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[+4]    #1 13/06/2012 19h45

Membre (2011)
Réputation :   203  

Note : j’ai créé un topic à part car la discussion sur l’achat d’actions IBM par BRK a dévié sur les achats de BRK.

Warren Buffet en a fait une des premières positions du portfolio de Berkshire, je veux parler d’IBM. Il a construit une position de près de 65 millions d’actions, principalement aux deuxième et troisième trimestres 2011. Il a continué plus marginalement ce premier trimestre 2012. L’action se traitait à un prix compris entre $180 et $210.

Voici quelques éléments qualitatifs et quantitatifs sur IBM. Je commence par des points clés du dernier rapport annuel. Encore une fois, ce rapport est un document très instructif sur l’activité de l’entreprise. Il est d’une simplicité déconcertante à lire ! Et pourtant IBM emploie plus de 400 000 personnes et toutes ses branches sont éminemment complexes.

Les données sont globalement « macro » à l’échelle d’IBM. Autant que possible, j’essaierai de les séparer selon les grands domaines d’activités : matériel (achat et location), logiciel et services, c’est-à-dire « hybride ».



On notera que près de 85% du CA est fait sur les logiciels et services ; 90% si l’on inclue les locations de matériel (activités de financement). Le chiffre d’affaires est bien plus récurrent que par le passé, même si IBM vend des logiciels sous licence « perpétuelle » (même dans ce cas, les mises à jour sont peut-être payantes). C’est une vraie cash machine.

C’est un bon point quand on connaît l’histoire d’IBM. Pour l’anecdote, j’ai bloqué en visitant le musée des Arts et Métiers à Paris sur une machine à écrire des années 1910, machine à écrire IBM ! Machine à écrire, cartes perforées, ordinateurs, services, logiciels… Et demain ?

Demain justement, le rapport annuel donne la « road map » à l’horizon 2015, dont la stratégie du groupe.

Outre des acquisitions ciblées et une hausse de son activité, IBM veut se positionner sur des domaines en croissance rapide et avec une marge élevée.

En quelques mots, cela tourne autour des émergents et d’approche intégrée globale sur les données. IBM fait une analogie intéressante en parlant de « gusher of data » - littéralement un geyser de données – pour décrire sa nouvelle manne financière, cette nouvelle ressource.

Quelques éléments factuels :
• Les émergents (22% du CA), cible 30% en 2015 ; croissance de 11% en 2011
• L’activité « Business analytics » - signifiance des données ; croissance de 16% en 2011.
• Le Cloud ; croissance de + de 200%
• Approche intégrée globale : « Smarter Planet » (Smarter Cities, Smarter Commerce) ; croissance de + de 50% en 2011. Tous les domaines sont concernés (transport, énergie, commerce, supply chain, etc.) pour améliorer leur performance globale. Sur le principe, ce rapprochement de données de différents univers se sent bien : j’en vois un exemple simple, dans un calculateur d’itinéraires porte à porte (ex : voiture + train + vélo en libre service), c’est intéressant de connaître les prévisions météo à l’arrivée pour éviter d’être à vélo, trempé.

Hélas pour ces trois derniers points, je n’ai pas la répartition du CA.

La « road map » donne un autre objectif : le rachat d’actions ! Et l’ambition est marquée : IBM a la volonté de racheter pour 50 milliards de dollars d’actions. Au cours actuel, c’est plus d’un cinquième de la capitalisation d’IBM !

Les rachats d’actions ne sont pas une nouveauté pour IBM. Mais comme le FCF est énorme, les rachats d’actions le sont aussi et à juste titre. Cette année, pas moins de 15 milliards de dollars y ont été consacrés, pour environ 6% de la capitalisation.

Évidemment, cela participe bien à la hausse du bénéfice par action, pour près de la moitié !

On ne se contera pas de rachats d’actions puisque des hausses du dividende sont ambitionnées.
IBM verse un dividende depuis 96 ans, en hausse depuis 16 années consécutives. Cette année, le dividende est en hausse de 15%, 6 fois plus élevé qu’en 2000 et pourtant ne représente un Pay Out ratio de moins de 25%, sur RN, comme sur le FCF !

Aujourd’hui, les 3,5 milliards de dollars distribués en dividendes restent quand même rikiki, avec un rendement de moins de 2%, mais la marge de progression est énorme.

IBM ambitionne une distribution de 20 milliards de dollars sous forme de dividendes d’ici à 2015. Cela revient à une hausse de plus de 40% sur la période.

Voici un petit graphique pour illustrer l’utilisation du cash par IBM depuis 2000 : l’actionnaire y est très bien traité !



Côté chiffres, il faut le dire, IBM est une cash machine et a des chiffres magnifiques :



• Une rentabilité et marge qui arrivent encore à augmenter après 10 années de hausse.
• Un endettement net égal à moins d’une année de FCF.
• Un ratio de distribution avec une marge de progression importante.
• Résultat net et dividende en hausse régulière et importante (moyenne 10%), plus modérée pour le FCF.

Mais c’est sans compter sur les derniers trimestriels !

Au 1er trimestre 2012, le CA augmente très légèrement, mais le résultat de 9% (surtout amélioration de la marge) et résultat par action de 15%. La croissance des revenus est toujours tirée des logiciels et services.

Sur les 12 derniers mois, le FCF passe à près de 18 milliards de dollars !

Côté valorisation :
• Le FCF yield est à un peu plus de 5% ; 6,5% en prenant l’EV donnée par Infinancials. Avec les données sur 12 mois glissants, on passe respectivement à 5,8 et 7,3% !
• Le ratio EV/EBIDTA à 8,85, plus élevé que dans le même secteur.
• PER au dessus de la moyenne à 5 ans d’IBM, mais bien en dessous de la moyenne à 10 ans. J’ai fait un essai de valorisation avec la même méthode que dans le futur « xlsValorisation » sur les PER :


Ces chiffres sont peut-être même conservateurs car IBM a annoncé revoir à la hausse ses prévisions de BPA pour 2012 : désormais, au moins $15, donc pourrait être un chiffre moyen et non haut.

