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[+2]    #1 13/11/2019 23h25

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Bonjour,

Je creuse en ce moment le sujet de l’exercice de la profession de médecin à travers une société d’exercice libéral et vous partage mes réflexions qui contiennent très certainement des erreurs.

La situation d’illustration
L’activité génère un chiffre d’affaires élevé, l’imposition est importante (charges sociales, tranche marginale d’IR à 41%) alors que les besoins actuels en revenus sont bien plus faibles que le chiffre d’affaires.

Le médecin préférerait :
- adapter ses revenus en fonction de ses besoins
- capitaliser les bénéfices hors IRPP au travers d’une société à l’IS (15% sur les bénéfices inférieurs à 38 120€, 28% au delà et espérons 25% en 202X)
- se verser ponctuellement des dividendes au PFU pour compléter ponctuellement ses besoins en revenus sans s’ouvrir de droits supplémentaires à la retraite
- voir investir la trésorerie excédentaire de sa société en immobilier/actions par le biais d’une holding dédiée
- s’il salarie au moins une personne, bénéficier d’un Plan d’Epargne Entreprise ou d’autres dispositifs d’épargne salariale

Sur la forme de la SEL:
- SELARL: de ma compréhension, au même titre que pour une SARL, le gérant paie des cotisations sur les dividendes qui excédent 10% du capital social. Le médecin ne se versant pas de rémunération pour son mandant de dirigeant, la distinction statut TNS / assimilé salarié ne nous intéresse pas.
- SELAS: on aurait espéré que le médecin puisse se verser des dividendes au PFU. Hélas, comme pour la SELARL, les dividendes qui excèdent 10% du capital social sont soumis aux cotisations. S’il se rémunérait pour son mandat de gérant, il subirait une double affiliation.
- SELFA / SELACA : le nombre minimum d’associés (3 ou 4) et le capital social plancher élevé (37 000€) n’ont pas l’air d’être compensés par des mesures rendant ces formes plus intéressantes que la SELARL/SELAS pour notre médecin qui travaille seul.

La distinction SELARL/SELAS me semble donc plus mince, mais je ne comprends donc pas pourquoi c’est la SELARL qui est régulièrement évoquée quand on veut mettre en place une SEL. Une SELAS, comme une SAS, est sensée permettre une plus grande flexibilité sur les statuts qui pourrait être utile pour la holding.

Sur la holding :
- 25% du capital peut être détenu par des personnes physiques ou morales extérieures. Le médecin devrait donc pouvoir loger avantageusement 25% des parts sociales de sa SELAS dans une société d’investissement appropriée lui permettant de mettre en place un régime mère-fille  et de remonter à minima 25% de dividendes en quasi-franchise d’impôts
- Le reste du capital a l’air d’être ouvert à une SPFPL, sorte de holding dédiée à la détention de parts de SEL. De ce que je comprends, la SPFPL n’est pas utilisable pour des investissements sans relations directes avec les SEL détenues, et ne joue donc pas le rôle de holding d’investissement généraliste que cherche notre médecin. De plus, de ma compréhension, la distribution de dividendes via une SPFPL est assortie aux cotisations au même titre qu’en SARL, mais là dessus je trouve des informations contradictoires.

Mise en place d’un PEE
Si le médecin salarie au moins une personne autre que lui rien ne semble s’opposer à la mise en place d’un PEE Et d’un abondamment lui permettant de sortir (ainsi que son salarié) de la trésorerie faiblement imposée sur un horizon glissant de 5 ans.

Optimisation à la marge
Ça me semble plus borderline, mais la liberté statutaire d’une SAS semble permettre une distribution inégalitaire des dividendes. Les statuts pourraient donc prévoir la possibilité de verser plus de dividendes à la holding. Les statuts devant être présentés à l’ordre, cela pourrait bloquer, c’est pourtant bien permis par une SAS.
Si le médecin utilise ce mécanisme pour sortir des dividendes en régime mère-fille dans sa holding puis se les reverser au PFU, il me semble évident que les organismes de cotisation viendront réclamer leur dû. Si ces dividendes sont réinvestis dans d’autres sociétés filles de la holding, peut-être que cela a plus de chances de passer ?

En résumé
Une SELAS dont 25% des titres sont logés dans une holding SCP à l’IS, avec des actions « preferred » redirigeant plus de 25% des dividendes dans la SCP me paraît aujourd’hui une solution correcte. Le mécanisme des preferred est peut-être trop borderline auquel cas il faudrait se contenter d’une sortie de seulement 25% de dividendes en franchise de cotisations.

L’optimisation de la rémunération et du patrimoine d’un médecin à travers une SEL est un sujet qui n’est pas mainstream, et les retours d’expérience se monnaient au prix fort. J’espère que nous réussirons à partager nous informations et à optimiser ensemble.

Bien à vous,

Dr. Minimal

Mots-clés : holding, medecin, sel, selarl, selas


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[+2]    #2 15/11/2019 16h28

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Il y a peut-être une spécificité liée à l’Ordre, mais d’un point de vue purement comptable, la trésorerie est un actif, soit une ressource dont l’entreprise peut disposer, et le capital social un passif, soit une dette. (à très long terme dans ce cas)

On n’incorpore pas la trésorerie dans le capital social, mais une fraction du résultat comptable. S’il n’est pas incorporé au capital social, ni en réserves, ni distribué, on le retrouve dans un poste de report à nouveau. L’affectation comptable du résultat n’impacte à aucun moment la trésorerie disponible (sauf frais éventuels liés à l’opération), et il est donc tout à fait possible de l’investir.

