’une vision de long terme, qui elle seule peut mener vers les objectifs fixés.



Mouvements du mois


-Apport de 1000€

Vente


- Beckton Dickinson avec une PV +3%
Les équipementiers médicaux tombent comme des pierres cette année, alors je préfère alléger un peu le secteur.

- TFF Group avec une PV +11%
J’aime bien la société, mais le titre n’a pas brillé dans mon portefeuille. Je profite d’un rebond au-dessus de 34€ pour liquider cette position dans de bonnes conditions.

Achats


- Michelin 154 actions à 26,20€ (environ 4K)
Le marché automobile est à la peine, mais Michelin a l’avantage d’un bon pricing power et le marché du remplacement du pneu ne souffre pas trop en cas de récession. Au cours actuel, le titre me semble faiblement valorisé.

- Guerbet 199 actions au prix moyen de 25€ (environ 5K)
Le titre du spécialiste du contraste (Rayons X, IRM) n’a pas brillé au cours des dernières années, pénalisé par de multiples éléments (perte de brevet sur son produit phare, direction renouvelée, dépenses de recherche importantes…)
Pour 2023 nous sommes à l’aube d’un renouveau (du moins j’espère) avec un nouveau produit phare qui vient de terminer la phase III et attend l’approbation des autorités. Enfin la société va se lancer dans une nouvelle activité de service (analyse de données cliniques).
Un dossier un peu spéculatif dans l’immédiat, mais bon potentiel à MT si tous les catalyseurs se mettent en place comme prévus.

- Alexandria Real Estate 17 actions à 163$
Officiellement classée comme foncière de bureau, mais en fait fortement présente dans les campus, centres de recherche et autres immeubles spécialisés.

- Ecolab 17 actions à 163$
Spécialiste du nettoyage industriel et qui augmente d’année en année son marché adressable (santé par exemple). Pour la petite histoire : la société pour laquelle je travaille, est cliente de Ecoloab. Tous les jours je vois le logo de cette société sur le distributeur de savon liquide. Et quand j’utilise la kitchenette, je tombe encore sur les bouteilles de détergent Ecolab. Fallait bien que je succombe un jour !

- Home Depot 9 actions à 304$
On ne présente plus le spécialiste US du bricolage et fournisseur de matériaux de construction. Face au ralentissement conjoncturel prévu, le titre à bien baissé. Je profite de l’occasion pour ouvrir une ligne qui était sur ma watchlist depuis longtemps.

Renforcements


- Amundi 19 actions à 54€

- Dassault Systèmes 12 actions à 39,50€ et 15 actions à 33,60€

- ASML 1 action à 536€
(Mauvais timing : le titre s’est effondré en fin de mois !)

- Air Liquide
Sur mes 80 actions existantes, j’ai reçu 8 actions gratuites, ce qui est toujours sympa pour les dividendes futurs. Compte tenu de la chute du titre, j’ai acheté 2 actions supplémentaires à 128€. Ma ligne totale est donc de 90 actions maintenant.

- Foncière Inéa  27 actions à 45€
La société a fait une augmentation de capital et j’ai participé à hauteur de mes droits.

Divers


- Amazon a divisé son action par 20. Ca ne change rien au niveau de la valeur, mais avoir 20 actions au lieu d’une, ça donne l’impression d’en avoir plus pour son argent !

- Altarea a versé un dividende partiellement issu d’un remboursement de capital. Cela réduit mon PRU à 148,22€, ce qui est bienvenu dans un contexte de baisse des cours.

- Réinvestissement de dividendes en actions pour Essilor (1 action), Philips (1 action), Reckitt (1 action), Unilever (1 action) et Patrimoine&Commerce (29 actions).

Patrimoine&Commerce a par ailleurs aussi servi le dividende partiellement sur un remboursement de capital. Du coup, même en renforçant la ligne à la hausse, mon PRU baisse quand même. Sacrée gymnastique comptable !

Ce genre de petits renforcements est bien sûr un travail de fourmi qui ne pèse pas bien lourd, mais à long terme ça permet quand même de faire grossir les lignes.

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Favoris 1   [+2]    #17 30/07/2022 13h09

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REPORTING JUILLET 2022


Fin Juin/début Juillet les marchés étaient mal engagés, avec une multitude de problèmes qui pèsent sur le moral. Une ambiance de fin de monde en quelque sorte. Les deux dernières semaines de Juillet ont toutefois permis un rebond spectaculaire. Les banques centrales augmentent toujours les taux, l’inflation flambe toujours, mais étonnement ça ne fait plus peur. Faut dire que Jerome Powell a annoncé la dernière hausse de la Fed avec un sourire, laissant entendre qu’il pourrait calmer le jeu dans les mois qui viennent pour ne pas trop accentuer le déclin conjoncturel.

Mon portefeuille a bondi de +7,5% en Juillet et le rebond ramène la performance à -4.3% en YTD. Je dois reconnaitre que je suis agréablement surpris. On dit souvent qu’il faut éviter de trop timer le marché, car un rebond inattendu peut toujours arriver. Et rater une très bonne semaine, ça pénalise la performance de long terme. Ce mois de Juillet a donc été la parfaite démonstration de ce phénomène.

Ceci étant dit, lors des premiers jours de Juillet, le sentiment de marché me semblait au plus bas. Un pessimisme très fort. Les sites financiers annonçaient une sortie massive de fonds dans les ETF actions. « Quand les mains tremblantes lâchent le morceau, il est l’heure d’acheter » disait André Kostolany. Et Warren Buffet fait également partie des contrariants quand il s’agit d’acheter à bon compte. Du coup, j’ai également sorti la sulfateuse début Juillet pour renforcer un très grand nombre de lignes. Et oui, on ne peut pas s’empêcher de timer juste un peu smile
Après coup, très bon timing, puisque j’ai profité à plein du rebond des deux dernières semaines.

Pour le second semestre, je ne crois pas encore à un rebond durable des marchés. Le ralentissement conjoncturel ne fait que commencer… Il risque encore d’avoir des rechutes dans les mois qui viennent.

Quelques actualités du portefeuille


- Fort rebond des valeurs du luxe (L’Oréal, LVMH, Kering) qui ont présenté des résultats très solides malgré les vents contraires.

- Mention spéciale à Richemont qui a chuté de -8% à l’annonce des trimestriels (jugés en dessous des attentes) mais qui a rebondi tout aussi vite en terminant le mois à +17%.

- Les foncières avaient beaucoup baissé cette année (surtout en Europe) sur les craintes de hausse de taux qui pénalisent la rentabilité de nouveaux projets. Mais ici aussi, fort rebond ces derniers jours avec des trimestriels flatteurs en comparaison avec le 1er semestre 2021 qui avait été très mauvais.

- Après deux ans de performance lamentable, Worldline a enfin publié des résultats solides et le titre a bondi de +21% sur le mois. Ce qui est intéressant, c’est que la société avait déjà annoncé une guidance optimiste il y a 3 mois, mais personne n’y croyait vraiment. Bon, espérons que le momentum tiendra un peu.

- Dans l’ensemble la publication des trimestriels a été très favorable pour les titres de mon portefeuille. Il n’y a que Intel, Stanley et Comcast qui ont chuté sérieusement à l’annonce de mauvais chiffres. Les deux premiers ne m’inquiètent pas trop ; les business cycliques ont toujours des hauts et des bas. Les ventes finiront par remonter dans quelques mois.