• Je n’évoque pas le PB, qui à mon sens n’a pas vraiment d’intérêt pour IBM.
• Le calcul de DCF global me semble assez simpliste et devrait être décomposé et affiné. Pour info, Gurufocus donne une valorisation par défaut à $280.
• Au cours actuel, IBM est 20% au dessus de son plus bas annuel, 10% en dessous de son plus haut.

Parmi les initiés, les ventes correspondent certainement à des exercices de stock-options.

PS : à ce jour, je n’ai pas d’actions et passerai acheteur sous 170/180$

Dernière modification par Sylvain (13/06/2012 22h35)

Mots-clés : action, analyse, ibm

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[+1]    #2 05/09/2012 17h29

Membre (2010)
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J’ai une petite méthode toute simple pour estimer un cours théorique (bon ça vaut ce que ça vaut) :

pour chaque valeur d’un secteur donné (les technos ici) je calcule ce que vaut l’action en nombre de fois l’Ebitda, les cash flows, la book value, l’EV/Ebitda, le chiffre d’affaire. Je fais la moyenne du secteur (en technos je suis 24 valeurs) et j’obtiens donc une valorisation pivot, que j’applique à la valeur concernée (ici IBM) et enfin je fais la moyenne des 5 méthodes d’estimation.

Pour IBM cela donne au final 275$, donc très en phase avec les estimations de Sergio et de Sylvain !

Dernière modification par Rodolphe (05/09/2012 22h20)

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[+1]    #3 18/10/2013 11h39

Banni
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Analyse dans le monde : Assez facile à lire

Six trimestres consécutifs de baisse du chiffre d’affaires, plus qu’une tendance, c’est un gros problème. A 102 ans, IBM, le numéro un mondial des services informatiques, est face à une transition qu’il semble subir.

Les résultats du troisième trimestre publiés, mercredi 16 octobre, sont très mauvais. Le chiffre d’affaires d’IBM a baissé de 4 % en un an, à 23,7 milliards de dollars (17,3 milliards d’euros). L’amélioration du bénéfice net toujours confortable (+ 6 %, à 4 milliards de dollars) ne fait plus illusion, le moteur a calé.

Sur de nombreux fronts, les équipes de Big Blue, comme les Américains surnomment le groupe d’Armonk (Etat de New York), ont le blues. Le groupe accuse ainsi une chute de 9 % de ses ventes dans les « pays à forte croissance ». C’est la première fois de son histoire que cette zone est en recul.

En Chine, d’où IBM tirait depuis de longues années des suppléments de croissance, son chiffre d’affaires s’est effondré de plus de 20 % par rapport au troisième trimestre 2012.

Les têtes tombent dans le groupe dirigé depuis près de deux ans par Ginni Rometty. Le responsable de la zone « pays à forte croissance », James Bramantes, a été appelé cette semaine à de nouvelles fonctions… non encore définies. D’après le Wall Street Journal, il serait remplacé par le patron mondial des ventes, Bruno Di Leo.

Sanction tardive

Une sanction qui soulève trois questions. D’abord, le calendrier : la décider une fois les comptes trimestriels bouclés paraît tardif. D’autant que la contre-performance de la zone se lisait déjà au second trimestre avec un chiffre d’affaires étal.

Côté efficacité, un changement d’homme ne résout pas tout. Il y a six mois, la patronne d’IBM avait, de la même façon, changé le directeur de la division matériel informatique et serveurs. Sans effet jusqu’ici. La spirale baissière qui affecte cette activité historique du groupe s’est même accélérée (– 17 %) sur le trimestre.

La troisième question est encore plus délicate, puisqu’elle concerne les choix de personnes, opérés par Mme Rometty. C’est elle qui avait promu il y a dix-huit mois M. Bramantes, aujourd’hui remercié.

Préoccupations court-termistes

IBM devrait peut-être s’inquiéter de son positionnement concurrentiel. Il perd du terrain. Même dans les divisions services et logiciels, celles sur lesquelles le groupe fonde son avenir et les trois quarts de ses ventes, la croissance s’est dérobée. Pourtant, son premier concurrent dans les services, Accenture, est parvenu, lui, à augmenter son chiffre d’affaires de 4 % au cours du trimestre clos en août.

Le maintien des objectifs de rentabilité pour 2013 et la poursuite du programme de rachat d’actions paraissent des préoccupations très court-termistes au regard de l’enjeu. Pour une fois, la Bourse n’est pas tombée dans le panneau. L’action IBM a perdu 13 % en un an, insensible à l’euphorie de Wall Street.

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[+1]    #4 23/01/2014 22h07

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thomz a écrit :

Ce qu’ils ont vu en détail, en revanche, l’histoire ne le dit pas.

Buffett ne connais pas le métier d’IBM, c’est pourquoi il adopte l’approche scuttlebutt.
De manière général, il questionne la concurrence ou quelqu’un qui a la compétence sur un domaine qu’il ne maitrise pas.
C’est d’ailleurs la chute de l’action IBM de 30$ à 10$ en 1991-1993 qui l’a amené à s’intéresser à IBM, et l’a donc poussé à rencontrer la pointure du moment : Bill Gates. Il l’a inondé de question à propos d’IBM (notamment sur la durabilité de son avantage compétitif), et ils sont depuis resté amis. (source: the new buffettology). Bill Gates lui a conseillé 2 actions : Microsoft et Intel. (source : The Snowball)

Dans une interview à la suite de son achat en 2011, il dit qu’il a répertorié tous les contrats que ses filiales pouvaient avoir avec IBM. Ensuite, il a demandé à ces mêmes filiales de changer pour la concurrence. Il s’est alors heurté à un mur de refus !