Si vous raisonnez au moment de la création de l’entreprise, vous apportez des capitaux, qui constituent le capital social, mais rien ne vous empêche d’en disposer pour les besoins de l’entreprise : achat de matériel, location d’un local… Vous financez bien votre activité via votre capital social, la trésorerie correspondant à celui-ci n’est en rien "immobilisée".

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[+1]    #3 17/11/2019 16h04

Membre (2016)
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Bonjour,

il y a deux condition nécessaire pour que l’activité à travers une SEL soit avantageuse :

- avoir un chiffre d’affaire plancher (certains évoquent 150k€)
- avoir besoin de moins de revenus que les revenus obtenus en BNC, sans la SEL

ainsi les revenus qui restent dans la SEL peuvent être capitalisés et investis.

Les questions sont:

- de savoir comment investir en restant dans une fiscalité d’entreprise à l’IS, donc sans passer par la case cotisations + IRPP)
- de savoir déterminer le chiffre d’affaire plancher en fonction des revenus nécessaires distribués. J’ai un peu honte mais autant je sais faire ce genre de simulation pour de l’immobilier, autant j’en suis actuellement incapable pour une activité de médecin (savoir calculer la CARMF, URSSAF…).

Les revenus capitalisés et investis pourront alors être distribués ultérieurement. De cette manière le médecin choisit sa fiscalité plutôt que la subit.

Bien à vous,

Dr. Minimal

Dernière modification par DrMinimal (17/11/2019 16h17)


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[+1]    #4 17/11/2019 16h50

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MisterVix a écrit :

Quel rapport avec le TMI? La structure IS se moque du TMI de ses actionnaires. Elle amortit ses charges quelle qu’elles soient.

Le TMI importe puisqu’il impacte le résultat net après impôt des actionnaires  : en BNC , aucun moyen de diminuer son revenu imposable (et ses charges carmf etc…).

MisterVix a écrit :

En outre je me méfie des frais pro « pour faire des frais ». Les dépenses déductibles baissent le coût de l’impôt et donc de la dépense en elle-même, mais c’est quand même de l’argent qui sort de votre poche ou de la trésorerie de la société.

Ce sont ces dépenses de fonctionnement (montage selarl, EC etc…) qui permettent d’optimiser donc ce ne sont pas des frais pour faire des frais mais des frais pour avoir une meilleure rentabilité au final après impôt. Dépenser 1 pour gagner 3 , je prends.


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[+1]    #5 23/06/2020 00h31

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Top 50 Immobilier locatif
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Bonsoir,

je confirme qu’il s’agit d’une plus-value à court-terme qui vient augmenter le BNC et donc les cotisations.

Il est donc plus sage d’attendre encore un peu avant de réaliser l’opération, à moins de ne pas opérer cette vente à soi-même et préférer lancer l’activité de zéro dès que l’on commence à développer sa patientèle.

Bien à vous,

Dr. Minimal


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[+2]    #6 07/08/2020 13h30

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jctrader a écrit :

La question initiale était un choix BNC ou SELARL et donc la règle de valeur de la patientèle est au max de 50% CA (le fisc connait la faible valeur des patientèles de nos jours).
Ce cas est celui d’un libéral intéressé pour sortir du BNC classique et non bien sûr de la vente de parts de SELARL déjà constituée par exemple pour un labo ou les investissements ne sont pas du tout les mêmes et les montants très différents ou de spécialités à exercice mixte avec contrat.
L’immobilier n’entre pas en jeu dans la valorisation de la SELARL .

Merci beaucoup.
Vous parliez donc d’un Owner Buy-Out.
Je suis malgré tout surpris par ce plafond.
Valorisez-vous le matériel en sus (en cours d’amortissement) s’il-vous-plaît ?

Édition de mon message pour ajouter la remarque ci-dessous plutôt que de créer un second message (à la demande du robot du forum) :

MisterVix a écrit :

La loi interdit à une selarl d’avoir plus de 25% du capital détenu par des actionnaires n’exerçant pas au sein de la selarl. Les fonds doivent donc racheter l’actif, l’immobilier, mais techniquement pas la selarl.

Bonjour MisterVix,
Justement, cela n’a pas toujours été le cas pour la biologie médicale, qui a eu un régime dérogatoire.
Certains réseaux de LABM ont ainsi été achetés par des sociétés de biologie médicale européennes (donc pouvant se prévaloir d’un statut médical) mais contrôlées par des financiers.

Pour ceux qui veulent creuser les conséquences de certains montages capitalistiques en biologie médicale, je recommande le blog très documenté de Vie De Bio, notamment l’article VII. Histoire de la financiarisation des laboratoires de biologie médicale – Vie de bio

Pour en revenir aux SELARL de manière générale, l’application des cotisations sociales au pro rata de dividendes dépassant 10% du capital social est de plus en plus contestée.
Elle pourrait notamment sauter en cas de disparition des régimes de retraite "autonomes" de certaines professions réglementées.
Cela ne doit pas être la principale motivation d’un passage en SELARL mais cela pourrait être un bonus.