- 3M confirme un spin off de ses activités dans le food safety (Neogen) pour le second semestre. Dans la foulée il annonce encore un spin off pour 2023 concernant les activités dans la santé. Personnellement je ne suis pas très chaud pour ces manœuvres qui souvent n’apportent pas grand-chose aux actionnaires, sauf des frais (taxation en France des actions issues des spin off) et une multiplication des lignes.

- Le titre Valora a bondi de +52% sur une proposition d’OPA de Femsa. Une société suisse qui se fait racheter par un groupe mexicain : une constellation qu’on ne voit pas tous les jours ! Mais bon, rien à redire, le prix proposé de CHF 260 est attractif. Valora est une société que je connais très bien et j’avais joué sciemment son côté spéculatif et opéable. La patience finit par payer !



Mouvements du mois


-Apport de 2000€

Ventes


- Euroapi avec une PV +16%
J’en avais acheté pour 2K il y a quelques mois seulement. Un bon titre a priori, mais il me faut dégager quelques liquidités.

- Sligro Food Group avec une PV +1%
Je profite d’un rebond au-dessus de mon prix d’achat pour liquider cette ligne qui n’a pas fait ses preuves. Heureusement je l’avais déjà allégée en 2021 à un prix plus élevé que maintenant, ce qui donne quand même une mini rentabilité.

Achats


- Ahold Delhaize pour 5K€ (194 actions)
Je remplace Sligro (distribution alimentaire B2B) par une chaîne de supermarchés (distribution B2C) pour rester dans le même secteur d’activité. Mais Ahold me paraît quand même plus solide et diversifié. Les activités historiques sont aux Pays-Bas et en Belgique (suite au rachat de Delhaize), mais 60% du CA est réalisé aux USA. J’aime bien, parce qu’indirectement ça me permet de m’affranchir un peu de la zone Euro qui est structurellement faiblarde.

- EFT iShares Asia Pacific Dividend pour 4K€
En ce qui concerne mon cash flow de dividendes, je suis fortement présent sur l’Europe et les USA. Cette ligne me permet donc de diversifier un peu. La composition me semble bonne (1/3 Chine-Hong Kong-Singapour - 1/3 Japon - 1/3 Australie-Nouvelle Zélande) : justement des régions où je suis très peu présent. Le portefeuille comprend surtout des titres à gros rendement, donc peu de potentiel boursier à priori. Mais un rendement brut de plus de 6% me convient bien.

Renforcements


- Air Liquide 5 actions à 128,30 et 5 actions à 124,20 (1,2K au total). Je voulais atteindre les 100 titres, c’est désormais chose faite.

- LVMH 1 action à 594€

- Kering 1 action à 491€

- ASML 1 action à 438€

- Michelin 38 actions à 26,60€ (1K au total)

- ALD Automotive 48 actions à 10,68

- Compugroup 15 actions à 40,50€

- Icade 23 actions à 44,30€ (1K au total)

- Guerbet 23 actions à 21,90€

- Enfin j’ai dopé un peu mes Sicav de croissance Groupama Avenir Euro (1 part pour 1,7K) et Oddo US MidCap (1 part à 0,5K). L’heure arrive de remettre des fonds sur les valeurs de croissance !

Divers


- Alphabet a distribué 19 actions gratuites pour une détenue, ce qui équivaut à une division par 20.
Comme pour Amazon le mois dernier, ça facilite quand même la gestion lorsque la valeur unitaire est moins élevée.

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[+2]    #18 30/07/2022 17h48

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Ce que je veux dire, c’est que les investisseurs (moi y compris) ont parfois tendance à alléger des titres qui ont monté en espérant les racheter plus tard moins cher. Parfois ça marche et parfois ça ne marche pas.

Il y a aussi l’investisseur assis sur une pile de cash qui regarde un titre baisser dans un marché baissier en se disant "je vais encore attendre un peu avant d’acheter, car ça va baisser encore plus". Parfois ça marche et parfois ça ne marche pas, car il arrive que des titres remontent soudain.

Donc essayer de timer le marché en boursicotant à droite et à gauche, ça ne marche souvent pas. Du moins pas à long terme. Mon expérience personnelle montre qu’il vaut mieux choisir les titres qui me semblent avoir du potentiel à LT et ceux qui sont susceptibles de verser un dividende régulier et croissant (en ce qui concerne la partie rendement de mon portefeuille) et ensuite de les renforcer à l’occasion, plutôt que d’essayer de faire des coups.

A titre perso, j’ai décidé de réorienter mon portefeuille vers une stratégie de rendement pérenne en 2018 de manière à toucher un revenu de l’ordre de 1500€ net par moins d’ici 6 ans. Je suis dans les clous pour y arriver, mais ça m’oblige à faire de plus en plus de buy and hold. Partant de là, 80-90% de mes actifs de tournent pas.



En ce qui concerne les jours ratés, de nombreuses études montrent que quelqu’un qui vend de grandes parties de son portefeuille en espérant timer un retour plus bas, risque aussi de rater un rebond inattendu. Et sur le long terme, rien que le fait de rater la meilleure semaine de l’année, cela a une incidence sur la perf de LT. En conclusion: ne rien faire vaut parfois mieux que de faire trop d’activisme. Ce graphique est déjà ancien (une dizaine d’années) mais le principe est toujours d’actualité.

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Favoris 1   [+4]    #19 02/10/2022 08h59

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Bonjour Emilenlar

Je suis investisseur boursier depuis près de 30 ans et comme tout le monde, j’ai réussi quelques bons coups, j’ai pris quelques grosses gamelles, j’ai zigzagué pendant des années avant de trouver une stratégie qui tient la route.

Aujourd’hui je suis plus serein et j’ai une stratégie, des objectifs clairs et quelques principes que je conserve. Je serai à la retraite en 2028 et j’ai encore 6 ans devant moi pour construire un portefeuille qui va générer un complément de revenu (dividend growth investing). Je ne suis plus dans une logique de boursicotage extrême, je ne fais plus la chasse aux sirènes et je n’ai plus l’ambition -comme certains – de surperformer le MSCI World de 20 points par an, car j’ai compris que sur le LT cela est pratiquement impossible.

Enfin j’ai fait le choix d’un portefeuille à diversification maximale : logiquement ma performance de LT se rapprochera des indices (et ne peut pas surperformer) mais ça réduit mon drawback en cas de crise. Ce qui est très bien pour mon sommeil dans les périodes troublées.

Ce que j’ai appris peut se résumer aux points suivants :

a)    Même si on construit un portefeuille de rendement,  il faut éviter d’acheter que des titres à très gros coupon, car ce sont souvent des sociétés à faible croissance et/ou cycliques et/ou fortement endettées. A long terme c’est un portefeuille qui ne tient pas la route.

b)    L’inverse est tout aussi vrai. Construire un portefeuille exclusivement avec des valeurs d’hypercroissance n’apporte pas non plus de bonnes performances. Il a 100% de chances de faillir sur le LT. On le voit d’ailleurs clairement sur les files des membres de ce forum. Il y a 1 an encore, on parlait beaucoup de sociétés comme FuboTV ou Coinbase. Aujourd’hui après des baisses de 80%, fini les grandes théories. Beaucoup de small caps très hypées connaissent une brève heure de gloire, mais ne sont en fait que des pièges-à-gogos.

c)    En d’autres termes, un portefeuille équilibré avec un mix rendement/croissance, avec une bonne base de large caps solides, c’est ce qui marche le mieux sur le LT.

d)    Il faut éviter de se laisser trop influencer par le « bruit » ambient et courir à droite et à gauche en fonction des on-dit. Une fois qu’on a trouvé une stratégie qui marche, avec laquelle on est à l’aise et qu’on a des objectifs clairs, il faut garder le cap.