D’un point de vue purement qualitatif, le ratio de Rentabilité de l’Actif Net Tangible d’IBM est similaire à celui See Candy au moment de son achat. Quand au prix, il colle également à la formule de calcul de valeur intrinsèque que j’ai essayé de reverse-engineeré à partir de tous ses achats stars (See Candy, Coca-Cola, Wells Fargo, ExxonMobil, …)

Dernière modification par HuntR (24/01/2014 20h11)


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[+1]    #5 20/10/2014 14h48

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C’est sûr qu’annoncé de cette façon là, certains "robots" en perdent leurs boussoles:

Le bénéfice d’IBM s’effondre de plus de 99%

On en revient aux discussions de changement de business model qui n’est pas intégré par tous, après c’est sûr que les 4% de CA en moins ne sont guère appréciés en ces temps de disettes !


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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[+2]    #6 22/10/2014 11h19

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Sat a écrit :

Il y est dit que le CA est le même qu’en 2008

Pour compléter ce que dit Sylvain sur la non pertinence du suivi du CA

Q3 14 Call Transcript
a écrit :

In the near term, our revenue will be down, not surprising since the three divestitures this year represent about $7 billion of revenue with pre-tax losses of about $500 million, so clearly we’ll have an improved margin profile

=> les differentes ventes vont faire baisser le CA à nouveau de 7b$ mais cela était en perte, la marge operationnelle actuellement aux alentours des 50% va donc mécaniquement être boostée

En parallèle IBM fait des acquistions ciblées sur des secteur plus margés (services, cloud..) donc le CA historique ne sera jamais retrouvé (=>réalisé grâce à des milliards de $ de laptop à 5% de marge), il faut juste regarder "bottom line"

Dernière modification par Q2000 (22/10/2014 11h22)

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[+1]    #7 15/04/2015 10h39

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C’est bien Apple (avec ResearchKit) qui est le partenaire majeur de ces partenariats, mais ils s’appuient sur le Waston d’IBM et des solutions backend IBM.
Ca repose sur l’utilisation de capteurs couplés  à un iphone 5 ou 6 pour collecter des masses importantes de données médicales (eg glycémie, en rapport avec l’activité physique en cours). Un chercheur du CDC d’Atlanta a dit que dans la première semaine d’utilisation, ils ont collecté plus de données utiles qu’en 3 ans avec un programme classique.

Lors de la WWDC (conf développeurs Apple où ResearchKit à été présenté), les chercheurs ont insisté sur le fait que c’était la seule solution disponible permettant de garantir la confidentialité des données parce que crypté et anonymisé au niveau de l’OS. C’est un moat assez large car c’est un point très sensible sur ce genre de recherche.

Par ailleurs, le partenariat Apple-IBM en entreprise est un quasi mariage, comme IBM est dans le process de porter ses solutions métiers pour utilisation préférentielle ou exclusive avec un front ipad ou iphone.
IBM est donc en train de lier fortement son avenir au hardware Apple.

Apple n’avait pas les entrées dans le marché business, IBM  n’avait plus le hardware, c’est une complémentarité parfaite.

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[+1]    #8 20/07/2015 23h17

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IBM a annoncé ses résultats trimestriels.

A première vue c’est pas folichon, baisse de 17% des revenus YoY. C’est d’ailleurs la seule chose que semble retenir bon nombre de journalistes comme le WSJ.

Mais en fait, si on regarde en détail, c’est beaucoup  plus intéressant :

- ce qui baisse le plus (50%) c’est le legacy hardware dont une bonne partie vient d’être revendue à Lenovo.
- Leurs mainframes de nouvelle génération ont bien démarrés (+10%).
- le software vendu est en baisse de 10%.
- le software SaaS est en progression de +20%.
- le cloud et les business services sont en forte progression (50% sur certaines parties).
- le dollar fort n’a pas aidé.

En fait, ça veut dire qu’IBM est en train de réussir son désengagement des activités obsolètes, ce qui avait été annoncé, et je trouve ces perspectives plutôt très bonnes. j’attends de voir les résultats complets mais ça me plait assez.

désolé pas encore de lien en Français vers les résultats.

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[+1]    #9 22/07/2015 11h56

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Chlorate a écrit :

>Meilleures opportunités ailleurs, je n’en doute pas, mais votre étude de l’entreprise ne vous encourage pas à allouer ne serait-ce qu’un faible pourcentage de votre portefeuille sur IBM ?

Sans vouloir répondre à la place de Thomas (quoique je le fais), il avait défini la distinction entre portefeuille de rentier et portefeuille plus agressif pour ceux qui veulent le devenir.
IBM fait plutôt parti des portefeuilles de rentier et qui n’est pas dans un portefeuille plus agressif (car ces titres ne sont pas extrêmement décoté pour y être).
L’un des principes de Thomas est de concentrer son portefeuille.

Après chacun fait à sa sauce.
Concentrer son portefeuille (et exclure IBM) ou atténuer son portefeuille en prenant du IBM ( techno US, capex light, très management, management axé sur la value et non le CA, décotée) sont 2 idées très intéressantes.

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[+1]    #10 22/07/2015 13h09

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chlorate a écrit :

Pourquoi n’êtes-vous pas actionnaire si ces résultats vous conviennent ?

Disons que je préfère tirer avantage de ma petite taille et de ma complète liberté (deux atouts formidables dont les institutionnels ne jouissent pas) pour concentrer mon capital sur des situations plus prometteuses - par exemple, des entreprises cotées avec d’outrancières décotes sur actifs et à deux ou trois leurs profits cash.

Avant que vous ne me le demandiez : oui, Sears Holdings est une situation un peu plus spéciale…

Si j’étais un fonds d’investissement avec des milliards à placer, j’aurais assurément du IBM et du NOV (National Oilwell Varco), ces temps-ci à vendre à huit fois ses profits cash malgré 25% de croissance annualisée et un management d’élite.