Dernière modification par Djeici (07/08/2020 13h49)

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Favoris 1   [+3]    #7 10/08/2020 18h57

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[+1]    #8 10/02/2021 14h51

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Bonjour,

La conversation se trouve ici:

Augmenter le capital social d’une société via le remboursement d’un crédit ?

Je suis preneur d’une relecture pour voir si j’ai bien compris.

Bien à vous,

Dr. Minimal


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[+1]    #9 16/08/2021 15h02

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(Édition pour répondre aux 2 messages en un seul)

DrOpti, le 15/08/2021 a écrit :

Se pose la question de la création de Holding au dessus de la SEL avec un régime mere fille pour pouvoir remonter les dividendes avec 5% de taxes seulement, mais la HOLDING ne peut détenir si j’ai bien compris que 25 % des part de capital  de la SEL, donc la encore on est très limité.

Bonjour DrOpti,

La limite de 25% de détention du capital d’une SELARL de médecin par des non médecins s’applique à un holding quelconque.
En revanche, une Société de Participation Financière de Profession Libérale (SPFPL) de Médecin (sorte de holding médical, inscrit auprès du Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins) peut détenir jusqu’à 100% d’une SELARL.
Cette SPFPL peut elle même avoir une responsabilité limitée (format proche d’une SARL) ou un format proche d’une SAS.

À titre personnel, il me semble pertinent de conserver une partie du capital en propre, hors holding (ne serait-ce que pour effectuer un apport en compte courant d’associé si besoin).

Tikok, le 15/08/2021 a écrit :

Sauf erreur de ma part, il est possible de dissocier les droits à bénéfice dans une société (et donc dans une SEL). Il y a certaines règles à respecter, par exemple un associé ne peut être privé de dividendes, mais il est tout à fait possible de créer plusieurs types parts sociales par exemple A et B. Puis de décider que les parts de type A sont assorties du droit de vote et de 25% des droits financiers alors que les parts de type B ne donneraient droit à aucun droit de vote mais à 75% des droits financiers.

Bonjour Tikok,

Le schéma que vous décrivez est vrai pour certains types de SEL comme les SELAS (SEL par actions simplifiées).

Par contre, il ne peut pas être utilisé pour le type de SEL médicale le plus fréquent qu’est la SELARL (SEL à Responsabilité Limitée) où il n’est pas possible de créer de catégories de parts sociales différentes en droits (de vote et à dividende).

Une autre manière d’optimiser les flux financiers est de réaliser des montages de type OBO (Owner Buy-Out) avec réendettement régulier de la SEL.
Dans cette configuration, les parts de la SEL peuvent être détenues via un holding ou même dans un PEA ou PEA PME (avec la fiscalité favorable de cette enveloppe).

Comme toujours, attention à l’abus de droit : il faut pouvoir justifier un minimum l’utilisation de telles optimisations (développement d’une nouvelle activité, entrée / sortie d’associés…) sinon le fisc s’intéressera aux opérations réalisées.

Dernière modification par Djeici (16/08/2021 15h12)

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[+1]    #10 19/08/2021 17h02

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MisterVix a écrit :

Donc les conventions de trésoreries bidon, les demembrement avec des clefs de répartition loufoques, les répartitions de dividendes très asymétriques, méfiance.

J’avais pris soin de préciser que pour éviter l’abus de droit, "il faut veiller à respecter scrupuleusement les règles afin de ne pas risquer un redressement d’où l’intérêt d’être bien accompagné".

Certes, il y a des risques avec le schéma holding + remontée de dividendes, mais il y en aussi avec l’OBO qui entraîne un endettement de personne morale. Il faut pouvoir justifier les valorisations utilisées pour motiver l’emprunt de même que l’intérêt de l’emprunt.

Je pense que ces techniques sont plus complémentaires qu’opposées. Je dirais holding + remontée de dividendes en début de carrière car les parts de SEL ne valent pas grand chose puis plus tard en cas de besoin de trésorerie OBO lorsque la SEL tourne à plein régime et qu’elle peut être bien valorisée.

Une autre manière d’optimiser les flux financiers est de réaliser des montages de type OBO (Owner Buy-Out) avec réendettement régulier de la SEL.
Dans cette configuration, les parts de la SEL peuvent être détenues via un holding ou même dans un PEA ou PEA PME (avec la fiscalité favorable de cette enveloppe).

Si vous avez le temps de développer ces aspects que je ne connais pas bien et cela pourrait être très intéressant et servir à d’autres en particulier s’ils sont applicables à toutes les situations…


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Favoris 3   [+1]    #11 17/07/2022 20h48

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REX perso :

- Création SELARL en octobre 2021, qui a acheté les parts du cabinet/patientèle où je me suis installé.

- coût de création 1800€ TTc (chargé sur la SELARL)

- frais annuel 3000€ Ht

- Emprunt par la SELARL du montant nécessaire à l’achat sur 7 ans. Déductibilité des intérêts du prêt (0.5%…). Paiement du crédit par SELARL après IS. On verra plus tard pour l’éventuelle revente (horizon>à 10 ans).