Evidemment je ne suis pas de marbre et les krachs boursiers me touchent, mais j’essaye de rester calme et de poursuivre ma stratégie en faisant quelques petits renforcements lors des creux. Malheureusement il m’arrive d’acheter quand même des nanards, mais lorsque que je me rends compte qu’il y a vraiment un ver dans la pomme, j’élimine les losers.

Mon principal objectif de LT est de générer une « rente » de dividendes de l’ordre de 1500€ nets par mois d’ici 2028. Cette année je devrais atteindre environ 1350€ et dans l’hypothèse d’une hausse moyenne de 5% par an, l’objectif sera donc bien atteint dans 6 ans. Ca me rassure, car les éternelles réformes des retraites ont surtout tendance à réduire les montants dûs aux retraités. Et une inflation qui est maintenant à 6% (voire 10% en zone Euro) me conforte dans l’idée que quelques revenus complémentaires ne seront pas de trop pour préserver son pouvoir d’achat à LT.

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[+10]    #20 15/01/2023 10h22

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BILAN DE LONG TERME 1993-2022






Mon portefeuille fête ses 30 ans d’existence. Il aura vu l’envolée spectaculaire de la fin des années 90, il a survécu aux crashs telluriques de 2001-02 et 2008-09 et il a réussi à déjouer (tantôt bien, tantôt plus mal) la crise de l’Euro (2011) et la crise du Covid (2020) et moult autres petites crises entre temps.

Sur 30 ans j’affiche un TRI annualisé de 7,9% par an, ce qui se compare au MSCI Europe (+7,8%) et au MSCI World en EUR (+8,2%). Dans la mesure où ma performance est impactée par les frais de courtage, les frais annexes (TTF, Stamp fee…) et l’imposition des dividendes qui me mangent de la performance, j’estime que le portefeuille tient bien la route.

On pourra noter que mon portefeuille a toutefois pris du retard sur les 10 dernières années. Cela est dû à 3 facteurs principaux :

- Les valeurs US ont surperformé les valeurs européennes, grâce aux grandes valeurs technologiques (GAFAM entre autres). Dans l’indice World, les titres US représentent plus de 65% du total, alors que mon portefeuille est surtout européen avec « seulement » 30% de titres US.

- L’indice World en EUR a également bénéficié de l’envolée du Dollar par rapport à l’Euro depuis la crise de 2011, ce dont je n’ai bénéficié que partiellement.

- Enfin, depuis 2017-2018 j’ai transformé mon portefeuille vers plus de valeurs de rendement, de manière à générer une rente. Il est bien connu que la majorité des valeurs à gros dividende sont des sociétés matures, dont la performance boursière est inférieure à la moyenne. Donc logiquement ma réorientation stratégique pèse sur la perf totale. Mais bon, on ne peut pas tout avoir. Je suis maintenant à quelques années de la phase de consommation et ma priorité est (et reste) de générer un cash flow régulier qui servira de rente.

Dividendes




Pour 2022 j’ai généré 23.227€ de dividendes bruts, soit 19.096€ effectivement crédités sur mes comptes après prélèvements. La moitié environ des dividendes bruts est sur un PEA, l’autre moitié sur deux comptes titres.

Les dividendes sur PEA n’ont pas encore été taxés en France. Le PEA a actuellement une valeur de marché de 353 K€, dont 124 K€ d’apports effectués et 229 K€ de gains financiers taxables à 17,2% en cas de retrait. La taxation pondérée serait actuellement de 11,15%.
C’est peut-être le seul avantage d’une année de baisse comme 2022 : si je retirais maintenant mes dividendes, ça me coûterait moins d’impôts puisque les PV latentes ont fondu.

Au final, en déduisant encore l’impôt latent du PEA, il me resterait 17.952€ de dividendes nets de tout, soit 1.496€ en base mensuelle.

Perspectives 2023 et au-delà


Evolution de la rente nette mensuelle :
2018    576€
2019    826€
2020    791€
2021  1.122€
2022  1.496€

La réorientation de mon portefeuille entre 2018 et 2020 porte ses fruits, puisque la rente nette atteint maintenant le niveau voulu. J’estime que le portefeuille a atteint sa vitesse de croisière. Dans les prochains temps je ne prévois pas d’apports importants sur mes comptes actions, car je vais affecter une partie de ma capacité d’épargne au marché obligataire et aussi une partie pour mettre de l’ordre dans mes caisses de retraite (rachat de cotisations).

Pour 2022 on notera aussi que le rendement a été dopé par des dividendes exceptionnels et la hausse sensible du USD. Hors effets favorables, j’estime que la rente mensuelle nette aurait été de l’ordre de 1.330€. Avec le Dollar qui reflue depuis quelques mois déjà, l’année 2023 se présente plus difficile.

A priori la hausse de mon rendement ne sera plus aussi spectaculaire à l’avenir, mais la hausse organique moyenne des dividendes est de plus de 5% par an et je compte encore réinvestir la totalité de mes dividendes perçus, ce qui alimentera encore un peu l’effet boule de neige. Avec une inflation qui s’est brutalement réveillée et qui pourrait rester au-dessus des 2% visés par les banques centrales pendant quelque temps, il est impératif d’avoir une rente de dividendes qui peut progresser au fil des années pour compenser la hausse du coût de la vie.

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[+3]    #21 02/04/2023 09h49

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REPORTING MARS 2023


Un mois éprouvant avec des variations de forte amplitude. Le feu a été mis aux poudres avec la faillite de deux petites banques américaines, à court de liquidités suite à des retraits massifs de fonds par les clients. Peu après, c’est le Crédit Suisse qui tangue, faisant suite à des années de crises, de scandales et de gestion hasardeuse. Heureusement, les autorités ont été rapides à réagir en injectant des fonds d’urgence et en forçant le rachat du CS par son compatriote UBS. Pour l’instant, le feu a été éteint ; espérons qu’il ne refera pas surface ailleurs.

Cependant, quelques bonnes nouvelles fin mars avec une inflation que reflue légèrement dans les grands pays et un espoir de voir la Fed se calmer dans son cycle de hausse des taux, qui commence a faire mal à l’économie et pose des questions quant à la solidité des entreprises fortement endettées et des entreprises financières.

La dernière semaine du mois aura vu un rebond de soulagement et mon portefeuille se retrouve avec une performance de +5,9% YTD. Quand on regarde de près, il y a toutefois des écarts très importants entre les hausses marquées dans le luxe, un rebond marqué des technologiques américaines, mais des performances négatives dans tout ce qui touche à la finance de près ou de loin. Le secteur foncier a particulièrement souffert ces derniers temps : à mon avis, rien à en attendre à CT, une reprise sensible ne saurait arriver que lorsque la hausse des taux sera bel et bien achevée.