Il faut faire en fonction de ses moyens. En l’occurrence, être petit est un extraordinaire avantage compétitif quand on investit. S’en priver serait folie!

Tous les institutionnels peuvent vous concurrencer sur IBM… Mais aucun n’ira vous concurrencer sur SHLD (tout bêtement : il n’y a pas assez de flottant) ou sur d’autres petites capitalisations qui passent sous le radar, nonobstant des avantages compétitifs tangibles et des capacités bénéficiaires éprouvées.

C’est un autre sujet de discussion qu’IBM, un business aujourd’hui mature et géré en fonction. A priori, on voit mal comment un tel mastodonte pourrait doubler de taille en dix ans… Que leur reste-t-il comme options, sinon optimiser leur profitabilité et racheter méthodiquement leurs actions?

A part pour des géants comme Berkshire Hathaway (pour qui faire tourner des milliards à 10% par an est très certainement formidable), le coût d’opportunité devrait refroidir n’importe quel investisseur plus petit et plus entreprenant…

Du moins est-ce mon avis.

Gaspode a écrit :

IBM est une société en retournement qui passe d’un modèle wide moat sur son hardware à un modèle services et software.

Ça, c’était il y a vingt-cinq ans, quand Lou Gerstner a pris les commandes… D’ailleurs, je vous recommande son livre (Who Said Elephants Can’t Dance?) si le dossier IBM vous intéresse.

La situation est très différente aujourd’hui. L’arbitrage n’est plus entre hardware et software, mais entre croissance par acquisitions, R&D et rachats d’actions.

Dernière modification par thomz (22/07/2015 13h48)

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[+1]    #11 14/08/2015 12h15

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je reformule: est-ce un service pour d’autre entreprise (B to B) qui se baseront sur ce service (IaaS, PaaS et même SaaS). Ex: AWS, Heroku.

Ou est un service spécial pour le grand publique ou une entreprise (DropBox)

C’est une architecture extremement mouvante et modulaire, et ça change tout le temps. J’ai l’occasion de travailler dans ce millieu, et IBM ne compte pas du tout, en tout cas pas plus que Microsoft. Saleforces est à part avec Heroku qui est très utilisé (et très pratique) par les startups. Mais ce n’est qu’une surcouche (très réussi) à AWS. Mais pour une entreprise qui fait une application déployé sur un cloud, les tarifs atteignent très vite des sommets, ce qui pour moi m’interoge sur la pérénité du modèle.

Dis autrement, les entreprises grosses entreprises ont plus intérêt à déployer leur propre division "cloud" que de sous traiter cette partie à IBM ou Microsoft. Si les besoins en terme de duplication/distribution/scalabilité hynamique sont beaucoup plus important, alors il n’y a qu’Amazon qui puissent y répondre, leur infrastructure est tellement "scalable" que redévelopper la même chose en interne revient trop cher. Et la compétition ne peut pas rivaliser en terme de tarifs (même extremement élevé). Là il y a une barrière à l’entrée très importante, en faveur d’AMZN.

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[+3]    #12 28/09/2015 19h00

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valeurbourse a écrit :

Le cloud est une notion floue qui englobe services et données là-bas, sur le net (le but est de surout pas savoir où c’est, ni comment c’est stocké).

Non, c’est le mythe que vous décrivez. Les entreprises savent et doivent savoir ou se trouve leurs données, qui les héberge et sous quelle réglementation. Dans cette file sur IBM, nous n’évoquons pas les services grand public a la Facebook ou l’hébergement de photos des particuliers, mais le coeur de métier d’IBM, le service aux entreprises.

IBM et HP (et certainement d’autres) proposent SAP Hana As a Service par exemple. Croyez moi, les données sont dans UN Cloud mais bien localisé, et bien identifié. On parle de Private Cloud, même si ceux ci peuvent être mutualisées entre plusieurs clients au niveau du prestataire de Cloud.

SAP Hana : Progiciel de gestion d’entreprise qui fonctionne en mémoire vive d’où des temps de réaction décuplés

La définition d’un Cloud c’est quoi ?

Le Cloud est une infogérance standardisée et automatisée. Rien de plus. A partir de la, on décline ce que l’on veut et on peu prendre l’appellation Cloud. Que l’on puisse déplacer des données d’un centre de données à un autre est une fonctionnalité, mais ne définis pas a lui seule une offre "Cloud". D’ailleurs en général on ne déplace pas, mais on réplique.

Réplication : Copie en temps réel ou en léger décalage des données entre les centres de données

Ce qui caractérise un Cloud est son niveau de standardisation et donc cela joue sur son niveau d’automatisation. En dépendent directement, les SLA de provisionning par exemple pour les différents "catalog items" proposés dans l’offre de service. Les solutions d’Amazon ou OpenStack entre autres proposent même des fonctionnalité d’autoscaling pilotés directement par l’application en fonction de la charge.

SLA : Service Level Agreement : Engagement contractuel de service sur un niveau donné - Ex : disponibilité de 99%
Provisionning : Construction/configuration d’un composant - ex : un serveur 4 CPU 16 GB de mémoire
Catalog item : Elément de l’offre de service - ex : une base de données
Autoscaling : Apport ou retrait de ressources - Ex : ajout/retrait de nouveaux serveurs applicatifs

C’est la standardisation et l’automatisation qui permet de déplacer les données et les charges de travail (application) simplement et à moindre cout. Mais savoir déplacer des données dans une offre de service ne définit pas une offre Cloud a elle seule. Je peu déplacer mes données en 1 semaine avec un disque USB transporté par Chronopost (exemple caricatural, je le conçoit, mais qui ne l’a jamais vécu ? smile ).

Mais effectivement, le mot Cloud est un peu fourre tout, et il faut bien définir de quoi on, parle, et rien qu’en quelques échanges nous ne sommes déjà plus sur les même définitions.