- apport de liquidités perso avec convention de compte courant avec la SELARL +1% / livret A. Déductibilité intérêt partielle (environ 1.15%).
=> Permet rémunération un peu supérieure au livret A des fonds placé + augmentation enveloppe capital social/CCA pour réduction fiscalité dividende (dans la limite de 10% de l’enveloppe.

- siège social au domicile, location d’une pièce (10m ) à la SELARL. Petit loyer + 10% charges domicile (ratio surface). Attention génère peut-être CFE supplémentaire si lieu d’exploitation différents.

- création CESU pour le salarié, moi, 1830€ plafond de mémoire (via domiserve)

- possibilité création chèque vacances 340€ (environ, pas fait)

- rcpro, mutuelle, prévoyance dans selarl

- salaire jusqu’à 128290€ pour bénéficier déduction 10% impôt sur salaire lors de l’IR (plafond). Plus avantageux que dividende même à TMI 41%.

- dividendes prévus en N+1 création sur le restant. Après les 25% d’IS et les environs 27% de CARMF/URSSAF reste les 12.8% d’impôt du PFU.

Soit après IS/PS/PFU 52,2% de charge vs 57% après PS/TMI 41%

Fraction< 10% paye IS et PFU 30% soit 48% de charge.
--------

Prochain épisode, rdv comptable pour placement de 25% de la SELARL dans la création d’une holding de type SARL familiale avec mes deux fils. Holding avec mère fille. Apport/cession évitant les droits de mutation+/- CAC de ce que j’ai compris.

Objectif rémunération 100% dividende, évite PS sur les 25% de la holding. Gain environ 25k€ dans mon cas.

Question : Y a t’il un minimum de salaire pour le gérant majoritaire qui paye déjà, beaucoup, de prélèvement sociaux via dividendes (merci l’ordre des médecins) ?

A+

Simon


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[+1]    #12 17/07/2022 22h51

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Les récupérations de  charges ne sont normalement pas imposables donc c’est mieux que si vous les payez vous même.

Vous avez également la possibilité d’être en micro foncier.

Quand on a 27% de PS puis TMI 41 peu de choses sont moins intéressantes. Après vous ne gagnerez pas des milliers d’euros de cette façon c’est certain.

C’est l’addition des dispositifs qui permet un gain appréciable.

Dernière modification par simouss (18/07/2022 00h32)


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[+1]    #13 18/07/2022 10h52

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Les 10% c’est pour les dividendes nets de prélèvements sociaux.

Au delà vous pouvez vous verser les dividendes et bénéficier du PFU au lieu de votre TMI si 41-45%.

Il est sans doute intéressant d’utiliser les dispositifs d’épargne salariale type PEE si vous avez des salariés, attention toutefois vous ne pouvez pas vous verser plus qu’eux. Rapprochez vous d’un avocat spécialisé pour rédiger les clauses d’intéressement /participation. Vous devez faire très très attention à cette rédaction, c’est pour vos salariés mais ils peuvent vous attaquer sur ce point en cas de vice de procédure.

Astuce : l’abondement peut vous permettre de vous verser plus à vous qu’aux salariés si vous abondez pour des montants élevés d’épargne salariale.

L´offre Amundi semblait très abondante et peu onéreuse. Pas d’expérience pratique.

Dernière modification par MisterVix (18/07/2022 15h41)


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[+1]    #14 18/07/2022 14h29

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C est plutôt je crois 10% (pas 25) du capital social (+versement compte courant associé, prime émission) pour lequel seulement PFU ,
Les dividendes au dessus des 10% alors prélèvements sociaux en plus

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[+1]    #15 28/07/2022 17h41

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Je voulais dire qu’il est peut être plus safe de déduire des frais « limites » en BNC qu’en structure société plus contrôlée en comptabilité et services fiscaux.
Je suis un convaincu de la SEL mais avec le bémol de ne pas avoir à sortir trop de la structure. Il est possible quand même d’optimiser le BNC.
Je me pose la question en ce moment car je suis limite : CA entre 360 et 380 avec 120-130 de charges avec  carmf Urssaf. Je trouve qu’avec 230- 250 je suis limite pour la SEL (surtout en ayant besoin de sortir pas mal) et que dans ce cadre l’optimisation multiple du BNC est encore valable (notamment par le PER 50 à 70000, les formations exotiques etc).
Mais peut être que je me trompe.
Ma solution va être probablement de travailler moins.
Pour l’anecdote si on regarde les différences de revenu net d’activité pour la Carmf les points retraite sont quasiment les mêmes pour des revenus de 60000 / 80000 / 200000 et plus : la cotisation n’influe pas sur le montant de la retraite future : environ la même pour tous : il n’y a que le nombre d’année de cotisation qui joue donc on peut payer du simple au double pour la même chose.
On retrouve l’intérêt majeur de constituer une retraite de capitalisation à côté le plus rapidement possible (entre autre via le PERi et encore plus pour son intérêt successoral).

Dernière modification par Double6 (28/07/2022 18h07)

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[+1]    #16 22/09/2022 14h43

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Première question : C’est possible à la condition que cela soit mentionné dans vos statuts. Si votre objet social  ne porte que sur l’exercice de la médecine, non, investir la trésorerie sera potentiellement une faute de gestion.