Quelques nouvelles du portefeuille


- Lueurs d’espoir chez Philips, qui est englué dans les problèmes de respirateurs défectueux depuis bien longtemps. A la base un problème technique simple, à savoir une mousse qui vieillit mal et qui tombe en poussière, celle-ci étant happée par la ventilation de l’appareil et donc inspirée par le patient. L’année dernière, la rumeur courrait que ces poussières seraient cancérigènes. Mais plusieurs laboratoires d’analyse ont affirmé depuis, que rien ne porte à croire qu’il y ait un risque de cancer. Bonne nouvelle donc pour Philips, car cela réduit considérablement le risque juridique.

Aux dernières nouvelles, la société a réparé ou remplacé plus de 5 millions d’appareils dans le monde et approche de la fin. Enfin, les juristes sont proches d’un accord pour le dédommagement des utilisateurs incommodés. Reste encore à trouver une solution pour certains patients qui ont contracté une pathologie suite à l’utilisation des respirateurs défectueux. Mais dans l’ensemble, les problèmes semblent arriver à leur terme. Le titre a commencé à remonter, mais le chemin reste long pour retrouver les niveaux de cours d’avant-crise.

Philips a clairement été une mauvaise pioche pour mon portefeuille, mais au vu des développements actuels, je conserve en attendant la remise sur rails de l’entreprise.

- Etrange revirement chez la foncière Icade, qui il y a quelques années encore, se félicitait de sa division santé (forte rentabilité, forte croissance). Mais le scandale Orpéa est passé par là, les maisons de retraite n’ont plus la cote. Et la hausse des taux est également passée par là et les conditions de refinancement sont de plus en plus difficiles. Icade vient donc de vendre sa division santé, ce qui devrait se traduire par des plus-values importantes et des dividendes exceptionnels élevés entre 2023-2025. Et j’imagine que l’entreprise en profitera également pour réduire son niveau d’endettement.

Toutefois, la vente de cette division fera aussi baisser l’ANR et les bénéfices futurs (environ 1/3 de cash flow en moins). Difficile de voir où tout cela nous mènera, la direction planche actuellement sur un nouveau plan stratégique. Il faudra attendre quelque temps pour le découvrir.

- Intel est aussi un dossier à problèmes depuis quelque temps, happé par un effet ciseaux désagréable, avec d’un côté des dépenses élevées (forts investissement en recherche pour rattraper un certain retard technologique, construction de plusieurs usines en cours) et d’autre part, un phénomène de déstockage chez les clients qui impacte les ventes.

Mais ici-aussi des lueurs d’espoirs apparaissent, avec une demande de puces qui pourrait rebondir prochainement (les concurrents deviennent également un peu plus optimistes). Enfin Intel vient d’annoncer la sortie d’un nouveau modèle de puce pour serveurs début 2024, plus tôt que prévu. Avec l’engouement actuel pour le cloud et les data centers, Intel peut donc espérer capter une partie de la clientèle (très rentable) avec ses nouveaux produits.

Je garde donc espoir de voir rebondir le titre dans les prochains mois.

- Salesforce est aussi un cas intéressant. Au cours des dernières années, la société a défrayé la chronique avec des rachats forts onéreux (entre autres Mulesoft et Slack). L’idée étant d’acquérir de nouvelles compétences technologiques et de construire une suite logicielle autour des produits classiques de l’entreprise. Revers de la médaille : cette politique de croissance externe agressive aura coûté des fortunes et empilé un goodwill important dans les comptes.

En 2022 plusieurs fonds activistes (entre autres Elliott) ont attaqué le groupe en demandant l’arrêt de cette politique de pistolero et exigé de se concentrer sur les activités existantes et d’améliorer la rentabilité. Il semblerait que les discussions portent leurs fruits : Salesforce vient d’annoncer officiellement une pause dans les acquisitions de taille et une concentration sur les marges. Le titre profite à plein de ce revirement. Comme quoi, parfois les activistes font bouger les choses dans le bon sens.

Mouvements du mois


Ce mois-ci j’ai décidé de faire le ménage et de me débarrasser de deux titres en forte moins-value, JustEat Takeaway et Aurès Technologies. Avec les difficultés de ces entreprises, leurs comptes dégradés et la hausse des frais financiers qui pénalisent les boites fragiles, je n’ai plus vraiment espoir de récupérer mes fonds dans un délai raisonnable. Je préfère donc solder en perte et comme ça je suis débarrassé de ces titres.

J’ai soldé également Teleperformance, qui est solide financièrement, mais le titre a du mal à tenir la route depuis l’affaire des mauvaises conditions de travail de l’année dernière. Il paraît que les fonds ESG ont tous largué leurs titres. Je vais finalement faire de même.
Je n’ai pas acheté de nouvelle ligne à la place, mais renforcé une multitude de lignes existantes.

- Apport de 1000€

Ventes
-    JustEat Takeaway avec une MV -78%
-    Aurès Technologies avec une MV -65%
-    Teleperformance avec une MV -9%

Renforcements
-    7 actions Essilor à 165,70
-    34 actions Michelin à 30,29
-    11 actions Sanofi à 90,15
-    28 actions Dassault Systèmes à 36,36
-    170 actions ABC Arbitrage à 5,93
-    24 actions ASR Nederland à 42,40
-    16 actions Euronext à 68,80
-    34 actions Ahold Delhaize à 29,53
-    18 actions Realty Income Trust à 63,70$

Divers
-    Réinvestissement du dividende en actions pour Fortis (1 titre en plus)

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Favoris 1   [+3]    #22 23/04/2023 12h48

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A L’ASSAUT DES MARCHES SCANDINAVES


Comme annoncé, je me suis maintenant lancé sur quelques investissements dans les pays scandinaves. Je suis débutant sur ces places et même si j’ai commencé à défricher tout ça depuis le début de l’année, j’ai encore beaucoup à apprendre.

Pour le dire d’emblée, j’ai regardé surtout les larges caps et une poignée de midCaps, mais il reste certainement encore plein de dossiers à découvrir. Comme entrée en matière, je me suis lancé sur quelques dossiers que je pense comprendre, en évitant les secteurs trop spécifiques et/ou trop à la mode.

Pour l’instant pas d’élevages de poissons (j’ai regardé Salmar et Mowi) mais avec les fluctuations de cours et de demande, les impôts spécifiques du secteur et les maladies, tout cela est plus complexe que je ne pensais : il va falloir encore étudier.

Pas de compagnies maritimes : les résultats époustouflants de 2022 sont dûs à la réouverture des économies post-Covid et à la hausse des carburants qui ont été répercutés sur les clients. Mais cela reste un business très cyclique, dont je n’ai pas encore tout saisi. DSV et Maersk sont donc sur la touche pour l’instant.

Pas de pétrole et gaz non plus : j’ai déjà trois sociétés françaises en portefeuille qui couvrent le secteur, pas besoin d’en rajouter pour l’instant. Pas de bois/emballages, puisque là-aussi l’effet inflation a gonflé les chiffres, mais avec le ralentissement conjoncturel et la construction qui faiblit, ce n’est probablement pas le moment de se lancer sur ce secteur.

J’ai étudié les classiques comme Novo Nordisk et Tomra, qui sont de belles sociétés. Mais Novo Nordisk a beaucoup monté ces derniers temps : pas le moment idéal pour se lancer. Enfin, Tomra est victime de son positionnement considéré comme écolo. Mais malgré la baisse de l’année dernière, le PER est encore de 40, ce qui me paraît fort cher pour une société industrielle à biais cyclique.