Pour en revenir à IBM, et bien, cela leur coute cher de passer en mode SaaS sur leurs offre Cloud, mais IBM fait parti des quelques sociétés dans le monde a pouvoir fournir toute la chaine de valeur du sol au plafond.

Ils ont les jambes, le ballon, une grosse mêlée, des 3/4 costauds, mais comme dans tous les matchs, on peu perdre contre l’Italie ou la Roumanie alors qu’on est favori. Pourquoi, parce que l’on est lourd à prendre une décision, à réagir. Des sociétés de 300 000 personnes avec des historiques lourds peuvent se comporter comme des mammouths.

Juste une remarque sur la réécriture tous les 7 ans des softs. Pour les gros softs, leader de leur marché (cas typique d’IBM), je suis dubitatif. Les historiques clients, sont longs et lourds, il faut toujours les supporter. Aussi je pense, que c’est bien plus compliqué que cela. Je ne suis pas du milieu du dev, mais je citerai 2 exemples :

1- Free - Offre téléphonie à 2 euros - Ils partent d’une page blanche, rationalise tout dés le début car il n’y a aucun historique technologique ni commercial à retenir. Les acteur historiques ont 20 ans d’historique a supporter ….
2- ServiceNow - Même situation que Free - HP, BMC avec leurs produits phares des  15 dernières années mordent la poussière.

Discussion for intéressante.

A+
Zeb

Modifications : Ajout de définitions vulgarisées pour expliquer les termes spécifiques suite à la remarque d’un lecteur.

Dernière modification par zeb (29/09/2015 20h52)


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+2]    #13 24/10/2015 20h37

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Durun a écrit :

Mieux vaut un bon 150 % sur Cap Gemini au cours des 3 dernières années qu’un décevant - 30 % sur IBM sur ces mêmes années.

Évidemment, on préfère tous faire +150% que -30%.
Mais faute de boule de cristal ou de machine à remonter le temps, nous en sommes réduits a essayer de deviner quelle entreprise a le plus de chance de nous rapporter de l’argent DANS LE FUTUR. Alors on peut choisir comme méthode de regarder des courbes passées et croiser les doigts pour que ce qui a monté continue de monter, ou bien on peut faire un travail de valorisation de l’entreprise et acheter avec une forte décote pour être sûr au moins d’acheter pas cher AUJOURD’HUI.

Dernière modification par WayWardCloud (24/10/2015 21h32)


"Year after year / On the monkey's face / A monkey face."

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[+3]    #14 25/10/2015 11h17

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INTJ

Ce qu’il faut en déduire des résultats d’IBM ,Microsoft et Amazon :
Le marché applaudi lorsque on privilège la montée du chiffre d’affaire au détriment des marges et lorsque des milliards d’investissement sont dépensés dans une activité à faible marges ou les acteurs se livrent à une concurrence féroce .

Évidemment je parle du Clood  qui à fait briller les résultats de Microsoft et d’Amazon à un tel point que ça en à aveuglé les investisseurs .

Alors pourquoi IBM n’a pas investit plus agressivement dans le clood alors qu’elle en à 1000 fois les moyens ?
Peut être parce que comme la répété 1000 fois Ginni Rometty aux investisseurs :
"Ce qui compte, c’est l’amélioration des marges, et des bénéfices, plus que l’accroissement du chiffre d’affaires pour IBM"

Les autres entreprises ont choisi de brasser du vent et cela enchante les investisseurs, c’est super à court terme pour les cours de bourse mais à long terme que ce passera t’il ?
Peut être que le prix de ce service baissera et que ces énormes investissements ne seront pas rentables.

IBM avance sûrement dans ce domaine en couplant le Clood avec un service analytique efficace afin de préserver ses marges de la concurrence .
Doit on en vouloir à IBM pour ça ?
Je vous invite à regarder les faibles marges du clood et les investissements conséquent que ça demande à ces acteurs et de vous poser la question de savoir si ce sera des revenus stable à l’avenir .

Je trouve extraordinaire qu’une entreprise comme Microsoft a une valorisation de 422 milliards alors que les trois quart du bénéfice sont dus à ses logiciels et son système d’exploitation  attaqués de toute part par des entreprises comme GOOGLE et APPLE .
Même Bill Gates n’y croit plus et se sépare à une vitesse folle  de toute ses actions .
D’ailleurs pour moi c’est Bill gates qui à conseillé Warren Buffet sur IBM et si Bill gates n’avait pas foi en IBM jamais Buffet n’aurait investit dans IBM
Il est utile de rappeler que Bill gates à conseillé à multiples reprise Buffet pour ses investissements et aussi que la valeur de sa participation dans berkshire hattaway est d’environ  10 mds $

Il est  plus utile d’utiliser ses cash flow libres pour racheter ses actions lorsque ses anciennes activités rapportent 15% , plutôt que d’investir dans un secteur qui rapportera au final que 5 %

A ce rythme là et avec les rachats d’actions , si les actions continuent de baisser et que les résultats stagnent pendant les 10 prochaines années , je me retrouverai être le seul actionnaire d’IBM est  tout ses cash flows me reviendront totalement wink

Dernière modification par vbvaleur (25/10/2015 11h31)

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[+2]    #15 28/10/2015 22h50

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Bonsoir,

Nouvelle actualité ce jour.

IBM se renforce dans les données météo avec Weather

En acquérant Weather Co, IBM souhaite enrichir Watson, sa plate-forme d’intelligence artificielle. […] Depuis, Watson est utilisé dans des hôpitaux outre-Atlantique et aide des praticiens à établir des diagnostics, en analysant l’abondante documentation médicale. Cette année, IBM a racheté Merge Healthcare, pour 700 millions de dollars qui l’aide à renforcer son offre médicale.