Seconde question : Légalement une société peut investir (cf condition ci dessus). Par contre certains ordres départementaux semblent enquiquiner leurs inscrits, considérant qu’il ne faut pas mélanger la pratique de l’Art avec le patrimoine. En pratique là c’est du cas par cas. Je connais des gens en selarl très optimisées gérées comme des holding patrimoniales depuis 20 ans sans problème, d’autres ont des conseils qui leur déconseillent tout investissement parcequ ils ont vu une fois un cas qui s’était fait gronder par l’ordre.

Voyez ce que font les gens autour de vous. Interrogez vos conseils locaux. Posez vous la question du bénéfice /risque au vu de votre stratégie.

Piste de réflexion qui n’engage que moi: La lecture des comptes annuels de la Sel peut-être suffisamment ardue pour que les médecins de l’ordre (souvent des anciens en BNC) ne leur parle pas trop tant qu’ils n’ont pas explicitement décidé de vous chercher des poux. Et si on ne peut pas conserver les excédents dans la structure IS il n’y a aucun intérêt à la Selarl, autant rester en BNC plus simple moins onéreux moins de paperasserie.

PS: Si ca ne fait qu’un an que vous êtes en Selarl méfiez vous d’un retour de bâton URSSAF /CARMF lan prochain qui réduira  notablement votre excédent de trésorerie.

Bonne réflexion.

Dernière modification par MisterVix (22/09/2022 14h44)


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[+1]    #17 21/10/2022 22h59

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joey2607 a écrit :

Pouvez vous nous en dire plus sur les avantages de l’EURL par rapport à une SEL mis à part peut être la facilité de création.
Est il aussi possible de vendre sa patientèle?

Bonjour,

De ce que j’en comprends, à vérifier auprès de votre expert comptable:

EURL: vous vous versez votre salaire, abattement de 10% pour l’IR. Le reste de votre bénéfice vous vous le distribuez en dividendes donc IS+PFU.
SEL: idem EURL pour le salaire. Concernant le bénéfice: panachage possible entre dividendes et investissement de la trésorerie dans une structure à l’IS sans passer par la case prélèvements sociaux.

Les + de l’EURL: simplicité, coût de création/fonctionnement.
Les + de la SEL: plus de possibilités (introduire un associé, holding etc…) et gestion de la trésorerie.

Concernant la vente à soi même de la patientèle (OBO): l’EURL est une forme d’exercice plus qu’une réelle personne morale, je ne pense qu’il soit possible de se vendre à soit même sa patientèle contrairement à la SEL qui est une réelle entité morale.
Le coût d’un OBO en SEL est généralement proposé aux alentours de 5-7k (expériences de proches).
Bien qu’avec la possibilité récente d’amortir le rachat de patientèle de nombreux experts comptables déconseillent ce montage (vente à soi même) lors du passage en SEL dorénavant.

Dernière modification par kirikou (21/10/2022 23h06)

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Favoris 2   [+1]    #18 16/04/2023 11h50

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Une petite synthèse sur l’intérêt des diverses rémunérations au sein d’une SEL.

Avec la baisse de l’IS + le PFU les raisonnements d’il y a quelques années ne sont plus à jour (j’ai pu le constater avec mon comptable…).

La réflexion était de calculer le ratio permettant d’aboutir au revenu net pour le dirigeant et détecter le point de bascule où le paiement en dividende était plus intéressant.

CHARGES SOCIALES :

Première étape pour estimer les charges sociales j’ai utilisé la calculette du site confraternel.fr :

Charges médecin secteur 2 – confraternel.fr

La CARMF plafonne les diverses lignes de cotisations avec des montants différents. Plus vous payez moins les cotisations seront importantes en ratio. A partir de 220k€ il n’y a plus de cotisation. Avec l’URSSAF pas de plafonnement pour les lignes principales.

D’où une décroissance de pourcentage de charges jusqu’à 220k€ puis une stabilisation à 27% (= pour un euro de revenu net 37 cents payés).

En réalité  cette estimation des prélèvements sociaux n’est pas très importante. En effet grâce à la CARMF qui s’est battue en 2008, les dividendes payent aussi les cotisations sociales et donc la réflexion est facilitée car (presque) tout les revenus sortants de la SEL sont soumis aux prélèvements sociaux URSSAF et CARMF. De fait pour les revenus nets inférieurs à 220k€, le ratio sera supérieur à 27% mais ne changera pas la réflexion entre imposition au TMI ou IS+PFU. 

Le presque correspond aux dividendes correspondant aux 10% du capital socia/CCA/prime d’émission. Ces dividendes sont néanmoins soumis aux prélèvements sociaux via le PFU en suivant (17,2%). Mais l’intérêt d’avoir un gros capital social entraine un rendement ridicule sur les montants d’impôt que vous économiserez, un point spécifique après la conclusion.

Donc pour un euro de revenu net distribuable vous payerez au minimum 37 cents de cotisations sociales (1/0,73), via votre société (charges).

SALAIRE :

Dans le cas du paiement en salaire vous serez ensuite soumis à l’imposition sur le revenu. Étant dans le cadre d’un salaire vous bénéficiez d’un abattement de 10% plafonné à 13522 euros soit 10% d’impôt en moins jusqu’à 135220 euros. Vous pouvez donc multiplier par 0,9 votre TMI jusqu’à cette somme.