Sans faire un inventaire à la Prévert ici, j’ai donc procédé par élimination pour faire un premier choix, qui me paraît assez solide, en évitant les dossiers que je ne maitrise pas encore.

Mes premières recrues


- Novozymes (DK)
Société spécialisée dans les enzymes et probiotiques. Pas forcément le roi de la croissance, mais un cash flow très solide et régulier et des marges élevées. Le titre est sous pression depuis des mois, après l’annonce du rachat de Christian Hansen. Certes cela alourdira le bilan et va générer des coûts d’intégration, mais l’opération me semble bonne car la cible est elle-aussi très rentable et apporte de nouvelles compétences dans des produits adjacents. Le closing de la fusion est attendu pour fin 2023 ou début 2024, il faudra donc de toute façon patienter pour voir comment le dossier va évoluer.

- Coloplast (DK)
Un classique parmi les équipementiers médicaux. J’aime bien le positionnement sur des produits de niche, ce qui démarque un peu la société des géants américains. Ici aussi, le dossier a actuellement un peu de sable dans les engrenages, car la grosse acquisition de Atos Medical l’année dernière a gonflé l’endettement. Mais je ne suis pas trop inquiet, car la maison mère et la société rachetée sont très rentables. Je leur fais donc confiance pour résorber une partie de la dette dans les 2-3 années qui viennent.

- Investor AB (Suède)
A l’origine je voulais acheter une entreprise industrielle comme Assa Abloy ou Atlas Copco, mais j’ai finalement opté pour le holding de la famille Wallenberg, qui tire depuis des générations les ficelles de toutes les grandes entreprises suédoises. J’aime bien le portefeuille de Investor AB, qui comporte des filiales opérationnelles détenues en direct (comme le très connu équipementier médical Mölnlycke), de très grosses participations financières dans de nombreux grands groupes, mais aussi une participation dans la société de capital-risque EQT qui aide les jeunes pousses à se développer. En somme un portefeuille comme je les aime, avec une partie core solide, mais aussi des idées novatrices.

- Latour AB (Suède)
Allez, encore un holding financier, cette fois-ci contrôlé par la famille Douglas. Même stratégie que Investor AB, avec une partie opérationnelle propre et de grosses participations financières, la plus grosse étant 20% dans le norvégien Tomra. J’avais hésité à me lancer en direct sur ce titre-là pour des raisons de valorisation, mais une petite dose en indirect, ça me convient bien. Ce qui est intéressant avec Latour, c’est que le positionnement est plus axé sur les midCaps de croissance et que la sélection de participations est très différente de celle de Investor AB.

Avec mes deux holdings suédois, j’ai en quelque sorte une Sicav nordique en portefeuille, ce qui n’est pas si mal.

- Orkla (Norvège)
Groupe diversifié présent dans l’alimentation et les produits d’entretien. En général des marques très connues en Scandinavie, mais inconnues dans le reste du monde. C’est en quelque sorte un petit Unilever. Historiquement, la société a été un véritable ogre qui a racheté des boites dans toutes sortes d’activités, mais le conglomérat bric-à-brac n’est plus dans l’air du temps et Orkla se recentre depuis des années dans moins d’activités, mieux ciblées. Actuellement le titre est un peu sous pression avec l’inflation des coûts de production qui fait pression sur les marges. Le groupe a aussi étendu ses activités dans les pays de l’Est. Si les pays baltes ou la Pologne ne présentent pas de problèmes particuliers, les engagements en Russie sont bien entendu éthiquement problématiques depuis l’année dernière. Au final, je prends le pari que tous les problèmes se résorberont peu à peu.

- Borregaard (Norvège)
La seule midCap de ma sélection. Ironiquement elle appartenait autrefois à Orkla, mais vole maintenant de ses propres ailes. Il s’agit d’une société de chimie de spécialité, qui fabrique une multitude de produits essentiellement à partir du bois. La connotation « origine naturelle » est très porteuse et les produits proposés servent une multitude de secteurs, entre autres les biocarburants et les composants pour batteries. Les affaires marchent très bien et la société s’est lancée dans une augmentation de ses capacités de production. Cela demandera pas mal de capex en 2023 et 2024 et pèsera donc sur les marges, mais je joue le rebond à partir de 2025.

Mes premiers achats


Dans une première approche, j’ai mis un pied dans la porte avec un investissement de départ de 1K€ environ sur chaque ligne. Il reste maintenant à augmenter les lignes progressivement. Avec l’arrivée de la saison des dividendes en Mai-Juin, je devrais avoir des rentrées conséquentes qui me permettront de monter dans mes scandinaves.

- 150 actions Orkla

- 67 actions Borregaard

- 55 actions Investor AB

- 55 actions Latour AB

- 22 actions Novozymes

- 9 actions Coloplast

Watchlist


Pour l’instant je ne veux pas acheter trop de titres, mais je cherche encore une ou deux micCaps de croissance pour parfaire mon tableau de chasse scandinave. Actuellement j’ai un petit faible pour Sweco et Epiroc, mais cela reste à confirmer. Qui sait, je trouverai peut-être encore une idée lumineuse.

Ah, et j’ai aussi un petit faible pour la société minière Boliden. Mais avec le ralentissement conjoncturel en cours, ce n’est peut-être pas le moment idéal pour se lancer sur ce dossier.

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[+3]    #23 20/08/2023 12h40

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Un petit point intermédiaire


Le point sur la poche rendement de mon portefeuille


Depuis que j’ai commencé à restructurer mon patrimoine et mon portefeuille actions en particulier, la part des actions de rendement a fortement augmenté. Après la phase de restructuration (2017-2020), il y a eu la 2e phase (2020-2022) avec la chasse aux gros rendements pour faire du chiffre. Je suis maintenant dans la 3e et dernière phase (2022-2026), qui est la plus importante à mes yeux.
Je viens de mettre à jour mes petits calculs projectifs et je suis dans les clous pour atteindre mon objectif d’un rendement de 2.000€ nets par mois en 2026, année où j’envisage de partir en retraite anticipée.

Cette année, mon portefeuille devrait délivrer un revenu de 1.550-1.600€ net mensuel. Si je prends le taux de croissance moyen pondéré de tous mes titres, je tombe à 1.930€ en 2026. Et en réinvestissant encore les coupons à percevoir en 2024 et 2025, le total serait légèrement supérieur à 2.000€/mois en 2026.

A priori tout baigne, puisque je suis parfaitement dans les clous (tout en gardant quand même quelques actions de croissance pour ne pas trop pénaliser la performance totale).
Le plus dur est fait, mais ça ne veut pas dire que la vie est un long fleuve tranquille. Car les éléments les plus importants dans un portefeuille de rendement de LT (donc majoritairement en buy and hold) peuvent se résumer à trois mots anglo-saxons simples (généralement cités sur les sites américains) : sustainability, reliability, dividend growth.