Avec Weather, le géant de l’informatique se voit inventer de nouveaux services, qui aideraient par exemple la grande distribution à mieux piloter ses prévisions de vente en fonction de la météo. Les assureurs pourraient alerter les assurés en leur demandant de changer la localisation de leur voiture, en cas d’avis de tempêtes.

IBM a investit massivement dans Watson en créant une unité dédiée forte de 2.000 personnes

Une achat à 2 b$, ce n’est pas juste un coup de vent. Google avait voulu mettre la main dessus il y a 1 an mais sans succès.

J’ai du mal à juger si c’est cela qui "justifie" le rebond de 2% de ce jour (ou alors retour d’un excès du -4% d’hier).

Un acteur du cloud qui se lance dans la météo, ça fait du sens en tout cas smile


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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[+3]    #16 29/10/2015 12h07

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Quelques précisions sur l’activité d’IBM, le cloud (et non clood, vbvaleur :-) !) et l’analytique.

Sans rentrer dans la discussion précise sur ce qu’est le Cloud (Cloud Computing - l’informatique dans le nuage…), si on se place du coté des utilisateurs, c’est la possibilité d’accéder à des applicatifs ou de l’infrastructure facilement, sans avoir à gérer les évolutions de charge, en étant facturé à la consommation.

On peut avoir de la puissance informatique pure ( Infrastructure as A Service : IaaS), une plateforme complète ( les serveurs, base de données, etc.. : PaaS) ou des logiciels (Software:  SaaS)

On peut avoir :
- un cloud privé, hébergé dans son propre datacenter (le Cloud n’est pas un endroit, c’est une infrastructure), permettant à ses utilisateurs (ses développeurs, le service marketing, …) d’utiliser de la puissance informatique à la demande,
- un cloud public pour utiliser de l’informatique à la demande (c’est là que Microsoft Azure et AWS :Amazon Web Service sont en concurrence). C’est souvent ce modèle qu’on associe à tord à l’ensemble du "Cloud".
- un modéle hybride, ou on a à les 2 à la fois, le Cloud "public" pouvant servir de "débordement" en cas de hausse de charge, ou pour des applicatifs précis (CRM avec salesforce.com par exemple, ou la suite Office avec Office 365)

Quel rapport avec IBM?

Et bien IBM est un précurseur (avec d’autres) de ce mode d’accés à l’informatique, puisqu’il y a déjà de nombreuses années ils mettaient en avant le "on-demand", l’informatique à la demande, facturé à l’utilisation…
Soit la promesse du Cloud!

IBM a investi et est présent sur le business du Cloud, mais à travers des logiciels, des services (et un peu de matériel) et non pas des services de Cloud Public à la Amazon. Ils fournissent avec beaucoup d’autres les pèles et les pioches de cette nouvelle ruée vers l’or, mais ne se mouillent pas directement dans l’offre pure de Cloud public.

Ce qui me fascine avec IBM d’un point de vue IT, c’est qu’ils semblent être déjà passé de manière industrielle à l’étape d’après, l’analytique et le Big Data, l’informatique cognitive. Le Cloud n’est qu’un moyen, l’intelligence vient des données:

Pour le grand public, on se souvient de Deep Blue battant le champion d’échec Kasparov en… 1997. Watson a ensuite gagné le jeu Jeopardy, ou il faut faire preuve de beaucoup plus "d’intelligence". Mais le véritable enjeu de Watson n’est évidement pas de gagner des jeux, mais surtout d’aider les clients d’IBM à utiliser les quantités énormes de données pour en tirer de la valeur.

Si ça vous interesse : IBM Watson

Et IBM "démocratise" le Big Data en mettant Watson à la disposition de tous, la plus petite PME pouvant envoyer ses données, et obtenir des éléments pertinents pour son business, directement sur le web, à la demande.
Ca s’appelle Watson Analytics et ce service est disponible… en  mode Cloud!  (Plus d’info sur Watson Analytics).

Sur l’aspect business IT (et pas sur l’aspect investissement), IBM pour moi était et reste une société capable de se réinventer, de faire preuve de beaucoup d’innovation, ayant les moyens de tester des solutions différentes et d’investir sur le long terme avec une vision de l’avenir de l’informatique.

Je précise que je ne travaille pas pour IBM directement ou indirectement :-) .

Coté investissement pur, je suis rentré sur cette valeur au mois d’octobre, estimant cette société (très) profitable, générant d’abondants cash flow, qu’elle distribue de manière raisonnable en dividendes, et son prix devenant abordable (l’endettement d’IBM étant en dehors de mes critères standards "automatiques", mais la valeur me semble mériter une analyse moins mécanique).

Dernière modification par Kohai (29/10/2015 16h54)


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[+2]    #17 29/10/2015 19h59

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Stibbons a écrit :

[…]
Quant à Watson, c’est très sympa, mais c’est une démo, bref, rien d’industriellement concret.

PS: IBM et Salesforce se renforcent dans le "cloud" par deux rachats "Le cloud est tiré par les services grand public". La croissance est sur le cloud grand publique, pas chez les grandes entreprises qui veulent localiser leur serveur, et donc qui doivent avoir des moyens considérables et doivent se compter sur les doigts d’une main.

Et IBM n’a en rien innové dans le Cloud, ils en sont totalement incapable! Ils ont acheté une petite startup qui savent le faire et compte dessus comme relais de croissance… bon, après c’est ce qu’ont fait Apple avec PA-Semi puis Intrinsity pour leur processeur, et Google avec Android, Inc.

Bonsoir,

Je ne suis pas actionnaire IBM, et je travaille chez une sorte de "concurrent", mais vous vous trompez sur ce point la.
IBM propose des "clouds" privés depuis pas loin d’un demi siecle. La plupart des mainframes qu’ils ont vendus en sont des precurseurs (voir mieux), ce sont des serveurs virtualisés avec des partitions logiques, le paiement est a l’utilisation (plus vous usez de MSU, plus vous payez) et la machine physique ne vous appartient jamais vraiment (vous la louez avec les licences).