11% = 9,9%  // 30% =27% //  41%= 36,9%  // 45% = 40,5%

A partir de TMI 30% votre ratio brut/super net (après impot) sera donc au mieux de 0,73/1,37 = 0,5328  (0,7/1,37=0,5109)

DIVIDENDE :

Dans le cas du paiement en dividende la société aura payé en plus l’IS correspondant au bénéfice constaté avant distribution, 15% avant 42500 et 25% après.
Soit pour un euro de dividende 1/0,85= 1,176 et 1/0,75=1,33  donc 17,6 ct et 33 ct payé par l’entreprise.

Puis vous payez la part de PFU de dividende déjà soumis aux prélèvements sociaux soit 12,8% (il reste 0,872).

Calcul pour supernet d’un dividende issue d’un bénéfice :
IS à 15% : 37 ct de CS + 17,6 ct IS soit 1,546 (cout société) devienne 0,872 en perso 0,872/1,546 = 0,5639
IS à 25% : 37 ct de CS + 33,33 ct IS, soit 1,703 (cout société) devienne 0,872 en perso. 0,872/1,703 = 0,5119

CONCLUSION :

Il est intéressant de se verser du dividende dès que vous passez dans la tranche TMI 30%, même avec l’abattement salarié. Donc très tôt.

Puis quand vous arrivez sur la tranche IS 25% il est plus intéressant de se verser du salaire tant que vous restez sous le plafond de l’abattement salarial ET dans la tranche TMI 30% (notion de plafond seulement utile si conjoint).

A noter que techniquement mon comptable m’a annoncé pouvoir modifier le salaire versé (à la hausse) par la SELARL jusqu’à l’établissement du bilan de la société.

Il parait donc très intéressant, si vous avez des réserves perso, de se verser un salaire plutôt bas en année N, puis en Avril N+1 de calculer le salaire idéal en fonction des autres revenus personnels ou crédits d’impôts du foyer et des modifications de tranche qu’ils entraînent.

Pour exemple, mon épouse gagne en moyenne 55k, je me verse en 2023 90k de salaire, puis en 2024 on déclarera le différentiel de salaire qui me fera tutoyer la frontière 30/41%. Si je fais de la défisc via PER en 2023, je monterais également le salaire (sans dépasser le plafond de l’abattement salarial).

HOLDING :

Déjà abordé mais le placement de 25% de la SEL dans une holding permettrait une remontée de 25% des dividendes au régime mère fille et le placement de ceux ci. Vous économisez les charges sociales et utilisez la holding comme véhicule d’investissement. Avec un IS 25% + 0,25*0,05, on a un différentiel d’environ 21 point de charges. Etant donné les couts de gestion d’une holding (disons 2000) il faut que la SEL verse à minima 40000 euros de dividende pour que la holding soit rentable.

CCA et DIVIDENDE :

Dans le cas des dividendes non soumis aux cotisations sociales, on aura au mieux les ratios avec PFU 30%. Soit 0,7/1,176 = 0,595 et 0,7/1,333= 0,525. Pour 100000 euros de capital social, vous auriez donc 10000 euros de dividendes avec maxi 0,06 point d’impôt en moins (IS 15%) que TMI 30%. Soit 600€ d’économie donc un rendement de 0,6% pour vos 100000 euros de capital social/CCA. A noter que :
-> Ce CCA pourrait être placé dans la société mais les revenus issues resubiraient la fiscalité de la société (usufruit de SCPI éventuellement ?)
-> Ce CCA pourra faire l’objet d’une convention de prêt, les intérêts ne subissant que le PFU (0,7) vous économiserez environ 18 points de prélèvements versus un salaire ou dividende (0,52).

Cette analyse ne vaut pas recommandation, je n’ai pas de certification comptable ou fiscaliste. Merci de vos remarques éventuelles

Dernière modification par simouss (16/04/2023 11h58)


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[+1]    #19 16/04/2023 23h51

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Gérant NON concerné car effectivement dissociation impossible entre gérance et activité.

https://www.cnb.avocat.fr/fr/actualites … tion-de-la

Concernera plutot d’autres structures libérales, avocats par exemple.

Dernière modification par simouss (17/04/2023 00h18)


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[+1]    #20 17/04/2023 08h24

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ESTJ

« Un médecin généraliste gérant seul sa SELARL »
Dans votre cas il s’agit de SEL unipersonnelle, ou votre rémunération est difficilement dissociable. Est ce votre rémunération d’exercice ou de gérance ?

Sauf si elle est stipulée dans vos statuts ou règlement intérieur.
Par ex. Dr Radio recevra 50% de son CA en rémunération d’exercice et 2000e/ mois en rémunération de gérance.

Je remets le message du fil Régime d’imposition des associés de SEL en BNC à partir de 2023

Aladdin a écrit :

Dans les SEL de groupe Il y avait un flou avec les associés minoritaires non gérant.
2042c pro ou 2035?

L’administration a tranché. 
« L’effervescence » vient des structures faites par des gérants majoritaires intégrant des « associés » minoritaire non gérant en grand nombres…

L’administration laisse le TS pour les gérants car ils ne peuvent dissocier la partie de la rémunération qui est liée à l’exercice (qui doit être en BNC).