Toucher un gros dividende, c’est pas difficile. Mais s’assurer qu’il soit résilient, solide et croissant, ce n’est pas évident. Pour en revenir à mon portefeuille en particulier, je vois sur le LT plusieurs risques :
- Le risque de change (en particulier USD). Lorsque la Fed commencera à rebaisser ses taux dans 1 ou 2 ans, je parie que le Dollar baissera (au moins temporairement). A plus long terme, le risque est toutefois faible, car l’Euro n’est pas des plus solides et la parité ne devrait donc pas se dégrader à longue échéance.
-Le risque des sociétés cycliques, dont les dividendes fluctuent avec les résultats. Avec ALD Leaseplan, M6, Amundi, GTT, ASR et toutes les foncières (juste des exemples) j’en ai quand même pas mal. Okay, je sais bien que Realty Income est un aristocrate et que la société a toujours veillé à son dividende. Mais bon, ce n’est pas par hasard s’il n’y a que très peu d’aristos parmi les foncières.

Tout ça pour dire que ma préoccupation cette année et les années à venir, est maintenant de pérenniser mes acquis en termes de cash flow et d’améliorer la régularité et la sécurité. A défaut d’avoir beaucoup d’aristocrates en Europe, je continue donc à renforcer mes aristos américains.

Ménage du mois d’août


J’ai fait plusieurs opérations de nettoyage ces derniers temps, en vendant des titres qui ne correspondent pas trop à mes objectifs ou qui présentent des risques grandissants.

Ventes
-Groupama Avenir Euro avec une PV +2%
Une Sicav sympa, même si le positionnement growth ne l’a pas avantagée ces derniers temps. Mais si je la vend, c’est avant tout car j’ai déjà dans les 60% d’Europe dans mon portefeuille et que ce titre n’apporte donc pas grand chose au niveau de la diversification stratégique.

-Amazon avec une PV +0,9%
Belle société de croissance, mais hyper chère et titre très volatile. En 3 ans de détention, je n’ai finalement rien gagné. Après la forte remontée des derniers mois, je préfère vendre avant que n’arrive l’inévitable consolidation.

-Cigna avec une PV +38% (+40,4% avec les dividendes)
Assurance maladie sympa, bonne croissance et titre pas cher. Mais le modèle intégré avec l’assurance proprement dite, la centrale de négociation (PBM) et les services de livraison à domicile pour les patients chroniques, fait actuellement l’objet d’une enquête des autorités pour présomption de manipulation des prix. Cela touche en fait tous les grands assureurs et il faudra attendre encore un bon bout de temps pour savoir quelles seront les conséquences. Enfin des gens comme Amazon forcent la disruption en cassant les prix sur le service de livraison. A mon avis, les risques montent et je préfère prendre mes bénéfices avant que les canons ne commencent à gronder.

Indirectement le marché me donne d’ailleurs raison : le consensus attend un BNPA en hausse de 11% par an sur les 5 prochaines années, mais le titre est très value (PER de seulement 8-9). Il y a donc clairement des doutes de la part des grands investisseurs.

-Dominion Energy avec une MV -41% (-36,1% en incluant les dividendes)
Un cas intéressant et compliqué. Il y a quelques années la société avait décidé de devenir propre (vente ou fermeture progressive des centrales à charbon ou à gaz) et investissements importants dans le renouvellable. Vu l’ampleur pharaonique de la tâche, le dividende a été réduit. Très mauvais car un dividend aristocrat déchu, est toujours mal perçu.

J’ai quand même gardé espoir, car la société a aussi revendu son infrastructure de distribution de gaz. L’acheteur étant Berkshire Hathaway, qui n’a pas la réputation d’être très écolo.
Au final les ambitions de Dominion sont toujours fortes. En Virginie où ils opèrent, il y a une très forte densité de data centers qui pompent de l’électricité à n’en plus finir. En théorie une manne pour un électricien, sauf que les investissements sont plus importants que prévus afin de pouvoir satisfaire la demande à venir. Last but not least, Dominion se prépare à construire le plus grand parc d’éoliennes off shore des USA (début des travaux attendu en 2024). Le hic est que des milliards doivent être dépensés jusqu’en 2027, avant que n’arrivent les premiers bénéfices de l’investissement.

J’ai beaucoup réfléchi à tout cela et j’estime que les risques sont élevés, y compris d’une nouvelle baisse de dividende et 3-4 ans d’exercices de transition avec des BNPA attendus en baisse, me paraissent longs.

-Embecta
J’avais reçu ces titres lors d’un spin off. Mais mes malheureuses 4 actions se sentent seules dans mon portefeuille et je n’ai pas envie de renforcer cette ligne. J’aurais dû les liquider dès le départ, mais bon, c’est désormais chose faite. Ca fait toujours 70$ de liquidités en plus.

Achats

Je voulais parler de mes achats de remplacement, mais ce sera pour une autre fois, car le repas de midi me fait signe.
Pour les curieux, je peux quand même déjà citer les nouvelles recrues, à savoir General Mills (alimentation), Consolidated Edison (électricité) et Abbott (santé, équipements et nutrition).

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[+3]    #24 03/03/2024 11h00

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REPORTING FEVRIER 2024

(Arrêté au 01.03)

La saison des résultats est bien engagée et environ 80% de mes titres ont publié leurs résultats. Dans l’ensemble les comptes sont bons et généralement les réactions boursières sont positives. Mon portefeuille progresse de +3,3% en YTD, un peu à la traine par rapport aux indices.

Mes principaux problèmes viennent des foncières qui ont aussi une activité de promotion (Icade, Altarea) qui continuent de voir rouge avec l’effondrement du marché immobilier. Dans sa publication, Altarea a pronostiqué une légère amélioration en 2024, mais un nouveau cycle immobilier ne devrait débuter que 2025 au plus tôt. Pas très engageant, il va falloir s’armer de patience pour voir les cours remonter !

L’autre déception vient de Equasens (logiciels pour pharmacie, accessoirement aussi pour hôpitaux) qui n’a pas encore publié les détails, mais qui a déjà prévenu que la progression des ventes est faible. Lorsque j’avais acheté ce titre, je jouais la carte d’une société de croissance. Mais ladite croissance n’est plus au rendez-vous. Espérons que 2024 sera plus dynamique.

J’ai d’ailleurs aussi des actions de l’allemand Compugroup (logiciels pour hôpitaux, accessoirement pour pharmacies) dont le titre s’enfonce lui-aussi dans le rouge sur fond de croissance molle. Décidément le secteur des logiciels dans la santé est bien malade !

Petit dilemme personnel : maintenant que mon portefeuille de rendement génère les revenus que j’attends de lui, je comptais lever le pied sur les titres de rendement et mettre plus l’accent sur les valeurs de croissance et les ETF généralistes (MSCI World, S&P 500). Mais avec le fort mouvement de hausse depuis novembre 2023, tout est cher voire hors de prix. Pas facile d’acheter. Je vais probablement thésauriser les dividendes qui vont rentrer dans les prochains mois, car je crains une consolidation au cours de l’été, qui purgera certains excès d’optimisme que nous rencontrons actuellement sur les marchés.



Dividendes


Tous les titres que j’ai en portefeuille n’ont pas encore publié leurs résultats annuels, mais pour l’instant les chiffres sont plutôt bons et les dividendes généralement en hausse. Pour l’instant je table sur un cash flow brut d’au moins 27,4 K€ sur l’année (contre 25,5 K€ en 2023) soit une hausse de +7% (ce qui est très bien, car légèrement supérieur à mes attentes).