C’est un modele (trés lucratif) en fin de course pour beaucoup de raison, et IBM a loupé le tournant de ce nouveau monde, sans doute par peur de se tirer une balle dans le pied (et dans la marge commerciale sur ces mainframes), comme d’autre, Kodak et cie.

Il n’empeche du coup qu’ils sont present de maniere centrale dans un grand nombre d’entreprises avec leur db2/cobol. Dans beaucoup de cas, il s’agit de clients semi-captifs, car une migration coute extrement chere. Ils peuvent et essayent de leur vendre leur "nouveaux" services clouds.
De ce que je peux voir personellement, avec pas mal de succés, a voir si cela se note aux niveaux de leur resultats.

Je pense qu’ils ont encore de bonnes cartes a jouer, et du soft comme Watson peut très bien se monetiser, je pense.

Dernière modification par fork1 (29/10/2015 21h14)

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[+2]    #18 06/02/2016 21h41

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Pour s’informer des plans de réduction d’effectif dans les entreprises, rien de tel que les blogs des syndicats.

Une recherche google type "ibm cfdt", "ibm cfe" etc …. devrait donner de bons résultats. Ou tout simplement "ibm syndicats"

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+2]    #19 01/03/2016 14h44

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Wawavoum a écrit :

* Fait numéro 1 : En 1999, IBM faisait un chiffre d’affaire de 87 milliards. En 2015, IBM a fait un chiffre d’affaire de 82 milliards.
* Fait numéro 2 : Entre ces deux dates, IBM a réalisé au moins 172 acquisitions (cf List of m - Wikipedia … ons_by_IBM)

Certes.

Mais IBM a aussi revendu toute sa division PC à Lenovo (rachetée pour environ 2 Md$) , qui générait beaucoup de chiffre d’affaires pour une marge qui devait être assez faible.
Ainsi que l’activité Point de vente à Toshiba (pour 850 M$).
Ou sa division processeurs à Global Foundry (et IBM va payer 1.5Md$ à Global Foundry, mais cette activité lui coutait 1.5M$/an !).
Et plus récemment la partie serveur x86 devenus des "commodités" de nouveau à Lenovo .

L’évolution du CA ne se fait pas à périmètre technologique constant.
Pour moi, se désinvestir d’activité à fort CA mais à faible marge (ou marge négative) pour investir dans des secteurs plus porteur d’avenir (du moins c’est le pari) me semble plutôt intelligent, même si le CA diminue…


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[+3]    #20 02/03/2016 02h20

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simouss a écrit :

Toujours la même histoire, vaut il mieux faire 10$ de CA et 1$ de bénéf ou 5$ de CA et 1.5$ de bénéf ? Et il ne faut pas oublier les rachats d’actions chez IBM.
IBM rapports 1999 a écrit :Net income for the year ended December 31, 1999 was $7.7 billion, or $4.12 per diluted common.

Tout d’abord, il faudrait inclure l’inflation dans ces calculs pour se faire une idée. Sur 16 ans, elle n’est plus négligeable. En dollars d’aujourd’hui, la market cap d’IBM était de 200 milliards fin des années 60. Aujourd’hui, moins de 130. Cherchez l’erreur.

Ensuite, si l’on prend 1999 peut-être, mais les années 90 ont été en dent de scie pour IBM, difficile de se faire une idée sur une année ; pour certaines années, le cash-flow après investissements était quasiment zéro. À partir de telles données, nous pourrions nous exclamer : "Regardez ! Le FCF était de 0 en 1990, il est de 15 milliards aujourd’hui, la croissance est fulgurante !". Sauf que non…

Enfin, les rachats d’actions sont une autre histoire qu’il faut mettre de côté, ils font partie du retour à l’actionnaire, mais ils ne jouent pas directement sur la rentabilité des investissements ; c’est à la limite un levier sur ceux-ci quand ils sont faits en-dessous de la valeur intrinsèque de la société. 

L’idée n’est pas de dire ici qu’IBM n’est pas rentable, loin de là, c’est plutôt de dire qu’IBM est sans doute un peu moins rentable que ce l’on croit (en tout cas de ce que je croyais auparavant), et que ce que le management clame haut et fort. Mais ça, ce n’est pas vraiment une surprise…

Kohai a écrit :

Mais IBM a aussi revendu toute sa division PC à Lenovo (rachetée pour environ 2 Md$) , qui générait beaucoup de chiffre d’affaires pour une marge qui devait être assez faible.
Ainsi que l’activité Point de vente à Toshiba (pour 850 M$).
Ou sa division processeurs à Global Foundry (et IBM va payer 1.5Md$ à Global Foundry, mais cette activité lui coutait 1.5M$/an !).

Les cessions ne rapportent quasiment rien par rapport à ce que coutent les acquisitions. À la limite, les cessions comme Global Foundry qui se font à perte, sont quasiment assimilables à des coûts d’acquisition.

Dernière modification par Wawawoum (02/03/2016 05h42)

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[+2]    #21 19/03/2016 15h33

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stibbons a écrit :

IBM est un sous-traitant, il est évident que l’entreprise cliente va garder ce qui a le plus de valeur, la donnée! Sur le cloud, Apple encrypte toutes les données placées sur iCloud. Personne d’autre que lui a la clé. Le modèle économique d’IBM qui fournit des outils d’analyse mais ne reçoit pas les données ne peut pas fonctionner pour les grands comptes. Et les NDA vous connaissez? Si l’on doit envoyer des données à un service externe, on fait d’abord signer un Non-Disclosure Agreement pour être certains que ces données ne seront pas utilisées à d’autres fins. Ce n’est pas Facebook!

Amazon et Azure n’ont pas la prétention d’analyser les données clients (hormi traffic et facturation). Ils ont pour ambition de se donner la meilleure infra. Point.