Il existe des structures ayant 1-2 titulaires avec des « collaborateurs » (a ne surtout pas dire à l’administration) qui ne font que leur exercice et pas de gérance (administratif lié à la structure). Ces titulaires mettaient les « collaborateurs » en associés minoritaires pour éviter de payer la TVA sur la rétrocession.
C’est bien le cas pour les avocats

Dernière modification par Aladdin (17/04/2023 08h52)


Je n’y crois pas c’est merveilleux !

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[+1]    #21 06/09/2023 11h58

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Concernant votre question, que j’ai surlignée en gras : vous ne comprenez pas bien les avantages de la stratégie de dividendes (au-delà du seuil de 10%) tout bêtement parce qu’elle n’a strictement aucun avantage (à part se tirer une balle dans le pieds en choisissant la voie la plus taxée).

C’est faux.

Lisez mon post.

Dividendes SELARL médicale :
Cotisations sociales dividendes déductibles IS ET générant droits retraites.
PFU à 12.8%

Ce raisonnement fait suite à la baisse de l’IS + instauration du PFU.

Ce qui est vrai pour le médecin ne l’est pas forcément pour les autres au niveau des cotisations sociales.

Dernière modification par simouss (06/09/2023 11h59)


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[+1]    #22 06/09/2023 19h18

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@jackpearson

En cherchant à démêler les posts / tenter de deviner le mécanisme décrit avec gentillesse par Simouss, je comprend que pour les dividendes > au seuil de 10% :

- Ça subit bien l’IR
- Ça subit bien les PS (17,2%) > ceux-ci constituant une charge déductible pour l’IS (j’imagine en n+1)
- Ça subit bien les cotisations sociales hors PS

Je n’ai pas compris si le point 3 ci-dessus est également une charge déductible dans le compte de résultat, en n+1 (les posts de Simouss évoquant parfois les "cotisations sociales", parfois les "prélèvements sociaux de 17.2%", parfois les deux)?

Dernière modification par carignan99 (06/09/2023 21h00)

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[+2]    #23 06/09/2023 21h07

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Les dividendes ne subissent pas les PS 17.2% ayant déjà payé les CS.

L’IR restant sont les 12.8% du PFU (que votre boîte soustraira de vos dividendes avant versement pour règlement).

Mon comptable voulait me faire payer les PS comme dans votre raisonnement, et ceci à l’inverse de plusieurs de ses confrères. Mon SIE m’a confirmé par écrit qu’il ne fallait pas remettre les dividendes>10% dans le cadre PS de la 2777 (cf réponse quelques posts plus haut).

Mon comptable a failli s’étrangler quand il a reçu la réponse. Je pense qu’il a déclaré ces PS pour de nombreux clients (à priori le raisonnement ne s’applique pas qu’au médecin). Encore une fois c’est le PFU + la baisse de l’IS qui rend le mécanisme intéressant.

Recherche perso. Notice 2777
p 13/14 pour le cadre 10 (PS):

Cadre 10 : CONTRIBUTIONS ET PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX OPÉRÉS À LA SOURCE
PAR L’ÉTABLISSEMENT PAYEUR ÉTABLI EN FRANCE
Les revenus des placements financiers sont soumis à la contribution sociale généralisée, au prélèvement de
solidarité et à la contribution pour le remboursement de la dette sociale. La base imposable de ces contributions et
prélèvements est constituée :
°d’une part, des produits imposables à l’impôt sur le revenu (cf. I de l’article L. 136-7 du code de la sécurité
sociale – CSS). Sont concernés :

– les produits de placements sur lesquels sont opérés les prélèvements prévus au II de l’article 125-0 A du code
général des impôts, aux II, III, second alinéa du 4° et deuxième alinéa du 9° du III bis de l’article 125 A du même code,
ainsi que les produits de placements mentionnés au I du même article 125 A et ceux mentionnés au I de l’article 125-0 A
du même code et les produits de même nature imposables à l’impôt sur le revenu, à l’exception de ceux ayant déjà
supporté la contribution au titre des articles L.136-3 et L.136-4 du CSS ;

– les revenus distribués mentionnés au 1° du 3 de l’article 158 du code général des impôts.

-> Article L136-3  :https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000037074479/2019-02-19 :
Code de la securité sociale :
La contribution due par les travailleurs indépendants non agricoles autres que ceux mentionnés à l’article L. 613-7 est assise sur les revenus déterminés par application des dispositions de l’article L. 131-6.

-> Et dans le 131-6 on retrouve en 3) les fameux dividendes > 10% du capital social :

3° Pour les travailleurs indépendants non agricoles qui relèvent des articles L. 526-22 et suivants du code de commerce et qui sont assujettis à l’impôt sur les sociétés, la part des revenus mentionnés aux articles 108 à 115 du code général des impôts qui excède 10 % du montant du bénéfice net au sens de l’article 38 du même code ou, lorsque ces travailleurs indépendants font application de la section 2 du chapitre VI du titre II du livre V du code de commerce et si ce montant est supérieur, la part de ces revenus qui excède 10 % du montant de la valeur des biens du patrimoine affecté constaté en fin d’exercice. Un décret en Conseil d’Etat précise les modalités d’application du présent 3°

------------

Pour les ratios de prélèvement je renouvelle mon invitation à revenir au post 147 : p.6 Médecin : optimiser sa rémunération et son patrimoine via une SEL

SALAIRE :

Dans le cas du paiement en salaire vous serez ensuite soumis à l’imposition sur le revenu. Étant dans le cadre d’un salaire vous bénéficiez d’un abattement de 10% plafonné à 13522 euros soit 10% d’impôt en moins jusqu’à 135220 euros. Vous pouvez donc multiplier par 0,9 votre TMI jusqu’à cette somme.