Pour l’heure la situation est la suivante :
- seulement quelques réductions de dividendes (Altarea, Ayvens) et probablement ABC Arbitrage (qui n’a pas encore publié).
- une suppression chez Fresenius, qui bénéficie en Allemagne d’une aide d’Etat à l’énergie et se doit de limiter ses sorties de cash.
- quelques dividendes stables (Inéa, Thermador, Kering, Basf) mais ce qui est compréhensible compte tenu des comptes annuels et des perspectives tempérées
- Enfin 3 dividendes exceptionnels (Icade, Mondi, Orkla) qui n’arrangent pas la performance des titres, mais tombent bien pour compenser les réductions sur d’autres titres.

Quelques nouvelles du portefeuille


Edenred
Le titre est sous pression depuis quelques temps, compte tenu d’un risque règlementaire d’un plafonnement de ses commissions. Un nouveau risque s’est rajouté ce mois-ci avec une enquête en Italie, pour une présomption de fraude dans l’attribution de contrats. Logiquement le titre a encore pris une douche froide et ma PV latente continue de fondre.
Le pire dans tout ça, est que la société avait déjà été épinglée dans le passé pour des ententes illégales sur les prix (avec les autres acteurs présents en France). Il semblerait que l’éthique ne vole pas bien haut dans cette société, ce qui n’est jamais un bon signe.
J’ai décidé de vendre, car sur une valeur de croissance plutôt chère, il n’y a pas droit à l’erreur. Les projections de BNPA du consensus sont élevées pour les années à venir : gare aux révisions à la baisse si les deux risques actuels prennent effet.

M6 Métropole TV
Comme attendu, les résultats annuels sont faiblards. Dans une conjoncture dégradée, les recettes publicitaires sont toujours à la peine. Ces dernières années la société a eu un newsflow négatif (fusion ratée avec TF1, lancement et enterrement de la plateforme de streaming Salto). Mais en 2023 M6 a aussi fait le ménage dans ses filiales et participations secondaires en vendant quelques actifs. La grande surprise est de départ prévu de Nicolas de Tavernost, qui a été le patron depuis plus de 30 ans. Place à une jeune équipe qui devra donner une nouvelle impulsion à la société.

En attendant il y a un très gros dividende pour patienter. Pas de miracle à attendre en termes de croissance, mais au moins M6 n’a pas de dettes, ce qui est déjà bien dans l’environnement actuel des taux élevés. A mon avis 2024 ne se présente pas si mal, car M6 a acquis les droits de diffusion de plusieurs matchs importants de la Coupe d’Europe, ce qui permettra de vendre des pubs fort cher pour accompagner ces émissions !

Air Liquide
La société est connue pour être une force tranquille (parfait pour un fond de portefeuille) mais on pouvait craindre quelques notes prudentes compte tenu de la conjoncture molle. Il n’en a rien été, les résultats sont bons et le groupe compte même doper ses marges sur les 2 années à venir.

Bouygues
L’activité de promotion immobilière est en débandade comme attendu, mais celle-ci ne représente qu’une infime partie du CA. Le reste des activités se porte bien. La bonne nouvelle vient de la filiale Equans, qui améliore sa rentabilité comme prévu, même si cette dernière reste faible.

GTT
Comme prévu, la société engrange les bienfaits d’un marché du gaz tendu depuis le début de la guerre en Ukraine. En 2022 GTT avait engrangé les contrats et entre 2023-2025 elle va livrer les commandes et donc engranger les bénéfices. Pour 2023, CA +39% et RN +57% : des chiffres impressionnants. Pour 2024 la société compte augmenter son EBITDA d’au moins 50%, donc encore de belles perspectives.

Inéa
Mention spéciale pour cette foncière de bureaux dans les grandes villes régionales. Elle est une des très rares foncières qui n’a pas passé des milliards de dépréciations d’actifs, signe que ses comptes sont plus prudents que chez les autres. Au niveau opérationnel, les résultats sont très solides, même si le BNPA FFO a légèrement baissé. Ce qui est un effet technique, car il y a eu une augmentation de capital l’année précédente avec l’effet dilutif de court terme inévitable. Je reste confiant.

Home Depot
Comme attendu, la société de distribution de matériel de bricolage et de fournitures, n’a pas brillé en 2023. Mais les commentaires de la direction ne sont pas trop pessimistes et le titre a monté un peu lors de la parution des comptes. Il n’y a plus qu’à patienter, car une baisse des taux directeurs finira par raviver le secteur de la construction.

Consolidated Edison
Le rocher insubmersible dans la distribution d’électricité à New York. Pas de grosses surprises à attendre, ni de grosse croissance, mais un cash flow très régulier : c’est bien pour cela que j’ai acheté ce titre. Bon évidemment, pas de grosse plus-value à attendre non plus ! Toujours est-il que le dividende continue de tomber régulièrement, et en hausse depuis 50 ans maintenant. Naissance d’un nouveau dividend king !

Salesforce
La société avait été sous la pression de fonds activistes, qui lui reprochaient de dépenser trop d’argent dans des opérations de croissance externe surpayées et de négliger la rentabilité et la réelle création de valeur. En 2023 la société a fait exactement ce que les vautours attendaient d’elle : pas de croissance externe, réduction des effectifs, concentration sur le business, rachat d’actions pour plusieurs milliards de $. Les résultats sont au rendez-vous : marges en hausse, surplus de cash au bilan en hausse, BNPA non-Gaap en hausse de +57%, perspectives 2024 toujours en hausse. Les bonnes cases ont été cochées.

A la surprise générale, la société va commencer à verser un dividende (1,60$ en base annuelle). Sur mon PRU ça ne fait que 0,8% de rendement et ça ne va pas nourrir son homme, mais le dividende n’est pas si mince que cela, car il représente un payout de 20% des bénéfices. En tout cas, un signe de confiance (et peut-être un clin d’œil à Meta Platforms, qui a aussi initié un dividende).

Mouvements du mois


Ventes

- Merck avec une PV +61,6% (+71,2% avec dividendes)
Le titre a monté vite et fort au cours des derniers mois, je prends mes bénéfices

- Alteryx avec une MV -55,5%
La société fait l’objet d’une OPA et sera sortie de la cote dans quelques temps.
Plus rien à attendre de ce dossier

- Edenred avec une PV +18,3% (+24,6% avec les dividendes)
Vente de précaution, compte tenu de la montée des risques

Renforcements

- Sanofi 12 actions à 86,80€

- Amundi 15 actions à 60,50€

- Total Energies 17 actions à 58,90€

- Sandvik 52 actions à 217 SEK (1 K€)

- Investor AB 45 actions à 252,75 SEK (1 K€)

- Latour AB 44 actions à 262,80 SEK (1 K€)

Achat d’une nouvelle valeur

- American Water Works 46 actions à 118,90$ (5 K€)

La plus grande société US dans la distribution d’eau. Pendant des années le titre était hors de prix, mais comme toutes les utilities ayant un endettement structurel élevé, le titre a morflé au cours des 2 dernières années. Je profite du creux pour acheter, car les perspectives restent bonnes. Lorsque la Fed baissera ses taux directeurs, le cours devrait remonter.









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[+3]    #25 07/04/2024 10h48

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REPORTING MARS 2024


Dans l’ensemble la tendance est toujours favorable, même si des signes d’essoufflement commencent à se manifester. Mon portefeuille progresse de +5,8% en YTD avec un retard certain sur les indices, victime de la sous-pondération (voire quasi-absence) des sociétés technologiques sexy qui séduisent actuellement les marchés.