Justement, l’infra doit être considéré comme de l’utility et les marges y sont(seront) forcément faibles après la phase de croissance initiale. Les gros clients stables comme Apple vont soit adopter des solutions internes soit exiger des tarifs au ras de plancher.

IBM ne se positionne pas là dessus à raison, mais contrairement à ce que vous dites, ne se contente pas non plus de fournir des outils d’analyse. Le client reste bien sûr propriétaire des données initiales mais la valeur  ajoutée est dans le retraitement en données statistiques. Un des derniers rachats d’IBM, Truven Health en est le parfait example. Leur trésor de guerre n’est pas leurs solutions software, mais les données agrégées sur l’ensemble de leurs clients qui leur permet de fournir des analyses impossibles autrement. Il y avait un papier récemment (désolé pas de référence) sur une analyse de données  Truven de 70 marqueurs d’état biologiques permettant d’inférer les risques long terme cardiologique de façon remarquable sans qu’aucun de ces marqueurs ne soit hors norme en soi.

IBM est présent dans d’autres domaines de ce genre, circulation, météo, données sismologiques qui intéressent les  pétroliers. Ils non aucun intérêt pour les données grand public, mais ont amassé des tonnes de données pour les entreprises.

Le problème du big data à ce jour est moins du côté des données que du côté du traitement. IBM est juste dessus. Quand à savoir si un concurrent  fera mieux, nul ne le sait, mais de mon point de vue, leur direction est la bonne.

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[+2]    #22 28/05/2018 08h58

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En quelques années, IBM est passée de la plus aimée des "old techs" à la moins aimée.

Même Warren Buffett a finalement liquidé la totalité de sa position.

Pourtant, IBM semble avoir mangé son pain noir et après avoir revendu de nombreuses activités, la société a stabilisé son portefeuille et renoue avec la croissance.

Si l’activité "cloud" est à la traîne par rapport à Microsoft ou Google, IBM semble bien positionnée sur la technologie "blockchain" ou sur l’IA avec Watson.

Surtout, IBM est toujours très bien implantée dans les systèmes d’information et directions informatiques, et continue à générer une montagne de flux de trésorerie (autour de $13 Md par an) et à racheter des actions, avec un effet relutif.



De sorte que même si le CA croit de 1-3% par an (low single digit), le résultat net peut croître plus vite (mid-single digit).

Conférence téléphonique du T1-2018 a écrit :

Our model is 1% to 3% low single-digit. We have a composition of our portfolio that delivers revenue contribution, operating leverage to deliver that investment thesis of being a high-value base company delivering profit at mid-single-digit and high single-digit earnings per share and delivering free cash flow to deliver 70% to 80% back to our shareholders.

Pour autant, IBM se paye à peine 7,7 fois son flux de trésorerie par action (soit un free cash flow yield de 13% !) :
Pour autant, IBM se paye 7,7 fois son flux de trésorerie opérationnelle, et 10,2 fois son flux de trésorerie par action (soit un free cash flow yield de 9,8%) :



La société n’est pas excessivement endettée et d’ailleurs sa dette a une notation Standard & Poor’s A+ (source).

De mon point de vue, de la même façon que le eCommerce ne va pas remplacer tous les centres commerciaux, le "cloud" ne va pas remplacer toute l’infrastructure informatique interne de toutes les sociétés, donc on enterre IBM peut-être un peu vite…

Pour l’anecdote, je vous laisse comparer les chiffres d’IBM avec ceux de Tesla, en terme de flux de trésorerie, endettement et valorisation.

Mais bon, un type avec un ego démesuré qui ne tient jamais ses délais, qui envoi balader les analystes en conférence téléphonique et qui envoi des carcasses de voitures dans l’espace, c’est plus sexy que des vieux serveurs et de la maintenance informatique récurrente…



EDIT : correction sur le free cash flow

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+2]    #23 29/10/2018 14h42

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Pas sûr que ce soit si surpayé que ça. Morningstar considère que c’est 20% sous-évalué, et avec la croissance affichée >15%, ça mérite un premium.

Mais surtout, RHEL et surtout JBos, les 2 produits phare de RedHat offrent une belle synergie avec IBM et leur marché adressable vient juste d’augmenter d’un ordre de magnitude, parce que nombre d’entreprises grosses ou moyennes qui étaient réticentes à adopter une solution OpenSource ne le seront plus quand c’est sous l’ombrelle IBM. RHEL, c’est 75% des solutions payantes sous linux, et leur moat est plutôt élevé. Microsoft étant en train de se tirer dans le pied au fusil à répétition côté serveurs, il y a de belles opportunités.

Ce qui limitait Red Hat jusqu’à présent, c’est le manque d’intégrateurs pour les solutions les plus complexes (Openstack, openShift). IBM règle ce problème.

Côté IBM, il acquièrent des solutions cloud hybride en direction des entreprises qui sont plus facile à déployer que leur offre interne, avec des perspectives de marge intéressantes.

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[+2]    #24 21/10/2021 10h04

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@InvestisseurHeureux : personnellement, j’ai adopté une politique d’éradication des nanards. En effet, quand on commence à considérer une action comme telle, c’est qu’on a perdu confiance dans l’entreprise et d’expérience cela favorise les erreurs de jugement. Il vaut mieux évacuer la ligne et réinvestir dans une boîte dans laquelle on a vraiment confiance (ce qui permettra de tenir bon en période de vache maigre par exemple, au lieu de panic sell parce que la confiance était déjà bien entamée et que c’est la goutte d’eau).


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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[+1]    #25 15/11/2021 01h31

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chrispra a écrit :

Une précision : Microsoft détache son dividende en février

en fait, le dividende MSFT est trimestriel, le paiement se faisant environ 3 semaines/1 mois après le détachement.
Prochain paiement le 9/12 avec une belle augmentation de 11% :-)

Microsoft Investor Relations - Dividends and Stock History

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