11% = 9,9%  // 30% =27% //  41%= 36,9%  // 45% = 40,5%

A partir de TMI 30% votre ratio brut/super net (après impot) sera donc au mieux de 0,73/1,37 = 0,5328  (0,7/1,37=0,5109)

DIVIDENDE :

Dans le cas du paiement en dividende la société aura payé en plus l’IS correspondant au bénéfice constaté avant distribution, 15% avant 42500 et 25% après.
Soit pour un euro de dividende 1/0,85= 1,176 et 1/0,75=1,33  donc 17,6 ct et 33 ct payé par l’entreprise.

Puis vous payez la part de PFU de dividende déjà soumis aux prélèvements sociaux soit 12,8% (il reste 0,872).

Calcul pour supernet d’un dividende issue d’un bénéfice :
IS à 15% : 37 ct de CS + 17,6 ct IS soit 1,546 (cout société) devienne 0,872 en perso 0,872/1,546 = 0,5639
IS à 25% : 37 ct de CS + 33,33 ct IS, soit 1,703 (cout société) devienne 0,872 en perso. 0,872/1,703 = 0,5119

Le post 160 reprend le cas des dividendes <10% qui n’ont aucun intérêt.
Merci

Dernière modification par simouss (06/09/2023 21h27)


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[+1]    #24 06/09/2023 22h57

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Et bien merci pour vos messages et explications. Toutefois j’ai beau tremper dans la selarl depuis quelques années, je ne comprends pas bien de quoi vous parlez.

Je me sens comme une interne là !

1/ Vous parlez de salaire. On est d’accord que vous êtes en TNS?

2/ Vous dites que les dividendes <10% du capital social n’ont pas d’intérêt.
Ils payent 30% de PFU + IS 25% (voir 15)

Alors que la rémunération normale paye URSSAF/CARMF (30-40%) + TMI (donc 30 voir 41%).

C’est donc intéressant il me semble.

3/ Je ne comprends pas comment vous parlez de prélèvements sociaux déjà payés. C’est le versement d’une rémunération qui déclenche l’URSSAF/CARMF. Si l’argent est resté dans la selarl en année N vous ne payez "que" l’IS en année n+1. Non? Qu’est-ce qui m’échappe ?

  Edit, j’ai tilte. Évidemment le dividende payant deja 17.2% au titre du PFU ne va pas repayer en année n+1 ces 17,2%. Il faudra néanmoins acquitter la différence entre ces 17.2% et le taux réel d’Urssaf/carmf.

4/ Je lis qu’il est compliqué d’avoir un gros capital social. À la création c’est exact. Mais je vous invite à regarder le poste "reserves" de votre bilan comptable. Ce poste est appelé à gonfler par l’effet du remboursement de votre achat de patientele. C’est une écriture comptable puisque ce cash est parti dans la poche du banquier, mais vous pouvez incorporer les réserves au capital social. Notez qu’il faudra à nouveau avoir des réserves pour pouvoir distribuer du dividende. Cette bascule d’écriture comptable donne la possibilité de verser des dividendes soumis au PFU. C’est quand même pas mal.

Merci pour vos explications.

Dernière modification par MisterVix (07/09/2023 06h32)


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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[+1]    #25 10/02/2024 13h29

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INTJ

Oui c’est parfaitement possible. Aucun problème.

Et je ne me suis surtout pas enquiquiné à ne prendre que des scpi de santé.

Une société est fondée à placer ses liquidités, à la simple condition que vos statuts précisent l’investissement comme objet social annexe à la pratique de la médecine. Vérifiez vos statuts.

Notez que :
1/ Le montage est sous optimal car votre taux d’IS selarl est sûrement à 25 et non 15%.

2/ Le taux de crédit immobilier pro n’est peut être pas celui que vous proposera la banque pour des SCPI. Notamment les banques pretent peu pour les SCPI qui ne sont pas les leur… Il faudra négocier ferme si vous avez votre propre liste de SCPI.

3/ Votre comptable doit maîtriser les particularités des SCPI, notamment celles qui ont des biens à l’étranger et l’amortissement des usufruits. Ça paraît évident mais un comptable très axé professions libérales ne maîtrise pas forcément le côté patrimonial attendu pour une holding optimisée.

4/ J’affirme que vous avez le droit d’utiliser votre selarl pour investir. Notez que l’ordre peut en théorie vous enquiquiner. Ce n’est pas le cas chez moi mais c’est une possibilité théorique et donc variable d’un département à l’autre….

5/ Utiliser le selarl fait sens financièrement et fiscalement. Vous devez avoir en tête une stratégie de sortie à terme cohérente (si vous Liquidez le sel à 67 ans ca va piquer… il faut le savoir et comprendre comment vous utiliserez ce capital financier /immobilier accumulé dans le société)

Dernière modification par MisterVix (10/02/2024 13h32)


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