Retour des affaires judiciaires avec un plongeon de Reckitt, dont le lait pour bébés Enfanmil a causé le décès d’un nouveau-né. Le procès a donné lieu à une indemnisation de 60 millions de $. Mais le pire est qu’il y a derrière encore 3000 autres plaintes concernant ce produit. Aux Etats-Unis on ne plaisante pas avec les risques sanitaires : on va se retrouver dans une grosse class action fort coûteuse. J’ai liquidé cette ligne.

Dans la foulée, je reviens sur ma décision en ce qui concerne l’achat de Johnson&Johnson. J’ai peut-être été un peu imprudent sur ce dossier, car l’affaire du talc contaminé à l’amiante est loin d’être réglée. Par prudence j’ai déjà revendu cette ligne.



Quelques autres nouvelles du portefeuille


Stef
Très bons résultats annuels, car la société s’était enfin débarrassée de sa filiale maritime Méridionale qui générait des pertes depuis des années. Logiquement le comptes affichent maintenant une amélioration des marges, même si la conjoncture molle pèse un peu sur les affaires.

Idi
Résultats très solides pour cette petite société de private equity. Avec la hausse des taux, le capital-développement n’est pas à la fête en général, mais contrairement à beaucoup d’autres sociétés du genre, Idi travaille uniquement sur ses fonds propres et ne joue pas avec le levier de la dette. Pas de problèmes de refinancement donc. La société a par ailleurs réussi à faire tourner ses dossiers avec succès et dégagé des PV confortables.
Au dividende ordinaire s’ajoutera un coupon exceptionnel, ce qui me fera un rendement très généreux de 11,7% sur PRU cette année. Ca ne se refuse pas !

Guerbet
Un cas d’école que j’aime bien. Depuis quelques années la société était à la peine, emprisonnée dans un cercle vicieux : son produit phare était tombé dans le domaine public, immédiatement attaqué par des génériques. Du coup l’inflation des matières premières ne pouvait pas être entièrement répercutée sur les prix de vente, puisqu’il n’y avait plus de pricing power.

Le newsflow est en train de changer radicalement, puisque les résultats 2023 sont meilleurs que prévu. Enfin le nouveau produit-phare se vend bien aux USA (déjà lancé en 2023). Les ventes ne font que commencer en Europe et devraient générer de la croissance pour plusieurs années. Même si le titre a bondi de 78% cette année, je pense qu’il reste encore largement de potentiel avec la hausse du CA et des marges qu’on peut attendre.

Rubis
Encore un dossier intéressant, pour lequel j’avais déjà laissé mon impression sur la file dédiée.
Depuis plusieurs années, Rubis n’avait plus du tout la faveur des marchés. Et soudain le titre se réveille avec une conjonction de plusieurs facteurs en mars. Tout d’abord les résultats ont été meilleurs que prévu. Puis la société a annoncé la vente de sa division Rubis Terminal pour se concentrer sur ses autres activités. Le marché a apprécié la simplification de la stratégie, même si cette vente va aussi réduire sensiblement le CA du périmètre restant. A voir, comment ce « trou » sera comblé.

Soudainement, les prédateurs et agitateurs sortent de tous les terriers. En mars la Compagnie Nationale Maritime (groupe Equans) a annoncé une participation de 5% au capital. Suivi de près par la société Plantations des Terres Rouges (dans l’orbite de Bolloré) qui a aussi franchi les 5%. Enfin début avril on apprend qu’un canadien a aussi placé ses pions pour 5%.

Pour l’instant on n’en sait pas plus, même si les rumeurs se multiplient : veulent-ils bloquer la vente de Rubis Terminal ou reprendre cette activité ? Veulent-ils lancer une OPA (qui complèterait bien les affaires de Bolloré) ? Veulent-ils faire tomber la Commandite, alors que l’arrivée de Clarisse (fille du fondateur Gilles Gobin) à la direction ne plaît pas à tout le monde ? Ou veulent-ils tout simplement faire une PV rapide sur un titre très value qui prend du momentum ?
Je n’ai pas de réponse à tout cela, mais le titre Rubis a monté de 49% depuis le début de l’année : c’est déjà pas mal ! Je suis curieux de voir ce qui se passera à l’assemblée générale : il y a fort à parier que les prédateurs en profiteront pour dévoiler leurs doléances.

Unilever
Clairement un trainard depuis quelques années. La société a annoncé vouloir vendre (ou mettre en Bourse par IPO) sa division de glaces (Magnum, Ben&Jerrys) qui affiche une faible croissance et des marges inférieures à d’autres activités du groupe. Le marché a apprécié.

Home Depot
Avec la conjoncture faiblarde, la société affiche une croissance négative depuis plusieurs trimestres. Mais la société met quand même 18 Md$ sur la table pour racheter SRS Distribution. Un pari osé à CT alors que les résultats sont en baisse. Mais lorsque la conjoncture dans la construction reviendra plus favorable, cette opération pourrait être très profitable car complémentaire aux activités existantes de Home Depot.

Mouvements du mois


Ventes

- Reckitt avec une MV -31,7% (-25,6% en incluant les dividendes)
Chaque année de nouveaux problèmes avec cette société ; je jette l’éponge.

- Adobe avec une PV +14,2%
Le titre est sous pression depuis la publication des résultats annuels. Je préfère concrétiser les maigres gains qui me restent.

- Kontron avec une PV +4,9% (+7,3% avec les dividendes)
Pas vraiment de momentum ; après 3 ans de détention, les gains sont microscopiques.

- Johnson&Johnson
Je revends le titre après 1 semaine de détention : le risque est élevé.

Renforcements

- Illumina 10 actions à 137,98$

- MGI Digital Tech 118 actions à 16,66€
Après plusieurs années difficiles, j’espère que la croissance reviendra après le salon Drupa en mai-juin, qui jusqu’à présent a toujours dopé les prises de commandes.

- Fortis réinvestissement du dividende en actions (1 titre en plus)

Achat de 3 nouvelles valeurs :

- Intertek 100 actions à 48,78 GBP
Une société dans la certification comme SGS ou Bureau Veritas. C’est mon remplaçant pour Reckitt, afin de préserver ma pondération en titres anglais.

- Texas Instruments 32 actions à 172,92$
Un fabricant de semi-conducteurs. Pas de chips dédiés à l’AI, donc pas très sexy. Mais les produits de Texas Instruments sont présents dans les appareils du quotidien (20% de part de marché mondiale dans sa spécialité), que ce soit une machine à café ou un lave-linge. Actuellement un peu sous pression compte tenu du déstockage chez les clients, mais un nouveau cycle de croissance est inévitable à MT.

- Amgen 20 actions à 272,26$
Après avoir liquidé J&J, je change de cheval dans le big pharma. Une société qui a un bon momentum grâce aux opérations de croissance externe récentes.

Cas particulier

En mai 2023 Carmila avait versé un dividende issu d’un remboursement d’apport et donc non taxé. Je m’étais étonné que le montant ne soit pas imputé sur le prix de revient comme c’est l’usage. Aujourd’hui, presque 1 an plus tard, mon courtier BoursoBank m’informe qu’il y a eu une erreur dans le traitement fiscal. Pas plus d’explications, mais discrètement on m’a imputé le dividende de l’année dernière sur mon prix de revient. Du coup mon PRU passe de 12,44€ à 11,27€. A court terme ça ne change rien, mais ça augmente ma PV taxable si je devais revendre un jour cette ligne.

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